• il y a 9 mois
Des agriculteurs des Bouches-du-Rhône mènent ce jeudi après-midi une action dans un supermarché d'Aix-en-Provence, "pas convaincus" par les annonces de Gabriel Attal. 

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Transcription
00:00 On est à l'intérieur d'un supermarché, vous le voyez c'est très concret, il y a tous ces caddies qui ont été décrochés.
00:04 Ça se fait en bonne intelligence, la police a encadré les opérations,
00:08 les responsables du magasin dans lequel nous sommes étaient là également pour accueillir les personnes.
00:13 Et puis il y a eu votre appel, Denis vous êtes avec moi, vous avez coordonné un peu cette opération.
00:16 On est parti du barrage de Jas de Bouffan qui est situé à Aix-en-Provence,
00:20 on a fait un ou deux kilomètres, on se retrouve ici dans ce centre commercial actuellement.
00:24 Qu'est-ce qu'on voit sur les images ? Qu'est-ce que vous pouvez nous dire du sens même de cette action et qu'est-ce que vous allez faire ?
00:29 C'est une action pour justement montrer tous les produits étrangers qui rentrent en France,
00:35 qui n'ont pas du tout la même étiquette que nous.
00:38 Nous on essaye de faire du produit vraiment très équilibré, sans pesticides, sans tout ça.
00:45 Et on se retrouve avec de la marchandise étrangère, peut-être à bas coût, mais qui ne répond plus aux normes françaises.
00:52 Donc nous, Français, on essaye de nourrir nos Français dans de bonnes conditions.
00:59 Par contre, tout ce qui rentre, c'est vraiment de la merde.
01:03 On se dirige vers le surgelé, Denis.
01:05 Je ne vais pas vous surprendre, vous l'avez répété déjà depuis une heure à tout le monde.
01:09 Au-delà du "bon, pas de violence, rien du tout, on est là pacifiquement".
01:13 On regarde les étiquettes.
01:14 Voilà, oui.
01:14 Donnez les consignes, que les téléspectateurs comprennent bien,
01:18 les mêmes consignes que celles que vous avez données depuis tout à l'heure aux hommes qu'on voit ici.
01:22 Ça se passe dans le calme, on regarde les étiquettes.
01:25 Tout ce qui n'est pas français, on le sort des rayons.
01:27 Voilà, tout simplement.
01:29 Et il n'y aura pas de dégradation, rien.
01:31 Ça se passera dans le calme, tout va bien.
01:33 – Vous avez entendu Gabriel Attal, le Premier ministre, tout à l'heure qui a parlé,
01:38 notamment de concurrence déloyale, en essayant de lutter contre cela,
01:41 avec des annonces également portées ensuite par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie,
01:45 par Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
01:47 Tout ça ne vous a pas convaincu si bien que vous êtes là,
01:49 ou alors vous aviez déjà pensé à cette action-là ?
01:52 – Non, ça ne nous a pas convaincu, on y pensait aussi déjà,
01:56 parce que de toute façon, à un moment donné,
01:58 il va falloir qu'on fasse réagir à la grande distribution.
02:00 Je vends à la grande distribution, je n'ai pas honte de le dire,
02:02 je n'ai pas honte de me monter à la télé.
02:04 Maintenant, il va falloir qu'ils nous montent les prix,
02:07 parce que le gouvernement oublie une chose, c'est qu'on n'en vit plus.
02:10 Alors c'est bien beau d'avoir des mesures, des babioles, de rien du tout,
02:15 et de se retrouver avec des prix qui sont incoréants.
02:19 Ce n'est pas possible d'en arriver là, et maintenant on en a marre,
02:22 et on va montrer telles quelles sont les choses.
02:25 – Une dernière chose Denis, justement, vous avez dit des babioles.
02:29 Les contrôles qui ont été annoncés, notamment sur la grande distribution,
02:33 les sanctions potentielles jusqu'à 10% du chiffre d'affaires,
02:36 ça ce sont des choses qui ne vous ont pas convaincu,
02:40 si bien qu'en fait vous faites presque le contrôle vous-même ici aujourd'hui,
02:42 c'est ça ?
02:43 – C'est ça, on fait le contrôle nous-mêmes, et de toute façon, voilà.
02:47 Comment voulait-on qu'ils nous convainquent avec des mesures si faibles ?
02:51 Voilà, on n'aura jamais rien, en fait c'est que des annonces dans le vent,
02:55 et on en a marre de tout ça, donc il faut faire réagir.
02:59 Monsieur Attal n'a pas parlé d'augmentation de prix pour les maraîchers,
03:03 ni les viticulteurs, ni les éleveurs, personne.
03:07 Donc apparemment on est tous au bord de la route,
03:09 et une fois de plus comme d'habitude.
03:11 – Merci beaucoup Denis, on voit encore gravité autour de nous,
03:14 donc une dizaine de caddies à peu près, avec cette opération
03:17 qui concerne ici même le surgelé, avec donc cette idée toujours de lutter
03:21 contre les produits provenant de l'étranger,
03:23 parce que les agriculteurs depuis maintenant plus de dix jours,
03:26 et vous le vivez tous les jours finalement sur notre antenne,
03:30 vous le savez, dénoncent avec force depuis le début la concurrence
03:34 qu'ils estiment déloyale de certains pays.

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