Marion Maréchal est l'invitée du Grand Oral des Européennes, présenté par Benjamin Duhamel, sur BFMTV.
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00:00 Je rappelle juste les faits. Ce que dit Libération, c'est qu'il y a sur les institutions et sur les accords de libre-échange,
00:05 j'ai comparé, des phrases qui sont au beau près les mêmes entre votre programme de 2024 et celui du Rassemblement national de 2019.
00:13 Vous comprenez que quand on voit ça, on se dit que votre valeur ajoutée par rapport au Rassemblement national n'est pas énorme,
00:20 s'il y a même la possibilité que dans les constats, vous posiez la même.
00:24 Parce que vous n'avez pas remarqué ces dernières semaines qu'il y avait des différences ?
00:25 Vous n'avez pas remarqué par exemple qu'on était beaucoup plus engagé sur la question de la lutte contre la propagande woke ou LGBT ?
00:33 Vous n'avez pas remarqué qu'on avait un programme économique qui n'avait juste rien à voir dans la réforme de l'État,
00:38 dans le sérieux budgétaire, dans la lutte contre les gabes J, dans la réforme syndicale, la lutte contre l'assistanat ?
00:43 Tout ça, ça compte quand même un petit peu au moment où il y a une dégradation de la note française,
00:48 qu'on vit dans un enfer fiscal et que la France est surendettée, c'est quand même pas rien.
00:52 Quand on a un mouvement qui aujourd'hui n'a pas du tout la même position que nous,
00:55 par exemple sur la Nouvelle Calédonie, vous nous l'accorderez.
00:57 Sur les sujets européens, à quoi vous servez ?
01:00 Puisque vous dites à 95% la même chose que le RSA sur les questions européennes.
01:04 Je vais vous dire déjà, la grande différence, c'est que contrairement à ce que vous semblez penser,
01:07 nous avons 92 mesures, donc quatre fois plus que le Rassemblement national.
01:09 Nous défendons par exemple un blocus naval en Méditerranée.
01:11 Ce n'est pas une proposition du Rassemblement national.
01:13 C'est une différence notable.
01:15 Le refoulement systématique, la différence entre le blocus naval et le refoulement systématique, ce n'est pas énorme.
01:19 On a par exemple la volonté de défendre la démographie française et européenne.
01:23 Et pour ce faire, on souhaite par exemple que toutes les politiques familiales
01:26 puissent être déduites du déficit des États.
01:28 Ce n'est pas une proposition du Rassemblement national, mais je pourrais vous en citer beaucoup.
01:31 Mais même au-delà, on va dire du fond, ce qui est je crois l'une des plus-values de Reconquête,
01:35 c'est aussi, au-delà de la volonté d'agir, la capacité d'agir.
01:38 Permettez-moi de dire quand même qu'aujourd'hui, nous faisons partie d'un groupe,
01:41 le groupe des conservateurs, dont tout indique dans les sondages
01:43 qu'il est le groupe qui peut battre le groupe d'Emmanuel Macron au Parlement européen,
01:46 devenir la force centrale à droite demain au Parlement européen,
01:50 ce que le Rassemblement national n'est pas en capacité de faire
01:52 parce qu'ils font partie depuis longtemps déjà d'un groupe qui est isolé et marginalisé.
01:56 Sauf que Marine Le Pen a lancé un appel à votre allié, Georgia Melloni,
02:00 en évoquant la possibilité que tout cela se rassemble en un super groupe.
02:03 Déjà, permettez-moi une forme de satisfaction.
02:05 C'est-à-dire qu'il y a aujourd'hui un changement de discours à l'égard de Georgia Melloni
02:08 de la part du Rassemblement national.
02:10 Tant mieux si à un moment donné, le Rassemblement national se rend compte que,
02:13 bah oui, Georgia Melloni et le groupe des conservateurs auquel elle appartient,
02:16 auquel elle est incontournable, et sera…
02:17 Mais si c'est ça, vous perdez votre mot de la rajoutée,
02:18 parce que ça veut dire que vous serez mêlés dans le même groupe.
02:20 … sera incontournable.
02:21 Mais moi, je n'ai pas la culture ni du parti unique, ni du groupe unique.
02:24 Je pense qu'il faut assumer nos différences et nos singularités,
02:28 ce qui ne veut pas dire que malgré ces différences,
02:30 on ne doit pas être capable de travailler ensemble.
02:32 Je ne vais pas vous surprendre, Benjamin Duhamel,
02:34 la coalition des droites, c'est quelque chose que je défends depuis très longtemps en France
02:36 et je le défends demain au Parlement européen.
02:38 Donc, je n'ai aucun problème à vous dire que demain, bien sûr,
02:40 pour défendre au mieux les intérêts des Français,
02:42 il faudra travailler avec des forces complémentaires, évidemment.