• il y a 10 mois
 Le Premier ministre Gabriel Attal visite une exploitation maraîchère dimanche, veille du début du "siège de la capitale" promis par certains agriculteurs qui estiment que les annonces en faveur du secteur sont encore insuffisantes.

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Transcription
00:00 — Moi j'entends parfaitement ce que vous dites sur les injonctions contradictoires et le sentiment qu'on sait plus où on va.
00:06 D'un côté, on dit qu'il faut faire de la qualité. Et de l'autre, on dit qu'il faut comprimer les prix toujours à la baisse.
00:13 D'un côté, on dit qu'on veut la souveraineté. Et de l'autre, il y a des décisions qui sont prises au niveau national, au niveau européen,
00:20 qui vont plus vite que pour d'autres pays. Et donc il y a une forme de concurrence déloyale qui se met en place.
00:25 D'un côté, on dit qu'il faut soutenir nos agriculteurs, faire en sorte qu'ils puissent travailler. De l'autre, vous avez des freins
00:31 administratifs et autres, des recours qui n'en finissent plus dès que vous avez le moindre projet. Ça, je vous le dis, j'en suis conscient.
00:37 Voilà. J'en ai conscience. Le président de la République en a conscience. Et l'enjeu, c'est de trouver les solutions, court, moyen et long terme,
00:44 pour sortir de ces injonctions contradictoires. Parce que la réalité, c'est qu'on a besoin de nos agriculteurs.
00:49 Mais on en a besoin, évidemment, pour nous nourrir. Et on a la chance en France d'avoir une agriculture de qualité.
00:55 On veut la garder. On en a besoin pour notre pays, parce que c'est plus l'identité de notre pays si on perd notre agriculture.
01:00 Ça, c'est une évidence. Maintenant, je pense qu'il faut en revenir à des choses simples. C'est quoi, pour nous, les priorités pour nos agriculteurs ?
01:10 D'abord, c'est produire. Et je le dis parce que c'est un débat politique. On le voit. Vous avez dit...
01:14 — Non, mais c'est un vrai débat. — Bah oui. — Mais il est pas tranché. — Bah en tout cas, de notre point de vue, il l'est.
01:18 — Et ça, je vous le dis. — Mais je le dis clairement. — Je vous le dis clairement. C'est pour ça que je suis là.
01:22 Je vais y venir ensuite sur ce que ça veut dire concrètement. Mais oui, développer notre agriculture, ça veut dire produire.
01:28 — Retrouver notre souveraineté alimentaire. — Absolument. — Arrêter d'importer des produits qu'on pourrait faire chez nous.
01:33 — Et ceux qui disent... — Arrêter de habiter des filières. — Et ceux qui disent que l'objectif, c'est de produire moins,
01:38 c'est une forme de décroissance de notre agriculture, on sait qu'il existe. Il y a l'offre politique pour ça.
01:43 — C'est vrai, il y a des gens qui proposent ça. Mais je vais vous dire non seulement c'est pas notre point de vue à nous.
01:47 On a eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises. Mais je crois pas du tout que ça soit le point de vue des Français,
01:51 qui sont bien conscients que si on veut être autonome, si on veut être souverain, il faut produire. Ça, c'est la première chose.
01:56 Et deuxième chose, c'est protéger. Et protéger, ça veut dire quoi ? Protéger nos agriculteurs, nos éleveurs face à la concurrence déloyale.
02:05 Je vais y revenir dans un instant. Et protéger aussi face au changement climatique, parce que la réalité, c'est que ceux qui opposent
02:10 nos agriculteurs et l'environnement en expliquant que nos agriculteurs seraient un danger pour l'environnement.

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