• il y a 10 mois
70 à 90% des contrôleurs de trains sont en grève, notamment pour réclamer une meilleure rémunération. Conséquence: 1 TGV sur 2 circulera ce week-end. Cette mobilisation fait craindre d’autres mouvements de ce type d’ici cet été et la période des Jeux olympiques et paralympiques. 

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00:00 Retour sur le plateau de première édition, 7 minutes pour comprendre si la grève à la SNCF est la première d'une longue série avant les Jeux Olympiques à Paris.
00:08 Avec nous pour en parler, Julien Trocas, bonjour, vous êtes cheminot et secrétaire fédérale Sud Rail.
00:17 Laurent Neman nous a rejoint, Bruno Jeudy est toujours avec nous.
00:19 Alors d'abord pour mesurer l'impact d'une grève, il faut voir l'engouement pour les solutions alternatives.
00:24 La gare routière de Paris-Bercy, vous êtes sur place Clémence Renard et c'est la grande foule.
00:30 Oui, il y a beaucoup de monde, beaucoup de voyageurs, beaucoup de personnes qui se sont retrouvées évidemment avec leur train supprimé et donc qui ont choisi comme alternative les bus.
00:41 On peut le voir dans cette gare routière de Bercy, beaucoup de voyageurs qui sont sur place.
00:44 Alors ça se passe quand même assez bien, l'ambiance est calme parce qu'il y a un turnover assez important.
00:48 Il y a des bus qui arrivent et repartent assez régulièrement et on voit depuis tout à l'heure quelques visages fatigués.
00:53 Tout de même on a croisé par exemple tout à l'heure Bouchra, une Marseillaise qui avait prévu d'aller à Rouen.
00:57 Son train de ce matin a été annulé, elle l'a appris il y a deux jours.
01:00 Elle est donc partie hier soir à 21h de Marseille en bus.
01:03 Elle a fait 10h de bus pour arriver jusqu'à Paris et puis elle a dû prendre un autre bus ce matin jusqu'à Rouen.
01:08 Au total plus de 13h de trajet au lieu de 6 si elle avait eu un train direct.
01:12 On a croisé d'autres personnes dans ce cas.
01:15 C'est le cas par exemple de ce couple, Cyril et Pascal.
01:17 Ils viennent de la Drôme, ils allaient en direction de Reims et ils ont passé la nuit dans le bus.
01:21 On vient de la Drôme et on voulait aller à Reims et on ne pouvait pas réserver de train.
01:28 Donc il a fallu qu'on prenne un bus pour arriver à Bercy et maintenant il faut qu'on reprenne un autre bus pour aller à Reims.
01:36 On est partis ce matin à minuit et quart.
01:38 Très fatigués, très énervés parce que c'est toujours les mêmes qui font la grève, toujours au même moment.
01:43 Alors que je pense qu'ils n'ont pas trop à se plaindre.
01:46 Voilà, avec cette grève SF, les bus sont en pétrole.
01:51 Alors Clémence Renard, on a un problème de liaison avec cette gare routière de Paris-Bercy.
01:56 Julien Trocase, un mot d'abord de la mobilisation ce matin.
02:00 Quel pourcentage de grévistes au dernier pointage ?
02:03 Alors ce matin on n'a encore pas les chiffres de grévistes.
02:06 On avait les chiffres des déclarations d'intention de grève et on nous annonçait entre 70 à 90% de contrôleurs et contrôleuses
02:12 ou 3 contrôleurs et contrôleuses sur 4 qui étaient en grève à partir d'hier soir 20h.
02:16 Alors on apprend que la SNCF va réactualiser aujourd'hui ses prévisions de trafic
02:20 parce que les contrôleurs ont 48h pour se déclarer en grève.
02:23 Donc ils peuvent très bien se déclarer encore aujourd'hui pour dimanche.
02:27 Est-ce que le taux de grévistes va augmenter dans les prochaines heures ?
02:30 Le taux de grévistes il est déjà très important.
02:32 On parle de 70 à 90%.
02:34 Alors il y a sûrement des contrôleurs et des contrôleuses qui ont pensé que la direction allait ouvrir des négociations
02:38 et qui sont en colère par rapport à ce mépris et qui ont, comme vous l'avez dit,
02:42 ont peut-être déposé leur déclaration d'intention ces dernières heures pour dimanche.
02:45 Mais il est possible qu'aujourd'hui la SNCF annonce moins de trains encore que prévu pour la journée de dimanche ?
02:51 C'est de sa responsabilité de faire le plan de transport donc elle annoncera ce qu'elle peut.
02:56 Ça veut quand même dire qu'il y a des gens qui sont partis en week-end ou en vacances
02:59 et qui dimanche soir vont se retrouver sur le quai.
03:03 Comme depuis hier soir, ils ont décidé la situation de l'affrontement social ou du blocage.
03:09 Évidemment il y a ce risque-là.
03:11 Après c'est toujours pareil, ils peuvent encore nous convoquer ce matin pour nous négocier
03:15 et puis très rapidement les trains peuvent rouler de nouveau.
03:18 Ce qui nous intéresse c'est de savoir si cet affrontement va se prolonger dans les jours, dans les semaines,
03:21 voire dans les mois qui viennent.
03:23 À court terme, vendredi prochain, les aiguilleurs, c'est toujours d'actualité ?
03:27 C'est toujours d'actualité.
03:29 On est toujours sur la même stratégie de l'entreprise du pourrissement.
03:32 On n'a, pareil, aucune rencontre de programmés, aucune réunion de négociation.
03:36 C'est une alarme sociale qui date depuis plusieurs semaines, ça veut dire qu'ils sont au courant.
03:41 Ce n'est pas comme la grève surprise que vous aviez, vous vous rappelez,
03:44 c'était les aiguilleurs de Jetlink Eurotunnel au mois de décembre.
03:48 Là, on n'est pas dans le même cas.
03:49 Là, on est sur une alarme sociale qui est déposée depuis plusieurs semaines
03:52 et on n'a toujours aucune rencontre avec la direction de l'entreprise.
03:54 Laurent Deman, est-ce que la direction de la SNCF a fait le choix du pourrissement, comme le dit Sudraï ?
03:59 En tout cas, il n'y a pas de bonnes nouvelles ce matin.
04:02 Parce que, la vérité, on voit le conflit est quand même important.
04:05 70 à 90 % c'est beaucoup.
04:07 Or, il n'y a aucune discussion entre la direction et les syndicats.
04:10 Ce qui n'est quand même pas banal.
04:11 C'est normal ?
04:12 Ce n'est pas banal.
04:13 Donc, c'est un choix politique.
04:14 Ils ne se sont pas vus depuis lundi soir.
04:15 C'est un choix politique.
04:16 La direction a décidé de ne pas céder et d'aller à l'affrontement.
04:20 La deuxième mauvaise nouvelle, et vous venez d'en parler,
04:22 c'est que le week-end prochain, ce ne seront pas les contrôleurs, ce seront les aiguilleurs.
04:25 Et ça va à nouveau impacter.
04:27 Et j'ai encore une mauvaise nouvelle.
04:29 Parce que, comme il n'y a pas de discussion en ce moment entre la direction et les contrôleurs,
04:33 il y a fort à parier que les contrôleurs vont remettre ça aux prochaines vacances.
04:38 Alors, si ce ne sont pas les vacances de Pâques, ce seront les ponts du mois de mai.
04:41 Mais ça va continuer.
04:43 Donc, à un moment donné, c'est ça le dialogue social.
04:45 Il va falloir que la direction et les syndicats reprennent l'angle,
04:48 sans fâcher les autres syndicats.
04:50 Parce que c'est ça le problème.
04:52 Les autres syndicats, EECF, DT, UNSA, ils ont topé.
04:54 Et donc, retourner à la table des négociations avec la CGT ou avec Sudrail,
04:58 c'est dire à la CFDT, on est désolé, on a topé avec vous, mais ça ne vaut plus rien,
05:02 il faut recommencer à discuter.
05:04 Et au milieu de ce ping-pong, il y a les usagers.
05:06 Il était prévu qu'on prenne le train ce matin et qu'on rentre,
05:12 en tout cas, je rentre dimanche soir.
05:15 Et finalement, je viens d'apprendre que mon train a été annulé pour dimanche.
05:18 J'ai réussi à trouver une place pour lundi après-midi.
05:21 Heureusement que je peux télétravailler, mais c'est quand même pas évident à expliquer à son patron.
05:26 C'est prévu, c'est que nous restions à Paris pour reprendre le train qu'à 15h30,
05:31 quand on a appris que ce train était supprimé.
05:34 Et donc, la seule solution, c'était de partir à 7h40,
05:37 ce qui a un peu bouleversé notre programme parisien.
05:39 On vient de la Drôme et on voulait aller à Reims.
05:42 Et notre train était... Enfin, on ne pouvait pas réserver de train.
05:46 Donc, il a fallu qu'on prenne un bus,
05:48 arriver à Bercy, et maintenant, il faut qu'on reprenne un autre bus pour aller à Reims.
05:53 - Julien Trocas, 27% des Français interrogés par l'institut Elabe soutiennent la grève.
05:58 On est très loin des 80% qui soutenaient les agriculteurs.
06:02 Vous le preniez comment, que les Français ne soient pas derrière vous aujourd'hui ?
06:05 - Non, mais on le savait, que cette grève, elle était impopulaire.
06:08 Ça, je n'arrête pas de le répéter, mais les cheminots et les cheminottes,
06:12 ils ont des familles, ils ont des amis.
06:13 Dès qu'on arrive, on nous dit "moi, j'avais un train au post-week-end".
06:16 On en est conscient, mais vraiment, nous, on pense qu'il y a eu une diversion politique
06:19 qui s'est faite depuis le début de semaine.
06:21 Ça veut dire qu'on a un ministre délégué des Transports qui dit "jusqu'ici, je suis surpris".
06:24 Mais à aucun moment donné, il a demandé, comme ça avait été fait en 2022,
06:28 de dire à la SNCF "jouez la carte de la négociation jusqu'au dernier moment".
06:32 Et là, ce qu'on a arrivé dans une situation, ça s'appelle du bashing cheminot,
06:35 et on a voulu diviser les Français et les Françaises face aux cheminots et cheminottes.
06:40 Nous, on pense que c'est une stratégie du pourrissement.
06:44 - Tout ce qui se passe en France en ce moment, sociale, sécurité,
06:47 est suivi par le monde entier, j'y entrecasse, parce qu'il y a les Jeux qui arrivent.
06:50 Vous les avez en tête. Est-ce que vous avez en tête l'image que ça renvoie aussi de la France ?
06:55 - Non, mais on est conscient de l'importance des Jeux olympiques et paralympiques.
07:00 Là-dessus, je crois qu'il risque d'y avoir des problèmes de transport sans grève.
07:04 J'entends moi des responsables politiques qui nous expliquent que c'est...
07:07 Enfin, il faut partir Paris, il faut partir au Paris...
07:09 - Mais régionalement aussi, avec les grèves ?
07:10 - Non, mais nous, c'est pas un objectif.
07:11 Enfin, on pense vraiment... Il faut arrêter de croire que ça fait plaisir de faire grève,
07:15 qu'il y a une stratégie, et nous, on écoute juste les salariés.
07:17 Et là, on est plutôt confiant.
07:18 Et si je suis avec vous ce matin, c'est qu'on a 70 à 90 % de salariés qui sont en colère.
07:22 Il faut juste répondre à leurs revendications,
07:24 et plus vite on répondra à leurs revendications, plus vite ça ira mieux.
07:27 Donc, les Jeux olympiques, on ne s'interdit rien.
07:29 On ne dit pas qu'il ne peut rien se passer aux Jeux olympiques,
07:31 mais on pense que la direction de l'entreprise, il faut qu'elle négocie,
07:34 que la colère sociale, on la pèse, et pas qu'on souffre sur la braise.
07:37 Parce qu'évidemment, plus ça part, plus ça gonfle,
07:39 et après, c'est très difficile d'arrêter tout ça.
07:41 - Bon, on sent bien que le dialogue social est vraiment...
07:43 - Il y a quand même eu des augmentations de salaires depuis 3 ans, M. Trouvelas.
07:46 - 17 %, disait M. Farandou, le président de la SNCF.
07:48 - Non, alors... - 20 % ?
07:50 - Non, mais... - C'est pas rien ?
07:51 - Non, ça dépend... - Il y a beaucoup de français qui vous regardent,
07:54 qui se disent "20 %, si j'avais eu ça en 3 ans, je serais content."
07:57 - Non, mais, sauf que... Enfin, ça dépend de comment on parle.
07:59 Si on parle d'augmentation générale des salaires, on n'est pas à 17 %.
08:03 On est au niveau de l'inflation, 4,6.
08:07 - Mais, OK, prime, augmentation générale.
08:09 - Mais non, c'est pas pareil. - C'est quand même des augmentations de salaires.
08:11 Vous pouvez pas dire que vous n'avez rien perdu.
08:13 Pensez aux usagers qui vous regardent, ils se disent
08:15 "Ben oui, mais moi, j'ai pas eu d'augmentation de salaire."
08:17 - Ah non, mais moi, les usagers qui me regardent, je les invite à le syndiquer,
08:19 et évidemment... - Les usagers qui vous regardent,
08:21 ils sont pas contents, parce qu'ils peuvent pas prendre leur train, là.
08:23 - Ben ouais, mais les usagers, on s'aperçoit... - Ils ont pas eu d'augmentation de salaire, en plus.
08:26 - Les usagers, ils s'aperçoivent que oui, on sert à l'intérêt général, et on parle aussi d'aménagement...
08:30 - Mais il est où, l'intérêt général ? - Non, mais quand... ce week-end ?
08:33 - Il est où, l'intérêt général ? - Non, mais on s'aperçoit juste que quand on cesse le travail,
08:36 et ben ouais, on paie genre... Il y en a des gens, ils peuvent faire grève, ça se voit pas.
08:39 - Non, mais là, il y a pas d'intérêt général dans votre grève, c'est une grève corporative.
08:41 - Non, c'est catégorielle. Non, c'est pas une grève...
08:44 Enfin, corporatiste, pour nous, c'est qu'on considère qu'on est au-dessus des autres.
08:46 Catégorielle, ben y a un mouvement à la SNCF, ben ouais, on assume, mais on le répète.
08:50 On peut fustiger, mais si on pense qu'en fustigeant, et on va arrêter cette polaire sociale,
08:55 je pense que les gens se trompent, en fait. Enfin, les gens, les responsables...
08:58 - Vous discutez plus, vous faites tout de suite la grève, maintenant.
09:00 - C'est pas vrai ! - Les autres syndicats ont accepté, ils sont rentrés dans une négociation, ils ont accepté.
09:03 - C'est pas vrai ! Non, mais vous avez tort. - Vous êtes juste que petit, il y en a quand même deux qui ont accepté.
09:07 - Vous avez tort, et je vais vous donner un exemple. On revendique, sur la prime d'indemnité, on revendiquait 500 euros.
09:12 On a dit à Jean-Pierre Farandou lundi soir, entre 150 et 200 euros, on est prêt à causer de la levée du préavis.
09:19 Je répète, on part sur 500 euros, on dit on est prêt à partir de 150 à 200 euros,
09:24 de éventuellement poser le préavis. Est-ce que vous pensez que ça, c'est jusqueboutiste ?
09:29 Ben non, on pense pas, en fait. La négociation, on était prêts, on est bons...
09:33 - Mais il fallait continuer à discuter. - Mais, enfin, vous savez...
09:35 - Rassurez-vous ! - En fait, dans les relations avec les patrons, c'est Jean-Pierre Farandou qui donne les rendez-vous,
09:39 en fait, c'est pas nous qui disons "on veut vous voir, et ça serait bien que vous négociez".
09:42 Depuis lundi soir, on a eu aucun contact avec la direction d'entreprise, à part des conférences de presse.
09:47 - Jean-Pierre Farandou, il a aussi des équilibres à tenir, et il augmente quand même les salaires à la SNCF.
09:52 - Après, vous verrez les bénéfices qui vont être annoncés à la fin du mois.
09:55 - Ce qui leur pend au nez, aux cheminots, c'est qu'à un moment, il va y avoir une loi.
10:00 Et l'idée commence vraiment à monter depuis 48 heures, d'un plus grand encadrement du droit de grève,
10:07 et notamment des périodes sur lesquelles on pourra faire grève à la SNCF.
10:11 - Alors, très honnêtement, sans faire de mauvais jeu de mots, je vous répondrais que certains ont essayé, ils ont eu des problèmes.
10:17 Bah non, oui, tout le monde en parle dans le cadre de la droite de grève, mais non,
10:21 parce qu'évidemment, le modèle, c'est le modèle italien. Mais oh, ça fait 35 ans qu'ils ont réglé le problème, 1990.
10:27 Et pourquoi ils ont réglé le problème ? Parce qu'ils ont voulu sanctuariser les dates religieuses,
10:31 et donc, par extension, les dates de vacances. On ne le fera pas ici.
10:34 On ne le fera pas parce que la droite propose, en gros, d'interdire la grève les veilles de vacances,
10:40 et pour les retours de vacances, et les jours fériés. Grosso modo, ça ferait comme en Italie,
10:45 c'est-à-dire 60 jours dans l'année où on ne peut pas faire grève.
10:47 - Julien Trocas, vous accepteriez ça ? - De quoi ?
10:50 - Bah, un encadrement du droit de grève à la SNCF. - Bah, moi, je voudrais sanctuariser.
10:54 - En 2007, on nous avait déjà mis le service minimum, et on nous a dit, bah, quand il y aura grève dans ce pays, ça se verra plus.
10:59 Enfin, si, c'est pareil, si on pense que ça, on va restreindre le droit de grève, qu'il y aura moins de revendications,
11:03 qu'il y aura moins de salariés qui permettent juste de revendiquer et de dire,
11:07 on aimerait améliorer nos conditions de travail, on aimerait un peu plus d'emplois,
11:10 si on pense que ça va, en restreignant le droit de grève, ça va améliorer les choses, je pense que les gens se...
11:16 - Mais vous comprenez aussi les voyageurs qu'on a vus qui partent en vacances, qui partent en week-end,
11:21 qui ont besoin de cette grève pour aller voir leurs enfants, et qui disent, mais voilà, ils font grève, ils veulent partir.
11:26 - Mais bien sûr qu'on comprend, mais comme on comprend les usagers et les usagères, le lundi matin, quand il y a une grève,
11:31 enfin, si vous pensez que la grève, c'est du plaisir, c'est une motivation, elle a des motifs, mais je suis heureux, je suis neuf.
11:36 - Si on peut résumer d'un mot, c'est pas le droit de grève qui est en cause, c'est l'usage du droit de grève,
11:39 et là, dans le cas précis, c'est la disproportion entre les revendications qui sont portées et les, pardon le terme,
11:48 mais les emmerdements pour les usagers, c'est disproportionné, un million de personnes qui sont gênées
11:53 pour des revendications salariales d'une catégorie qui sont légitimes, moi je peux les entendre,
11:57 donc c'est pas le droit de grève qui est en cause, c'est la manière dont ils le disent.
12:00 - Votre droit de parole a terminé, les 7 minutes sont écoulées,
12:03 merci Julien Trocas d'avoir bien voulu venir sur le plateau de première édition ce matin.

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