Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur CNews dans 180 minutes,
00:00:04 info dans un instant, le journal de 14 heures et le décryptage de l'actualité
00:00:08 avec mes invités, mais avant, l'effet mérite du jour.
00:00:09 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless,
00:00:16 des fauteuils, des canapés et des chaises au design norvégien et au confort unique.
00:00:27 Chers amis, bonjour. Nous partons aujourd'hui à la rencontre de la bienheureuse Aimée
00:00:32 et nous souhaitons une joyeuse fête à toutes celles qui portent ce joli prénom.
00:00:35 Aimée vient au monde au tout début du XIIIe siècle à Assisi,
00:00:40 la ville rendue célèbre par Saint-François, dont elle est la jeune contemporaine.
00:00:45 Comme lui, elle connaît une jeunesse frivole, sinon dissolue.
00:00:48 Aimée est absolument ravissante. Elle fréquente les notables de la région.
00:00:53 Les jeunes gens lui font une cour assidue, ce qui lui vaut d'ailleurs
00:00:56 jalousie et mépris. Détail important, Aimée est la nièce de Sainte-Claire d'Assise,
00:01:02 la grande amie de Saint-François. Elle est si impressionnée par sa tante
00:01:07 qu'elle va se convertir. Quelques temps après, elle rejoint les Sœurs Clarisse d'Assise.
00:01:12 Elle fait de tels sacrifices et de tels efforts qu'elle en tombe malade.
00:01:17 Heureusement, Sainte-Claire la guérit d'une terrible toux en faisant un simple signe de croix.
00:01:23 Elle finit par mourir en 1254. Et voici pour finir un extrait d'une belle prière de Sainte-Claire.
00:01:31 « Oui, sans cesse, je me souviendrai de vous, ô divin Jésus ! »
00:01:36 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao !
00:01:50 Il est tout juste 14h. Merci d'être avec nous dans 180 minutes info sur CNews.
00:01:55 Le journal de 14h, c'est avec vous, Sandra Chiombo. Bonjour, chère Sandra.
00:01:59 Et on ouvre ce journal avec les dirigeants des deux syndicats agricoles majoritaires,
00:02:03 la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, qui sont reçus à l'Élysée cet après-midi.
00:02:07 Oui, ils attendent des décisions claires avant l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris, prévu ce samedi.
00:02:14 Et ces rencontres ont lieu un mois après le début d'une vague de manifestations.
00:02:20 Et justement, les agriculteurs manifestent avant de nouvelles annonces du gouvernement.
00:02:24 C'est le cas notamment dans les Côtes d'Armor, par exemple.
00:02:27 Objectif, maintenir la pression sur les autorités.
00:02:31 On retrouve notre envoyé spécial, Mickaël Chahou, à Guingamp.
00:02:35 Mickaël, bonjour. Une cinquantaine d'agriculteurs sont réunis aux portes de Guingamp.
00:02:40 Quel est le programme et quelles sont leurs revendications ?
00:02:43 Alors, pour le moment, vous le voyez derrière moi, le feu de la colère a été rallumé.
00:02:49 Ici, sur le rond-point de Quernillien, on est aux portes de Guingamp.
00:02:53 Un rond-point qui avait été occupé trois jours, trois nuits courant janvier déjà.
00:02:58 Et bien là, ils sont en effet, vous l'avez dit, une cinquantaine sur ce rond-point.
00:03:02 Pour le moment, difficile de connaître précisément le programme.
00:03:05 Ce que je peux vous dire, c'est qu'ils ne sont pas venus les mains vides.
00:03:09 Les tracteurs avec remorques sont tous remplis.
00:03:12 Une action se prépare, mais pour le moment, on n'en sait pas trop la teneur.
00:03:16 Ce qu'il faut retenir, c'est ce qu'ils disent, leur message, maintenir la pression,
00:03:20 parce qu'on n'a rien vu arriver dans nos cours de ferme,
00:03:23 que ce soit en termes de simplification de normes ou en termes de revenus.
00:03:27 Et l'un d'eux, un éleveur bio, un éleveur de lait bio, il y a beaucoup d'éleveurs ici,
00:03:32 me disait, il faut maintenant que les Français, les consommateurs qui nous ont dit
00:03:37 qu'ils nous soutenaient, on l'a vu à travers différents sondages au mois de janvier,
00:03:40 il faut que maintenant ils passent à l'action et qu'ils viennent nous soutenir concrètement
00:03:45 en achetant nos produits dans les grandes surfaces du pays.
00:03:48 – Michael Chahut, en direct de Guingamp, dans les Côtes d'Armor, merci à vous Michael.
00:03:53 C'est un fait assez notable, ce ne sont pas les salariés de la CNCF qui font greffe,
00:03:58 mais bien les usagers de la ligne TGV Tour Paris.
00:04:00 – Ils expriment leur ras-le-bol face à l'augmentation du prix des abodements.
00:04:04 Ils refusent d'ailleurs de présenter leur titre de transport à bord des trains jusqu'à jeudi.
00:04:09 Ils n'excluent pas d'autres actions comme descendre sur les voiles.
00:04:13 Les explications d'Aminata Demphal.
00:04:16 – Après la colère des contrôleurs, place à celle des usagers.
00:04:21 Une grève des abonnés du TGV débute aujourd'hui jusqu'au 22 février.
00:04:25 Ils dénoncent les hausses successives des abonnements.
00:04:29 – Chaque année on prend une augmentation, l'année dernière on a pris 5%,
00:04:32 cette année on prend 10% et en plus, changement des conditions
00:04:36 et on n'a pas notre mot à dire, personne ne nous contacte.
00:04:38 C'est un ras-le-bol général des abonnés.
00:04:42 Aujourd'hui je pense que la CNCF ne considère que du tout ces abonnés
00:04:46 qui sont des abonnés historiques.
00:04:47 – Et pour contester, les usagers ne présenteront plus leur carte d'abonnement
00:04:51 lors de contrôle à bord des trains.
00:04:53 – Si ça ne fonctionne pas et que la CNCF ne nous entend pas ou ne nous contacte pas,
00:04:57 effectivement les actions qui pourront se dérouler sont des actions beaucoup plus marquantes
00:05:01 où on pourrait descendre sur les voies.
00:05:02 Il y a un moment donné, quand la CNCF fait grève, elle dérange tous ses clients
00:05:07 et notamment le week-end qui vient de s'écouler où des gens n'ont pas pu partir en vacances,
00:05:12 nous aussi on va montrer notre mécontentement et se le faire entendre.
00:05:15 – De son côté, la CNCF invoque la rentabilité de ses lignes TGV.
00:05:19 Elle n'a pour l'heure prévu aucune rencontre avec l'association d'usagers.
00:05:24 – L'actualité judiciaire avec aujourd'hui place au réquisitoire
00:05:27 dans le procès des attentats de Trèves et de Carcassonne.
00:05:30 – Après les plaidoiries des avocats des partis civils,
00:05:33 les réquisitions des deux représentants du ministère public sont attendues aujourd'hui.
00:05:38 Pour rappel, les attentats ont fait 4 morts dont le gendarme Arnaud Beltrame en 2018.
00:05:43 L'auteur Adouane Lachdim avait été abattu par les forces de l'ordre.
00:05:47 On retrouve Célia Barod depuis la cour d'assises spéciale de Paris.
00:05:51 Célia, après 4 semaines, le procès touche à sa fin.
00:05:55 Quel est l'enjeu de cette nouvelle journée d'audience ?
00:05:58 – Eh bien, nous sommes en train d'entendre les réquisitions
00:06:03 des avocates généraux du parquet national antiterroriste.
00:06:07 L'UNEDL a commencé son réquisitoire en expliquant que depuis ce 23 mars 2018,
00:06:11 il reste des familles qui pleurent leur mort, des victimes psychiquement traumatisées
00:06:16 et qu'une fois de plus, un vendredi a été choisi comme étant un bon jour pour frapper.
00:06:21 Elle a également ajouté que dans le box, il y a des gens qui ont su
00:06:24 et qui n'ont pas dénoncé Adouane Lachdim,
00:06:26 certains qui par leurs propos ont servi de caution
00:06:29 et d'autres qui ont soutenu le projet du terroriste.
00:06:32 Pour l'un des avocats des parties civiles, Adouane Lachdim n'a pas agi seul,
00:06:36 il n'a jamais agi seul, il a tué 4 hommes froidement, sans aucune hésitation,
00:06:42 parce qu'il a été porté, encouragé ou en tout cas pas interdit par certaines personnes.
00:06:47 Nous allons donc attendre les réquisitions du parquet national antiterroriste.
00:06:52 De nombreuses personnes sont venues pour cette journée importante.
00:06:55 Le verdict de ce procès est attendu jeudi ou vendredi en fonction du programme de la justice.
00:07:01 Que l'on suivra bien évidemment sur C News.
00:07:03 Merci à vous Célia Barod.
00:07:04 Si vous êtes en vacances à Paris, vous n'êtes probablement pas devant votre télé ceci dit,
00:07:08 mais vous aurez peut-être remarqué que la tour Eiffel est de nouveau fermée aujourd'hui.
00:07:11 Et oui, pour la deuxième journée consécutive, les syndicats dénoncent la mauvaise gestion du site.
00:07:17 Cette situation suscite colère et incompréhension des visiteurs, comme nous l'explique Audrey Bertheau.
00:07:23 Des touristes déçus devant une tour Eiffel inaccessible ce lundi.
00:07:28 A quelques mois seulement des Jeux Olympiques de Paris et en pleine période de vacances scolaires,
00:07:33 la tour Eiffel est restée fermée en raison d'une grève reconductible.
00:07:37 Un coup dur pour les visiteurs, parfois venus de très loin.
00:07:41 Ce n'est pas la première fois que nous venons ici. Nous étions là pour notre lune de miel.
00:07:47 Et l'idée c'était de revenir en France 15 ans plus tard avec nos enfants.
00:07:50 Et nous ne pouvons pas venir aujourd'hui. Donc c'est vraiment décevant.
00:07:53 C'est fermé au public parce qu'ils disent qu'ils sont en grève.
00:07:59 C'est dommage parce qu'on vient juste pour trois jours et on ne va pas pouvoir y aller.
00:08:06 En cause, une grève des salariés qui dénoncent une mauvaise gestion financière du monument par la municipalité.
00:08:12 Dans leurs revendications, CGT et FO demandent à la Ville d'être raisonnable au niveau de ses exigences financières.
00:08:19 Une vieille dame qui a 135 ans a besoin de passer à une vitesse supérieure en termes d'entretien.
00:08:26 Nous ne pensons pas que c'est le moment d'avoir une gestion financière.
00:08:33 La Tour Eiffel accueille près de 7 millions de visiteurs chaque année.
00:08:36 Ce qui en fait le monument payant le plus visité au monde.
00:08:40 On en parlera un peu plus tard dans cette émission.
00:08:44 Merci à vous chère Sandra. La chronique éco tout de suite avec l'OMIG-IO.
00:08:49 L'inflation qui touche principalement les classes moyennes.
00:08:51 Les classes moyennes sont celles que veut aider en priorité Gabriel Attal.
00:09:11 Un Français qui gagne trop pour être aidé mais pas assez pour vivre correctement.
00:09:15 Ou comme l'écrit le Figaro qui souffre de l'inflation mais non pas droit aux subventions.
00:09:19 En France en effet, malgré un coût du travail élevé, on peut avoir du mal à vivre de son salaire.
00:09:24 On assiste à une smicardisation du pays.
00:09:27 Le système d'exonération de charges fait qu'il est très difficile de s'extraire du smic.
00:09:32 Et dès qu'on gagne un tout petit peu plus, on perd en aide et on se retrouve surtaxé.
00:09:36 Par exemple, pour une petite augmentation, on peut perdre le droit au chèque carburant, au leasing social ou une aide au logement.
00:09:43 Ces Français vivent un véritable déclassement.
00:09:46 Ils se privent de sorties, ils écument les supermarchés low cost à la recherche de promotion.
00:09:51 Et ils se privent parfois de certains produits devenus trop chers en raison de l'inflation.
00:09:56 Rappelons que selon l'institut Montaigne, on fait partie de la classe moyenne à partir de 3100 euros net de revenus par mois.
00:10:03 Ces Français qui font partie de la classe moyenne, qui travaillent et qui ne s'en sortent pas,
00:10:08 ont de plus en plus de mal à comprendre qu'aujourd'hui en France, sans travailler,
00:10:12 un couple avec quatre enfants peut cumuler jusqu'à 3200 euros d'aide mensuelle selon l'IFRAP
00:10:19 et faire donc partie de cette fameuse classe moyenne, mais sans rien faire.
00:10:24 [Musique]
00:10:32 C'était votre programme avec Domexpo.
00:10:34 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:10:38 Plus d'infos sur domexpo.fr
00:10:40 Allez, restez bien sur CNews dans 180 minutes info.
00:10:43 Nous reviendrons dans un instant pour décrypter l'actualité, notamment ce jeune homme de 20 ans
00:10:48 qui a été condamné à 12 mois de prison avec sursis à Brest pour avoir incité à commettre des émeutes.
00:10:53 Nous serons avec Yvan Rioufol et Martin Garagnon. A tout de suite.
00:10:57 [Musique]
00:11:00 De retour dans 180 minutes info sur CNews. L'essentiel de l'actu avec vous, Sandra Tchiombo.
00:11:05 Les agriculteurs maintiennent la pression.
00:11:08 À quatre jours de l'ouverture du salon de l'agriculture à Paris, sur le terrain, la mobilisation se poursuit un peu partout en France.
00:11:15 Les grandes surfaces, les bâtiments administratifs ou encore les routes sont prises pour cible.
00:11:20 Plusieurs villes sont concernées dans les Hauts-de-Pyrénées, près de Calais ou encore Dunkerque.
00:11:25 Une résolution de l'ONU pour un cessez-le-feu à Gaza attendue aujourd'hui.
00:11:30 Le projet de résolution préparé par l'Algérie exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
00:11:36 Une résolution menacée par un nouveau veto des États-Unis, leur troisième depuis le début de la guerre entre leur allié israélien et le Hamas.
00:11:44 Et puis Julian Assange tente d'obtenir un dernier recours contre son extradition.
00:11:49 Le projet a été accepté en juin 2022 par le gouvernement britannique.
00:11:52 Aujourd'hui, la justice britannique se penche sur le dossier.
00:11:55 L'audience est ouverte en l'absence du fondateur de Wikileaks, souffrant, selon son avocat.
00:11:59 Les États-Unis veulent le juger pour une fuite massive de documents.
00:12:04 - Allez, nous sommes donc avec Yvan Rufold, journaliste, ancien éditorialiste au Figaro.
00:12:08 Bonjour Yvan, merci d'être avec nous cet après-midi.
00:12:10 Martin Garagnon, bonjour. Vous êtes avec nous également cet après-midi, vice-président Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:12:16 Je vous le disais il y a quelques minutes, la justice continue donc son travail suite aux émeutes de juin et de juillet de l'année dernière.
00:12:22 À Brest, un jeune homme de 20 ans, un influenceur, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis
00:12:27 pour avoir incité à commettre des émeutes. Les détails avec Maxime Legay.
00:12:32 C'est une décision de justice et un profil qui interpelle.
00:12:36 Le jeune homme en question est présenté par les policiers comme un influenceur TikTok
00:12:41 et suivi par près de 53 000 abonnés.
00:12:44 Il a été condamné ce lundi à 12 mois de prison avec sursis probatoires,
00:12:49 assorti de 240 heures de travail d'intérêt général.
00:12:53 L'individu avait appelé à s'en prendre violemment aux forces de police sur des vidéos postées sur Snapchat.
00:13:00 C'était le 29 juin 2023, lors des violences urbaines qui avaient émaillé la France.
00:13:06 L'homme est soupçonné par les policiers d'avoir coordonné les émeutiers de Brest, de nationalité centrafricaine.
00:13:13 Le jeune homme est arrivé sur le territoire français à l'âge de 9 ans.
00:13:16 Il était inconnu des services de police. Son casier judiciaire était vide.
00:13:21 Mais il était dans l'attente d'un titre de séjour.
00:13:24 Une obtention d'un titre de séjour qui semble désormais compromise avec une condamnation judiciaire.
00:13:29 C'est ce qu'a déclaré le président du tribunal lors du procès.
00:13:33 Yvan Rianfouel, effectivement, titre de séjour qui paraît compromis.
00:13:38 – On peut l'espérer en effet. D'ailleurs, on se demande pourquoi ce jeune homme n'a pas été expulsé dès à présent.
00:13:44 C'était un centrafricain qui, s'il déteste la France à ce point, n'a pas à venir en France.
00:13:48 D'ailleurs, on se demande bien, tous ceux qui détestent la France, pourquoi veulent-ils absolument y venir ?
00:13:52 Ça, c'est la première constatation.
00:13:54 La deuxième constatation, c'est que vis-à-vis de l'État et du message qui est passé,
00:13:58 c'est une capitulation, une capitulation de l'État, une capitulation de la 6e puissance mondiale
00:14:04 qui prétend vouloir faire la guerre à Poutine.
00:14:06 Elle vient de vouloir faire la guerre à Poutine, mais cet État-là, capitulat,
00:14:09 n'est même pas capable de se faire respecter de la part des petits voyous.
00:14:12 Non seulement elle n'est pas capable de se faire respecter, mais elle se fait humilier par cela même.
00:14:16 Et elle surtout, elle laisse sa police se faire humilier,
00:14:19 parce que comme cela a été rappelé, ce jeune voyou-là a appelé à casser du flic,
00:14:25 à tabasser des flics lors de ces émeutes de juin ou juillet,
00:14:29 dont on nous disait qu'il y avait eu beaucoup de Kevin et de Matteo.
00:14:32 Rappelez-vous également cette autre fake news du ministre de l'Intérieur
00:14:35 qui voulait nous faire croire que ces émeutes-là n'avaient rien à voir non plus avec l'immigration.
00:14:39 Donc tout est condensé dans ce sujet-là, y compris le laxisme des juges,
00:14:44 car je veux bien entendre un argument que j'ai entendu ce matin de Linda Kebab sur Europe 1
00:14:49 qui laissait peut-être une ouverture en disant que peut-être qu'il y avait des circulaires
00:14:53 qui demandaient aux juges de ne pas trop incarcérer parce que les prisons sont emplies,
00:14:56 mais elle laissait aussi comprendre qu'il y avait également un biais idéologique chez les juges eux-mêmes
00:15:01 qui par idéologie victimaire étaient davantage sensibles aux plaintes de ce petit voyou
00:15:08 qui lui-même se dit être victime des violences policières.
00:15:10 Donc c'est vraiment un résumé total de l'abandon de l'État dans son pouvoir realien.
00:15:16 Martin Garagnon, Yvan Ifol parle de laxisme de la justice, vous êtes d'accord avec cela ?
00:15:20 12 mois de prison, je rappelle, avec sursis notamment, et des travaux d'intérêt généraux.
00:15:26 Je me réjouis que la justice fasse son œuvre plusieurs mois après les émeutes,
00:15:30 et je vous montre qu'on est toujours sur une ligne.
00:15:32 Il y a eu une première vague de condamnations par la justice dès le lendemain des émeutes.
00:15:36 Il y a eu beaucoup de comparutions immédiates, beaucoup de condamnations à l'époque,
00:15:39 ça a été d'ailleurs salué par tout le monde, et c'était aussi une attente de nos concitoyens
00:15:43 de faire preuve de fermeté, de réactivité dans les prononciations de peine,
00:15:48 notamment dans les cas les plus graves, les flaques en délit, les atteintes aux biens et aux personnes, etc.
00:15:53 On voit que plusieurs mois après, la justice continue son œuvre de sanction,
00:15:56 12 mois avec sursis, la procureure avait demandé deux ans ferme,
00:15:59 il y a une condamnation qui est claire et sans appel.
00:16:02 Elle est légère, le problème ?
00:16:04 Elle est légère, après, effectivement, les propos qui ont été tenus,
00:16:08 ils sont quand même d'une violence assez explicite,
00:16:11 puisque sur ses réseaux sociaux, ce jeune homme de 20 ans, quand même,
00:16:14 appelle à faire du sale à ses fils de putes de keuf.
00:16:17 Je cite ce qui a été, voilà, c'est quand même extrêmement explicite,
00:16:20 c'est effectivement des appels au meurtre,
00:16:23 ce jeune homme a beaucoup de chance qu'il n'y ait pas eu de policier violenté ou agressé
00:16:28 ou meurtri suite à son appel à Brest.
00:16:30 Mais justement, cela n'a pas été réellement considéré comme tel par la justice ?
00:16:34 En tout cas, il y a une condamnation, donc c'est bien la preuve qu'on a considéré
00:16:38 que ce jeune homme faisait de l'incitation à la violence et faisait un appel à la violence.
00:16:43 Quelqu'un qui est soi-disant influenceur, qui a 50 000 et quelques abonnés sur son compte TikTok,
00:16:48 il a aussi un devoir de responsabilité.
00:16:51 Moi, je serais même pour qu'on supprime les réseaux sociaux de ces personnes-là,
00:16:55 puisqu'à partir du moment où ils les exploitent, on sait très bien comment ça fonctionne,
00:16:58 ils veulent faire du buzz.
00:16:59 Donc pour faire du buzz, il faut avoir des déclarations fracassantes
00:17:02 qui vont un peu dans le sens que l'on estime avoir de ses followers.
00:17:06 Mais vous savez très bien qu'il reviendrait sous d'autres pseudos, sur d'autres plateformes, c'est impossible.
00:17:09 Moi, ce qui me pose aussi un problème, c'est que c'est un jeune homme qui a été accueilli en France à 9 ans,
00:17:13 qui a fui la guerre civile dans son pays en Centrafrique.
00:17:16 Je m'étonne que quelqu'un qui a fui les violences fasse lui-même quelques années après
00:17:21 des appels aussi explicites à la violence dans le pays qu'il a accueilli
00:17:24 et qu'il a protégé des violences dont il était victime dans son pays d'origine.
00:17:28 Je trouve ça très problématique.
00:17:30 Maintenant, indépendamment des nationalités,
00:17:32 toutes les violences qui ont été dénoncées lors des émeutes doivent être sanctionnées.
00:17:36 C'est ce que la justice continue à faire encore maintenant, et on ne peut que s'en réjouir.
00:17:41 - Yvon Ruffold ?
00:17:42 - Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec votre satisfaction à voir la justice rendre cette justice-là.
00:17:47 Je trouve que donner du sursis à ces actes qui sont des appels à la haine
00:17:51 et des appels au meurtre de policiers tenus par quelqu'un qui a bénéficié d'un droit de refuge, d'un droit d'asile ici,
00:18:00 c'est parfaitement insupportable. Je ne suis pas sûr que l'on puisse comprendre ce que vous dites.
00:18:03 Je pense que la justice faillit à son rôle de protection.
00:18:06 Aujourd'hui, ce sont des abandons généralisés de toutes les instances publiques.
00:18:11 - Mais la procureure avait demandé deux ans quand même.
00:18:13 - Mais bien sûr, je me rends aux côtés de la procureure.
00:18:16 Je ne comprends pas pourquoi les juges n'ont pas accédé, en tout cas peut-être pas à deux ans, je n'en sais rien,
00:18:21 je ne connais pas le sujet, mais en tout cas à de la prison ferme.
00:18:24 Tout le monde vous dit aujourd'hui que ces jeunes délinquants ne comprennent que des actes de prison ferme
00:18:28 pourvu que ces prisons soient appliquées immédiatement.
00:18:32 - Il faut rappeler que la procureure, c'est quand même la voix de la collectivité.
00:18:37 C'est la parole de l'État qui demande deux ans ferme.
00:18:40 - On est bien d'accord, mais vous voyez bien que la main de l'État tremble à ce moment-là,
00:18:44 puisque l'État se laisse convaincre par des arguments,
00:18:47 laissant croire que ce jeune homme dans le fond serait victime de l'État colonial,
00:18:50 de la violence policière et de sa condition sociale,
00:18:53 qui ferait qu'en effet, il serait structurellement victime de toute cette société qu'il déteste.
00:18:57 Non, c'est l'inverse, je suis désolé.
00:18:59 C'est lui qui déteste cette société qu'il a accueillie et qui demande à ce que l'on tabasse des flics.
00:19:03 C'est absolument impardonnable.
00:19:05 Et je trouve que l'État se laisse aller à montrer sa faiblesse et sa boulimie, si je puis dire,
00:19:12 à ne pas vouloir comprendre qu'il est urgent pour lui de s'affirmer dans son autorité.
00:19:15 Comment voulez-vous faire la guerre à d'autres, et singulièrement à Poutine,
00:19:19 si vous n'êtes pas capable de faire la guerre à vos propres avoyeurs ?
00:19:21 - Mais comme cela a été dit dans le sujet, il y a quand même un deuxième volet,
00:19:24 qui sera le volet, on va dire, administratif, qui sera l'obtention ou pas d'une régularisation et d'un titre de séjour.
00:19:29 Et donc effectivement, si l'État considère que cette personne n'est pas apte à s'intégrer à la collectivité
00:19:33 du fait de ses appels à la violence, cette personne n'obtiendra pas son titre de séjour.
00:19:36 - La juge elle-même l'a dit d'ailleurs.
00:19:38 - Je ne suis pas sûr du tout d'abord, c'est vous qui me dites.
00:19:40 - La juge elle-même l'a dit.
00:19:42 - Je ne suis pas sûr du tout que l'État aille jusqu'à l'expulser maintenant.
00:19:44 On est tellement déçu à chaque fois.
00:19:46 - Qu'est-ce que vous pouvez parler de haine anti-France, cher Yvan ?
00:19:49 On en vient à ces prêches anti-français qui ont été récitées par cet imam de Bagnole-sur-Seize,
00:19:56 dans le Gard, Madjoub Madjoubi.
00:19:58 Gérald Darmanin entend lui retirer le titre de séjour.
00:20:02 Regardez ce sondage CSA pour CNews que nous avons publié aujourd'hui.
00:20:07 Faut-il expulser sans recours possible les imams étrangers qui tiennent des prêches anti-français ?
00:20:11 92% des personnes sondées répondent oui, 7% non.
00:20:16 Qu'en pensez-vous ?
00:20:18 Yvan ?
00:20:19 - Oui, je trouve que c'est tout à fait normal.
00:20:22 Oui bien sûr, il faut les expulser naturellement, tout de suite.
00:20:24 Mais simplement ce qui est très intéressant, c'est qu'on fin de découvrir aujourd'hui
00:20:27 ce que peut dire un imam en disant que dans le fond cet imam-là ne représente pas
00:20:32 ce qu'est effectivement la communauté islamique et que son propos est un propos qui n'engage que lui.
00:20:37 Vous avez d'ailleurs eu des grands imams qui sont venus pour dire qu'ils disaient n'importe quoi.
00:20:40 Non, cet imam ne dit pas n'importe quoi.
00:20:42 C'est-à-dire que cet imam applique effectivement la charia dans sa lecture littérale du Coran.
00:20:47 Là aujourd'hui, son discours a été bruité parce qu'il l'a dit en français et non pas en arabe
00:20:51 et que ça a été diffusé sur un réseau social.
00:20:54 Et donc en effet, tout le monde l'assume.
00:20:57 On peut émettre cette hypothèse que d'autres discours semblables sont également tenus
00:21:00 soit en arabe, soit dans l'intimité de mosquées.
00:21:03 Et c'est un discours qui correspond totalement à ce qu'attendent en tout cas
00:21:07 les plus rigoureux, les plus littéralistes du Coran.
00:21:12 Et donc je m'étonne un peu de ces cris d'orfraie tenus notamment par une communauté musulmane
00:21:19 très radicalisée qui voudrait nous faire croire que celui-ci n'est pas représentatif.
00:21:23 Il y a un seul imam dans le fond qui est représentatif de ce que pourrait être un imam républicain.
00:21:28 C'est l'imam dont le nom m'échappe maintenant, mais enfin en tout cas il n'y en a qu'un.
00:21:33 Chalgoumi.
00:21:34 Chalgoumi.
00:21:35 L'imam Chalgoumi, pardon, pardon, excusez-moi, je m'excuse auprès de lui parce que c'est un ami, je l'admire beaucoup.
00:21:40 Et à part l'imam Chalgoumi qui tient ce discours républicain-là, tous les autres se défient de lui.
00:21:44 Et même il est sous protection policière.
00:21:46 Donc c'est pour vous dire qu'aujourd'hui il faut ouvrir les yeux sur ce qu'est cette dérive islamiste
00:21:50 qui a son public et qui est avec des discours qui sont tenus ouvertement maintenant
00:21:54 comme par une puissance occupante dans un pays qui s'appelle la France.
00:21:58 Je ne crois pas qu'on puisse dire de cet imam qu'il représente les 2700 autres imams de France.
00:22:03 Non, je ne dis pas ce que je veux dire, je dis qu'il représente un courant de pensée salafiste
00:22:06 qui est un courant de pensée qui commence à imprégner toute une partie d'une communauté islamisée.
00:22:11 Martin Garagnon.
00:22:12 Oui, cet imam après avoir craché sa haine de la France nous traite d'imbéciles
00:22:16 quand il évoque pour sa défense un lapsus, c'est proprement scandaleux.
00:22:20 C'est quelqu'un qui est arrivé en France en 1989, donc il y a 35 ans.
00:22:24 Si au bout de 35 ans il ne sait pas que lorsqu'on parle du drapeau tricolore en France,
00:22:28 on parle du drapeau national, c'est qu'il y a un vrai problème dans son intégration
00:22:32 et dans son parcours républicain depuis 35 ans.
00:22:35 Même au-delà de ça il parle de tous les autres drapeaux, me semble-t-il,
00:22:38 dans ce prêche qui a été diffusé hier.
00:22:40 Oui, qu'il parle de n'importe quel drapeau, ses propos sont parfaitement indéfendables,
00:22:44 sa ligne de défense est parfaitement indéfendable.
00:22:46 C'est quelqu'un qui a fait l'objet d'une condamnation en 2015
00:22:50 qui interdit de gérer des sociétés, donc c'est bien qu'il y a déjà un parcours
00:22:53 qui est un peu problématique et en marge aussi de la législation et de la République.
00:22:58 C'est quelqu'un qui tient une mosquée dont l'école coranique a été fermée il y a quelque temps
00:23:03 parce que non agréé, parce que dispensant des cours non encadrés par des adultes diplômés
00:23:07 comme la loi l'exige, etc.
00:23:08 Donc il n'en est pas à son premier effet d'arme.
00:23:10 C'est un signalement qui intervient après plusieurs autres signalements.
00:23:13 C'est une personne qui évidemment n'a pas sa place dans notre collectivité,
00:23:16 qui prêche une haine et une atteinte à nos valeurs fondamentales et à nos principes républicains
00:23:22 et je suis tout à fait en phase avec le sondage.
00:23:24 On ne peut pas accepter d'avoir des propos, mais quelle que soit la religion.
00:23:29 Moi ce qui me chagrine beaucoup, c'est aussi pour tous les millions de musulmans français
00:23:32 qui pratiquent leur culte dans le respect de la République et qui sont atteints par ces propos-là.
00:23:37 Vous restez bien autour de cette table.
00:23:39 Dans un instant, le journal de 14h30 avec vous, Sandra Thiongbo.
00:23:42 Et puis on reviendra sur les chiffres de l'insécurité qui ont été dévoilés par le ministère de l'Intérieur.
00:23:47 On verra cela avec Sandra Buisson. A tout de suite.
00:23:49 14h30 sur CNews, le journal avec vous, Sandra Thiongbo.
00:23:58 Et on débute avec les agriculteurs qui manifestent avant de nouvelles annonces,
00:24:02 en tout cas avant la conférence de presse de Gabriel Attal demain matin.
00:24:05 Et c'est le cas dans le Sud-Ouest par exemple.
00:24:07 L'objectif, maintenir la pression sur les autorités à l'approche de l'ouverture du Salon de l'Agriculture à Paris.
00:24:14 Ce samedi, reportage de Jean-Luc Thomas et Hervé Grandchamp commenté par Isabelle Piboulot.
00:24:19 Devant le Centre des Finances Publiques de l'Île-Jourdain, la bétonnière tourne à plein régime.
00:24:25 Insatisfait des premières mesures annoncées par l'exécutif,
00:24:28 des membres des jeunes agriculteurs d'Ugers et de la FDSEA se sont réunis pour mûrer l'entrée du bâtiment.
00:24:34 On n'a plus rien à perdre, du coup c'est le cible de l'État.
00:24:37 On va faire les actions jusqu'à vendredi, la veille du Salon de l'Agriculture.
00:24:40 Et on sera samedi matin au Salon de l'Agriculture pour accueillir le président.
00:24:43 Et l'accueil s'annonce particulier.
00:24:45 Nous allons les bloquer, on discute avec eux devant le Salon de l'Agriculture mais pas à l'intérieur.
00:24:48 Autre action coup de poing pour protester contre l'inaction du gouvernement.
00:24:52 À la tombée de la nuit, des pneus de la paille et du fumier ont été déposés à l'entrée de la National 124 qui relie Hoche à Toulouse.
00:25:00 Les annonces tomberont au Salon, les annonces tomberont au Salon, alors le Salon arrive, nous on maintient la pression.
00:25:05 On attend des choses et il en manque, il faut vraiment qu'ils mettent les bouchées doubles.
00:25:09 Car le monde agricole ne se contentera pas de demi-mesures.
00:25:12 Il y en a assez, les hommes politiques qui nous fassent des promesses au Salon,
00:25:16 ou même quand ils descendent, ils nous entendent, "ah oui, oui, on vous entend, on vient", mais on n'a pas de retour.
00:25:21 Donc voilà, maintenant on veut des retours.
00:25:24 Certains agriculteurs ont prévu de rejoindre la capitale à l'occasion du Salon de l'agriculture,
00:25:30 une 60e édition qui promet d'être électrique.
00:25:34 Et justement, cette colère des agriculteurs continue de s'étendre en Europe,
00:25:38 exemple en Grèce avec ces centaines d'exploitants et de tracteurs qui convergent vers Athènes,
00:25:43 des protestations similaires à celles que l'on connaît en France.
00:25:47 Oui, ils devraient atteindre la capitale en fin d'après-midi et stationner devant le Parlement au signe de protestations.
00:25:53 Ils réclament notamment une hausse des aides financières au secteur.
00:25:56 Et on reviendra sur cette crise des agriculteurs un petit peu plus tard, évidemment, dans cette émission.
00:26:01 Dans le reste de l'actualité, vivre avec une décharge sauvage à proximité de chez soi,
00:26:05 c'est le quotidien de riverains et travailleurs depuis plusieurs mois près du marché de Rungis.
00:26:09 Des tonnes de déchets jonchent le sol, ils proviennent en majorité des secteurs de l'automobile et du bâtiment.
00:26:16 Voyez ce reportage de Thibault Marcheteau.
00:26:19 C'est une véritable décharge à ciel ouvert qui s'étend sur plusieurs dizaines de mètres,
00:26:25 située à proximité du marché de Rungis où transitent des tonnes de dorées alimentaires,
00:26:30 des déchets en tout genre, souvent issus du bâtiment ou de l'automobile.
00:26:34 Pour les passants, la situation est intolérable.
00:26:38 Je pense que c'est l'abri des regards, il n'y a personne qui regarde ici et les gens jettent leur connerie.
00:26:45 Ils voient qu'il y a déjà des poubelles, ils ajoutent leurs poubelles par-dessus et ça fait effet boule de neige.
00:26:52 Dans cette zone artisanale, des travailleurs comme Chris constatent des déchets qui s'entassent, semaine après semaine.
00:26:58 Là vous pouvez voir, il y a des câbles, il y a des sociétés qui viennent montrer,
00:27:03 tout le monde vient jeter en fait ces déchets, c'est un peu tout le monde.
00:27:08 C'est compliqué de voir des déchets comme ça.
00:27:11 C'est un problème pour les travailleurs du marché de Rungis qui constatent depuis plusieurs années l'accumulation des détritus.
00:27:17 Ça fait trois ans et j'ai tout le temps vu du dépôt sauvage.
00:27:21 J'ai vu une fois le site nettoyé et quelques jours après c'est redevenu pareil.
00:27:27 Contacté, la mairie de Rungis n'a pour l'instant pas répondu à nos sollicitations.
00:27:32 On en vient à le cri d'alarme en tout cas à l'Organisation mondiale de la santé
00:27:36 et à l'Armée de la propagation rapide de rougeoles l'an dernier dans le monde avec cette hausse de près de 80%.
00:27:41 Oui, plus de 306 000 cas ont été déclarés l'an dernier,
00:27:46 sans concerner les régions de l'OMS sauf celles des Amériques.
00:27:49 Conséquence, l'OMS s'attend également à une augmentation du nombre de décès en 2023.
00:27:54 Et puis enfin, Missak Manouchian doit entrer au Panthéon demain.
00:27:59 80 ans jour pour jour après son exécution et celle de 23 de ses compagnons d'armes.
00:28:05 L'ouvrier et poète arménien, symbole de la résistance communiste et étrangère,
00:28:10 sera également accompagné de son épouse. Les explications de Mathieu Deveze.
00:28:15 Il est l'un des symboles de la résistance communiste et étrangère.
00:28:18 Missak Manouchian entrera demain au Panthéon, 80 ans jour pour jour après son exécution.
00:28:24 Une reconnaissance ultime pour cet ouvrier et poète arménien.
00:28:28 Pour moi l'entrée de Missak Manouchian au Panthéon, c'est l'entrée de tous ces étrangers,
00:28:33 méconnus, inconnus, anonymes, qui sont morts pour la France.
00:28:37 Il y a des gens qui étaient étrangers, qui n'étaient pas français par le sang reçu,
00:28:46 mais qui sont devenus français par le sang versé.
00:28:48 Rescapé du génocide arménien, Missak Manouchian se réfugie en France en 1925.
00:28:54 Et en 1943, il rejoint la résistance communiste,
00:28:57 où il s'illustre dans les rangs des francs-tireurs et partisans main-d'œuvre immigrés,
00:29:01 un réseau alors très actif à Paris.
00:29:03 Il y fonde le groupe Manouchian.
00:29:05 Dans ce groupe de résistance autour de Manouchian, il y avait des Espagnols, des Italiens, des Polonais,
00:29:11 des Tchèques, des Hongrois, des Roumains.
00:29:14 Ils étaient tous unis pour des valeurs communes,
00:29:18 liberté, démocratie, progrès social,
00:29:22 et peut-être pour moi le plus important, la lutte contre tous les racismes.
00:29:26 En novembre 1943, Missak Manouchian est arrêté.
00:29:30 Durant son procès, les nazis placardent dans la capitale une affiche rouge
00:29:33 avec les photos des dix membres du groupe Manouchian.
00:29:36 Le 21 février 1944, âgé de 37 ans, Missak Manouchian est fusillé avec ses camarades au Mont-Valérien.
00:29:44 C'est la fin de votre journal.
00:29:47 Sandra, merci à vous. Nous sommes toujours avec Martin Garagnon et Yvon Youfolle.
00:29:51 Dans un instant, nous reviendrons sur ces chiffres de l'insécurité en France avec Sandra Buisson.
00:29:55 A tout de suite.
00:29:57 De retour sur CNews. Merci d'être avec nous dans 180 minutes info.
00:30:02 Nous sommes toujours avec Martin Garagnon, Yvon Youfolle et Sandra Buisson.
00:30:06 Vous nous avez rejoint en bateau parce qu'on va évoquer avec vous les chiffres de l'insécurité,
00:30:11 des chiffres qui dépendent du ministère de l'Intérieur
00:30:14 et ce panorama entre région et département.
00:30:17 Dites-nous tout, Sandra.
00:30:18 Oui, cette fois, c'est une vision plus fine de la délinquance
00:30:21 qu'a communiqué le service statistique du ministère de l'Intérieur fin janvier.
00:30:24 On passe à l'échelle des régions et départements.
00:30:27 Sur les deux dernières années, c'est en Outre-mer qu'il y a le plus d'homicides par habitant.
00:30:32 En métropole, là, il y a peu de suspense.
00:30:35 Ce sont les deux départements, Corse et les Bouches-du-Rhône,
00:30:37 qui sont en test de ce triste classement,
00:30:40 notamment à cause des règlements de comptes liés aux stupéfiants.
00:30:43 Concernant les coups et blessures volontaires, hors violence intrafamiliale,
00:30:48 les hausses les plus importantes concernent la Haute-Saône et la Lausère,
00:30:51 plus 27% de faits enregistrés entre 2022 et 2023.
00:30:56 Viennent ensuite la Seine-Maritime, le Pas-de-Calais et la Seine-Saint-Denis.
00:31:00 Et si l'on s'intéresse maintenant aux vols avec armes,
00:31:03 ils bondissent de 24% en Corse, en Guadeloupe et à la Réunion,
00:31:07 mais ils reculent en Martinique, dans l'agglomération parisienne et en Normandie.
00:31:12 Enfin, il faut noter que les vols violents sans armes sont en baisse au niveau national
00:31:17 et qu'ils connaissent une forte diminution de plus de 20% à Paris,
00:31:22 en Indre-et-Loire, dans la Nièvre, le Rhône, l'Eure.
00:31:24 En revanche, ils sont en hausse de plus de 56% en 2023 dans le Gers,
00:31:29 le territoire de Belfort ou encore dans les Hautes-Alpes.
00:31:31 Mais le rapport relativise ces chiffres et précise que le nombre de faits
00:31:36 enregistrés dans ces zones-là en 2022 était faible.
00:31:39 Merci beaucoup Sandra.
00:31:41 Martin Garagnon, que vous inspirent ces chiffres ?
00:31:42 Alors, il n'y a pas d'explosion des chiffres de la délinquance, de l'insécurité.
00:31:46 Néanmoins, nous sommes toujours sur cette pente ascendante.
00:31:49 C'est un constat qui a été effectivement posé par le président Macron il y a encore peu de temps.
00:31:55 C'est une situation à laquelle le ministre de l'Intérieur s'attèle depuis déjà de nombreux mois,
00:32:02 de nombreuses années, puisqu'il est à place Beauvau depuis quelques temps maintenant.
00:32:04 On a fait voter une loi d'orientation, la fameuse LOPMI,
00:32:07 qui a accordé 15 milliards d'euros sur une loi de programmation pour le ministère de l'Intérieur
00:32:11 qui permet aussi de donner des moyens supplémentaires à la police.
00:32:13 J'aimerais juste faire une petite remarque, on va dire d'ordre statistique,
00:32:16 mais mécaniquement, plus vous allez avoir de contrôles et d'interventions des forces de police,
00:32:21 plus les chiffres vont augmenter.
00:32:23 Demain, vous fermez tous les commissariats de France,
00:32:25 les chiffres de la délinquance seront à zéro, puisque plus personne ne pourra porter plainte.
00:32:28 Donc, c'est aussi un indicateur à prendre en considération,
00:32:31 c'est-à-dire que cette hausse statistique, elle correspond aussi à un intermotionnisme
00:32:36 encore plus fort de nos forces de police.
00:32:38 On a en ce moment, depuis quelques temps, les opérations PlaceNet,
00:32:41 qui sont annoncées par le ministre de l'Intérieur,
00:32:43 qui, justement, sont là pour aller dans les endroits où plus personne n'allait depuis quelques temps.
00:32:48 Et PlaceNet, ça veut dire ce que ça veut dire, c'est-à-dire que vous nettoyez le secteur,
00:32:53 vous faites des contrôles tous azimuts, vous contrôlez tous les individus,
00:32:57 vous condamnez ceux qui sont en position de stupéfiants, de ci, de ça.
00:33:00 Voilà, c'est aussi une démarche qui montre, et le prouve,
00:33:05 ce que vous avez donné dans des départements dans lesquels on ne s'attendait pas
00:33:08 à avoir des chiffres de la délinquance.
00:33:09 Vous avez parlé des Hautes-Alpes, c'est le département de mon origine.
00:33:12 Il y a quelques jours, il y a eu à Laragne, à Montaiglin, dans les Hautes-Alpes,
00:33:15 une réunion justement, c'est une ville de 3 500 habitants dans un département rural.
00:33:19 Eh bien, il y a eu une réunion avec le directeur de cabinet du préfet, le maire, etc.
00:33:22 pour s'atteler aux problèmes de délinquance.
00:33:25 Donc, on voit que même dans des petites villes,
00:33:27 là où avant il n'y avait pas vraiment de problèmes de délinquance,
00:33:29 c'est un phénomène qui se répand.
00:33:31 Et donc, il faut effectivement se déployer sur tous les territoires
00:33:34 de la France métropolitaine et d'Homtom, et c'est ce qui est fait.
00:33:37 Ça explique aussi en partie les chiffres qui sont pas d'explosion,
00:33:40 mais de toute façon, c'est quelque chose sur lequel il ne faut pas non plus tergiverser.
00:33:44 Il y a un problème de violence, de surviolence, de délinquance en France,
00:33:48 auquel il faut combattre.
00:33:49 – Yves-François Leloup ?
00:33:50 – Oui, je suis d'accord avec ceci, sauf qu'il me semble que le pouvoir
00:33:54 a accepté cette situation de violence dans la mesure où le pouvoir a accepté
00:33:58 cette situation d'immigration qui lui est liée en grande partie.
00:34:02 J'ai entendu le président de la République dans son interview à l'Humanité,
00:34:05 deux fois de suite, nous assurer à ses interlocuteurs que certes,
00:34:09 il luttait contre l'immigration clandestine, mais que jamais il n'avait eu un mot
00:34:12 contre l'immigration.
00:34:13 Donc, il veut dire par là que l'immigration, 500 000 personnes par an,
00:34:16 qui participe à travers l'ébranlement de la cohésion nationale,
00:34:21 qui participe à cette insécurité et qui gagne d'ailleurs des petites vies,
00:34:24 puisque maintenant, on apprend que la lausère ou que le ger
00:34:27 est également sujet à des problèmes d'insécurité.
00:34:31 Et on voit bien que la politique de répartition de cette immigration
00:34:34 excessive maintenant, consistant à la faire venir dans toutes les zones rurales,
00:34:38 fait en sorte que vous avez des zones rurales qui sont maintenant gagnées
00:34:40 par cette immigration-là.
00:34:42 Tout ceci me fait dire qu'en effet, la situation d'insécurité,
00:34:46 en dépit de ce que vous dites, en dépit des mots d'Armagnac,
00:34:50 est une situation acceptée par le gouvernement dans la mesure
00:34:52 où il ne veut pas aller à la source de cette insécurité-là.
00:34:56 Et c'est la source de cette insécurité-là, pour partie,
00:34:58 naturellement ce n'est pas la totalité de cette source,
00:35:01 mais pour partie et très majoritairement,
00:35:03 est une source d'une immigration qui ne s'intègre plus. C'est tout.
00:35:05 Rien n'indique néanmoins dans les chiffres que,
00:35:07 dans le ger sur la lausère par exemple,
00:35:09 la hausse possible sur certains faits soit du fait...
00:35:14 Ça m'étonnerait que ça vienne des cultivateurs de là-bas.
00:35:17 Mais on ne sait pas. Ce chiffre-là n'est pas inscrit,
00:35:21 donc on ne va pas s'avancer là-dessus.
00:35:23 C'est comme là où vous avez un discours qui mériterait un peu plus de consistance,
00:35:27 parce que vous démarrez le propos en faisant un lien,
00:35:29 en mettant un signe égal entre immigration et insécurité,
00:35:32 puis après vous dites "au moins pour partie",
00:35:34 puis après vous finissez en disant "très majoritairement".
00:35:36 Donc on ne sait pas trop en fait quel lien vous faites entre l'immigration et la insécurité.
00:35:39 Je fais un lien.
00:35:41 Le lien est fait par le ministre de l'Intérieur lui-même.
00:35:45 Oui, mais c'est une proportion...
00:35:47 Si vous n'allez pas me demander de faire de l'indentaire,
00:35:51 je vous dis que le lien est lien, et ce lien est avéré par tous les observateurs.
00:35:55 Je ne sais pas si c'est 10% ou 90%, vous voyez ce que je veux dire.
00:35:57 Donc là vous laissez plein une espèce de doute qui laisserait penser que
00:36:00 100% de l'insécurité est liée au phénomène migratoire.
00:36:03 Non, je ne vous ai pas dit ça.
00:36:05 Ce qui est dangereux, c'est de récuser tout lien...
00:36:08 Non, excusez-moi, ne me faites pas ces faux procès-là.
00:36:11 Ce qui est dangereux, c'est de récuser tout lien entre cette nouvelle insécurité...
00:36:15 Mais je ne le récuse pas, mais il ne faut pas à l'inverse l'exagérer et le maximiser.
00:36:18 Vous la récusez, et ce lien est récusé également par le ministre de l'Intérieur lui-même,
00:36:22 quand il accuse les Anglais de semer le trouble au Stade de France,
00:36:25 ou quand il accuse les Matteo et les Kevin de semer le trouble en juin et en juillet lors des émeutes urbaines.
00:36:31 Si il y a un déni des réalités, je ne peux pas vous dire si c'est 80%, 70% ou n'importe quoi.
00:36:36 Ce n'est pas le problème, le fond du problème n'est pas là.
00:36:38 Le fond du problème c'est qu'aujourd'hui vous avez une société qui est ébranlée
00:36:41 dans ses fondements et dans sa cohésion nationale
00:36:43 par une immigration qui ne s'intègre plus, une immigration massive qui ne s'intègre plus,
00:36:46 qu'elle soit clandestine ou qu'elle soit autorisée.
00:36:49 Il est 14h49, l'essentiel de l'actu avec vous, Sandra Thionbaut.
00:36:54 12 mois de prison avec sursis pour un influenceur,
00:36:58 plus de 240 heures de travail d'intérêt général.
00:37:02 Un homme de 20 ans a été condamné pour avoir incité à commettre des émeutes à Brest en juin dernier.
00:37:08 C'était en marge de la mort de Naël, 17 ans, décédée lors d'un contrôle routier.
00:37:13 Les dizaines de caravanes qui occupaient le parking d'un lycée près d'Annecy, en Haute-Savoie,
00:37:18 ont été évacuées. L'opération coordonnée par les forces de l'ordre s'est déroulée ce matin.
00:37:22 Des gens du voyage occupaient les lieux illégalement depuis le 4 février.
00:37:26 Ils avaient reçu une mise en demeure mardi dernier.
00:37:29 Et puis les agriculteurs maintiennent la pression.
00:37:32 À quatre jours de l'ouverture du salon de l'agriculture à Paris,
00:37:35 sur le terrain, la mobilisation se poursuit.
00:37:37 Un peu partout en France, les grandes surfaces, les bâtiments administratifs
00:37:40 ou encore les routes sont prises pour cible.
00:37:43 Plusieurs villes sont concernées, dans les Hautes-Pyrénées, près de Calais ou encore Dunkerque.
00:37:47 Merci, chère Sandra.
00:37:49 Si vous voulez retrouver toutes vos émissions préférées de CNews, dont 180 minutes info,
00:37:53 bien évidemment, avec Nelly Denac, normalement, mais aujourd'hui et jusqu'à demain,
00:37:56 c'est moi qui ai l'honneur de présenter cette émission.
00:38:00 Vous téléchargez l'application CNews avec le QR code qui s'affiche plutôt par ici,
00:38:04 sur votre écran. Vous aurez également accès à toutes les dernières informations.
00:38:09 Martin Garagnon, merci d'avoir été avec nous. Yvan Youfolle, également.
00:38:12 Moi je vous dis à dans quelques toutes petites minutes sur CNews.
00:38:15 Il est bientôt 15h. Merci d'être avec nous en direct sur CNews, dans 180 minutes info.
00:38:21 Le grand journal de l'après-midi avec vous, Sandra Chiombo.
00:38:24 À 15h, la une de l'actualité, les dirigeants des deux syndicats agricoles majoritaires,
00:38:29 la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, reçus à l'Élysée cet après-midi.
00:38:32 Oui, à 15h pour le premier rendez-vous, puis à 16h pour le deuxième.
00:38:36 Et ils attendent des décisions claires avant l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris.
00:38:41 Ce samedi, ces rencontres ont lieu un mois après le début d'une vague de manifestations.
00:38:47 Et justement, pendant ce temps, les opérations d'agriculteurs se multiplient partout en France.
00:38:52 Oui, ils maintiennent la pression à quatre jours du coup du Salon de l'agriculture.
00:38:57 Les grandes surfaces, les bâtiments administratifs ou encore les routes sont pris pour cible.
00:39:02 C'est le cas notamment dans le Tarn-et-Garonne, où l'on retrouve nos envoyés spéciaux,
00:39:07 Nathan Thémin et Jean-Luc Thomas. Jean-Luc Thomas, sur le terrain,
00:39:11 la mobilisation se poursuit un peu partout en France.
00:39:14 Oui, une mobilisation qui, ici, a débuté il y a pile cinq minutes.
00:39:21 Les tracteurs sont arrivés et tout d'abord, ils vont bloquer, ils commencent à bloquer,
00:39:27 ici, le péage de Castel-Sarrazin.
00:39:30 Et ensuite, un petit peu plus tard, ils vont aller bloquer les deux voies de l'autoroute,
00:39:37 c'est-à-dire dans les deux sens.
00:39:39 Et en fait, les agriculteurs veulent bloquer cette autoroute pour faire pression
00:39:44 à la fois sur la rencontre, cet après-midi, entre le président de la République et la FNSEA et les GIA,
00:39:54 mais aussi, évidemment, pour bien marquer le fait que dans quatre jours, c'est le salon de l'agriculture.
00:40:01 Et donc, ils veulent vraiment être entendus.
00:40:05 Et puis, s'il ne l'était pas, ils seront dès samedi sur Paris.
00:40:14 Des bus sont déjà affrétés.
00:40:17 Il y a également des réservations de trains,
00:40:20 même s'il y a des interrogations par rapport aux futures grèves à la SNCF.
00:40:26 Mais ce qui est sûr, c'est que la mobilisation est là, est bien là.
00:40:31 Et on discutait avec un agriculteur, il nous disait qu'ils ne lâcheront rien.
00:40:37 Jean-Luc Thomas avec Nathan Thémin, merci à tous les deux.
00:40:40 Et pendant ce temps-là, c'est un fait assez notable,
00:40:42 ce ne sont pas les salariés de la SNCF qui sont en grève, mais bien les usagers de la ligne Paris-Tour.
00:40:46 Ils expriment leur albol face à l'augmentation du prix des abonnements.
00:40:51 Ils refusent de présenter leur titre de transport à bord des trains jusqu'à jeudi.
00:40:56 Et ils n'excluent pas d'autres actions comme descendre sur les voies.
00:40:59 Aminata Demphal.
00:41:01 Après la colère des contrôleurs, place à celle des usagers.
00:41:07 Une grève des abonnés du TGV débute aujourd'hui jusqu'au 22 février.
00:41:11 Ils dénoncent les hausses successives des abonnements.
00:41:15 Chaque année, on prend une augmentation. L'année dernière, on a pris 5%, cette année, on prend 10%.
00:41:20 Et en plus, changement des conditions et on n'a pas notre mot à dire, personne ne nous contacte.
00:41:25 C'est un réel bol général des abonnés.
00:41:28 Aujourd'hui, je pense que la SNCF ne considère plus du tout ces abonnés qui sont des abonnés historiques.
00:41:33 Et pour contester, les usagers ne présenteront plus leur carte d'abonnement lors de contrôle à bord des trains.
00:41:40 Si ça ne fonctionne pas et que la SNCF ne nous entend pas ou ne nous contacte pas,
00:41:43 effectivement, les actions qui pourront se dérouler seront des actions beaucoup plus marquantes
00:41:47 où nous pourrions descendre sur les voies.
00:41:49 Il y a un moment donné, quand la SNCF fait grève, elle dérange tous ses clients,
00:41:53 et notamment le week-end qui vient de s'écouler où des gens n'ont pas pu partir en vacances.
00:41:58 Nous aussi, on va montrer notre mécontentement et essayer de faire entendre.
00:42:01 De son côté, la SNCF invoque la rentabilité de ses lignes TGV.
00:42:06 Elle n'a pour l'heure prévu aucune rencontre avec l'association d'usagers.
00:42:11 Une autre grève, celle des salariés de la Tour Eiffel, encore une fois fermée aujourd'hui.
00:42:16 Et pour la deuxième journée consécutive, les syndicats dénoncent la mauvaise gestion du site.
00:42:22 Cette situation suscite colère et incompréhension des visiteurs.
00:42:27 En juillet prochain, vous le savez, 15 millions de personnes sont attendues à Paris pour les Jeux Olympiques.
00:42:31 Une majorité de Français, mais aussi des touristes, le préfet de police Laurent Nunez ambitionne
00:42:38 zéro aux délinquances lors de la compétition sportive.
00:42:42 Problème, la mairie de Paris semble avoir d'autres priorités.
00:42:45 Les explications de Michael Dos Santos.
00:42:48 Vendeurs à la sauvette, joueurs de bonne taux et escrocs en tout genre.
00:42:54 Au pied de la Tour Eiffel, la police les traque chaque jour pour protéger les touristes.
00:42:59 Des arnaques que Frédéric Ockar banalise.
00:43:02 Dans le Parisien, l'adjoint au tourisme à la mairie de Paris semble apprécier le décor.
00:43:07 Ça fait quasiment partie du paysage.
00:43:09 Si vous arrivez au pied de la Tour Eiffel et que vous n'avez pas un joueur de bonne taux
00:43:13 et un vendeur à la sauvette, il vous manque quelque chose.
00:43:16 Ces deux dernières années, le Champ de Mars a été le théâtre de faits graves.
00:43:20 Des agressions sexuelles, des viols et des vols avec violence.
00:43:23 Mais là encore, la mairie de Paris minimise cette insécurité.
00:43:27 Le Champ de Mars est un condensé de ce qu'on peut voir à Paris.
00:43:30 Mais ce n'est pas une zone de délinquance forte.
00:43:32 Demandez au préfet de police, il y en a davantage à Châtelet, à Gare du Nord.
00:43:36 Pour certains des touristes, l'inquiétude est grandissante.
00:43:39 Beaucoup prennent leurs précautions dès leur arrivée dans la capitale.
00:43:43 Je mets mon sac devant pour me protéger des pickpockets.
00:43:48 Je viens de voir un homme se faire voler 200 euros.
00:43:51 On lui a fait croire qu'il pouvait gagner.
00:43:55 Il faut faire attention dans le métro, les lieux touristiques.
00:43:58 Il y a beaucoup de pickpockets.
00:44:01 Chaque jour, 100 à 200 policiers, des gendarmes et des CRS
00:44:05 sont mobilisés sur le Champ de Mars à Paris.
00:44:08 - Cette information, notre dernière minute à Montpellier.
00:44:11 - Deux morts par balle au tribunal judiciaire.
00:44:14 La piste terroriste est écartée par les autorités.
00:44:17 On va voir ce tweet du préfet de Leraux
00:44:21 qui déclare qu'une intervention des forces de l'ordre est en cours
00:44:24 après des coups de feu entendus, notamment au tribunal.
00:44:28 - Dans le reste de l'actualité, Mayotte qui fait face à une insécurité grandissante.
00:44:32 - Ces images sont impressionnantes.
00:44:35 Un professeur d'histoire-géographie a été violemment agressé
00:44:38 le mois dernier.
00:44:41 L'homme de 62 ans est rentré chez lui
00:44:44 quand il est tombé dans un guet-apens.
00:44:47 Les explications d'Augustin Donadieu.
00:44:50 - Sur ces images, on voit que les policiers
00:44:53 sont en train de faire des coups de feu.
00:44:56 - Sur ces images, Gérard est encore choqué,
00:44:59 sonné par la violence des coups qu'il a reçus quelques minutes auparavant.
00:45:02 Professeur d'histoire-géographie sur l'île de Mayotte
00:45:05 où il réside depuis 14 ans.
00:45:08 C'est sur le chemin de son lycée le 29 janvier dernier,
00:45:11 qu'il est attaqué, passé à tabac par des voyous
00:45:14 puis dépouillé par une bande de jeunes de 10 à 13 ans.
00:45:17 Son frère, qui peine à joindre les secours,
00:45:20 interpelle le préfet.
00:45:23 - Mon frère est là, ils l'ont agressé,
00:45:26 ils ont tout simplement saccagé sa voiture
00:45:29 et là, il perd son sang.
00:45:32 On a permis à tout le monde de venir.
00:45:35 - L'homme de 62 ans qui se verra prescrire 20 jours d'ITT
00:45:38 souffre d'un enfoncement de la boîte crânienne,
00:45:41 d'un traumatisme crânien, d'une baisse de l'audition
00:45:44 et d'un trou dans le bras dû à une barre de fer.
00:45:47 - Oui, la barre de fer est dans la voiture.
00:45:50 Donc, il ne faut pas toucher la barre de fer,
00:45:53 parce qu'il y a leur ADN.
00:45:56 - Cette agression, aussi violente qu'elle est,
00:45:59 n'est pas exceptionnelle pour ce policier local.
00:46:02 - Ce professeur a subi ce que malheureusement
00:46:05 bon nombre de personnes subissent sur ce territoire.
00:46:08 C'est-à-dire qu'il est tombé sur un guet-apens,
00:46:11 sur des individus qui ont décidé d'en découdre.
00:46:14 - C'est la réduction de ces quotidiens sur le territoire.
00:46:17 - Selon la dernière enquête de l'INSEE,
00:46:20 52% des Mahorais se sentent en insécurité dans leur quartier.
00:46:23 - Un mot de sport avec la situation à l'Olympique de Marseille
00:46:26 qui remercie son ex-entraîneur, Généron Catuso.
00:46:29 - Le club Marseille a publié un bref communiqué.
00:46:32 Aujourd'hui, le technicien italien quitte le club
00:46:35 après 5 mois en poste.
00:46:38 Il devrait être remplacé par le français Jean-Louis Gasset.
00:46:41 - Cet officiel Jean-Louis Gasset est le nouvel entraîneur
00:46:44 de l'Olympique de Marseille.
00:46:47 L'homme aux 4 Ligue 1, 4 Coupes de la Ligue et 2 Coupes de France
00:46:50 en tant qu'adjoint ou entraîneur principal
00:46:53 remplace Généron Catuso.
00:46:56 Passé dans les staffs de 6 clubs français dont le PSG et Bordeaux
00:46:59 mais aussi l'équipe de France ou encore l'Espagnol de Barcelone,
00:47:02 il est l'un des techniciens les plus expérimentés
00:47:05 du football hexagonal.
00:47:08 - C'est la fin de ce journal de 15h.
00:47:11 Merci à vous, Sandra Ciombo.
00:47:14 Vous restez bien devant votre télévision, devant CNews.
00:47:17 Nous reviendrons dans quelques minutes sur la pression
00:47:20 qui s'accentue face au gouvernement,
00:47:23 la pression des agriculteurs évidemment.
00:47:26 A tout de suite.
00:47:29 De retour sur CNews, dans 180 minutes d'info.
00:47:32 Ravis de vous retrouver autour de ce plateau.
00:47:35 Nous avons rejoint Elodie Huchard.
00:47:38 Bonjour, chère Elodie, de notre service politique, Karim Abric.
00:47:41 Bonjour à vous, journaliste CNews également.
00:47:44 Jonathan Cixous, merci d'être avec nous.
00:47:47 Jeudi, rédacteur en chef à Causer.
00:47:50 Rémi Robérot, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:47:53 Député Renaissance, vous avez été un des premiers à nous inviter
00:47:56 à la presse.
00:47:59 On va tout de suite retourner sur le terrain.
00:48:02 Vous êtes à Guingamp, dans les Côtes d'Armor,
00:48:05 pour évoquer cette crise des agriculteurs.
00:48:08 Cette colère, toujours latente, des agriculteurs,
00:48:11 qui continuent de mettre la pression sur le gouvernement.
00:48:14 - C'est ça.
00:48:17 Je vais m'écarter un peu pour vous montrer l'image
00:48:20 des agriculteurs qui se sont donnés rendez-vous
00:48:23 à Guingamp, avec l'intention de se rendre jusqu'au centre des impôts
00:48:26 de la ville, mais ils ont été bloqués par les gendarmes mobiles.
00:48:29 Ils n'ont pas pu progresser vers le centre-ville.
00:48:32 Je suis avec Mathieu Lozac, qui est le vice-président
00:48:35 de la FDSEA des Côtes d'Armor.
00:48:38 C'est nouveau, cet accueil des forces de l'ordre,
00:48:41 ici en ville de Guingamp.
00:48:44 - Oui, c'est nouveau. L'exercice était juste de venir
00:48:47 devant les impôts et devant la sous-préfecture.
00:48:50 C'est contre l'Etat qu'on est aujourd'hui.
00:48:53 Rien de déversé, rien de fait.
00:48:56 On voit bien qu'on nous bloque.
00:48:59 - Comment vous l'analysez ?
00:49:02 - Je ne le prends pas très bien.
00:49:05 C'est un peu rentre chez toi et ferme ta gueule.
00:49:08 On ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien faire.
00:49:11 - Très mal vécu par les gens qui sont là cet après-midi.
00:49:14 Vous êtes là parce que vous estimez qu'il n'y a rien de nouveau,
00:49:17 rien d'arrivé dans les cours des exploitations ?
00:49:20 - Non, comme je l'ai dit, il n'y a rien d'arrivé.
00:49:23 On ne voit rien arriver.
00:49:26 Aujourd'hui, on est très pressé.
00:49:29 C'est pour ça que j'ai appelé à Gabriel Attal
00:49:32 à venir en Bretagne dans les Côtes d'Armor
00:49:35 et voir ce que c'est une exploitation bretonne.
00:49:38 Aujourd'hui, on est à bout.
00:49:41 - Toujours la question des normes et celle du revenu.
00:49:44 - Les importations ukrainiennes, on ne peut pas continuer comme ça.
00:49:47 Les prélèvements permanents, si on ne peut rien faire dans nos champs,
00:49:50 autant qu'on arrête et qu'on vende notre ferme et qu'on parte d'ici.
00:49:53 - Trop de normes qui font que vous êtes moins compétitif.
00:49:56 - Les normes, surtout en poulet ukrainien,
00:49:59 nous, on n'a pas les mêmes normes que l'Ukraine.
00:50:02 On ne peut pas être compétitif sur du poulet, c'est sûr.
00:50:05 - Dernière question, Mathieu Lozac.
00:50:08 Le salon d'agriculture démarre samedi prochain.
00:50:11 Que pensez-vous de ce salon?
00:50:14 - Je ne pense pas qu'il faille bloquer le salon de l'agriculture.
00:50:17 C'est des agriculteurs qui sont là, des producteurs de légumes.
00:50:20 Il faut avoir un salon d'agriculture énervé.
00:50:23 Les politiques vont venir, c'est à nous de leur dire
00:50:26 qu'est-ce qu'on pense et qu'est-ce qu'on a besoin.
00:50:29 - Ça doit être l'occasion de faire passer des messages.
00:50:32 - C'est l'occasion de faire passer des messages aux politiques
00:50:35 et à tous ceux qui seront là.
00:50:38 - Merci Mathieu Lozac.
00:50:41 On va voir ce qui va se passer dans les prochaines minutes.
00:50:44 Pour le moment, c'est un petit peu stand-by à l'entrée de la ville.
00:50:47 Je vous rappelle qu'il y aura aussi une seconde manifestation
00:50:50 sur l'ensemble du département des Côtes d'Armor.
00:50:53 Ce sera demain à Saint-Brieuc.
00:50:56 - Merci Michael Chahiau.
00:50:59 On part à Castel-Sarrazin.
00:51:02 Jean-Luc Thomas, vous êtes avec Nathan Thémine.
00:51:05 Quelle est l'action des agriculteurs ?
00:51:08 - Les agriculteurs des JA82 et de la FDSEA82
00:51:11 ont décidé, comme ça s'était passé au tout début
00:51:14 de la colère des agriculteurs,
00:51:17 d'aller bloquer l'A62 qui relie Toulouse à Bordeaux.
00:51:20 Pour l'instant, ils bloquent l'entrée ici
00:51:23 au péage de Castel-Sarrazin
00:51:26 à quelques dizaines de mètres de l'entrée.
00:51:29 C'est un peu comme un pétrole.
00:51:32 C'est un pétrole qui est bloqué
00:51:35 à quelques dizaines de kilomètres d'ici.
00:51:38 Notre péage est également bloqué.
00:51:41 Ces deux cortèges vont aller sur l'autoroute
00:51:44 pour stopper la circulation dans les deux sens.
00:51:47 Evidemment, cela se fait avec l'aide de Vinci Autoroute
00:51:50 et de la gendarmerie
00:51:53 pour qu'il n'y ait aucun problème,
00:51:56 pour qu'il n'y ait aucun accident.
00:51:59 Mais en tout cas, ce sont des agriculteurs
00:52:02 qui sont très déterminés
00:52:05 parce que pour eux, le compte n'y est pas.
00:52:08 C'est ce que vous a dit
00:52:11 il y a quelques minutes
00:52:14 Michael Shahou en Bretagne.
00:52:17 Ce qui est vrai en Bretagne est aussi vrai ici en Occitanie.
00:52:20 C'est pour ça qu'ils vont aller
00:52:23 une nouvelle fois bloquer une autoroute.
00:52:26 C'est une nouvelle forme
00:52:29 pour dire aux politiques
00:52:32 qu'il faut qu'il y ait maintenant
00:52:35 des mesures concrètes
00:52:38 qui puissent arriver dans l'ensemble des exploitations.
00:52:41 Ici, on parle beaucoup d'élevage de céréales,
00:52:44 on parle beaucoup aussi d'arboriculture,
00:52:47 de viticulture.
00:52:50 Tout cela fait que les agriculteurs
00:52:53 sont très remontés.
00:52:56 Différents cortèges vont encore arriver ici à Castel-Sarrazin
00:52:59 pour pouvoir aller, d'ici quelques minutes
00:53:02 et quelques dizaines de minutes,
00:53:05 bloquer la circulation de la 62.
00:53:08 - Jean-Luc Thomas avec Nathan Thémine, merci à tous les deux
00:53:11 pour bien finir de planter le décor.
00:53:14 On en discute après avec vous autour de ce plateau.
00:53:17 On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:20 - Bonjour.
00:53:23 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:26 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:29 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:32 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:35 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:38 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:41 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:44 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:47 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:50 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:53 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:56 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:53:59 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:02 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:05 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:08 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:11 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:14 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:17 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:20 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:23 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:26 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:29 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:32 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:35 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:38 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:41 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:44 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:47 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:50 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:53 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:56 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:54:59 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:02 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:05 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:08 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:11 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:14 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:17 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:20 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:23 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:26 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:29 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:32 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:35 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:38 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:41 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:44 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:47 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:50 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:53 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:56 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:55:59 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:56:02 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:56:05 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:56:08 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
00:56:11 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
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01:01:50 - On va rejoindre Thomas Bonnet.
01:01:53 - On commence avec cette information.
01:01:56 12 mois de prison avec sursis et 240 heures de travail d'intérêt général pour un influenceur.
01:02:02 Un homme de 20 ans a été condamné pour avoir incité à commettre des émeutes à Brest en juin dernier.
01:02:07 C'était en marge de la mort de Naël, 17 ans, décédée lors d'un contrôle routier.
01:02:12 Les dizaines de caravanes qui occupaient le parking d'un lycée près d'Annecy en Haute-Savoie, évacuées.
01:02:18 L'opération coordonnée par les forces de l'ordre s'est déroulée ce matin.
01:02:22 Des gens du voyage occupé, les lieux illégalement depuis le 4 février dernier.
01:02:27 Ils avaient reçu une mise en demeure mardi dernier.
01:02:31 Les agriculteurs manifestent avant de nouvelles annonces du gouvernement.
01:02:35 C'est le cas un peu partout en France où des actions sont menées dans des supermarchés ou encore sur les routes.
01:02:40 Ils veulent maintenir la pression sur les autorités à l'approche de l'ouverture du salon de l'agriculture ce samedi à Paris.
01:02:46 Objectif, la concrétisation des promesses et annonces faites début février.
01:02:51 Les promesses sont toutes faites pour vous, Elodie Huchard.
01:02:54 Effectivement, samedi, ouverture du salon d'inauguration du salon de l'agriculture par le chef de l'État.
01:02:59 Si je ne me trompe pas, on peut s'attendre à un accueil assez mouvementé.
01:03:03 Oui, et en fait, les agriculteurs essayent de trouver un point d'équilibre.
01:03:06 Je vous cite les propos d'Arnaud Gaillot, le président des jeunes agriculteurs.
01:03:09 Il dit d'un côté, on ne peut pas faire un salon de l'agriculture "normal" comme si rien n'avait eu lieu.
01:03:13 Mais il dit aussi qu'il appelle à respecter le salon.
01:03:16 Il dit que ce salon ne doit pas être pris en otage.
01:03:18 Parce que, évidemment, c'est un moyen de mettre la pression encore sur le gouvernement.
01:03:21 Mais c'est aussi une vitrine pour l'agriculture.
01:03:23 Les agriculteurs n'ont pas envie qu'il y ait, par exemple, des débordements au salon
01:03:26 et que des familles, potentiellement, n'aient plus envie d'y aller.
01:03:29 Du côté du gouvernement, on veut être confiant.
01:03:31 Le ministre me disait il y a quelques minutes, on se rend compte sur le terrain,
01:03:33 qu'ils ne sont pas aussi virulents sur la forme qu'on peut le penser.
01:03:36 Ils reconnaissent eux-mêmes qu'on avance sur le fond.
01:03:38 Et les annonces, vous le rappeliez, il y aura demain ce grand moment pour Gabriela Tal et Marc Fesneau.
01:03:42 C'est la deuxième salve, finalement, d'annonces qu'ils vont faire aux agriculteurs.
01:03:46 Et puis, surtout, ce ministre me reconnaissait que les syndicats étaient, selon lui, très responsables
01:03:50 et servaient véritablement d'intermédiaires.
01:03:52 Et que, donc, la base, finalement, qui pourrait déborder, était bien maintenue.
01:03:56 Et puis, il faut aussi se rendre compte que, pour le chef de l'État,
01:03:59 c'est un salon de l'agriculture, bien sûr, un peu particulier.
01:04:01 On entend certains qui disent qu'ils veulent bloquer l'arrivée du chef de l'État.
01:04:04 C'est, en réalité, très compliqué à faire.
01:04:06 Le parc de Versailles, c'est, évidemment, gigantesque.
01:04:08 Il faudrait des tracteurs partout.
01:04:09 Mais, en tout cas, le chef de l'État, il va, comme chaque année, dès le premier jour.
01:04:12 Il apprendra tout le défilé des politiques, évidemment, tout au long de la semaine.
01:04:15 À six mois d'un scrutin, notamment.
01:04:17 Donc, forcément, il y aura toutes les couleurs politiques et toutes les personnalités principales.
01:04:20 Toutes les têtes de liste, évidemment, qui vont se suppresser toute la semaine.
01:04:22 Effectivement.
01:04:23 Et ce sera, qu'on suivra, bien évidemment, sur CNews.
01:04:24 Très intéressant à suivre, toujours, ce salon de l'agriculture
01:04:26 pour prendre un peu le pouls de ce qui se passe dans le pays.
01:04:28 C'est intéressant, aussi, d'appuyer sur cette mobilisation des agriculteurs.
01:04:33 Jonathan Cixous, j'allais dire exemplaire, en tout cas.
01:04:35 C'est vrai qu'il n'y a pas de débordement.
01:04:36 Il y a eu à Rungis quelques individus qui se sont introduits il y a 15 jours.
01:04:40 Pas réellement de dégâts, pour autant.
01:04:42 Ils n'ont fait que bloquer des autoroutes.
01:04:44 Il n'y a pas eu de dégâts.
01:04:45 Et je crois que c'est intéressant à souligner.
01:04:48 C'est franchement marquant, oui.
01:04:49 Vous avez entièrement raison, dans le sens où, en plus, désormais,
01:04:53 nous vivons dans un climat de violence généralisée,
01:04:56 où de grands rassemblements sont systématiquement émaillés de violence et de dégradation.
01:05:02 Ils ne cessent, ces agriculteurs, de prouver leur sens de la responsabilité,
01:05:06 leur citoyenneté, si je puis dire, au sens le plus plein et noble du terme.
01:05:10 Ils ne sont pas contents.
01:05:11 Ils le font savoir, mais ils le font savoir avec une détermination
01:05:16 qui est empreinte de responsabilité.
01:05:20 Pardon de me répéter.
01:05:21 Et vous verrez, vous voyez aussi quoi ?
01:05:23 C'est qu'ils ont des actions ciblées.
01:05:25 Ils ne s'en prennent pas à des systèmes qui ne marcheraient pas récochés.
01:05:30 Ils vont cibler quoi ?
01:05:31 Ce sera une préfecture en balançant du lisier sur la façade.
01:05:35 Ce n'est pas très propre, mais ça se nettoie.
01:05:37 En ciblant un supermarché qui vend des produits d'importation,
01:05:41 parce que c'est aussi au cœur de leurs revendications.
01:05:43 Et vous voyez, à chaque fois, finalement, ils mettent le doigt là où ça fait mal pour eux,
01:05:48 mais avec vraiment la volonté de ne pas toucher, me semble-t-il,
01:05:53 les Français le plus possible dans leurs déplacements.
01:05:55 Certes, ils ont bloqué des autoroutes,
01:05:57 mais vous avez bien vu que beaucoup de nœuds étaient néanmoins bien placés.
01:06:03 Ils avaient travaillé avec les autorités locales
01:06:05 pour que les gens puissent encore avoir leur liberté de circulation.
01:06:08 C'est une notion qui a été abandonnée depuis fort longtemps
01:06:11 par les syndicats du rail, par exemple.
01:06:13 Voilà, syndicats...
01:06:15 La balle a un petit peu perdu, je veux dire.
01:06:17 C'était gratuit, voilà.
01:06:20 Voilà ce qu'on pouvait dire sur la crise des agriculteurs à l'heure qu'il est.
01:06:24 Je rappelle que la FNSE et les jeunes agriculteurs sont reçus à l'Elysée cet après-midi.
01:06:29 On fera le point avec Thomas Bonnet un petit peu plus tard dans cette émission.
01:06:32 On sera notamment avec des agriculteurs en direct pour évoquer toujours cette situation,
01:06:36 leur situation à eux, pour la partie à partir de 16h.
01:06:41 On en vient à la situation de cet imam du Gard à Bagnoles-sur-Seize, très exactement.
01:06:46 Gérald Darmanin souhaite lui retirer le titre de séjour de Majoub Majoubi,
01:06:50 un imam accusé de propos anti-français.
01:06:54 Je vous propose de regarder ce sondage, CSA pour CNews.
01:06:57 Faut-il expulser sans recours possible les imams étrangers qui tiennent des prêches anti-français ?
01:07:01 Pour 92% des sondés, oui.
01:07:05 7% disent non.
01:07:07 Avant qu'on en discute autour de ce plateau,
01:07:09 je vous propose de regarder ces éléments d'information autour de cet imam.
01:07:14 Signe Michael Dos Santos.
01:07:17 Accusé de propos anti-français lors de prêche.
01:07:20 On n'aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent,
01:07:23 qui nous font mal à la tête, qui n'ont aucune valeur auprès d'Allah.
01:07:27 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
01:07:29 Cet imam tunisien est dans le viseur du ministre de l'Intérieur.
01:07:33 Majoub Majoubi, imam de Bagnoles-sur-Seize dans le Gard
01:07:37 et vice-président du conseil départemental du culte musulman,
01:07:40 devrait perdre son titre de séjour.
01:07:43 C'est en tout cas ce qu'a demandé Gérald Darmanin sur le réseau social X.
01:07:47 J'ai demandé le retrait de son titre de séjour en vue de son expulsion du territoire.
01:07:52 Aucun appel à la haine ne restera sans réponse.
01:07:55 Avant son prêche anti-français, dans lequel il se positionne clairement
01:07:59 contre le drapeau tricolore et contre les gouvernements dont il prédit la chute,
01:08:03 l'imam Majoub Majoubi avait déjà été signalé pour des infractions financières
01:08:08 en lien avec la gestion de la mosquée de Bagnoles-sur-Seize en décembre dernier.
01:08:12 Pour le député Rassemblement national Nicolas Maisonnet,
01:08:15 il n'a pas sa place sur le territoire.
01:08:18 On comprend bien que cet imam qui est aujourd'hui en France en train de prêcher
01:08:22 s'en prend au drapeau tricolore français.
01:08:25 Que fait cet imam qui d'après mes informations est étranger, est tunisien ?
01:08:29 Que fait-il encore sur le sol français ?
01:08:32 Depuis le 1er janvier 2024, les imams détachés envoyés par un pays étranger
01:08:36 ne sont plus acceptés en France.
01:08:39 Ils étaient selon le ministère de l'Intérieur 301 à prêcher sur le territoire,
01:08:43 30 venant du Maroc, 120 d'Algérie et 151 de Turquie.
01:08:48 Rémi Robéraute, si je vous pose la même question,
01:08:53 faut-il expulser sans recours possible les imams étrangers qui tiennent des prêches anti-français ?
01:08:57 Oui, évidemment.
01:08:59 Sans recours possible ?
01:09:01 Sans recours possible, je ne sais pas ce que ça veut dire,
01:09:04 mais ce que je veux dire, c'est qu'évidemment, la question posée comme cela,
01:09:08 c'est évident qu'il faut procéder à leur expulsion.
01:09:11 On n'a pas attendu, d'ailleurs, le Front National.
01:09:13 Je rappelle que nous avons, les derniers gouvernements depuis 2017,
01:09:17 plus de 40 lieux où la pratique religieuse n'était pas conforme aux règles de la laïcité
01:09:24 qui ont été fermées et il y a eu déjà un certain nombre d'expulsions.
01:09:27 Donc, si vous voulez, il n'y a pas de nouveauté.
01:09:29 Lorsqu'il y a effectivement une situation comme celle-ci,
01:09:32 il est tout à fait logique, tout à fait logique,
01:09:35 qu'on procède à l'expulsion de quelqu'un qui tient des propos qui sont de cette nature,
01:09:40 enfin quand je dis d'expulsion, de ne pas renouveler son titre de séjour exactement,
01:09:44 c'est-à-dire de faire en sorte qu'il ne puisse pas se maintenir sur le territoire.
01:09:47 Ça semble, j'allais dire, assez logique, évidemment.
01:09:51 D'ailleurs, c'est pour ça aussi que des mesures ont été prises dans la loi
01:09:55 pour lutter contre le séparatisme, pour faire en sorte que les imams,
01:09:59 soit aujourd'hui, enfin les imams étrangers, ne puissent plus venir...
01:10:04 - Tu parles des imams détachés ?
01:10:05 - Voilà, ne puissent plus pratiquer sur notre pays
01:10:08 et qu'il y ait, de ce point de vue-là, des règles, tout simplement,
01:10:12 qui sans doute auraient dû être prises plus tôt,
01:10:15 mais qui ont été prises quand il fallait les prendre.
01:10:18 - Cela concerne 300 imams sur les 2700 que compte le territoire, dans le Cansic Suu ?
01:10:22 - C'est pas une proportion négligeable,
01:10:25 parce qu'on sait la capacité, la force de conviction
01:10:31 que ces hommes peuvent avoir sur des esprits un peu faibles.
01:10:35 Et concernant cet imam précisément,
01:10:38 il était dans le collimateur des services depuis des mois et des mois
01:10:41 pour des propos antisémites, pour des propos remettant en cause l'égalité homme-femme.
01:10:47 Et là, il a fallu attendre ces propos plus que dérangeants
01:10:52 pour que, enfin, son cas, si je puis dire, soit médiatisé.
01:10:56 Ce qui est révélé aussi avec cette affaire,
01:10:59 c'est une certaine incapacité de l'État à pouvoir faire quoi que ce soit, finalement.
01:11:04 Certes, peut-être, sûrement, que son titre de séjour ne va pas être régularisé.
01:11:08 Et bien quoi ? Après, il sera en France de façon irrégulière.
01:11:12 Parce qu'on nous explique dans le même temps
01:11:15 qu'il ne peut pas être expulsé étant père d'enfants mineurs nés en France,
01:11:19 donc français, et d'une mère qui est également de nationalité française.
01:11:25 Donc, il ne peut pas être expulsé.
01:11:27 Si vous voulez, ça révèle aussi une certaine incapacité de l'État
01:11:32 à pouvoir s'affirmer face à certaines situations
01:11:36 qui ne nécessitent peut-être pas de la prison, mais un éloignement, effectivement.
01:11:41 Et on ne peut pas le faire.
01:11:43 - Karim Haddric, l'État est impuissant, n'en fait pas assez ?
01:11:47 - Évidemment, on est dans un contexte d'État de droit,
01:11:50 mais on voit au fil de différents exemples
01:11:53 que souvent, ça se retourne contre l'État comme tel,
01:11:56 contre les citoyens et contre la sécurité des Français, oserais-je même dire.
01:12:01 Alors, après ça, quand on regarde les lois,
01:12:04 c'est toujours possible aussi de réformer certaines choses qui ne fonctionnent pas
01:12:08 si on voit que ça porte à atteindre véritablement à la sécurité,
01:12:11 que si on parle de certaines prêches anti-France,
01:12:15 où ça devient finalement...
01:12:17 où des personnes deviennent finalement des agents de déstabilisation d'État,
01:12:21 qui deviennent des agents de radicalisation, par exemple, des jeunes.
01:12:26 Bon, pour ce cas-ci précis, on verra, la justice va faire son travail,
01:12:30 mais ce n'est pas la première fois qu'on voit des situations...
01:12:33 Donc, moi, je parle plus largement de ces fameuses prêches anti-France.
01:12:36 Je suis toujours choquée, même déstabilisée,
01:12:38 de voir qu'il y a des personnes qui n'aiment pas particulièrement la France,
01:12:43 mais qui sont en France et qui encouragent des discours
01:12:46 qui peuvent être des discours haineux ou de radicalisation.
01:12:50 Et on l'a vu, par exemple, en 2015.
01:12:53 Rappelez-vous, en 2015, quand il y a eu des jeunes
01:12:55 qui ont décidé de quitter différents pays,
01:12:57 moi, je l'ai observé au Canada, par exemple, pour aller combattre avec Daesh,
01:13:02 eh bien, souvent, oui, il y avait des phénomènes de radicalisation.
01:13:06 C'était des prêches, c'était des discours.
01:13:08 Et ça peut se faire dans des prêches, mais ça peut se faire aussi, parfois, après.
01:13:12 Donc, il y a des jeunes qui vont aller discuter un peu en privé.
01:13:15 Il y a tout ça aussi.
01:13:17 Donc, ça s'inscrit, je pense, dans un contexte un peu plus large.
01:13:20 Et les discours, comme je dis, après, l'État, la justice fait son travail,
01:13:25 mais s'il y a véritablement des points qui font en sorte qu'on est dans un discours haineux,
01:13:29 un discours anti-France qui peut entraîner de la radicalisation,
01:13:33 oui, je pense qu'on devrait penser à revoir, dans la loi,
01:13:37 différentes possibilités, manifestement.
01:13:40 Cette affaire, Élodie, rappelle une autre affaire, celle de l'imam Hikwissène.
01:13:44 Là aussi, Gérald Darmanin était monté au créneau.
01:13:46 Oui, pour prolonger ce que disait Jonathan aussi sur le fait que va-t-il advenir après,
01:13:50 il y a peut-être une réponse qui n'est effectivement pas grand-chose, voire rien,
01:13:53 parce qu'on voit un petit peu le même début d'histoire.
01:13:55 C'est Gérald Darmanin qui monte au créneau, qui prend la parole.
01:13:58 Cette fois, il explique, selon lui, qu'aucun appel à la haine ne restera sans réponse.
01:14:02 Et puis, on rappelle quand même qu'il a mis des choses en place à partir du 1er janvier,
01:14:05 comme le rappelait notre reportage.
01:14:07 Normalement, il n'y a plus de nouvelles arrivées d'imams détachés.
01:14:10 À partir du 1er avril, les imams détachés, déjà sur notre territoire,
01:14:13 ne pourront plus continuer à exercer avec ce statut.
01:14:15 Mais effectivement, on se rappelle de l'histoire de l'imam Hikwissène,
01:14:18 où très clairement, Gérald Darmanin engage presque une sorte de bras de fer en disant
01:14:21 "moi, je vais le faire expulser".
01:14:23 On se rappelle la suite, le tribunal administratif qui suspend cette décision,
01:14:26 expliquant que ça porte atteinte à sa vie privée familiale.
01:14:28 Le Conseil d'État, finalement, autorise son expulsion.
01:14:31 Et là, qu'est-ce qui se passe ?
01:14:32 Eh bien, l'imam Hikwissène se rendant compte que finalement,
01:14:34 les choses ne vont pas être si faciles.
01:14:36 Il n'est pas expulsé par la France.
01:14:37 C'est lui qui fuit vers la Belgique, qui arrive donc à fuir vers la Belgique,
01:14:41 tout simplement.
01:14:42 Et finalement, ce sont les autorités belges qui l'ont renvoyé au Maroc.
01:14:45 On voit donc que forcément, il y a une volonté sans doute aussi
01:14:47 de la part de Gérald Darmanin, cette fois, de ne pas se planter et d'agir bien.
01:14:50 Parce que pour le coup, l'affaire de l'imam Hikwissène,
01:14:52 ça avait fait un petit peu de mal à la crédibilité aussi de notre État de droit.
01:14:55 Pour les quelques minutes qui nous restent,
01:14:57 je vous propose de poursuivre nos discussions avec la justice,
01:15:00 la justice qui continue son travail suite aux émeutes de juin et juillet dernier à Brest.
01:15:05 Un homme de 20 ans, un jeune homme de 20 ans, un influenceur,
01:15:07 a été condamné à 12 mois de prison avec sursis,
01:15:09 entre autres pour avoir incité à commettre des émeutes.
01:15:12 Les détails avec Maxime Legay.
01:15:14 C'est une décision de justice et un profil qui interpelle.
01:15:18 Le jeune homme en question est présenté par les policiers
01:15:21 comme un influenceur TikTok et suivi par près de 53 000 abonnés.
01:15:26 Il a été condamné ce lundi à 12 mois de prison avec sursis probatoires,
01:15:31 assorti de 240 heures de travail d'intérêt général.
01:15:35 L'individu avait appelé à s'en prendre violemment aux forces de police
01:15:39 sur des vidéos postées sur Snapchat.
01:15:42 C'était le 29 juin 2023, lors des violences urbaines qui avaient émaillé la France.
01:15:48 L'homme est soupçonné par les policiers d'avoir coordonné les émeutiers de Brest,
01:15:53 de nationalité centrafricaine.
01:15:55 Le jeune homme est arrivé sur le territoire français à l'âge de 9 ans.
01:15:59 Il était inconnu des services de police.
01:16:01 Son casier judiciaire était vide, mais il était dans l'attente d'un titre de séjour.
01:16:06 Une obtention d'un titre de séjour qui semble désormais compromise
01:16:10 avec une condamnation judiciaire.
01:16:12 C'est ce qu'a déclaré le président du tribunal lors du procès.
01:16:15 Jonathan Cixous, je vous ai vu sourire pendant les détails de Maxime Legay.
01:16:21 Influenceur TikTok, c'est ça qui vous a fait réagir.
01:16:23 C'est le profil qui m'a fait sourire. Pourquoi ?
01:16:26 Parce qu'on voit l'influence grandissante.
01:16:30 Je souris, mais j'ai un souvenir très précis de ces jours d'émeute.
01:16:35 Et je reste encore vraiment très marqué par la violence physique et la violence symbolique de ces émeutes.
01:16:43 Je vous rappelle que des bibliothèques, que des écoles, que des mairies ont été incendiées.
01:16:48 Je vous passe même les atteintes aux personnes.
01:16:51 Donc c'est pas drôle.
01:16:54 Mais on a vu aussi l'influence de ces réseaux sociaux pour la coordination,
01:16:59 si on peut parler de coordination, de ces émeutiers.
01:17:02 Et il est vrai que c'est assez...
01:17:05 Le chef de l'État en avait lui-même parlé d'ailleurs.
01:17:07 Exactement, vous avez entièrement raison.
01:17:09 Et c'est assez marquant de voir que là aussi, face à ces réseaux sociaux surpuissants,
01:17:14 dans plein de domaines différents qui peuvent tomber sous le coup de la loi,
01:17:17 ils ne puissent pas être davantage responsabilisés et encadrés.
01:17:23 Pourquoi des messages appelant à aller brûler des voitures ou autre ne sont pas immédiatement censurés.
01:17:31 Je veux dire que ces plateformes...
01:17:34 En l'occurrence, c'est l'affaire du salle, très exactement.
01:17:37 Ces plateformes ont sûrement des moyens, surtout avec l'avènement d'une intelligence artificielle,
01:17:42 de pouvoir repérer même les messages codés, me semble-t-il, à terme du moins,
01:17:48 pour essayer d'empêcher cela.
01:17:50 Et quand on voit le phénomène des influenceurs, si vous voulez,
01:17:53 ça reste pour moi quelque chose de très mystérieux.
01:17:56 Théréma.
01:17:57 En même temps, je trouve ça un peu terrifiant parce que je me dis,
01:18:00 si on "sanctionnait" de la bonne façon, c'est-à-dire qu'il se passe quelque chose,
01:18:06 la personne est prise sur le vif et on le voit, donc il y a une sanction,
01:18:10 et ça fait son effet, peut-être qu'on ne serait pas obligé de basculer
01:18:15 dans une société qui vise le contrôle permanent,
01:18:18 qui va utiliser l'intelligence artificielle pour surveiller des communications et tout ça.
01:18:22 Et c'est ça que je trouve déplorable.
01:18:24 Parce qu'il y a quelques individus qui font des choses aussi violentes qu'on n'a pu voir,
01:18:30 et bien finalement, toute la société est pénalisée.
01:18:33 Donc, il faut aussi revoir notre rapport à comment on réagit face aux événements
01:18:36 pour ne pas basculer dans non plus...
01:18:38 Bon sang, non plus devenir dans un scénario catastrophiste,
01:18:43 mais vous voyez, on ne va pas se mettre à avoir des caméras à chaque centimètre.
01:18:47 Vous voyez un peu cet état un peu policier, ce n'est pas ce qu'on souhaite non plus.
01:18:52 Donc, il y a, je pense que déjà en ce moment, la France a déjà un cursus
01:18:56 avec des lois, des peines qui doivent être appliquées,
01:18:59 et déjà si on s'en tenait à ce qu'il y a, et si c'était véritablement appliqué,
01:19:04 peut-être qu'on ne basculerait pas justement dans ces idées, je pense, de contrôle un peu permanents.
01:19:08 - Rémi Robérotte?
01:19:09 - Oui, moi depuis 20 ans, je suis pour qu'on régule les réseaux sociaux.
01:19:14 Et je vais vous dire pourquoi.
01:19:15 Donc, en considérant le pseudo possible, mais par contre l'anonymat qui ne devrait pas être.
01:19:21 Parce que là, on a beaucoup de chance.
01:19:22 On a retrouvé le coupable, si j'ose dire.
01:19:24 Dans la plupart des cas, au moins 50% des cas,
01:19:27 on ne retrouve jamais qui est à l'origine des appels,
01:19:32 de ceux qui ont manœuvré pour que, effectivement,
01:19:35 telle ou telle manifestation, ou tel ou tel outrage, ou tel ou tel injure, soit commise.
01:19:42 Donc, si vous voulez, c'est un système qui aujourd'hui est la dernière cour des miracles,
01:19:48 en quelque sorte, de nos sociétés.
01:19:49 Il y a un moment, il faut réguler.
01:19:51 Et quand on a voulu le faire à l'Assemblée, encore récemment, avec Paul Midi,
01:19:54 qui on a eu en face?
01:19:56 L'extrême droite et l'extrême gauche.
01:19:58 Le Front National et l'EFI.
01:20:00 Non, il ne faut surtout pas y toucher.
01:20:02 Ce serait, j'allais dire, la liberté que de faire n'importe quoi sur les réseaux sociaux.
01:20:06 Eh bien, moi, je considère que, si vous voulez, dans une société bien organisée,
01:20:11 la déclaration des droits de l'homme et du citoyen doit s'appliquer
01:20:14 aussi bien dans la vie réelle que dans la vie numérique.
01:20:17 Et nous devrions pouvoir y exercer, mais en toute responsabilité.
01:20:21 Là, coup de chance, il a pu être appréhendé, il a pu être sanctionné.
01:20:27 Après, on peut juger de la décision comme au long temps.
01:20:30 Moi, je ne commande pas les décisions de justice.
01:20:32 Mais en tout cas, là, pour une fois, il y a encore sanction.
01:20:36 Et ça, c'est très, très bien.
01:20:38 Elodie Huchard.
01:20:39 Non, c'est vrai que ce qui se semble un peu paradoxal, c'est qu'au moment des émeutes,
01:20:41 on a beaucoup dit, président de la République, mais aussi ministre de la Justice,
01:20:43 que les réseaux sociaux, il fallait mieux les encadrer, mieux les surveiller.
01:20:46 D'un côté, des réseaux sociaux, des plateformes, ça a été fait au niveau européen.
01:20:49 En revanche, du côté des influenceurs, on peut s'interroger sur le fait
01:20:52 qu'on a eu, une fois de plus, beaucoup de paroles à ce moment-là
01:20:54 et que les actes, en tout cas, les décisions de justice, semblent un peu entre ça.
01:20:57 L'essentiel de l'actu, Sandra Thionbaut.
01:20:59 Les agriculteurs, toujours déterminés, ils maintiennent la pression
01:21:04 à quatre jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture à Paris.
01:21:07 Sur le terrain, la mobilisation se poursuit un peu partout en France.
01:21:11 Les grandes surfaces, les bâtiments administratifs ou encore les routes sont prises
01:21:14 pour si plusieurs villes sont concernées, dans les Hautes-Pyrénées, près de Calais
01:21:18 ou encore Dunkerque.
01:21:20 Une résolution de l'ONU pour un cessez-le-feu à Gaza.
01:21:24 Attendu aujourd'hui, le projet de résolution préparé par l'Algérie
01:21:27 exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
01:21:30 Le texte est menacé par un nouveau veto des États-Unis,
01:21:33 leur troisième depuis le début de la guerre, entre leur allié israélien et le Hamas.
01:21:38 Et puis, Julian Assange tente d'obtenir un dernier recours contre son extradition.
01:21:43 Elle a été acceptée en juin 2022 par le gouvernement britannique.
01:21:47 Aujourd'hui, la justice britannique se penche sur le dossier.
01:21:50 L'audience s'est ouverte en l'absence du fondateur de Wikileaks, souffrant, selon son avocat.
01:21:55 Les États-Unis veulent le juger pour une fuite massive de documents.
01:21:59 Rémi Robéroth, merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:22:02 Merci à vous.
01:22:03 Merci d'être descendu d'un étage.
01:22:06 On monte d'un étage en France.
01:22:08 Nous, on fait des aller-retours.
01:22:11 Jonathan, je vous garde un petit peu, on peut reprendre une heure.
01:22:14 Karima, également, vous restez bien devant CNews.
01:22:17 Vous pensez également à télécharger l'application CNews.
01:22:20 Vous téléchargez, vous scannez le QR code qui s'affiche, qui va normalement s'afficher sur l'écran.
01:22:25 Vous aurez le replay des émissions de la chaîne et également accès à toutes les dernières informations.
01:22:31 A tout de suite sur CNews.
01:22:33 Il est bientôt 16h.
01:22:37 Merci d'être avec nous en direct sur CNews, dans 180 minutes info.
01:22:41 Le journal avec vous, Sandra Chiombo.
01:22:44 On commence avec cette grève, mais cette fois-ci, celle des usagers de la ligne TGV Tour Paris.
01:22:48 Et oui, ils expriment leur ras-le-bol face à l'augmentation du prix des abonnements.
01:22:52 Ils refusent d'ailleurs de présenter leur titre de transport à bord des trains jusqu'à jeudi.
01:22:57 Et ils n'excluent pas d'autres actions comme descendre sur les voies.
01:23:01 Les explications d'Aminata Demphal.
01:23:03 Après la colère des contrôleurs, place à celle des usagers.
01:23:09 Une grève des abonnés du TGV débute aujourd'hui jusqu'au 22 février.
01:23:14 Ils dénoncent les hausses successives des abonnements.
01:23:17 Chaque année, on prend une augmentation. L'année dernière, on a pris 5%. Cette année, on prend 10%.
01:23:22 Et en plus, changement des conditions et on n'a pas notre mot à dire. Personne ne nous contacte.
01:23:27 C'est un ras-le-bol général des abonnés.
01:23:30 Aujourd'hui, je pense que la chaîne CF ne considère plus du tout ces abonnés qui sont des abonnés historiques.
01:23:35 Et pour contester, les usagers ne présenteront plus leur carte d'abonnement lors de contrôle à bord des trains.
01:23:42 Si ça ne fonctionne pas et que la SNCF ne nous entend pas ou ne nous contacte pas,
01:23:45 effectivement, les actions qui pourront se dérouler sont des actions beaucoup plus marquantes
01:23:49 où on pourrait descendre sur les voies.
01:23:51 Et à un moment donné, quand la SNCF fait grève, elle dérange tous ses clients,
01:23:55 et notamment le week-end qui vient de s'écouler où des gens n'ont pas pu partir en vacances.
01:24:00 Nous aussi, on va montrer notre mécontentement et se le faire entendre.
01:24:03 De son côté, la SNCF invoque la rentabilité de ses lignes TGV.
01:24:08 Elle n'a pour l'heure prévu aucune rencontre avec l'association d'usagers.
01:24:12 Allez, place au réquisitoire désormais dans le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne.
01:24:18 Pour rappel, les attentats avaient fait 4 morts, dont le gendarme Arnaud Beltrame en 2018.
01:24:23 L'auteur Radouane Lagdime avait été abattu par les forces de l'ordre.
01:24:27 On retrouve Célia Barotte depuis la cour d'assises spéciale de Paris.
01:24:31 Cet après-midi, les avocates générales du parquet national antiterroriste prononcent leurs réquisitions.
01:24:39 Oui, il a d'abord été question de Samir M qui a accompagné le terroriste pour acheter le couteau
01:24:46 qui lui a servi à égorger Arnaud Beltrame.
01:24:50 Pour l'avocate générale, Samir M avait connaissance de la capacité de Radouane Lagdime
01:24:55 de passer à l'acte, de commettre un attentat terroriste puisqu'il ne cachait pas son engagement salafiste.
01:25:00 Il se vantait même d'être fiché S.
01:25:03 Selon la magistrate, il n'y a aucune excuse de quartier face au discours radical et violent de l'idéologie djihadiste.
01:25:10 L'avocate générale a donc pour l'instant demandé à entrer en voie de condamnation
01:25:14 pour association de malfaiteurs terroristes, pour Samir M, mais aussi pour Marine P,
01:25:19 l'ex-petite amie de l'époque de Radouane Lagdime.
01:25:22 Pour le parquet, la jeune fille partageait le projet terroriste de son compagnon.
01:25:26 Ils ont même échangé par message quelques heures avant les attentats en faisant référence aux mécréants.
01:25:31 - Gabriella Barotte, merci.
01:25:33 A vous, 12 mois de prison avec sursis et 240 heures de travail d'intérêt général pour un influenceur.
01:25:38 - Un homme de 20 ans a été condamné pour avoir incité à commettre des émeutes à Brest en juin dernier.
01:25:45 C'était en marge de la mort de Nahel, 17 ans, décédé lors d'un contrôle routier.
01:25:50 - L'actualité, c'est également la tour Eiffel qui est de nouveau fermée aujourd'hui.
01:25:54 - Et ce, pour la deuxième journée consécutive.
01:25:57 Les syndicats dénoncent la mauvaise gestion du site,
01:26:01 une situation qui suscite colère et incompréhension des visiteurs.
01:26:06 - Et puis, cela ne vous aura pas échappé, en juillet prochain,
01:26:10 15 millions de personnes sont attendues à Paris pour les JO.
01:26:14 - Une majorité de Français, mais également et surtout beaucoup de touristes.
01:26:19 Le préfet de police Laurent Nunes ambitionne zéro délinquance lors de la compétition sportive.
01:26:24 Problème, la mairie de Paris semble avoir d'autres priorités.
01:26:28 Les explications de Miquel Dos Santos.
01:26:31 - Vendeurs à la sauvette, joueurs de bonnetaux et escrocs en tout genre.
01:26:37 Au pied de la tour Eiffel, la police les traque chaque jour pour protéger les touristes.
01:26:41 Des arnaques que Frédéric Ockar banalise.
01:26:44 Dans le Parisien, l'adjoint au tourisme à la mairie de Paris semble apprécier le décor.
01:26:49 - Ça fait quasiment partie du paysage.
01:26:51 Si vous arrivez au pied de la tour Eiffel et que vous n'avez pas un joueur de bonnetaux
01:26:55 et un vendeur à la sauvette, il vous manque quelque chose.
01:26:58 - Ces deux dernières années, le Champ de Mars a été le théâtre de faits graves.
01:27:02 Des agressions sexuelles, des viols et des vols avec violence.
01:27:05 Mais là encore, la mairie de Paris minimise cette insécurité.
01:27:09 - Le Champ de Mars est un condensé de ce qu'on peut voir à Paris.
01:27:12 Il n'est pas une zone de délinquance forte.
01:27:14 Demandez au préfet de police, il y en a davantage à Châtelet, à Gare du Nord.
01:27:18 - Du côté des touristes, l'inquiétude est grandissante.
01:27:21 Beaucoup prennent leurs précautions dès leur arrivée dans la capitale.
01:27:24 - Je mets mon sac devant pour me protéger des pickpockets.
01:27:28 - Je viens de voir un homme se faire voler 200 euros.
01:27:33 On lui a fait croire qu'il pouvait gagner.
01:27:36 - Il faut faire attention dans le métro, les lieux touristiques.
01:27:40 Il y a beaucoup de pickpockets.
01:27:43 - Chaque jour, 100 à 200 policiers, des gendarmes et des CRS
01:27:47 sont mobilisés sur le Champ de Mars à Paris.
01:27:50 - C'est la fin de votre journal.
01:27:52 Sandra, merci beaucoup. On vous retrouve à 16h30.
01:27:55 Nous sommes toujours avec Jonathan Siksou, Karim Abrik.
01:27:58 Nous a rejoint Guillaume Perrault. Bonjour.
01:28:00 - Bonjour. - Monsieur le rédacteur en chef au Figaro.
01:28:03 On va tout de suite partir sur le terrain à Castel-Sarraz.
01:28:07 Jean-Luc Thomas, vous êtes sur place avec Nathan Temine.
01:28:10 Il y a sur place une action des agriculteurs en colère
01:28:14 qui souhaitent continuer à mettre la pression sur le gouvernement
01:28:18 à quelques jours du Salon de l'agriculture à Paris.
01:28:21 - Oui, une pression importante dans le Tarn-et-Garonne.
01:28:27 Ça avait commencé il y a quelques semaines.
01:28:31 Il y avait déjà eu un blocage de l'A62.
01:28:34 Les agriculteurs, comme vous l'avez dit,
01:28:38 veulent mettre un coup de pression, mais ils veulent aussi être entendus.
01:28:42 Ils ont décidé de rebloquer cette autoroute A62.
01:28:47 Ça a commencé au péage avec des déchets répandus
01:28:52 sur les différentes voies de circulation.
01:28:55 D'ici quelques dizaines de minutes, ce seront les voies de circulation
01:28:59 dans un sens comme dans l'autre qui seront bloquées.
01:29:04 Une nouvelle fois, l'A62 sera fermée à la circulation
01:29:08 sur une trentaine de kilomètres entre Montauban et Agin.
01:29:12 J'ai à côté de moi Jean-Baptiste Gibert.
01:29:16 Vous êtes le président des jeunes agriculteurs
01:29:18 ici dans le Tarn-et-Garonne.
01:29:21 Mon collègue disait qu'il y avait une nouvelle pression
01:29:24 à quelques jours de l'ouverture du Salon.
01:29:27 C'est ça, cette action d'aujourd'hui ?
01:29:29 C'est un retour à la méthode qui a l'air d'être efficace.
01:29:32 Avant qu'on bloque les autoroutes, on n'était pas entendus.
01:29:35 On a été entendus avec des paroles.
01:29:37 Apparemment, il faut qu'on remette la pression pour obtenir des actes.
01:29:41 Donc voilà, don't act, on y va.
01:29:43 Justement, dès le début, vous avez dit que tant qu'on n'aura pas
01:29:47 des actes concrets, on restera mobilisés.
01:29:51 Comment se fait-il que vous n'avez pas été entendus ?
01:29:55 A priori, comment se fait-il ?
01:29:57 Et pourtant, vous avez des contacts réguliers, permanents
01:30:00 avec le préfet ici, par exemple.
01:30:03 Oui, avec le préfet, on a des réunions au moins une fois par semaine,
01:30:08 voire tous les deux jours en ce moment.
01:30:11 Mais clairement, ce qui avait été annoncé à côté de Toulouse
01:30:16 par le Premier ministre a été suivi par quelques actes.
01:30:20 Sauf que quand on regarde un peu les décrets,
01:30:23 parce qu'on n'est pas plus bête que les autres,
01:30:26 on sait lire un décret.
01:30:28 Et quand on le déchiffre, ça ne correspond pas tout à fait
01:30:31 à ce qui a été dit.
01:30:33 Donc on demande une modification des décrets qui ont été émis.
01:30:36 Et puis, ce qui a été fait pour l'instant, c'est de la réponse
01:30:39 à la crise, aux crises sanitaires.
01:30:41 Mais la crise économique que nous on vit sur le terrain
01:30:44 et dans nos trésoreries, pour l'instant, il n'y a rien
01:30:47 qui est sorti vraiment pour nous aider à sortir la tête de l'eau.
01:30:50 Donc c'est un peu vers là qu'il faut aller maintenant.
01:30:53 - Alors cet après-midi, les GIA, NACIO et également la FNSA
01:30:58 sont reçus par le président de la République.
01:31:01 Le Premier ministre fait une conférence de presse
01:31:04 sur l'agriculture demain matin.
01:31:06 Il faut qu'il annonce quoi pour que vous arrêtiez finalement
01:31:10 la mobilisation, les blocages et les manifestations éventuelles
01:31:14 durant le salon ?
01:31:16 - Pour le Tarn-et-Garonne, il faut une annonce forte
01:31:19 telle qu'une année blanche MSA qui permettrait vraiment
01:31:23 de souffler d'un point de vue économique et d'un point de vue
01:31:27 trésorerie parce qu'on n'a vraiment plus de trésorerie.
01:31:30 On est un département qui a été sinistré par le gel plusieurs fois
01:31:33 d'affilée. On a eu une grosse tempête en 2023.
01:31:36 On est vraiment au bout du système, on ne peut plus.
01:31:40 On a épuisé nos trésoreries. Il y a eu des aides conjoncturelles
01:31:43 qui n'étaient pas à la hauteur. Maintenant, il nous faut une aide
01:31:47 à la trésorerie.
01:31:49 - La mobilisation continue ici dans le Tarn-et-Garonne
01:31:53 et particulièrement en Castel-Sarrazin.
01:31:55 - Jean-Luc Thomas avec Nathan Temine dans le Tarn-et-Garonne
01:31:57 à Castel-Sarrazin. On part en Bretagne dans les Côtes d'Armor
01:32:01 très exactement à Guingamp.
01:32:03 M. Chaillot, vous êtes sur place. Là aussi, ça commence à bouger ?
01:32:06 - Oui, ça bouge, mais le programme de l'après-midi
01:32:12 a été contrarié par les forces de l'ordre.
01:32:15 Les agriculteurs que vous voyez derrière moi,
01:32:17 notamment une grosse partie qui sont syndiquées à la FDSE,
01:32:20 à des Côtes d'Armor, avaient prévu de rejoindre la direction
01:32:24 des impôts, puis la sous-préfecture de Guingamp,
01:32:27 mais ils ont été stoppés par les gendarmes mobiles
01:32:30 à l'entrée de la ville de Guingamp, dont tout le monde est revenu ici
01:32:33 au point de départ avec toujours cette même colère,
01:32:38 ce qu'expliquait mon collègue Jean-Luc Thomas à l'instant,
01:32:40 toujours cette même colère du fait qu'on n'avance pas
01:32:43 sur la simplification des normes, c'est ce qu'ils nous disent,
01:32:46 et puis on n'avance pas non plus sur la question du revenu.
01:32:49 Les deux allant ensemble, puisque quand il y a trop de normes,
01:32:52 on perd en compétitivité et on vend ses produits trop cher
01:32:57 par rapport à la concurrence de pays limitrophes, notamment.
01:33:02 Pour eux, il n'y a pas eu assez de choses concrètes
01:33:05 qui sont arrivées dans les cours des exploitations,
01:33:08 donc le mouvement continue.
01:33:10 Évidemment, on fait pression parce qu'il y a ce rendez-vous
01:33:12 d'un matin, cette conférence de presse de Gabriel Attal,
01:33:15 il y a le salon qui démarre samedi matin,
01:33:18 mais ici, on me l'a dit clairement, on ne souhaite pas bloquer
01:33:21 la visite du président de la République samedi matin
01:33:24 au salon de l'agriculture. Il y aura une nouvelle mobilisation
01:33:27 plus forte normalement dès demain dans les rues de Saint-Brieuc.
01:33:31 - Que l'on va suivre sur CNews, cette mobilisation des agriculteurs.
01:33:34 Merci à vous, Michael Chahou, en direct de Guingamp.
01:33:36 Et on revient à Paris, Place Beauvau, devant l'Elysée.
01:33:39 Thomas Bonneuse, vous êtes avec Florian Paume sur place
01:33:42 parce qu'Emmanuel Macron reçoit cet après-midi
01:33:45 la représentante des jeunes agriculteurs et de la FNSEA.
01:33:48 - Réunion qui vient de commencer d'abord avec Arnaud Gaillot,
01:33:53 le président des jeunes agriculteurs, puis avec Arnaud Rousseau,
01:33:57 alors du côté de l'Elysée. On explique que ces entretiens
01:34:00 entre le président de la République et les syndicats d'agriculteurs
01:34:03 sont habituels. C'est un classique avant l'ouverture du Salon de l'agriculture.
01:34:09 Mais cette fois-ci, le contexte est bien particulier, bien différent.
01:34:12 Il y a la contestation du monde agricole.
01:34:15 La semaine dernière, Emmanuel Macron avait reçu déjà à l'Elysée
01:34:18 la Confédération paysanne et la coordination rurale.
01:34:21 L'idée, c'est à la fois de les rassurer, de préparer le terrain aussi
01:34:25 en vue de sa déambulation dans les allées du Salon de l'agriculture samedi.
01:34:30 Éviter tout blocage, toute manifestation hostile au chef de l'État.
01:34:36 Il y a donc des discussions qui se poursuivent au niveau du chef de l'État,
01:34:40 mais aussi avec les ministres. Le ministre de l'Agriculture
01:34:43 qui s'entretient à de très nombreuses reprises avec les représentants
01:34:46 des syndicats agricoles. Et puis, il y aura cette communication
01:34:49 du Premier ministre demain matin à Matignon à 9h, conférence de presse.
01:34:53 Pas forcément pour faire des annonces, plus pour faire un bilan,
01:34:57 un point d'étape sur l'état d'avancée des différentes mesures
01:35:00 qui ont été dévoilées par le gouvernement. Point d'étape aussi
01:35:03 sur la méthodologie, sur l'agenda. Là encore, l'idée est de déminer
01:35:07 le terrain avant l'ouverture du Salon de l'agriculture
01:35:11 qui, je vous le rappelle, aura lieu samedi prochain.
01:35:13 On suivra aussi sur CNews. Merci à vous Thomas Bonnet et Florian Paume.
01:35:17 Voilà donc pour notre "Tour de France" dans trois régions,
01:35:22 mais tout de même, des actions et des tractations en cours.
01:35:25 Guillaume Pérot, on a l'impression au final qu'on est dans la coque
01:35:28 d'un bateau percé. On essaye de boucher les trous,
01:35:31 il y en a toujours de nouveaux qui apparaissent.
01:35:34 Oui, la difficulté pour le gouvernement, c'est bien sûr qu'il n'y ait pas
01:35:38 d'image désastreuse pour Emmanuel Macron quand samedi il se rendra
01:35:43 au Salon de l'agriculture, qu'il ne soit pas vet, qu'il n'y ait pas du purain
01:35:46 lancé sur le chef de l'État, bien naturellement. Mais au-delà de ça,
01:35:50 la difficulté pour l'exécutif, c'est qu'il a à faire de l'accompagnement
01:35:55 social et réglementaire d'une situation dans les déterminants,
01:36:01 dans les causes principales, sont fixées au niveau européen.
01:36:05 Ça ne veut pas dire que c'est une contrainte extérieure qui s'impose
01:36:08 à la France sans que la France puisse y faire quelque chose,
01:36:11 puisque les institutions européennes, la France y participe.
01:36:15 Mais ce n'est pas le gouvernement français seul qui va décider
01:36:18 du taux de jacher au niveau européen, par exemple, ou des négociations
01:36:24 de libre-échange avec telle ou telle région du monde.
01:36:27 - Par exemple, le gouvernement français peut, en revanche, être peut-être
01:36:31 plus efficace sur la fameuse simplification administrative ?
01:36:34 - Oui, il peut, bien sûr. Mais là, j'entendais un agriculteur,
01:36:38 enfin, représentant des agriculteurs, qui parlait de la MSA,
01:36:41 c'est-à-dire la mutualité sociale-agricole.
01:36:43 Ça, typiquement, c'est une question, comme il l'a dit lui-même, financière,
01:36:46 une question de trésorerie, une question d'argent.
01:36:49 Les agriculteurs demandent de l'argent à l'État.
01:36:52 C'est souvent ce qu'on lui demande en ce moment.
01:36:56 Mais je le répète, la difficulté de l'État, c'est qu'il doit se dédoubler.
01:37:02 C'est-à-dire qu'il est co-responsable de décisions prises à Bruxelles.
01:37:07 Il ne faut pas l'exonérer, des décisions prises à Bruxelles,
01:37:10 puisqu'il participe aux instances de décision.
01:37:12 Et en même temps, sur le terrain, il doit ensuite assumer
01:37:16 la déclinaison réglementaire et individuelle, au niveau individuel, de ses décisions.
01:37:21 – Jean-Anton Sixou.
01:37:23 – Vous avez parfaitement raison, mais c'est aussi l'explication
01:37:26 pour laquelle on assiste, au même moment, à des manifestations similaires
01:37:33 dans la quasi-totalité des pays européens, membres de l'Union européenne,
01:37:37 pour être exact, parce que tous reprochent ces normes imposées nationalement,
01:37:44 mais coordonnées à l'échelle de l'Union,
01:37:47 et qui les privent d'une compétitivité évidente,
01:37:51 lorsque, par ailleurs, on importe d'autres produits
01:37:54 qui, eux, ne bénéficient pas de la même protection de normes.
01:37:58 Donc effectivement, c'est une approche un peu schizophrénique en la matière.
01:38:02 C'est-à-dire qu'il y aura des avancées évidentes,
01:38:05 et on va peut-être, dans quelques mois, "acheter le calme",
01:38:09 pour le meilleur, évidemment, de ces agriculteurs.
01:38:13 Mais si rien n'est fait, après ou en même temps, à Bruxelles,
01:38:17 ça ne changera pas grand-chose sur la durée.
01:38:19 – Karimabrik.
01:38:21 – Oui. Non, c'est ça, je pense qu'il y a quand même des enjeux majeurs,
01:38:25 et moi, ça me fait vraiment penser, justement,
01:38:27 dans cette période de désindustrialisation, les années 90, 2000,
01:38:31 on l'a vu aux États-Unis, il y a eu des pertes d'emplois,
01:38:35 ça a créé des fractures dans la société,
01:38:37 et il y a certains citoyens qui ne s'en sont pas remis.
01:38:40 Et l'agriculture, en ce moment, dans plusieurs pays européens,
01:38:44 le cri du cœur des agriculteurs, c'est de dire, justement,
01:38:48 "Écoutez-nous, parce qu'on est en train de mourir".
01:38:51 C'est vraiment, c'est l'agonie.
01:38:53 Alors, vous avez raison, il y a des ententes.
01:38:55 Je pense que le libre-échange, oui, c'est une belle idée,
01:38:58 quand c'est dans la complémentarité,
01:39:00 mais quand il y a des filières en tension
01:39:02 qui menacent, justement, cette souveraineté alimentaire,
01:39:05 eh bien, ça veut dire qu'on a pris le logiciel,
01:39:08 on essaie de faire du mur à mur,
01:39:10 et ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne plus.
01:39:12 Et c'est ce qu'on voit dans plusieurs pays.
01:39:14 Vous avez parlé de la grève, vous avez parlé de la Pologne maintenant.
01:39:17 Bon, ça, c'est une situation très particulière, circonstancielle,
01:39:21 probablement plus facile à régler,
01:39:23 parce que, bon, en lien avec la guerre et tout ça, il y a probablement...
01:39:26 - Mais qui fait aussi écho au problème en France,
01:39:28 avec les poulets, notamment bretons,
01:39:30 qui sont largement concurrencés par les poulets ukrainiens, par exemple.
01:39:32 - C'est ça. Mais quand Gabriel Attal a parlé de souveraineté alimentaire,
01:39:36 d'exception agricole française,
01:39:38 bien, j'espère que ce ne sont pas que des mots.
01:39:40 Ça veut dire quelque chose.
01:39:42 Quand vous avez un terroir, ça va de la responsabilité aussi,
01:39:46 des... bien, je vais dire des pouvoirs politiques,
01:39:49 mais les agriculteurs le font sur le terrain,
01:39:51 mais de préserver, justement, ce fameux terroir.
01:39:54 Et ensuite, donc, si on voit que certaines filières
01:39:57 qui sont plus menacées que d'autres,
01:39:59 bien, j'espère qu'on va être capables.
01:40:01 Oui, ça demande un travail beaucoup plus long, plus ardu,
01:40:05 mais il faut se pencher sur ce que j'appelle, moi,
01:40:07 les filières en tension.
01:40:09 On avait parlé des métiers en tension,
01:40:11 mais les filières en tension pour qu'il y ait quand même
01:40:13 un certain pourcentage de production
01:40:15 qui soit réservée aux différents pays
01:40:17 qui puissent alimenter les citoyens français,
01:40:21 en Espagne, soit les citoyens espagnols, etc.
01:40:24 Donc, ça ne met pas à mal le libre-échange,
01:40:26 mais c'est de repenser pour que ce soit plus
01:40:28 dans la complémentarité et non dans la...
01:40:30 dans cette, si vous voulez, compétition déloyale.
01:40:32 - Guillaume Perrot?
01:40:33 - J'ajouterais que la politique agricole commune,
01:40:35 c'est la plus ancienne des politiques européennes.
01:40:37 Ça fait 60 ans qu'elle existe.
01:40:39 Elle a été constituée dès les années 60.
01:40:41 Par contre, la philosophie qui inspire la PAC
01:40:44 a complètement changé.
01:40:45 C'est-à-dire que dans les premières décennies,
01:40:47 elle reposait sur le principe de la préférence communautaire.
01:40:50 La préférence communautaire.
01:40:51 C'était le vocabulaire officiel. Qu'est-ce que ça voulait dire?
01:40:54 Ça voulait dire qu'il y avait des taux de douane
01:40:57 assez significatifs, qui taxaient les importations.
01:41:01 Et avec l'argent ainsi récupéré, on soutenait les exportations.
01:41:05 Ça me paraissait une méthode très intelligente.
01:41:07 C'est comme ça que l'Europe des 6 a commencé
01:41:09 à s'intégrer économiquement autour de l'agriculture.
01:41:12 Et puis, au début des années 90,
01:41:14 il y a eu une globalisation générale de l'économie mondiale.
01:41:19 Et cette philosophie a été abandonnée au profit
01:41:21 d'un libre-échange vraiment au niveau le plus global
01:41:25 et qui a mis brutalement nos agriculteurs en concurrence
01:41:28 avec des pays qui évidemment ne sont pas soumis
01:41:31 à des contraintes en termes sanitaires
01:41:33 ou à des contraintes réglementaires aussi fortes.
01:41:36 Et puis, par ailleurs, il y a une philosophie, disons,
01:41:40 écologique très dogmatique, on en a beaucoup parlé,
01:41:44 qui s'est imposée à tous les pays européens,
01:41:48 un peu comme une mode, finalement.
01:41:50 Et que les institutions européennes ont transcrite
01:41:52 avec rigidité, ont appliqué avec rigidité,
01:41:54 d'où la révolte simultanée.
01:41:56 Une nécessité aussi dans un certain sens.
01:41:59 On peut en discuter.
01:42:01 Ce qui ne me paraît pas une nécessité,
01:42:03 vous avez raison de m'apporter la contradiction,
01:42:05 naturellement, mais ce qui ne me paraît pas une nécessité,
01:42:08 c'est le dogmatisme avec lequel ça a été mis en œuvre.
01:42:14 Regardez les Pays-Bas.
01:42:16 Ils n'ont pas du tout la même histoire agricole que nous.
01:42:18 Et pourtant, il y a eu un grand mouvement dans un pays
01:42:21 qui est d'habitude tout à fait placide et tranquille
01:42:23 contre les réglementations européennes.
01:42:26 Jonathan Cixous, il y a aussi peut-être un rôle à jouer
01:42:29 de la part du consommateur aujourd'hui.
01:42:31 Il faut commencer peut-être à repenser notre façon d'acheter.
01:42:34 Vous avez entièrement raison.
01:42:36 Et je trouve que depuis le début de ce mouvement de grogne,
01:42:39 on n'en parle pas assez.
01:42:41 On n'en parle pas assez parce que c'est crucial.
01:42:44 Et si une tendance lourde, comme on dit,
01:42:47 est de se décriver pour acheter français,
01:42:49 qui pour le moment est une production qui est souvent plus chère
01:42:52 pour le consommateur qu'une production qui est importée
01:42:56 parfois de très très loin,
01:42:58 peut-être que s'il y avait davantage de personnes
01:43:00 qui acceptaient de faire ce geste-là,
01:43:02 les prix, mécaniquement, pourraient sûrement baisser.
01:43:05 Et il faut qu'il y ait un soutien absolu
01:43:09 de cette large frange de la population,
01:43:12 parce qu'en plus, on voit bien l'attachement des Français,
01:43:14 Karim a parlé de terroirs tout à l'heure,
01:43:16 à ces traditions régionales, à ces produits régionaux.
01:43:19 Le succès public du Salon de l'agriculture,
01:43:21 année après année, ne se dément pas.
01:43:23 On voit bien que les gens sont attachés à cela.
01:43:27 Et c'est vraiment tous les âges confondus.
01:43:32 Et quand on voit, parallèlement à ça,
01:43:34 les caddies de bon nombre de familles dans des supermarchés,
01:43:38 on voit le grand écart.
01:43:40 Donc, si vous voulez, il y a effectivement
01:43:42 peut-être davantage encore de communication à faire.
01:43:45 Certes, manger cinq fruits et légumes par jour,
01:43:47 mais manger cinq fruits et légumes deux saisons
01:43:49 et produits en France devrait peut-être ajouter le ministère.
01:43:52 Ça fera des mentions un peu longues en bas des affiches,
01:43:55 mais pourquoi pas ?
01:43:57 C'est une piste à creuser parmi d'autres,
01:44:01 mais vous avez entièrement raison de souligner
01:44:03 la responsabilité des consommateurs
01:44:05 dans cette crise de certains agriculteurs.
01:44:07 - Oui, mais ça devient compliqué.
01:44:08 Des fois, on parle du fameux pouvoir d'achat.
01:44:10 Il y a des Français qui ont beaucoup de mal.
01:44:12 Je pense qu'on pourrait déjà améliorer le ratio,
01:44:15 par exemple, dans les cantines, dans certaines entreprises.
01:44:18 S'il y a des regroupements, par exemple,
01:44:20 sur des produits locaux, des produits de saison,
01:44:22 des produits de la filière bio,
01:44:24 au lieu que ce soit un certain pourcentage,
01:44:26 imaginez, justement, je pense que ça aurait
01:44:28 effectivement un effet sur les prix
01:44:30 et surtout un effet sur la provenance de ces produits.
01:44:33 - Vous restez bien autour de cette table.
01:44:35 Messieurs, dames, on revient dans quelques toutes petites minutes
01:44:37 avec votre jour, votre journal, notamment sur la Tchiombo.
01:44:39 Journal de 16h30. À tout de suite.
01:44:42 - Il est bientôt 16h30 pour cette dernière partie de 180 minutes info.
01:44:48 Nous sommes tous jours avec Karim Abric,
01:44:50 Jonathan Sixou et Guillaume Perrault.
01:44:52 16h30, l'heure de votre journal, Sandra.
01:44:54 Et on débute avec les agriculteurs qui manifestent
01:44:56 avant de nouvelles annonces, en tout cas,
01:44:58 avant la conférence de presse de Gabriel Attal demain matin.
01:45:00 - Oui, au même moment, Emmanuel Macron reçoit cet après-midi
01:45:03 le président des jeunes agriculteurs et celui de la FNSEA.
01:45:07 Mais sur le terrain, les opérations coup de poing se multiplient.
01:45:10 À l'approche de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris ce samedi,
01:45:13 reportage dans le Sud-Ouest signé Jean-Luc Thomas et Hervé Grandchamp
01:45:17 commenté par Isabelle Piboulot.
01:45:19 - Devant le centre des finances publiques de l'île Jourdain,
01:45:23 la bétonnière tourne à plein régime.
01:45:25 Insatisfait des premières mesures annoncées par l'exécutif,
01:45:28 des membres des jeunes agriculteurs du GERS et de la FDSEA
01:45:32 se sont réunis pour mûrer l'entrée du bâtiment.
01:45:34 - On n'a plus rien à perdre, du coup, c'est le cible de l'État.
01:45:37 On va faire les actions jusqu'à vendredi,
01:45:39 la veille du Salon de l'agriculture.
01:45:41 On sera samedi matin au Salon de l'agriculture pour accueillir le président.
01:45:44 - Et l'accueil s'annonce particulier.
01:45:46 - Nous allons les bloquer, on discute avec eux devant le Salon de l'agriculture,
01:45:48 mais pas à l'intérieur.
01:45:49 - Autre action coup de poing pour protester contre l'inaction du gouvernement.
01:45:52 À la tombée de la nuit, des pneus, de la paille et du fumier
01:45:56 ont été déposés à l'entrée de la National 124 qui relie Hoche à Toulouse.
01:46:00 - Les annonces tomberont au Salon, les annonces tomberont au Salon.
01:46:03 Le Salon arrive, nous on maintient la pression.
01:46:05 On attend des choses et il en manque.
01:46:07 Il faut vraiment qu'ils mettent les bouchées doubles.
01:46:09 - Car le monde agricole ne se contentera pas de demi-mesures.
01:46:12 - Il y en a assez, les hommes politiques, qui nous fassent des promesses au Salon
01:46:16 ou même quand ils descendent, ils nous entendent.
01:46:18 "Ah oui, oui, on vous entend, on vient."
01:46:20 Mais on n'a pas de retour, donc voilà, on veut des retours.
01:46:24 - Certains agriculteurs ont prévu de rejoindre la capitale
01:46:28 à l'occasion du Salon de l'agriculture,
01:46:30 une 60e édition qui promet d'être électrique.
01:46:34 Mobilisation également à Athènes, en Grèce.
01:46:37 - Oui, des prosthésations similaires à celles des collègues
01:46:41 dans d'autres pays européens.
01:46:43 Une centaine d'engins venus de tout le pays sont immobilisés
01:46:46 devant le Parlement ce mardi.
01:46:48 Les agriculteurs en colère réclament une hausse des aides financières au secteur.
01:46:52 - Dans le reste de l'actualité, vivre avec une décharge sauvage
01:46:56 à proximité de chez soi, c'est le quotidien de riverains
01:46:59 et travailleurs depuis plusieurs mois près du marché de Rungis.
01:47:02 - Des tonnes de déchets jonchent le sol,
01:47:04 ils proviennent en majorité du bâtiment ou encore de l'automobile.
01:47:08 Regardez ce reportage signé Thibault Marcheteau.
01:47:11 - C'est une véritable décharge à ciel ouvert
01:47:14 qui s'étend sur plusieurs dizaines de mètres,
01:47:17 située à proximité du marché de Rungis,
01:47:19 où transitent des tonnes de dorées alimentaires,
01:47:22 des déchets en tout genre, souvent issus du bâtiment
01:47:25 ou de l'automobile.
01:47:27 Pour les passants, la situation est intolérable.
01:47:30 - Je pense que c'est l'abri des regards,
01:47:34 il n'y a personne qui regarde ici et les gens jettent leurs conneries.
01:47:37 Ils voient qu'il y a déjà des poubelles,
01:47:39 ils ajoutent leurs poubelles par-dessus
01:47:41 et ça fait effet boule de neige.
01:47:44 - Dans cette zone artisanale, des travailleurs comme Chris
01:47:47 constatent des déchets qui s'entassent, semaine après semaine.
01:47:50 - Là, vous pouvez voir, il y a des câbles,
01:47:52 il y a des sociétés qui viennent montrer,
01:47:55 tout le monde vient jeter ses déchets.
01:47:58 C'est un peu tout le monde.
01:48:00 C'est compliqué de voir des déchets comme ça.
01:48:03 - De même pour les travailleurs du marché de Rungis,
01:48:05 qui constatent depuis plusieurs années l'accumulation des détritus.
01:48:08 - Ça fait trois ans, j'ai tout le temps vu du dépôt sauvage.
01:48:12 J'ai vu une fois le site nettoyé,
01:48:15 et quelques jours après, c'est redevenu pareil.
01:48:18 - Contacté, la mairie de Rungis n'a pour l'instant pas répondu
01:48:21 à nos sollicitations.
01:48:24 - L'OMS s'inquiète de la propagation rapide de la rougeole.
01:48:28 - En cause, se constat une hausse de 79% des cas l'an dernier.
01:48:33 Dans le monde, c'est plus de 306 000 cas déclarés,
01:48:37 sont concernés les régions de l'OMS, sauf celles des Amériques.
01:48:40 - Et puis enfin, Missak Manouchian doit être panthéonisé demain.
01:48:44 - 80 ans, jour pour jour, après son exécution,
01:48:47 et celle de 23 de ses compagnons d'armes,
01:48:50 l'ouvrier et poète arménien sera accompagné de son épouse,
01:48:55 également résistante, Mathieu Deveze.
01:48:59 - Il est l'un des symboles de la résistance communiste et étrangère.
01:49:03 Missak Manouchian entrera demain au Panthéon,
01:49:06 80 ans, jour pour jour, après son exécution.
01:49:09 Une reconnaissance ultime pour cet ouvrier et poète arménien.
01:49:12 - Pour moi, l'entrée de Missak Manouchian au Panthéon,
01:49:15 c'est l'entrée de tous ces étrangers,
01:49:18 déconnus, inconnus, anonymes, qui sont morts pour la France.
01:49:22 Il y a des gens qui étaient étrangers,
01:49:28 qui n'étaient pas français par le sang reçu,
01:49:31 mais qui sont devenus français par le sang versé.
01:49:33 Rescapé du génocide arménien, Missak Manouchian se réfugie en France en 1925.
01:49:38 Et en 1943, il rejoint la résistance communiste,
01:49:41 où il s'illustre dans les rangs des francs-tireurs et partisans main-d'œuvre immigrés,
01:49:45 un réseau alors très actif à Paris.
01:49:48 Il y fonde le groupe Manouchian.
01:49:50 - Dans ce groupe de résistance autour de Manouchian,
01:49:53 il y avait des Espagnols, des Italiens, des Polonais, des Tchèques, des Hongrois, des Roumains.
01:49:59 Ils étaient tous unis pour des valeurs communes,
01:50:02 liberté, démocratie, progrès social,
01:50:06 et peut-être pour moi le plus important, la lutte contre tous les racismes.
01:50:11 En novembre 1943, Missak Manouchian est arrêté.
01:50:14 Durant son procès, les nazis placardent dans la capitale une affiche rouge
01:50:18 avec les photos des dix membres du groupe Manouchian.
01:50:21 Le 21 février 1944, âgé de 37 ans, Missak Manouchian est fusillé
01:50:26 avec ses camarades au Mont-Valérien.
01:50:29 - Merci à vous, chère Sandra. Je vous dis à demain après-midi.
01:50:34 Nous sommes toujours avec Jonathan Sigsou, Karim Amrik et Guillaume Perrault.
01:50:37 On va évoquer avec vous dans cette dernière partie d'émission
01:50:40 les données du ministère de l'Intérieur sur l'insécurité.
01:50:43 Cette carte postale en France, entre guillemets,
01:50:47 dans les régions et dans les départements.
01:50:49 Regardez ces détails avec Sandra Buisson.
01:50:51 - C'est une géographie plus fine de l'évolution de la délinquance
01:50:55 qu'a communiqué le service statistique du ministère de l'Intérieur
01:50:58 fin janvier en passant à l'échelle des régions et des départements.
01:51:02 Sur les deux dernières années ainsi, c'est en Outre-mer qu'il y a eu
01:51:05 le plus d'homicides par habitant.
01:51:07 Et en métropole, sans surprise, ce sont les deux départements de Corse
01:51:11 et les Bouches-du-Rhône qui sont en tête de ce triste classement,
01:51:14 notamment à cause du nombre de règlements de comptes.
01:51:17 Concernant les coups et blessures volontaires, hors violences intrafamiliales,
01:51:21 les hausses les plus importantes concernent la Haute-Saône et la Lausère
01:51:24 avec +27% de faits enregistrés entre 2022 et 2023.
01:51:29 Si l'on s'intéresse maintenant au vol avec arme,
01:51:32 ils bondissent de 24% en Corse, en Guadeloupe et à La Réunion,
01:51:36 mais reculent en Martinique, dans l'agglomération parisienne et en Normandie.
01:51:40 Enfin, il faut noter que les vols violents sans arme,
01:51:43 qui sont en baisse au niveau national, connaissent une forte diminution
01:51:47 de plus de 20% à Paris, en Indre-et-Loire, dans la Nièvre, le Rhône et l'Eure.
01:51:51 En revanche, ils sont en hausse de plus de 56% en 2023 dans le Gers,
01:51:56 le territoire de Belfort, les Hautes-Alpes, l'Orne et la Charente.
01:52:00 Mais le rapport relativise ces chiffres en précisant
01:52:03 que le nombre de faits enregistrés en 2022 était très faible.
01:52:08 Bonjour Rudi Emmana, vous êtes porte-parole nationale du syndicat Alliance Police.
01:52:12 Merci d'être avec nous cet après-midi.
01:52:14 On voit donc toujours ces chiffres, alors pas d'explosion de la délinquance,
01:52:20 de l'insécurité en France, néanmoins nous sommes toujours sur cette pente ascendante,
01:52:23 partout sur le territoire.
01:52:25 Oui, complètement, on peut voir que ça monte progressivement.
01:52:28 Alors nous, policiers, on n'est pas tellement surpris,
01:52:31 parce qu'au quotidien, on se rend compte que l'insécurité est de plus en plus prégnante
01:52:37 et que les violences sont de plus en plus caractérisées
01:52:40 et que la population, malheureusement, surtout la jeune population,
01:52:43 est de plus en plus violente.
01:52:45 L'inquiétude que nous avons, c'est qu'effectivement, il y a des endroits,
01:52:49 la Corrèze, la Haute-Saône, je vois que vous affichez ça à l'écran,
01:52:52 où ça monte considérablement.
01:52:54 Alors à quoi ça peut être dû ?
01:52:56 C'est peut-être dû au fait qu'une grosse majorité des policiers
01:53:01 sont concentrés sur les grandes villes,
01:53:03 parce que des villes comme Paris, Marseille, Lyon,
01:53:06 on a les épicentres des trafics de stupéfiants, Lille, Nantes,
01:53:10 on sait que ces grandes villes, il y a une grosse insécurité,
01:53:13 il est tout à fait logique de mettre beaucoup de policiers dans ces grandes villes.
01:53:17 Et puis on a les villes moyennes qui sont toujours tenues par des territoires polices,
01:53:21 malheureusement, on a un petit peu moins de policiers,
01:53:24 et du coup, vous savez, les délinquants, ils ne sont pas plus bêtes que les autres.
01:53:28 Parfois, notamment dans le sud de la France,
01:53:31 je vois que des trafics de stupes se délocalisent dans des villes
01:53:35 comme Nîmes, Avignon, Harle,
01:53:37 où il y a un peu moins de policiers présents,
01:53:39 et un peu moins de policiers qui sont susceptibles d'enrayer le trafic,
01:53:42 ou d'ennuyer ces individus qui mettent en place
01:53:47 un gros réseau de stupéfiants pour vendre à des consommateurs.
01:53:51 - Rudi Manha, vous parlez de violence de plus en plus caractérisée,
01:53:55 qu'est-ce que ça veut dire ?
01:53:57 - Ça veut dire qu'aujourd'hui, malheureusement,
01:53:59 dès que vous avez une rixe sur la voie publique,
01:54:02 il y a l'apparition de couteaux,
01:54:04 on voit régulièrement des agressions avec l'utilisation d'une arme,
01:54:08 notamment un couteau.
01:54:10 Ça veut dire que lorsqu'on contrôle des groupes de jeunes,
01:54:14 il y a de fortes probabilités que vous trouviez un couteau
01:54:17 sur l'un d'entre eux, ou une arme contendante.
01:54:20 On interpelle de plus en plus d'individus également
01:54:25 en possession d'armes à feu, il faut se dire les choses,
01:54:28 les chiffres ont considérablement augmenté pour la saisie d'armes à feu.
01:54:32 Tout ça laisse penser que cette société s'arme de plus en plus,
01:54:37 et donc ils hésitent de moins en moins à utiliser ces armes.
01:54:42 Vous savez, quand vous aviez une bagarre de rue il y a 20 ans
01:54:46 et que vous mettiez des coups de poing à coups de bourre-pif,
01:54:49 vous aviez peu de chances de tuer l'adversaire que vous avez en face.
01:54:52 Aujourd'hui, ce n'est plus à coups de poing qu'ils se prennent,
01:54:56 c'est à coups de couteau, et malheureusement,
01:54:59 les coups de couteau peuvent arriver à la mort d'un individu,
01:55:03 et c'est ça qui nous inquiète véritablement.
01:55:06 - Karim Abrik, Rudy Manin nous dit qu'une société qui s'arme de plus en plus,
01:55:09 est donc de plus en plus dangereuse ?
01:55:11 - En ce moment, manifestement oui, au sens que quand vous vous promenez
01:55:15 et que vous avez vu toutes ces attaques au couteau,
01:55:17 encore aujourd'hui je regardais une histoire absolument épouvantable,
01:55:21 où on a vu une femme, une octogénaire, qui a été violée par quelqu'un,
01:55:27 un individu qui était sous OQTF, et on a vu plusieurs cas comme ça,
01:55:31 même des nonagénaires, des situations absolument atroces.
01:55:36 Évidemment, ce n'est pas de prendre les trucs isolément,
01:55:39 mais c'est de voir quand même qu'il y a une multiplication
01:55:41 de faits absolument horribles.
01:55:44 Et ça, je pense que ça contribue à ce fameux sentiment d'insécurité,
01:55:49 de vraie insécurité qui est là.
01:55:51 On a vu également non seulement des couteaux,
01:55:53 mais aussi tout ce qui est en lien avec le trafic de drogue,
01:55:56 c'est un vrai problème aussi, la difficulté à lutter
01:55:59 contre le trafic de drogue, les différents points de deal.
01:56:02 On a vu la circulation d'armes de Kalachnikov,
01:56:04 on a vu même des armes, il y a eu une saisie récemment
01:56:07 d'armes imprimées en 3D, par des imprimantes 3D.
01:56:12 Donc la lutte, bien sûr, contre le trafic de drogue,
01:56:15 l'insécurité comme telle,
01:56:18 oui, il y a à tout le moins ce sentiment-là.
01:56:20 Est-ce que c'est plus violent?
01:56:21 À tout le moins, on est de plus en plus confrontés
01:56:23 à ce qui se passe.
01:56:24 L'information circule, peut-être plus qu'avant aussi,
01:56:27 et il y a les chiffres qu'on voit aujourd'hui.
01:56:29 Ça, on ne peut pas les nier non plus.
01:56:31 Dans certaines petites villes, dans certains endroits,
01:56:34 il y a une augmentation de la violence.
01:56:36 - Du ministère de l'Intérieur.
01:56:38 - C'est ça, du ministère de l'Intérieur.
01:56:39 Donc ça fait partie, je vous dirais, du portrait d'ensemble.
01:56:42 - Guillaume Perrault.
01:56:44 - L'État a été institué, a été imaginé
01:56:46 pour assurer la sécurité des personnes.
01:56:49 C'est sa première mission.
01:56:50 Dans la Déclaration des droits de l'homme de 1789,
01:56:53 on a proclamé le droit à la sûreté.
01:56:56 Aujourd'hui, on dirait le droit à la sécurité
01:56:58 parmi les droits naturels et imprescriptibles de l'homme.
01:57:01 C'est la formule de cette Déclaration de 1789.
01:57:03 Si vous, moi, on n'a pas le droit de se faire justice nous-mêmes,
01:57:07 c'est parce que l'État est censé nous protéger.
01:57:10 En plus, en France, le droit à la légitime défense
01:57:14 est interprété de façon très stricte,
01:57:17 plus stricte qu'aux États-Unis, dans une partie des États.
01:57:20 Quand vous êtes confronté à un cambriolage aux États-Unis,
01:57:23 dans certains États, pas tous,
01:57:25 mais il y a ce qu'on appelle la théorie du château,
01:57:27 c'est-à-dire que vous êtes chez vous, on entre,
01:57:29 si vous ouvrez le feu, vous êtes dans votre bon droit.
01:57:31 Je ne dis pas qu'il faut aller vers ça.
01:57:33 - J'allais y venir.
01:57:34 - Je dis simplement que si le droit à l'autodéfense
01:57:39 est très strictement encadré,
01:57:42 ça rend les Français d'autant plus exigeants,
01:57:45 puisque l'État réclame vraiment le monopole
01:57:48 de l'exercice de la contrainte et de la force.
01:57:50 Donc il est naturel qu'il y ait cette question lentinente
01:57:53 de la hausse de la délinquance qui pèse sur chaque gouvernement.
01:57:56 À partir du moment où on a vraiment abdiqué
01:58:00 de façon très profonde dans notre culture
01:58:03 le droit de se défendre dans les mains de l'État,
01:58:06 il est naturel d'avoir des exigences fortes envers l'État,
01:58:09 d'où les critiques qu'on lui adresse sur ce sujet.
01:58:11 - J'en profite juste pour saluer.
01:58:15 Je vous redonne la parole dans un instant.
01:58:17 - Tout à fait.
01:58:18 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:58:20 On est un petit peu pris par le temps.
01:58:22 Je suis désolé, mais on aura l'occasion
01:58:24 de vous réinviter très prochainement.
01:58:26 Merci à vous.
01:58:27 - Je pense qu'à travers ces chiffres,
01:58:30 on peut aussi voir l'explosion du trafic de drogue
01:58:34 qui se généralise et associer à ce trafic
01:58:37 une hyper-violence qui lui est inhérente.
01:58:40 On parle très souvent, malheureusement trop souvent,
01:58:43 de ces balles perdues à Marseille ou autre,
01:58:46 quand ce ne sont pas carrément des règlements de compte.
01:58:49 Et on voit qu'il y a des trafics
01:58:52 qui commencent à prendre racine dans des villes moyennes,
01:58:57 voire dans des agglomérations vraiment rurales.
01:59:00 Et ça, c'est un phénomène totalement nouveau.
01:59:03 Et ce qui est aussi nouveau, c'est à l'échelle de la société,
01:59:07 on en est tous témoins,
01:59:09 cette violence qui s'accompagne de comportements qui ont changé.
01:59:14 Il y a de moins en moins de verrous,
01:59:17 de moins en moins de garde-fous chez beaucoup de gens
01:59:20 qui, indépendamment du trafic de drogue,
01:59:22 mais pour une contrariété quelconque,
01:59:24 peuvent en venir aux mains, peuvent en venir aux insultes, etc.
01:59:27 Et tout cela, selon moi, s'additionne finalement.
01:59:32 Et je pense que malheureusement,
01:59:35 l'État n'a pas encore assez de moyens
01:59:37 pour pouvoir enrayer ce problème.
01:59:39 On va terminer cette émission avec la situation
01:59:42 autour de la Tour Eiffel, autour du Champ de Mars à Paris.
01:59:44 Je ne sais pas si vous y êtes allés récemment.
01:59:47 Ça se dégrade.
01:59:48 Je crois qu'on est tous d'accord pour se dire cela.
01:59:51 Le Champ de Mars qui est devenu un champ de boue, littéralement.
01:59:54 Il n'y a plus d'herbe.
01:59:56 Alors ça paraît tout bête, peut-être, pour les téléspectateurs,
01:59:58 mais le Champ de Mars, c'est quand même en face de la Tour Eiffel.
02:00:01 C'est l'un des lieux les plus importants de Paris et donc de France.
02:00:05 Il y a cette grève également des salariés de la Tour Eiffel en ce moment
02:00:09 qui dénonce la gestion du site.
02:00:11 Et puis il y a l'adjoint au tourisme de la Mairie de Paris
02:00:14 pour qui les vendeurs à la sauvette,
02:00:17 qui sont tout autour du Champ de Mars,
02:00:19 qui nous vendent des petites Tours Eiffel
02:00:21 ou encore des produits dérivés, j'allais dire, de la Tour Eiffel.
02:00:25 Ces vendeurs à la sauvette font quasiment partie du paysage,
02:00:28 selon Frédéric Ockart.
02:00:30 S'ils ne sont pas là, il vous manque quelque chose,
02:00:33 a-t-il notamment déclaré, Karim Abrique.
02:00:36 Je ne sais même pas quelles questions vous posez.
02:00:40 Allez-y, vous avez fait carte blanche.
02:00:42 - Non, mais autant dire finalement qu'on se fiche de ce qui se passe là-bas.
02:00:46 Quand on se dit finalement qu'on encourage certains comportements,
02:00:49 c'est vraiment... on a l'impression qu'on a un peu abandonné le lieu.
02:00:53 Et je suis d'accord avec vous, je trouve ça très particulier
02:00:55 parce que c'est un endroit particulièrement symbolique.
02:00:58 Il y a des touristes, les Parisiens qui vont là-bas.
02:01:01 Et on parlait il y a quelques instants de l'insécurité.
02:01:04 On a vu que la situation aussi sécuritaire s'est énormément détériorée.
02:01:08 Donc moi, c'est surtout sur cette question-là,
02:01:10 c'est ça qui m'intéresse, en fait,
02:01:13 c'est de savoir qu'est-ce qu'on va faire pour éviter
02:01:15 qu'il y ait des situations extrêmement dramatiques.
02:01:17 - Pierre Lamathie, vous êtes porte-parole des Amis du Champ de Mars.
02:01:20 Tout simplement, que pensez-vous de ces propos
02:01:25 de l'adjoint au tourisme à la mairie de Paris?
02:01:27 Et plus globalement, quelle est la situation,
02:01:29 vous qui vivez cela au quotidien?
02:01:31 - Alors, c'est vrai qu'à la fois la sécurité
02:01:34 et puis la beauté du site se sont complètement dégradées.
02:01:38 Alors, beaucoup de gens sont très préoccupés
02:01:40 par la question de la sécurité.
02:01:42 Donc ça, c'est une question de police, etc.
02:01:45 Mais ce qu'il faut bien voir, c'est qu'en amont,
02:01:48 la structure des lieux est très importante pour la sécurité.
02:01:52 Qu'est-ce qui est particulier au Champ de Mars?
02:01:55 C'est que ce n'est pas un jardin comme les autres,
02:01:58 avec des grilles et des horaires.
02:02:00 C'est un jardin ouvert qui est sécurisé
02:02:03 par des petites traversantes.
02:02:05 C'est le fait que partout, les gens sont visibles
02:02:08 de petites rues dans lesquelles il y a des voitures
02:02:11 qui passent sans créer de nuisance,
02:02:13 mais qui les voient et qui créent la sécurité.
02:02:15 Donc, il y a une sorte de magie informelle au Champ de Mars
02:02:19 qui a été conçue très intelligemment
02:02:21 par l'architecte Formigé au début du 20e siècle,
02:02:24 qui consiste à faire un jardin ouvert.
02:02:26 C'est vraiment ce qu'il y a de merveilleux au Champ de Mars.
02:02:28 C'est que tout le monde peut y aller,
02:02:30 quelle que soit l'heure, du jour ou de la nuit,
02:02:32 et qui est sécurisé d'une façon informelle
02:02:35 par le fait qu'il y a des traversantes.
02:02:37 Et tout le problème qu'on a énormément de mal à faire comprendre,
02:02:40 notamment à la mairie de Paris,
02:02:42 qui veut végétaliser tout,
02:02:44 parce que c'est un peu l'esprit du temps, végétaliser.
02:02:49 Mais il faut comprendre comment fonctionne ce jardin.
02:02:52 Et il fonctionne principalement parce qu'il y a des traversantes.
02:02:56 Si on supprime les traversantes,
02:02:58 on crée des zones de délinquance, d'insécurité, etc.
02:03:01 C'est aussi simple que ça,
02:03:02 mais il faut faire un tout petit effort pour le comprendre.
02:03:05 Ce n'est pas si compliqué que ça, Pierre Lamathie, je vous rassure.
02:03:08 Merci beaucoup.
02:03:09 C'était très important de vous avoir dans notre émission cet après-midi.
02:03:12 Comme je le disais à Rudi Manah juste avant vous,
02:03:14 on est un tout petit peu pris par le temps.
02:03:16 Néanmoins, merci pour vos explications et votre témoignage,
02:03:19 vous qui vivez cela au quotidien, Jonathan Cixous.
02:03:22 Merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
02:03:24 Merci.
02:03:25 Guillaume Perrault également, Karim Abrik, toujours un plaisir.
02:03:27 Merci.
02:03:28 Merci de nous avoir suivis.
02:03:29 Dans un instant, Laurence Ferreri pour Punchline.
02:03:31 Moi, je vous dis à demain.
02:03:32 ...