Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.
Retrouvez "Voyage en absurdie" sur : http://www.europe1.fr/emissions/chronique-en-absurdie
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00:00 8h50, Emmanuel Ducrot, c'est à vous. Rip Curl, marque de matériel de surf, c'est australien, plus que quinquagénaire.
00:07 C'est une sorte d'incarnation du vêtement de Glee School. En ce moment, Rip Curl fait face à la déferlante. Laquelle ?
00:14 - Rip Curl est même en train de boire la tasse, empêtrée dans des scandales qui lui tombent
00:17 sur la tête les uns après les autres, comme les rouleaux sur une plage du Pacifique.
00:21 Tout a commencé en novembre dernier, quand Rip Curl a congédié son égérie, la surfeuse américaine Bethany Hamilton.
00:27 Son tort, c'était d'avoir critiqué la ligue mondiale de surf qui autorise les femmes transgenres, donc les hommes biologiques,
00:33 ceux disant femmes, à participer à des compétitions féminines.
00:36 Beaucoup de filles sont contre cette nouvelle règle, mais elles n'osent pas le dire, de peur d'être mises à l'écart, avaient publiquement dit
00:42 "Bethany Hamilton qui n'est pas réputée pour avoir la langue dans sa poche".
00:45 - Voilà, donc il y a un scandale dans le fait qu'une surfeuse s'indigne que des hommes fassent la compétition dans les catégories
00:51 féminines. - C'est surtout un scandale qu'on l'est viré pour les fans de Bethany Hamilton, parce que elle est
00:56 sponsorisée par Rip Curl depuis ses neuf ans. La marque a poursuivi son soutien après un accident terrible en 2003.
01:02 La surfeuse hawaïenne avait eu le bras arraché par un requin.
01:04 Elle a continué à surfer depuis, a gagné des compétitions tout en mettant quatre enfants au monde, une sorte de superwoman aquatique, une légende.
01:12 La rupture pour divergence d'opinion a été mal vécue par ses fans, comme d'ailleurs par de nombreux surfeurs hommes.
01:18 - Et alors il se trouve que Rip Curl a aggravé son cas à leurs yeux, racontez-nous.
01:22 - Oui parce qu'en même temps qu'elle virait Bethany Hamilton, la marque a lancé une campagne de pub mettant en vedette une surfeuse transgenre
01:29 australienne, Sacha Jane Lawerson,
01:31 fureur de Bethany Hamilton, s'est crainte de voir les athlètes féminines escamoter, se confirmait vague mondiale d'appels au boycott de la marque.
01:39 Les entreprises ne prennent pas ça à la légère, vous savez Nike en a fait les frais l'an passé, une campagne mettant en scène une influenceuse trans
01:46 pour promouvoir le sport féminin lui a coûté très très cher.
01:49 - Alors comment a réagi Rip Curl ?
01:51 - Comme dans un de ses films sans parole où le héros maladroit veut réparer une fuite de robinet,
01:55 enclenche une invraisemblable réaction en chaîne, finit par noyer la cuisine et écrouler l'immeuble.
02:01 Rip Curl a tenté de s'excuser, de supprimer des réseaux sociaux les vidéos mettant en scène Sacha Jane Lawerson, la surfeuse trans,
02:09 en expliquant qu'elle ne remplaçait personne.
02:11 Et il a publié à la place des images de plage avec des messages de cuculapralines sur
02:15 l'inclusion, le fait de ne vouloir fâcher personne.
02:18 - Bon résultat de cette affaire ?
02:19 - Bah ce qui devait arriver arriva !
02:20 Rip Curl avait déjà les féministes traditionnels aux trousses pour avoir effacé Bethania Milton,
02:25 il a maintenant aussi tous les activistes trans qu'il accuse de discrimination et de transphobie.
02:30 A force de vouloir être aimé de chacun, la marque s'est fait détester de tous et prend le bouillon.
02:35 La "com walk" est décidément un sport de glisse extrême.
02:39 - Signature en repas Emmanuel Ducrox, merci beaucoup Emmanuel. 8h53.
02:43 *Musique*