• il y a 9 mois
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Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il s'intéresse au président Ilham Aliev qui brigue un cinquième mandat en Azerbaïdjan.

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Transcription
00:00 - Mais d'abord, comme tous les matins sur Europe, l'édito international, bonjour Vincent Herouette.
00:04 - Bonjour Dimitri.
00:05 - Vincent, vous revenez sur l'élection présidentielle en Azerbaïdjan.
00:08 - Oui, on connaît d'avance le résultat, il a mal lié à fait insultant à la tête d'un émirat gazier.
00:14 Il a déjà été élu à cinq reprises, toujours avec des scores mirobolants.
00:18 Il a succédé à son père, secrétaire général du Parti communiste,
00:22 qui a dirigé le pays d'une main de fer dès 1964.
00:26 Ce qui veut dire qu'à l'exception d'un intermède pénible qu'on appelle la perestroïka,
00:31 les alliés père et fils règnent sur l'Azerbaïdjan depuis 60 ans.
00:36 Ça ne vaut pas les Romanov, mais c'est presque aussi bien que les Kim en Corée.
00:40 La première dame est vice-présidente, le culte de la personnalité intense,
00:45 650 ONG, dont certaines sponsorisées par l'Union européenne,
00:50 et qui constituent une sorte de société civile artificielle,
00:53 ont félicité par avance le commandant en chef.
00:57 Le moufti, la plus haute autorité religieuse du pays,
01:00 se tortille devant l'intelligence visionnaire de sa sainteté, le président.
01:07 Le plus cocasse était le débat télévisé,
01:10 sans le président mais avec les six autres candidats tous des comparses.
01:15 L'un a clamé son admiration pour le président, un second a renchéri,
01:20 le troisième a avoué qu'il voterait pour lui et les autres racontaient n'importe quoi.
01:24 Bref, la campagne du camarade Alief ressemble à la campagne
01:27 que le ministre Potemkin faisait admirer à la tsarine Catherine.
01:31 Un décor, une illusion, un rêve sinistre.
01:35 - Ça va votre voix Vincent, vous faites un peu de peine.
01:37 - Petite pâtille peut-être.
01:39 - C'est la voix de nos opposants.
01:41 - Alors les vrais opposants justement, ils sont en exil ou en prison ?
01:44 - Oui, ça gêne les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe,
01:47 venus scruter le scrutin "L'Azerbaïdjan dérange depuis qu'il a reconquis le Karabakh"
01:52 en poussant 100 000 Arméniens dehors.
01:55 Le Conseil de l'Europe vient de suspendre les droits de la délégation d'Azerbaïdjan.
01:59 Avant le nettoyage ethnique du Karabakh,
02:02 l'Azerbaïdjan avait été condamné 263 fois par la Cour européenne des droits de l'homme
02:07 et personne n'y faisait attention.
02:09 Une enquête du consortium de journalistes, "Forbidden Stories",
02:13 raconte même que dans les prisons où l'on torture les suspects à la gégène
02:18 ou à coup de matraque sur la plante des pieds,
02:20 les responsables profitaient du projet SPERA du Conseil de l'Europe.
02:25 1 300 000 euros en réunion sur Zoom pour discuter dynamique de sécurité,
02:31 workshop pour coacher les managers du système pénitentiaire,
02:35 sans oublier le voyage d'études d'une prison en Espagne
02:39 avec ou sans tapas et flamenco, l'enquête ne le précise pas.
02:43 Tout ça pour que l'Azerbaïdjan prétende collaborer avec l'Europe
02:46 et que les bureaucrates européens le confirment.
02:49 Tout ça pour que la présidente de la commission puisse aller signer
02:52 un accord gazi avec Alief en plein blocus du Karabakh.
02:56 Et sans en avoir honte, il y a la campagne Potemkin
03:00 et puis il y a la tartufferie de l'Europe qui fait partie du décor.
03:03 - Bon, Vincent, c'est une semaine bénie pour ceux qui aiment les hommes forts
03:06 à la tête d'État implacable.
03:08 - Oui, il ne faut pas confondre le Salvador où le président sortant
03:10 vient d'obtenir 85% des voix
03:12 et l'Azerbaïdjan où Alief a affiché un score équivalent.
03:16 À San Salvador, Naïb Boukele n'a pas eu besoin de bourrer les urnes.
03:20 Depuis deux ans, l'État d'exception a liquidé les gangs
03:23 qui s'entretuaient et menaient la guerre aux civils.
03:26 Les maras ont été jetés en prison,
03:29 les tatoués qui ne respectent que la force n'ont plus aucun droit.
03:33 Toute l'Amérique latine envie cette libération.
03:36 Les salvadoriens préfèrent l'ordre plutôt que le droit,
03:40 le retour de l'État plutôt que l'impotence qu'impose l'État de droit.
03:45 Ils ont plaisibilité leur président et donné à son parti
03:49 autant de sièges qu'un parti unique.
03:51 C'est exactement le contraire à Bakou.
03:54 Le parti du président Alief ne supporte aucune concurrence.
03:58 Il tient par la corruption, la répression, l'agression.
04:02 Il ne s'attaque pas aux problèmes mais aux voisins.
04:05 Ce n'est pas le parti de l'ordre mais le parti du désordre établi.
04:09 - Signature européen Vincent Herouet.
04:12 Merci beaucoup Vincent et bravo pour l'exploit.
04:13 Vous êtes allé jusqu'au bout.
04:14 - Et à demain peut-être.
04:16 - Faites comme Céline Dion, ne parlez pas jusqu'à demain.

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