François Bayrou peut-il déjà être renversé par une motion de censure un peu plus d'un mois après sa nomination? Celle déposée par des députés insoumis, écologistes et communistes est examinée cet après-midi à l'Assemblée nationale. En principe, elle ne devrait pas être fatale au Premier ministre, faute d'être votée par l'extrême droite. Mais elle permettra, a minima, de clarifier la position des socialistes.
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00:00Comme vous venez de l'annoncer, nous n'avons pas encore fixé la position des socialistes,
00:04tout simplement parce qu'il y aura d'abord une réunion du Bureau national,
00:08puis du groupe socialiste avant le retour de la motion de censure à 15h cet après-midi.
00:13Donc on a encore finalement un peu de temps pour essayer de voir si ce qui a été annoncé hier
00:19et les jours d'avant est de nature à nous emmener vers une absence de censure aujourd'hui,
00:24ce qui ne veut pas forcément dire non plus une absence de censure durable,
00:27tant les annonces sont en deçà de nos attentes.
00:30Et vous, à titre personnel, qu'en pensez-vous ?
00:33Moi, je ne m'exprimerai pas, je suis porte-parole du groupe et donc je présenterai la position du groupe,
00:38mais tout ça pour vous dire qu'il y a aujourd'hui en effet des attentes et des déceptions
00:42parce que le Premier ministre n'était clairement pas, on l'a dit, à la hauteur de nos attentes mardi.
00:47Il y avait beaucoup de flou et ce flou n'a été que partiellement levé hier.
00:51Il y a eu une légère avancée sur les retraites, vous l'avez dit,
00:53mais cette avancée, elle ne correspond toujours pas à ce que nous attendions
00:56puisque nous demandions notamment un retour au Parlement, quoi qu'il en soit, sur les retraites
01:01et pas simplement là où il y aurait un petit bout d'accord entre les différentes forces syndicales.
01:05Donc voilà, il y a encore du chemin, c'est pour ça qu'on attend encore quelques éclaircissements,
01:09notamment de la part de Madjugorje.
01:10Mais c'est ça, vous attendez encore des annonces, des confirmations d'ici 15 heures ?
01:15Il y en a eu, par exemple, hier sur les 4000 postes
01:17parce que le Premier ministre n'avait rien dit pour la question de l'éducation nationale et des postes sauvegardés.
01:23On a dû l'interroger de nouveau mardi soir, il a répondu dans le flou.
01:26Il a fallu attendre une nouvelle expression d'Elisabeth Borne hier soir
01:29pour comprendre que les 4000 postes ne seraient pas supprimés.
01:32Mais vous voyez, il y a encore un certain nombre de questions que nous avions posées qui sont en attente
01:37alors même qu'on espérait bien ça, mardi matin,
01:41avoir des annonces dans la déclaration de politique générale de mardi après-midi.
01:44Donc voilà, il y a un problème d'amateurisme au gouvernement qui est assez compliqué à gérer, je vous l'avoue.