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Pointé du doigt pour son silence dans les médias durant la mobilisation des agriculteurs, Michel-Édouard Leclerc a repris la parole ce lundi. Accusé de contourner la loi Egalim - censée protéger les revenus des agriculteurs - le président du comité stratégique des centres E.Leclerc assure n'acheter des produits étrangers via ses centrales européennes que lorsqu'ils sont produits par des entreprises qui font plus de 350 millions d'euros de chiffres d'affaires. Le distributeur estime aussi avoir été visé "personnellement" par un "groupe de députés" de la majorité et du MoDem

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Transcription
00:00 Vous avez entendu la défense de Michel-Edouard Leclerc, est-ce que cette défense est recevable ?
00:06 Écoutez, bonsoir. Je prendrais déjà un autre exemple en venant d'Irlande, pour de la viande de chez Michel-Edouard Leclerc,
00:16 qui dit que 100% de sa viande bovine de port vient de France. Un échantillon Leclerc, emballé le 25 janvier 2024.
00:26 Lieu de découpe, Irlande. Lieu d'abattage, Irlande. Origine, Irlande. Type race à viande, espèce bovine.
00:32 Ça, déjà, c'est mensonger. Je partage ce qu'a dit Richard Ramos. Concernant le lait, il a bien expliqué,
00:40 ou on lui a posé la question, que le lait a augmenté de 25, c'est plutôt de 30 centimes en 2 ans.
00:46 7 centimes seulement sont allées aux agriculteurs. Là où ça pose problème, c'est qu'ils récupèrent, eux,
00:54 la distribution et les industriels plus que nous, les agriculteurs, alors que c'est nous qui sommes en retard
01:00 et que nos coûts de production ne sont pas couverts. — Il a prêté du doigt les intermédiaires, aussi.
01:05 — Tout à fait. Donc les intermédiaires, à part l'industriel qui transforme ou qui met en bouteille, il n'y en a pas d'autres.
01:11 Donc par contre, là où on était censés avoir une certaine transparence, c'est à partir de l'Observatoire
01:19 de la formation des prix et des marges, qui, sur 18 ans, montre que sur un litre de lait, la marge brute des distributeurs
01:29 a augmenté de 100%, la marge brute des industriels de 68%. Donc ça, ça nous pose problème.
01:36 Nous, les agriculteurs, ne voyons pas toute cette valeur revenir dans nos poches. Et là où c'est pire,
01:42 avec ces importations et ces produits négociés dans des centrales d'achat hors de la France...
01:49 Je m'appuie encore sur l'OFPM, qui nous dit que 30%... 30 € sur 100 € d'achat seraient d'importations.
01:58 Or, les industriels comme les distributeurs, c'est du déclaratif. Si ça se trouve, c'est pire.
02:04 Donc si nous, nous ne défendons pas notre agriculture, eh bien demain, le consommateur aura encore plus de produits d'importation.
02:13 Et je ne sais pas qui a dit que les retraites, ça n'a pas d'impact dessus. Mais en tout cas, quand on achète français,
02:20 on sait qu'on paye les retraites de personnes qui travaillent en France.
02:24 — Parfois, on n'achète pas français parce que c'est plus cher. Et on est quand même dans des injonctions contradictoires.
02:28 Parce que le même Bruno Le Maire, il y a quelques semaines, faisait la leçon à la grande distribution en l'expliquant
02:33 qu'il fallait vendre le moins cher possible.

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