Un instinct de tueur

  • il y a 7 mois
À Washington, une enseignante est abattue au moment où elle monte dans sa voiture. Le meurtrier laisse son corps dans le stationnement et s’enfuit avec son véhicule. Une semaine plus tard, un homme dévalise une banque et s’enfuit à bord de cette même voiture, dont la caméra de surveillance a capté des images. Le FBI croit qu’il s’agit vraisemblemement du même homme. Quelques jours plus tard, l’homme a un affrontement armé avec les agents du FBI, mais il parvient à leur échapper. La police retrouve le véhicule dont les sièges sont tachés d’encre rouge comme celle que l’on cache dans les liasses de billets de banque. Un an plus tard, un meurtrier abat un autre homme et lui prend sa voiture. Le lendemain, il commet un vol de banque. Les enquêteurs en viennent à croire qu’il s’agit du même homme. Ils finissent par l’arrêter au terme d’une poursuite qui prend fin dans un cul-de-sac. L’homme purge actuellement 5 peines d’emprisonnement à vie, plus 100 ans pour possession illégale d’armes à feu.
Transcript
00:00 [Musique]
00:10 Le 13 novembre 1991, à Silver Spring au Maryland, une banlieue au nord de Washington,
00:17 la police du comté de Montgomery répondit à un appel suite à un échange de coups de feu chez un concessionnaire d'automobiles.
00:27 Les agents trouvèrent alors le corps d'une femme, abattue de projectiles à la poitrine et à la tête.
00:32 Il y avait une autre victime, non loin du cadavre.
00:37 L'homme respirait encore, mais il était inconscient.
00:43 Les ambulanciers le conduisirent d'urgence à l'hôpital.
00:53 L'enquêteur Ed Day, de la section des homicides de Montgomery, réagit rapidement après avoir appris qu'il y avait eu meurtre.
00:59 Il faut y consacrer toutes nos ressources le plus vite possible.
01:04 Il faut être rapide et recueillir le plus d'informations qu'on peut.
01:08 Le temps est très précieux lors de toute enquête pour homicide.
01:12 Plus les minutes passent et plus grands sont les risques de ne jamais conclure l'enquête.
01:20 Les enquêteurs apprirent que les deux victimes s'occupaient de l'entretien des lieux.
01:23 Elles avaient nettoyé les bureaux pendant la soirée et sorti les ordures vers 22 heures.
01:30 Les enquêteurs tentèrent de trouver un mobile à cette attaque.
01:35 Le meurtrier n'avait rien pris. Ils avaient encore de l'argent sur eux. Rien ne manquait.
01:49 Comme il n'y avait guère d'indices, l'enquêteur Day espérait en apprendre davantage de la bouche de l'homme grièvement blessé.
01:55 Malheureusement, il rendit l'âme 9 jours plus tard, sans avoir jamais repris conscience.
02:03 Lors de l'autopsie des deux victimes, le médecin légiste recueillit les seuls indices dont disposait la police.
02:14 Les projectiles qui leur avaient coûté la vie.
02:18 Au laboratoire judiciaire de l'état du Maryland, l'expert en balistique Joe Coppera examina les indices en vue de déterminer s'il y avait eu plus d'un tireur.
02:26 On a procédé à des comparaisons au microscope pour voir si les projectiles provenaient d'une même arme.
02:35 Et j'ai conclu, après analyse, que les projectiles provenaient effectivement de la même arme.
02:44 En examinant les rainures et les sillons sur les balles, Coppera put déterminer la marque et le modèle de l'arme du crime.
02:50 J'ai d'abord identifié le calibre de l'arme, c'était un .357.
02:56 Puis, après avoir mesuré très précisément les rainures et les sillons caractéristiques, j'ai établi que l'arme utilisée était un Ruger de calibre .357.
03:08 Malheureusement, rien dans le passé des victimes n'expliquait pourquoi on les avait attaqués ainsi.
03:14 Comme on avait retrouvé leur clé d'auto près de leur corps, les enquêteurs décidèrent de réexaminer la thèse du vol de voiture ayant mal tourné.
03:23 Ils procédèrent à une reconstitution du crime.
03:30 Ils faisaient l'entretien de l'édifice, le commerce était fermé pour la soirée.
03:34 Ils sortaient les ordures.
03:38 Les policiers soupçonnaient le tireur d'avoir réclamé au crime.
03:48 Mais le tireur n'a pas été arrêté.
03:51 Il a été arrêté par un autre homme.
03:56 Les policiers soupçonnaient le tireur d'avoir réclamé aux victimes leur clé d'auto.
04:00 À en juger par la position du corps de la femme, par rapport à son trousseau de clé, tout portait à croire qu'elle avait tenté de s'enfuir.
04:13 On pouvait en déduire qu'il avait perdu le contrôle de la situation et qu'il avait décidé de tuer les deux préposés avant d'avoir eu le temps d'identifier leur voiture.
04:24 Cette tentative de vol s'était soldée en double homicide sans raison valable.
04:29 Les indices étaient trop maigres pour permettre à l'enquête de progresser.
04:38 Puis, trois mois plus tard, les enquêteurs furent appelés sur la scène d'un autre homicide.
04:47 Le corps de la professeure de psychologie, Cheyne Ashtroudi, gisait dans une aire de stationnement de Bethesda.
04:53 Comme sa voiture était introuvable, les enquêteurs en déduisirent que le coupable l'avait abattue pour lui voler sa voiture.
05:02 L'absence de traces de sang près du corps d'Ashtroudi laissait présumer que l'assaillant l'avait tué alors qu'il n'y avait pas de traces de sang.
05:11 L'absence de traces de sang près du corps d'Ashtroudi laissait présumer que l'assaillant l'avait tué alors qu'elle se trouvait encore à bord de son véhicule.
05:18 En interrogeant ses collègues, les policiers établirent qu'elle avait quitté son bureau vers 20 heures.
05:27 Quelqu'un l'a accosté.
05:32 À un moment donné, ce type est monté dans sa voiture.
05:37 Elle était à bord quand elle a reçu le coup de feu.
05:39 Ensuite, le meurtrier a sorti son cadavre, il l'a laissé dans l'air de stationnement et il a quitté les lieux avec la voiture.
05:52 Le coupable a été arrêté.
05:59 Elle avait été blessée à la tête d'un coup de feu d'une arme de gros calibre, il n'y avait aucun témoin.
06:04 Les seuls indices étaient les deux balles qu'on avait recueillies dans son casque.
06:11 Les deux balles étaient les unes des deux balles qu'on avait recueillies.
06:16 Les deux balles étaient les unes des deux balles qu'on avait recueillies.
06:20 Les deux balles étaient les unes des deux balles qu'on avait recueillies.
06:26 Les seuls indices étaient les deux balles qu'on avait recueillies dans son corps.
06:29 Les enquêteurs firent parvenir les projectiles au labo de la police d'état du Maryland, afin qu'ils soient comparés aux balles du double homicide.
06:40 Les projectiles étaient tous identiques.
06:43 Par conséquent, les deux crimes étaient reliés l'un à l'autre.
06:50 Les enquêteurs de la section des homicides fouillèrent ensuite dans leurs dossiers, à la recherche d'autres crimes commis dans des circonstances semblables.
06:56 Un enquêteur se rappelait alors un homicide commis un mois avant le meurtre d'Ash Trudy.
07:02 Dans ce cas en particulier, la victime avait également été abattue d'une balle de gros calibre à la tête.
07:13 Comme pour le double homicide de Silver Spring, les agents sur place avaient trouvé les clés de la victime près de son corps.
07:20 Mais comme cette dernière victime ne possédait pas de voiture, les enquêteurs se demandèrent si le vol pouvait être le mobile du crime, ou si cette affaire avait même un lien avec les autres cas.
07:29 On a pensé malgré tout qu'il y avait un lien entre cette affaire et les autres.
07:35 Après avoir retrouvé le projectile fatal, les policiers ont été encore plus prudents.
07:46 Après avoir retrouvé le projectile fatal, les policiers l'ont envoyé au labo pour analyse.
07:50 L'expert en balistique Joe Coppera compare à entre elles les balles des quatre homicides.
07:56 J'ai procédé à une comparaison de cette balle aux autres projectiles.
08:04 J'ai ensuite pu conclure qu'elles avaient toutes été tirées avec la même arme.
08:15 Grâce aux analyses balistiques, les enquêteurs avaient mis en évidence des liens entre les quatre homicides.
08:19 Dans l'un de ces cas, le coupable avait détourné une voiture. Mais pourquoi donc avait-il choisi de tuer ces victimes ?
08:25 Aucune de ces personnes n'était armée. En outre, elles n'étaient pas d'un gabarit menaçant pour le tueur.
08:33 Il y avait deux possibilités. Soit il avait perdu le contrôle de la situation et avait tenté de le reprendre en abattant ces personnes,
08:42 soit il était déséquilibré et il détestait ces personnes en particulier.
08:46 Les enquêteurs croyaient être aux prises avec un criminel extrêmement violent et imprévisible, et ils soupçonnaient qu'il était encore dans le secteur.
08:54 Montgomery County était le centre de ses opérations. C'était ici qu'il se sentait le plus à l'aise, qu'il commettait ses meurtres, qu'il prenait le plus de risques.
09:07 C'était ici qu'il se tairait et guettait ses prochaines victimes. Il était évident que quelque chose le liait à Montgomery County.
09:14 Les enquêteurs choisirent de ne pas divulguer les résultats des analyses balistiques pour éviter que le meurtrier ne se débarrasse de son arme et détruise du même coup la seule preuve solide de sa culpabilité.
09:31 Ils ont laissé savoir aux médias que tous les projectiles avaient été tirés avec une seule et même arme, tout portait à croire qu'il s'en débarrasserait.
09:38 Et dans le pire des scénarios, il s'en procurerait une autre et commettrait d'autres meurtres.
09:56 Un peu plus d'une semaine après le meurtre d'Ash Trudy, un homme au visage caché par un bas nylon et portant des gants de latex dévalisa une banque de Chantilly en Virginie.
10:05 Le système vidéo de la banque capta l'image du voleur.
10:10 Je ne vais pas entendre ou entendre rien, je vais venir ici et tuer tout le monde.
10:14 Un témoin oculaire déclara aux agents du FBI que le voleur s'était enfui à bord d'un véhicule blanc et leur fournit le numéro de plaque.
10:37 La description de cette voiture correspondait à celle du véhicule volé d'Ash Trudy, ce qui ne manqua pas de capter l'attention des enquêteurs de Montgomery County.
10:45 Le numéro de plaque ne correspondait toutefois pas à celui de la voiture d'Ash Trudy.
10:51 En effectuant quelques recherches, les enquêteurs découvrirent que la plaque provenait d'une voiture volée à Annandale en Virginie.
11:01 Pour les enquêteurs, cela signifiait que la voiture d'Ash Trudy pouvait effectivement avoir servi lors du braquage.
11:07 Le groupe d'intervention de Montgomery, qui comptait maintenant des agents du FBI, demanda des copies des rubans provenant des caméras de la banque dans l'espoir d'identifier le voleur.
11:24 En visionnant les rubans, ils purent voir le voleur armé d'un revolver du même modèle et de même calibre que celui qui avait servi lors des quatre homicides.
11:31 Selon toute vraisemblance, il pouvait s'agir du meurtrier.
11:36 Ces images constituaient la piste la plus solide dont les enquêteurs disposaient pour identifier un suspect, comme nous raconte l'agent spécial Robert Coffey du FBI.
11:44 Cette vidéo nous montrait clairement cet individu armé d'un pistolet.
11:51 On a d'ailleurs fait diffuser les images dans les médias, pour voir si elles ne susciteraient pas quelques réactions de quelqu'un qui pourrait l'identifier.
11:58 Les enquêteurs transmirent également aux médias des informations sur le suspect.
12:03 L'argent volé et la voiture qu'il conduisait pouvaient être tachés d'encre rouge.
12:07 La caissière a glissé quelques sachets d'encre dans le sac d'argent.
12:19 Ces sachets sont munis d'un mécanisme qui est activé au moment où le voleur franchit le seuil de la porte.
12:24 Il y a une minuterie.
12:26 Ainsi, le voleur a le temps de s'éloigner un peu de la banque.
12:32 Puis le sachet explose et fait gicler de l'encre rouge tout autour.
12:37 C'est très difficile d'enlever cette encre.
12:40 Elle tache les billets de banque et il est carrément impossible de les détacher.
12:44 Sur la peau, ça prend un bout de temps avant qu'on ne puisse l'enlever.
12:48 Cinq jours après le hold-up, des agents du nord de la Virginie trouvèrent une voiture abandonnée
12:53 dont le numéro de plaque avait été identifié lors du vol de banque.
12:57 Une vérification du numéro de série de la voiture
13:00 permit de découvrir qu'il s'agissait de la voiture d'Ash Trudy.
13:04 L'agent examine à l'intérieur du véhicule à travers la fenêtre.
13:08 On a vu les taches d'encre des sachets qui provenaient de la banque.
13:15 C'était une preuve tangible que le véhicule avait servi lors du braquage.
13:18 Les policiers fient remorquer la voiture à la fourrière de la police pour la faire examiner.
13:25 Il y avait des taches de sang à l'intérieur.
13:34 Les techniciens en prélevèrent des échantillons à titre d'indice.
13:37 Mais ils ne trouvèrent rien qui permette d'identifier le meurtrier.
13:41 Au labo, les experts obtèrent l'ADN des échantillons qu'ils comparaient à celui d'Ash Trudy.
13:45 Les deux codes génétiques étaient identiques.
13:50 Les enquêteurs pouvaient enfin examiner les divers crimes les uns par rapport aux autres
13:56 et comprendre le plan d'ensemble du meurtrier.
14:03 Tout ça a commencé à se tenir.
14:05 Maintenant, on avait un mobile concret après avoir dû écarter plusieurs hypothèses qui ne tenaient pas la route.
14:13 Ce type tuait des gens pour voler leur voiture dont il se servait ensuite pour dévaliser des banques.
14:18 Même si les autorités comprenaient pourquoi le suspect s'en prenait à la force,
14:25 ils ne comprenaient pas la réalité.
14:29 Même si les autorités comprenaient pourquoi le suspect s'en prenait à dix-neuf cents de personnes,
14:33 on ignorait tout de lui.
14:35 Les enquêteurs étaient confrontés à un défi pratiquement impossible à relever.
14:39 Identifier et arrêter un tireur sans pitié avant qu'il ne tue à nouveau.
14:45 Le FBI et la police de Montgomery County au Maryland recherchaient un tueur soupçonné de quatre homicides
14:59 en plus d'un vol de banque.
15:01 Plusieurs agents du FBI faisaient partie du groupe d'intervention à la poursuite du tireur,
15:10 notamment l'agent spécial Robert Coffey.
15:13 Un des rôles principaux du FBI dans ce genre d'affaires, c'est de travailler avec les divers services policiers.
15:21 Ainsi, tous les enquêteurs mettent leurs découvertes en commun.
15:26 Et on peut tirer le meilleur parti de ces informations.
15:28 Cette approche, réunissant plusieurs corps policiers, fournit une aide précieuse à l'enquêteur Ed Day
15:37 de la section des homicides de Montgomery County.
15:40 Quand on enquête sur plusieurs cas à la fois et dans plusieurs territoires,
15:46 les ressources dont on dispose sont plus importantes.
15:53 Le groupe d'intervention avait compris comment le criminel procédait.
15:56 Il volait une voiture à la pointe de son arme, tuait sa victime, puis utilisait le véhicule pour son hold-up.
16:04 Les enquêteurs continuèrent de fouiller les dossiers d'affaires irrésolus pour trouver des cas semblables.
16:13 Les choses n'arrivent pas comme ça subitement.
16:17 Un individu ne se met pas tout à coup à tuer des gens.
16:21 On a donc poursuivi nos recherches.
16:23 Les enquêteurs tombèrent alors sur le dossier d'une affaire qui remontait après d'un an plus tôt.
16:29 La victime était un préposé à l'entretien d'origine hispanique.
16:37 Il a été accosté par un homme de race blanche, armé d'un pistolet de gros calibre.
16:43 Quand l'homme masqué avait demandé ses clés de voiture au préposé,
16:49 celui-ci lui avait répondu qu'il ne possédait pas d'auto.
16:51 Le suspect a demandé au préposé de lui indiquer où se trouvait sa voiture.
17:00 Ensuite, il lui a dit de se retourner, de s'agenouiller et de mettre ses mains sur sa nuque.
17:05 Le préposé était persuadé qu'il serait exécuté.
17:12 Le suspect a alors tiré à trois reprises, blessant le préposé à l'avant-bras.
17:15 La victime était parvenue à s'enfuir par une ruelle et à se cacher derrière un buisson.
17:22 Il est resté immobile pendant quelques minutes en attendant que les choses se tassent.
17:27 Le préposé a alors été arrêté.
17:32 Le suspect a été arrêté par un autre homme.
17:38 Il est resté immobile pendant quelques minutes en attendant que les choses se tassent.
17:41 Dix minutes plus tard, le préposé revint sur la rue, où il fit signe au premier automobiliste de s'arrêter.
17:48 Il constata alors terrifié qu'il s'agissait du tireur.
17:52 Un voisin appela la police.
18:03 La victime eut la vie sauve.
18:08 Le lendemain, un témoin signala avoir aperçu un tireur masqué s'enfuir d'une banque de Centreville, en Virginie.
18:14 Peu de temps après, les policiers trouvèrent le véhicule utilisé par le voleur.
18:21 Il s'agissait de la voiture volée au préposé.
18:24 Les enquêteurs examinèrent les indices recueillis sur la scène du détournement de la voiture.
18:30 Il n'y avait que le fragment de projectile qui s'était logé dans le bras de la voiture.
18:35 Le témoin a donc découvert que le tireur avait été un homme.
18:38 Voici l'expert en balistique Joe Coppera.
18:42 Il ne faut pas nécessairement que le projectile soit entier pour que l'on puisse faire un examen balistique.
18:49 Il suffit qu'il contienne des caractéristiques uniques.
18:53 Coppera compara le fragment aux autres projectiles afin de voir si cette affaire pouvait être reliée à l'enquête en cours.
19:04 Il conclut que la balle avait été tirée avec la même arme à feu.
19:07 Malheureusement, cet indice ne permettait pas d'en savoir plus sur l'identité de l'auteur de ces crimes.
19:13 Les enquêteurs décidèrent d'étudier le comportement du meurtrier pour tenter de trouver des indices sur son identité.
19:20 En examinant ce dernier crime qu'on lui imputait,
19:23 ils remarquèrent qu'il avait été dans ce cas particulièrement téméraire et même imprudent.
19:30 Les enquêteurs se sont réunis pour discuter du fait que ce type était resté sur les lieux pendant dix minutes à attendre le retour du témoin.
19:37 Ce comportement de sa part était très préoccupant.
19:43 Il ne semblait pas pressé de partir.
19:51 Apparemment, il ne croyait pas que les policiers étaient sur le point d'arriver.
19:56 Les enquêteurs croyaient également que l'auteur de ces crimes avait un tempérament agressif et qu'il était vindicatif.
20:02 Il était en colère contre sa victime.
20:06 L'homme l'avait en quelque sorte trahi et il avait décidé de le faire payer pour ça.
20:14 Les autorités ne comprenaient toutefois pas pourquoi le témoin avait été resté sur les lieux pendant si longtemps.
20:24 Les autorités ne comprenaient toutefois pas pourquoi le suspect faisait preuve d'une telle violence lors des détournements de voiture.
20:30 Pourquoi au juste tuait-il ses victimes lors de l'étape la moins risquée de son crime ?
20:39 C'était beaucoup plus dangereux pour lui quand il braquait une banque.
20:45 Il pouvait alors être capturé, identifié ou il pouvait se retrouver devant de graves dangers.
20:52 Il savait que lorsqu'il s'en prenait à ces innocentes personnes au beau milieu de la nuit, dans un endroit isolé, qu'il avait choisi lui-même pour détourner leur voiture, c'était relativement moins risqué.
21:02 Le fait qu'il ait tué ces gens était incompréhensible.
21:06 L'auteur de ces crimes n'était pas que profondément perturbé, il était également très rusé.
21:12 Un des aspects les plus inquiétants de sa façon de procéder, c'était le mal qu'il se donnait pour commettre ses crimes sur des territoires sous différentes juridictions.
21:22 Le meurtrier tirait parti du fait qu'aucun service de police pris isolément ne pouvait se faire une idée de l'ensemble de son activité criminelle.
21:29 Il détournait une voiture dans un secteur, volait une plaque d'immatriculation dans un autre secteur, puis volait une banque dans un troisième secteur pour enfin abandonner la voiture dans un quatrième secteur.
21:41 Et les tentatives du meurtrier pour mystifier les autorités ne s'arrêtaient pas là.
21:50 Chaque fois qu'il abandonnait une voiture, il laissait les portières déverrouillées et la clé de contact bien en vue.
21:56 Une des choses qui nous rendait la tâche difficile, c'était que le dernier conducteur n'était pas nécessairement le coupable.
22:04 En laissant les voitures déverrouillées ainsi, la clé dans le contact, il n'était pas rare que quelqu'un d'autre la vole par la suite, et de ce fait, plusieurs indices étaient détruits ou inutilisables.
22:18 Il n'y avait donc que nos analyses balistiques sur lesquelles on pouvait se fier avec certitude.
22:22 Les enquêteurs se mirent à la recherche d'autres cas irrésolus de détournement de voiture suivi de vol de banque.
22:32 Ils tombèrent alors sur un vol de voiture comme il y a seulement quelques kilomètres des autres vols.
22:40 Une femme sortait du cabinet de son médecin quand elle s'est rendue compte qu'on la suivait.
22:44 Elle a alors tenté de revenir chez son médecin, mais le type l'en a empêché.
22:52 Il lui a réclamé les clés de sa voiture.
23:03 Ils se sont rendus jusqu'à son véhicule.
23:05 Le tireur force à la femme, terrifiée, à démarrer.
23:19 Après qu'elle eut mis le moteur à l'arrière, il a commencé à démarrer.
23:30 Après qu'elle eut mis le moteur en marche, il l'a forcée à descendre et à s'agenouiller contre un mur.
23:34 Ensuite, il l'a obligée à rester là pendant un certain temps.
23:45 Selon elle, il s'est écoulé entre 30 et 40 secondes.
23:48 On ne peut s'empêcher de se demander pendant combien de temps il a envisagé de la tuer.
23:56 Elle a été très docile, elle a fait tout ce qu'il lui demandait, et c'est peut-être ce qui explique qu'il l'ait épargnée.
24:01 Le lendemain, le voleur se servit de la voiture pour un braquage de banque.
24:10 Les enquêteurs se demandaient pourquoi il avait épargné la vie de cette femme alors qu'il avait abattu ses autres victimes.
24:19 Ils échafoulièrent plusieurs hypothèses.
24:23 Le fait qu'elle soit une femme blanche pouvait avoir joué en sa faveur.
24:27 Pour une raison inconnue, il pouvait éprouver une certaine antipathie pour les Hispaniques ou d'autres personnes d'origine étrangère.
24:34 Ou alors il pouvait tout simplement avoir perdu le contrôle de la situation et avoir pensé le reprendre en tuant ces personnes.
24:41 Même si le groupe d'intervention n'avait guère de quoi se mettre sous la dent, les agents étaient prêts à passer à l'offensive.
24:50 On essayait de trouver comment on pourrait prévoir son prochain coup.
24:53 Comment pouvait-on s'organiser pour qu'on soit déjà prêt à intervenir quand il passerait à l'attaque ?
24:58 Comment pourrait-on ensuite mobiliser toutes nos ressources pour le capturer ?
25:02 Les enquêteurs portèrent leur attention sur l'un des seuls aspects plus ou moins prévisibles des crimes.
25:10 On ne pouvait pas prévoir le futur.
25:18 On ne pouvait pas prédire à quel moment il détournerait une voiture.
25:21 C'était des crimes commis totalement au hasard.
25:24 On savait toutefois qu'après le détournement d'une voiture, il allait dévaliser une banque.
25:28 En déterminant quelle banque serait la cible du tireur et où il tenterait d'aller par la suite, les enquêteurs auraient peut-être une chance de lui mettre la main au collet.
25:44 Un tireur masqué sévissait dans la banlieue au Maryland, juste au nord de la capitale nationale américaine.
25:49 L'homme abattait ses victimes au moment où il leur volait leur voiture.
25:56 Voiture dont il se servait ensuite pour dévaliser une banque.
26:07 Au printemps de 1992, le FBI et la police de Montgomery County analysèrent les habitudes de l'auteur de ces crimes dans l'espoir de le capturer.
26:15 L'enquêteur Ed Day de la section des homicides de Montgomery.
26:25 Des agents ont pris des photographies aériennes de toutes les scènes de crimes et des routes que le voleur avait empruntées pour s'enfuir, afin de nous permettre de relever des constantes dans son comportement et nous donner des indices sur sa façon d'agir.
26:38 On espérait trouver tout indice qui nous permettrait de prédire ce qu'il ferait par la suite.
26:48 À première vue, il n'y avait pas de lien apparent entre les scènes de crimes. Mais en y regardant de plus près, les enquêteurs constatèrent bientôt que les banques ciblées avaient toute une caractéristique commune.
26:59 Partout où le voleur allait, il y avait un accès facile à une autoroute, comme la 495, la 270 ou d'autres routes importantes.
27:13 Le travail d'analyse terminé, le groupe d'intervention tenta de trouver la meilleure façon d'arrêter le tireur après son prochain braquage de banque.
27:20 On décida de bloquer toutes les voies d'accès de l'autoroute dans le secteur.
27:27 Voici l'agent spécial Robert Coffey du FBI.
27:33 On a mis un plan au point. Avec l'aide de tous les services de police de la région de Washington, on allait jeter un immense filet.
27:43 Ainsi, après le hold-up, notre coupable ne pourrait faire autrement que de tenter de passer à travers ce filet.
27:48 Lors d'une rencontre réunissant des agents de tous les services de police régionaux, les responsables du groupe d'intervention exposèrent leur plan.
27:57 La consigne était claire. Les agents devaient rester à l'affût et signaler tout détournement de voiture qui ressemblerait à la façon de procéder du tireur.
28:07 Les agents de chaque secteur de juridiction se prépareraient ensuite à réagir rapidement si une banque était dévalisée.
28:13 Ils se mettraient aussitôt à surveiller les rampes d'accès de l'autoroute prêtes à passer à l'action s'ils venaient à repérer la voiture volée.
28:20 Chaque service avait assigné assez d'agents pour pouvoir prendre le voleur en filature.
28:33 On était parvenus à obtenir assez d'effectifs pour espérer pouvoir l'arrêter si jamais on parvenait à le localiser.
28:39 À 5 heures tous les matins, l'agent Coffey commençait sa journée en examinant les rapports des vols de voitures commis pendant la nuit.
28:48 Il s'intéressait particulièrement à ceux qui présentaient des similitudes avec les crimes du tireur.
28:58 Si une voiture était volée, le groupe d'intervention devait s'assurer qu'il s'agissait bien là du travail du tireur avant l'ouverture des banques à 9 heures le matin.
29:05 Quelques mois s'écoulèrent sans que le tueur se manifeste.
29:09 Il était sans doute très nerveux. Il subissait le contre-coup de la notoriété que lui avaient apporté ces crimes.
29:18 Puis, le 9 octobre 1992...
29:27 8 mois après le dernier homicide pour lequel on soupçonnait le tireur...
29:31 Des agents de Baltimore m'ont avisé qu'un individu avait détourné une voiture dans leur ville.
29:36 L'homme était de race blanche, il était masqué, portait des gants de latex et il avait un pistolet.
29:43 Vers 7 heures, une jeune fille de 15 ans marchait en direction de la voiture de sa mère quand subitement un homme armé s'était approché d'elle pour lui demander les clés du véhicule.
29:55 Un policier qui vivait là a tout entendu et est venu à son secours.
30:22 Il y a alors eu un échange de coups de feu.
30:30 Le voleur est monté dans la voiture et il s'est enfui.
30:40 On était ravis parce qu'on avait en main des informations très fraîches.
30:44 On savait qu'il était en route sans doute entre Baltimore et ici.
30:50 Il ne serait pas nécessaire de se faire un coup de feu.
30:54 Le policier a donc décidé de se faire un coup de feu.
31:00 On savait qu'il était en route sans doute entre Baltimore et ici.
31:04 Il ne serait pas nécessaire d'attendre qu'un autre braquage de banque soit commis pour passer à l'action.
31:12 Après avoir reçu ces informations, on a installé le filet tout autour de la région métropolitaine en espérant qu'il serait piégé.
31:22 Des patrouilleurs et des membres de l'unité SWAT des services de police du Maryland et du nord de la Virginie se rendirent sans tarder sur les diverses rampes d'accès de l'autoroute pour surveiller l'arrivée de la voiture volée.
31:32 Les recherches se poursuivirent.
31:39 A 80 kilomètres de là, dans l'ouest du Maryland, le policier Gary Klein du comté de Brunswick effectuait sa patrouille comme tous les jours.
31:49 J'ai alors aperçu une petite voiture noire.
31:52 Et remarqué qu'il n'y avait aucune plaque d'immatriculation à l'avant.
31:57 Quand nos voitures se sont croisées, j'ai regardé le conducteur et constaté avec surprise qu'il portait un bas nylon sur la tête.
32:04 Je ne savais trop que penser, mais ça a retenu mon attention.
32:09 J'ai alors fait demi-tour pour rattraper la voiture.
32:17 Et j'ai contacté les répartiteurs du service d'urgence.
32:20 Ceux-ci m'ont demandé le numéro de la plaque.
32:23 Mais le conducteur de la voiture noire a accéléré et il a refusé de se ranger au bord de la route.
32:29 C'est à ce moment-là que nos répartiteurs m'ont appris que ce type était recherché pour avoir tiré sur un policier de Baltimore.
32:36 Les centaines de policiers mobilisés dans la région métropolitaine de Washington étaient trop loin pour se porter à l'aide de l'agent Klein.
32:46 Celui-ci devrait affronter seul ce meurtrier sans pitié.
32:49 Je sentais mon niveau d'adrénaline augmenter pendant la poursuite.
32:55 Je savais que j'aurais affronté ce type.
32:59 Nous avons atteint des vitesses de pointe de 140 à 160 km/h.
33:06 L'agent Klein resta au trousse du suspect jusque dans l'état de Virginie.
33:14 A l'évidence, il faisait tout pour me semer.
33:17 Il a traversé le pont en se plaçant au beau milieu, forçant ainsi les automobilistes provenant des deux directions à s'écarter de sa route.
33:31 J'ai dû ralentir pour ne pas mettre des gens en danger pour ma propre sécurité et il m'a alors distancé considérablement.
33:42 Mais dès que ça a été possible, j'ai pu reprendre la poursuite et le rattraper.
33:47 Klein poursuivit le suspect jusqu'en Virginie de l'Ouest.
33:53 Je l'ai suivi en empruntant la route 340 à droite.
33:57 Nous nous sommes alors retrouvés sur une petite route asphaltée.
34:00 Comme il allait très vite et qu'il pleuvait, il a perdu la maîtrise de son véhicule et a raté un virage.
34:09 Je suis descendu de la voiture, l'arme à la main.
34:12 Et je l'ai alors vu se pencher vers le siège du passager, puis j'ai aperçu son arme.
34:21 L'agent Klein hésitait à se servir de son arme dans un lieu public.
34:28 Quand vous videz le chargeur de votre arme, vous ne voulez pas qu'une balle perdue atteigne une innocente personne.
34:38 Vous n'avez qu'une fraction de seconde pour prendre une décision qui pourrait vous affecter pour le restant de vos jours.
34:43 Le suspect a alors mis sa voiture en marche arrière, et il a accéléré en direction de ma voiture pour défoncer mon véhicule ou me blesser.
34:51 Ensuite, il s'est engagé dans une petite voie d'accès et je l'ai suivi.
35:06 Il a accéléré sur ce cul-de-sac, une route de gravier.
35:09 Puis, il a tenté de contourner un bulldozer, mais il a embouti.
35:15 Il était pris au piège et je devais l'affronter.
35:21 Je l'ai alors vu brandir son arme, mon coeur battait à tout rompre.
35:34 Alors que le suspect se penchait pour se protéger, l'agent Klein se déplaça vers sa droite.
35:39 Il ne faut pas rester au même endroit, surtout si l'ennemi a eu le temps de voir où vous étiez.
35:44 La tactique de Klein fonctionna. Le suspect fit feu là où le policier se trouvait un peu plus tôt.
35:50 J'ai pu tirer de nouveau sur lui au moment où il tentait d'aller se protéger à l'arrière de sa voiture.
35:57 Les renforts ne seraient pas là avant plusieurs longues minutes.
36:04 L'agent devrait se battre s'il ne voulait pas tomber aux mains d'un tueur redoutable.
36:08 Un présumé meurtrier était pris au piège à Harper's Ferry en Virginie de l'Ouest.
36:22 L'agent Gary Klein attendait les renforts.
36:27 Par la fenêtre du côté du passager, je l'ai vu surgir de l'arrière de la voiture avec son arme.
36:33 Je me rappelle avoir fait feu sur lui et avoir touché la carrosserie.
36:38 Il a évité le coup de feu en se cachant derrière l'auto.
36:41 Quelques secondes se sont écoulées avant qu'il ne réapparaisse.
36:46 On pouvait entendre le son que faisaient les projectiles en frappant le métal.
36:52 Puis il s'est caché de nouveau derrière la voiture.
36:56 Les renforts arrivèrent enfin.
36:58 Quand j'ai senti leurs mains sur mes épaules, j'ai su que c'était enfin eux.
37:03 J'ai poussé un long soupir de soulagement.
37:06 On venait de m'enlever un horrible poids de sur les épaules car je savais que mes collègues prendraient le relais.
37:11 En moins de dix minutes, des policiers de plusieurs comtés sont arrivés sur les lieux.
37:22 Le tireur dut se rendre à l'évidence, il n'avait aucune chance.
37:25 Le suspect s'est alors relevé et il a franchi environ 15 mètres.
37:31 Puis il a posé son arme sur sa tente.
37:36 J'ai lui crié de jeter son arme par terre.
37:41 Il m'a alors répondu qu'il ne le ferait pas.
37:44 Le caporal John Jeffreys de la FN,
37:51 le caporal John Jeffreys de la police d'état de la Virginie de l'Ouest,
37:53 commença alors à parlementer avec le tireur.
37:56 Après quelques minutes de négociation, le suspect a retiré le bas nylon qui lui cachait le visage.
38:05 Malgré tout, je ne pouvais pas distinguer ses traits.
38:09 Le suspect commença alors à parler.
38:14 Il déclara qu'il était peintre en bâtiment, mais qu'il n'avait pas de travail.
38:19 Il a dit qu'il était en colère parce qu'il avait eu des problèmes amoureux avec sa petite amie
38:23 et qu'il avait fait des choses dont il n'était pas fier.
38:26 Tous ces problèmes s'étaient additionnés les uns aux autres, il l'avait perturbé
38:30 et c'était, selon lui, la raison pour laquelle il se comportait de cette façon.
38:34 45 minutes plus tard, le tireur fit une demande plutôt inusitée.
38:40 Je me rappelle l'avoir entendu dire qu'il voulait parler à sa mère.
38:47 Comment je peux avoir votre mère ? Donnez-moi un numéro !
38:49 Et il nous a alors donné le nom de sa mère et son numéro de téléphone.
38:53 Plusieurs minutes interminables s'écoulèrent pendant que les agents tentaient de joindre la mère du suspect.
39:00 L'agent a indiqué au suspect que sa mère était au bout du film.
39:06 La femme demanda au négociateur le nom du suspect.
39:11 Il a dit qu'il s'appelait Alan Newman.
39:16 Il se méfiait des policiers. Il se demandait si les agents mentaient ou s'ils lui tendaient un piège.
39:21 Il a dit au policier de demander à sa mère quelle était sa sorte préférée de biscuits.
39:31 Le caporal Jeffreys a alors répondu « Votre mère dit que vous préférez ceux aux brisures de chocolat ».
39:36 Il s'est mis à pleurer.
39:38 J'étais abasourdi. J'avais l'impression qu'il allait jeter son arme et se rendre.
39:44 Lui, il a remis le canon de l'arme sur sa tempe.
39:47 Ensuite, comme au ralenti, j'ai vu le chien de son arme reculer puis s'abattre.
39:51 Le coup de feu aurait dû avoir lieu mais rien ne s'est produit.
39:54 Saisissant cette occasion, les policiers se ruèrent sur le tireur pour le maîtriser.
40:02 Quand tout a été fini, j'étais soulagé et déçu.
40:10 Quand tout était fini, j'étais soulagé et très heureux de l'aide de mes collègues.
40:15 J'ai aidé à l'arrestation de ce type.
40:20 Il serait désormais derrière les barreaux et ne pourrait plus faire de mal à personne.
40:26 Les agents Myrthe Alan Newman en gardent à vue et confisquèrent son pistolet Ruger de calibre .357.
40:36 C'était le même modèle que celui de l'arme utilisée lors des meurtres, comme l'agent Coffey se souvient.
40:41 Les analyses balistiques nous ont permis de savoir que l'arme utilisée était un Ruger.
40:47 C'était bien l'arme du suspect.
40:49 Les projectiles tirés lors de la fusillade étaient identiques à ceux qui avaient abattu les victimes.
40:53 Il en restait d'ailleurs quelques-uns dans l'arme.
41:02 Après un an de travail ardu, les enquêteurs rencontrèrent enfin le meurtrier.
41:06 Ce type n'était plus là à errer de comté en comté et à tuer des pauvres gens pour leur voler leur voiture.
41:14 On était enthousiaste à l'idée de pouvoir enfin interroger cet individu et comprendre pourquoi il avait agi de la sorte.
41:20 Newman reconnut avoir détourné la voiture à Baltimore, mais il n'y a avoir commis les meurtres, comme nous le raconte l'enquêteur Ed Day.
41:31 Lors de cette rencontre, il était arrogant.
41:34 Il semblait très sûr de lui.
41:39 Les enquêteurs continuèrent de presser Newman de leur question.
41:45 Pendant ce temps, un expert en balistique tira un coup de feu dans un réservoir d'eau avec l'arme du suspect et il recueillit le projectile obtenu.
41:57 Il le compara ensuite à ce prélevé à même le corps des dépouilles.
42:00 Voici l'expert en balistique Joe Coppera.
42:08 Je détenais la preuve scientifique et réfutable que seule cette arme et aucune autre pouvaient avoir tiré tous ces projectiles.
42:22 Après plusieurs heures d'interrogatoire, les enquêteurs reçurent le rapport d'analyse balistique.
42:27 Cette preuve était magique.
42:34 Avec elle, on savait qu'on bouclerait tout le dossier.
42:39 On présenterait une preuve matérielle qui permettrait de déterminer si le suspect était un homme ou une femme.
42:50 Cette preuve matérielle est indéniable au jury et le suspect ne pourrait aucunement la réfuter.
42:56 On pouvait le faire condamner sans trop de problèmes.
43:02 Il aurait même pu être condamné à mort avec tout ce qu'on avait amassé contre lui.
43:07 Mais il a décidé de conclure une entente avec nous et de passer aux aveux plutôt que de tenter le tout pour le tout et de risquer l'exécution.
43:15 [Musique]
43:19 Alan Newman plaida coupable à toutes les accusations.
43:22 Il fut condamné à cinq peines d'emprisonnement à vie en plus de cent ans pour possession illégale d'armes à feu.
43:29 C'est grâce aux efforts de plus d'une douzaine de services de police qui ont participé aux interrogatoires et recueilli des indices qu'on a résolu cette affaire.
43:40 Les policiers ont le sentiment du devoir accompli quand ils apprennent qu'on a mis un criminel derrière les barreaux.
43:45 Quand ça arrive, on éprouve une grande satisfaction qui dure à peine dix minutes car alors une autre affaire se présente à nous et on doit recommencer à zéro.
43:53 [Musique]
43:59 Tous les enquêteurs qui ont participé à cette affaire ont été heureux d'avoir pu mettre un terme définitif à la carrière de ce meurtrier violent.
44:09 [Musique]

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