Argentine: revers au Parlement pour les réformes dérégulatrices de Javier Milei
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00:00 Après quelques heures de débat au Parlement argentin mardi soir,
00:03 le chef du parti présidentiel abdique.
00:06 « Je demande le vote d'une motion pour que le projet soit renvoyé en commission. »
00:12 Sous les applaudissements de l'opposition.
00:14 [Applaudissements]
00:17 Conséquence, le train de réforme dérégulatrice du leader ultralibéral, appelé Omnibus,
00:22 devra être intégralement revoté,
00:25 après avoir été pourtant approuvé sur son principe général au Parlement la semaine dernière.
00:30 Le parti du nouveau président Javier Milei, troisième force politique au Parlement,
00:34 a été incapable de garantir ses alliances.
00:38 Il a donc préféré un report plutôt qu'un vote incertain.
00:41 « Nous savons qu'il ne sera pas facile de changer un système
00:44 dans lequel les hommes politiques se sont enrichis
00:46 aux dépens des Argentins qui se lèvent chaque jour pour travailler.
00:49 Nous allons poursuivre notre programme
00:51 avec ou sans le soutien des dirigeants politiques qui ont détruit notre pays. »
00:54 Le gouvernement avait pourtant dans un premier temps
00:56 obtenu le vote de la délégation des pouvoirs à l'exécutif pendant un an,
01:01 pour légiférer par décret au nom de l'urgence économique.
01:04 L'hypothèse, pour le moment écartée,
01:07 provoquait la colère de centaines de manifestants
01:09 réunis depuis plusieurs jours aux portes du Parlement.
01:12 « C'est un triomphe, parce que ce projet est à l'encontre de nos droits
01:16 et donne des pouvoirs monarchiques au président. »
01:19 « Les parlementaires doivent vraiment faire tout ce qu'ils peuvent
01:21 pour ne pas faire passer la loi d'aucune manière. »
01:24 Mesures d'austérité et privatisation de dizaines d'entreprises publiques
01:28 et réformes fiscales, le pharaonique plan de Javier Milley repart de zéro.
01:33 Le président, lui, martèle qu'il n'y a pas de plan B
01:36 pour redresser la troisième économie d'Amérique latine,
01:39 étranglée par une flambée des prix qui a atteint 211% en 2023.