Propos sur les "Lacoste TN" : Alice Cordier est-elle allée trop loin ?

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il y a 6 mois

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Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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00:00 Passons à la séquence qui s'appelle "Face à X".

00:02 Chaque semaine, on va sélectionner un tweet qui a fait énormément parler.

00:07 Et le premier tweet qu'on a sélectionné est celui de Alice Cordier.

00:10 On connaissait sa famille, jugée flic.

00:13 On connaît également la présidente du collectif féministe, identitaire et anticonformiste Nemesis.

00:19 Elle vient souvent nous voir ici.

00:21 On regarde son tweet, on en parle avec elle juste après.

00:24 Je vais demander bien entendu au public de voter, puisque dans le public,

00:27 on possède un boîtier comme je vous l'ai dit, propos sur les Lacoste TN.

00:30 Alice Cordier a-t-elle été trop loin ?

00:32 On va expliquer le tweet, Gilles Bernet, parce que tout le monde ne comprend pas.

00:35 Voilà aussi Lacoste TN. Est-ce qu'on peut expliquer avant qu'on le voit ?

00:38 En gros, elle dit que les gens qui sont en tenue Lacoste,

00:41 c'est-à-dire en tenue de sport identifié banlieue, risqueraient d'être moins agressifs que ceux qui sont…

00:47 Et TN, c'est une marque…

00:48 C'est agressif.

00:49 Ce ne sont pas des marques, mais ils seraient moins dangereux que d'autres.

00:52 C'est un modèle.

00:53 C'est un modèle de sport de basket.

00:54 Moins dangereux que d'autres qui pourraient être en costume ou en costard.

00:57 Voilà ce qu'elle dit.

00:58 Plus dangereux.

00:59 Plus dangereux.

01:00 Il n'a rien compris.

01:01 Comme d'habitude, il n'a rien compris.

01:03 Il n'a rien compris.

01:04 Gauthier, maintenant tu vas faire l'inverse.

01:05 C'est exactement l'inverse.

01:06 Tu peux répéter.

01:07 Elle sous-entend que les personnes qui portent des Lacoste TN sont plus dangereuses que les personnes qui portent des costumes.

01:11 C'est exactement l'inverse de ce que vient de dire Gilles Verdez.

01:13 Elle dit qu'elle se sent bien quand elle voit un paysage sans Lacoste TN à l'horizon.

01:17 Comme d'habitude, c'est souvent juste l'inverse de ce qu'il dit.

01:20 Souvent juste l'inverse.

01:22 Prendre ce que dit Gilles Verdez et c'est juste l'inverse.

01:24 C'est la boussole qui indique le sud.

01:26 Vous l'avez recruté, Gauthier.

01:28 Je vais lui répondre après.

01:31 Regardez, il y a un brôle là.

01:32 Il ne devait rien dire.

01:33 Voilà le tweet d'Alice Cordier qui a fait énormément réagir.

01:38 Alice Cordier est avec nous ce soir.

01:40 Vous allez nous dire ce que vous en pensez.

01:41 Est-ce que vous pensez qu'elle a été trop loin ou pas ?

01:44 Dites-nous oui ou non.

01:45 C'est parti.

01:46 Alice est là.

01:47 Alice Cordier.

01:48 Applaudissements.

01:49 Bonsoir Alice.

01:50 Ça va bien ?

01:51 Très bien.

01:52 Très bien.

01:53 Merci d'être là.

01:54 Alice Cordier qui est avec nous.

01:55 Alice Cordier elle est venue sans rigoler.

01:56 J'ai cru qu'elle allait voir sa prof d'histoire géo et qu'elle allait faire un exposé.

01:57 On travaille ici quand même.

01:58 On essaye de faire mieux que Monsieur Verdez.

01:59 Oh là !

02:00 Verdez le pauvre.

02:01 Sans rigoler.

02:02 Dick, le pauvre.

02:03 Non mais ça m'amuse de voir un monsieur de 60 ans m'expliquer mieux ce que je vis dans

02:04 la rue.

02:05 Mais bon.

02:06 Bref.

02:07 On en parlera.

02:08 Alors il va vous dire qu'il vous avait été trop loin.

02:09 On va vous laisser parler.

02:10 Ensuite on aura la réponse.

02:11 ce que je vis dans la rue donc mais bon bref on en parlera. Il va vous dire qu'il vous avait été trop loin. On va vous laisser parler ensuite on aura la réponse d'Alice sur ce tweet. Déjà est-ce qu'on peut expliquer le contexte de ce tweet à nos téléspectateurs ?

02:23 Alors non mais c'est assez simple en fait le Lacoste et Haine c'est un petit peu ce qu'on appelle les racailles plus généralement. Nous on a remarqué au sein de notre association en effet que dans l'espace public très fréquemment ce sont des profils similaires qui passent à l'acte qui peuvent agresser les femmes et donc nous on sait en tant que jeune femme

02:40 très rapidement en un regard quel groupe on va essayer d'éviter sur quels trottoirs on va traverser pour essayer d'éviter ce groupe et généralement notre instinct ne nous trompe jamais. Donc moi c'est juste ça que je voulais expliquer en montrant qu'en fait

02:53 aujourd'hui dans l'espace public il y a une restriction des libertés vis-à-vis des femmes de plus en plus on est obligé de changer notre comportement de changer notre tenue de changer les trajets qu'on

03:02 effectue à cause de ces groupes qui enveniment le quotidien des françaises. Moi c'est simplement ce que j'ai voulu expliquer là je pense qu'en effet que pour combattre une insécurité pour combattre une violence et une

03:11 discrimination il faut savoir la citer, il faut savoir citer le problème. Moi j'ai juste voulu citer un problème ici qui est qui concerne en effet l'insécurité dans la rue je ne nie en aucun cas qu'il existe des violences

03:21 évidemment dans chez soi dans son foyer les violences conjugales c'est un sujet que l'on combat au quotidien dans notre association mais il faut savoir aussi qu'il y a des profils qu'on le retrouve très souvent et profils ça a été

03:32 prouvé à de nombreuses reprises par un certain nombre de sociologues par un certain nombre de pédopsychiatres on en fera parler un petit peu de ces profils juste après voilà un petit peu pour vous donner le contexte.

03:40 Vous vous êtes adressé à Gilles Verdez en arrivant, Gilles Verdez vous trouvez qu'elle a été trop loin dans ses propos ?

03:44 C'est à vomir parce que qu'est-ce qu'il y a derrière ça je vais vous dire clairement ce que vous avez mis derrière ça derrière la cause TN contre Costa il y a banlieue contre quartier aisé et derrière tout ça en filigrane mais moi je vais expliciter

03:57 il y a on est plus tranquille quand il n'y a que des blancs et quand il n'y a pas de noirs et d'arabes c'est ça que vous voulez dire c'est une honte ce que vous voulez dire.

04:04 C'est vous qui parlez de la couleur de peau moi je parlais de marque de vêtements moi je parle d'attitude monsieur c'est exactement le même problème qu'on reproche aux policiers on dit vous faites au visage c'est pas du tout vrai les policiers n'aident pas de quelqu'un en fonction de la couleur de peau il y a en revanche une attitude et un comportement oui les capuches oui les survêtes etc on remarque en effet une surreprésentation dans les violences et c'est aussi simple que ça.

04:31 Vous êtes d'accord avec.

04:33 On peut faire un plein tour de plateau pendant trois heures et on a la moitié du plateau qui va prétendre que l'on sait pas exactement de quoi on parle quand on parle de racaille à coste et n'est très bien je viens juste à dire un truc agile c'est que parler de racisme dans ce cas là c'est un peu bizarre parce que soit vous insinuez que toute personne qui porte du lacoste et n sont des noirs ou des arabes et dans ce cas là vous êtes raciste soit vous insinuez que tous les noirs et les arabes portent du lacoste et n et dans ce cas là vous êtes raciste aussi donc voilà c'est là que j'ai un problème avec vous.

05:02 Elle me renvoie c'est dingue parce que elle fait une analyse syntaxique alors qu'en fait les choses sont explicites la raciste c'est vous vous parlez de racisme.

05:18 Assumer vos propos et vos tweets.

05:21 Vous voulez répondre Juliette.

05:25 Vous gêne dites le voilà.

05:28 Mal et qui se met en lacoste et n qui foutent la merde dans la rue et qui pourrisse mon quotidien et ma vue au quotidien voilà ça m'énerve ici qu'est-ce qu'il y a on a des personnes d'origine immigrée algérienne et monsieur j'ai pas l'impression qu'ils sont en lacoste et n.

05:42 Et moi je.

05:45 C'est une question de comportement et tout le monde ici va jouer un jeu et d'ailleurs en coulisses on me dira c'est bon c'est ce que c'est les racailles t'inquiète Juliette.

05:56 Bon je vais pas revenir sur l'hypocrisie d'effectivement ce que ce que dénonce gilles de dire qu'en parlant des lacoste et n on essentiel n'y se pas des gens on veut pas stigmatiser des gens sur le fond.

06:07 Effectivement elle arrive avec ses fiches elle a très bien appris sa leçon c'est parfait mais je suis pas mal sur mon quotidien.

06:14 Un principe fondamental quand on veut démontrer des choses sont arrivés des chiffres sont arrivés.

06:18 On a remarqué avec mon association votre association juste pour le rappeler c'est une asso identitaire.

06:23 Politique sur lesquels vous basez et vous ne combattez pas les agressions vis-à-vis des femmes vous combattez une chose votre combat politique c'est contre les étrangers contre les noirs et les arabes.

06:35 Les gens que vous ne souhaitez pas dénoncer de manière verbale qui porte du lacoste n donc il y a un moment à arrêter d'être hypocrite soit dit ce que vous pensez de manière très clair.

06:45 Mais arriver avec des sources mais je vais vous donner juste quelques chiffres il y a 97 94 000 femmes qui sont victimes de viol ou tentative de viol par an.

06:53 Sur ces 94 000 on a 45 % donc la moitié des femmes qui le sont par des des conjoints ou des ex-conjoints.

06:58 Et je peux continuer la liste qui vous démontre bien que les gens qui se font agresser les femmes qui se font agresser elles se font pas agresser par des lacoste n dans la rue.

07:05 Elles se font agresser dans d'autres circonstances donc la prochaine fois à fait des vraies études.

07:09 -Donnez moi vos chiffres. -C'est simple vous allez sur le nous.fr.

07:14 -C'est pas parce qu'il y a des violences dans le foyer qu'il ne faut pas dénoncer ce qui se passe dans la rue.

07:18 -C'est pas ce que je dis. -Vous voulez des chiffres et on a ceux du Sénat ça fait depuis 2002 qu'ils sont sortis.

07:24 -Allez-y donnez vos chiffres. -Ca fait longtemps d'ailleurs que du coup on n'a pas pris ça au sérieux.

07:27 47 % des actes graves sont faits par des ados dont les parents sont de nationalité maghrébine ou ont été de nationalité maghrébine.

07:33 -Quel est le rapport entre eux ? -39 % des actes parce que vous voulez parler d'immigration.

07:36 -Vous parlez d'immigration ? Vous entendez quoi par actes graves ?

07:39 -Des actes de délinquance grave donc ça va du harcèlement, de l'agression sexuelle mais ça peut parler aussi du crime.

07:44 Ils sont de 40 % dans les actes peu graves, les vols sans violence.

07:48 -Ca veut dire qu'il y a la majorité, plus de 50 % qui ne sont pas par des étrangers.

07:52 -Je vous laisse quand même rappeler que les personnes d'immigration sont censées être minoritaires dans notre pays et ils sont surreprésentés.

07:57 -Ah qu'est-ce que vous en savez parce que les gens qui ont une couleur de peau foncée pour vous c'est forcément des étrangers ?

08:00 -Donc les personnes issus de l'immigration sont majoritaires en France ?

08:02 -Mais qu'est-ce que vous en avez ? "Issus de l'immigration" ça veut dire quoi pour vous ?

08:06 -C'est vous qui avez rapport à qui ? Vous avez cité des chiffres très précis c'est les parents.

08:09 -Ca veut dire que vous avez des Français, des non-Français en fait.

08:12 -Je parle "issus de l'immigration" d'où le mot "issus de l'immigration".

08:15 -Ca reste des Français. Les gens qui sont nés en France ont la nationalité française.

08:18 -Si vous voulez des chiffres, on va en sortir des chiffres.

08:20 2019, ministère de l'Intérieur, 63 % des agressions sexuelles dans les transports d'Île-de-France sont commises par des étrangers.

08:28 C'est-à-dire qu'il y a une sur-représentation des agressions sexuelles commises par des étrangers.

08:32 Et à un moment donné, il faut arrêter de s'illusionner et de ne pas vouloir regarder la réalité en face.

08:37 Vous avez effectivement des violences faites aux femmes dans le cadre du foyer et c'est intolérable et il faut lutter contre.

08:43 Très clairement. Il y a du harcèlement de rue dont on parle beaucoup moins.

08:46 Et ce harcèlement de rue c'est 99 % des racailles. 99 % !

08:51 -Mais ça c'est un chiffre que vous inventez comme ça à la nuit.

08:53 -Non mais non, le harcèlement de rue, n'importe quelle fille en France le sait. Nos sœurs, nos mères, très clairement, savent.

09:00 -Bien sûr que... -Savent qui constitue une menace dans l'espace public.

09:03 Les "Wesh mademoiselle", votre 06, le... -Les charmantes.

09:07 -Les charmantes, voilà, exactement. -C'est surtout la violence qui en suit.

09:09 -Très clairement, c'est insupportable. Nous, en tant qu'hommes, on ne peut pas le savoir.

09:12 On ne peut pas le savoir parce que nous, on ne se pose pas la question comment on va s'habiller.

09:15 On ne se pose pas la question à quelle heure on va rentrer.

09:17 On ne se pose pas la question, tiens, si le chauffeur Uber, peut-être qu'on va être inquiétés.

09:20 On ne se pose pas la question parce qu'on est des hommes. Les filles, aujourd'hui, en France, vivent un cauchemar.

09:25 Et c'est un cauchemar qui est lié, excusez-moi, aux politiques migratoires.

09:29 Parce qu'il y a une surreprésentation de ces agresseurs parmi les migrations.

09:33 -Bahia, par là. -Moi, je suis totalement d'accord.

09:35 Et c'est vrai qu'il suffit d'être une femme une journée pour comprendre ce qui nous arrive à chaque heure de la journée.

09:42 Et c'est vrai que beaucoup de personnes me disaient "Prends pas le métro, prends un Uber".

09:46 Mais en fait, on est en sécurité de nulle part. Et parfois, ça peut même être davantage dangereux de prendre un Uber qui a notre nom ou notre prénom, etc.

09:54 Et je salue le courage d'Alice qui dénonce des faits qui sont réels.

09:58 Et vous lui disiez qu'elle était hypocrite. Et je pense que c'est plutôt vous qui faites preuve d'hypocrisie en ne pas dénonçant…

10:05 -En ne dénonçant pas. -Un, deux, trois, c'est moi qui suis dyslexique.

10:10 En ne dénonçant pas les profils de ces personnes.

10:14 -Surtout que là, on parle des hommes, mais moi, tous les jours, j'ai des femmes qui viennent de banlieues et qui me racontent leur quotidien.

10:20 C'est pas juste "Moi, vous m'en voulez parce que je suis blanche". En réalité, c'est ça, c'est "je suis blanche", donc moi, j'ai pas le droit de le dire.

10:25 Par contre, quand c'est des femmes issues de banlieues, et il y en a beaucoup sur TikTok, vous irez voir, monsieur,

10:29 parce qu'apparemment, vous voulez des chiffres, vous voulez des témoignages, vous avez tout ce qu'il faut.

10:31 -TikTok, c'est pas des études sociologiques. -Non, non, bien sûr, évidemment.

10:33 Mais vous voulez que ce soit d'autres femmes que moi qui le disent ? Allez voir.

10:36 -Je suis allé local, moi, sur le terrain, je rencontre des femmes qui sont vêtues tous les jours.

10:40 -Elles remarquent aussi qu'il y a... -Elles se disent qu'elles sont harcelées par des blancs dans la rue en costard-cravate ?

10:45 -Je peux vous dire une seule chose, c'est qu'elles sont agressées par tout un type de personnes, elles s'arrêtent pas sur l'identité d'une personne.

10:51 Je peux vous dire qu'il y a des hommes en costume-cravate qui, dans les transports, vont caresser des femmes.

10:55 -Ca m'est arrivé une fois, et je vais le dire très clairement, il m'est arrivé quelque chose de très grave.

10:59 Quand j'étais plus jeune dans le métro, un homme blanc en costard-cravate, exactement comme je viens de le dire, s'est masturbé devant moi.

11:05 C'était extrêmement grave. Je tiens à dire que ça m'est arrivé une fois.

11:10 Toutes les autres agressions que j'ai vécues, tout le reste du harcèlement que j'ai vécu...

11:13 -Vous en avez vécu beaucoup ? -Bah, énormément, mais c'est...

11:16 -Vous n'en avez pas... -Vous n'en avez pas...

11:17 -Quand on prend le métro, c'est au moins 5 à 6 fois par an, minimum.

11:24 Et là, je parle pas des regards et aussi du sentiment de malaise qu'on a aussi, parfois, quand il nous arrive rien, mais on se sent mal.

11:31 Donc ça m'est arrivé une fois, et c'était vraiment exactement le profil type du blanc, costard-cravate, qui sortait du boulot et tout.

11:39 C'était infect. C'était infect et très grave. J'étais très jeune, mais c'est tout. Je le jure, ça ne m'est arrivé qu'une fois.

11:44 Tout le reste, c'était des gens étrangers ou issus de l'immigration, et surtout étrangers.

11:48 -Oui, Gauthier. -Non, mais bien sûr, on peut parler du lien entre immigration et insécurité.

11:52 Le ministre de l'Intérieur le fait lui-même, mais là, c'est pas vraiment le sujet.

11:54 Moi, ce qui me dérange dans ce tweet, c'est cette espèce d'assimilation.

11:57 Toute personne qui porterait un Lacoste N serait un agresseur en puissance. C'est ça qui me dérange dans votre tweet.

12:03 Par ailleurs, j'étais d'accord avec une chose que vous avez dit tout à l'heure.

12:06 C'est effectivement, avant les contrôles au faciès, je pense que la principale cause des contrôles du côté des policiers, c'est la tenue.

12:13 Effectivement, c'est la tenue. Et moi, la seule fois de ma vie où je me suis fait contrôler, évidemment, je ne peux pas être victime de contrôles au faciès,

12:18 c'est quand j'étais en suite à capuche et en jogging dans la rue.

12:20 Donc là-dessus, d'accord, mais dans votre tweet, on a l'impression que toute personne qui porte un Lacoste N serait un agresseur en puissance.

12:26 Et c'est ça qui me dérange.

12:27 Je pense que ceux qui sont scientifisés par ce tweet aient sans doute des choses à se reprocher.

12:31 Et moi, j'ai fait un raccourci parce que pour expliquer sur Twitter, généralement, on aime bien les raccourcis.

12:35 Vous reconnaissez qu'il y a un raccourci alors ?

12:36 Il y a un raccourci, mais c'est la communication Twitter aussi.

12:38 La deuxième chose que je voudrais juste dire par rapport à ça aussi, c'est que...

12:41 On peut ajouter plus de signes maintenant.

12:42 Non, non, parce qu'il y a aussi quelque chose qu'on a remarqué, c'est que les communautés qui nient l'égalité homme-femme sont généralement des communautés

12:50 où il y a plus de violence conjugale et où des enfants...

12:53 Enfin, pour expliquer la violence de ces garçons-là, s'explique aussi par le fait qu'ils ont souvent vu leur père frapper leur mère.

12:58 On va pas faire un exposé, Ali. Ils sont là, on reste sur le sujet.

13:00 Il y a des messieurs ici qui veulent des chiffres.

13:02 Je vous relive, Olive.

13:03 Et après, on finit.

13:04 Moi, je voudrais vous dire quand même quelque chose.

13:06 C'est que les plus grands criminels de ce pays sont en costard-cravate.

13:08 Demandez à Michel Fourniret s'il avait à la cosse ou des TN au pied.

13:12 Ça, il ne faut quand même pas oublier de le dire.

13:13 Alors, t'as vu que j'avais pas de cravate.

13:15 Non, mais il faut arrêter de dire que c'est que des jeunes branleurs qui sont en jogging.

13:19 C'est complètement faux.

13:20 Après, s'il y a un ensauvagement...

13:21 Pour les femmes, il y a une différence entre un crime et aussi le harcèlement sexuel et l'insécurité.

13:24 Vous dites les plus grands criminels, faites attention parce que derrière leur cravate, il y a leur costard.

13:27 C'est vous qui parlez des plus grands criminels, pas moi.

13:28 Maintenant, oui, il y a un ensauvagement de la société.

13:30 Je suis d'accord avec vous.

13:31 Les jeunes sont de plus en plus violents.

13:32 On l'a vu dans les effets d'actualité ces 10 derniers mois.

13:35 Il y a un retraité qui s'est fait tuer par un gamin de 16 ans.

13:37 Une jeune fille qui s'est fait violer dans une cave par 3 autres mecs et il filmait en direct sur Internet.

13:41 D'accord avec vous, il y a un gros problème de société là-dessus.

13:43 Maintenant, dire toujours que c'est toujours des gens d'origine étrangère.

13:46 Il faut faire attention parce que ces gens d'origine étrangère, ils sont nés en France.

13:50 Donc, c'est des Français.

13:51 On vient de vous dire que dans les transports en commun, c'était que des étrangers.

13:54 Les chefs du ministère de l'Intérieur.

13:56 Pour certains délits, on parle de 90 %.

14:01 Moi, je vais vous dire quelque chose.

14:02 Je crois que l'ensauvagement, aujourd'hui, il est dans les villes, il est dans les campagnes.

14:06 Et même par des bons petits Français qui seraient prêts à vous agresser.

14:09 Il faut arrêter de stigmatiser tout le monde.

14:11 - Je ne sais pas dans quel monde vous vivez.

14:13 - J'aimerais vivre dans le vôtre.

14:14 - Alors attention au chiffre de Darmanin quand même.

14:16 - Julien Roudoux.

14:17 - J'ai l'impression d'entendre le perroquet de Darmanin.

14:19 En fait, c'est des Kevin et des Matteo qui causent l'insécurité en France.

14:22 À un moment donné, les émeutes, ce n'est pas de bons petits Français.

14:26 C'est aussi des Français, c'est-à-dire des Français issus de l'immigration qui n'ont pas été assimilés.

14:31 Mais je sais que quand on dit qu'ils sont Français, c'est totem d'immunité.

14:34 On ne règle pas le problème.

14:36 Il y a un problème d'immigration, il y a un problème d'assimilation

14:39 qui conduit effectivement à une explosion de l'insécurité et à du harcèlement de rue.

14:43 C'est une réalité.

14:44 - Tout le monde le sait.

14:45 - Tout le monde le sait.

14:46 - Tout le monde le sait.

14:47 - Comme d'habitude, tout le monde le sait.

14:48 - Laura, ça y est.

14:49 - Alors moi, je ne suis pas de votre génération, donc peut-être que je suis moins harcelée.

14:52 - Vous prenez le métro.

14:53 - Par les amis de Cyril.

14:54 - Tu n'en sais rien parce que je ne prends pas toujours le métro.

14:56 Je ne vais pas dire la ligne.

14:58 Simplement, moi, je ne nie pas du tout ce que vous vivez.

15:00 C'est pour ça que ce n'est pas la peine tout de suite de m'expliquer que je ne prends pas le métro.

15:03 - Vous ne le prenez pas.

15:04 - Oui, je prends le métro, je prends la ligne 13, comme tous les gens.

15:07 Maintenant qu'on a expliqué que je prenais le métro.

15:09 - Vous n'y croyez pas.

15:10 - Si, si, si, j'y crois.

15:11 - J'ai un passe-navigo.

15:12 - Un passe-navigo, bravo.

15:13 - La prochaine fois, je viens avec en plateau.

15:14 Ce que je veux dire par là, c'est que je ne nie pas du tout et je ne suis pas en conflit avec vous

15:18 ou à expliquer quelque chose.

15:19 Mais ne pensez pas que ça s'arrête au Lacoste TN.

15:22 - Je peux vous dire qu'il y a plein d'hommes dans le métro qui sont des frotteurs, etc.

15:27 Et qui ne sont peut-être pas en Costard, mais qui ne sont pas en Lacoste TN non plus.

15:31 Et vous ne pouvez pas le nier non plus.

15:32 - Non, mais Lacoste TN, tout le monde a très bien compris de quoi je parlais.

15:35 - Très bien compris.

15:36 - J'aurais pu dire une autre marque, Nike ou Adidas, si vous voulez.

15:39 - Vous avez compris que ce n'était pas le sujet.

15:40 - On va pas faire la liste.

15:41 - Non, mais vous pouvez utiliser, si vous voulez utiliser.

15:44 En fait, quel est l'objectif de votre tuite ?

15:46 - Mon objectif, c'est de dénoncer et de dire vraiment quel est le problème aujourd'hui.

15:49 - À dire la vérité.

15:52 - À se contrôler des solutions.

15:53 - Et parce que vous allez dire spécialement que les agressions sexuelles, c'est plus les Lacoste TN que les gens qui posent des Costard, vous pensez qu'on va avancer ?

15:59 - Moi, je pense que ce n'est pas tous les hommes, déjà.

16:01 Et moi, ce discours-là de dire "c'est tous les hommes", il m'énerve un tout petit peu.

16:04 - Je ne m'habille que pour les hommes.

16:05 - Donc c'est pour ça que j'essaie de montrer pourquoi certains hommes sont plus violents avec les femmes que d'autres.

16:09 D'essayer de remonter peut-être à un côté culturel, le fait que certaines communautés ne reconnaissent pas l'égalité homme-femme.

16:14 Le fait que des enfants aient été battus, ça donne des garçons violents.

16:16 J'essaie en fait de structurer comme ça.

16:18 - Ça fait des enfants battus, je ne suis pas sûre qu'il y en ait plus.

16:21 - 70% des enfants battus, généralement, qui ont vu leur mère se faire battre, deviennent violents.

16:25 - Vous allez voir le sondage public. Alice, oui à 66%, non à 33%.

16:30 - Oui, c'est presque loin.

16:32 - C'est plus le oui. Valérie Benay, vous voulez rajouter un mot en une phrase ?