• il y a 10 mois
Allons-nous vers une grève d'ampleur ce week-end ? Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou est l'invité exceptionnel de Amandine Bégot dans RTL Matin.
Regardez L'invité de RTL du 13 février 2024 avec Amandine Bégot.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL matin
00:06 RTL 7h40 faut-il s'attendre à une vraie pagaille ce week-end dans les gares ?
00:11 Amandine vous recevez donc le président directeur général de la SNCF Jean-Pierre Farandou.
00:15 Jean-Pierre Farandou, les contrôleurs ont donc déposé un préavis de grève pour le week-end prochain
00:19 en pleine vacances scolaires à partir de jeudi soir et jusqu'à lundi matin.
00:23 Est-ce que vous pouvez ce matin rassurer nos auditeurs qui doivent prendre le train ?
00:28 D'abord, vous savez, moi je suis né fatigable d'élogue sociale donc on a beaucoup discuté avec les syndicats la semaine dernière, encore hier soir.
00:34 Mon objectif, il est clair, c'est que les français ne soient pas embêtés
00:37 et qu'un maximum de trains puissent circuler le week-end prochain. Voilà donc priorité au dialogue social.
00:41 Je crois que c'est en partie gagné. On a quand même deux organisations syndicales qui sont sorties du mouvement, qui n'appellent pas à la grève.
00:48 Il y en a deux autres qui sont encore dans le mouvement donc il faut
00:50 continuer à bien valoriser ce qu'on a mis sur la table. On a mis beaucoup de choses sur la table pour tous les cheminots
00:55 et pour les contrôleurs et j'espère que les contrôleurs percevront qu'on a traité leurs revendications,
00:59 en tout cas qu'on a proposé aussi des processus pour aller au bout de leurs revendications.
01:02 Ces deux syndicats, ce sont Sudrail et la CGT, on avait tout à l'heure un représentant de Sudrail sur l'antenne d'RTL,
01:10 qui nous dit que les
01:12 propositions que vous avez faites ne sont pas à la hauteur de leurs revendications. On va être très concret à Jean-Pierre Farandou, il demande
01:18 d'abord une hausse
01:21 de revenus, de salaire 150 à 200 euros brut par mois, nous disent-ils.
01:26 Ça permettrait de lever leur préavis. Que leur répondez-vous ce matin ? C'est possible 150 à 200 euros par mois ?
01:32 Moi je réponds que je suis aussi garant de la cohérence sociale et de l'unité sociale du groupe.
01:36 Voilà, il y a les contrôleurs et moi je respecte beaucoup le métier qu'ils font. Je les vois dans les trains, ils sont très appréciés
01:41 de nos clients pour les formations à bord, la prise en charge des clients.
01:43 C'est un métier qui n'est pas toujours facile et ils le font bien.
01:46 Donc il n'est pas anormal qu'ils demandent une amélioration à leur rémunération. Mais on le fait !
01:50 On le fait d'abord pour tous les cheminots. Je rappelle que depuis trois ans on a augmenté la masse salariale de 500 millions d'euros par an,
01:57 soit 1 milliard et demi, soit 20 %, dont les contrôleurs comme les autres cheminots, leur rémunération
02:01 mensuelle moyenne a augmenté de 20 % en trois ans, ce qui est beaucoup plus que l'inflation.
02:06 Deuxièmement, il y a déjà eu un conflit social en fin de main de décembre.
02:10 En décembre de 2022, j'en souviens.
02:11 J'étais là, il y a eu un accord et dans cet accord il y a eu des mesures spécifiques pour en matière de rémunération,
02:15 ce qui fait que depuis deux ans la rémunération moyenne des contrôleurs, des chefs de bord, elle a augmenté de 500 euros par mois.
02:22 Voilà, il y a des choses qui ont été faites.
02:24 Enfin, j'ai annoncé au cours du dialogue social qui a eu lieu la semaine dernière, des mesures pour tous les cheminots dont les contrôleurs vont bénéficier.
02:30 Je les rappelle, au total c'est 800 euros qui seront donnés sous forme de primes de résultats.
02:34 400 euros au mois de décembre dernier et 400 au mois de mars.
02:38 Au premier mars, donc 800 euros pour tous les cheminots, mais pour les contrôleurs aussi bien sûr.
02:42 J'ai annoncé un relèvement de l'identité de résidence pour aider les cheminots à se loger,
02:46 jusqu'à 100 euros en plancher, un minimum, en Ile-de-France soit 1000 par mois, 1200 euros par an.
02:53 J'ai annoncé 3000 promotions supplémentaires, les contrôleurs en bénéficieront aussi.
02:57 Et enfin de l'emploi, parce qu'il n'y a pas que de l'argent, il y a de l'emploi.
03:00 Et j'ai annoncé 1100 emplois supplémentaires, dont 200 pour les contrôleurs, qui n'est quand même pas négligeable.
03:05 Et même une organisation syndicale importante a reconnu que ce n'était pas arrivé depuis 2010-2011.
03:10 Donc il y a des choses très concrètes qui ont été données aux contrôleurs,
03:13 mais je le redis, d'abord en cohérence sociale pour tous les cheminots et ensuite pour les contrôleurs.
03:17 - Mais qu'est-ce que vous nous dites ce matin Jean-Pierre Farando, ils en demandent trop en fait ?
03:20 - Ce qu'on dit c'est que, voilà je le redis, moi j'ai deux cohérences à conserver,
03:25 la cohérence sociale et l'unité pour tous les cheminots.
03:27 Voilà donc les contrôleurs font des demandes,
03:29 mais moi j'oublie pas que ce que je donne aux contrôleurs, il faut que je puisse le donner à tous les cheminots.
03:33 Sinon c'est quelque chose qui est inégal.
03:35 Et c'est pas parce qu'on a la capacité de gêner les français qu'on devrait obtenir plus.
03:40 Il y a une forme, il y a quelque chose qui n'est pas logique là-dedans.
03:42 Bon voilà, deuxièmement, il y a aussi une cohérence économique.
03:44 Faut faire attention, le partage de la valeur, oui, je le rappelle,
03:47 un milliard et demi supplémentaire pour les salaires des cheminots, c'est un sacré bouger en matière de partage de la valeur.
03:52 - Mais ils sont irresponsables en demandant beaucoup plus ou pas ?
03:54 - Ah non non mais pas du tout, moi c'est les revendications, on les écoute, on les entend.
03:58 Mais il y a une capacité à faire ou pas, voilà.
04:01 - Et là vous êtes allé au bout de ce que vous pouviez proposer,
04:03 on est mardi, ce mouvement de grève il doit débuter jeudi soir, vous lâcherez pas plus ?
04:07 - Ce qu'on a proposé ici aux organisations syndicales, c'est une plateforme de progrès social.
04:11 Et les deux revendications plus techniques ou plus centrales des contrôleurs,
04:15 l'une autour de la prime de travail et l'autre autour de la cessation progressive de l'activité,
04:19 on est prêt à les prendre, mais dans un cadre plus large, en négociation,
04:22 c'est-à-dire à froid, pas sous la menace d'une grève ou l'emprise d'une grève, dans les mois qui viennent.
04:26 Donc j'ai fait des propositions d'agenda aux organisations syndicales,
04:29 où les propositions spécifiques des contrôleurs pourront être traitées.
04:33 Donc il y a des décisions immédiates qui mettent de l'argent dans la poche des contrôleurs,
04:37 comme ça dans tous les cheminots, et j'ai aucun regret pour ça,
04:40 parce que je suis parfaitement conscient que c'est grâce au travail des cheminots,
04:42 au travail des contrôleurs, que les bons résultats de 2023 seront atteints.
04:46 Donc ça ne me choque pas du tout, et bien au contraire.
04:48 Et deuxièmement, les revendications de fonds,
04:50 mettons-les dans un processus plus large, plus cohérent,
04:52 qui permettra de les satisfaire en cohérence avec l'ensemble des autres cheminots.
04:56 - Mais 150 à 200 euros par mois, en plus, c'est non ?
04:59 - 150 à 200 euros par mois, c'est 7% d'augmentation,
05:03 supplémentaire aux 4,6% qu'on a déjà accordé,
05:06 dans le cadre de la négociation annuelle des salaires pour 2024.
05:09 Donc c'est ça que ça veut dire.
05:10 Comment on fait pour augmenter les contrôleurs de 11%, plus de 11%,
05:14 alors qu'ils ont déjà eu 500 euros d'augmentation en deux ans ?
05:18 On voit bien que l'addition des augmentations commence à poser problème.
05:21 Un problème de cohérence sociale et d'unité sociale, premièrement,
05:23 et un problème aussi financier, parce que l'argent qu'on met là,
05:26 on ne le met pas pour acheter des TGV, et Dieu sait qu'il faut acheter des TGV.
05:28 Les clients nous disent "on manque de TGV, on n'est prêt à investir".
05:31 Les clients nous disent "les voies ferrées ne sont pas en bon état".
05:34 On va investir 2,3 milliards d'euros dans les 4 ans qui viennent
05:37 pour rénover le réseau ferroviaire français.
05:39 C'est la qualité de service pour les Français, ça. Il faut le mettre cet argent.
05:42 Et enfin, on a recruté 17 000 personnes, parce que le social c'est aussi l'emploi.
05:46 C'est 17 000 personnes qui ont trouvé un emploi en CDI,
05:49 dans une entreprise comme la SNCF, qui réconcilie mobilité durable
05:52 et puis protection de la planète. Voilà.
05:54 Donc moi, mon rôle de président du groupe, c'est d'avoir une version large,
05:58 effectivement d'écouter les revendications des contrôleurs, et je les écoute.
06:01 Mais vous ne pouvez pas dire oui à tout.
06:02 C'est compliqué de dire oui à tout, parce que c'est aussi le rôle de patron
06:05 de dire ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.
06:07 4 millions de voyageurs ont pris leur billet pour ces vacances de février,
06:10 1 million rien que pour ce week-end.
06:12 Qu'est-ce que vous leur dites à ceux qui doivent prendre le train vendredi, samedi,
06:16 renoncer, essayer de faire autrement ?
06:18 Bon écoutez, on n'a pas encore calé l'offre de transport
06:21 qu'on va pouvoir proposer aux Français en fin de semaine.
06:24 Je pense que ça ne sera qu'à aller ce soir ou peut-être demain matin.
06:26 Vous savez qu'on recueille les déclarations individuelles des agents
06:28 à ce qu'ils font grève ou à ce qu'ils ne font pas grève,
06:29 et c'est à partir de là qu'on peut établir l'offre de transport.
06:32 Les priorités que j'ai données à SNCF Voyageurs qui va organiser tout ça,
06:36 un, c'est d'aller partout.
06:37 Il y aura une conductée de service sur toutes les villes françaises
06:39 qui seront desservies, parce qu'on sait que c'est la période des vacances.
06:42 C'est une période importante, il y a des enfants de parents divorcés par exemple
06:45 qui doivent retrouver leur papa ou leur maman,
06:47 des parents qui vont déposer leurs enfants chez leurs grands-parents.
06:50 Ce n'est pas juste des gens qui partent en vacances, c'est plus.
06:52 Oui, c'est pour ça que je regrette pour les Français.
06:54 Franchement, je suis chagriné.
06:56 Je regrette vraiment que la SNCF ne puisse pas être complètement au rendez-vous.
06:59 On va raisonner en termes de priorité.
07:00 D'ailleurs, je me bâche qu'au dernier moment.
07:02 Si aujourd'hui j'arrive à convaincre un contrôleur de ne pas faire grève,
07:05 c'est 500 Français de plus qui peuvent partir en vacances.
07:07 Voilà, donc il faut bien mesurer la responsabilité des uns et des autres.
07:10 Vous les appelez à la responsabilité ces contrôleurs-là ?
07:12 Oui, je les appelle à réfléchir, à bien prendre la dimension des avancées
07:15 qu'on a été faites, elles sont sérieuses, elles sont solides, elles sont cohérentes.
07:18 Et je le redis, on est prêt à traiter toute la revendication,
07:20 mais dans un processus à froid qui met de la cohérence sociale.
07:23 Donc les orientations que j'ai données à un voyageur, c'est on va partout.
07:26 Bien sûr, on va essayer de faire tous les trains qui vont aux vacances de neige,
07:29 dans les Alpes et dans les Pyrénées.
07:30 Et enfin, notre offre junior et compagnie,
07:32 c'est les enfants que vous avez que d'amis, les enfants qui voyagent seuls,
07:35 qui rejoignent un parent isolé ou des grands-parents,
07:37 on va essayer de la maintenir.
07:38 Voilà, les priorités, c'est on va partout,
07:39 on met le paquet sur les vacances de neige Pyrénées et Alpes,
07:43 et enfin, on maintient notre offre pour les enfants junior et compagnie.
07:45 On va essayer de la maintenir, ça veut dire que mardi matin,
07:48 vous n'avez pas la garantie que ce sera maintenu ce week-end ?
07:50 On travaille là-dessus, on aura la réponse ce soir ou demain.
07:53 Voilà, on sera très clair avec les Français, on dira clairement ce qu'on peut faire.
07:56 Concrètement, les gens vont être prévenus par SMS, par Internet, comment ça va se passer ?
08:01 Oui, bien sûr, il y aura plusieurs systèmes d'information,
08:03 mais sur par SMS, les gens sauront si le train qu'ils ont réservé roule ou ne roule pas.
08:06 Il y aura une information individuelle, puis après, il y aura toute l'information sur le site,
08:10 il y aura une information à travers les médias.
08:11 Ils sont prévenus quand ? La veille ou plus tôt ?
08:14 Ils seront prévenus dès qu'on aura fixé le plan de transport, presque deux jours avant.
08:17 Deux jours avant à peu près, ils auront l'information.
08:19 Et je souhaite qu'on ait un maximum de trains.
08:21 Je le redis, un contrôleur de plus qui accepte de travailler,
08:24 c'est 500 Français de plus qui partent en vacances.
08:27 Alors, même si effectivement, vous êtes obligés d'avoir toutes les informations
08:31 pour faire un plan concret, il faut s'attendre à quoi ?
08:34 Deux trains sur trois, un sur deux ?
08:36 C'est impossible de donner une tendance ?
08:38 Oui, c'est ça, il faut encore attendre, il faut patienter encore un peu.
08:41 Je le redis, moi, on n'en est pas là, je me bats pour que ce soit le maximum.
08:44 Vous savez, moi, je suis un effatigable du dialogue social, je lâche jamais l'affaire.
08:48 Je pense qu'on peut toujours essayer d'expliquer aux gens les enjeux,
08:51 pourquoi c'est peut-être inutile, voire incompréhensible de faire une grève.
08:54 Je ne vois pas où est l'agression sociale.
08:56 On augmente l'emploi, on augmente les salaires,
08:58 on propose une plateforme de pauvreté sociale.
09:01 Je ne vois pas bien pourquoi, en réponse,
09:04 on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances.
09:06 Ce préavis, il est pour ce week-end.
09:08 Est-ce que vous vous inquiétez pour les week-ends suivants
09:10 des vacances scolaires qui vont continuer jusqu'au début du mois de mars ?
09:14 Écoutez, à ce stade, je n'ai pas d'informations qui me lasseraient les prochains week-ends.
09:17 Je ne sais pas si vous en avez, moi, je n'en ai pas.
09:19 Donc, pour le moment, je suis concentré sur ce week-end-là.
09:21 Et je vous le redis, mon objectif, c'est qu'un contrôleur de plus,
09:25 500 Français de plus qui partent en vacances.
09:27 Jean-Pierre Farandoux, je voulais aussi revenir ce matin sur ces incidents à répétition
09:30 sur la ligne Clermont-Paris.
09:31 On en a beaucoup parlé, notamment ces 700 voyageurs
09:34 qui se sont retrouvés bloqués toute une nuit, sans chauffage, sans électricité,
09:37 qui sont arrivés finalement avec 7 heures de retard.
09:39 C'était le 19 janvier dernier.
09:41 Après cet épisode, vous avez été convoqué par le ministre Christophe Bessu.
09:46 Vous vous êtes fait remonter les bretelles.
09:49 Non, d'abord, là encore, on ne peut pas être fier d'imposer
09:52 une telle aussi piètre qualité de service à nos clients.
09:55 Bien sûr, 700 voyageurs qui passent plusieurs heures dans un train,
09:58 il n'y a pas de quoi être fier.
09:59 Et là, pour le coup, je n'hésite pas à présenter mes excuses.
10:01 On n'est pas dans le regret, on est dans les excuses.
10:04 Parce que là, c'est notre responsabilité.
10:06 Donc, il faut l'assumer.
10:07 Alors, il y a quelques facteurs d'explication.
10:09 On sait que ces lignes-là, les Paris-Clermont, les Paris-Limoges, c'est compliqué,
10:12 puisque nous les gérons.
10:13 Ce sont des lignes qui sont impulsées par l'État,
10:15 ce qu'on appelle les lignes d'équilibre du territoire.
10:18 Et on les gère avec des vieux matériels,
10:19 des vieilles locomotives, des vieilles voitures qui ont 40 ans, qui ont 50 ans,
10:23 sur des voies ferrées où il y a du retard d'investissement.
10:25 Donc forcément, c'est compliqué de faire un bon service.
10:27 Alors, les bonnes décisions sont prises.
10:28 C'est dans deux ans. On n'a pas de chance.
10:30 Les matériels neufs sont commandés.
10:32 Ils arriveront dans deux ans.
10:32 Ils sont fabriqués par un industriel qui s'appelle CAF,
10:35 qui est installé à Reichhofen, près de Strasbourg.
10:37 Super rames qui vont arriver, mais dans deux ans.
10:39 Et en attendant, il faut faire avec ces vieux matériels.
10:41 Les travaux sur la voie, c'est presque un milliard d'euros qui vont être engagés sur cette ligne.
10:45 Les travaux doivent se faire.
10:46 Et en attendant, pendant deux ans, il faut que nous, la SNCF, nous les cheminots,
10:48 on fasse le maximum, qu'on tienne le coup, qu'on renforce au maximum.
10:51 - Donc, vous dites aux passagers qui prennent régulièrement cette ligne,
10:54 il faut attendre deux ans.
10:56 Laurent Wauquiez, par exemple, président de la région au Verneuil-Rhône-Alpes,
10:58 menace de suspendre les subventions que la région verse sur cette ligne.
11:02 C'est quand même 43 millions d'euros.
11:04 Il vous donne jusqu'à la fin du mois pour faire des propositions.
11:06 Ça ne sert à rien de vous mettre cet ultimatum. C'est ce que vous nous dites.
11:08 - Non, mais Laurent Wauquiez demande des explications.
11:11 C'est bien normal. Il est dans son territoire.
11:12 Et d'ailleurs, avec le ministre, on verra lequel.
11:15 Est-ce que c'est M. Méchut, M. Vergritte ?
11:17 Le 22 février, la date est prise,
11:19 j'accompagnerai le ministre pour venir rendre compte des plans supplémentaires,
11:23 des engagements supplémentaires, des moyens supplémentaires
11:26 que nous mettons pour tenir au mieux cette ligne pendant encore deux ans.
11:29 - Dans deux ans, ça ira mieux ?
11:31 - C'est sûr que la solution de fond, c'est les matériels neufs
11:33 et les travaux sur les infrastructures.
11:35 - Juste un petit mot sur un sujet dont on parle beaucoup aussi
11:37 quand on évoque la SNCF, c'est le prix des billets.
11:39 On a découvert la semaine dernière que les prix de certains TGV avaient augmenté.
11:43 Ça concerne les trajets longs, par exemple, le Lyon, l'Île.
11:47 Et pour ceux qui bénéficient de cartes de réduction,
11:50 le tarif est passé du tarif maximum, en tout cas de 69 euros à 89 euros.
11:54 Ça fait presque 30% d'augmentation,
11:56 sans que les voyageurs concernés aient été prévenus. Pourquoi ?
12:00 - Le prix des TGV, vous savez, à chaque fois que je vais dans une ville
12:03 ou sur un plateau de presse... - Vous dites toujours que c'est trop cher ?
12:05 - Oui, on m'a dit toujours que c'est trop cher.
12:06 Je peux l'entendre, je peux considérer...
12:08 Alors d'abord, on voudrait relativiser, il y a aussi des prix pas chers dans le TGV.
12:11 Il y en a beaucoup. D'ailleurs, cette année,
12:13 on a décidé de geler les prix des Wigo,
12:16 ce qui sont nos trains les moins chers, ils n'augmentent pas.
12:18 Les trains d'équilibre du territoire dont on parlait, ils n'augmentent pas.
12:21 Et les cartes d'avantage à certaines seuils, elles n'augmentent pas.
12:23 C'est presque 40% des trajets qui n'augmentent pas.
12:26 Et le reste, en moyenne, augmente de 2,5% soit l'inflation.
12:29 Alors que nos coûts augmentent plus.
12:31 Nos coûts, ils augmentent de 4 à 5%.
12:33 Donc en fait, on fait quoi qu'en pensent les Français,
12:35 on fait beaucoup de trains dont les prix n'augmentent pas,
12:37 et on fait des trains qui augmentent de manière très modérée.
12:40 Et puis enfin, il ne faut pas oublier que le TGV,
12:42 c'est un des poumons économiques de l'entreprise.
12:44 Il faut que les TGV puissent amener de l'argent pour justement,
12:46 on a parlé des salaires, il faut trouver quelque part l'argent.
12:49 On a parlé d'investissement sur des nouveaux TGV.
12:51 On a parlé aussi d'argent sur l'infrastructure.
12:53 Voilà, donc le TGV, il est là aussi pour amener le poumon économique,
12:57 la puissance économique dont on a besoin pour les salaires,
12:59 l'investissement et l'emploi.
13:01 - Merci. - Merci à vous.
13:02 [SILENCE]

Recommandations