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Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.
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00:00 Cette semaine sur LCI, Luc Ferry a donné son avis sur notre nouveau ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui était donc l'ex-compagnon de Gabriel Attal.
00:11 Oui, absolument.
00:12 Et je vous laisse regarder la vidéo. Luc Ferry, il a l'air un peu vénère quand même. Regardez.
00:17 Grande erreur d'Emmanuel Macron. On ne nomme pas quelqu'un qui n'y connaît rien dans un ministère aussi explosif. C'est une immense erreur.
00:26 Deuxième erreur, Séjourné. On ne met pas pour représenter la France quelqu'un qui fait une fraude de français toutes les trois minutes.
00:32 Il s'en est explicié, notamment dans l'entretien au Parisien ce matin.
00:35 Je me fiche qu'il traîne une dyslexie ancienne.
00:38 Je le mets intégralement égal. Vous le mettez ni à l'éducation nationale, ni à la francophonie, ni au quai d'Orsay.
00:44 On a eu Dominique Devillepin, on a eu Juppé, on a eu Védrine. Ce sont des gens... Vous ne pouvez pas mettre après un gamin qui s'exprime mal en français.
00:51 Et quelles que soient les raisons pour lesquelles, que je respecte, il a des difficultés à exprimer en français. Ce n'est pas acceptable.
00:58 – Alors, est-ce que vous trouvez qu'il a été trop loin, Luc Ferry ?
01:03 – Moi je trouve ça honteux. Il s'attaque à un être humain qui a une très forte dyslexie, qui a vaincu ça, dont tout le monde loue l'intelligence remarquable de Séjourné,
01:12 qui a été nommé à un poste pour représenter la France, Europe, Affaires étrangères.
01:16 Enfin, c'est magnifique et je trouve ça honteux que Luc Ferry ose se moquer comme ça. Alors, me dégoûte.
01:21 – On a une compil de Stéphane Séjourné, regardez. Mais c'est vrai que je ne comprends pas le fait de l'attaquer comme ça. Sur ça, c'est incroyable, regardez.
01:30 – En une craine que se joue aujourd'hui la défense des principes fondamentaux du droit international.
01:37 – Ce n'est pas forcément une obligation qu'il y ait un candidat ou une candidate renaissance.
01:40 – Ce n'est pas moi qui décidera personnellement.
01:42 – Ce sera l'occasion, y compris pour nous, de voir ce qu'ont besoin aujourd'hui les Ukrainiens.
01:47 – Julien Aoudou l'avait attaqué Stéphane Séjourné.
01:50 – Il est compétent, soit il n'est pas compétent, mais l'attaquer sur sa dyslexie, je trouve ça méprisable, en fait, pas grave.
01:59 – Julien Aoudou l'avait attaqué Stéphane Séjourné, il avait dit dans une matinale sur une chaîne infoule, il devrait plus séjourner à l'école.
02:05 – Il aurait dû plus séjourner à l'école.
02:06 – Il avait dit trois fautes de français en cinq minutes d'interview.
02:08 – Ce qui est terrible c'est qu'il y a déjà un choix de fond. Stéphane Séjourné, c'est comme si on transfère le quai d'Orsay de la diplomatie française à Bruxelles.
02:16 C'est l'un des acteurs et l'un des militants de la fédéralisation et de l'européisme le plus débridé.
02:22 Donc déjà c'est vraiment une inclinaison politique.
02:24 Et ensuite sur la forme, excusez-moi, quelles que soient les difficultés de M. Séjourné, qui sont tout à fait respectables,
02:30 on est sur un ministère qui représente la France à l'étranger, qui est la voix de notre pays dans une situation et un contexte
02:37 qui est quand même assez compliqué, il y a l'Ukraine, il y a le Proche-Orient.
02:41 Pourquoi nommer quelqu'un qui n'y connaît rien, qui a ces difficultés-là ?
02:46 Et très clairement, on voit bien avec ce choix que M. Macron méprise la diplomatie française
02:52 et qu'il ne veut pas en faire un outil à la fois pour défendre nos intérêts et pour porter la France au plus haut.
02:58 C'est ça aussi le choix de M. Séjourné. Karim.
03:00 – Il y a quand même deux sujets de fond sur cette question.
03:03 D'abord le premier c'est la dyslexie. La dyslexie aujourd'hui c'est reconnu comme un handicap.
03:06 Ça veut dire qu'en fait, parce que des personnes auraient un handicap, il faudrait les discriminer et leur dire tout de suite
03:10 "vous ne pouvez pas atteindre certains postes".
03:12 En fait, imaginez juste le message, c'est une symbolique.
03:14 Ça veut dire que les enfants qui eux-mêmes sont atteints de dyslexie, la dyslexie c'est 8% en France.
03:19 7 millions de Français sont atteints de trouble 10.
03:22 Ça veut dire que pour les 8 millions de Français qui en sont atteints, on leur dit
03:25 "écoutez, vous n'avez pas de chance de réussir, vous n'avez pas de chance de devenir ministre".
03:28 – Mais non, mais juste… – Attendez, laissez-le finir.
03:30 – Et en plus, pour le coup, le ministère des Affaires étrangères, c'est quand même un ministère
03:33 où ils sont traduits en permanence, parce qu'ils parlent avec des gens du monde entier.
03:36 Et après le deuxième sujet, c'est les compétences de fond.
03:38 Et là effectivement, si on prend la liste des ministres du gouvernement
03:41 et qu'on regarde s'ils ont les compétences des ministères qu'ils ont, là…
03:44 – Là, franchement, je suis tout d'accord avec vous.
03:47 – Ah oui ? – Oui, vous vouliez dire quoi ?
03:50 – Que personne ne discrimine les dyslexiques ici, mais à un moment donné, chacun ses compétences.
03:54 S'exprimer en public quand on est ministre et qu'on représente la France, c'est aussi une compétence.
03:58 Je ne sais pas, si on connaît des aveugles, personne ne le discrimine.
04:02 A priori, on va penser à des tireurs d'élite dans l'armée. A priori.
04:05 Donc un dyslexique, un dystextique, voilà, moi aussi je m'exprime comme lui,
04:09 qui ne peut pas s'exprimer correctement et qui fait des fautes de grammaire et de français à chaque phrase,
04:13 ça donne une image désastreuse pour la France.
04:15 Et c'est normal qu'on le mette à un poste où il est moins visible et on parle moins publiquement.
04:20 – Non, mais Juliette, soit il est compris dans l'écrit,
04:22 si après on peut débattre du sens… – Non, mais sincèrement, c'est néant…
04:24 – Attends, Olive, Olive, moi pour moi, c'est comme un handicap.
04:26 En fait, vous êtes en train de rabaisser les gens qui ont un handicap aujourd'hui.
04:29 – Mais c'est pas un handicap !
04:30 – Mais bien sûr, quand on entend ça, mettez-vous à la place de tous les handicapés qui nous écoutent,
04:34 ça veut dire qu'en fait, ils n'ont pas le droit d'obtenir un poste important
04:37 parce qu'ils feraient des fautes de français.
04:38 – Il n'y a pas de poste important, juste pas celui-là, c'est tout !
04:42 – Moi, je ne suis pas d'accord avec ça.
04:43 – Il y a des gens qui ont un handicap, ils ne sont pas capables de faire de gestes clairs.
04:45 – Je ne suis pas d'accord avec ça.
04:46 – Déjà, recadrer le débat, au Parlement européen, il a fait très peu de fautes dans ses discours.
04:51 Donc déjà, on ne va pas faire comme s'il avait fait tous ses déplacements avec des fautes tout le temps.
04:56 Et madame, mademoiselle, quand vous vous réécouterez en replay,
05:00 que vous aurez fait plein d'émissions, vous verrez qu'on va pouvoir,
05:03 pour nous tous, faire des petites compilations,
05:05 parce qu'à un moment ou à un autre, on fait tous un peu de fautes.
05:07 Et d'ailleurs, il y avait une petite compilation sur Marine Le Pen,
05:10 peut-être que vous ne l'avez pas vue, qui était assez croustillante,
05:13 parce qu'un monde honorable, on en fait tous quelques fautes.
05:16 Là, il y avait peut-être la pression de la prise de poste, je n'en sais rien.
05:18 Mais en plus, et là vous essayez de vous en sortir, monsieur Oudoul,
05:21 critiquez si effectivement la manifestation sans handicap était plus visible.
05:26 Dire que parce qu'on a une difficulté, on ne peut pas atteindre certains postes,
05:31 vraiment, assumez-le, parce que franchement, c'est vraiment de la discrimination.
05:35 – Bien sûr que quand on a des difficultés, on ne peut pas atteindre certains postes,
05:37 mais c'est la base.
05:38 – Mais à la preuve que non.
05:39 – Mais tu n'as pas de jambes, tu vas maintenir, je ne sais pas, Livre Rubber par exemple.
05:43 – S'il vous plaît, je voulais dire une dernière chose,
05:46 mais Laurence Saillet l'a un peu évoqué,
05:49 monsieur Séjourné a eu des responsabilités politiques.
05:51 Au sein du parti En Marche, député européen, il a pris la parole de nombreuses fois,
05:56 il n'a jamais été ciblé ou n'a jamais été relevé qu'il avait une dyslexie.
06:00 On n'a jamais, et n'importe quel commentateur,
06:02 n'a jamais mis le doigt sur un éventuel handicap.
06:05 Donc je pense qu'il y a un problème de fond, parce que le poste le dépasse,
06:09 et le costume est beaucoup trop grand pour monsieur Séjourné, il faut bien le dire,
06:12 et surtout il n'est pas du tout adapté à ce qu'on attend d'un ministre des Affaires étrangères.
06:16 – C'est ce que vous pensez.
06:17 – Allez, on va passer au…
06:18 [Musique]
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