Emmanuel Macron, sur Robert Badinter: "Pour lui, il existait un droit qu'aucune loi ne pouvait entamer, le droit de devenir meilleur"

  • il y a 7 mois
Un hommage national est rendu place Vendôme à l'ancien ministre de la Justice et père de l'abolition de la peine de mort, Robert Badinter. L'ancien avocat est décédé le 9 février dernier à l'âge de 95 ans.

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00:00 Cela suffisait-il ? Non.
00:03 Il fallait encore rendre la justice plus humaine et l'humanité plus juste.
00:08 Poursuivre l'œuvre d'émancipation et de fraternité promue par Condorcet.
00:13 Chasser les terribles démons de l'arbitraire qui tuèrent Condorcet et tant d'autres après lui.
00:18 Derrière chacun, réprouvés, condamnés, oubliés.
00:22 Le garde des Sceaux voulait toujours voir une vie.
00:26 Simplement, irréductiblement.
00:31 Vie des homosexuels, discriminés, dont Robert Badinter mit fin à l'opprobre légale.
00:39 Vie brisée des victimes dont il se soucia plus que tout autre avant lui.
00:44 Vie citoyenne avec ses droits inaltérables.
00:47 Il supprima les tribunaux d'exception.
00:50 Et il ajouta un recours, celui de la Cour européenne des droits de l'homme.
00:55 Aux armes de liberté des justiciables français.
00:59 Vie des détenus, car pour lui existait un droit qu'aucune loi ne pouvait entamer.
01:05 Aucune sentence retranchée.
01:08 Le droit de devenir meilleur, même en prison, même coupable.
01:14 La vie, sa vie menacée.
01:19 Son honneur bafoué, parce qu'il fut pendant 5 ans le ministre le plus attaqué de France.
01:25 Cible d'une haine dont l'écho résonne encore dans cette place Vendôme.
01:29 Mes chers compatriotes, tout à l'heure, vous l'avez applaudi.
01:32 Dans cette même place, où alors, des voix de haine s'élevaient pour l'attaquer.
01:39 En raison de cette abolition.

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