INVITE DE 8H15 - 01 02 2024

  • il y a 6 mois
Transcript
00:00 Ici c'est le 6/9 de France Bleu-Garloser.
00:04 Comme les agriculteurs, les profs, les professeurs également veulent se faire entendre aujourd'hui.
00:09 C'est un appel à la grève qui est lancé ce jeudi.
00:12 Animes notamment, le cortège doit partir à 10h30 de la Maison Carré.
00:15 Et avant d'aller manifester, le secrétaire départemental de la FSU
00:18 et notre invité en direct ce matin, Xavier Ponroy.
00:20 Bonjour Emmanuel Bois.
00:21 Bonjour.
00:22 Merci d'être avec nous ce matin sur France Bleu-Garloser.
00:24 Alors il y a beaucoup de revendications quand même aujourd'hui de la part du monde de l'éducation nationale.
00:29 Commençons par les postes.
00:31 Est-ce qu'il y a toujours des problèmes de remplacement d'enseignants dans le département du Gard ?
00:36 À ça on peut dire qu'il y a toujours des problèmes de remplacement
00:39 puisque le nombre de remplaçants en poste n'est insuffisant
00:43 et nous le disons depuis de nombreuses années.
00:45 Et est-ce que vous avez des évolutions espérées sur cette carte scolaire
00:51 qui détermine un petit peu la répartition des profs ?
00:54 Malheureusement, la répartition des postes sera très inégalitaire
00:58 car malgré une baisse démographique qui aurait pu donner de l'air en favorisant des classes allégées,
01:04 l'autorité académique décide de supprimer 45 postes en lycée
01:14 et pour les recréer en collège selon des directives datales
01:19 qui sont mal définies sur les classes de niveau que nous dénonçons d'ailleurs.
01:25 On va y revenir aussi.
01:26 Dans le premier degré, les écoles, il y aura aussi vraisemblablement
01:30 une perte autour de cinq classes ou quelque chose comme ça.
01:36 Quand d'ailleurs Gabriel Attal qui était ministre de l'éducation nationale,
01:39 il y a encore quelques semaines, quelques mois, quand il avait promis un prof dans chaque classe,
01:43 finalement on ne l'a pas vu, on ne l'a toujours pas vu.
01:46 Et on n'a rien vu de ce qu'il avait annoncé se concrétiser.
01:52 C'est un ministre qui avait débuté en septembre, qui a changé très rapidement de poste,
01:58 si je peux dire, au sein du gouvernement.
02:01 Et donc ces annonces sur le mois d'octobre n'ont pas été suivies de circulaire pour l'instant.
02:08 - Pas appliquées en tout cas.
02:09 Parmi les annonces qu'il avait faites, Gabriel Attal, il y avait aussi,
02:11 et ça fait partie des revendications du jour, la rémunération, les salaires,
02:16 près de 200 euros net pour les professeurs en début de carrière,
02:18 c'est ce qui avait été annoncé par l'éducation nationale.
02:20 Quelles sont vos revendications aujourd'hui vis-à-vis de ça ?
02:23 C'est insuffisant et l'inflation vient grignoter sur toutes ces augmentations ?
02:28 - Nous on a cinq revendications principales, dont les salaires, effectivement,
02:33 qui sont... il devrait y avoir selon nous un choc des rémunérations,
02:37 plutôt que ce qu'ils ont appelé un choc des savoirs.
02:40 Nous avons eu une augmentation qui se plafonne à peu près à 5-6% sur trois ans,
02:48 alors que l'inflation est plutôt à 13-15%,
02:51 donc on demande immédiatement une plus-value sur les salaires de 10% sans condition.
02:58 - Et vous pensez être entendu, parce que c'est toujours la même rengaine depuis des années,
03:02 cette question de l'augmentation des salaires des enseignants ?
03:06 - Alors les enseignants ont quand même fait de la résistance,
03:09 et c'est une très bonne chose, parce qu'ils n'ont pris le nouveau pacte qu'à 15%,
03:15 alors que le gouvernement tablait sur 30%.
03:18 - Le pacte c'était pour expliquer... - Le pacte c'était une prime...
03:22 - Ils s'engagèrent à faire des heures en plus pour simplifier.
03:24 - Le pacte c'était des heures supplémentaires,
03:26 donc ce n'était pas une rémunération sans condition qui aurait pu combler l'inflation,
03:31 mais une rémunération contre des heures supplémentaires assez nombreuses.
03:35 Les enseignants ont préféré continuer sur les primes existant déjà,
03:42 et exigent une vraie revalorisation de salaire,
03:46 puisqu'ils ont montré qu'ils refusaient très majoritairement ce pacte.
03:50 - Vous avez parlé tout à l'heure des organisations de groupes par niveau,
03:54 au collège notamment, les élèves de 6ème, 5ème seront répartis,
03:57 suivant leurs compétences, pour les heures de maths et de français, si je ne me trompe pas.
04:02 Ça permet en principe de faire un accompagnement plus personnel,
04:06 mais ça ne vous satisfait pas ?
04:08 - Il y a deux problèmes, c'est que les études scientifiques de type pédagogique
04:14 ont montré que faire des classes de niveau, ça n'aboutit pas,
04:17 sur plusieurs années, à faire progresser les élèves.
04:20 Donc ça c'est quand même un gros problème.
04:23 Deuxièmement, une fois de plus, on annonce des répartitions de classes au dernier moment,
04:32 aucune méthode n'a été donnée par le ministère.
04:38 Hier Amélie Oudéglacastéra était en visio avec les chefs d'établissement,
04:43 ça n'a pas fait un bon effet d'après les retours que nous en avons eus.
04:48 Et on doit préparer la rentrée 2024 dès maintenant,
04:53 et toutes ces nouvelles méthodes ne sont pas applicables telles quelles.
04:59 - Beaucoup de revendications, Emmanuel Bois, dernière question,
05:02 est-ce que vous n'aimeriez pas avoir un tracteur ?
05:04 Parce qu'on a l'impression que si on en a un en ce moment, on se fait peut-être mieux entendre.
05:07 - On y a pensé, d'ailleurs nous soutenons tous les agriculteurs
05:12 qui se battent contre le modèle agricole dominant
05:16 qui les empêche d'avoir une rémunération suffisante.
05:19 - Vous les soutenez sur leurs revendications ?
05:21 - On les soutient moralement.
05:23 - Mais eux ont obtenu des réponses rapides du gouvernement,
05:25 ils ont un pouvoir de blocage plus important que le vôtre.
05:27 - Je ne sais pas, effectivement ils ont des gros moyens
05:32 que nous ne pouvons pas égaler.
05:35 Mais comme je vous le disais, on voit que nous avons des capacités de résistance
05:41 et que l'ensemble des enseignants nous soutiennent.
05:45 Nous sommes aujourd'hui les sept organisations syndicales
05:48 présentes dans le monde de l'éducation à être unies pour cet appel à la grève.
05:53 Et je pense que c'est un signe fort qui montre que le mécontentement
05:57 chez les enseignants et les personnels de l'éducation est bien là.
06:00 - Et ce mécontentement, vous le ferez entendre aujourd'hui à Nîmes.
06:04 Merci beaucoup Emmanuel Bois, à Nîmes où le cortège en partira à 10h30 de la Maison Carré.
06:08 Merci Emmanuel Bois, secrétaire départementale de l'AFSU,
06:11 d'avoir été notre invité ce matin sur France Bleu Garloset.
06:13 - Bienvenue.
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