Marges abusives, charges administratives, concurrence «déloyale»... Le ras-le-bol se fait également sentir chez les agriculteurs bio, car beaucoup se sentent aujourd'hui seuls. D'autant plus que la demande dans cette filière est à la peine, la conséquence étant ensuite des revenus en chute libre. C'est malheureusement le cas de l'exploitation de Cyril en Gironde, un maraicher qui ne sait pas s'il va encore pouvoir tenir longtemps.
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00:00 Sur cette exploitation familiale, la production de légumes bio tourne au ralenti.
00:05 Depuis la crise du Covid, la demande est en baisse.
00:08 "Du coup en ce moment on réduit notre production, on déclasse certains légumes bio pour les vendre en conventionnel,
00:15 pour ne pas les perdre. Et souvent des fois quand on les vend en conventionnel, on les achète plus cher qu'en bio."
00:20 Une perte d'argent pour le consommateur mais aussi pour lui.
00:23 Conséquence, l'exploitant agricole a été contraint de réduire ses équipes, ils sont passés de 7 à 3 employés.
00:30 Le maraîcher admet également être impuissant face aux pratiques de la grande distribution.
00:35 "Une tomate qu'on vend à 1,10€, 1,20€ on va dire sur une tomate ancienne en bio,
00:40 elle va être vendue 4-5€ en magasin. C'est les marges pratiquées tout le temps."
00:47 S'il garde le sourire, pour s'en sortir financièrement, Cyril a d'ores et déjà prévu de diversifier son activité.
00:54 "On investit dans une remorque de marché pour faire des crêpes et des gaufres,
00:58 pour valoriser du coup crêpes au miel et gaufres au miel.
01:02 Et là cet été on postule sur plein d'événements sportifs ou culturels pour essayer de s'en sortir."
01:08 Dans notre pays, la filière bio, en crise depuis plusieurs années, représente 14% des fermes françaises.
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