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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui l'animateur William Leymergie qui fête ses 50 ans de carrière médiatique.
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NewsTranscription
00:00 - Europe 1 Culture Média. - 9h30 - 11h.
00:03 - Thomas Hill. - Bonjour à tous et bienvenue dans Culture Média.
00:07 Bonjour Anissa Haddadi et Julien Pichenay.
00:09 - Bonjour Thomas. - Vous l'aimez bien ma nouvelle voix d'Australopithèque ou pas ?
00:12 - Non mais j'adore, on dirait Barry White.
00:15 - Non je ne pense pas à ça. - Barry White sur Europe 1.
00:17 - Non, non, non. - Si, si, si.
00:18 - C'est pas un truc chou. - Non, non, il faut que je travaille ça je pense.
00:20 - Ne mangez pas de pastilles, faites rien, restez malade.
00:22 - C'est ça, il faut que je reste malade.
00:23 Et ayons quand même une pensée amicale ce matin pour ce pauvre Jean-Luc Lemoyne
00:28 qui à cette heure-ci doit être perdu devant la carte des cocktails et des massages.
00:32 Il optera sûrement pour un massage à la pinacolada ou quelque chose comme ça.
00:35 - Le pauvre. - Non, c'est...
00:36 - Catchmen de l'enfer. - Tiens le coup mon vieux, on est avec toi.
00:40 Et on va te faire ta fête, on va faire la fête à ton retour la semaine prochaine.
00:44 Et alors ce matin, ce matin nous recevons un animateur
00:48 que j'imagine pas trop d'ailleurs avoir ce genre de dilemme en vacances.
00:51 Lui à mon avis son truc ça doit être la culture, la découverte, les mers raffinées.
00:55 - Les visites touristiques. - Le sport. - Les abeilles.
00:58 - Les musées. - Le paddle bien sûr.
01:01 - Ah le paddle, ça c'est une chose. Le paddle, j'ai inventé le concept.
01:06 - Bonjour William Lémergis. - Bonjour, bonjour, merci de m'inviter.
01:09 - Merci d'être là ce matin. - C'est pas loin là, je suis venu j'étais au bout du couloir.
01:12 - Oui ça va. - Mais enfin ça va.
01:13 - Quand même, quand même.
01:14 On va parler de vos émissions sur Europe 1, sur C8 bien sûr.
01:17 Et puis on va se replonger avec bonheur dans votre riche carrière.
01:20 - À combien d'années ? - 50.
01:22 - 50 ça y est, on peut souhaiter les 50 ans de carrière.
01:24 - C'est beaucoup moins que Michel Drucker mais...
01:27 - C'est une autre génération. - Oui oui, j'allais vous le dire.
01:31 - Et puis dans la deuxième partie, on sera avec Monsieur Ruffin, avec un seul F.
01:34 Jean-Christophe Ruffin de l'Académie française pour son livre passionnant d'or et de geindle.
01:40 Merci d'être avec nous sur Europe 1. On est ensemble jusqu'à 11h.
01:43 - 9h30, 11h. - Europe 1, Culture Média.
01:46 - Thomas Hill.
01:48 - Mais c'est vrai William Lémergis que moi je vous imagine avoir une hygiène de vie parfaite.
01:52 - J'avais oui. - J'avais du sport, bien manger, tout ça.
01:54 - Mais on n'a pas le choix. - Oui.
01:56 - Quand vous faites ce métier-là et que vous le savez bien vous,
01:59 donc je parle à des gens convaincus,
02:01 vous savez bien qu'on vous le vend, je sais pas, 3-4 heures du matin.
02:04 - 2h30, oui. - Et si...
02:06 - 3-10 heures, c'est la fierté.
02:08 - Non mais si vous avez un seul, un quart...
02:09 Parce qu'au début quand j'ai commencé il y a très très longtemps,
02:12 la radio était en noir et blanc,
02:14 et à cette époque-là, on me disait "oui, bon allez, tu sortiras une fois par semaine".
02:18 Non. - Oui.
02:19 - On peut rien s'autoriser. - Non, non, non.
02:21 - Et on le paye toute la semaine après quand on s'autorise.
02:24 - Exactement, j'allais vous le dire,
02:25 mais c'est exactement le mot que je cherchais, on le paye toute la semaine.
02:28 - C'est terrible. - Donc non, non, il faut une hygiène de vie,
02:30 y compris ce que vous mangez,
02:33 y compris la petite sieste,
02:34 y compris le sport qui est indispensable aussi.
02:38 - Et en tout cas vous avez, William Lémergis, un style d'animation
02:41 je trouve qui est bien à vous, qui est très reconnaissable,
02:44 un mélange à la fois d'un langage compréhensible par tous
02:47 et en même temps beaucoup de second degré.
02:49 C'est quelque chose que vous avez travaillé,
02:51 que vous avez cherché peut-être les premières années ?
02:53 - Donc compréhensible par tous, oui.
02:55 J'estime que quand on fait ce boulot-là,
02:58 on s'adresse au plus grand nombre.
03:00 Et c'est pas facile de trouver un dénominateur commun
03:03 à des gens qui sont aussi différents.
03:05 À moins de vous adresser à un noyau de spectateurs,
03:08 donc ça va, eux ce sont vos clients.
03:10 Mais sinon il faut parler le mieux possible,
03:12 le plus clairement possible,
03:14 il faut que ça soit court, que ça soit clair
03:16 et compréhensible par tous.
03:18 Alors oui, ça j'ai travaillé, mais j'ai travaillé tout seul dans mon coin.
03:21 - Donc ça veut dire que vous taillez dans vos phrases ?
03:23 - Non, et je cherche souvent, quand j'écris notamment,
03:27 puisque je fais comme vous, là, vous avez un texte,
03:30 vous avez pris des notes, je cherche le mot qui convient le mieux.
03:33 Et le mot qui permet aux gens qui écoutent,
03:37 de dire "ah, j'ai compris parce que c'est le mot que je comprends".
03:40 - Là ça c'est pour le côté simple,
03:43 mais vous êtes aussi taquin, William Lémergis,
03:45 vous aimez bien rigoler, aller chercher vos chroniqueurs.
03:49 - Ça, ça s'apprend pas.
03:51 - C'est bien en vous, ouais.
03:52 - Non mais ça, vous êtes comme ça à l'école,
03:54 et on dit "c'est le petit rouquin qui fait rire",
03:56 et ça marche, sauf que 50 ans plus tard,
03:59 vous avez moins de tâches de rousseux.
04:02 - Oui, on dirait pas le petit rouquin aujourd'hui.
04:05 - Non, les tâches que vous voyez là, c'est des tâches de vieillesse,
04:08 c'est ça que vous voulez dire.
04:10 Ah oui, d'accord.
04:12 - Oui, pour le coup, c'est comme ça que vous peut-être,
04:16 et pas mal de nos camarades qui font ce métier,
04:18 se sont découverts une vocation.
04:20 C'est parce qu'ils s'apercevaient que,
04:22 en disant des choses plus ou moins drôles,
04:24 ça attirait l'attention des camarades,
04:26 voire de la famille.
04:28 - Oui, vous avez raison, ça vient souvent de l'école.
04:29 - Moi je faisais rire mon père,
04:31 ce qui est quand même formidable, d'arriver à ça.
04:34 - Raymond, c'est ça ?
04:35 - Comment ?
04:36 - Votre père c'est Raymond ?
04:37 - Comment vous savez ça ?
04:39 - Bien bien sûr, je sais, c'est tout sur vous.
04:41 Depuis trois ans, je sais aussi que vous présentez
04:43 une émission sur Europe.
04:45 L'émission "Balade en France", le dimanche,
04:47 de 11h à 12h30.
04:49 L'idée c'est de partir un peu hors des sentiers battus.
04:51 Vous ne voulez pas parler de grands sites touristiques,
04:53 par exemple, c'est pas ça qui vous intéresse ?
04:55 - Non, on n'a pas besoin de moi.
04:57 Si je vous dis, vous allez voir tel habillé
05:02 dans telle région,
05:04 oui, ça va, on connaît.
05:06 Mais ça m'est venu au moment des confinements.
05:08 C'est-à-dire que vous étiez coincés chez vous,
05:10 et moi j'étais parti dans mon village en Normandie,
05:14 et on se disait "mais tiens, au fait, allons-y,
05:16 puisqu'on a que ça à faire, on va se promener".
05:18 Et là, tout d'un coup, vous découvrez qu'il y avait
05:20 un château là-bas que vous n'aviez jamais vu.
05:22 "Ah bon, on peut le visiter ?"
05:24 Et puis il y avait un bistrot à côté,
05:26 "c'est tout bête", et ainsi de suite.
05:28 Et donc c'est valable pour le reste de la France.
05:30 Et tout le monde s'est mis à faire ça.
05:32 Et on s'est dit "si on allait voir à côté,
05:34 il y a peut-être quelque chose que je ne connais pas très bien,
05:36 ou c'est carrément inconnu,
05:38 ça mériterait d'être connu".
05:40 Et donc ici, un repas des vieux camarades m'ont dit "pourquoi pas".
05:44 - Pourquoi pas en faire quelque chose ?
05:46 Vous n'êtes pas tout seul, vous êtes entouré d'une belle bande de chroniqueurs,
05:48 il y a Gavin Sleman-Terwis, du Guide du Routard,
05:50 il y a Sarah Doraghi, Daniel Moreau aussi,
05:52 qui interview une personnalité qui raconte sa ville.
05:56 La dimanche, par exemple, ce sera Denis Fabre,
05:58 qui lui parle de Nice.
06:00 Et puis un que j'adore aussi, c'est Fabrice Mignot,
06:02 pour la petite touche de cuisine.
06:06 Fabrice Mignot qui est aussi dans votre émission sur C8.
06:08 Vous vous présentez depuis 7 ans, William Amidi,
06:16 et vous êtes à la bourre tous les jours,
06:18 puisque William Amidi commence en général plutôt vers 12h30.
06:22 - C'est ça, à un moment donné c'était 12h45,
06:24 et puis on régresse.
06:26 Chaque année c'est 12h30.
06:28 Vous allez voir, je vais finir un jour.
06:30 Mais mon rêve, c'est parce que ça s'appelle WAM,
06:32 c'est William W A M, William Amidi.
06:34 Mon rêve c'est de faire William à minuit.
06:36 - Ah génial !
06:38 - Qu'est-ce que je pourrais raconter à ce temps-là ?
06:40 - Ce sera un autre concept.
06:42 - Je ne sais pas ce que c'est minuit,
06:44 je suis au lit à 10h.
06:46 C'est bien avant Michel Drucker.
06:48 - Et là encore, c'est une émission de bande.
06:52 J'ai l'impression que vous ne travaillez qu'en bande.
06:54 Ça a été un fil rouge dans votre carrière.
06:56 - Oui, mais je n'ai pas inventé la bande à la radio,
06:58 mais pas loin quand même.
07:00 On n'était pas très nombreux dans les années 80,
07:02 80-85,
07:04 à faire des émissions comme ça,
07:06 où on était autour d'un pilote.
07:08 Donc moi j'aime bien ça,
07:12 j'aime bien distribuer,
07:14 un peu chef de bande.
07:16 - Et puis vous savez que votre nom sera à jamais
07:18 attaché à une émission,
07:20 on en parle dans une minute.
07:22 - Je vois ce que vous venez de dire.
07:24 - Culture Média.
07:26 9h30, 11h, sur Europe 1.
07:28 - Lidl, réélu encore et encore,
07:30 meilleure chaîne de magasin de l'année
07:32 dans la catégorie fruits et légumes.
07:34 - Le patron, elles sont à 2,69€.
07:36 - Le filet de 2,5kg de pommes de terre ?
07:38 - Oui, en ce moment, les pommes de terre à chair ferme rouge
07:40 en filet de 2,5kg sont à 2,69€.
07:42 - Ils sont encore et toujours moins chères que nous.
07:44 - Et avec l'application Lidl+, il y a moins 20%,
07:46 soit 2,15€ le filet de pommes de terre.
07:48 - Lidl, le vrai prix des bonnes choses.
07:50 Catégorie 1, nature raclette, gratin ou salade,
07:52 c'est à l'ordre 35,55€.
07:54 Différentes variétés selon arrivage en supermarché,
07:56 origine France. Plus d'informations sur Lidl.fr.
07:58 - Hey you !
08:00 - Canon ton parquet, tu l'as trouvé chez le...
08:02 - Non, c'est Point P. Et là, regarde la salle de bain.
08:04 - Ah oui, j'adore le carnage. Ça, tu l'as pris chez...
08:06 - Non, Point P. Bon, là, admire la crédence de la cuisine.
08:08 - Alors ça, c'est...
08:10 - Non, toujours Point P.
08:12 - Ah, OK. Et la terrasse, là, c'est aussi Point P.
08:14 - Voilà !
08:16 - Et oui, Point P, c'est aussi pour les particuliers
08:18 avec ses showrooms et leur large choix de références.
08:20 - Le clair, bonjour !
08:22 - Bonjour ! Ça vous dit de jouer à Ni Oui Ni Non ?
08:24 - Pourquoi pas ?
08:26 - OK. Alors, quels délicieux fruits verts et pleins de vitamines C
08:28 et ta petite friche chez Leclerc ?
08:30 - Je sais ! Ça commence par qui ?
08:32 - Oui ? Oh, un mince, j'ai perdu !
08:34 - Pas totalement, car du 13 au 17 février chez Leclerc,
08:36 le lot de 5 kiwis verts origine France
08:38 est à 1,49€.
08:40 Chez Leclerc, le goût du frais, ça se dégage
08:42 de la friche, et le prix de la friche,
08:44 c'est de 1,49€.
08:46 - Ah, c'est pas mal, hein ?
08:48 - Chez Leclerc, le goût du frais, ça se défend tous les jours.
08:50 Soit 30 centimes la pièce du lot
08:52 indivisible variété E-Ward catégorie 1
08:54 calibre 85/95 grammes, modalité magasin
08:56 et drive participant sur www.e.leclerc.
08:58 - Les instants diamants Mitsubishi
09:00 vont vous éblouir. L'ASX,
09:02 le SUV urbain de Mitsubishi,
09:04 est disponible à partir de 199€ par mois.
09:06 Taillé pour durée, il est garanti
09:08 5 ans. - Pour l'ASX EurOption,
09:10 location longue durée 37 mois, 30 000 km,
09:12 premier loyer majoré de 3 000€, réservé aux particuliers
09:14 jusqu'au 31 mars et à Cordillac,
09:16 chez Mitsubishi-motors.fr. Pensez à covoiturer.
09:18 - Brillant, ces
09:20 instants diamants, n'est-ce pas ? Alors,
09:22 rendez-vous chez Mitsubishi EurOption.
09:24 - Vous écoutez Culture Média sur Europe 1
09:26 9h30, 11h avec votre invité
09:28 média ce matin, notre collègue
09:30 Thomas Hill, William Lémergie. - Mais oui,
09:32 William est avec nous et on a la visite de
09:34 Caroline Iturbide aussi, qui est dans son équipe.
09:36 - Complètement par hasard. Je vous explique ce qui s'est passé
09:38 parce que c'est une grande famille. On était,
09:40 nous, juste à côté, chez RFM, on terminait la matinale
09:42 et là, on voit William Lémergie
09:44 à l'écran, on entend la voix de Thomas Hill, on voit toute votre
09:46 équipe, on se dit "on ne peut pas partir
09:48 sans venir vous embrasser".
09:50 Donc voilà, petit bijou d'amour. - Je profite de votre passage
09:52 pour vous demander comment il est, William, dans le travail,
09:54 au quotidien, parce que travailler au quotidien
09:56 avec William, est-ce que c'est agréable ?
09:58 - William, c'est "what you see is what you get".
10:00 Voilà, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de...
10:02 - On n'a pas compris. - C'est-à-dire que...
10:04 - C'est un peu spécial, le logage que tu...
10:06 - Oui, je fais près. - C'est une personne qui peut faire
10:08 des sous-titres.
10:10 - Non, William, ce qui est hyper agréable, c'est que
10:12 ce qu'il montre à voir, c'est ce qu'il est vraiment.
10:14 Donc il y a ce petit côté gentleman,
10:16 il y a ce petit côté un peu sarcastique.
10:18 Ah, vous avez dit ça, oui, je n'avais même pas
10:20 entendu ça. Le petit second degré
10:22 qui est toujours présent, pas très loin.
10:24 Et c'est un...
10:26 Au-delà de ça, pour moi en tout cas,
10:28 c'est une figure
10:30 emblématique de la télé, donc c'est un bonheur
10:32 tous les jours. Mais il le sait, je ne dis pas
10:34 ça parce que je suis
10:36 devant lui, mais il le sait.
10:38 - Il rougit, William !
10:40 - C'est ilégitimé ! - On va continuer à parler.
10:42 Merci d'être passé, c'est sympa. - Bonne émission, les amis.
10:44 - Ils sont bien, mes enfants. - Ils sont formidables.
10:46 Vous avez une belle équipe autour de vous, William.
10:48 - Vos petits enfants, William. Vous emballez parfaitement.
10:50 - Salut, Caroline.
10:52 - Ça tombe bien parce que j'ose pas
10:54 toujours leur dire, c'est vrai,
10:56 dans une rédaction, dire "tu es formidable",
10:58 "je t'adore", etc. Mais je peux leur dire
11:00 qu'ils sont formidables. - Il faut attendre
11:02 d'arriver sur Europe 1 pour entendre des mots
11:04 comme ça. - Caroline, j'ai envie
11:06 de vous retrouver tous les matins sur LHFM.
11:08 - Et puis en tout dire, j'écris la langue.
11:10 - En tout dire, oui. - Salut, les amis.
11:12 - Merci, William. - Merci.
11:14 - On va parler d'une autre émission qui vous a fait un petit peu
11:16 connaître, William. Est-ce que vous vous souvenez
11:18 de ce que vous faisiez le 10 janvier 1985 ?
11:20 - Oui.
11:22 - Il y avait cette musique.
11:24 [Musique]
11:26 [Musique]
11:28 - Le tout premier générique
11:30 de Télématin, qui était quand même moins dynamique qu'aujourd'hui,
11:32 c'était plus axé sur l'info, peut-être ?
11:34 - Le générique, oui,
11:36 mais pas l'émission. L'émission a
11:38 toujours été très magazine, et à l'époque,
11:40 c'était ça, un partage entre le magazine
11:42 qui était puissant, assez long,
11:44 et puis des interventions
11:46 du journal, qui étaient toutes les
11:48 demi-heures. Les choses ont peut-être basculé
11:50 avec le temps, mais à l'origine, c'était ça.
11:52 Mais je peux vous dire que ce jour-là, à cette heure-là,
11:54 on avait répété
11:56 depuis un mois déjà,
11:58 il y a eu une grève qui a duré
12:00 10 jours, on était là, dans les starting blocks,
12:02 et ça partait pas. Je peux vous dire que c'était bizarre.
12:04 Et ce jour-là, moi, j'étais sur un nuage,
12:06 c'est-à-dire que c'était
12:08 vaporeux, ma tête. - Ce qui était
12:10 extraordinaire, c'est qu'à l'époque, les télévisions
12:12 n'émettaient pas le matin, il n'y avait pas de programme.
12:14 Si c'était une première, les autorités venaient tout juste
12:16 d'autoriser à émettre à cette
12:18 heure-ci. - Alors, il y avait Denis Zon qui avait
12:20 commencé un tout petit peu plus tôt,
12:22 sur Canal+. - Sur Canal+, on est deux mois
12:24 après le lancement de Canal+. - Et puis,
12:26 nous, on a démarré, et notre
12:28 inspiration, c'était
12:30 la chaîne
12:32 anglaise de BBC,
12:34 je crois que c'était ça. - Leur matinale.
12:36 - Leur matinale qui nous avait
12:38 inspirés. - Et ça a quand même duré 32 ans pour vous,
12:40 cette histoire, pour une personne qui n'aimait
12:42 pas trop se lever le matin, c'est quand même pas mal.
12:44 - Et ça, c'est Balou.
12:46 - Alors, sauf pendant quelques années, donc entre
12:48 86 et 89, vous lâchiez
12:50 Télématin pour aller présenter ça.
12:52 [Musique]
12:54 [Musique]
12:56 [Musique]
12:58 - Vous co-présentez avec
13:00 Patricia Charneley, le trésor
13:02 d'Antenne 2. - Oui. - Ça marche
13:04 bien, vous faites concurrence à Mourouzi,
13:06 ça marche tellement bien que vous finissez
13:08 par être viré. Qu'est-ce qui s'est passé ?
13:10 - Avant d'être viré,
13:12 c'est d'abord
13:14 arriver à vaincre
13:16 TF1 à cette époque-là. - Bah oui.
13:18 - Moi, j'étais le petit poussé.
13:20 Yves Mourouzi, pour ceux qui s'en souviennent, c'était
13:22 l'empereur de la mi-journée
13:24 à la radio, d'abord
13:26 à France Inter, puis ensuite au journal
13:28 de 13 heures, Yves,
13:30 j'admirais ce garçon,
13:32 Yves, il arrivait, pour le journal de 13 heures,
13:34 il arrivait à une heure moins de quart, les mains dans les poches,
13:36 il savait tout de l'actualité,
13:38 et "ah ouais, non, non, les mains dans les poches et les doigts
13:40 dans le nez". - Ah !
13:42 - Oui, on comprend bien.
13:44 - Et donc, à l'aise, quoi.
13:46 Nous, on disait "on n'y arrivera jamais".
13:48 Et ça a été long, mais
13:50 il nous a un peu aidés parce qu'il en avait marre,
13:52 à mon avis, et donc, on est
13:54 arrivés à vaincre l'empereur.
13:56 - Mais alors, pourquoi est-ce que vous avez été
13:58 renvoyé, alors ? - J'ai été renvoyé
14:00 parce que j'ai
14:02 aidé plus à
14:04 un président de chaîne
14:06 qui était venu
14:08 à l'époque, je ne sais plus comment il s'appelait
14:10 d'ailleurs,
14:12 chaque président de chaîne, quand il était
14:14 nommé, venait saluer
14:16 les téléspectateurs au journal de 13 heures,
14:18 au journal de 20 heures, ça dépendait de l'heure à laquelle il avait
14:20 été nommé. Moi, c'est tombé sur moi,
14:22 je ne connaissais pas, il s'est assis, "qu'est-ce que vous aimez ?"
14:24 "J'aime Bernard Pivot, j'aime les documentaires,
14:26 oui, bien sûr, forcément,
14:28 il n'allait pas dire "j'aime Patrick Sébastien".
14:30 Bref, il était en face
14:32 de moi, il se lève et il passe
14:34 devant une caméra, et là,
14:36 l'erreur de ma part,
14:38 je dis à l'antenne
14:40 "oui, c'est un métier".
14:42 - Oh là là ! - Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe.
14:44 - Il passe devant, et là,
14:46 je me dis, au moment où je dis ça,
14:48 ça dure deux secondes, au moment où je dis ça, je me dis
14:50 "là, t'aurais mieux fait de la boucler".
14:52 Il revient
14:54 cinq, six minutes plus tard,
14:56 après qu'on ait diffusé un audio-reportage,
14:58 il me regarde et il me fait "hum, t'as l'air
15:00 de dire toi, t'es rayé".
15:02 Et il m'a rayé trois mois plus tard.
15:04 - Ça va vite. - Au téléphone,
15:06 comme ça, "allô, oui, bonjour, c'est
15:08 un secrétaire, dites donc, ne venez pas lundi,
15:10 non, pour que... il pleut ou quoi ?
15:12 Non, non, parce que vous allez faire autre chose".
15:14 Alors, ils m'ont renvoyé à Télématin. - C'est ça, ils vous ont
15:16 remis à Télématin, et pour vous consoler, on vous offre la
15:18 reproduction de l'émission, quand même, ça c'était plutôt sympa comme cadeau.
15:20 Donc c'est un nouveau métier aussi pour vous.
15:22 - Oui, mais j'avais
15:24 été producteur de récréation, j'étais
15:26 un autre genre. - Et on vous offre aussi un jeu
15:28 un peu plus tard qui s'appelle "Le jeu".
15:30 - Ah, "Le jeu", ça c'est... - Qui, étonnamment,
15:32 ne dure pas, malgré le gros brainstorm sur
15:34 le titre.
15:36 Télématin, à l'époque, ça faisait 50%
15:38 de l'audience, il faut dire que la concurrence
15:40 n'était pas non plus la même qu'aujourd'hui, bien sûr.
15:42 Mais est-ce que vous vous souvenez de ça, par exemple ?
15:44 - 50 millions de gens
15:46 sont là, parfaits, et moi,
15:48 et moi, et moi,
15:50 qui regarde William Léberger
15:52 à la télé de
15:54 matin, chez moi, j'y pense
15:56 et j'oublie. - C'est quand même génial, ça.
15:58 - C'est génial, ça. - C'est bon qu'il vous chante sur scène.
16:00 - C'est la consécration. - Et Jacques,
16:02 c'était notre...
16:04 c'était notre président.
16:06 C'était le président de l'ATAT, l'Association
16:08 des téléspectateurs attentifs de Télématin.
16:10 - Ah oui, d'accord.
16:12 - Et l'ATAT, ça lui a bien plu,
16:14 puisque c'est le roi des jeux de mots.
16:16 Il écoutait ça tous les jours.
16:18 Tous les jours ! Et il envoyait des
16:20 petits mots, et un jour,
16:22 il est venu, il est passé. Il est arrivé
16:24 avec une bouteille
16:26 d'excellent vin, comme d'habitude,
16:28 et sa boîte de cigares. Évidemment,
16:30 l'organisme
16:34 surveillant nous a pénalisés,
16:36 on a payé une amende parce qu'on a
16:38 pris des cigares et de l'alcool sur la table.
16:40 Mais Jacques, oui, vous vous rendez compte.
16:42 C'est formidable. - C'est génial. On va continuer
16:44 à revenir sur quelques grands moments de votre carrière,
16:46 William Lémergie, dans un instant.
16:48 - Oui, ce sera juste après le journal des médias de
16:50 Julien Pichenay. Ce matin, on va parler du lancement
16:52 de "Danse avec les stars", c'est ce soir
16:54 sur TF1. Et puis, Julien reviendra sur
16:56 un épisode survenu il y a pile
16:58 50 ans aujourd'hui. C'était en février
17:00 74. La Bretagne avait vécu
17:02 un mois sans télé, ni radio.
17:04 A tout de suite sur Report.