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Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils font le point sur la situation à Mayotte où les pénuries sont de plus en plus nombreuses alors que les blocages continuent. Ils reviennent également sur l'annonce de Gérald Darmanin concernant la fin du Droit du sol.
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Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils font le point sur la situation à Mayotte où les pénuries sont de plus en plus nombreuses alors que les blocages continuent. Ils reviennent également sur l'annonce de Gérald Darmanin concernant la fin du Droit du sol.
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NewsTranscription
00:00 - Il est 7h12 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin la députée de Mayotte, Estelle Youssoupha.
00:05 - Bonjour Estelle Youssoupha.
00:07 - Bonjour, bonjour à tous.
00:10 - Bienvenue sur Europe 1. Alors vous deviez être avec nous ce matin en studio,
00:14 mais en fait votre avion vient à peine de se poser, vous arrivez de Mamoudzou où vous avez passé le week-end.
00:20 Vous avez vu le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui s'est rendu sur place pour, dit-il,
00:25 rétablir la paix publique dans l'archipel qui est en preuve à une crise migratoire et sécuritaire majeure.
00:31 Crise qui, ceci dit, n'est pas nouvelle, on en a déjà parlé ensemble à plusieurs reprises.
00:35 Estelle Youssoupha, pour les auditeurs d'Europe 1 qui ignorent la situation,
00:38 qu'est-ce qui se passe en ce moment à Mayotte de nouveau ? Racontez-nous.
00:42 - Oui, je rentre de Mayotte où nous avons eu trois heures de négociation avec le ministre de l'Intérieur,
00:51 la nouvelle ministre des Outre-mer, les forces vives qui mènent le mouvement social et les élus locaux.
00:56 Nous étions tous autour d'une table pour trouver des sorties de crise et nous avons écouté attentivement.
01:03 Le ministre de l'Intérieur nous présentait ces mesures très attendues.
01:08 La première, c'est la reprise de l'opération Wambushu qui était une demande de tous les élus et de la population
01:15 pour mettre fin à la violence qui secoue notre île. Et puis la fin du droit du sol
01:20 et la fin du séjour territorialisé, c'est-à-dire mettre fin à l'appel d'air qui nourrit le flux migratoire
01:26 qui est en train de submerger Mayotte. La situation sur le terrain, elle est très grave
01:31 puisque l'île est paralysée depuis trois semaines. Il y a des barrages, on ne peut plus circuler.
01:36 Il y a des pénuries dans les magasins. Les forces de l'ordre sont mobilisées pour laisser passer les ambulances,
01:42 les ravitaillements pour les pharmacies, le gaz, le pétrole. Il n'y a plus de barges, de bateaux entre les deux îles.
01:50 Donc c'est un quotidien extrêmement compliqué. Et de ce mouvement social qui est légitime
01:55 parce que c'est l'aspiration des Mahoraises et des Mahorais à vivre enfin en paix et en sécurité,
02:01 ce mouvement social sert de prétexte pour que les gangs sèment la terreur.
02:06 Donc on a une vague de violence qui va crescendo et qui a repris depuis le mois de novembre.
02:12 Donc c'est un contexte qui est insurrectionnel, moi je n'ai pas peur de le dire.
02:16 Et la venue du ministre de l'Intérieur avec la nouvelle ministre de l'Outre-mer était très attendue.
02:22 Maintenant les forces vives sont sorties plutôt satisfaites de l'échange avec les ministres.
02:30 Et on attend en fait un document écrit pour que les barrages puissent être levés
02:35 et qu'on puisse reprendre une vie normale à Mayotte. Mais surtout que les forces de l'ordre
02:40 puissent se concentrer sur la bataille contre les bandes et les gangs qui sèment la terreur à Mayotte.
02:48 - Oui, qu'on comprenne bien ces fameux barrages dont vous parlez Stéphanie Youssoupha.
02:51 Alors il y a des coupeurs de route à Mayotte, c'est-à-dire des bandes délinquantes
02:55 qui bloquent les gens, qui les rançonnent, etc. Là c'est la population, il y a beaucoup de mamans
03:00 sur ces fameux barrages qui sont la manifestation du mécontentement.
03:04 Ça rappelle un petit peu d'ailleurs ce qu'ont fait les agriculteurs il y a quelques semaines
03:07 en bloquant les autoroutes.
03:10 - Exactement, c'est-à-dire que Mayotte c'est une île très française.
03:17 Donc on fait comme tout le monde, quand on veut se faire entendre, on bloque, on râle
03:20 et puis on obtient l'attention du gouvernement. Mais effectivement, je pense que le parallèle
03:26 avec les agriculteurs est juste. C'est-à-dire que c'est une crise qui couvre depuis très longtemps à Mayotte.
03:34 Vous en parlez régulièrement sur votre antenne et je vous en remercie.
03:37 Effectivement, on a dû attendre la formation du gouvernement pour que le ministre de l'Intérieur
03:42 puisse venir avec sa nouvelle ministre de l'Outre-mer qui venait d'être nommée.
03:46 C'est sa nouvelle mission, sa première mission. Et maintenant on a un chemin de sortie de crise.
03:53 J'espère que les barrages pourront être levés dès que le gouvernement aura tenu son engagement,
03:58 c'est-à-dire d'écrire un engagement par écrit, envoyé, transmis, public à Mayotte,
04:04 pour que les barrages puissent être levés, qu'on puisse reprendre une vie normale.
04:08 Et puis il y a toute la voie d'une réforme constitutionnelle pour abolir le droit du sol à Mayotte
04:13 et un projet de loi Mayotte qu'on doit tricoter. Donc il y a un travail parlementaire
04:18 qui ne va pas être simple, mais on est prêt à se mettre au travail.
04:21 Et puis il y a la bonne foi du ministre qui doit être mise par écrit et entendue à Mayotte
04:28 pour qu'on lève les barrages. Trois semaines de mouvement social, c'est très long.
04:32 C'est très très long.
04:32 C'est très long, vous avez raison. Et ça a été en partie occulté, on semble le découvrir ces dernières heures,
04:38 parce qu'effectivement il y a eu d'autres mobilisations, celle des agriculteurs,
04:40 qui fait qu'on n'en a pas beaucoup parlé de ce qui se passait à Mayotte.
04:43 Alors vous avez évoqué, Estelle Youssoufa, la question de l'immigration illégale
04:48 qui écrase totalement l'archipel de Mayotte. Il se trouve qu'en plus des Comoriens,
04:52 voilà que des routes migratoires en provenance de l'Afrique des Grands Lacs,
04:55 l'Afrique continentale, viennent aujourd'hui jusqu'à Mayotte.
04:59 Est-ce que vous croyez vraiment que la réforme du droit du sol, c'est-à-dire le fait que
05:03 naître sur le sol français à Mayotte n'ouvrira plus le droit automatiquement à la nationalité,
05:09 ça va changer grand-chose ? Parce que déjà, il faut le dire, depuis 2018, il y a des exceptions.
05:14 On a moins de droits quand on est à Mayotte que quand on est ailleurs en France,
05:18 et pourtant ça n'a absolument pas réduit l'attractivité de Mayotte
05:22 pour toute cette immigration clandestine, Estelle Youssoufa.
05:25 On parle de l'abolition du droit du sol. Si vous n'êtes pas né français, de parents français,
05:31 vous ne serez pas français à Mayotte. Il faut savoir que 90% des naissances à Mayotte
05:36 ce sont des parts orientes étrangères. Donc l'appel d'air du flux migratoire
05:41 qu'on subit à Mayotte, c'est clairement le droit du sol. À un moment, assituation radicale,
05:46 solution radicale. Sinon, on perd le département. Moi, vous savez, je sais qu'on ne touche pas
05:52 à la Constitution sans une main tremblante, sauf que Mayotte, c'est un volcan. En fait,
05:58 soit on accepte de dire "ce territoire, on l'abandonne", on ampute la République
06:02 d'un département de l'océan Indien parce qu'on aura souhaité ne rien faire face à cet afflux
06:09 migratoire qui instrumentalise nos propres lois contre nous. Et donc, on garde aux ressortissants
06:16 français le droit de transmettre leur nationalité, mais on évite de créer un appel d'air. On évite
06:22 d'alimenter un trafic d'êtres humains. On évite des prises de risques insensées de la part de
06:27 migrants qui vont en mer parce que ces femmes, ces hommes espèrent et comptent sur le droit du sol
06:34 pour obtenir la nationalité. Ce que le ministre de l'Intérieur nous a proposé, c'est aussi
06:38 des restrictions drastiques pour le regroupement familial. Il faut comprendre que la situation
06:45 à Mayotte, c'est 12 000 naissances par an, c'est la plus grosse maternité d'Europe. 90% des naissances
06:53 ce sont des étrangers qui viennent pour le droit du sol et plus de 3000 visas et permis de séjour
07:03 qui sont délivrés chaque mois sur des motifs familiaux. Donc en fait, il va falloir arrêter.
07:08 L'appel d'air, c'est le droit actuellement à Mayotte. Et pour celles et ceux qui s'émeuvent
07:13 des exceptions, excusez-moi, mais Mayotte ne régit que par les exceptions. Alors celles et ceux qui
07:18 vont monter au créneau en nous disant "oui mais vous comprenez, vous nous expliez de la République,
07:23 il y a un visa particulier à Mayotte". Personne ne s'en est ému. Il y a des règles particulières
07:28 pour l'acquisition de la nationalité. Personne ne s'en est ému. Nous on dit il faut aller jusqu'au
07:33 bout du geste et faire l'abolition puisque ces exceptions, vous l'avez souligné, ne suffisent pas.
07:37 En fait, c'est une question d'aller jouer la montre et ça il va falloir réagir fermement.
07:43 Merci Estelle Youssoupha, députée Lyott de Mayotte à la descente de son avion en provenance de Mayotte.
07:50 Merci, bonne journée à vous. Vous nous avez parlé de situation insurrectionnelle à Mayotte.
07:56 On va continuer d'en parler ce matin sur Europe 1.
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