Guy Carlier visite des EPHAD

  • il y a 7 mois
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##GUY_CARLIER-2024-02-15##

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Transcript
00:00 7h54, l'heure de Carlier Libre.
00:03 Laurie, Guy Carlier ce matin ?
00:05 Qui est ému par une dame âgée.
00:07 Ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas une chronique triste,
00:09 car Guy le promet très vite, il va rendre hommage à un clown irrésistible.
00:14 Bonjour Guy !
00:15 Bonjour Guy !
00:16 Olala Guy, on vous entend mal Guy, mon cher Guy.
00:23 On vous entend mal.
00:25 Vous m'entendez mieux ?
00:27 Ah bah oui, si on ne monte pas votre micro, on ne vous entendra pas.
00:32 Mais là on vous entend.
00:34 Vous êtes entendu dans le monde entier, allez-y.
00:37 Oui mais je vais être obligé de raccourcir la chronique.
00:40 Ah bon ?
00:41 Bah oui, vous ne cessez de parler, vous ne cessez de m'interrompre.
00:45 On peut faire 3 minutes de chronique comme ça en échange.
00:48 Oui voilà, vous voulez ? Attendez, je vais régler un peu mon son.
00:51 Non sérieusement, il y a un Ehpad au bout de ma rue,
00:54 je sais, ça commence triste, mais attendez, Lory vous l'a dit, il y aura une clownerie à la fin.
00:58 Il y a un Ehpad au bout de ma rue, il s'appelle "Les Pensées".
01:01 C'est un joli nom pour ceux qui à l'intérieur les perdent peu à peu.
01:05 Et lorsqu'on passe sur le trottoir, on voit parfois à travers les bais vitrés du réfectoire,
01:09 une des pensionnaires chanter pour les autres résidents.
01:12 Et l'autre jour, une dame maquillée de blanc, comme un baron à la cour du roi,
01:16 chantait "Mon amant de Saint-Jean" devant un public en chaise roulante,
01:19 enluminé de perfusions et de poches diverses.
01:22 C'était très émouvant, car si la vieillesse est un naufrage,
01:25 les pensionnaires dépensés ne sont pas prêts de couler tant elles semblent heureuses,
01:29 ces vieilles dames, même si de grosses larmes coulent sur leurs joues,
01:32 lorsqu'elles reprennent ton coeur, moi qui l'aimais tant,
01:35 moi qui le trouvais le plus beau de Saint-Jean,
01:37 je restais grisé, sans volonté, sous ses baisers.
01:40 Le soir même, à la télé, j'ai vu une autre vieille dame,
01:43 moins belle, moins digne, moins émouvante que les pensionnaires dépensés,
01:47 elle s'appelle Laure Adler.
01:49 Alors, pour ceux qui ne sont pas familiers du prolétariat de gauche,
01:52 elle ne fait pas vraiment partie des damnés de la terre,
01:55 c'est plutôt l'élite qui nous a fait rêver.
01:58 Ah, Laurent Geoffrin, Gush Neyroland, Moscovici, Drey,
02:02 les successeurs de Jaurès et Blum,
02:05 qui ont consacré leur vie à préparer les lendemains qu'ils chantent.
02:08 Aujourd'hui que nous sommes les lendemains,
02:10 les lendemains ils chantent Hidalgo et Forêt.
02:12 Donc Laure Adler vient de faire paraître un livre intitulé
02:16 "Je suis vieille et je vous emmerde".
02:19 On peut saluer cette lucidité, mais pourquoi la réduire à la vieillesse ?
02:23 Car ça fait des décennies que Laure Adler nous emmerde.
02:26 C'est un dorifort culturel qui anima pendant longtemps une émission tardive,
02:31 souvenez-vous, qui était une double peine pour les insomniacs,
02:35 ça s'appelait "Le cerf de minuit",
02:37 elle faisait l'éloge d'un écrivain aux Zbeks avec une cravate de réfugié albanais,
02:40 ou l'éloge d'Olivier P, metteur en scène d'avant-garde,
02:43 qui je vous jure que c'est vrai, sur la scène d'un théâtre subventionné,
02:46 a mis en scène Roméo et Juliette, dans lequel Roméo était gay
02:49 et traversait la scène en courant la caquette à l'air.
02:52 J'ai vu l'extrait, je vous jure que c'est vrai.
02:54 Laure Adler n'était donc pas vieille, mais elle nous emmerdait déjà.
02:58 Elle n'a fait que ça toute sa vie, et finalement,
03:00 c'est aveu tardif à la fin de sa route, la guerre d'importance.
03:03 Mais seulement, Mamie s'accroche, elle continue à déverser sa pensée
03:07 qui sent le boulevard Voltaire, le rot du café de flore,
03:10 sur les plateaux télé, bon, bien tard le soir.
03:13 Mais les temps ont changé, et chaque soir,
03:15 les invités d'aujourd'hui lui renvoient au visage
03:17 toutes les conneries bien pensantes de ces années de gauche caviar.
03:20 Enfin non, pas la gauche caviar, c'est la gauche palais des papes d'Avignon.
03:24 L'autre soir, alors qu'elle venait failloter avec Judith Godrej sur le patriarcat,
03:28 cette dernière la colla au mur en rediffusant une émission du 5 juillet 1995,
03:32 dans laquelle, après que Godrej, qui venait d'écrire un livre
03:35 et expliquer qu'elle sortait de l'emprise de son Pygmalion,
03:38 Laura Deler diffusa carrément un extrait d'un film de Benoît Jacot en s'extasiant.
03:44 Il y a rebellote, face à une députée de Mayotte,
03:47 là voilà qui commence son numéro,
03:49 "Je ne connais pas votre île, hélas, mais j'ai lu un livre qui en parle,
03:53 et que je te cite le nom de l'auteur qui a donné lieu à un film,
03:56 et que je te cite le nom du metteur en scène,
03:58 ça s'appelle Tropique de la violence,
04:00 et on comprend qu'elle a jamais lu le livre, mais ça fait rien,
04:03 on en a parlé au café de flore."
04:05 Donc, elle explique tout ça,
04:08 faisant semblant de comprendre les problèmes de Mayotte,
04:11 et là, la députée de Mayotte qui lui efface, lui dit,
04:14 "Mais ce livre fait l'objet d'un immense rejet,
04:17 car il n'y a pas un seul personnage maorais dedans,
04:20 c'est l'histoire d'une bourgeoise de métropole."
04:23 Là, Laura Deler est évidemment en PLS.
04:26 Laura Deler, c'est Radio Gaga.
04:28 Alors, au lieu de lui parler, de vous faire humilier chaque soir à la télé,
04:31 pour expliquer l'état dans lequel vous avez contribué à mettre la culture,
04:36 dans l'état dans lequel elle est aujourd'hui,
04:38 repentez-vous Laura, en allant chanter les chansons qui font pleurer l'émotion
04:41 les résidents des Ehpad.
04:43 les Ehpad.

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