Punchline (Émission du 05/02/2024)

  • il y a 7 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:04 Le héros de la gare de Lyon s'appelle Abdé Rahman Sissé, c'est lui qui a réussi à
00:00:07 désarmer l'assaillant muni d'un couteau qui a fait trois blessés graves samedi matin.
00:00:11 Un vigile de sécurité qui n'a pas hésité à s'interposer et empêcher peut-être un
00:00:16 bain de sang encore plus grave.
00:00:18 On va revenir sur cet homme qui est un héros et aussi sur la personnalité de l'assaillant,
00:00:23 un malien qui avait des papiers italiens.
00:00:25 Dans certaines vidéos postées sur ses réseaux sociaux, il proférait il y a des semaines
00:00:29 de cela déjà sa haine de la France.
00:00:31 On va évoquer aussi l'indignation des familles des victimes françaises des attaques de 7
00:00:36 octobre en Israël qui ne veulent pas que les députés de la France insoumise soient
00:00:39 présents lors de l'hommage national de mercredi.
00:00:42 Et pourtant ils seront là, au même titre que les autres formations politiques, un peu
00:00:46 de décence, leur demande ceux qui n'ont pas oublié leur déclaration sur les actes de
00:00:50 résistance et non pas de terrorisme du Hamas.
00:00:52 Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir dans Punchline.
00:00:55 Mais d'abord c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité de 17h avec Simon Guylain.
00:00:59 Bonjour Simon.
00:01:00 Bonjour Laurence.
00:01:05 François Béroud, relaxé par le tribunal correctionnel de Paris.
00:01:08 Le président du Modem était jugé dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
00:01:12 C'est la fin d'un cauchemar de 7 ans, a-t-il affirmé juste après cette décision de justice.
00:01:17 Dans ce dossier, deux autres prévenus ont été relaxés et 8 ont été condamnés à
00:01:21 des peines allant de 10 à 18 mois de prison avec sursis.
00:01:24 Sans surprise, la première motion de censure déposée contre le gouvernement de Gabriel
00:01:29 Attal a été rejetée à l'Assemblée nationale.
00:01:31 124 députés ont voté pour, très loin de la majorité absolue nécessaire de 289 voix.
00:01:37 Les députés des Républicains et ceux du Rassemblement national n'ont pas voté cette
00:01:41 motion de censure déposée par la gauche.
00:01:43 Et puis Israël n'acceptera pas les exigences du Hamas pour une libération des otages.
00:01:48 C'est ce qu'a affirmé cet après-midi Benjamin Netanyahou.
00:01:52 Le Premier ministre israélien ajoute que les termes d'un éventuel accord doivent
00:01:55 être similaires à ceux de la trêve du mois de novembre dernier.
00:01:58 Merci Simon Guilain pour le rappel des titres de l'actualité.
00:02:02 Nos débatteurs sont sur le plateau, ils sont venus, ils sont tous là.
00:02:05 Louis de Ragnel, je te met sur l'écran.
00:02:06 Bonjour Laurence.
00:02:07 Bonsoir.
00:02:08 Mon cher Louis, Rachel Khan, essayiste juriste.
00:02:09 Bonsoir Rachel.
00:02:10 Bonsoir Laurence.
00:02:11 Vous avez l'air très en forme aujourd'hui.
00:02:12 Ah oui, oui, je suis en forme absolument.
00:02:13 Vous êtes toujours.
00:02:14 Ah oui.
00:02:15 Pour les punchlines avec vous, vous êtes préparée.
00:02:16 C'est toujours le bon moment.
00:02:17 Jean-Christophe Couville, secrétaire nationale Unité SGP.
00:02:19 Bonsoir à vous.
00:02:20 Bonsoir Laurence.
00:02:21 Sabrina Medjéber, essayiste sociologue.
00:02:22 Ravie de vous avoir sur notre plateau.
00:02:23 Eric Revelle, journaliste économique notamment à Val-Raj.
00:02:24 Je suis très heureuse de vous voir.
00:02:25 Je ne vais pas le redire pendant 20 fois mais ça me fait plaisir d'avoir la famille punchline
00:02:26 autour.
00:02:27 C'est intéressant de voir que c'est une équipe qui s'est créée au fil des mois.
00:02:28 Pour un peu ausculter l'actualité, il y a beaucoup de choses aujourd'hui.
00:02:29 Mais qu'est-ce qui est vraiment important ? C'est la question que je me suis posée
00:02:30 ce matin.
00:02:31 Il y a beaucoup de choses.
00:02:32 On a entendu François Bayrou, la motion de censure.
00:02:47 Moi, je trouve que l'acte d'héroïsme qu'a fait cet homme qui s'appelle Abdé Rahman
00:02:51 si c'est samedi à la gare de Lyon est à souligner et qu'il fallait ouvrir l'émission
00:02:55 là-dessus parce que je trouve qu'il n'y a rien de plus important que de saluer le
00:02:57 courage de cet homme.
00:02:58 Il a 45 ans.
00:02:59 C'est lui qui s'est jeté sur la séance samedi matin dans la gare de Lyon.
00:03:02 Alors, il devait prendre la parole cet après-midi pour expliquer un peu comment les choses
00:03:06 s'étaient passées, comment il avait vécu cette attaque.
00:03:09 Il s'est exprimé chez nos grands frères du Parisien.
00:03:11 Mais au dernier moment, et on va rejoindre Célia Barotte qui se trouve à Montigny-le-Bretonneux,
00:03:15 il a décidé de ne pas parler.
00:03:17 Alors Célia, vous êtes sur place avec Axel Raybaud.
00:03:19 Expliquez-nous, vous êtes devant le siège de l'entreprise de sécurité qui embauche
00:03:23 et qui emploie M. Cissé.
00:03:24 Qu'est-ce qui s'est passé cet après-midi, Célia ? Bonsoir.
00:03:29 Bonsoir, Laurence.
00:03:31 Et bien, Abdérahman Cissé devait s'exprimer.
00:03:34 Il avait donné rendez-vous à toute la presse puisqu'il a été fortement sollicité aujourd'hui.
00:03:39 Mais il a pris panique, il a pris peur face aux nombreux médias qui étaient présents.
00:03:45 Pour lui, c'est encore un choc, un événement très traumatisant, ce qu'il a vécu samedi.
00:03:50 Donc, il a préféré annuler cette conférence de presse.
00:03:53 Il est actuellement en arrêt maladie.
00:03:55 Donc déjà, pour lui, c'était beaucoup de revenir dans les locaux de son entreprise
00:03:59 de protection, de service de sûreté.
00:04:02 Donc, Abdérahman Cissé était présent.
00:04:05 Nous n'avons pas pu le voir puisqu'il voulait vraiment se préserver des médias
00:04:08 et de toute cette effervescence autour de son acte héroïque.
00:04:13 Puisque je vous le rappelle, il a pu désarmer l'assaillant.
00:04:17 C'est un vigile d'une carrière qui approche la vingtaine d'années.
00:04:21 Il s'est confié à nos confrères du Parisien, comme vous l'avez rappelé, Laurence.
00:04:24 Il a raconté qu'il venait à peine de commencer sa journée.
00:04:27 Il faisait sa ronde dans le hall 3 de la gare.
00:04:30 Quand il a vu cet individu armé s'en prendre d'abord à un homme de 66 ans,
00:04:36 puis à un jeune homme.
00:04:37 Pour Abdérahman, la priorité, c'était d'agir, c'était d'y aller, c'était de le désarmer.
00:04:40 Il s'est alors jeté sur lui.
00:04:42 Il lui a tordu le poignet pour qu'il lâche le couteau et l'a maintenu
00:04:46 en attendant l'arrivée de la police.
00:04:47 Et pendant tout ce temps, l'assaillant n'a pas parlé.
00:04:50 On espère qu'Abdérahman Cissé va s'en sortir, va retrouver le moral
00:04:54 et va pouvoir s'exprimer face à nos caméras d'ici les prochains jours
00:04:58 pour aussi nous livrer son témoignage, un témoignage héroïque et très poignant.
00:05:02 Merci beaucoup Célia Barotte avec Axel Rébaud.
00:05:04 Je trouvais que c'était important de raconter ce qui s'est passé
00:05:07 et de lui rendre hommage.
00:05:09 Jean-Christophe Couvy, vous êtes policier, la police est arrivée après.
00:05:12 Honnêtement, on ne sait pas ce qui se serait passé s'il ne s'était pas interposé.
00:05:16 On aurait pu avoir un bain de sang.
00:05:18 Ah oui, en fait, il faut une sacrée dose de courage
00:05:20 pour aller affronter un homme déterminé qui a un couteau, un marteau.
00:05:24 On ne sait pas s'il a une ceinture d'explosif ou pas.
00:05:27 Et effectivement, quand on est dans l'action, on ne sait pas comment on va réagir.
00:05:31 Beaucoup de personnes disent "moi, j'aurais fait ci, j'aurais fait ça.
00:05:33 Pourquoi il n'a pas fait ça ?"
00:05:34 Et en fait, quand on est dans l'action, effectivement, on est paralysé par l'enjeu.
00:05:38 On a une dose d'adrénaline qui arrive et effectivement, c'est soit vous fuyez,
00:05:41 soit vous décidez d'agir.
00:05:44 Et cette personne-là a agi et effectivement, elle a évité une escalade de violence
00:05:48 et peut-être de personnes d'autres qui auraient pu mourir.
00:05:51 Et maintenant, la vraie difficulté pour lui, c'est que quand vous êtes en phase un peu d'euphorie,
00:05:56 parce que vous êtes porté un petit peu par les médias et par tout le monde,
00:06:00 vous êtes un héros et après, il y a une phase descendante où vous réalisez déjà
00:06:04 que vous n'aurez plus y laisser votre peau.
00:06:05 Et surtout, c'est de ne pas être oublié par les gens et les citoyens.
00:06:10 Donc cette personne-là, j'espère que derrière, il y aura un suivi
00:06:12 et qu'il y aura surtout une reconnaissance parce que oui, de son acte, bien sûr.
00:06:18 Parce que Rachel Khan, on a célébré Henri qui s'est interposé à Annecy.
00:06:23 Vous rappeliez La Sala Batilli, lui aussi qui est un héros.
00:06:26 C'est ces gens qui s'interposent quand il y a un acte abominable qui est commis.
00:06:31 Oui, et puis Arnaud Beltrame aussi, de la même manière.
00:06:36 C'est-à-dire qu'en fait, ils font leur devoir jusqu'au bout.
00:06:38 Ils accomplissent leur mission jusqu'au bout et au-delà, en fait,
00:06:41 ils mettent en œuvre la fraternité.
00:06:43 Moi qui m'est chère, c'est vrai qu'aujourd'hui,
00:06:46 des philosophes s'interrogent sur la fin du courage
00:06:49 et on a encore des citoyens et des personnes qui accomplissent leur devoir.
00:06:55 Et s'il a peur aussi, c'est peut-être parce qu'en face,
00:06:59 il y avait cette idéologie décoloniale, délétère qui nous fracture
00:07:04 avec des personnes au sein des institutions, en fait,
00:07:08 qui tentent d'imposer une forme de terrorisme intellectuel
00:07:16 sur la haine de l'Occident et peut-être que ça aussi, ça l'interroge.
00:07:20 Là, vous parlez de l'assaillant ?
00:07:21 Je parle de l'assaillant.
00:07:22 Voilà, d'accord.
00:07:23 Je parle de l'assaillant.
00:07:23 C'est intéressant parce que là, on est plus sur Noticié.
00:07:26 Oui, pardon, mais justement, peut-être que j'entends parfaitement son trauma
00:07:31 et c'est vrai que nous, on est dans un temps médiatique
00:07:34 où on a envie de parler de tout très vite,
00:07:36 mais j'imagine à quel point il doit être choqué.
00:07:40 Mais en face, peut-être qu'il a peur aussi parce que derrière et en face,
00:07:44 il y a cette idéologie décoloniale, délétère.
00:07:48 Et ça nous amène évidemment à la personnalité de l'assaillant.
00:07:50 Je vous passerai la parole après.
00:07:51 J'aimerais qu'on regarde un petit peu parce que je disais, il avait quand même...
00:07:54 C'est vrai qu'il y a le profil psychiatrique parce qu'il a été un Louis
00:07:57 placé en garde à vue, puis mis dans une unité psychiatrique,
00:08:00 puis replacé en garde à vue.
00:08:01 Exactement.
00:08:02 J'ai bien tout compris.
00:08:03 Mais il avait quand même posté, il y a quelques semaines déjà,
00:08:06 un certain nombre de vidéos où il proférait sa haine de la France.
00:08:09 Je pense qu'on va voir le sujet d'Adrien Spiterri.
00:08:12 Une musique en fond, accompagnée d'un message clair.
00:08:20 R.I.P. Dans trois mois, Calam accueille dans son paradis.
00:08:24 Cette vidéo, authentifiée par nos confrères du Parisien,
00:08:28 a été publiée sur TikTok le 2 décembre 2023 par Cassogues.
00:08:33 Ce Malien est l'auteur présumé de l'attaque au couteau samedi
00:08:36 à la gare de Lyon.
00:08:38 Âgé de 32 ans, l'homme est en situation régulière sur le territoire français.
00:08:43 Un titre de séjour italien lui a été délivré en 2019.
00:08:47 Arrêté en possession d'un couteau et d'un marteau,
00:08:49 il assure souffrir de troubles psychiatriques.
00:08:53 Sur son compte TikTok, désormais supprimé,
00:08:55 Cassogues, suivi par plus de 40 000 personnes,
00:08:58 tenait un discours anti-français.
00:09:00 Je ne suis pas français.
00:09:03 Je ne rêve pas d'être français.
00:09:06 Je n'aime pas la France.
00:09:08 Je déteste tous les Français.
00:09:11 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:09:14 Certains messages laissent à penser que son acte a été prémédité.
00:09:18 L'attaque est la meilleure défense.
00:09:22 Des fois, il faut attaquer.
00:09:25 Il était jusqu'à samedi inconnu de la police
00:09:28 et des renseignements français et italiens.
00:09:31 C'est important Louis de Rugnell d'avoir notamment ces vidéos
00:09:35 pour comprendre ce qui a pu peut-être se passer dans sa tête,
00:09:38 à cet assaillant.
00:09:39 Ce qui est très surprenant, c'est que c'est quelqu'un qui parle en français
00:09:44 pour dire sa haine de la France,
00:09:45 qui manifestement voulait venir en France même s'il déteste notre pays.
00:09:49 Il déteste tout dans notre pays.
00:09:51 Et on voit bien qu'en fait, il répète en boucle,
00:09:54 puisque moi, j'ai pu regarder plusieurs de ses vidéos,
00:09:56 une partie du discours qui est véhiculé notamment par Wagner
00:10:01 au Mali, en Centrafrique, au Burkina,
00:10:05 tous les pays dans lesquels la France a été chassée.
00:10:07 Une milice pro-russe.
00:10:08 Exactement, avec un discours complètement faux
00:10:11 selon lequel la France n'aurait apporté que des malheurs,
00:10:14 aurait pillé toutes les ressources du pays.
00:10:16 Alors que si on regarde la réalité,
00:10:18 ces opérations militaires ont coûté extrêmement cher à la France.
00:10:22 On a perdu des soldats.
00:10:23 On a essayé de construire un État, de développer l'économie,
00:10:26 de reconstruire des écoles.
00:10:28 Et peut-être d'ailleurs, c'est peut-être une erreur,
00:10:30 je pense qu'on ne s'est jamais intéressé à la dimension économique
00:10:33 et à l'intérêt économique que la France pourrait avoir dans ces pays-là,
00:10:36 parce qu'on ne veut surtout pas se faire reprocher
00:10:39 à quelconque néocolonialisme.
00:10:41 Et donc, ce qui est intéressant, c'est que tout est archétypal dans cette histoire.
00:10:46 Vous avez une personne qui tient ce discours
00:10:48 qu'on observe, qui est très relayé en Afrique de l'Ouest.
00:10:51 Vous avez une personne qui était donc avec un titre de séjour italien,
00:10:55 donc en situation irrégulière, en vertu des accords de Schengen.
00:11:01 Il a pu circuler librement jusqu'en France.
00:11:04 Et donc, il y a deux possibilités.
00:11:07 Soit on se dit, en fait, les règles sont comme ça
00:11:10 et donc on ne peut rien y faire, c'est un malade psychiatrique.
00:11:13 Soit on essaye de se poser la question et de se dire,
00:11:15 bon, alors tout était en règle, mais qu'est-ce qu'il faut changer ?
00:11:19 Et à ce moment-là, je pense qu'en fait, on va se heurter de plus en plus.
00:11:22 Et on voit bien, ce n'est pas la première histoire,
00:11:24 le premier drame auquel on est confronté avec ce type de profil.
00:11:27 Soit on décide de changer de politique, de changer les règles.
00:11:31 Et donc, notamment, ça pourrait passer par le rétablissement
00:11:33 du contrôle systématique aux frontières.
00:11:35 Ça pourrait passer par un croisement.
00:11:38 Tout ça n'est pas dans la loi qui a été votée, Louis.
00:11:40 Donc oublier, oublier, oublier.
00:11:42 Oui, mais dans ce cas-là, en fait, il y a une fatalité.
00:11:45 Dans ce cas-là, on ne peut rien faire.
00:11:46 On vient de voter une loi, Louis.
00:11:48 Et on ne peut pas aller plus loin,
00:11:49 puisque le Conseil constitutionnel ne veut pas qu'on aille plus loin.
00:11:51 Mais on voit bien qu'on est face à un mur.
00:11:54 Donc, en fait, on va continuer de pleurer,
00:11:55 continuer de condamner,
00:11:57 continuer de dire que c'est des problèmes psychiatriques.
00:11:59 Et en fait, on ne peut rien faire.
00:12:00 Or, il y a des solutions et il y a des pays qui sont des grandes démocraties
00:12:04 qui mettent en place un certain nombre de solutions
00:12:06 et dont les conseils constitutionnels ne censurent pas les dispositions.
00:12:10 Il faut changer jusque au Conseil constitutionnel.
00:12:12 Il faut renverser la table, Louis.
00:12:14 Présentez-vous !
00:12:15 Non, mais on est là aussi pour décrypter,
00:12:18 expliquer qu'il y a des choses qui sont faisables.
00:12:20 Sauf qu'en fait, si on reste dans le cadre actuel,
00:12:21 on n'y arrivera pas et on continuera de pleurer.
00:12:23 Je pense que les...
00:12:25 Je termine là-dessus.
00:12:25 Les responsables politiques et juridiques,
00:12:27 puisque maintenant le sujet est très juridique,
00:12:29 portent une responsabilité considérable
00:12:31 à juste déplorer une situation de fait et des problèmes psychiatriques.
00:12:35 Sabrina, quand vous entendez ce que dit cet homme
00:12:37 et quand vous voyez le courage en miroir d'Abderrahmane Sissé,
00:12:41 qu'est-ce que vous avez comme réflexion qui vous vient à l'esprit ?
00:12:43 Alors moi, j'ai comme réflexion que c'est un acte de guerre francophobe,
00:12:48 pour commencer.
00:12:50 Francophobe.
00:12:51 Francophobe, absolument.
00:12:53 Alors effectivement, on peut, comment dire,
00:12:56 étayer la grille de lecture psychanalytique
00:12:59 et parler de problèmes ou de troubles psychiatriques, évidemment.
00:13:03 Mais il ne faut pas non plus oublier que l'analyse psychiatrique
00:13:06 de ce passage à l'acte,
00:13:08 elle est aussi combinée à l'attachement à une idéologie.
00:13:12 Et cette idéologie, elle fait partie de l'univers mental
00:13:15 de ces personnes qui passent à l'acte,
00:13:17 justement au nom de cette idéologie.
00:13:19 On en a eu encore quelques-uns récemment,
00:13:22 notamment sous la tour Eiffel,
00:13:25 avec la personne qui avait tué un Allemand,
00:13:27 souvenez-vous, parce que les musulmans souffraient
00:13:30 et qu'il fallait venger la colère des musulmans
00:13:33 relativement au conflit israélo-palestinien.
00:13:35 Là, on n'a rien qui nous indique qu'il était dans cette idéologie.
00:13:39 On a quand même des éléments dans son phrasé
00:13:41 qui nous parle d'Allah,
00:13:43 qui nous parle qu'il voudrait,
00:13:45 s'il avait pu mourir en shahid,
00:13:48 pour reprendre le dogmatisme religieux islamique,
00:13:51 absolument, c'est en martyr,
00:13:52 ça ne lui aurait pas déplu, visiblement,
00:13:54 puisqu'il l'affiche sur les réseaux sociaux.
00:13:55 Donc ça, c'est la première des choses.
00:13:57 La deuxième des choses, c'est, je suis désolée, Louis,
00:14:00 malheureusement, ça n'est pas archétypal,
00:14:02 ça n'est pas caricatural.
00:14:04 Cette personne, elle revendique précisément
00:14:07 ce qui, notamment, a phagocyté la pensée de la gauche radicale,
00:14:11 c'est-à-dire la pénétration de l'indigénisme.
00:14:15 L'indigénisme, vous savez, c'est la pensée,
00:14:17 c'est le paradigme qui vous fait croire
00:14:19 que le pansement est raciste,
00:14:21 qui organise des réunions de non-mixité
00:14:23 pour exclure les blancs.
00:14:24 C'est le paradigme qui vous parle de raciser,
00:14:27 comme étant des victimes éternelles
00:14:29 de l'oppresseur blanc et juif,
00:14:32 par la même occasion, puisqu'on sait
00:14:34 que le privilège juif est consacré, notamment,
00:14:36 depuis une trentaine d'années, dans les campus américains.
00:14:39 Pour la deuxième des choses, et la troisième des choses,
00:14:41 pardonnez-moi, je voudrais dire quelque chose
00:14:42 qui vraiment me tient à cœur,
00:14:44 parce que là, on a vraiment affaire
00:14:47 à ce qu'est devenue l'immigration dans notre pays.
00:14:50 C'est-à-dire que ces personnes entrent sur notre territoire
00:14:53 avec un bagage culturel qui s'articule,
00:14:56 je suis désolée, autour de la détestation de la femme,
00:14:59 autour de la détestation de nos valeurs,
00:15:01 de notre identité, de la démocratie,
00:15:03 et y compris même de l'antisémitisme.
00:15:06 Moi, j'ai pour souvenir les migrants à Lampedusa
00:15:09 et à Lesbos qui, le jour du pogrom,
00:15:11 ont dansé et ont fait la fête.
00:15:13 Donc l'immigration, pardon, cette anthropologie mortifère
00:15:17 arrive sur notre sol et malheureusement,
00:15:19 on a un pouvoir politique qui essaye de colmater un peu les brèches,
00:15:24 utiliser des rustines, etc.,
00:15:26 pour construire des projets de loi contre l'immigration.
00:15:28 Mais vous avez en définitive des institutions
00:15:31 qui actent un projet de loi pour l'immigration.
00:15:34 Et je pense notamment à l'article 3 de la loi
00:15:37 sur la censure du délit de séjour irrégulier dans ce pays.
00:15:40 On marche sur la tête dans ce pays.
00:15:42 Et qui n'avait pas été remise en cause depuis des années.
00:15:44 Éric Revel, mon cher Éric.
00:15:46 D'abord, quelqu'un qui déteste à ce point-là la France,
00:15:48 on a envie de lui dire "mais qu'est-ce que vous faites en France ?
00:15:50 Restez où vous êtes, on n'a pas besoin de vous".
00:15:53 La preuve.
00:15:54 Deuxième chose, ce qui me surprend quand même beaucoup,
00:15:57 et on aura peut-être un éclairage de M. Kouvis,
00:15:59 c'est que quand même, ce qu'il dit dans ses vidéos
00:16:03 devrait alerter les forces de l'ordre.
00:16:07 Quand vous dites "il vaut mieux un acte",
00:16:09 enfin j'ai pu sa phrase,
00:16:11 "il vaut mieux passer à l'acte que l'attaque et la meilleure défense".
00:16:15 Quand il dit "dans trois mois, je serai auprès d'Allah",
00:16:17 ça devrait quand même...
00:16:18 Surtout qu'il est sur le sol italien quand il dit ça.
00:16:20 Oui, ça devrait quand même interpeller...
00:16:22 Ça devrait peut-être interpeller les autorités italiennes.
00:16:24 Ce type-là est potentiellement dangereux.
00:16:26 L'excuse psychiatrique, pardonnez-moi,
00:16:27 mais quand vous êtes capable de faire des vidéos comme celle-là,
00:16:30 aussi bien écrite, aussi bien montée...
00:16:31 Il avait un suivi psychiatrique en Italie.
00:16:33 Maintenant, l'idéologie qui sous-tend tout ça,
00:16:36 ça remonte à très très très loin.
00:16:38 Moi, je me souviens, quand je faisais mes études économiques,
00:16:40 en fait, on nous expliquait, c'était Paul Bérocq,
00:16:42 le tiers monde dans l'impasse,
00:16:43 c'était Samir Amin, l'échange inégal.
00:16:46 Mais le problème, ça fait 60 ans que ces pays,
00:16:49 notamment africains, sont indépendants.
00:16:51 Ça fait des dizaines et des dizaines d'années.
00:16:54 Donc, la colonisation a eu des effets délétères et positifs.
00:16:57 Elle a eu des effets délétères, mais...
00:16:58 Et aussi positifs.
00:16:59 Oui, et positifs.
00:17:00 Mais comment expliquer, si vous voulez, aux générations,
00:17:02 des générations, des générations de ces pays qui ont été colonisés,
00:17:06 que si ces pays se trouvent dans la situation dans laquelle ils se trouvent,
00:17:09 c'est toujours de la faute du colonisateur ?
00:17:12 C'est un argument qui, à mon avis,
00:17:14 blanc, c'est un argument qui, à mon avis, ne peut plus tenir.
00:17:18 Mais il remonte à très très loin.
00:17:20 Il n'a jamais été aussi présent en Afrique.
00:17:22 Mais c'est ça qui est absolument incroyable.
00:17:23 C'est en fait, je pense que...
00:17:24 Et puis, ils oublient totalement, par exemple, s'agissant du Mali,
00:17:27 que ce sont les autorités maliennes qui ont appelé la France
00:17:30 pour leur demander d'intervenir.
00:17:31 Non, mais la genèse de toute cette histoire,
00:17:33 tout est complètement faux.
00:17:35 Bien sûr.
00:17:35 Bon, alors, Jean-Christophe, venez rajouter un mot.
00:17:37 Oui, alors pour répondre, en fait, on ne peut pas tout surveiller.
00:17:40 Effectivement, TikTok, c'est une plateforme très libre.
00:17:44 D'ailleurs, il n'y a jamais de contradiction.
00:17:45 Il n'y a jamais de censure.
00:17:46 On peut dire tout et n'importe quoi.
00:17:48 Et on se rend compte, moi, quand je vois qu'il y a 40 000...
00:17:51 Cet homme-là avait 40 000 followers.
00:17:52 Je me demande, mais qu'est-ce qu'on apprend à suivre quelqu'un
00:17:56 qui dit des bêtises pareilles tous les jours ?
00:17:58 Et donc, ce qui est important, en fait, si vous voulez,
00:18:00 c'est qu'en ce moment, on a une offensive des datas,
00:18:03 de la big data, en fait, c'est ça.
00:18:05 C'est-à-dire qu'à travers les réseaux sociaux,
00:18:08 on a aussi des pays, des pays carnivores, notamment les Russes,
00:18:11 les Chinois, etc., qui, à travers justement les réseaux sociaux,
00:18:15 lancent des bêtises.
00:18:17 Personne n'est là pour les contredire.
00:18:18 C'est de l'ingérence étrangère.
00:18:19 Voilà. Et moi, je dirais même, c'est l'ignorance volontaire.
00:18:21 C'est-à-dire que nous, on ferme les yeux par rapport à ça
00:18:24 et on les laisse, en fait, déverser des bêtises, des fake news.
00:18:27 Et jamais on contre-attaque, jamais on dément.
00:18:30 Et le problème, c'est qu'on est en train d'armer psychologiquement,
00:18:32 intellectuellement, des masses de populations qui nous détestent
00:18:37 tout simplement parce qu'ils voient des images,
00:18:38 parce qu'il y a des hommes politiques, y compris en France aussi,
00:18:40 qui disent des grosses âneries.
00:18:42 Regardez plutôt à ma gauche, gauche, gauche.
00:18:44 Pas vous, Eric.
00:18:45 - Eric Revelle, à gauche de Sabrina Mechler.
00:18:48 - À la gauche de la chambre.
00:18:49 Mais franchement, et en fait, vu qu'il n'y a pas de contradicteur
00:18:52 et vu qu'il n'y a personne qui est là pour redire la vérité,
00:18:54 effectivement, c'est de l'ignorance volontaire.
00:18:55 On ferme les yeux, on est tiède et on accepte ce joug là.
00:18:59 - Rachel.
00:19:00 - Alors, pardon, Rachel, vous voulez dire un mot ?
00:19:01 - Oui, oui, oui.
00:19:03 Simplement, sur cette idéologie, en fait, il y a une conjugaison.
00:19:08 Il n'y a pas de frontière totalement hermétique entre le wokeisme,
00:19:13 le décolonialisme, l'islamisme.
00:19:15 Donc déjà, le dénominateur commun, c'est la haine de l'Occident.
00:19:20 Donc, en fait, cette haine, ça devient presque une religion.
00:19:25 Et justement, ils utilisent un vocabulaire.
00:19:27 Ces mots se sont racisés, comme tu le disais tout à l'heure.
00:19:30 Ce sont les mots du séparatisme.
00:19:32 Et donc, on apprend justement sur les réseaux sociaux à nos jeunes
00:19:37 ce séparatisme d'une violence extrêmement rare.
00:19:40 Et sur la question psychiatrique,
00:19:43 ce sont des dogmes qui utilisent les fragilités,
00:19:47 les colères dans un esprit de vengeance
00:19:49 pour justement nourrir des choses complètement fantasmées.
00:19:54 Cet homme, il pense qu'il vit dans les années 50.
00:19:57 Vous voyez, il vit en Alabama,
00:20:02 où il vit à l'époque de la colonisation, de la ségrégation, etc.
00:20:07 Donc, il ne vit pas dans le réel, il vit dans une paranoïa.
00:20:11 Et c'est ainsi que ces dogmes nourrissent l'ensemble de ces névroses.
00:20:15 - Et arrivent à créer ces situations. - Exactement.
00:20:18 - Sabrina, un dernier mot là-dessus, avant qu'on avance.
00:20:20 - Oui, c'était par rapport, encore une fois, au paradigme européen.
00:20:23 C'est-à-dire qu'en 2022, on va admettre 2022,
00:20:26 il y a un règlement qui a été voté, vous savez,
00:20:27 pour justement la lutte contre les contenus à caractère terroriste.
00:20:33 Il y a même une cellule au sein d'Europol qui est dédiée à ça.
00:20:36 Et le règlement n'a jamais été appliqué sur le territoire national,
00:20:41 alors qu'on sait tous que l'article 55 adore l'application
00:20:45 des traités internationaux et européens pour d'autres sujets.
00:20:47 Mais visiblement, Internet n'a pas de frontières et c'est tant mieux comme ça.
00:20:51 - Autre histoire, moi, qui m'a vraiment interpellée,
00:20:54 c'est ce qui s'est passé à Lille,
00:20:56 puisque le juge des libertés de la détention a ordonné la remise en liberté
00:20:59 de sept clandestins qui étaient retenus en CRA,
00:21:02 en centre de rétention administrative,
00:21:04 au motif que les téléphones du centre ne fonctionnaient pas.
00:21:07 On fait le point avec Solène Boulan et Juliette Sadat,
00:21:09 et puis on en débat ensuite.
00:21:10 Dans ce centre de rétention administrative de Léquin, dans le Nord,
00:21:17 une centaine d'étrangers en situation irrégulière y est retenue.
00:21:21 Sept d'entre eux retrouveront leur liberté.
00:21:23 Faute de téléphone fonctionnel à l'intérieur du centre.
00:21:26 Car le droit de communiquer est inscrit dans le Code des étrangers,
00:21:30 ils doivent pouvoir disposer d'au moins un téléphone pour 50,
00:21:33 comme cette borne installée au centre de rétention de Léquin.
00:21:37 Mais depuis quelques mois, certains avocats notent un dysfonctionnement
00:21:40 de ces appareils et évoquent un droit bafoué.
00:21:43 - Le pouvoir communiquer avec sa famille,
00:21:46 de pouvoir se transmettre des éléments,
00:21:49 pouvoir communiquer et préparer son audience avec son avocat,
00:21:53 ça fait partie en effet des éléments fondamentaux.
00:21:56 Parce qu'il faut savoir également que souvent,
00:21:58 le seul moment où il voit son avocat,
00:22:00 c'est 48 heures après son arrivée au centre de rétention,
00:22:03 devant le juge des libertés.
00:22:05 C'est important pour l'étranger qu'il puisse communiquer
00:22:09 avec son avocat pour préparer son dossier.
00:22:12 La préfecture du Nord assure que les deux tiers des téléphones
00:22:15 ont été réparés et que des téléphones mobiles sont mis à disposition.
00:22:19 Parmi les sept libérations ordonnées par le juge,
00:22:22 deux étrangers ont reçu une assignation à résidence.
00:22:25 Une autre audience s'est tenue hier au tribunal de Lille
00:22:28 pour les mêmes motifs.
00:22:29 Le juge a cette fois rejeté les demandes de libération.
00:22:32 Les avocats ont annoncé faire appel de cette décision en début de semaine.
00:22:38 - Quel signal ça envoie ?
00:22:39 On va dire que sauf Covid, là, ils vont arracher les téléphones
00:22:41 peut-être dans tous les cras ?
00:22:42 - En fait, c'est ça l'histoire.
00:22:44 C'est qu'on casse ce téléphone public qui est à l'intérieur des cras.
00:22:48 Et donc, du coup, ça fait un motif d'annulation.
00:22:52 Alors qu'ils ont tous des téléphones portables, je vous rassure.
00:22:54 Déjà, même quand on les voit débarquer sur des plages,
00:22:57 ils ont leurs téléphones portables.
00:22:58 Premier geste qu'ils font déjà, c'est de dire "je suis arrivé, c'est bon, je suis là".
00:23:02 Donc ça, encore une fois, c'est...
00:23:04 Non, au moins, c'est la loi.
00:23:05 Donc, on doit se plier à la loi, même si des fois,
00:23:08 il y a des choses qui sont absurdes.
00:23:09 Et surtout, c'est qu'on voit qu'il y a tout de suite des associations
00:23:12 qui sont là pour mettre de plus en plus de bâtons dans les roues,
00:23:16 justement dans les procédures.
00:23:18 Donc, nous, en fait, policiers, on garde, on surveille
00:23:20 les centres de rétention administrative.
00:23:22 On n'arrête pas de dire qu'on en manque de moyens d'effectifs aussi,
00:23:25 parce qu'il y a un ratio pour une personne en rétention.
00:23:29 Il faut 1,2 ou 1,3 fonctionnaires.
00:23:31 Voilà, on en est là maintenant.
00:23:33 C'est Excel qui décide, c'est Dieu Excel.
00:23:35 Donc, c'est comme ça.
00:23:36 Et du coup, en fait, et les avocats attendent que ça,
00:23:41 parce que ça fait vivre aussi le système.
00:23:43 Voilà, c'est le ruissellement.
00:23:45 Et donc, les avocats attendent que ça aussi.
00:23:47 Et ils sont bien contents, d'ailleurs, de gagner un peu d'argent sur la molette.
00:23:50 On fait une pause et je vais vous passer la parole,
00:23:51 je sens qu'Éric veut en parler et Louis aussi.
00:23:53 Allez, à tout de suite dans Punchline sur CNews.
00:23:55 17h30, on se retrouve dans Punchline sur CNews
00:24:02 avec tout de suite le rappel des titres de l'actualité
00:24:04 avec Simon Guillain.
00:24:05 Simon.
00:24:06 Après les agriculteurs, la colère des apiculteurs,
00:24:12 ils ont déployé des centaines de ruches
00:24:13 dans plusieurs villes de France.
00:24:14 Aujourd'hui, c'est le cas à Lyon ou encore sur ces images à Nantes.
00:24:18 Le but, sensibiliser sur leurs difficultés
00:24:20 liées aux importations de miel étrangers
00:24:23 ou encore à la surmortalité de leurs abeilles
00:24:25 dans un environnement menacé par les pesticides.
00:24:28 Les Français consomment en moyenne 45 000 tonnes de miel par an.
00:24:32 L'Espagne débloque 3,5 millions d'euros pour l'UNEROI,
00:24:35 l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.
00:24:38 Son fonctionnement est menacé par la suspension du financement
00:24:41 de nombreux pays après des accusations d'Israël.
00:24:44 Selon l'État hébreu, 12 des 13 000 employés de cette agence à Gaza
00:24:47 ont été impliqués dans les attaques terroristes du 7 octobre.
00:24:51 Et puis, l'OCDE relève sa prévision de croissance mondiale en 2024.
00:24:55 Elle s'établit aujourd'hui à 2,9 % contre 2,7 %
00:24:59 lors des dernières projections.
00:25:01 Toutefois, l'organisation met en garde
00:25:03 contre les attaques des outils en mer rouge
00:25:05 qui pourraient entraîner une hausse de l'inflation, Laurence.
00:25:08 Merci beaucoup, Simon Guillain.
00:25:09 C'est vrai que c'était assez saisissant
00:25:10 de voir "attaque des outils, hausse de l'inflation".
00:25:13 Et effectivement, on comprend le lien qu'il y a entre ces deux phrases.
00:25:18 C'est ça, c'est...
00:25:18 Oui, oui, mais c'est bien d'expliquer.
00:25:21 C'est ça.
00:25:22 On va parler dans un instant de l'Israël
00:25:26 et de ce qui se passe à propos de l'hommage national du 7 février.
00:25:29 Mais j'aimerais juste qu'on termine sur ces clandestins
00:25:32 qui ont été remis en liberté à Lille, Éric,
00:25:35 parce que le téléphone, il n'y avait pas de téléphone
00:25:37 qui fonctionnait dans le crâne dans lequel ils étaient retenus.
00:25:40 Oui, non, mais je voulais juste rappeler
00:25:42 que le moins de détenus en France a de manière illégale
00:25:45 un téléphone dans sa cellule.
00:25:47 Si vous voulez, non, mais attendez, on est dans un pays
00:25:49 quand même absolument, absolument hallucinant.
00:25:51 C'est à dire que je comprends qu'il faille un lien
00:25:54 entre l'avocat et celui qui est là dans un centre.
00:25:57 Mais vous vous rendez compte, c'est à dire qu'on explique
00:26:00 qu'il faut relâcher des gens parce qu'ils n'ont pas pu communiquer
00:26:04 suffisamment rapidement avec leur avocat.
00:26:06 Et nous, on a des détenus dans les prisons qui ont de manière illégale,
00:26:10 totalement illégale, des téléphones pour téléphoner,
00:26:13 pas qu'à leur avocat et tout ça continue.
00:26:17 Avec une surpopulation carcérale encore,
00:26:20 il faut passer des meilleurs.
00:26:21 Il n'y a pas de surpopulation, il n'y a pas de problème.
00:26:23 Ils sont rarement très remplis.
00:26:25 Les crânes ?
00:26:26 Ah oui, ils ne sont pas remplis à un bord ?
00:26:27 Il y a 1869 places aujourd'hui, il y en aura 3000,
00:26:30 c'est une promesse pour en 2027.
00:26:31 Ils sont pleins ?
00:26:32 Non, non, non.
00:26:32 Demandez aux policiers.
00:26:33 Je vous assure qu'ils ne sont pas pleins.
00:26:34 Non, ils ne sont pas pleins.
00:26:35 Déjà, l'occupation, parce que déjà,
00:26:36 il n'y a pas assez de policiers pour les surveiller.
00:26:38 Ah oui, c'est ce qu'on veut.
00:26:39 Déjà, c'est la ration.
00:26:40 Un point pour le juridique.
00:26:41 Pour avoir des points, je vous rajoute.
00:26:43 En revanche, il y a un souci.
00:26:44 Non, mais ce qu'il faut rappeler quand même,
00:26:46 pourquoi est-ce qu'un clandestin est placé
00:26:48 dans un centre de rétention administrative ?
00:26:49 Parce qu'il a une EQTF.
00:26:50 C'est parce qu'il y a suffisamment d'éléments
00:26:53 qui permettent de justifier son expulsion.
00:26:56 100% des gens qui sont placés en CRA
00:26:58 sont expulsables théoriquement.
00:27:01 Ensuite, qui a dégradé les téléphones ?
00:27:04 Oui, on l'a dit dans le sujet,
00:27:06 tout a été expliqué, vous avez raison.
00:27:07 Non, mais ce sont les clandestins eux-mêmes.
00:27:10 Puis quand on regarde combien...
00:27:11 Là où c'est vraiment le symptôme d'un fiasco,
00:27:13 une journée de centre de rétention administrative,
00:27:15 ça coûte 602 euros par personne,
00:27:18 pris en charge par la collectivité.
00:27:20 Aujourd'hui, vous avez 16 000 policiers,
00:27:23 gendarmes, surtout des policiers de la police aux frontières
00:27:25 et militaires qui sont mobilisés chaque année
00:27:28 pour s'occuper de la lutte contre l'immigration clandestine.
00:27:30 Et on arrive à quelque chose de gaguesque.
00:27:34 C'est un fiasco.
00:27:35 En fait, je pensais que c'était tu casses, tu répares,
00:27:38 là tu casses, tu sors.
00:27:39 C'est bien.
00:27:40 Et puis ça va peut-être faire des petits...
00:27:42 Ça va peut-être faire des choses.
00:27:44 Vous allez voir dans d'autres centres de rétention administrative,
00:27:47 d'autres vont vouloir faire la même chose.
00:27:49 Alors qu'en plus, dans ce CRA,
00:27:52 les deux tiers des téléphones étaient déjà réparés.
00:27:55 Il y a un peu de personnes qui ont été libérées.
00:27:58 Il y a quatre d'origine algérienne,
00:28:00 ce qui facilite le travail des juges,
00:28:02 puisque Emmanuel Macron lui-même
00:28:04 refuse de revoir les accords franco-algériens
00:28:06 qui sont également contextés par Xavier Driancourt,
00:28:09 l'ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:28:12 Et l'Algérie refuse de délivrer les laissés-passer consulaires.
00:28:17 Donc finalement, cette histoire de téléphone
00:28:19 a facilité la tâche aux juges,
00:28:21 puisque étant Algériens,
00:28:23 ils devront rester sur le territoire français
00:28:26 conformément à la loi contre l'immigration en France.
00:28:30 Allez, on avance.
00:28:30 J'aimerais qu'on parle de cet hommage national
00:28:32 qui sera rendu mercredi 7 février
00:28:34 aux Invalides par Emmanuel Macron
00:28:37 et cette polémique autour de la présence
00:28:38 des députés France Insoumise,
00:28:40 qui maintiennent leur présence
00:28:41 alors que les familles des victimes françaises,
00:28:44 les 42 victimes françaises de ces massacres d'Israël,
00:28:48 refusent qu'elles soient là.
00:28:49 Ils maintiennent leur présence.
00:28:51 On va écouter Emmanuel Bompard,
00:28:52 président de la France Insoumise,
00:28:53 et puis on va se poser la question,
00:28:55 est-ce qu'un hommage national,
00:28:56 c'est le président de la République
00:28:57 qui envoie une invitation à tous les parlementaires
00:29:00 de toutes les formations politiques,
00:29:01 est-ce qu'il faut qu'il soit présent ou non ?
00:29:03 On en débat dans un instant.
00:29:04 D'abord, on écoute Emmanuel Bompard.
00:29:06 Il est normal d'organiser un moment d'hommage
00:29:08 pour les 42 franco-israéliens
00:29:11 qui ont été tués après les meurtres
00:29:15 commis par le Hamas le 7 octobre dernier.
00:29:17 Nous avons dit aussi,
00:29:18 qui nous semblait légitime par ailleurs,
00:29:20 mais ça n'enlève rien à l'importance de ce moment,
00:29:23 d'organiser un moment d'hommage
00:29:24 pour des franco-palestiniens
00:29:26 qui sont aussi morts dans le cadre de ce conflit.
00:29:28 Si je vous dis que je ne vais pas à cet hommage,
00:29:31 vous allez aussi me le reprocher
00:29:33 en me disant que je ne suis pas sensible
00:29:35 à la nécessité de rendre hommage aux familles de victimes.
00:29:38 Donc moi, ce que je dis, c'est très simple.
00:29:40 Je dis que c'est un moment d'hommage national.
00:29:42 Les familles dont je comprends la souffrance, la peine,
00:29:45 je les rassure, je veux les rassurer en tout cas.
00:29:47 Je leur dis, il n'est nullement dans notre intention
00:29:49 de participer à une quelconque polémique
00:29:52 en participant à cet hommage,
00:29:53 mais tout simplement de rendre hommage
00:29:55 à l'ensemble des familles de victimes.
00:29:56 Et il me semble que quand on rend hommage à des morts,
00:29:59 la polémique peut passer et peut être mise sur le côté.
00:30:02 Est-ce que vous entendez ce message, Michel Kanoopa ?
00:30:04 Est-ce qu'encore une fois, il ne faut pas polémiquer
00:30:07 sur la présence des députés France Insoumise ?
00:30:09 C'est-à-dire que les députés France Insoumise
00:30:12 cherchent la polémique pour au fond créer un écran de fumée
00:30:17 et pour que l'on puisse une nouvelle fois
00:30:19 oublier ces victimes, ces otages, pour salir.
00:30:23 Finalement, ça me fait penser à ce titre de livre de Boris Vian.
00:30:28 J'irais cracher sur vos tombes.
00:30:30 Ça, c'est de la profanation idéologique.
00:30:32 Après quatre mois de récanements, de négationnisme,
00:30:37 de révisionnisme, d'inversion,
00:30:40 de faire passer les victimes pour des bourreaux,
00:30:42 de parler de génocide, d'apartheid.
00:30:46 Au fond, on a l'impression qu'ils adorent les Juifs
00:30:48 quand ils sont morts, donc ils vont venir.
00:30:50 Terrible, terrible constat. Eric, Eric Rever ?
00:30:53 Bon par est la France Insoumise pour les députés
00:30:56 qui ont pris opposition en expliquant que le Hamas
00:30:58 était un groupe de résistants.
00:31:01 Ils sont en train de tomber dans le propre piège
00:31:04 qu'ils se sont tendus eux-mêmes.
00:31:05 Je m'explique. S'ils vont à cette cérémonie,
00:31:09 OK, j'entends, pas de polémique, le moment est à l'hommage national.
00:31:11 S'ils vont à cette cérémonie, ils sont dans l'indignité totale.
00:31:14 Ils y vont ? Ils y vont ? Ils y vont ?
00:31:16 Après ce qu'ils ont dit.
00:31:17 Mais s'ils n'y vont pas, ils vont reconnaître
00:31:20 qu'en fait, ce qu'ils ont dit était scandaleux.
00:31:22 Donc en fait, ils sont dans une espèce de no man's land politique
00:31:26 qui risque de leur coûter, à mon avis,
00:31:27 - Je ne suis pas d'accord avec vous. - Vous n'êtes pas d'accord, Louis ?
00:31:28 Je termine juste, mon cher Louis.
00:31:31 Et ça, à mon avis, ça montre les difficultés qu'avait ce matin
00:31:35 sur Sud Radio, monsieur Bompard face à Jean-Luc Bourdin.
00:31:38 Oui.
00:31:39 - Bah oui. - Difficultés.
00:31:40 Mais victime de quoi en plus ? Il n'a pas dit victime de quoi ?
00:31:42 - Vous avez... - Acte de résistance contre le terrorisme.
00:31:45 Pardon, vous avez noté le conditionnel qui aurait été...
00:31:48 - Qui aurait été... - Oui.
00:31:49 - Conditionnel. - Louis, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:31:51 Non mais simplement par rapport à ce que dit Eric Rever,
00:31:53 je suis d'accord avec vous sur le fond,
00:31:55 mais ça montre une chose, c'est que le problème n'est absolument pas légal,
00:31:58 protocolaire, le problème est uniquement moral.
00:32:01 Rien n'empêche la France Insoumise d'écrire avec un peu de délicatesse
00:32:05 une lettre aux familles de tuées pour s'excuser,
00:32:08 retirer leurs propos et je pense que ce sera suffisant.
00:32:11 Et les familles qui ont le plus besoin de cet hommage
00:32:14 considéreront comme une forme de repentance,
00:32:17 ou d'excuse, ou au moins de respect.
00:32:20 Vous y croyez une seconde à Sud Radio, là ?
00:32:21 - Si on était... Non mais si c'était sincère. - On fait de la satisfaction.
00:32:24 Non mais bien sûr.
00:32:25 Ils n'ont pas dit qu'ils s'excuseraient.
00:32:26 Ils n'ont pas dit qu'ils auraient pu se faire dire.
00:32:28 Mais c'est exactement ce que je voulais dire.
00:32:30 Et comme le sujet est uniquement moral,
00:32:32 où était-il au moment de la marche contre l'antisémitisme ?
00:32:34 Il n'était pas là parce qu'il y avait l'ensemblement national.
00:32:36 La marche contre l'antisémitisme, évidemment, ça intéressait beaucoup moins,
00:32:40 et puis c'était plus compliqué politiquement.
00:32:41 Ça, il n'y avait personne pour y aller.
00:32:43 Et là, alors qu'il y a la pompe de la République,
00:32:46 vous êtes au cœur des Invalides,
00:32:47 vous avez sans doute le chef d'état-major des armées qui sera là,
00:32:49 il y aura des militaires, il y aura les hommages militaires
00:32:51 qui seront rendus à ces victimes.
00:32:53 Et là, tout d'un coup, ils viennent se précipiter pour être sur la photo.
00:32:57 C'est totalement, c'est à la fois amoral, immoral.
00:33:00 Et puis surtout, moi, je vois la présence de deux personnes,
00:33:02 mais je ne sais pas comment elles seront accueillies.
00:33:03 Mathilde Panot, qui a quand même dit d'Elisabeth Borne
00:33:07 que c'était une rescapée des camps de concentration en faisant une blague.
00:33:10 Et puis, effectivement, Madame Obono,
00:33:12 qui considère le Hamas comme un mouvement de résistance.
00:33:14 Vous avez dit que j'en suis d'accord.
00:33:15 Moi, je pense simplement, au-delà de la dignité, de la moralité,
00:33:19 là, pour le coup, vraiment dans l'affection via vie des familles,
00:33:22 moi, si c'était quelqu'un de ma famille dont on commémore le mort,
00:33:26 je ne supporterais pas d'avoir quelqu'un qui a rigolé,
00:33:30 qui pire conteste la légitimité, la légitimité même du caractère de victime de mon proche.
00:33:38 Enfin, c'est quelque chose d'absolument abject.
00:33:40 Sabrina, votre avis là-dessus ?
00:33:42 Pour répondre à la question, non, tout simplement.
00:33:45 D'essence, morale, dignité,
00:33:46 je ne crois pas que ce soit des aphorismes qu'on puisse accoler à la France insoumise,
00:33:50 qui, effectivement, comme dit Rachel, agite les passions identitaires,
00:33:54 exalte l'islamisme, confond, enfin inverse les paradigmes de victimes et de bourreaux depuis quatre mois.
00:34:01 Donc, je considère que la France insoumise n'a pas du tout sa place en hommage aux victimes du 7 octobre.
00:34:10 Quant à ce qu'il est ou ce qu'ils sont, plus politiquement, on va dire,
00:34:15 oui, ils tenteront peut-être de faire une récupération en essayant de sonder les reins et les cœurs
00:34:20 et d'assainer, d'apaiser les tensions.
00:34:22 Mais en fait, le mal est fait.
00:34:23 Donc, je veux dire, ça ne sert plus à rien d'aller à une cérémonie d'hommage aux victimes du pogrom.
00:34:30 Jean-Christophe Cuvier, Politique.
00:34:31 Il démontre qu'on peut changer de caractère et de philosophie.
00:34:34 C'est dû en même temps de l'FI, en fait, quelque part.
00:34:36 Voilà, et très facile.
00:34:38 Il y a pile ou face.
00:34:39 Voilà, qu'est-ce que je fais aujourd'hui ?
00:34:40 Un jour, je suis pour, le lendemain, je suis contre.
00:34:43 Et puis à chaque fois, en fait, c'est toujours le buzz, le buzz, le buzz.
00:34:45 Il faut parler d'eux.
00:34:46 En fait, il n'existe que parce qu'on parle d'eux.
00:34:48 Moi, j'aimerais bien qu'ils parlent un petit peu de la matière, de ce qu'ils ont à faire,
00:34:52 comment ils aident les gens dans des quartiers difficiles.
00:34:54 Parce qu'après tout, c'est...
00:34:54 Ils s'en fichent ?
00:34:55 Mais en fait, oui, c'est ça, ils s'en fichent.
00:34:56 Mais parce que ça ne les intéresse pas.
00:34:58 Non.
00:34:58 Ce qui les intéresse, c'est les votes.
00:34:59 Voilà, c'est ce qui les fait briller, c'est les votes.
00:35:02 Et ils ne travaillent que pour ça.
00:35:03 Et après, le reste, dans la profondeur, je vois rien.
00:35:05 Et ils obtiennent les votes, hein ?
00:35:06 Oui.
00:35:06 Parce que Seine-Saint-Denis...
00:35:07 Absolument.
00:35:08 Mais oui, mais parce qu'en fait, ils servent à un discours qui plaît aux gens
00:35:11 et qui plaît à une certaine partie de la population.
00:35:14 Voilà.
00:35:14 Et on les laisse dans la misère.
00:35:15 On dit qu'ils sont exploités.
00:35:16 On dit que personne les aime.
00:35:17 Mais qu'eux, ils sont là pour leur tirer la main, les aider.
00:35:20 Sauf qu'en fait, encore une fois, c'est comme un amour.
00:35:21 On veut des preuves d'amour.
00:35:22 Il n'y en a pas.
00:35:23 Je ne vois pas ce qu'ils font tous les jours.
00:35:25 Voilà.
00:35:26 Venez dans les commissariats.
00:35:27 Je leur dis des fois, venez.
00:35:28 Il y a même des réservistes qui peuvent être réservistes et nous montrer.
00:35:31 Ils viennent quand il faut visiter les émeutiers.
00:35:31 Voilà.
00:35:32 Et même comment faire pour faire des interpellations sur des refus d'obtempérer.
00:35:35 Puisque tous les jours, ils nous expliquent qu'à la rigueur,
00:35:37 il vaut mieux mettre un procès verbal plutôt que d'arrêter une personne.
00:35:40 Ah, mais c'est sûr, quand on fait un refus d'obtempérer, comme hier sur Avignon,
00:35:43 on trouve des kalachnikovs.
00:35:44 Alors expliquez-moi comment je vais faire...
00:35:46 Kalachnikovs ?
00:35:47 Oui, oui.
00:35:47 Comment je vais mettre un PV à une personne ?
00:35:49 Donc vous faites voler votre véhicule et en plus, vous allez recevoir un PV.
00:35:52 Enfin, je veux dire, ils sont hallucinants des fois, d'annerie.
00:35:56 Rachel, un dernier mot sur...
00:35:57 Il y a une délégation de la France Insoumise, NUPS,
00:35:59 qui est en ce moment à la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza,
00:36:02 dans le poste frontière de Rafah.
00:36:04 Ils n'ont jamais eu un mot sur les victimes.
00:36:06 Jamais.
00:36:07 Et les victimes françaises encore moins.
00:36:09 Jamais un mot sur les femmes.
00:36:11 Jamais un mot sur le viol en tant que crime de guerre.
00:36:14 Là, maintenant, ils vont revenir de ce voyage.
00:36:17 Ils sont allés en plus soutenir les employés de l'UNRWA.
00:36:23 Qui est mis en cause.
00:36:24 Qui est mis en cause.
00:36:26 C'est absolument honteux.
00:36:28 Après, j'entends sur le fait qu'ils représentent la nation,
00:36:31 mais pour moi, dans mon fort intérieur, après ces mois de solitude et de peur,
00:36:36 parce qu'avec cette montée de l'antisémitisme en France,
00:36:38 ils ont ouvert la porte, ils ont vraiment permis,
00:36:42 finalement, cette banalisation de l'antisémitisme.
00:36:45 Leur présence...
00:36:48 Ce sera une épreuve dans l'épreuve pour les familles des victimes.
00:36:50 Il y a beaucoup de familles des victimes qui viennent spécialement d'Israël,
00:36:54 qui vont atterrir là demain.
00:36:55 Oui, c'est le but.
00:36:56 C'est une épreuve dans l'épreuve de savoir que ceux qui ont nié les faits,
00:37:01 qui les ont escamotés...
00:37:03 Et puis banalisés aussi.
00:37:04 Nous, en tant que Français, ils harcèlent la République.
00:37:09 Ils ne sont plus du tout nos adversaires politiques, mais nos ennemis.
00:37:12 Bon, très, très fort ce que vous venez de dire.
00:37:15 Un dernier mot, Sabrina ?
00:37:16 Oui, il y a des points de vote en Seine-Saint-Denis.
00:37:20 Vous savez, Laurence ou Jean-Luc Mélenchon,
00:37:22 ont atteint les 80% dans les cités les plus chaudes de Seine-Saint-Denis.
00:37:26 Donc, effectivement, comme dit Rachel,
00:37:27 je ne vois pas comment on peut à la fois concilier l'exaltation,
00:37:31 la revendication et le cynisme communautariste,
00:37:34 et en même temps exhaler l'universalisme républicain.
00:37:39 Je ne vois pas trop comment.
00:37:41 On avance.
00:37:42 J'aimerais terminer sur un sujet un peu plus léger,
00:37:44 parce qu'on a des sujets très, très lourds qu'on a abordés.
00:37:47 Guillaume Pelletier, qui est le vice-président de Reconquête,
00:37:50 était l'invité ce matin de Sonia Mabroux,
00:37:51 repas sur CNews.
00:37:53 Et il a développé un point de vue assez surprenant
00:37:55 sur le fait qu'avoir des enfants,
00:37:58 c'est devenu une rareté dans le paysage politique.
00:38:00 Preuve à l'appui, évidemment,
00:38:01 Marion Maréchal qui est la tête de liste Reconquête.
00:38:03 Écoutez ce qu'il dit,
00:38:04 puis on va voir si ça trouve un écho,
00:38:07 une réalité auprès de vous ou pas.
00:38:08 Écoutez.
00:38:10 Marion Maréchal, elle est maman de deux petites filles.
00:38:14 Et ça compte beaucoup pourquoi ?
00:38:15 Parce qu'aujourd'hui, je suis assez gêné, moi,
00:38:18 de voir cette nouvelle mode ou cette nouvelle tendance,
00:38:20 de voir tous ces politiciens ne pas avoir d'enfants.
00:38:23 Emmanuel Macron n'a pas d'enfant.
00:38:24 Gabriel Attal n'a pas d'enfant.
00:38:26 Nos têtes de liste aux européennes,
00:38:28 Messieurs Bellamy et Bardella, n'ont pas d'enfant.
00:38:30 Alors, attendez, je le dis avec beaucoup de délicatesse
00:38:35 et sans aucun jugement.
00:38:36 Je dis simplement qu'à l'heure où la natalité est en berne,
00:38:40 que la politique familiale est attaquée,
00:38:42 que tant de jeunes se posent des questions sur l'avenir
00:38:46 et même le fait d'avoir des enfants,
00:38:47 compte tenu de la pression et de l'influence des écolos bobos,
00:38:50 avoir des enfants est en soi un message politique.
00:38:54 C'est un message politique d'avoir des enfants.
00:38:56 Alors bon, c'est assez surprenant comme argument politique.
00:38:59 On a cherché avec l'équipe de punchline
00:39:01 qui sont les hommes et femmes politiques de premier plan
00:39:03 qui n'avaient pas d'enfants.
00:39:05 Honnêtement, c'est vrai qu'il y en a très peu.
00:39:07 On a trouvé Angela Merkel, Olaf Scholz,
00:39:09 un peu plus loin dans le passé, George Washington,
00:39:11 Theresa May, Condoleezza Rice.
00:39:14 Et en France, on a trouvé, donc grâce à vous,
00:39:16 Éric Revelle, Michel Allumary.
00:39:17 Je crois Michel Allumary qui a obtenu tous les postes,
00:39:19 rien sauf Premier ministre,
00:39:22 mais qui, à ma connaissance, n'a pas eu d'enfants.
00:39:23 Est-ce que c'est un argument d'avoir ou pas des enfants ?
00:39:25 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
00:39:27 C'est pas un argument politique.
00:39:29 C'est pas un argument politique.
00:39:31 Chacun fait ce qu'il veut de sa vie privée.
00:39:33 Alors sans doute, sans doute que les nouvelles générations,
00:39:36 parce que ça touche à la question du travail,
00:39:38 ça touche à la question de l'écologie,
00:39:40 ça touche à la question de que vont devenir mes enfants.
00:39:43 Vous savez, pour les classes moyennes,
00:39:44 dont parle beaucoup Gabriel Attal,
00:39:46 pour les parents de classe moyenne,
00:39:47 la grande hantise, c'est d'avoir des enfants
00:39:50 qui vont vivre moins bien qu'eux.
00:39:52 Donc, mettre des enfants dans un monde
00:39:54 qu'on décrit tous les jours comme apocalyptique,
00:39:58 c'est sans doute pas ce que des parents peuvent souhaiter.
00:39:59 Maintenant, je vais vous dire autre chose.
00:40:02 C'est que, avoir des politiques qui ont des enfants
00:40:07 ou qui ont une famille, c'est aussi peut-être l'assurance
00:40:10 d'avoir en tête les problèmes d'éducation,
00:40:13 les problèmes de formation, tout ça, c'est...
00:40:18 - Vous allez me dire que ça fait de Gabriel Attal
00:40:20 un mauvais ministre de l'éducation nationale.
00:40:21 - Vous avez des enfants, vous vous adoptiez.
00:40:22 Je ne fais pas de...
00:40:24 Ce n'est pas un argument politique en tant que tel.
00:40:26 Je suis d'accord.
00:40:27 Mais si vous voulez, ce n'est pas non plus une honte,
00:40:30 ce n'est pas non plus une honte de dire,
00:40:32 tel homme ou telle femme politique a des enfants,
00:40:34 comme si on montrait du doigt ce qui en est par rapport à ce qui est...
00:40:37 - Pourquoi on va chercher dans la vie personnelle du jeune homme ?
00:40:39 - Je ne comprends pas ce que vous dites.
00:40:40 - C'est une question de vie privée et de choix personnel.
00:40:42 - Exactement.
00:40:43 Rachel, là-dessus ?
00:40:44 - Je ne comprends pas du tout cet argument.
00:40:47 Et puis, par ailleurs, on peut être l'oncle ou la tante d'enfants
00:40:51 ou même de ses voisins.
00:40:52 On peut s'occuper, selon ce proverbe africain,
00:40:56 pour élever un enfant, il faut tout un village.
00:40:58 C'est plutôt la philosophie que j'entends
00:41:00 lorsqu'il y a des responsables politiques à la tête de l'État.
00:41:03 Après, ça fait comme si, finalement,
00:41:06 on avait une vie normale, conventionnelle,
00:41:09 dans laquelle il fallait obligatoirement avoir des enfants.
00:41:12 Et puis, les autres qui seraient, finalement, des marginaux.
00:41:17 Et finalement, des hommes à moitié responsables
00:41:19 parce qu'ils n'ont pas eu d'enfants.
00:41:20 - Et alors, les femmes, on n'en parle même pas.
00:41:21 - Évidemment.
00:41:22 - Parce qu'elles n'ont pas d'enfants.
00:41:23 Alors, c'est absolument dramatique.
00:41:24 - Louis, tu dis à fond là-dessus.
00:41:25 - Non, je ne suis pas à fond là-dessus.
00:41:26 - Je sens que là...
00:41:27 - Non, non, mais moi, je suis entièrement d'accord
00:41:29 avec ce que dit Éric Reuvel.
00:41:31 Ce qu'il faut, c'est avoir une position mesurée.
00:41:33 C'est-à-dire que l'objectif n'est pas d'avoir...
00:41:35 Il faut que tout le monde soit représenté, en fait.
00:41:37 Et ce qui est vrai, c'est que moi, ce que je constate,
00:41:39 c'est qu'à ma génération, il y a de moins en moins
00:41:42 de responsables politiques qui ont des enfants.
00:41:44 - Parce qu'on en fait de plus en plus tard ou par choix ?
00:41:46 - Attendez, mais factuellement...
00:41:47 - Non, mais je pose une question.
00:41:48 - Ça, je ne sais rien.
00:41:49 Je ne sonde pas les reins et les cœurs des gens.
00:41:51 En revanche, moi, ce que je constate,
00:41:52 moi, je ne dis pas que telle personne n'a pas d'enfant,
00:41:55 donc n'est pas apte à gouverner.
00:41:56 Jamais je dirais ça.
00:41:57 - Et ce n'est pas parce qu'on en a qu'on est mieux...
00:41:59 - Et en plus, je ne le pense pas.
00:42:00 - Plus en capacité.
00:42:01 - En revanche, ce que j'observe, c'est qu'il y a de moins en moins
00:42:03 de parents qui sont présents à ces postes de responsabilité.
00:42:06 Et je crois vraiment, et moi, je me dis souvent,
00:42:08 je vous dis aussi ça parce que moi-même, j'ai des enfants,
00:42:11 quand j'entends certaines mesures qui sont prises
00:42:13 ou des propositions, que ce sont des propositions
00:42:15 qui sont faites par des gens qui ne savent absolument pas
00:42:17 ce que c'est que la réalité, le quotidien des enfants.
00:42:19 Même quand on vous explique la meilleure répartition
00:42:22 des tâches hommes-femmes dans un foyer,
00:42:24 de la part de quelqu'un qui n'a pas d'enfant,
00:42:27 évidemment, parfois on se dit mais c'est lunaire,
00:42:29 c'est quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle.
00:42:31 Et, objectivement...
00:42:32 - Mais si vous pensez que tous les politiques savent de quoi ils parlent,
00:42:34 on pique les yeux.
00:42:35 - Non, mais si déjà au moins...
00:42:36 - Ah, vous avez une grande carrière dans ce métier.
00:42:38 - Si au moins les politiques savaient parler de la vie des gens,
00:42:41 qui est quand même quelque chose d'assez basique et commun
00:42:43 à beaucoup de gens, le fait d'avoir des enfants...
00:42:45 Mais je trouve qu'il ne faut pas aller dans un ostracisme
00:42:47 dans un sens plutôt...
00:42:48 - J'entends.
00:42:49 - Ou dans un autre, mais ça veut dire quelque chose.
00:42:51 Et Éric Revelle a parfaitement raison.
00:42:53 - Je crois que le traitre de quelque chose,
00:42:55 c'est qu'on ne peut pas à la fois dire
00:42:56 "cette pauvre société française a de moins en moins de repères,
00:42:59 de moins en moins de valeurs"
00:43:00 et ne pas considérer que la famille,
00:43:02 alors ça peut être très conservateur ce que je dis,
00:43:04 mais ce n'est pas très grave,
00:43:05 que la famille ne constitue pas un repère et un pilier solide.
00:43:08 - Elle a été atomisée, la famille.
00:43:09 - Mais on le regrette, justement, on le regrette.
00:43:12 - Elle a été atomisée.
00:43:13 - Vous avez raison.
00:43:14 - Bien sûr, l'atomisation de la famille fait partie
00:43:16 des conséquences de la révolution culturelle de mai 68.
00:43:20 On est passé de la famille nucléaire à la famille monoparentale
00:43:23 et de la famille monoparentale, on est passé à l'individu.
00:43:26 L'individualisme et le nomadisme sont les deux valeurs du sujet moderne.
00:43:30 Donc ça, c'est pour l'analyse sociologique ou anthropologique.
00:43:34 Après, ce que dit M. Pelletier,
00:43:36 je ne trouve pas que ce soit un argument politique
00:43:38 de poids, se mêler de la vie privée des gens
00:43:40 et s'en servir comme un faire-valoir.
00:43:43 - Oui, c'est un signe biologique.
00:43:45 - Et là où je ne suis pas d'accord avec vous,
00:43:46 ce n'est pas que de la vie privée.
00:43:47 - Ça contient bien d'y dire.
00:43:49 Le fait d'avoir des enfants, ça relève de la vie privée, mon cher.
00:43:53 - Vous savez ce que c'est que d'être réveillé la nuit...
00:43:56 - Ça veut dire qu'on vote pour quelqu'un en fonction de...
00:43:58 - Je ne vous dis pas que c'est un argument politique,
00:44:00 mais pour moi, ça ne concerne pas que la vie privée.
00:44:02 Parce que ça vous donne une connaissance, une préoccupation...
00:44:06 - Oui, mais...
00:44:07 - Je voudrais juste faire une petite chose.
00:44:10 - Jean-Christophe Fabrié.
00:44:11 - Fabrié Natal a dit publiquement qu'il était homosexuel.
00:44:13 - Oui, qu'il a assumé.
00:44:14 - Il a le droit de le dire.
00:44:15 - Bien sûr.
00:44:16 - Il en fait donc un argument politique d'une certaine manière.
00:44:18 Pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas le droit de dire,
00:44:20 aujourd'hui au XXIe siècle, j'ai une famille et des enfants ?
00:44:22 - On peut dire qu'on peut être homosexuel, qu'il soit parent.
00:44:25 - Mais aujourd'hui, je trouve que c'est une fausse polémique.
00:44:29 - Une fausse polémique, c'est qu'on va être quitté politique.
00:44:31 - C'est une fausse polémique.
00:44:32 - On s'en fiche complètement.
00:44:33 - Alors moi, je dirais plus simplement que c'est du marketing politique,
00:44:36 parce que rien...
00:44:37 Pour à force commencer à savoir comment pensent les hommes politiques,
00:44:41 rien n'est laissé au hasard.
00:44:42 Et donc, effectivement, quand vous adressez à une certaine population,
00:44:44 et quand vous prenez cet argument, même si on dit "je ne fais pas la chasse",
00:44:49 mais on m'empêche que j'en parle quand même,
00:44:51 effectivement, c'est uniquement pour choyer une partie de votre électorat,
00:44:55 ou d'aller chercher, glaner de l'électorat, et vous parler à qui ?
00:44:57 À la famille, ceux qui ont des problèmes,
00:44:59 ceux qui ont de la responsabilité des enfants, l'éducation, etc.
00:45:03 Donc en fait, ce n'était pas un coup pour rien.
00:45:05 C'était vraiment adressé en tant que coup marketing.
00:45:07 - Non mais là-dessus, vous avez déjà une notion à la presse.
00:45:09 - Mais il y a toujours un émetteur et un récepteur, et ça dépend...
00:45:11 - Bien sûr, la preuve, on en parle ce soir encore.
00:45:13 - Encore une fois, c'est un buzz,
00:45:15 et c'est un appel du pied aux familles pour se reconnaître dans le discours politique.
00:45:18 - Alors je voulais vous parler des SUV à Paris,
00:45:20 qui vont être raquettés.
00:45:23 - C'est le même sujet !
00:45:25 - 125 euros pour 6 heures, un SUV.
00:45:27 Jean-Castaner nous a appris, c'est quoi un SUV ?
00:45:30 - Sport Utility Vehicle.
00:45:32 - Alors votre action anglaise.
00:45:34 Donc là, il y a eu un énorme vote à Paris, avec 5,7% de participation.
00:45:39 Oui ! Bravo, vraiment !
00:45:41 - Vous avez voté, vous, Laurence ?
00:45:42 Parce que je parlais que c'était un parcours du combattant pour trouver les bureaux de vote.
00:45:45 - Oui, c'est bien passé.
00:45:46 - Et alors, vous avez voté, vous ?
00:45:48 - Ah oui ? Vous avez voté quoi ?
00:45:49 Ah bah j'ai pas le droit de vous demander.
00:45:51 - Vous allez deviner, je pense, si vous me posez la question.
00:45:53 Vous allez deviner assez vite.
00:45:55 - Bah avec 4 enfants, oui, j'imagine.
00:45:56 Ah, pardon, c'était votre avis privé.
00:45:58 - Ah, c'est mon avis privé, Laurence, attention.
00:46:00 Non, non, je ne peux pas en parler.
00:46:01 - Bon, SUV, pas SUV, Eric ?
00:46:03 - Bon, d'abord...
00:46:05 - Rapidement, il n'en reste peu de temps.
00:46:06 - 5,68% de participation.
00:46:08 - 5,68%, ça fait peu de monde.
00:46:10 - Très bien.
00:46:11 Bon, moi, je me posais la question technique de tout ça.
00:46:14 Enfin, pardonnez-moi, mais plus de 2 tonnes si c'est un SUV électrique,
00:46:17 moins de 1,6 tonne si c'est un...
00:46:19 - Vous savez combien pèsent votre voiture, quand même ?
00:46:21 - Oui, oui, je sais combien elle pèse.
00:46:22 - Vraiment, je l'ai perdu.
00:46:23 - Vous l'avez fait, tout ça, on l'a vu.
00:46:24 - Oui, et Dragnet n'a pas totalement tort.
00:46:25 C'est que quand vous avez une famille nombreuse,
00:46:27 vous avez une voiture qui est plus lourde, par définition.
00:46:29 - Ah, mais voilà, on en revient à la famille.
00:46:31 - Bien sûr, mais bien sûr.
00:46:32 - Tout est lié.
00:46:33 - Ce qui est intéressant de voir, c'est les arrondissements, les scores.
00:46:36 - Tout l'Est a voté contre et tout le monde...
00:46:39 - Vous pouvez prendre une telle notion avec 42 000 personnes sur 1,3 million de votants.
00:46:44 - Il fallait se déplacer pour voter.
00:46:46 - Je propose un référendum à Madame Hidalgo.
00:46:48 La ville de Paris est-elle trop sale ?
00:46:50 Qui veut voter ?
00:46:51 - Allez, on vote.
00:46:52 - On en y en est sur, enfin.
00:46:53 - Vous êtes une responsable.
00:46:54 - Je voudrais juste terminer.
00:46:55 - Non, je crois qu'on va garder ça pour après,
00:46:57 mais parce qu'on reparlera si vous voulez.
00:46:59 Je suis très motivée par la histoire.
00:47:00 - Avec grand plaisir, je voulais dire sur...
00:47:01 - On remercie Jean-Christophe Kouvi, on fait une petite pause,
00:47:03 on se retrouve dans un instant dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1
00:47:06 pour continuer à dérouler le fil de l'actualité.
00:47:08 A tout de suite.
00:47:09 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:14 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:16 Le 7 février, Emmanuel Macron présidera l'hommage national aux 42 victimes françaises des pogroms
00:47:22 perpétrés par l'organisation terroriste du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier.
00:47:26 Comment ne pas frémir en pensant que des députés de la France insoumise
00:47:29 veulent y assister alors que les familles de ces hommes et femmes
00:47:32 massacrés avec la barbarie la plus totale leur ont demandé expressément de ne pas venir ?
00:47:37 Comment ne pas avoir la nausée en se rappelant qu'ils n'ont jamais qualifié de terroristes
00:47:40 mais d'actes de résistance les abominations commises par le Hamas ?
00:47:44 Comment ne pas frissonner en pensant que ces mêmes élus ont accusé l'état juif de génocide
00:47:49 en soutenant la plainte de l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice ?
00:47:53 Génocide, les mots ont un sens.
00:47:55 Enfin, comment oublier qu'ils ont refusé de participer à la grande manifestation
00:47:59 contre l'antisémitisme à Paris et qu'ils n'appellent à la libération des otages israéliens
00:48:03 que si les prisonniers palestiniens le sont aussi ?
00:48:06 Rappelons l'âge peut-être de ces otages, par exemple Gvirbih Basque,
00:48:10 il y a un an seulement, rappelons les viols des jeunes femmes,
00:48:13 leur mutilation systématique, leur calvaire sans fin dans la nuit des tunnels.
00:48:17 Ce n'est pas le nombre de victimes qui définit l'horreur du crime
00:48:20 mais la haine du bourreau, disait il y a quelques jours le grand rabbin de France,
00:48:24 Rahim Korsia, l'hommage de la nation ne permettra pas de faire taire notre profonde indignation.
00:48:30 On va y revenir ce soir dans 25.
00:48:32 Il est 18h, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:48:47 D'abord le rappel des titres de l'actualité.
00:48:49 François Bayrou, relaxé par le tribunal correctionnel de Paris,
00:48:52 au bénéfice du doute, le président du Modem,
00:48:54 était jugé dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
00:48:58 La fin d'un cauchemar de 7 ans, a-t-il affirmé après cette décision de justice.
00:49:02 Dans ce dossier, deux autres prévenus ont été relaxés,
00:49:04 8 ont été condamnés à des peines allant de 10 à 18 mois de prison avec sursis.
00:49:09 Sans surprise, la première motion de censure déposée contre le gouvernement de Gabriel Attal
00:49:13 a été rejetée à l'Assemblée Nationale.
00:49:15 124 députés ont voté pour, loin de la majorité absolue nécessaire de 289 voix.
00:49:21 Les députés, les républicains et ceux du Rassemblement National
00:49:24 n'ont pas voté cette motion de censure qui avait été déposée par la gauche.
00:49:28 L'assaillant de la gare de Lyon, toujours en garde à vue,
00:49:30 l'homme de 32 ans a blessé 3 personnes dont une grievement samedi matin.
00:49:34 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
00:49:37 Sa garde à vue peut durer jusqu'à 48h.
00:49:40 Elle devrait s'achever ce soir ou demain.
00:49:42 On va y revenir dans un instant dans Polchline.
00:49:44 Enfin, 122e jour de détention pour les otages détenus par l'organisation terroriste du Hamas
00:49:48 dans la bande de Gaza.
00:49:50 Trois de ces otages sont français.
00:49:52 Ils se nomment Ofer, Orion et Oad.
00:49:55 Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:49:57 Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:50:00 Il est 18h01, on est en direct sur Europe 1 et sur CNews
00:50:03 avec nos invités Louis de Ragnel, chef du service politique d'Europe 1.
00:50:06 Bonsoir Louis. - Bonsoir Laurence.
00:50:07 Rachel Kahn, essayiste et juriste. Bonsoir ma chère Rachel.
00:50:10 Joseph Macescarron, on nous a rejoint, essayiste et consultant.
00:50:13 Bonsoir Joseph. - Bonsoir.
00:50:14 Merci d'être là. Eric Revelle, éditorialiste économique, notamment à l'heure actuelle.
00:50:17 Bonsoir.
00:50:18 Et Patrice Duhamel. Bonsoir Patrice. - Bonsoir.
00:50:20 Merci beaucoup d'être là.
00:50:21 Vous publiez ce livre "Le chat et le renard. Histoire de président et de premier ministre".
00:50:25 Deux ou trois choses que je sais d'eux.
00:50:27 Édition de l'Observatoire passionnante.
00:50:28 On revoit l'histoire de notre cinquième république
00:50:31 à l'aune d'anecdotes et de vos analyses qui sont fort pertinentes.
00:50:35 On va en parler dans un instant.
00:50:37 Mais si vous me permettez, j'aimerais commencer par ce qui s'est passé à la gare de Lyon
00:50:40 au samedi matin avec cette attaque au Coteau qui a fait trois blessés.
00:50:43 Avec un héros. Le héros s'appelle Abderrahman Sissé.
00:50:47 C'est un agent de sécurité de 45 ans qui s'est jeté sur l'assaillant samedi matin.
00:50:51 Il a réussi à le désarmer avant l'arrivée des policiers.
00:50:55 Il a peut-être évité un bain de sang.
00:50:57 On va faire le point avec Audrey Berthoud.
00:50:59 C'est le visage du héros de la gare de Lyon.
00:51:02 Abderrahman Sissé, agent de sécurité de 45 ans,
00:51:06 est l'homme qui a désarmé et neutralisé l'assaillant samedi matin.
00:51:10 Dans "Le Parisien", ce vigile de 110 kilos raconte comment il a vécu cette scène.
00:51:15 "Je fais ma ronde dans le hall 3, c'est très calme.
00:51:18 Tout à coup, j'entends des cris. Je me mets tout de suite à courir dans cette direction.
00:51:22 Je vois d'abord un monsieur avec un couteau à la main.
00:51:25 Un peu plus loin, il y a une personne qui est à terre.
00:51:28 Elle est en sang. Elle se tient l'abdomen.
00:51:31 L'agresseur essaye de le planter lui aussi.
00:51:34 Je ne réfléchis pas du tout. Ma priorité c'est d'y aller et de le désarmer.
00:51:38 C'est la seule chose à laquelle je pense."
00:51:40 Abderrahman Sissé est depuis en arrêt maladie
00:51:42 et devrait bénéficier d'un soutien psychologique.
00:51:45 Il devait s'exprimer cet après-midi, mais encore sous le choc,
00:51:49 la conférence de presse a été annulée.
00:51:52 "Effectivement, il est stressé, on peut le comprendre, Louis de Ragnel.
00:51:55 Il a littéralement évité un massacre. C'est un héros. Il faut le dire."
00:52:00 "C'est un acte héroïque face à une situation qui aurait pu être un peu différente.
00:52:05 Je pense qu'il faut maintenant s'intéresser à ce qui s'est passé.
00:52:08 On a affaire à une personne qui était en situation régulière."
00:52:12 "On parlait de l'assaillant."
00:52:13 "L'assaillant qui avait un titre de séjour délivré par l'Italie.
00:52:16 Je pense que, comme souvent dans ces cas-là,
00:52:20 on vous explique que la personne avait des problèmes psychiatriques
00:52:24 et était en situation régulière.
00:52:26 Ça doit amener quand même à se poser un certain nombre de questions."
00:52:29 "On va revenir sur le profil de l'assaillant."
00:52:31 "Je sais qu'on a encore beaucoup mis la loi."
00:52:33 "On va y revenir, mais j'aimerais juste souligner l'acte héroïque.
00:52:36 Éric Revelle, peut-être que c'est important,
00:52:38 on souligne souvent ce qui se passe de terrible dans ce pays.
00:52:41 Quand quelqu'un a une figure de héros comme ce soir, il faut le rendre hommage."
00:52:45 "Bah, bien sûr, il faut le rendre hommage.
00:52:47 Il faut comprendre que finalement, il est choisi le silence
00:52:50 parce que je pense qu'il y a une sorte de décompression.
00:52:52 Il a dû imaginer aussi que lui pouvait prendre un tel coup de couteau,
00:52:56 même s'il est vigile, même s'il a sans doute appris à se défendre,
00:53:00 à protéger les gens.
00:53:01 Oui, il faut saluer ce type de courage.
00:53:04 Alors, je pense que la République s'honorerait peut-être plus tard...
00:53:09 De le récompenser ?
00:53:10 De le récompenser, peut-être de l'honorer.
00:53:13 Je pense que ça peut avoir du sens.
00:53:15 Maintenant, j'espère que son silence n'est pas dû non plus à des pressions.
00:53:18 On ne sait pas, on ne sait pas,
00:53:20 puisque dans ce cas de figure-là, tout est envisageable.
00:53:24 Mais c'est vrai que quand on voit le marteau et le couteau,
00:53:27 on se dit que, évidemment, le carnage pouvait être beaucoup plus...
00:53:30 Ça aurait pu être encore pire que ce que ça a été.
00:53:32 Un mot sur cet homme de 45 ans, musul de sécurité,
00:53:35 qui a littéralement risqué sa vie ?
00:53:37 Sur ce héros qu'on pourrait qualifier d'ordinaire, mais qui est extraordinaire,
00:53:42 rien de plus que ce qui vient d'être dit,
00:53:44 on ne peut que s'incliner devant ce courage.
00:53:48 Moi, ce qui me frappe dans cette affaire,
00:53:50 je ne sais pas si on en parle tout de suite,
00:53:52 c'est comment, avec des cas psychiatriques,
00:53:56 avec ou sans guillemets, je n'en sais rien,
00:53:58 je ne suis pas médecin et je suis encore moins psychiatre,
00:54:00 comment on fait pour protéger la société,
00:54:03 qui décide de quoi à quel moment ?
00:54:05 C'est quand même des questions, ce n'est pas la première fois,
00:54:07 je parle aux spécialistes, ce n'est pas la première fois que ça se présente.
00:54:11 Il faut quand même trouver une solution,
00:54:14 sûrement pas une solution miracle,
00:54:16 mais essayer de trouver une solution quand même
00:54:18 pour que ce soit le plus professionnel et le plus sérieux
00:54:21 et le plus solide possible.
00:54:23 – Joseph Macécaron ?
00:54:24 – Je ne peux pas ne pas penser aussi à Henri Danzen,
00:54:26 un héros secado, à Annecy.
00:54:28 C'est-à-dire que voilà des personnes qui ne se posent pas de questions,
00:54:32 c'est d'ailleurs pour ça aussi qu'il est en état de choc,
00:54:35 c'est-à-dire qu'il dépasse ce qu'il est
00:54:37 et c'est là où vraiment on est dans l'héroïsme.
00:54:40 C'est-à-dire face à un événement qui est un événement tragique
00:54:42 où la personne risque sa vie, elle ne réfléchit pas,
00:54:45 sa première, tout de suite, son premier geste
00:54:48 va être justement de s'opposer.
00:54:50 Et c'est là véritablement où la figure du héros
00:54:52 prend tout son sens, qu'il s'agisse d'Henri Danzen ou de Lucien.
00:54:55 – Absolument, voilà c'était important, je voulais qu'on parle de cet homme-là.
00:54:59 Parlons de l'assaillant maintenant, vous avez abordé son profil psychologique,
00:55:02 Louis Dragnel, on va écouter, parce qu'il avait émaillé
00:55:05 les réseaux sociaux ces derniers mois, de vidéos
00:55:08 où il proférait sa haine de la France.
00:55:09 On va écouter quelques petits extraits et je vous passe la parole, Rachel Gann.
00:55:12 – Je ne suis pas français, je ne rêve pas d'être français,
00:55:18 je n'aime pas la France, je déteste tous les français.
00:55:23 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:55:27 Car c'est les français qui m'ont privé mon droit de vivre,
00:55:35 c'est les français qui m'ont ôté ma dignité,
00:55:39 c'est les français qui ont volé mes biens,
00:55:43 c'est les français qui ont pillé de A à Z tout mon pays, tout mon continent.
00:55:50 C'est les français qui ont pris en otage mes grands-parents pour l'esclavage.
00:55:56 – C'est important qu'on entende aussi ce qu'il disait Rachel Gann
00:55:59 au cours des derniers mois sur les réseaux sociaux.
00:56:01 Alors on rappelle qu'il est de nationalité malienne,
00:56:03 qu'il avait un titre de séjour italien et qu'il était de façon régulière
00:56:06 sur le sol français.
00:56:07 Il y a dans le discours que vous entendez, un discours que vous connaissez bien ?
00:56:12 – Oui, la haine de l'Occident, donc une forme de conjugaison,
00:56:16 certains l'appelleront le wokisme, l'indigénisme, le décolonialisme,
00:56:23 en fait cette haine par les mots, et donc les mots qu'il emploie,
00:56:26 ce sont les mots du séparatisme en réalité.
00:56:29 Et malheureusement les réseaux sociaux et notamment TikTok,
00:56:32 avec son nombre de followers qui est assez conséquent,
00:56:35 ces réseaux sociaux sont devenus les territoires perdus de la République numérique.
00:56:39 Et c'est ça qui est inquiétant, c'est que nos plus jeunes sont sur ces réseaux,
00:56:43 nos plus jeunes, beaucoup sont très fragiles dans cette période-là,
00:56:49 dans ce contexte-là, il y a beaucoup d'études,
00:56:51 notamment sur la psychologie de nos jeunes, ils ne vont pas très bien.
00:56:55 Et par ailleurs ce sont des discours de haine de l'Occident,
00:56:58 avec cette volonté de vengeance qui irrigue nos jeunes en fragilité,
00:57:04 avec une forme de distance par rapport au réel,
00:57:09 parce que là lorsqu'il parle, il parle comme s'il était dans les années 60,
00:57:12 il est dans les années 50, à la période coloniale,
00:57:15 avec ce souci de se venger contre l'Europe, contre l'Occident, contre les Blancs.
00:57:19 Je rappelle juste un petit truc historique,
00:57:23 qu'il y a eu l'islamisation de l'Afrique,
00:57:26 qu'il y a eu la traite arabo-musulmane en Afrique,
00:57:29 qu'il y a eu l'évangélisation,
00:57:31 et que ce n'est pas simplement par rapport à l'Europe,
00:57:34 c'est aussi par rapport à la religion musulmane et la traite négrière
00:57:39 qui ne concerne pas que l'Europe non plus.
00:57:42 Mais ces dogmes là sont éperdument dangereux,
00:57:45 et lorsque l'on a des représentants politiques ou des représentants associatifs
00:57:50 qui imbibent notre société de ce discours là,
00:57:54 je pense qu'il faut alerter tout le monde et être très vigilant.
00:57:57 - Léo Dragnet un dernier mot là-dessus, sur le parcours de cet homme,
00:57:59 qui est venu d'Italie où il était,
00:58:01 suivi pour des traitements psychiatriques.
00:58:03 - Moi je trouve que ce qui est intéressant dans ce qu'il dit,
00:58:06 c'est en fait tout, c'est son parcours et son message.
00:58:09 Son parcours dit beaucoup du fait que maintenant,
00:58:12 quand vous avez un titre de séjour dans un pays européen,
00:58:15 vous pouvez grâce à l'espace Schengen,
00:58:18 circuler librement, et on voit la difficulté aujourd'hui
00:58:21 que trouvent les décideurs politiques à essayer d'entraver,
00:58:24 de limiter le déplacement de ces personnes là.
00:58:26 Et puis moi je trouve très intéressant le discours qu'il tient
00:58:29 sur l'action de la France en Afrique de l'Ouest.
00:58:32 C'est un discours qu'on entend beaucoup aujourd'hui dans la région du Sahel,
00:58:35 selon lequel la France aurait pillé les pays,
00:58:38 et c'est ce qu'il dit d'ailleurs,
00:58:40 "la France m'a pillé, m'a même ôté mon droit de vivre".
00:58:43 Alors c'est doublement intéressant ce qu'il dit ça,
00:58:45 et en même temps il se trouve en France, il parle français,
00:58:48 et puis quand on dézoome un tout petit peu,
00:58:50 on voit bien l'action de la France au Mali.
00:58:53 La France est venue pour l'opération Serval, puis Barkhane,
00:58:56 à la demande des autorités maliennes.
00:58:58 Il y a eu 49 soldats français qui ont perdu la vie
00:59:01 pendant l'opération Barkhane, et si on se penche
00:59:04 un tout petit peu de plus près, sans entrer trop dans les détails,
00:59:06 sur l'opération Barkhane, ça a été une action pour aider
00:59:09 à former l'Etat malien, former l'armée malienne,
00:59:12 essayer de développer un peu l'économie malienne.
00:59:14 C'était une mission aussi de paix, de lutte contre le terrorisme.
00:59:17 Nous, économiquement, nous Français, on n'y a rien tiré.
00:59:20 Il n'y a aucun investissement français qui a été permis.
00:59:23 Pourquoi ? Parce que la France s'interdit de faire ça,
00:59:26 pour justement éviter le discours de l'attaque.
00:59:29 - Évidemment.
00:59:31 - La colonisation n'a pas été un long flotte tranquille,
00:59:34 mais ce qui est marrant, c'est que pendant des décennies,
00:59:36 la contestation de la colonisation, elle était intellectuelle et culturelle.
00:59:39 C'est Yves Lacoste, géographie du sous-développement,
00:59:42 c'est Paul Beroc, le tiers-monde dans l'impasse,
00:59:44 c'est Samir Amin, l'échange inégal.
00:59:46 Et aujourd'hui, toutes les sociétés ayant basculé dans la violence,
00:59:49 la seule réponse que ce monsieur apporte, c'est celle de s'en prendre,
00:59:52 de tuer, et de la violence.
00:59:54 On n'est plus dans le discours intellectuel,
00:59:56 on n'est plus dans le raisonnement, plus du tout.
00:59:58 On n'est plus dans l'apport culturel, on est dans cette violence.
01:00:01 Il faut quand même remarquer que la plupart des indépendances
01:00:03 datent des années 60.
01:00:05 Je ne sais pas si pendant combien de générations encore,
01:00:08 on va expliquer à ces peuples en Afrique qui souffrent aujourd'hui
01:00:12 que c'est de la faute de la colonisation.
01:00:14 - Encore longtemps, je pense.
01:00:15 - Et non pas des pouvoirs qui sont en place,
01:00:17 et qui les élisent parfois démocratiquement.
01:00:19 - Encore longtemps, puisque les Russes, notamment,
01:00:21 de Wagner, l'ont dit.
01:00:23 - Je voudrais revenir sur ce que disait,
01:00:25 souligner Rachel Kahn très justement.
01:00:27 Je pense que le nombre de grands historiens d'Afrique de l'Ouest
01:00:32 qui ont montré justement le rôle ambigu des empires,
01:00:36 des royaumes qui se font, qui se défoncent.
01:00:38 Moi, personnellement, je trouve ça passionnant.
01:00:40 Je ne vais pas partir là-dessus, parce que je pourrais tenir une heure.
01:00:42 Je trouve ça absolument passionnant.
01:00:44 Où, évidemment, il y a eu l'esclavage qui a été pratiqué.
01:00:46 Vous avez raison, l'islamisation est venue se greffer ensuite là-dessus.
01:00:49 Quand on pense à ça, tous les travaux de ces historiens
01:00:52 ont été engloutis dans les sables.
01:00:54 Ils ont totalement disparu.
01:00:56 Et ça n'a pas du tout été repris.
01:00:58 Or, en revanche, comme Louis vient de le souligner,
01:01:00 la propagande russe est venue dessus,
01:01:03 comme d'une napalm, et a tout vitrifié.
01:01:06 Et ça, c'est quand même terrible.
01:01:08 C'est-à-dire, en 10 ans, quand vous voyez...
01:01:10 Parce que le Mali, c'est quelque chose...
01:01:13 C'est un pays extrêmement vivant, démocratiquement,
01:01:16 avec des publications, avec une vie intellectuelle.
01:01:20 Et tout semble avoir, aujourd'hui, totalement disparu.
01:01:23 En 10 ans. Moi, c'est ce qui me frappe.
01:01:25 Absolument. Allez, une petite pause.
01:01:27 On se retrouve dans un instant, dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:01:30 On est avec Patrice Duhamel, le chat et le renard,
01:01:32 président et Premier ministre, on n'en dit pas.
01:01:34 Et on en parle dans un instant, à tout de suite.
01:01:36 18h18, on se retrouve dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:01:42 On va écouter François Bayrou, qui a été relaxé,
01:01:45 cet après-midi, par le tribunal judiciaire de Paris,
01:01:48 dans l'affaire dite des assistants parlementaires de Paris.
01:01:50 Il lui a été reproché, au président du MoDem,
01:01:52 et à 10 autres cadres de ce parti, d'avoir monté un système de fraude,
01:01:54 pour rémunérer des assistants parlementaires fictifs,
01:01:57 qui travaillaient, en réalité, pour le compte du MoDem.
01:01:59 Relax, donc, pour François Bayrou. Écoutez son soulagement.
01:02:02 Pour moi, évidemment, c'est un cauchemar de cette année,
01:02:08 qui vient de s'achever par une décision sans contestation du tribunal.
01:02:16 Je pense au gâchis financier, qui est très important,
01:02:21 et je pense au gâchis humain.
01:02:24 Et de tout cela, évidemment, la décision du tribunal donne une lecture
01:02:30 qui est une négation d'accusations qui durent depuis des années et des années.
01:02:40 Voilà pour le soulagement de François Bayrou.
01:02:42 - Évidemment, évidemment... - José Macécar,
01:02:44 - Non, mais je... - Attends, laissez-moi juste poser la question.
01:02:46 - Non, non, mais je... - Ça pose la question de la judiciarisation
01:02:48 de la vie politique française. - Mais bien, François Bayrou,
01:02:50 la première chose à laquelle il pense, et ça se voit dans ses yeux,
01:02:54 c'est Amalie de Sarnaz. - Oui, bien sûr.
01:02:56 - D'accord. - C'est la première chose.
01:02:57 - Il a été... - Il faut le dire, parce que pour lui,
01:02:59 c'est vraiment quelque chose de très fort.
01:03:01 - La fondatrice du Vodem avec lui. - Voilà.
01:03:02 - Qui est morte. - Absolument.
01:03:04 Mais après, il y a la judiciarisation de la vie politique française.
01:03:07 Là, c'est 7 ans, on rappelle qu'il était garde des Sceaux
01:03:10 quand l'affaire a éclaté, qu'il a démissionné,
01:03:14 que la jurisprudence a évolué, parce qu'aujourd'hui,
01:03:17 on a des gardes des Sceaux qui sont mis en examen
01:03:20 et qui sont ensuite, eux aussi, blanchis.
01:03:22 La triste du Hamel, est-ce que c'est un bon signe ?
01:03:24 C'est un signe de vitalité pour notre pays ou pas ?
01:03:26 Qu'on traîne nos responsables politiques devant la justice ainsi ?
01:03:30 - Ça, si à l'arrivée, ils étaient condamnés,
01:03:33 on dirait que la justice a fait son travail.
01:03:35 Mais ce qui est frappant d'abord, c'est que ça prenne 7 ans.
01:03:37 C'est quand même, franchement, hallucinant.
01:03:40 Je me souviens de Laurent Fabius, dans l'affaire du sang contaminé,
01:03:43 qui s'est terminé et qui a été blanchi devant la Cour de justice de la République.
01:03:49 Ça a duré 10 ans.
01:03:50 Et pendant 10 ans, quand il faisait des campagnes électorales,
01:03:53 il y avait des poches de sang qui étaient jetées sur ses affiches.
01:03:56 Et là, 7 ans, c'est quand même...
01:04:00 C'est tout simplement, je trouve absolument pas acceptable.
01:04:03 Après, effectivement, là, vous avez raison,
01:04:06 il y a une jurisprudence qui a complètement explosé
01:04:09 depuis Édouard Balladur en 1993 ou 1994.
01:04:13 - Même Souleyr Macron, en 2017...
01:04:15 - Oui, mais là, on a tous les cas de figure,
01:04:17 puisqu'il y a Rachid El-Datty qui est rentré au gouvernement,
01:04:20 il y a Dupond-Moreti qui est resté.
01:04:24 Il faut se souvenir qu'il avait démissionné.
01:04:26 Alors, il était garde des Sceaux, c'était difficile,
01:04:28 mais il avait démissionné avant même d'être mis en examen.
01:04:31 Il y avait juste une information judiciaire qui avait été ouverte.
01:04:35 - Et tous les autres ont démissionné aussi.
01:04:37 - Et les autres ont démissionné.
01:04:39 - Dont Marielle de Sarnes.
01:04:41 - Mais ça pose une autre question aussi,
01:04:43 puisque le RN est dans la même configuration,
01:04:45 il y aura un procès bientôt,
01:04:47 et les filles dans la même configuration.
01:04:49 Ça pose quand même la question du financement de la vie politique,
01:04:51 parce que dans les attendus du président du tribunal,
01:04:54 qui a relaxé, au bénéfice du doute d'ailleurs,
01:04:57 M. Beyrou, ses assistants parlementaires
01:05:01 ne travaillaient pas seulement pour le modem,
01:05:03 ils travaillaient aussi pour le modem.
01:05:05 - Ils avaient deux mitans.
01:05:07 - Ils avaient deux mitans.
01:05:09 Mais l'une des propositions qui est restée sans suite
01:05:11 d'amendements déposés par le modem,
01:05:13 c'est la fameuse banque dont Emmanuel Macron s'était...
01:05:15 - Banque de la démocratie.
01:05:17 - Parce que je pense qu'au-delà de tout ça,
01:05:19 il n'y a pas d'enrichissement personnel.
01:05:21 - Ni système.
01:05:23 - Voilà, ni système.
01:05:25 Donc c'est bien quand même aussi, au fond de tout ça,
01:05:27 il faut qu'on se la pose en tant que citoyen.
01:05:29 C'est la question du financement de la vie politique française.
01:05:31 - Le problème, c'est que ça alimente tout ce pourri.
01:05:34 C'est une espèce de rejet de la politique
01:05:36 que ressentent les concitoyens.
01:05:38 - C'est vrai.
01:05:40 - Mais Patrice Duhamel a raison sur une chose.
01:05:42 7 ans pour élucider 292 000 euros
01:05:44 qui auraient été détournés,
01:05:46 objectivement, c'est une lenteur de tortue.
01:05:48 Vraiment, dans d'autres affaires,
01:05:50 ça prend beaucoup moins de temps.
01:05:52 - Parlez-en aux victimes de viols,
01:05:54 de crimes de sang.
01:05:56 - Exactement.
01:05:58 Les crimes de sang doivent prendre plus de temps.
01:06:00 - C'est pareil.
01:06:02 - C'est un virus qui se diffuse et qui contamine beaucoup de monde.
01:06:04 Le deuxième sujet,
01:06:06 c'est que je pense que les juges aussi
01:06:08 regardent la manière de pratiquer la vie politique
01:06:10 comme si tout était
01:06:12 des espèces de silos étanches.
01:06:14 Sauf que quand vous plongez
01:06:16 dans le détail de l'organisation de la vie politique,
01:06:18 et nous-mêmes, journalistes,
01:06:20 on est confrontés à ça, puisqu'on est en contact
01:06:22 avec des personnalités politiques, leurs collaborateurs.
01:06:24 À partir de quand, par exemple,
01:06:26 vous avez un ministre qui est en campagne municipale,
01:06:28 vous allez appeler son collaborateur de cabinet
01:06:30 pour l'inviter à venir dans Punchline.
01:06:32 À partir de quand,
01:06:34 cette personne doit dire "Ah bah non, là moi je suis plus payé
01:06:36 par l'État, il faut que vous appeliez
01:06:38 l'équipe de campagne pour...
01:06:40 - D'accord.
01:06:42 - Mais la question c'est celle-là.
01:06:44 À partir de quel moment un collaborateur d'élu
01:06:46 va faire des petites fiches ?
01:06:48 Il va travailler sur des dossiers européens, par exemple.
01:06:50 Il transmet des fiches
01:06:52 à son député européen.
01:06:54 Le député européen travaille dans un groupe politique.
01:06:56 Il va peut-être les transmettre à son parti politique.
01:06:58 C'est son travail.
01:07:00 Et à ce moment-là, les juges vont dire "Ah bah non, regardez,
01:07:02 il y a des détournements de fonds publics".
01:07:04 Et c'est pour ça que je pense
01:07:06 qu'en fait, objectivement, aujourd'hui,
01:07:08 vous pouvez aller taper dans tous les bureaux
01:07:10 de l'Assemblée nationale,
01:07:12 au Parlement national et à Bruxelles.
01:07:14 - Ça pose la question de Marine Le Pen, oui.
01:07:16 - Vous trouverez de quoi judiciariser et de quoi condamner les gens.
01:07:18 - Ça pose la question de Marine Le Pen,
01:07:20 Joseph MacEscaron, parce que le même procès l'attend
01:07:22 dans quelques mois, avec
01:07:24 peut-être un verdict qui sera différent.
01:07:26 Et là, ça obéirait ses chances
01:07:28 pour la présidentielle. - Pas forcément.
01:07:30 Pas forcément, parce que c'est...
01:07:32 Alors, il y a une différence de somme, évidemment, mais
01:07:34 pas forcément, puisque c'est exactement
01:07:36 le même mécanisme
01:07:38 que Louis a très bien souligné.
01:07:40 Quand vous pensez, par exemple, qu'à l'Assemblée nationale,
01:07:42 il y a des assistants parlementaires
01:07:44 qui n'osent pas,
01:07:46 ils savent très bien, ouvrir
01:07:48 le courrier de leur député,
01:07:50 parce que ce n'est pas directement lié à la circonscription,
01:07:52 mais c'est lié au parti,
01:07:54 je parle très sérieusement,
01:07:56 ils n'osent plus ouvrir le courrier.
01:07:58 On marche vraiment sur la tête.
01:08:00 - Il y a eu des abus. - Personne ne veut me répondre,
01:08:02 mais peut-être Patrice Duhamel peut bien me répondre.
01:08:04 - Déjà, comme c'est évoqué, il y a une différence,
01:08:06 c'est combien de millions pour...
01:08:08 - Plus de 6 millions d'euros. - Voilà, c'est ça.
01:08:10 C'est 25 fois plus.
01:08:12 Bon, mais est-ce que judiciairement, ça justifie
01:08:14 un traitement différent ? Moi, je ne connais pas les dossiers,
01:08:16 donc je ne peux pas vous répondre. C'est sûr que
01:08:18 le procès de septembre
01:08:20 sur Marine Le Pen et
01:08:22 d'autres responsables de l'ancien Front National,
01:08:24 puisque je crois que c'est l'époque du Front National,
01:08:26 va être
01:08:28 regardé d'une manière un peu différente.
01:08:30 - Très bien. Un dernier mot là-dessus ?
01:08:32 - Louis, Rachel, en avance.
01:08:34 - Je pense que pour les téléspectateurs et les auditeurs,
01:08:36 il faut bien faire la différence entre des politiques
01:08:38 qui ont organisé un système dans le but de détourner
01:08:40 de l'argent public
01:08:42 à des fins politiques qui ne sont pas
01:08:44 celles de... - D'enrichissement personnel.
01:08:46 - Ou d'enrichissement personnel.
01:08:48 Il faut bien distinguer ça de la pratique politique
01:08:50 où dans les faits,
01:08:52 quand un député, un sénateur organise
01:08:54 sa vie, eh bien,
01:08:56 parfois ça déborde un peu. Et ce n'est pas une volonté
01:08:58 de dissimuler, ce n'est pas une volonté
01:09:00 de frauder. C'est simplement que quand vous avez
01:09:02 une vie publique qui dévore toute votre vie
01:09:04 personnelle, eh bien, les limites
01:09:06 sont beaucoup plus difficiles à identifier.
01:09:08 - Ça n'est organisé que pour les campagnes
01:09:10 présidentielles, en réalité. Où là,
01:09:12 c'est quasiment à l'europrès
01:09:14 le contrôle. Par exemple, pour un président
01:09:16 sortant, des collaborateurs de l'Élysée,
01:09:18 il y en a certains qui démissionnent
01:09:20 pour aller au QG du candidat.
01:09:22 C'est beaucoup
01:09:24 mieux organisé que pour d'autres campagnes.
01:09:26 - Et ça donne lieu parfois à des scènes assez cocasses. Vous avez par exemple
01:09:28 le président de la République. Moi, je n'ai aucun problème
01:09:30 avec le fait que le président de la République,
01:09:32 s'il est en campagne pour sa réélection,
01:09:34 dispose des moyens de l'État jusqu'au bout.
01:09:36 Et vous voyez le président de la République qui sort
01:09:38 de sa voiture pour aller dans une voiture
01:09:40 de location, sa voiture payée par l'État
01:09:42 suit la voiture de location... - Comme s'il est en campagne.
01:09:44 - Voilà. Pour surtout
01:09:46 pouvoir dire que 500 mètres
01:09:48 avant une salle de midweek, il n'a pas
01:09:50 utilisé d'argent public. Tout ça,
01:09:52 objectivement, je trouve un peu grotesque,
01:09:54 à vouloir laver plus blanc que blanc. - Ça nous amène à votre
01:09:56 livre, Patrice Duhamel, "Le chat et le renard",
01:09:58 tiré d'une fable de La Fontaine, où
01:10:00 vous analysez les rapports entre les présidents et les premiers
01:10:02 ministres. Là, on a un coup président-premier
01:10:04 ministre qui est détonnant, évidemment,
01:10:06 par la jeunesse des deux individus et par
01:10:08 le fait qu'on les compare beaucoup.
01:10:10 On compare beaucoup Emmanuel Macron
01:10:12 à Gabriel Attal. Est-ce que vous trouvez qu'il y a
01:10:14 une gémellité ou pas du tout dans le
01:10:16 parcours de ces deux hommes ? - Sur le papier,
01:10:18 sur l'image,
01:10:20 ou sur la photo, comme celle qu'on voit,
01:10:22 oui, mais l'une des
01:10:24 conditions, si je reprends
01:10:26 le livre, et on en est au
01:10:28 26e couple, président-premier ministre.
01:10:30 L'un
01:10:32 des critères pour que ça fonctionne, c'est qu'il faut
01:10:34 que le premier ministre et le président soient différents.
01:10:36 Alors là, sur la photo, ils sont pas
01:10:38 très différents. Donc le sujet, pour Gabriel
01:10:40 Attal, me semble-t-il, et pour
01:10:42 Emmanuel Macron, c'est de savoir comment il va
01:10:44 réussir à se distinguer. Les tout débuts,
01:10:46 c'était compliqué, parce que la conférence
01:10:48 de presse du président, 15 jours avant
01:10:50 le discours
01:10:52 de politique générale, c'était pas terrible. Mais
01:10:54 en 2017, c'était pire, c'était la veille.
01:10:56 La veille devant le Congrès, et le lendemain
01:10:58 devant l'Assemblée nationale. - Il a même pas eu
01:11:00 de conférence de presse le jour du discours de politique générale.
01:11:02 - Là, c'est un vrai sujet. Je trouve que
01:11:04 par exemple, dans la gestion
01:11:06 de la crise agricole,
01:11:08 c'était assez bien fait dans les
01:11:10 dernières heures, notamment.
01:11:12 Attal à Paris, Macron à Bruxelles,
01:11:14 etc. Mais le sujet, c'est vraiment...
01:11:16 Il faut que les grands
01:11:18 premiers ministres qu'il y a eu, et les coupes présidentielles,
01:11:20 président-premier ministre,
01:11:22 qui ont le mieux... Ils sont, j'explique dans l'livre,
01:11:24 cohabitation ou pas, ça s'est à peu près
01:11:26 toujours assez mal terminé. Sauf
01:11:28 une ou deux exceptions.
01:11:30 Chirac, Raffarin,
01:11:32 et Macron, Castex, par exemple.
01:11:34 Mais sinon, ça se termine souvent mal.
01:11:36 Mais en revanche, la règle, c'est
01:11:38 quand ça se passe bien, c'est que le Premier ministre
01:11:40 a pris de l'autonomie. - D'accord.
01:11:42 - De Gaulle-Pompidou, très vite,
01:11:44 a pris une forme d'envol.
01:11:46 Et il avait une vraie autonomie
01:11:48 parce qu'aussi, De Gaulle ne voulait pas s'occuper
01:11:50 de ce qu'il appelait
01:11:52 l'intendance. - Mais le couple idéal, pour vous,
01:11:54 de président-premier ministre, que dans cette
01:11:56 cinquième ? - De Gaulle-Pompidou
01:11:58 à tout point de vue. - De Gaulle-Pompidou.
01:12:00 - Mais il y en a d'autres qui ont... Alors, ça dépend
01:12:02 du critère de l'efficacité ou
01:12:04 de la loyauté, etc.
01:12:06 Mitterrand-Moroy, d'une certaine manière, au début,
01:12:08 jusqu'à la crise de l'école
01:12:10 en 1984,
01:12:12 ça a à peu près bien fonctionné.
01:12:14 Pendant deux ans, ça a bien fonctionné.
01:12:16 Alors, on apprécie ou pas
01:12:18 les 110 propositions du programme
01:12:20 commun, mais il a appliqué
01:12:22 la feuille de route de Mitterrand.
01:12:24 Chirac-Juppé, qui s'entendait très bien,
01:12:26 très loyau, etc., il y avait
01:12:28 même de l'affection entre les deux.
01:12:30 Ça a bien démarré,
01:12:32 mais au bout de six mois, ça s'est... Vous voyez, ça a été
01:12:34 raté rapidement. - C'est mal passé. Ce qui est intéressant,
01:12:36 on va juste écouter Emmanuel Macron et Gabriel Attal.
01:12:38 Ce sont les mêmes mots, évidemment, et c'est pour ça
01:12:40 qu'on parle d'une forme de gémérité entre les deux,
01:12:42 notamment sur la question du réarmement
01:12:44 civique. Écoutez, d'abord Emmanuel
01:12:46 Macron, puis Gabriel Attal.
01:12:48 - Après le réarmement économique, le réarmement
01:12:50 de l'État et de nos services publics,
01:12:52 il nous faudra ainsi engager
01:12:54 notre réarmement civique.
01:12:56 - Le réarmement civique, c'est bien entendu
01:12:58 le respect de la loi. Nos concitoyens
01:13:00 attendent de nous que nous agissions encore
01:13:02 et toujours contre les violences,
01:13:04 contre les trafics, contre les cambriolages.
01:13:06 Notre réarmement civique passe
01:13:08 par une justice plus rapide et plus efficace.
01:13:10 Ensemble, nous allons envoyer un message
01:13:12 clair. L'impunité, c'est fini.
01:13:14 - C'est pas très du MN. C'est pas
01:13:16 illogique que le Premier ministre reprenne les mots du Président.
01:13:18 - Les mots sont les mêmes, mais
01:13:20 le style oratoire des deux est très différent,
01:13:22 je trouve. Ça a été
01:13:24 frappant, le discours de politique générale.
01:13:26 Attal, il parle très vite, il fait des phrases courtes,
01:13:28 avec des formules.
01:13:30 - De temps en temps, Emmanuel Macron,
01:13:32 il fait des phrases un peu longues et avec des mots
01:13:34 qu'on va vérifier
01:13:36 dans le dictionnaire.
01:13:38 - Irénique. Il est dans le monde irénique. Joseph, qu'en pensez-vous
01:13:40 sur le couple Président-Premier ministre ?
01:13:42 - Je pense que ce sont des faux jumeaux.
01:13:44 C'est des faux jumeaux, parce qu'il y a
01:13:46 une véritable différence, et une différence
01:13:48 quand même qui est très importante,
01:13:50 c'est que Gabriel Attal, il arrive
01:13:52 avec un discours qui est un discours
01:13:54 cohérent, qui lui appartient,
01:13:56 donc qu'il s'approprie, alors que
01:13:58 Emmanuel Macron a eu tellement
01:14:00 de discours différents qu'il est difficile
01:14:02 de s'approprier le même discours que celui d'Abriel Attal.
01:14:04 - On fait juste le rappel des titres, il est 18h30
01:14:06 de l'actualité avec Simon Guélin, et on continue
01:14:08 ce débat. Simon.
01:14:10 [Musique]
01:14:12 - Gabriel Attal
01:14:14 est à Berlin, un déplacement du Premier
01:14:16 ministre pour nourrir et renforcer
01:14:18 les relations entre la France et l'Allemagne.
01:14:20 Il s'agit de la première visite à l'étranger
01:14:22 pour Gabriel Attal depuis sa nomination
01:14:24 à la tête du gouvernement. Le Premier ministre
01:14:26 s'est entretenu cet après-midi
01:14:28 avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
01:14:30 Israël prouvera
01:14:32 les liens de l'Unroi avec le terrorisme,
01:14:34 c'est ce qu'a affirmé cet après-midi
01:14:36 le chef de la diplomatie israélienne.
01:14:38 Selon l'État hébreu, 12 employés de
01:14:40 cette agence à Gaza ont été impliqués
01:14:42 dans les attaques terroristes du 7 octobre.
01:14:44 Et puis Israël n'acceptera pas
01:14:46 les exigences du Hamas pour une libération
01:14:48 des otages, affirmation cet après-midi
01:14:50 de Benyamin Netanyahou.
01:14:52 Le Premier ministre israélien ajoute
01:14:54 que les termes d'un éventuel accord doivent
01:14:56 être similaires à ceux de la trêve
01:14:58 du mois de novembre, Laurence.
01:15:00 Il en remercie beaucoup, Louis Dragnal. Vous aviez une question à poser à Patrice Duhamel.
01:15:02 Oui, Patrice Duhamel.
01:15:04 La semaine dernière, pour la première fois
01:15:06 me semble-t-il, depuis 2017,
01:15:08 j'ai vu un président de la République
01:15:10 qui réellement présidait, il était en Suède,
01:15:12 il ne s'est absolument pas mêlé d'une crise nationale
01:15:14 qui était la crise de l'agriculture
01:15:16 et on a vu Gabriel Attal
01:15:18 vraiment tenir les manettes,
01:15:20 ou au moins faire semblant, mais je crois réellement qu'il l'ait tenu.
01:15:22 Qu'est-ce que ça dit peut-être
01:15:24 d'une nouvelle configuration politique
01:15:26 qu'on n'a pas encore vue avec Emmanuel Macron
01:15:28 et son Premier ministre ?
01:15:30 Je suis d'accord avec vous, quand je disais les derniers jours
01:15:32 de la crise agricole, le voyage
01:15:34 en Suède en faisait partie.
01:15:36 Ça tombait bien en plus, de ce point de vue-là.
01:15:38 Mais
01:15:40 est-ce que c'est la nature
01:15:42 d'Emmanuel Macron de
01:15:44 laisser une large autonomie
01:15:46 à son Premier ministre ?
01:15:48 J'en suis pas tout à fait sûr.
01:15:50 On a fait un parallèle
01:15:52 quand Gabriel Attal a été nommé,
01:15:54 qui était Mitterrand-Fabius.
01:15:56 Moi j'ai encore vu Fabius et je lui en ai parlé
01:15:58 il n'y a pas très longtemps, une quinzaine de jours,
01:16:00 et il me racontait
01:16:02 que quand il a été nommé,
01:16:04 il est allé voir Mitterrand, il lui a dit
01:16:06 qu'il se connaissait mieux
01:16:08 depuis plus longtemps qu'Attal et Macron.
01:16:10 Mais il avait obtenu
01:16:12 l'autonomie, il avait obtenu
01:16:14 que François Mitterrand se taise quasiment
01:16:16 pendant six mois,
01:16:18 alors Mitterrand parlait beaucoup moins qu'Emmanuel Macron
01:16:20 mais quand même il s'exprimait
01:16:22 assez souvent, et surtout il avait obtenu
01:16:24 que les ministres, pour
01:16:26 asseoir son autorité sur son gouvernement,
01:16:28 il avait 37 ans, à ce moment-là il était très jeune,
01:16:30 il avait obtenu que les
01:16:32 ministres n'aient plus le droit d'aller directement
01:16:34 à l'Elysée pour obtenir des arbitrages.
01:16:36 Donc
01:16:38 ils avaient bien organisé ça.
01:16:40 L'expérience prouve, j'en parle dans le livre aussi,
01:16:42 qu'en réalité les présidents et les premiers ministres,
01:16:44 sauf pour les cohabitations, parce que là ils sont obligés
01:16:46 de cadrer tout, 1, 2, 3, 4, etc.
01:16:48 Qui fait quoi ? Mais sinon ils
01:16:50 ne parlent quasiment pas avant d'être nommés.
01:16:52 De Gaulle et Pompidou se connaissaient très bien
01:16:54 mais ils ne se sont pas dit comment on répartit les rôles.
01:16:56 Giscard et Chirac n'en ont
01:16:58 jamais parlé avant que Chirac ne soit nommé.
01:17:00 Et ce qui fait que ça crée des malentendus,
01:17:02 qui fait quoi,
01:17:04 jusqu'où on met le curseur,
01:17:06 dans les entreprises
01:17:08 c'est assez simple, même dans les très
01:17:10 grandes entreprises, il y a des lignes budgétaires,
01:17:12 un numéro 2, il a la signature
01:17:14 tout seul jusqu'à 5, 10,
01:17:16 selon la taille des entreprises, 10 millions d'euros.
01:17:18 Ou voir plus, et puis après ça monte
01:17:20 au président. Mais là il faut
01:17:22 que les choses soient claires et ça fonctionne
01:17:24 que quand les choses soient claires.
01:17:26 Il y a beaucoup de couples, alors je ne parle même pas
01:17:28 de Mitterrand-Rocard où c'était la haine
01:17:30 permanente et Mitterrand l'avait nommé,
01:17:32 on l'a su très vite, pour le tuer.
01:17:34 Ce qu'il a parfaitement réussi d'ailleurs.
01:17:36 Mais il y a d'autres couples
01:17:38 où se balentendu au début
01:17:40 Macron-Edouard Philippe,
01:17:42 assez vite, vous parliez de présider et gouverner,
01:17:44 il a fait un livre là-dessus,
01:17:46 Edouard Philippe. Et là ils se sont
01:17:48 rendus compte assez vite qu'ils étaient en désaccord
01:17:50 là-dessus. - Et là il ne nomme pas Gabriel Attal
01:17:52 pour le tuer, Emmanuel Macron. - Je pense que
01:17:54 même il le met en orbite,
01:17:56 mais je suis à peu près sûr qu'il préférait
01:17:58 avoir Attal comme successeur
01:18:00 que Edouard Philippe.
01:18:02 - Il pourrait être jaloux de Gabriel Attal.
01:18:04 - Oui.
01:18:06 Quand il y a un gros écart de
01:18:08 popularité entre les présidents et les
01:18:10 premiers ministres, c'est toujours compliqué.
01:18:12 Ce n'est pas forcément de la jalousie, mais parce que
01:18:14 les médias commentent beaucoup,
01:18:16 que les collaborateurs,
01:18:18 on parle toujours de présidents et de premiers ministres,
01:18:20 mais je parle aussi dans ce livre des entourages,
01:18:22 parce que les entourages en réalité,
01:18:24 même si le président et le premier ministre s'entendent
01:18:26 très bien, les entourages se disputent immédiatement.
01:18:28 - Je ne suis pas sûr
01:18:30 que... Pardon.
01:18:32 Je ne suis pas sûr que
01:18:34 Emmanuel Macron veuille absolument
01:18:36 provoquer le lancement de Gabriel Attal.
01:18:38 Je ne pense pas. Je pense qu'il a choisi...
01:18:40 - La psyché du président le regarde.
01:18:42 - Il n'a pas choisi pour le tuer.
01:18:44 - Un tout petit mot, Rachel.
01:18:46 - Je ne suis pas sûr. Parce que le meilleur successeur
01:18:48 pour Emmanuel Macron, ça reste Emmanuel Macron.
01:18:50 - Oui, mais le problème ne se pose pas.
01:18:52 - Rachel, garde la parole.
01:18:54 - Et il y pense.
01:18:56 - Moi, c'était juste une question. Comment avez-vous
01:18:58 trouvé Chat et Renard ? Quel est le plus malin des deux ?
01:19:00 - J'ai choisi...
01:19:02 Chaque chapitre, pour chaque couple,
01:19:04 j'ai choisi et j'ai trouvé une fable.
01:19:06 C'est très facile, d'ailleurs.
01:19:08 Mais je voulais une fable
01:19:10 qui soit claire sur l'image
01:19:12 qu'on se fait d'un couple, le président-premier ministre.
01:19:14 Et je trouve, par exemple,
01:19:16 ça fait tout de suite penser, il y a beaucoup de gens
01:19:18 qui me l'ont dit depuis que le livre est sorti,
01:19:20 à Mitterrand-Rocard. Mais la réalité,
01:19:22 et je le dis dans la préface,
01:19:24 c'est que quand on regarde bien comment
01:19:26 ils fonctionnaient, quelles étaient leurs personnalités,
01:19:28 les présidents, en tout cas,
01:19:30 étaient tous à la fois Chat et Renard.
01:19:32 C'est-à-dire "soupe comme un chat"
01:19:34 et "rusé comme un renard".
01:19:36 Et "rusé" pour ne pas dire "pire".
01:19:38 - Pour autre chose.
01:19:40 - Et "flatteur".
01:19:42 - Et les Abbes de Berne, c'est la cour du lion. Tout est dit.
01:19:44 - Lyon avec un L majuscule.
01:19:46 - Allez, une petite pause. On s'entend dans un instant sur Europe 1 et sur CNews.
01:19:48 On continue nos débats.
01:19:50 On évoquera aussi la France insoumise,
01:19:52 les indésirables du 7 février.
01:19:54 On se pose la question dans un instant. A tout de suite.
01:19:56 (Générique)
01:19:58 - 18h40, on se retrouve dans Punchline,
01:20:00 sur CNews et sur Europe 1.
01:20:02 On a été rejoint par Nicolas Baverez.
01:20:04 Bonsoir Nicolas Baverez, auteur de "Démocratie contre Empire",
01:20:06 autoritaire aux éditions de l'Observatoire.
01:20:08 On va s'intéresser, si vous le permettez,
01:20:10 on est toujours en compagnie de Patrice Duhamel,
01:20:12 à la question de la France insoumise,
01:20:14 qui est indésirable, selon les familles de victimes
01:20:16 des massacres du 7 octobre,
01:20:18 lors de l'hommage national que va rendre
01:20:20 Emmanuel Macron le 7 février.
01:20:22 On va faire le point avec ce sujet d'Adrien Spiteré
01:20:24 et puis je vous passe la parole
01:20:26 sur cette question de la présence
01:20:28 des députés France insoumise.
01:20:30 - Le Hamas est-il une organisation terroriste ?
01:20:34 Cette question a été posée à Mathilde Panot
01:20:36 trois jours après l'attaque du 7 octobre.
01:20:38 - C'est la branche armée qui, aujourd'hui,
01:20:40 est responsable des crimes de guerre.
01:20:42 Voilà.
01:20:44 Et c'est largement documenté.
01:20:46 - Enviez-nous sur terrorisme.
01:20:48 - Mais j'ai répondu sur terrorisme, en fait.
01:20:50 - Enviez-nous sur terrorisme, on voit.
01:20:52 - La réponse de la présidente du groupe LFI
01:20:54 à l'Assemblée nationale indigne ce jour-là
01:20:56 une grande partie de la classe politique,
01:20:58 notamment la gauche et le PS.
01:21:00 Quelques semaines plus tard,
01:21:02 c'est au tour du député David Guiraud
01:21:04 de déclencher une nouvelle polémique
01:21:06 avec cette inversion accusatoire
01:21:08 durant une conférence à Tunis le 19 novembre.
01:21:10 - Le bébé dans le four,
01:21:12 ça a été fait, en effet,
01:21:14 par Israël.
01:21:16 La maman est ventrée,
01:21:18 ça a été fait, c'est vrai,
01:21:20 par Israël.
01:21:22 - Jean-Luc Mélenchon, lui, a multiplié
01:21:24 les attaques contre des personnalités juives
01:21:26 comme la journaliste Routel Krièf
01:21:28 ou encore la présidente de l'Assemblée nationale
01:21:30 Yael Broun-Pivet
01:21:32 lors d'un déplacement en Israël.
01:21:34 Illustration dans un tweet du 22 octobre.
01:21:36 - Voici la France. Pendant ce temps,
01:21:38 Mme Broun-Pivet campa tél-Aviv
01:21:40 pour encourager le massacre,
01:21:42 pas au nom du peuple français.
01:21:44 - Le 12 novembre, la France insoumise
01:21:46 avait refusé de participer à la marche
01:21:48 contre l'antisémitisme en raison de la présence
01:21:50 du Rassemblement national.
01:21:52 - Rachel Khan, les députés
01:21:54 de la France insoumise ont-ils leur place
01:21:56 lors de cet hommage national,
01:21:58 comme tous les autres représentants
01:22:00 de la classe politique française ?
01:22:02 - C'est-à-dire que ça fait 4 mois
01:22:04 et même plus, si on compte
01:22:06 les universités d'été,
01:22:08 qu'ils ont un langage
01:22:12 qui est contre la République.
01:22:14 C'est-à-dire qu'ils sont représentants du peuple
01:22:16 par leur écharpe, à l'Assemblée nationale
01:22:18 et dans le même mouvement.
01:22:20 Tout ce qu'ils font, tout ce qu'ils disent,
01:22:22 tout ce qu'ils tweet, va à l'encontre
01:22:24 des fondamentaux humanistes
01:22:26 universalistes.
01:22:28 Et puis alors, avec cette notion
01:22:30 de l'antisionisme
01:22:32 qui est en réalité le botox de l'antisémitisme,
01:22:34 eh bien,
01:22:36 ils dénigrent
01:22:38 ce qui a pu se passer le 7 octobre,
01:22:40 ne pas le reconnaître.
01:22:42 Pour moi, c'est une forme
01:22:44 de pogrom idéologique politique
01:22:46 que de venir le 7 février.
01:22:48 - Le 7 février, très fort.
01:22:50 - Joseph Macéscarron.
01:22:52 - C'est quand même curieux, cette délégation
01:22:54 du ramasse politique à cette célébration.
01:22:56 Parce que c'est ça, ce qu'elle est, l'FI.
01:22:58 C'est le ramasse politique, c'est la branche politique
01:23:00 du ramasse. Donc, c'est un peu curieux
01:23:02 de les voir. C'est au sens
01:23:04 étymologique du terme, obscène.
01:23:06 C'est-à-dire qu'ils veulent se mettre
01:23:08 de haut devant de la scène pour pouvoir
01:23:10 provoquer la polémique. Mais, au-delà de ça,
01:23:12 il y a une vraie perversité. Moi, je pense
01:23:14 fondamentalement. C'est-à-dire que c'est quelque chose
01:23:16 qui est calculé, qui est calculé
01:23:18 pour enlever, je pense,
01:23:20 fondamentalement, on voit bien
01:23:22 la manière dont ils emploient à tort et à travers
01:23:24 le mot "génocide". Comme s'ils voulaient
01:23:26 déposséder, en effet, les Juifs du génocide.
01:23:28 Effacer. Effacer
01:23:30 cette notion historique. Et c'est, à mon avis,
01:23:32 une des raisons aussi de leur présence.
01:23:34 Et c'est extrêmement grave. - Patrice Duhamel.
01:23:36 - Il y a, dans cette affaire,
01:23:38 il y a le protocole républicain.
01:23:40 C'est hommage national.
01:23:42 On sait ce que ça veut dire. Tous les patrons
01:23:44 de partis sont représentés
01:23:46 au Parlement, sont invités.
01:23:48 OK.
01:23:50 Il y a la politique. "Journée d'unité nationale".
01:23:52 Très bien. Il y a la morale.
01:23:54 Ce qui vient d'être dit.
01:23:56 Et moi, j'ajoute qu'il y a un mot,
01:23:58 un très beau mot français,
01:24:00 qui s'appelle "la dignité".
01:24:02 Et moi, je trouve qu'au nom de la dignité, ils ne devraient pas y aller.
01:24:04 - Nicolas Baverez.
01:24:06 Votre avis historien.
01:24:08 - Ce qui est vrai, c'est que
01:24:10 ces attaques ont fait quand même
01:24:12 42 morts. C'est le bilan...
01:24:14 - Français ? - Français.
01:24:16 - Plus de 1 200 en tout. - Donc, depuis Nice,
01:24:18 c'est le bilan le plus important.
01:24:20 C'est vrai que, si on prend un peu de recul,
01:24:22 d'abord, il y a un problème
01:24:24 dans notre pays. C'est ce qu'on
01:24:26 peut appeler la commémoration.
01:24:28 C'est-à-dire qu'on n'arrête pas de
01:24:30 commémorer. Et il se trouve que
01:24:32 cette fois-ci, compte tenu
01:24:34 de l'importance, je pense, de cet événement,
01:24:36 c'est justifié.
01:24:38 Donc, comme il a été dit,
01:24:40 les règles de la République
01:24:42 font que
01:24:44 les élus LFI peuvent
01:24:46 forcer leur présence.
01:24:48 Je pense qu'effectivement,
01:24:50 compte tenu du caractère ouvertement
01:24:52 antisémite d'un certain
01:24:54 nombre de déclarations
01:24:56 de ses dirigeants, c'est vraiment
01:24:58 une violence supplémentaire insupportable
01:25:00 qui sera infligée
01:25:02 aux familles. Et derrière,
01:25:04 puisque vous parliez d'histoire, je crois que
01:25:06 c'est ce qui a été dit, c'est que nous sommes
01:25:08 rentrés dans un moment qui est un moment
01:25:10 très compliqué parce que,
01:25:12 en fait, la mémoire de la
01:25:14 colonisation est en train d'écraser
01:25:16 la mémoire de la Shoah. Et donc,
01:25:18 c'est ce qu'on a vu avec
01:25:20 le procès devant la Cour pénale internationale,
01:25:22 qui est un procès très spectaculaire
01:25:24 puisque c'était un procès initié
01:25:26 par l'Afrique du Sud contre Israël.
01:25:28 - Pour génocide. - Pour génocide
01:25:30 à Gaza. Alors, la décision
01:25:32 en elle-même est d'ailleurs
01:25:34 plutôt raisonnable, puisque
01:25:36 on expliquait qu'il n'y avait pas de génocide, mais
01:25:38 Israël devait faire tout ce qui était
01:25:40 en son pouvoir pour ne
01:25:42 précisément ne pas tomber
01:25:44 sous cette accusation. Mais
01:25:46 politiquement, si vous voulez, c'est vraiment ce qui
01:25:48 se joue maintenant derrière
01:25:50 et qui va avoir des conséquences
01:25:52 très importantes
01:25:54 pour la suite du XXIe siècle.
01:25:56 - Patrice Duhamel, Emmanuel Macron
01:25:58 n'avait pas le choix, dites-vous, au niveau
01:26:00 protocolaire. Il devait inviter tous ses députés.
01:26:02 Il y a cet hommage pour les 42 victimes françaises.
01:26:04 Et l'Élysée laisse sous-entendre qu'il y aura peut-être
01:26:06 une commémoration
01:26:08 à l'Élysée pour les victimes palestiniennes.
01:26:10 - Un temps mémoriel. - Un temps mémoriel.
01:26:12 C'est le "en même temps" macronien ?
01:26:14 Ou pas ?
01:26:16 - Oui, mais ça ne sera pas
01:26:18 exactement la même chose, on a bien compris.
01:26:20 Autant je sais très bien ce que c'est qu'un hommage
01:26:22 national, autant le temps mémorial...
01:26:24 - En fait, c'est pas encore précis.
01:26:26 Ça n'a pas été défini. - Non, à l'Élysée.
01:26:28 - Non, on ne sait pas.
01:26:30 - On ne sait pas. - L'Élysée a organisé
01:26:32 ce qu'on appelle un briefing avec les journalistes
01:26:34 pour expliquer comment allait se passer la cérémonie
01:26:36 de mercredi, et la question a été posée
01:26:38 "Est-ce que vous organiserez quelque chose
01:26:40 pour les victimes de Gaza ?"
01:26:42 L'Élysée a expliqué
01:26:44 qu'il était possible d'organiser
01:26:46 un temps mémoriel dont le
01:26:48 périmètre reste à définir. - Rachel,
01:26:50 un petit mot là-dessus avant qu'on reparte sur l'international ?
01:26:52 - LFI avait déjà
01:26:54 fait ce genre de choses
01:26:56 pour justement
01:26:58 écraser le moment,
01:27:00 finalement, ou dénigrer
01:27:02 les morts,
01:27:04 nos morts. Ils étaient venus
01:27:06 en masse aux Veldives
01:27:08 en juillet 2022.
01:27:10 C'était un moment assez détestable
01:27:12 parce qu'effectivement, on avait du mal
01:27:14 à se recueillir
01:27:16 du fait de leur présence.
01:27:18 - Nicolas Baverez, vous vouliez rajouter quelque chose ?
01:27:20 - Un mot justement sur
01:27:22 cette obsession
01:27:24 ou cette orientation
01:27:26 vers les commémorations.
01:27:28 Aujourd'hui, il y a deux choses à faire quand même
01:27:30 dans le Moyen-Orient. C'est qu'il faut réfléchir
01:27:32 de toute manière à l'issue de cette guerre de Gaza.
01:27:34 Et là-dessus, pour l'instant,
01:27:36 la diplomatie française est largement
01:27:38 hors jeu. La dernière réunion s'est tenue
01:27:40 à Paris, mais c'est avec
01:27:42 les Israéliens, les Américains,
01:27:44 les Jordaniens,
01:27:46 et évidemment
01:27:48 le Qatar et le Hamas.
01:27:50 Mais c'est en dehors d'eux. Et puis, la deuxième
01:27:52 chose quand même, c'est ce qui se passe en Mer Rouge,
01:27:54 qui est quelque chose d'extrêmement important.
01:27:56 C'est quand même vital pour les lignes d'approvisionnement,
01:27:58 pour les ports européens, pour l'industrie européenne,
01:28:00 pour la liberté... - On parle des attaques des rebelles hautis du Yémen.
01:28:02 - Voilà. Et là-dessus, si vous voulez,
01:28:04 on est aussi hors jeu
01:28:06 parce que simplement, on a une marine
01:28:08 qui aujourd'hui n'est pas capable
01:28:10 de faire face à tous ses engagements.
01:28:12 Donc je crois quand même que
01:28:14 il faudrait
01:28:16 qu'on essaye de travailler aussi un peu sur le fond
01:28:18 et de s'occuper,
01:28:20 j'allais dire, de l'histoire
01:28:22 réelle et pas seulement de
01:28:24 commémorer les victimes.
01:28:26 - L'histoire réelle et non pas l'histoire fantasmée, c'est ça ?
01:28:28 En gros ? Nicolas Baverez ?
01:28:30 - Par ailleurs, de ne pas jouer...
01:28:32 L'histoire fantasmée, c'est effectivement
01:28:34 le grand décalage entre
01:28:36 le discours sur la France,
01:28:38 et la réalité. On l'a vu cruellement
01:28:40 au Liban, et on le voit aujourd'hui
01:28:42 au Moyen-Orient. Donc, on devrait travailler
01:28:44 aujourd'hui sérieusement à essayer
01:28:46 de recoller le discours de la puissance
01:28:48 avec les moyens de la puissance. - Vous avez raison.
01:28:50 - Mais sur Gaza, il n'y a pas beaucoup de diplomatie
01:28:52 qui arrive à obtenir des solutions.
01:28:54 Même la diplomatie américaine,
01:28:56 alors je sais bien que c'est un peu pollué par la campagne,
01:28:58 par la pré-campagne présidentielle,
01:29:00 mais on ne peut pas dire que
01:29:02 ni la diplomatie américaine,
01:29:04 ni la diplomatie d'un certain nombre
01:29:06 de pays arabes, ni la diplomatie
01:29:08 onusienne, ne parviennent à une solution.
01:29:10 - C'est que pour l'instant, il n'y a pas
01:29:12 de solution, et il y a des gens
01:29:14 qui ont commencé à réfléchir
01:29:16 quand même à la suite, voire à discuter.
01:29:18 On est bien d'accord que pour l'instant,
01:29:20 malheureusement, ça ne se traduit pas par les faits,
01:29:22 mais on a quand même un certain
01:29:24 nombre de puissances
01:29:26 qui réfléchissent quand même
01:29:28 heureusement à la suite. - Rachel Kahn ?
01:29:30 - Oui, c'était
01:29:32 pour reparler de El-Effi
01:29:34 et de leur présence. Vous l'aviez
01:29:36 rappelé, on ne les a pas vus
01:29:38 lors du rassemblement, après le programme
01:29:40 du 7 octobre. On ne les a pas
01:29:42 entendus non plus parler des femmes.
01:29:44 La députée Soudé se
01:29:46 dit harcelée par l'image du
01:29:48 bébé, notre bébé de l'humanité,
01:29:50 Kfir, mais en revanche,
01:29:52 ils bataillent pour être
01:29:54 bien présents. C'est comme si, dans leur
01:29:56 idéologie macabre, ils aimaient
01:29:58 les Juifs lorsqu'ils sont morts. - C'est terrible
01:30:00 comme phrase, mais
01:30:02 elle dit vraiment la réalité, selon vous,
01:30:04 Joseph Macécaron ?
01:30:06 - Je pense que cette
01:30:08 dérive est
01:30:10 quelque chose qui,
01:30:12 moi, ce qui me terrifie, c'est que
01:30:14 elle est sciemment
01:30:16 organisée, voulue,
01:30:18 pesée, sous-pesée dans les termes
01:30:20 et c'est ce qui me terrifie,
01:30:22 c'est où LFI
01:30:24 veut
01:30:26 conduire.
01:30:28 Ça devrait
01:30:30 interroger pas simplement l'ensemble de la gauche,
01:30:32 mais ça devrait interroger tout le monde.
01:30:34 Voilà quand même un parti
01:30:36 qui est totalement, aujourd'hui,
01:30:38 en roue libre.
01:30:40 Ce n'est pas toujours
01:30:42 souligné par les journalistes qui interrogent
01:30:44 Jean-Luc Mélenchon, mais c'est quand même
01:30:46 le seul organisme,
01:30:48 je ne dis pas parti politique, c'est le seul
01:30:50 organisme politique qui n'a pas de
01:30:52 congrès, qui n'a pas de vie interne,
01:30:54 qui n'a pas d'élection, qui n'a pas
01:30:56 de débat. - Il le revendique, d'ailleurs.
01:30:58 - Qu'on ne dise pas,
01:31:00 par exemple, qu'on ne dise pas "c'est l'extrême-gauche",
01:31:02 c'est faux, parce que, je suis désolé,
01:31:04 au NPA, il y a des congrès, il y a des
01:31:06 tendances, et il n'y en a même pas,
01:31:08 à LFI, il n'y en a même pas.
01:31:10 - Ils ont dit eux-mêmes au début, quand ils ont
01:31:12 créé ça, que ça serait gazeux.
01:31:14 - Oui, c'est gazeux. - Donc c'est gazeux.
01:31:16 - Et aujourd'hui, c'est les gazeux à Gaza.
01:31:18 - Les gazeux à Gaza, c'est normal. - Bravo.
01:31:20 Nicolas Baverez, on voit que
01:31:22 le conflit
01:31:24 en Israël et dans la bande de Gaza
01:31:26 montre la marginalisation de notre
01:31:28 pays. En fait, les grands équilibres géostratégiques
01:31:30 sont en train de bouger
01:31:32 dans cette région et dans le monde entier ?
01:31:34 - Tout bouge, et avec
01:31:36 des escalades qui sont des escalades
01:31:38 effectivement inquiétantes.
01:31:40 On n'a jamais eu autant
01:31:42 d'États en guerre depuis 1945,
01:31:44 on n'a jamais eu autant de personnes déplacées.
01:31:46 On a aujourd'hui donc
01:31:48 l'Ukraine
01:31:50 qui est en grand risque
01:31:52 parce que l'armée
01:31:54 ukrainienne manque de munitions.
01:31:56 C'est une armée qui était épuisée, et donc
01:31:58 il faut mobiliser massivement. Les
01:32:00 Russes sont maintenant en face, 420
01:32:02 000 hommes. Ils ont une supériorité
01:32:04 en matière d'artillerie, en matière
01:32:06 de drones, en matière de munitions,
01:32:08 qui sont fournies par la Corée
01:32:10 du Nord, avec des matériels
01:32:12 aussi qui viennent d'Iran.
01:32:14 Et donc,
01:32:16 c'est la première question, et celle-là
01:32:18 évidemment,
01:32:20 elle est surplombée, j'allais dire,
01:32:22 comme tout, j'allais dire,
01:32:24 par le risque d'une nouvelle
01:32:26 élection de Donald Trump.
01:32:28 Là, on a un phénomène
01:32:30 d'emprise politique, et
01:32:32 on l'a vu sur le parti républicain,
01:32:34 on le voit sur l'élection américaine, mais maintenant
01:32:36 on voit, alors c'est aussi pour ça
01:32:38 d'ailleurs sans doute que les Européens
01:32:40 ont débloqué les 50 milliards
01:32:42 d'aides parce que Trump les a
01:32:44 pris en otage. Donc,
01:32:46 en tout cas, il y a la partie
01:32:48 ukrainienne. Sur la partie du Moyen-Orient,
01:32:50 on voit l'extension aussi,
01:32:52 avec les frappes des Etats-Unis sur
01:32:54 les outils, et le fait que les Etats-Unis
01:32:56 ont indiqué qu'ils
01:32:58 se réservaient à la possibilité de frapper directement
01:33:00 l'Iran. Et puis
01:33:02 évidemment, tout ceci est suivi avec
01:33:04 une extrême attention par les Chinois,
01:33:06 et c'est vrai que s'il devait y avoir
01:33:08 des vrais signes
01:33:10 de faiblesse,
01:33:12 les Chinois peuvent en tirer des conclusions
01:33:14 sur Taïwan.
01:33:16 Donc,
01:33:18 c'est pour ça que
01:33:20 en Europe, on ne s'en rend pas trop
01:33:22 compte. On veut rester dans
01:33:24 notre, j'allais dire, dans notre
01:33:26 concou douillet, mais on n'est plus
01:33:28 dans un monde de risques.
01:33:30 On est vraiment dans un monde
01:33:32 où ces menaces sont extrêmement
01:33:34 réelles, présentes,
01:33:36 et où il faudrait
01:33:38 absolument maintenant que
01:33:40 les Européens
01:33:42 se réveillent.
01:33:44 - Absolument, avec de nombreux facteurs de risque dans les prochaines
01:33:46 semaines. - Ce qui me frappe
01:33:48 dans le livre de Nicolas Bavere,
01:33:50 c'est que pendant
01:33:52 très très longtemps, on a tous connu ça,
01:33:54 on nous disait, d'un côté
01:33:56 il y a les nations, de l'autre côté il y a le fédéralisme.
01:33:58 Mais aujourd'hui, c'est plus vrai,
01:34:00 c'est ce que montre. Aujourd'hui, pardonnez-moi ce jeu de mots,
01:34:02 mais les empires contre-attaquent. C'est vrai.
01:34:04 C'est ça en fait la réalité.
01:34:06 Et les nations,
01:34:08 et les fédérations sont
01:34:10 impuissantes face à ces empires.
01:34:12 - Dernier mot Patrice Jumel. - Oui, je trouve étonnant
01:34:14 dans le début de la campagne pour les
01:34:16 Européennes d'ailleurs, que le scénario
01:34:18 international qui serait
01:34:20 provoqué par la réélection de Trump
01:34:22 ne soit quasiment absent.
01:34:24 Alors ça va être, j'imagine, un sujet absolument
01:34:26 central. Alors,
01:34:28 il y a la crise agricole bien entendu qui polarise,
01:34:30 mais ça devrait être maintenant un débat
01:34:32 permanent. - Absolument.
01:34:34 On en parle assez peu, effectivement.
01:34:36 Merci beaucoup Patrice Jumel. - Merci à vous. - Le chat et le renard,
01:34:38 président et premier ministre, deux ou trois choses que je sais,
01:34:40 deux aux éditions d'Observatoire. - Un peu plus, mais je voulais
01:34:42 rendre hommage à Godard. - Allez quatre ou cinq, allez.
01:34:44 Et on attend le prochain homme avec Gabriel Attal.
01:34:46 Merci à Nicolas Baverez aussi,
01:34:48 avec son livre excellent qui s'appelle
01:34:50 "Démocratie contre l'empire autoritaire".
01:34:52 C'est bien ça. - Merci. - Et c'est aux éditions,
01:34:54 attendez que je retrouve ma liste. - De l'Observatoire.
01:34:56 - C'est un festival pour l'Observatoire.
01:34:58 Merci Louis, Rachel et Joseph Macézcaron.
01:35:00 Demain matin à 8h10,
01:35:02 ne manquez pas le rendez-vous sur CNews et sur Europe 1,
01:35:04 Rachid Haddati, ministre de la Culture,
01:35:06 qui sera interviewé par Sonia Mabrouk. Dans un instant,
01:35:08 vous retrouvez Hélène Zellani pour Europe 1 Soir,
01:35:10 ravie de son retour, et bien sûr Christine Kelly
01:35:12 sur CNews pour passer à l'info. Bonne soirée à vous
01:35:14 sur nos deux antennes. À demain.
01:35:16 ...