Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Ravi de vous retrouver sur CNews dans 180 minutes info. Dans un instant, le décryptage de l'actualité assez chargé.
00:00:07 Aujourd'hui, le grand journal de 14h avec vous, Sandra Chiombo. Mais avant l'éphéméride du jour.
00:00:12 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless. Des fauteuils, des canapés et des chaises au design norvégien et au confort unique.
00:00:26 Chers amis, bonjour. Nous célébrons aujourd'hui la fête de Saint Pierre-Damien.
00:00:31 Nous sommes au tout début du XIe siècle en Italie, à Ravenna, où Pierre-Damien naît vers l'an 1007.
00:00:38 Sa famille est très pauvre. Il est abandonné par sa mère, puis il devient orphelin. Pour survivre, il devient gardien de port.
00:00:45 Comme il est très intelligent et très pieux, il est repéré par l'archiprêtre de la ville qui décide de le former.
00:00:52 Pierre-Damien fait alors de brillantes études, mais il renonce à être professeur pour devenir moine.
00:00:58 L'Église est alors traversée par une grave crise. La corruption, la luxure, l'avarice ou encore l'ignorance font des ravages dans les rangs du clergé.
00:01:06 Pierre-Damien va alors consacrer toute son énergie à réclamer une réforme radicale de l'Église.
00:01:13 Il écrit des livres dont certains sont très sévères. Il signe des lettres, il redige des sermons et même des poèmes.
00:01:21 Ce moine incorruptible finit par indisposer les puissants. Pour le neutraliser, on le force à devenir cardinal et ambassadeur.
00:01:30 Pierre-Damien présente sa démission à plusieurs reprises. Le pape lui soumet alors ce marché où il accepte d'être à sa disposition,
00:01:39 où il sera condamné à 100 ans de purgatoire. Pierre-Damien finit par se soumettre. Il meurt terrassé par la fièvre en 1072.
00:01:49 Et voici enfin un extrait d'une prière composée par Saint Pierre-Damien.
00:01:54 Rends-moi toujours obéissant à tes commandements et conduis-moi vers la vie du ciel.
00:02:00 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:02:04 Détendez-vous, confortablement installé. C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:02:13 Il est 14h. Merci d'être avec nous en direct sur CNews dans 180 minutes info. Bonjour à vous, Sandra Chiombo.
00:02:19 Le journal de 14h, c'est avec vous. Et on débute à la une de l'actualité avec Gabriella Tall qui tente à nouveau de calmer la colère des agriculteurs.
00:02:26 Et oui, le Premier ministre a annoncé de nouvelles mesures ce matin. Parmi elles, une meilleure rémunération des producteurs
00:02:34 dans le cadre des négociations entre distributeurs et fournisseurs agro-industriels. On l'écoute.
00:02:40 Comme nous nous y étions engagés, c'était aussi un des engagements qui a été pris lors de la dernière conférence de presse.
00:02:46 Une mission parlementaire a été lancée. Elle a été confiée aux députés Alexis Isard et Anne-Laure Babaut pour renforcer le dispositif Egalim.
00:02:54 Je vous annonce que sur le fondement des conclusions de cette mission, un nouveau projet de loi pour renforcer Egalim, rééquilibrer encore les choses, sera présenté d'ici à l'été.
00:03:04 Et pendant ce temps, sur le terrain, les agriculteurs promettent des actions plus musclées un peu partout en France. Dans 4 villes des Côtes d'Armor en Bretagne par exemple, des opérations escargots sont prévues cet après-midi.
00:03:14 Et oui, les agriculteurs doivent rejoindre la préfecture de Saint-Brieuc pour y semer, je cite, "une prairie permanente".
00:03:21 On retrouve notre envoyé spécial, Michael Chahou. Alors vous êtes au départ de l'une de ces opérations escargots et l'heure n'est pas à l'apaisement, ce qu'on peut dire.
00:03:33 Non, pas vraiment. Pour rien vous cacher, tout le monde ici n'est pas au fait précisément des annonces de Gabriel Attal, puisque les producteurs qui sont derrière moi, les éleveurs,
00:03:43 parce que c'est essentiellement des éleveurs qui sont derrière moi sur ces tracteurs, eh bien ils étaient dans leur exploitation ce matin au travail, donc tout le monde n'a pas vraiment pris connaissance de A à Z des annonces de Gabriel Attal.
00:03:54 Un point a tout de même retenu leur annotation en discutant avec eux, c'est cette loi EGALIM n°4. À quoi bon, disent-ils ici ? Il y a déjà eu trois EGALIM sans trop de résultats, pas de revenus supplémentaires encore dans les exploitations.
00:04:10 Ils sont assez dubitatifs sur cette nouvelle loi EGALIM. L'autre point qui peut-être la contente un peu plus, on va dire, les agriculteurs qui sont là cet après-midi, c'est la fin de cet indicateur français.
00:04:23 On se contentera de l'indicateur européen quant à l'utilisation de produits phytosanitaires. Ça, c'est plutôt une bonne nouvelle pour eux, puisque ça devrait éliminer une certaine mise en concurrence et une baisse de compétitivité des éleveurs français.
00:04:37 Voilà, ici, on se prépare. Il y a une opération escargot jusqu'à Saint-Brieuc, direction la préfecture des Côtes-d'Armor, où les tracteurs devraient arriver aux alentours de 15h30-16h.
00:04:47 Michael Chaillot, en direct, donc, des Côtes-d'Armor en Bretagne. Merci à vous. On vous retrouvera d'ailleurs un petit peu plus tard dans cette émission, puisqu'on va développer cette crise, toujours, la colère des agriculteurs dans cette émission.
00:04:59 Dans le reste de l'actualité, cette femme agressée gratuitement dans le métro, l'auteur des faits, lui, a été interpellé.
00:05:05 Ça s'est passé lundi matin à la station Villiers, à Paris. L'individu a giflé la mère de famille avant de la menacer avec deux couteaux. Un mouvement de panique s'est ensuite déclenché dans la rame.
00:05:17 L'homme a pris la fuite, mais il a rapidement été interpellé par la police. Augustin Donat-Dieu.
00:05:22 Le drame aura été évité de peu dans les profondeurs du métro parisien.
00:05:27 Ce lundi, aux alentours de 9h30, Alice, qui prend le métro comme chaque matin, est giflée, gratuitement, par un homme, qui la menace ensuite avec deux couteaux.
00:05:36 La mère de famille est très choquée.
00:05:38 - Là où j'ai eu très peur, c'est quand j'ai vu les couteaux et vu son état, je me suis dit que là, il était là pour tuer.
00:05:48 Je me suis dit, une gifle à la rigueur, on s'en sort. Les couteaux, je me suis dit, là, on s'en sort pas.
00:05:53 J'ai l'impression qu'il m'avait pris pour cible et que j'étais une espèce de proie et ses yeux étaient assez enragés.
00:05:59 Je pense que l'instant de survie m'a dit, par et court.
00:06:02 Alice trouve alors refuge dans une brasserie voisine en attendant l'intervention de la police qui parviendra à interpeller l'homme.
00:06:08 Il s'agit d'un marginal, âgé de 40 ans, de nationalité togolaise, en situation régulière sur le territoire.
00:06:15 Souffrant probablement de troubles psychiatriques, il a été conduit à l'institut de psychiatrie.
00:06:20 La mère de famille de 38 ans a décidé de porter plainte.
00:06:24 Je n'ai pas porté plainte tellement pour moi, mais pour que ça ne se reproduise pas.
00:06:28 Parce que je pense que si ça avait été une personne âgée ou un enfant ou une jeune fille ou quelqu'un de plus faible que moi, je pense que ça ne serait pas passé pareil.
00:06:39 Selon la préfecture de police de Paris, 1049 faits de violences en moins ont été comptabilisés dans les transports en commun parisiens en 2023 par rapport à 2022.
00:06:48 Allez la chronique éco avec Lomiguio tout de suite.
00:06:52 Votre programme avec Domexpo. 4 villages en Ile-de-France. 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:06:59 Plus d'infos sur domexpo.fr
00:07:01 Retrouvez votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:07:08 C'est donc enfin le retour d'une production 100% française de paracétamol.
00:07:14 Une usine est sur le point d'ouvrir près de Toulouse. Elle pourra répondre à 40% des besoins français de paracétamol.
00:07:21 Une autre usine devrait ouvrir également cette année en Isère cette fois-ci et nous permettre d'atteindre une quasi-autonomie.
00:07:28 Il faut dire qu'on en a bien besoin car le paracétamol symbolise parfaitement la perte de souveraineté de la France, notamment en matière pharmaceutique.
00:07:37 C'est vraiment le médicament de base le plus vendu en France. On en consomme plus de 500 millions de boîtes chaque année.
00:07:45 Or on n'en fabriquait plus en France depuis 2008. On se contentait d'importer la molécule, la poudre de base, pour la transformer en comprimé ou en gélule.
00:07:54 Sachant que 50% de cette molécule de base vient aujourd'hui de Chine et 30% d'Inde.
00:08:01 En 2022, nous nous sommes même retrouvés en pénurie de paracétamol, obligés de demander aux médecins et aux pharmaciens de restreindre la prescription et la vente de ce médicament.
00:08:11 Pourtant essentiel, mais qu'on n'était plus capable de produire sur notre sol.
00:08:15 Des choses qu'on voit dans les pays en développement et qu'on n'imaginait pas possible en France.
00:08:21 C'était votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:08:28 C'était votre programme avec DOMEXPO. 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:08:35 Plus d'infos sur DOMEXPO.fr
00:08:37 Merci à vous Sandra. Prochain journal à 14h30 et l'essentiel de l'actu à 14h15.
00:08:42 Bien évidemment, vous restez bien sur CNews. Dans un instant, nous serons avec Yvan Rufolle et Fanta Verité. Bonjour à tous les deux.
00:08:48 Bonjour. Et nous évoquerons avec vous évidemment, en première partie du moins, la crise des agriculteurs.
00:08:52 Sont-ils convaincus par les annonces, les nouvelles annonces ? La conférence de presse de Gabriel Rettel ce matin. Réponse dans un instant, tout de suite.
00:08:59 De retour sur CNews, dans 180 minutes info. Aujourd'hui nous sommes donc avec Yvan Rufolle. Bonjour cher Yvan.
00:09:08 Bonjour Vincent. Journaliste, ancienne éditorialiste au Figaro et Fanta Verité. Bonjour.
00:09:12 Bonjour. Merci de nous faire avec nous cet après-midi. Député Renaissance de Paris.
00:09:15 On va débuter cette émission avec la crise des agriculteurs. Évidemment, que pensent-ils des annonces faites par Gabriel Attal ce matin ?
00:09:22 On va cela juste après l'essentiel de l'actu avec vous Sandra.
00:09:25 On démarre avec Missak Manouchian et ses frères d'armes étrangers entre au Panthéon.
00:09:31 Une reconnaissance ultime pour ces combattants de l'ombre, 80 ans après leur mort.
00:09:35 La cérémonie est prévue ce mercredi à 18h30. Hier, une veillée d'âmes s'est tenue au Mont Valérien, près de Paris, sur les lieux de leur fusillade.
00:09:42 Des centaines de personnes l'ont rendu hommage.
00:09:45 Un homme a été interpellé dans le nord. Il est suspecté de vouloir fabriquer des explosifs.
00:09:50 C'est la plateforme Amazon qui a émis un signalement. Le mise en cause, âgé de 21 ans et de nationalité française.
00:09:56 Il est connu de la justice pour deux faits de droit commun.
00:09:59 Il a acheté des produits dont l'assemblage pouvait servir à la fabrication d'engins explosifs artisanaux.
00:10:05 Et puis, ils attendaient ce moment avec impatience. Mais la météo défavorable a empêché beaucoup de pêcheurs de sortir ce matin.
00:10:11 Le temps a contrarié la reprise de la pêche dans le golfe de Gascogne, après une interdiction inédite d'un mois pour préserver les dauphins.
00:10:18 Quelques navires, tout de même, sont sortis peu après minuit du port de Saint-Jean-de-Luz, moins touchés par la dépression.
00:10:25 Gabriel Attal a donc donné une conférence de presse ce matin. Plusieurs annonces concernant les agriculteurs.
00:10:31 Alors cela a-t-il suffi à calmer leur colère ?
00:10:34 Je vous pose la question Jean-Luc Thomas, vous êtes avec Nathan Thémin au niveau de Castel-Sarrazin, dans le Tarn-et-Garonne.
00:10:39 Que se dit-il autour de vous ?
00:10:41 Eh bien, écoutez, les agriculteurs qui ont écouté Gabriel Attal ce matin à 9h, alors ils n'étaient pas très nombreux, ils étaient une petite dizaine.
00:10:53 Mais tous, quand ils ont écouté le Premier ministre, tous se sont dit "mais ça ne suffit pas, c'est toujours la même chose, il n'y a rien de concret, rien de réel".
00:11:05 Et nous, on a besoin de choses concrètes. Donc là, vous le voyez, c'est la pause méridienne, ils sont en train de manger.
00:11:12 Et donc ces agriculteurs sont toujours dans l'expectative, ils attendent toujours de vraies réponses, du concret, donc de la part du gouvernement.
00:11:23 Et même après, quand le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire a pris la parole, il s'attendait éventuellement à avoir là encore des réponses.
00:11:34 Mais ils savent très bien, et c'est ce qu'ils disent, que tous ceux qu'ils ont pu entendre ces derniers jours, et ce matin en particulier,
00:11:43 c'est que tout simplement, on est là en train, et ils parlent du gouvernement, de faire en sorte de noyer un petit peu le poisson
00:11:53 pour que le salon de l'agriculture puisse se dérouler de la façon la plus facile, en tout cas pour les autorités.
00:12:03 Ce qui est sûr, c'est que ici, l'autoroute A62 est bloquée maintenant depuis 24 heures, elle le restera au moins jusqu'à vendredi.
00:12:12 Et puis vendredi, il y a déjà 2, voire 3 bus qui sont affrétés pour amener des agriculteurs du Tarn-et-Garonne vers le salon de l'agriculture,
00:12:24 et pas forcément pour aller faire des visites.
00:12:27 - Jean-Luc Thomas avec Nathan Thémin, merci à tous les deux. Fanta Berrettet, le gouvernement gagne du temps ?
00:12:34 - Je pense pas que le gouvernement gagne du temps, je pense que tous les Français ont été émus par le combat et les propos qui ont été donnés par les agriculteurs.
00:12:45 Gabriel Attal avait donné un cap très clair, ce de produire et également de protéger, avec des annonces à court, moyen et long terme.
00:12:54 Sur les annonces à court terme concernant les versements GNR, tout ça est en route.
00:12:58 Aujourd'hui, plus de 1200 dossiers sont réglés, il y a 13 000 enregistrements sur la plateforme, ça suit son cours.
00:13:04 On s'était engagé sur des versements à partir du 15 et c'est ce qui a été fait.
00:13:08 Concernant la simplification aussi sur les premières mesures, le travail a été fait, je pense notamment au curage.
00:13:15 Donc ça c'est déjà en place et il y avait tout ce qui devait venir pour le salon international de l'agriculture,
00:13:22 avec des mesures concernant et des annonces concernant la rémunération actuelle, mais également la retraite pour plus tard.
00:13:30 Le Premier ministre a été très clair là-dessus, sur la retraite, l'impact du dernier texte va être mesuré de façon à véritablement prendre en compte les 25 meilleures années
00:13:44 et à régler les problèmes de seuil d'un certain nombre d'agriculteurs.
00:13:48 Donc je pense que le Premier ministre a été là au rendez-vous, dans votre reportage précédent d'ailleurs, on disait que peu avait écouté les mesures.
00:13:56 Moi ce que je note c'est que sur les 120 mesures qui avaient été demandées, 62 mesures sont déjà sur la table avec des choses qui sont réalisées totalement
00:14:06 et des choses sur lesquelles il va falloir plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et notamment qui vont être portées par le texte que nous attendons sur l'agriculture.
00:14:14 Il est justement là le problème, peut-être Yves-Enriofol, c'est que les agriculteurs n'ont plus le temps d'attendre.
00:14:19 Oui, on sent déjà de toute façon que la base s'irrite et que la base est prête à faire en sorte d'ébranler les leaders syndicaux qui eux sont encore prêts à des conciliations,
00:14:29 voire même à des accords qui seraient différés. Là ce que l'on voit, il me semble-t-il, c'est un monde qui ne comprend pas le monde rural,
00:14:37 ce monde des déracinés qui s'oppose au monde des enracinés.
00:14:40 Je pense que plus globalement, cette perspective-là permet de comprendre quelles sont les grandes difficultés qu'a le gouvernement à s'adresser à tout un monde rural,
00:14:46 à toute cette France périphérique qui ne connaît pas les objectifs qui sont partagés par le président de la République et par cette Union européenne déracinée,
00:14:55 d'essayer de plaquer un ordre international à des paysans qui n'en veulent pas.
00:15:00 Et donc on retombe tout de même dans ce quiproquo qui est de laisser croire dans le fond que le gouvernement lâche du lest auprès de ses agriculteurs,
00:15:08 tout en se rédissant sur ses propres principes.
00:15:13 C'est-à-dire que le président de la République continue à parler de souveraineté européenne alors que les agriculteurs demandent une souveraineté nationale,
00:15:20 il continue à dire qu'il faudrait un égalisme européen alors que les paysans réclament un égalisme qui soit à la mesure, dans le fond, de leurs propres soucis souverainistes, si je puis dire.
00:15:33 Et puis vous avez d'autres problèmes qui ne sont toujours pas posés. D'abord, la mainmise de l'écologisme sur le monde paysan n'est pas posée telle qu'aujourd'hui.
00:15:42 Or, cet écologisme-là, militant, multiplie des normes qui sont des contraintes pour ces paysans-là.
00:15:47 Et puis vous avez la question ukrainienne non plus qui n'est pas abordée et qui est abordée dans tous les discours que vous entendez de la base des agriculteurs,
00:15:54 qui est de dire "on ne comprend pas pourquoi l'Europe déverse tant de milliards notamment pour venir en Ukraine".
00:15:59 Je ne remets pas en question le fondement de cette aide-là, mais nous, pour l'instant, nous n'avons rien et donc nous sommes les victimes, dans le fond, d'une préférence étrangère, si je puis dire.
00:16:08 Oui, et puis la concurrence des poulets ukrainiens, du poulet allemand, évidemment.
00:16:11 Je ne parle pas de la concurrence des poulets ukrainiens, dont on dit qu'elle a été réglée, mais qu'elle ne l'est pas non plus.
00:16:15 Donc il y a beaucoup de faux-semblants et le vrai problème reste, dans le fond, de cette incommunicabilité entre un monde déraciné et un monde enraciné.
00:16:22 Vous voulez réagir, Fanta Beretri ?
00:16:24 Effectivement, on n'est pas non plus, parce qu'on est à Paris, des déracinés.
00:16:28 Je pense que les propos des agriculteurs ont été très clairs pour tout le monde il y a une quinzaine de jours.
00:16:33 Et je pense qu'on avait laissé, c'est-à-dire qu'on s'est beaucoup occupé de nos entreprises, on s'est beaucoup occupé de la réindustrialisation,
00:16:41 et le temps est venu maintenant de notre agriculture, de notre agriculture version 2024, et j'ai envie de vous dire même 2030, 2050.
00:16:49 Qu'est-ce que nous voulons pour notre pays et comment on donne du rythme avec la transition écologique ?
00:16:54 Parce que le sujet est là. Sur la question écologique, il y a déjà des mesures qui ont été portées.
00:17:00 Les écofeats, en fait, ont été suspendus, sachant que nous avons supprimé 96%, je crois, de mémoire des produits dangereux,
00:17:08 et que l'idée c'est d'aider les agriculteurs à passer sur un autre format d'agriculture pour ceux qui utilisent encore ces produits.
00:17:16 Et ça, c'est fait, et surtout c'est financé. Alors effectivement, je pense qu'une partie du problème, c'est vraiment l'insimplification,
00:17:23 et c'est ce sur quoi nous travaillons avec les préfets et les élus.
00:17:28 - Oui, mais c'est justement le problème, c'est que vous parlez de préfet, d'élu, et vous dites "qu'est-ce que nous voulons pour les agriculteurs ?"
00:17:33 C'est ceci précisément qui pose problème, c'est-à-dire ce centralisme, ce jacobinisme, et ce parisianisme qui veut imposer des normes à un monde rural,
00:17:41 qui sait très bien ce qu'il doit faire. Or, précisément, vous avez démontré ce que je voulais démontrer,
00:17:45 c'est-à-dire que vous pensez être le dépositaire, dans le fond, de ce que veulent les paysans, qui ne veulent pas précisément de votre expertise.
00:17:51 - On va évoquer le deuxième sujet de cette première partie, évidemment, la crise des agriculteurs. On va continuer à en parler, notamment dans la prochaine heure, et en longueur.
00:18:01 Ils ont été arrêtés dix fois en un mois par la police nantaise, et sont toujours en liberté. Deux jeunes sans-papiers, depuis sept ans sur le territoire national,
00:18:08 et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, ont échappé à la prison, devant le tribunal correctionnel de Nantes,
00:18:14 alors qu'ils comparaissaient pour vol et tentative de vol aggravé. Les explications avec Jean-Michel Decaze, et on en parle autour de ce plateau.
00:18:21 Les deux jeunes de 21 et 22 ans avaient choisi un quartier résidentiel nantais pour tenter une série de cambriolages.
00:18:29 D'abord ici, chez une personne âgée et handicapée.
00:18:33 - Moi j'étais à la fenêtre à prendre l'air, ils ont rentré par la fenêtre. - Et qu'est-ce qu'ils voulaient ?
00:18:38 - De l'argent, sûrement. Ils ont rentré partout.
00:18:41 Younes et Sofiane ne trouvent rien, ne commettent aucune violence, et repartent par la fenêtre.
00:18:46 Au moment où ils tentent de s'introduire dans une autre maison, ils sont arrêtés en flagrant délit par la police.
00:18:52 Les deux malfaiteurs d'origine algérienne sont sous l'emprise du cannabis, sans-papiers, sans-emploi, et sous le coup d'une OQTF qu'ils ont contestée.
00:19:01 - Ici, à 5-6 kilomètres d'ici, il y a un circuit complètement envahi par les dealers, par les petits voyous.
00:19:11 Les avocats ont plaidé de la précarité des deux jeunes et le fait que le taux de remplissage de la prison atteignait les 180%.
00:19:18 Le parquet avait demandé 8 mois fermes, le tribunal correctionnel les a condamnés à 5 mois avec sursis.
00:19:26 - Yvan Yoffol, sur le fond du dossier, parce qu'il n'y a plus de place en prison, on ne met plus les gens en prison ?
00:19:33 - C'est terrible ce qui se passe là. Nous assistons sous nos yeux à la faillite de l'État. L'État n'arrive plus à protéger.
00:19:41 En effet, il prend prétexte, et c'est un vrai prétexte, naturellement, que la prison de Nantes est surpeuplée à 180%,
00:19:46 et donc que mettre en prison ces délinquants serait peut-être des incubateurs à accélérer cette délinquance-là.
00:19:52 Mais toujours est-il aujourd'hui que les Nantais, mais pas que les Nantais, mais les Nantais en l'occurrence, ne sont plus protégés par l'État régalien.
00:19:59 Donc cela revient à dire que nous changeons de perspective, et que, dans le fond, l'expression qui avait été utilisée par le président de la République récemment,
00:20:07 parlant du terrorisme, disant qu'il fallait que nous rentrions dans une société de vigilance,
00:20:12 c'est-à-dire dans une société où chacun est responsable de sa propre sécurité et de la sécurité de son voisin,
00:20:17 est maintenant une société qui doit également s'élargir à tous les problèmes de sécurité.
00:20:21 Ce qui veut dire par là que nous nous acheminons, dans le fond, vu l'état de déliquescence de l'État régalien,
00:20:27 vers une sorte de privatisation de notre sécurité.
00:20:30 Alors avec peut-être des milices, peut-être des armements individuels,
00:20:35 enfin, toute cette sorte de dérive qui, naturellement, sont terrifiantes dans la perspective d'avoir à les confier des initiatives privées,
00:20:43 mais qui reste maintenant dans les esprits de beaucoup de Français, qui se voient qu'ils ne sont plus, en tout cas,
00:20:48 ils ne peuvent plus attendre de l'État lui-même, qu'il devienne en protection de ceux qui, en général d'ailleurs,
00:20:54 qui sont toujours des mineurs issus de l'immigration, il faut aussi le constater, ça reste une règle quasi majoritaire maintenant,
00:21:00 et que l'État est les bras ballants devant cette immigration incontrôlée et devant l'insécurité que cette immigration procure.
00:21:07 En l'occurrence, dans ce centre pénitentiaire de Nantes, le quartier Maison d'Arrêt,
00:21:11 c'est-à-dire là où auraient pu être incarcérés ces personnes-là, est saturé à 166%,
00:21:18 c'est-à-dire pour les détentions provisoires et les peines pour moins de deux ans. C'est un problème.
00:21:23 C'est un problème sur lequel nous travaillons. Vous savez que pour construire une prison, c'est plan aussi sur le long terme.
00:21:29 D'ailleurs, Gérald Darmanin est actuellement en Nouvelle-Calédonie pour lancer justement une prison, 500 millions d'euros,
00:21:36 avec effectivement les salaires des agents. Donc nous, on a été au rendez-vous avec cette loi de programmation
00:21:44 concernant le ministère de l'Intérieur en donnant plus de moyens pour la justice, plus de moyens pour la police également.
00:21:52 Donc effectivement, les chiffres ne mentent pas, mais nous avons plus de policiers sur le terrain.
00:21:58 Maintenant, concernant ces OQTF, la loi immigration est venue aussi renforcer un certain nombre de trous que nous avions
00:22:06 dans la manière dont nous envisageons la façon d'arrêter ces gens et effectivement de les renvoyer pour certains dans leur pays d'origine.
00:22:16 Donc on a eu cet engagement fort de fin d'année qui a fait beaucoup parler, aussi bien à droite qu'à gauche.
00:22:22 Donc après, il faut le temps aussi de mettre en place les choses, mais je ne peux pas laisser dire que nous ne sommes pas au rendez-vous.
00:22:30 Maintenant, moi j'aimerais aussi entendre certains de mes collègues, parce que tout le monde dit qu'on a une surpopulation dans nos prisons,
00:22:36 mais aucun département non plus ne souhaite avoir de prison. Donc on est obligé de faire avec ce que nous avons, en essayant de réguler au mieux,
00:22:45 mais c'est vrai que pour nos citoyens, c'est difficilement entendable.
00:22:49 - Philippe Aurignoffolle ? - Je suis désolé Madame la députée, vous n'êtes pas au rendez-vous. Cela fait six ans maintenant que vous êtes au pouvoir,
00:22:55 enfin que le président de la République est au pouvoir, et cela fait six ans et bien plus que cela que les cris d'alerte sont lancés sur l'état de déliquescence de la justice,
00:23:05 des prisons et tout ceci, et vous avez faim, en tout cas au tout début du mandat du président de la République, non pas vous, de ne pas vouloir entendre ces craintes-là,
00:23:13 en disant que c'était des craintes qui étaient surjouées, qu'il y avait simplement un sentiment d'insécurité.
00:23:17 Rappelez-vous ce que disait le garde des Sceaux. Or tout ceci imprègne le discours politique,
00:23:21 et peut-être avez-vous les mots qu'il faut aujourd'hui, mais ce sont des mots qui arrivent beaucoup trop tard, et puis les résultats parlent contre vous, si je puis dire.
00:23:27 Les faits sont têtus, et les faits montrent que votre politique ne sert à rien.
00:23:31 - Vous restez bien avec nous, autour de cette table. Dans un instant, nous reviendrons avec le journal de 14h30, bien évidemment avec vous Sandra,
00:23:38 et cette panthéonisation de Missak et Méliné Manouchian ce soir, et cette polémique autour de la présence du Rassemblement National. A tout de suite.
00:23:47 Il est 14h30, merci d'être avec nous sur CNews dans 180 minutes info.
00:23:56 Le journal avec vous, Sandra, et on débute avec un mois après le début de leur mouvement, la fronde des agriculteurs donc, qui se poursuit aujourd'hui.
00:24:03 - Objectif, maintenir la pression sur les autorités à l'approche de l'ouverture du salon de l'agriculture à Paris ce samedi, et ce, malgré des avancées saluées par le syndicat majoritaire, la FNSEA.
00:24:15 Hier, plusieurs opérations coup de poing ont été menées sur le territoire. Miquel Chahyou, Jean-Luc Thomas et Adrien Spiteri.
00:24:24 Une remorque pleine de déchets, déversée au milieu de ce rond-point. Aux portes de Guingamp, le feu de la colère a été rallumé hier.
00:24:34 Des dizaines d'agriculteurs se sont rassemblés pour maintenir la pression sur le gouvernement.
00:24:39 - On est à bout, on en a ras-le-bol aujourd'hui. Les annonces, c'est bien beau, on veut les voir chez nous.
00:24:45 - On a beau dire "Ah oui, on va faire ci, on va faire ça", mais ça s'arrête là. Les promesses aujourd'hui n'engagent que ceux qui les écoutent.
00:24:51 A plus d'une centaine de kilomètres de là, autour de Castel-Sarrazin, l'autoroute A62 est une nouvelle fois bloquée.
00:24:58 Dans le Pas-de-Calais, des opérations dans les supermarchés ont été menées pour vérifier les lieux de production des produits alimentaires,
00:25:09 des agriculteurs qui peuvent compter sur le soutien des clients.
00:25:13 - Je comprends, ils ont raison de faire ça. - Tout ce que je peux prendre français, je le prends.
00:25:18 Certains professionnels ont collé des étiquettes sur les produits importés,
00:25:23 comme un symbole à quelques jours du salon de l'agriculture qui met à l'honneur les produits du terroir.
00:25:29 - Et on en parle également aujourd'hui sur CNews, ce sentiment d'insécurité de la part de nombreux professeurs en France.
00:25:36 - Oui, l'une d'elles a été violemment agressée par une élève de première au lycée Potier d'Orléans.
00:25:43 C'était lundi après-midi en plein cours. La raison, l'enseignante lui a confisqué son téléphone.
00:25:48 L'élève a été suspendu. Retour sur les faits avec Adrien Spiteri.
00:25:52 - L'enseignante est encore sous le choc, son visage toujours tuméfié.
00:25:58 L'agression a eu lieu ici au lycée Potier d'Orléans ce lundi.
00:26:02 Une professeure d'histoire-géographie a été frappée au visage par une élève de première STMG.
00:26:08 La raison, lui avoir confisqué son téléphone portable durant un cours.
00:26:12 L'académie d'Orléans-Tours a rapidement réagi dans un communiqué.
00:26:16 - Tout enseignant se doit d'être respecté. Ses faits sont inacceptables et intolérables.
00:26:21 L'élève a été suspendu et une procédure disciplinaire est en cours.
00:26:25 Ce professeur est représentant syndical à temps des sanctions fermes.
00:26:29 - Il faut responsabiliser les élèves, il faut également responsabiliser les parents.
00:26:35 Porter à l'intégrité physique ou psychologique d'un enseignant, ce n'est pas quelque chose qui relève de l'impunité.
00:26:43 Ses faits ne l'étonnent pas et illustrent selon lui une dégradation globale de leurs conditions de travail.
00:26:49 - Notre métier qui est un métier en crise devient de plus en plus un métier à risque.
00:26:55 Et ça c'est quelque chose qui n'est pas normal dans l'école de la République en 2024.
00:27:00 Par solidarité envers leurs collègues, tous les enseignants du lycée Pothier ne sont pas allés en courrières.
00:27:06 Les frais médicaux et judiciaires de la victime vont être pris en charge par l'Education nationale.
00:27:12 - Et on parle également sur CNews aujourd'hui du pouvoir d'achat avec les voitures qui coûtent de plus en plus cher pour les automobilistes.
00:27:20 - Avec l'inflation, les frais liés à l'entretien sont onéreux.
00:27:24 Une situation qui pèse sur le portefeuille des automobilistes et des foyers les plus modestes.
00:27:30 Si certains envisagent de réduire leurs déplacements, d'autres ne peuvent malheureusement pas se passer de leur véhicule.
00:27:35 Reportage à Marseille de Stéphanie Rouquier.
00:27:38 - En Provence, la voiture s'avère indispensable.
00:27:42 Les métropoles sont étendues, les transports en commun insuffisants.
00:27:47 Alors la majorité des habitants utilisent leur véhicule quotidiennement.
00:27:51 - Il n'y a pas le choix pour pouvoir se déplacer, pour pouvoir aller faire les courses.
00:27:54 - C'est Madame qui s'en sert, le week-end, les courses, les petits.
00:27:58 - Il n'y a pas le choix ? - On n'a pas le choix.
00:28:00 - C'est indispensable ou pas ? - En Marseille, oui, il y a moins de transports.
00:28:03 Une voiture incontournable et qui coûte de plus en plus cher.
00:28:07 Avec l'augmentation du prix des carburants, des assurances et l'entretien du véhicule,
00:28:12 une étude dévoile que 49% des Français dépensent entre 100 et 299 euros par mois
00:28:20 pour les coûts liés à l'usage de leur voiture.
00:28:23 Ils sont 16% à dépasser les 300 euros mensuels.
00:28:27 - J'ai plus rien à sentir à la fin du mois.
00:28:31 - J'ai un véhicule qui a une dizaine d'années, je la sors de l'entretien régulier.
00:28:37 J'en ai eu pour 615 euros par exemple.
00:28:40 - Ça coûte de plus en plus cher et on réfléchit à n'avoir plus qu'une seule voiture pour la famille.
00:28:46 Certains adoptent des mesures pour faire baisser ces frais.
00:28:50 L'étude annonce qu'un quart des Français, parmi les foyers les plus aisés, ont renoncé à l'autoroute.
00:28:58 - On termine ce journal avec l'expérimentation réussie de nouveau drone militaire français.
00:29:04 - Elle s'est déroulée sur le porte-hélicoptère Amphibie.
00:29:07 Sébastien Lecornu, ministre des armées, s'en félicite sur son compte X.
00:29:12 Ces nouveaux drones, 100% français, désormais capables d'atterrir sur une zone beaucoup plus restreinte.
00:29:18 La LPM, loi de programmation militaire, permet des résultats concrets.
00:29:23 Nos armées recevront leur première livraison dès le mois de mars.
00:29:27 - Merci à vous, chère Sandra.
00:29:29 Vous restez bien sur CNews.
00:29:31 Dans un instant, nous reviendrons sur cette polémique autour de la panthéonisation de Missak et Manouchian.
00:29:36 Ce soir, Jordan Bardella et Marine Le Pen seront bien présents à la cérémonie.
00:29:41 De retour sur CNews, dans 180 minutes, Info nous a rejoint sur ce plateau Thomas Bonnet.
00:29:49 Bonjour Thomas, de notre service politique.
00:29:51 On a besoin que vous nous expliquiez cette polémique autour de la présence du Rassemblement National.
00:29:57 Ce soir, à la cérémonie de panthéonisation de Missak et Méliné-Manouchian,
00:30:03 Jordan Bardella et Marine Le Pen seront présents malgré la réticence, presque même les critiques, du chef de l'État.
00:30:12 - Le chef de l'État, dans l'humanité, a fait savoir que ce serait une forme de décence
00:30:17 de ne pas s'y rendre pour le Rassemblement National.
00:30:20 Mais très rapidement, Marine Le Pen, par le biais de son entourage,
00:30:24 a fait savoir qu'elle compte s'y rendre, qu'elle s'y rendra.
00:30:27 On sait désormais qu'elle sera accompagnée de Jordan Bardella.
00:30:30 C'est polémique parce qu'il y a aussi le comité de soutien de Manouchian
00:30:36 qui a fait savoir qu'il ne souhaitait pas la présence de Marine Le Pen.
00:30:39 Et on a un précédent qui est assez récent finalement, c'est la cérémonie d'hommage à Robert Boninter.
00:30:45 Là aussi, la famille avait fait savoir qu'elle ne voulait pas de la présence
00:30:49 ni du Rassemblement National ni de la France Insoumise.
00:30:52 À ce moment-là, le Rassemblement National avait dit "on accepte cette décision,
00:30:56 on ne se rend pas à la cérémonie", contrairement à la France Insoumise.
00:30:59 Cette fois-ci, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont décidé de s'y rendre,
00:31:03 invoquant une sorte de différence entre les deux cérémonies.
00:31:06 Il est vrai qu'on avait, dans un premier temps, pour ce qui concerne Badinter, une cérémonie d'hommage.
00:31:11 Cette fois, c'est une panthéonisation, un événement rare, important aussi pour la République.
00:31:16 Et donc, c'est une différence d'appréciation de leur part pour justifier leur présence cette fois-ci
00:31:21 et leur absence la fois dernière.
00:31:23 Et on écoute justement Jordan Bardella.
00:31:25 À chaque fois que la République nous convoque, nous répondons à son appel.
00:31:30 La résistance française doit être honorée, elle fait partie de notre récit national,
00:31:35 elle fait partie de notre histoire.
00:31:37 Et nous y serons évidemment pour commémorer l'entrée au Panthéon
00:31:41 de ceux qui ont lutté pour défendre une certaine idée de la France,
00:31:44 en tout cas une idée de la France libre.
00:31:46 Je déplore un peu que le président de la République utilise des moments
00:31:50 qui devraient être des moments d'unité nationale pour attiser des polémiques,
00:31:54 pour diviser les Français et pour opposer les Français les uns aux autres.
00:31:57 Emmanuel Macron doit accepter qu'il y ait en France des gens qui ne votent pas pour lui
00:32:01 et des gens qui, accessoirement, ont voté pour Marine Le Pen, pour le Rassemblement national.
00:32:05 À près de 42% des voix, lors de la dernière élection présidentielle,
00:32:09 nous avons le premier groupe d'opposition à l'Assemblée.
00:32:11 Et il est bien normal que nous soyons présents dans ce type de moment important pour la République française.
00:32:17 Fanta Berretté, la question est simple.
00:32:19 Le Rassemblement national a-t-il sa place ce soir ?
00:32:21 Écoutez, il n'écoute pas.
00:32:24 C'est vrai que sur ce type d'hommage, et là c'est une panthéonisation,
00:32:29 le président a dit, je pense, et exprimé ce que beaucoup pensent.
00:32:34 Enfin, il faut revenir aussi à ce qu'a fait cet homme, à ses origines.
00:32:38 Parce que c'est un Arménien qui s'est engagé pour la France,
00:32:42 qui a résisté, qui l'a fait pour notre liberté à tous.
00:32:46 Et c'est vrai que, surtout qu'on est sur une année spéciale, celle des 80 ans du débarquement,
00:32:52 donc nous allons avoir un certain nombre de cérémonies tout au long des prochains mois.
00:32:57 Je pense que le Rassemblement national, qui pour moi est resté le Front national,
00:33:02 parce que j'œuvre avec eux à l'Assemblée nationale et que je vois ce qu'ils sont,
00:33:06 aurait pu s'abstenir.
00:33:08 Et je pense qu'il devrait dorénavant aussi écouter ce que disent les comités, ce que disent les familles.
00:33:13 Ça, c'est important. Ce sont des moments importants pour des comités, pour des familles.
00:33:18 Et je pense que la moindre des choses, c'est d'être à l'écoute et de passer son tour.
00:33:22 – Ibrahim Fahlou ?
00:33:23 – Non, je ne suis pas du tout d'accord.
00:33:24 Autant, en effet, j'ai bien compris que le Rassemblement national n'avait pas sa place
00:33:28 lors de la commémoration pour Robert Banneter, en effet,
00:33:31 parce qu'il s'était opposé à la personnelle et que la famille de Banneter n'avait pas jugé utile,
00:33:36 avait même refusé que la famille soit là.
00:33:38 Mais là, en l'occurrence, ce n'est pas la même chose.
00:33:41 D'abord, la famille de Manouchian ne s'est pas prononcée, en l'occurrence.
00:33:44 Et puis, il y a une instrumentalisation mémorielle.
00:33:47 Le sous-texte, le message subliminal qui est insufflé par le président de la République
00:33:53 quand il veut interdire le Rassemblement national
00:33:55 est de dire que le Rassemblement national aurait une filiation, dans le fond,
00:33:58 avec ceux qui ont fusillé Manouchian, c'est-à-dire aurait une filiation avec les nazis.
00:34:02 Donc, c'est une aberration, c'est une aberration intellectuelle.
00:34:05 Et s'il faut revisiter l'histoire, alors, revisitons l'histoire,
00:34:08 revisitons l'histoire du Parti communiste qui, maintenant, se rengorge,
00:34:11 en effet, en se présentant comme le parti de la résistance étrangère.
00:34:15 Alors, je ne remets pas en cause, naturellement, les faits de Manouchian,
00:34:19 quoique je vous invite à lire le papier du Figaro de ce matin
00:34:23 qui rappelle que Manouchian n'était pas un grand résistant
00:34:26 et que, dans le fond, sa patrie était du RSS.
00:34:29 Mais enfin, passons là-dessus.
00:34:31 Je pense qu'aujourd'hui, il faut quand même s'interroger,
00:34:34 parce qu'elles étaient également les compromissions du Parti communiste
00:34:38 durant, en tout cas, de 1939 à 1941,
00:34:41 où il y a eu une sorte de collaboration du Parti communiste avec l'Allemagne nazie,
00:34:45 dans ce pacte franco-germano-soviétique.
00:34:50 Et qu'ensuite, n'oublions pas non plus qu'en juin 1940,
00:34:54 vous avez les autorités communistes de Jacques Duclos en tête
00:34:58 qui ont fait une démarche auprès de l'occupant allemand à Paris
00:35:02 pour faire reparaître l'humanité,
00:35:05 en plaidant notamment pour essayer de combattre le juif Mandel.
00:35:10 Donc, il y a toutes ces compromissions qui reviennent à la surface.
00:35:13 – Pour vous, c'est de l'autre côté qu'il faudrait…
00:35:15 – Non, mais si l'on regarde quelle est l'histoire du côté du RN,
00:35:18 d'abord, le RN n'a plus aucun lien avec le Front national,
00:35:21 contrairement à ce que vous dites, il les a coupés,
00:35:23 il l'a même coupé avec son père.
00:35:25 Et si l'on veut vraiment regarder quelle était l'histoire,
00:35:27 l'histoire du Parti communiste n'est pas très glorieuse pour lui.
00:35:29 – Thomas Boinet.
00:35:30 – Je vais me mettre à la place des Français deux secondes
00:35:32 sur cet arbitrage des élégances,
00:35:34 c'est-à-dire que vous avez un président de la République
00:35:36 qui donne des laissés-passer ou non pour des hommages,
00:35:40 et c'est un petit peu dommage parce que les panthéonisations
00:35:44 ont pour vocation à garantir l'unité de la nation,
00:35:47 à rassembler les Français les uns avec les autres.
00:35:49 Et c'est vrai que l'argument qui dit que le RN,
00:35:52 c'est quand même 13 millions d'électeurs lors de la dernière élection présidentielle,
00:35:55 mettre de côté ces 13 millions d'électeurs, c'est un peu dommage.
00:35:58 À l'inverse, l'aspect très politique du RN, on le voit aussi,
00:36:03 parce qu'ils veulent se normaliser, quitter cette image qu'ils ont eue par le passé,
00:36:08 et ça passe aussi par ces cérémonies,
00:36:10 et vous avez raison de rappeler qu'il y a beaucoup de cérémonies d'hommages cette année,
00:36:12 et ça va donc ponctuer cette année,
00:36:14 en même temps que ça va ponctuer les échéances électorales.
00:36:16 – Porta Beretti ?
00:36:17 – Là-dessus, de toute manière, le président de la République
00:36:20 a répondu à une question, il a donné son avis, vous le voyez,
00:36:24 donc ce soir Marine Le Pen et Jordane Bardella seront sur place.
00:36:27 Maintenant, on peut donner son avis, voilà, vous l'avez dit,
00:36:31 le comité de soutien a également mentionné qu'il préférait qu'ils s'abstiennent.
00:36:37 – Le fils de Joseph Epstein lui-même aussi, Joseph Epstein qui lui aussi était un résistant,
00:36:42 panthéonisé également, qui a dit "la présence de Marine Le Pen n'est pas la bienvenue".
00:36:47 – Exactement, donc moi c'est là-dessus en fait, c'est simplement là-dessus que je reviens,
00:36:51 je trouve que ce sont des moments importants, encore une fois, pour la famille,
00:36:54 et puis après il y a l'histoire de cet homme, de ce résistant,
00:36:58 et aussi en contradiction avec ce que moi j'entends en commission,
00:37:02 ou que j'entends parfois dans l'hémicycle,
00:37:04 de la part d'un certain nombre de députés du Rassemblement National.
00:37:08 Le fait de préférence nationale, là on parle de quelqu'un qui était arménien,
00:37:13 qui s'est battu pour nous, comme nous avons parfois ces héros
00:37:17 qui viennent donc nous démontrer qu'aussi, que quand on n'est pas français,
00:37:21 ou français de papier comme certains aimeraient le mentionner,
00:37:24 qu'on peut se battre pour son pays, qu'on peut être au rendez-vous,
00:37:27 et ça c'est important, et je pense qu'il devrait respecter les volontés des uns et des autres.
00:37:32 – Bientôt, non, il est même 14h50, l'essentiel de l'actu, Sandra Tchiambo.
00:37:36 – Gabriel Attal tente de calmer la colère des agriculteurs,
00:37:40 le Premier ministre a annoncé de nouvelles mesures ce matin,
00:37:43 parmi elles faciliter l'attribution de visas pour les saisonniers étrangers,
00:37:47 l'abandon de l'indicateur utilisé actuellement pour mesurer la réduction des pesticides,
00:37:52 et puis une meilleure rémunération des producteurs
00:37:54 dans le cadre des négociations entre distributeurs et fournisseurs agro-industriels.
00:37:58 La colère agricole se poursuit également en Espagne,
00:38:01 une nouvelle journée de mobilisation est prévue aujourd'hui
00:38:04 devant le ministère de l'Agriculture à Madrid.
00:38:07 Les agriculteurs réclament notamment un meilleur contrôle des importations dans le pays,
00:38:11 ils souhaitent également répercuter les coûts de production
00:38:14 sur le prix final de leurs produits pour ne pas vendre à perte.
00:38:17 Et puis témoignage, 7 octobre, c'est l'un des projets israéliens
00:38:21 visant à rassembler les traces de l'attaque du Hamas,
00:38:24 la Bibliothèque Nationale conserve des documents numériques,
00:38:27 comme preuve, elle a recueilli 200 000 segments vidéo
00:38:30 et prévoit un travail sur plusieurs années.
00:38:32 La fondation USC Shoah de Steven Spielberg,
00:38:35 l'un des partenaires, a recueilli près de 400 témoignages.
00:38:38 – Yves-Henri Gaufel, merci d'être venu cet après-midi, à demain peut-être ?
00:38:42 – Non. – Non, pas demain, ce ne sera pas vous.
00:38:44 Ce ne sera pas moi non plus, vous savez, ce sera Mélie,
00:38:46 Mélie sera de retour demain, je reprendrai la place de Sandra demain.
00:38:51 Merci beaucoup Fanta Bernaté d'avoir été avec nous cet après-midi également.
00:38:55 Thomas, je vous garde encore un petit peu.
00:38:57 – Volontiers. – Et moi je vous dis à tout de suite sur CNews.
00:38:59 [Musique]
00:39:02 – Allez, il est 15h tout pile, merci d'être avec nous en direct sur CNews
00:39:06 dans 180 minutes, info 15h, l'heure du Grand JT de l'après-midi.
00:39:09 Avec vous Sandra Chiombo et on débute avec la colère,
00:39:12 le mouvement de colère des agriculteurs qui se poursuit.
00:39:15 – Oui, l'objectif est de maintenir la pression sur les autorités
00:39:18 à quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture à Paris ce samedi
00:39:22 et ce, malgré des avancées saluées par le syndicat majoritaire, la FNSEA.
00:39:28 Hier, plusieurs opérations coup de poing ont été menées sur le territoire.
00:39:31 Michael Chahou, Jean-Luc Thomas et Adrien Spiteri.
00:39:34 [Bruit de la mer]
00:39:36 Une remorque pleine de déchets, déversée au milieu de ce rond-point.
00:39:42 Aux portes de Guingamp, le feu de la colère a été rallumé hier.
00:39:46 Des dizaines d'agriculteurs se sont rassemblés
00:39:49 pour maintenir la pression sur le gouvernement.
00:39:51 – On est à bout, on en a ras-le-bol aujourd'hui.
00:39:54 Les annonces, c'est bien beau, on veut les voir chez nous.
00:39:57 – On a beau dire "ah oui, on va faire ci, on va faire ça", mais ça s'arrête là.
00:40:00 – Les promesses, aujourd'hui, n'engagent que ceux qui les écoutent.
00:40:03 À plus d'une centaine de kilomètres de là, autour de Castel-Sarrazin,
00:40:07 l'autoroute A62 est une nouvelle fois bloquée.
00:40:10 [Bruit de la mer]
00:40:13 Dans le Pas-de-Calais, des opérations dans les supermarchés ont été menées
00:40:18 pour vérifier les lieux de production des produits alimentaires,
00:40:21 des agriculteurs qui peuvent compter sur le soutien des clients.
00:40:25 – Je comprends, ils ont raison de faire ça.
00:40:28 – Tout ce que je peux prendre français, je le prends.
00:40:30 – Certains professionnels ont collé des étiquettes sur les produits importés,
00:40:34 comme un symbole à quelques jours du salon de l'agriculture
00:40:38 qui met à l'honneur les produits du terroir.
00:40:41 – Et sur le terrain, justement, l'autoroute A62, par exemple, est à nouveau bloquée.
00:40:46 – La circulation est coupée dans les deux sens, entre Bordeaux et Toulouse.
00:40:50 On retrouve sur place nos envoyés spéciaux, Nathan Thémine et Jean-Luc Thomas.
00:40:54 Alors, qu'est-ce qu'il se dit autour de vous ?
00:40:56 Est-ce que les annonces de Gabriel Attal ont convaincu certains agriculteurs ?
00:41:02 – Eh bien, écoutez, pas vraiment, et c'est même loin de là.
00:41:07 Parce que ce matin, les agriculteurs, ils étaient une petite dizaine,
00:41:10 ils ont écouté Gabriel Attal et à chaque fois qu'il y avait une proposition
00:41:17 qui parlait d'une éventuelle avancée, eh bien les agriculteurs n'y croyaient pas.
00:41:24 Et c'est simple, là, vous disiez, il y a quelques minutes,
00:41:29 que le président de la FNSEA avait annoncé qu'il y avait eu de belles avancées.
00:41:35 Eh bien ici, sur le blocage de l'autoroute A62, il ne voit aucune avancée.
00:41:41 Ils se disent, nos syndicats au niveau national,
00:41:46 eh bien, sont en train de se couper de la base.
00:41:50 Et par exemple, j'ai posé la question à l'un des responsables, ici, local,
00:41:56 qui est sur le blocage de l'autoroute A62,
00:41:59 je lui ai demandé s'ils allaient stopper ce blocage,
00:42:04 et ils m'ont dit, mais il est hors de question
00:42:07 que l'on enlève quoi que ce soit sur cette autoroute,
00:42:10 parce que nous, eh bien, on n'a aucune chose qui nous était due,
00:42:16 voire promise, qui a été annoncée,
00:42:19 et on n'a rien de concret, c'est toujours le même problème.
00:42:22 Il n'y a rien de concret, c'est ce qu'ils disent tout le temps,
00:42:25 ici, sur l'autoroute A62.
00:42:27 - Jean-Luc Thomas, avec Nathan Thémin, merci à tous les deux.
00:42:30 La FNSEA, justement, et les jeunes agriculteurs,
00:42:33 prévoient de manifester vendredi à Paris,
00:42:35 à la veille de l'ouverture du Salon de l'Agriculture.
00:42:37 - Jusqu'à 1500 personnes et des dizaines de tracteurs sont attendus.
00:42:41 Sur place, le départ de la marche est prévu près du métro,
00:42:44 sèvre le courbe, jusque devant la porte de Versailles,
00:42:48 où se tiendra le Salon.
00:42:50 On écoute Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.
00:42:53 - Donc, nos réseaux ont déposé une demande
00:42:57 auprès de la préfecture de police,
00:42:59 pour une action qui se déroulera vendredi soir,
00:43:02 et qui, à la suite d'une marche,
00:43:07 se terminera devant le Salon de l'Agriculture,
00:43:10 qui est une démarche de fort intérêt
00:43:15 pour ce qu'annoncera le président de la République demain.
00:43:18 Et l'idée de dire, les agriculteurs sont là,
00:43:20 attendent des décisions fortes.
00:43:23 Donc, ça se passera à partir de vendredi soir.
00:43:28 L'idée, c'est aussi de proposer aux Parisiens
00:43:31 qui veulent venir nous voir, nous interroger,
00:43:33 de pouvoir venir à notre rencontre.
00:43:36 - Et la crise des agriculteurs, des agriculteurs,
00:43:38 il en sera question, bien évidemment, dans nos débats,
00:43:40 dans quelques minutes, dans le reste de l'actualité.
00:43:43 Ils ont été arrêtés dix fois en un mois par la police nantaise,
00:43:46 mais ils sont toujours en liberté.
00:43:48 - Il s'agit de deux jeunes sans papiers.
00:43:50 Ils sont en France depuis sept ans
00:43:52 et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
00:43:56 Ils ont échappé à la prison devant le tribunal correctionnel de Nantes,
00:44:00 alors qu'ils comparaissaient pour vol et tentative de vol aggravé.
00:44:04 Reportage de Jean-Michel Decaze.
00:44:06 - Les deux jeunes de 21 et 22 ans
00:44:10 avaient choisi un quartier résidentiel nantais,
00:44:12 pour tenter une série de cambriolages.
00:44:15 D'abord ici, chez une personne âgée et handicapée.
00:44:19 - Moi j'étais à la fenêtre à prendre l'air.
00:44:22 Ils ont rentré par la fenêtre.
00:44:23 - Et qu'est-ce qu'ils voulaient ?
00:44:24 - De l'argent, sûrement.
00:44:26 Ils ont rentré par la fenêtre.
00:44:27 - Younes et Sofiane ne trouvent rien,
00:44:29 ne commettent aucune violence et repartent par la fenêtre.
00:44:32 Au moment où ils tentent de s'introduire dans une autre maison,
00:44:35 ils sont arrêtés en flagrant délit par la police.
00:44:38 Les deux malfaiteurs d'origine algérienne
00:44:40 sont sous l'emprise du cannabis,
00:44:42 sans papier, sans emploi
00:44:44 et sous le coup d'une OQTF qu'ils ont contestée.
00:44:47 - Ici, à 5-6 km d'ici,
00:44:50 il y a un circuit complètement envahi par les dealers,
00:44:56 par les petits voyeaux.
00:44:57 - Les avocats ont plaidé de la précarité des deux jeunes
00:45:00 et le fait que le taux de remplissage de la prison
00:45:02 atteignait les 180%.
00:45:05 Le parquet avait demandé 8 mois ferme.
00:45:07 Le tribunal correctionnel les a condamnés à 5 mois avec sursis.
00:45:11 - Et on en vient à ce témoignage qui suscite l'émoi et l'indignation.
00:45:15 - C'est celui de Simon, un jeune arbitre de rugby de 19 ans.
00:45:19 Dimanche dernier, il arbitrait un match amateur
00:45:22 entre le Racing Club du Las et le Racing Club de Bosset.
00:45:27 Un joueur toulonnais, l'ami Kao,
00:45:29 après une pénalité sifflée contre lui,
00:45:31 l'arbitre a perdu connaissance.
00:45:33 Il a encore des séquelles.
00:45:34 Ses propos ont été recueillis par Tony Pitaro.
00:45:37 - Je me retourne pour aller siffler une pénalité contre lui au 50 mètres.
00:45:42 Et je n'ai pas eu le temps de siffler
00:45:44 que je me suis pris un coup de poing au visage,
00:45:48 à ce niveau-là, sur la mâchoire gauche.
00:45:53 Et je suis tombé KO.
00:45:55 Je me suis réveillé au bout de...
00:45:58 J'ai repris connaissance au bout de 5 secondes, à peu près.
00:46:01 Et j'ai vu mes arbitres assistants autour de moi,
00:46:05 avec mon représentant fédéral.
00:46:07 Et voilà, c'était...
00:46:09 C'était très compliqué, en tout cas.
00:46:12 Je ne comprenais pas du tout ce qui s'était passé.
00:46:15 J'étais perdu, j'étais sonné, en fait.
00:46:17 Il a à peu près la trentaine, 35 ans, je crois.
00:46:20 Il est né en 1988 du Roi, d'après sa licence.
00:46:24 J'ai toujours des vomissements après deux jours.
00:46:27 J'ai mal à la tête.
00:46:28 Et surtout, à ce niveau-là, j'ai beaucoup de mal à manger
00:46:31 et j'ai encore mal tout à la mâchoire, sur le côté gauche.
00:46:34 - Et on termine votre journal, Sandra,
00:46:36 avec Témoignages 7 octobre.
00:46:38 Ce projet israélien visant à rassembler les traces
00:46:42 de l'attaque du Hamas.
00:46:43 - La Bibliothèque nationale conserve des documents numériques
00:46:46 comme preuve.
00:46:47 Elle a recueilli 200 000 segments vidéo
00:46:50 et prévoit un travail sur plusieurs années.
00:46:52 Les explications d'Augustin Donadieu.
00:46:55 - Rendez-vous est donné dans le petit studio d'Arnon Aveny.
00:46:58 A quelques mètres d'ici, l'horreur a frappé le 7 octobre dernier.
00:47:03 Arnon a survécu.
00:47:04 Il accepte de raconter face caméra ses 10 heures d'angoisse
00:47:08 passées dans la pièce sécurisée de sa maison
00:47:10 avec ses petits-enfants.
00:47:12 - Certaines personnes ne veulent pas que leurs témoignages
00:47:15 soient accessibles au grand public.
00:47:17 Pour moi, il est très important, avant tout,
00:47:19 pour les laisser parler, même s'ils ne seraient pas connus
00:47:22 dans le monde entier, même s'il restera dans des archives
00:47:25 réservées aux chercheurs.
00:47:27 - Plus de 4 mois après les attentats, les témoins
00:47:30 sont de plus en plus nombreux à se confier.
00:47:32 Des témoignages pour ne pas oublier, des témoignages
00:47:35 pour l'histoire, mais également des témoignages
00:47:38 en guise de preuve.
00:47:40 - L'une des raisons d'être de ce colossal dépôt
00:47:43 est de témoigner, de témoigner de ce qui s'est réellement passé
00:47:47 le jour du 7 octobre.
00:47:49 Il y a tellement de matériel, je ne sais pas si c'est sans
00:47:52 précédent, mais c'est en tout cas ce que l'on ressent.
00:47:55 La quantité massive de preuves documentaires de ce qui s'est
00:47:58 réellement passé est en soi une preuve contre ce qui nie.
00:48:01 - La fondation USC Shoah de Steven Spielberg a recueilli
00:48:04 pour le moment le témoignage de 400 témoins des massacres,
00:48:07 des centaines de milliers de vidéos et les derniers messages
00:48:10 WhatsApp envoyés par des témoins.
00:48:12 - Je suis très heureuse de pouvoir vous présenter
00:48:15 la nouvelle émission de ce journal.
00:48:18 - C'est la fin de votre journal.
00:48:20 Merci beaucoup, chère Sandra.
00:48:22 Restez bien sur CNews.
00:48:24 Dans un instant, nous reviendrons sur la crise des agriculteurs.
00:48:27 Sont-ils convaincus par les nouvelles annonces de Gabriel Attal
00:48:30 ce matin ? Réponse dans quelques minutes.
00:48:33 Nous sommes de retour sur CNews dans 180 minutes.
00:48:36 Infos, le plateau s'est bien rempli.
00:48:39 Nous sommes avec Coraline Pilastre,
00:48:42 éditorialiste et consultante.
00:48:45 A côté de vous, Stéphane Vogeta.
00:48:48 Député des Français de l'étranger à Parenté-Renaissance.
00:48:51 Thomas Bonnet, toujours avec nous.
00:48:54 Raphaël Stainville, journaliste au JDD.
00:48:57 Vous êtes avec nous cet après-midi.
00:49:00 On va débuter avec la crise des agriculteurs.
00:49:03 Gabriel Attal a-t-il convaincu les exploitants en Corée du Sud
00:49:06 de se faire envoyer des messages WhatsApp
00:49:09 à la région ?
00:49:12 On voit cela avec vous, Jean-Luc Thomas.
00:49:15 Vous êtes avec Nathan Témine.
00:49:18 Que se dit-il autour de vous ?
00:49:21 - Les agriculteurs que l'on a rencontrés
00:49:24 et qui étaient là ce matin et qui écoutaient Gabriel Attal,
00:49:27 ont fait la moue.
00:49:30 Ils n'ont pas vraiment apprécié
00:49:33 les propos de Gabriel Attal.
00:49:36 - A côté de moi, Francis Ambroggino...
00:49:39 Ambroggio, pardon.
00:49:42 Vous êtes...
00:49:45 Les annonces de Gabriel Attal.
00:49:48 Beaucoup de vos collègues attendaient qu'il parle
00:49:51 de rémunération. Il en a très peu parlé, par exemple.
00:49:54 - Oui, oui, sur la rémunération, nous n'avons rien.
00:49:57 Donc aujourd'hui, histoire au moins
00:50:00 de décalage des chéales sous prise en charge de l'MSA pour donner un peu de liquidité,
00:50:03 il n'y a rien. Parce qu'ici, on est en Occitanie,
00:50:06 c'est relativement tenu. La moindre qu'on ait
00:50:09 de contraintes de ciseaux de prix, on attrape énormément.
00:50:12 On n'est pas dans le nord de la Fresse, donc on a des contraintes beaucoup plus sévères.
00:50:15 Que ce soit en climat et bien sûr en rentabilité.
00:50:18 Donc voilà. Aujourd'hui, il faudrait
00:50:21 des mesures plus que ça pour qu'on puisse
00:50:24 se réjouir.
00:50:27 - Gabriel Attal, le Premier ministre, a aussi parlé
00:50:30 d'une nouvelle loi EGalim.
00:50:33 Mais une nouvelle loi... Est-ce qu'il faut une nouvelle loi
00:50:36 ou est-ce qu'il ne faudrait pas une nouvelle loi qui soit plus large ?
00:50:39 - La loi, d'abord, il faudrait qu'elle soit européenne.
00:50:42 C'est là que... Il y a des fois, certains journalistes font bien leur boulot.
00:50:45 C'est qu'ils ont prouvé que vous aviez une centrale d'achat en Belgique
00:50:48 et donc qu'elle n'était pas soumise à l'État français. Donc ils détournaient EGalim.
00:50:51 Donc une loi EGalim, il faudrait qu'elle soit européenne
00:50:54 pour qu'elle soit pratiquée par tous. L'égalité pour tous les Européens, simplement.
00:50:57 Comme les produits, d'ailleurs, phytosanitaires, c'est pareil.
00:51:00 Si on était tous à la même insigne ou non, en France, on avait plus blanc que le blanc.
00:51:03 Donc voilà. Et fer et des nœuds, comme disait Coluche.
00:51:06 Donc vous passez la semaine à des fer et des nœuds, quoi. Mais voilà.
00:51:09 - Ce sera la dernière question. Est-ce que,
00:51:12 finalement, les annonces de ce matin
00:51:15 ne vous ont pas convaincus et vous allez maintenir
00:51:18 la pression, par exemple ici, sur la 62 ?
00:51:21 - Alors nous, on maintient la pression parce qu'au niveau national,
00:51:24 on a des choses en main, c'est-à-dire que bien montrer que l'Occitanie,
00:51:27 on a nos spécificités. Et donc tout le monde aime bien
00:51:30 passer les étés en Occitanie, mais pas y vivre
00:51:33 et pas y travailler, toujours. Alors ils viennent passer la retraite,
00:51:36 mais pas y travailler. Et si on a un beau paysage chez nous, c'est que c'est nous
00:51:39 qu'on l'entretient. Ça, pour l'instant, c'est pour rien. Donc faudra peut-être
00:51:42 qu'ils n'y passent quand même, quoi. C'est-à-dire que
00:51:45 pour l'instant, on essaye de vivre dans notre métier
00:51:48 en entretenant le paysage. Et ça, faudra que la société l'oublie pas, quand même.
00:51:51 - Voilà. Donc ici,
00:51:54 les agriculteurs d'Occitanie et particulièrement
00:51:57 du Tarn-et-Garonne, eh bien, maintiennent
00:52:00 la pression, et entre autres, sur cet A62
00:52:03 qui est bloqué entre Agen et Montauban.
00:52:06 - Jean-Luc et Nathan, merci à tous les deux.
00:52:09 Stéphane Bogetta, on a l'impression que
00:52:12 c'est un problème sans fin.
00:52:15 - Ecoutez, c'est un problème qui est partagé d'abord,
00:52:18 avec beaucoup de pays européens. Moi-même, je viens de Madrid, j'étais à Madrid ce matin,
00:52:21 et aujourd'hui, Madrid est bloqué, effectivement, par des manifestations
00:52:24 d'agriculteurs espagnols mécontents. Ça se produit
00:52:27 aussi en Belgique, en Grèce, en Allemagne. Donc ce n'est pas
00:52:30 exclusif à la France. Ce qui se passe en France, en revanche,
00:52:33 on l'a bien vu, c'est qu'il y a eu une écoute très forte de la part du Premier ministre
00:52:36 et du gouvernement. Il y a déjà des premiers éléments de réponse
00:52:39 qui ont été apportés. Une volonté de déblocage,
00:52:42 de simplification. Une volonté, comme l'a présenté
00:52:45 ce monsieur, aussi, d'aller vers
00:52:48 une répartition plus juste des revenus agricoles
00:52:51 entre les différents acteurs de la chaîne de valeur. S'assurer
00:52:54 notamment que la marge des agriculteurs, des producteurs
00:52:57 français est protégée, notamment vis-à-vis
00:53:00 de la grande distribution. Et c'est pour ça que moi, je suis
00:53:03 notamment membre de la Commission des affaires économiques, une commission
00:53:06 qui est maintenant présidée par Stéphane Travert, ancien ministre de l'Agriculture.
00:53:09 Et je peux vous dire qu'on va avoir beaucoup de travail sur les mois qui viennent. On va avoir
00:53:12 une loi d'orientation agricole, on va avoir une loi sur les problématiques
00:53:15 de voisinage, et surtout, effectivement, on aura une nouvelle loi
00:53:18 EGalim qui va s'attacher d'abord à combler les trous
00:53:21 dans la raquette des précédents textes. Il y a une mission d'application
00:53:24 qui a cours en ce moment. Et surtout, qui, effectivement,
00:53:27 va s'attacher à nous assurer que la loi française ne puisse pas être
00:53:30 contournée par ceux qui décident d'aller installer leur centrale d'achat à l'étranger.
00:53:33 Alors, je sais que Michel-Édouard Leclerc va sans doute se plaindre
00:53:36 qu'on parle trop de lui ou trop souvent de lui. Mais en l'occurrence, c'est le cas.
00:53:39 Moi, il n'y a pas très longtemps, j'ai fait une loi sur les influenceurs pour dire aux influenceurs
00:53:42 que même s'ils vont à Dubaï, ils doivent respecter la loi française.
00:53:45 Eh bien, pour les centrales d'achat de la grande distribution, c'est la même chose.
00:53:48 Il ne suffit pas de partir de France pour échapper à notre loi.
00:53:51 - C'est des mesures qui vont arriver dans les semaines, dans les mois qui arrivent,
00:53:54 mais Vincent Roy, on a l'impression, en tout cas on le sait, d'après ce que nous disent
00:53:57 les agriculteurs, qu'ils n'ont plus le temps d'attendre. Il peut-être a le problème.
00:54:00 - On leur a beaucoup promis. Ils ont dit "on va attendre de voir".
00:54:05 Eh bien, ils voient qu'évidemment, il ne se passe rien.
00:54:08 D'abord, il y a le problème, à mon avis crucial, qui est celui de l'Europe.
00:54:13 Je vous rappelle que M. Macron a prévu un égalim. On vient d'en parler dans votre reportage.
00:54:18 Un égalim européen. La difficulté, c'est que vous avez vu que déjà, l'égalim français,
00:54:23 il n'était pas appliqué. On a découvert, à la faveur, si j'ose dire, des manifestations d'agriculteurs,
00:54:29 des blocages. On a découvert qu'il n'était pas appliqué.
00:54:33 Et quelle toupée d'ailleurs d'aller nous parler d'un égalim européen.
00:54:37 Le français n'est pas appliqué et on va en faire un européen.
00:54:40 La renégociation du Green Deal, ça existe, ça n'existe pas.
00:54:44 Pour l'instant, on n'en sait rien. Le Mercosur, pareil, M. Macron nous a dit.
00:54:49 - M. Lavonderleyen a annoncé quelques ajustements sur le pacte vert, le fameux Green Deal.
00:54:55 - Quelques ajustements. Quant au close miroir, le fait de les arrêter,
00:55:00 on a été incapable de le faire. Maintenant, on serait capable aujourd'hui de le faire.
00:55:03 Ecoutez, vraiment, je crois que les agriculteurs ont matière à ne pas être ravis de la situation.
00:55:10 Il faut encore une fois attendre de voir. Attendre, attendre, attendre. Ils sont exaspérés.
00:55:14 - Raphaël Sterville ?
00:55:16 - Oui, ce qui est intéressant, c'est de voir le décalage entre le satisfait du gouvernement
00:55:22 au lendemain de la fin des premiers blocages, où on avait l'impression que la solution était réglée.
00:55:28 Alors certes, un certain nombre de chantiers ont été ouverts, c'était rappelé par Gabriel Attal ce matin,
00:55:32 mais tout est très, très, très, très long, beaucoup trop long pour des agriculteurs
00:55:36 dont les urgences sont vraiment immédiates. Et donc, ce vaste processus de remise à plat
00:55:44 de la politique agricole, aujourd'hui, ne correspond pas au calendrier,
00:55:50 qui est un calendrier extrêmement tendu pour les agriculteurs.
00:55:53 Donc, il y a un mois, c'était presque triomphalement qu'on entendait le Premier ministre, Emmanuel Macron,
00:56:00 et tous les membres du gouvernement saluer, finalement, la fin de cette première crise.
00:56:06 Et on voit qu'en fait, on en est quasiment au même stade, avec des blocages qui ne sont pas seulement européens.
00:56:12 C'est-à-dire qu'on a quand même d'abord des blocages qui sont français.
00:56:15 Ça a été souvent évoqué, la surtransposition de normes européennes qui font qu'aujourd'hui,
00:56:23 les agriculteurs français ont quasiment une double camisole qui pèse sur eux.
00:56:29 Donc, il y a des micros avancés, mais qui ne sont pas à la hauteur des enjeux, aujourd'hui, pour les agriculteurs.
00:56:35 - Coréline Piliastre ?
00:56:36 - Oui, effectivement. Les agriculteurs sont entendus par M. Attal, qui est allé sur le terrain,
00:56:43 qui dialogue avec eux, on ne peut pas lui reprocher.
00:56:46 Mais il y a une dichotomie entre la théorie et la pratique.
00:56:49 On a l'impression, en fait, que le gouvernement ainsi que les précédents ont découvert la difficulté de vie de ces agriculteurs,
00:56:56 de ces paysans, qui sont, au-delà d'être exaspérés, résignés par leur situation.
00:57:01 C'est un véritable dépit.
00:57:03 Rappelons aussi, en dehors de leurs conditions de travail, des normes, des réglementations,
00:57:08 qui ne reviennent pas sur leur réclamation globale depuis un mois, et depuis encore bien plus longtemps.
00:57:13 Ça fait au moins 30 ans, en fait, qu'on les entend sur le sujet,
00:57:16 mais qu'une partie des politiques et des médias ne veulent pas en faire, si je puis dire, leur gorge chaude,
00:57:21 puisque ce sont des gens qui travaillent et qui ne se mettent jamais en avant.
00:57:25 Ça fait partie de ce qu'on appelle la majorité silencieuse.
00:57:28 Ces personnes, depuis un mois, ont décidé de s'unir, pour la plupart,
00:57:33 puisque ils vous disent "très bien, on a des effets d'annonce, on a des éléments de langage".
00:57:37 Et maintenant, dans tact, il y a évidemment l'échéance de ce samedi 24,
00:57:44 avec le salon de l'agriculture, où beaucoup d'entre eux sont en train de converger,
00:57:49 pour exprimer leur mécontentement, espérant que cela se passe bien,
00:57:53 parce qu'ils sont dans un tel état d'énervement et de lassitude.
00:57:58 Vous avez quand même un agriculteur qui se suicide tous les deux jours.
00:58:04 Donc, partant de ce postulat, bien évidemment que c'est long de mettre en place des mesures,
00:58:09 mais tout cela n'arrive pas comme un fait exprès.
00:58:13 On ne vient pas de le découvrir.
00:58:15 Donc, ils ont besoin de réponses rapides, qui ne soient pas de la politique politicienne.
00:58:19 Le monsieur qui a témoigné dans le duplex a tout dit.
00:58:23 On a entendu, en fait, ce qu'ont dit les politiques, M. Macron, M. Attal.
00:58:28 Que va-t-il se passer, désormais ?
00:58:30 Quand vont-ils mettre en action ce qu'ils ont décidé d'appliquer ?
00:58:34 Donc, à partir du moment où ils veulent une deadline,
00:58:36 il va bien falloir que les politiques, en l'occurrence la Macronie,
00:58:39 se dépêchent de les mettre en action avec l'UE.
00:58:42 Thomas Bonnet, Caroline l'évoquait à l'instant, le salon de l'agriculture,
00:58:45 samedi matin, inauguré par Emmanuel Macron.
00:58:48 À quoi peut-on s'attendre ?
00:58:50 Alors, écoutez, le contexte est forcément particulier cette année,
00:58:53 surtout que vous avez des agriculteurs qui menacent de bloquer l'arrivée du président de la République.
00:58:57 Alors, techniquement, ça semble assez délicat, assez compliqué.
00:59:00 Toujours est-il qu'il y a ces menaces qui planent.
00:59:02 La question, c'est de savoir, en fait, sous quelle forme sera la déambulation du président de la République cette année.
00:59:06 Est-ce qu'il va faire comme d'habitude, 10 heures, 14 heures, pourquoi pas 15 heures, pas de surcord ?
00:59:10 Ou, peut-être, adapter le format de sa visite.
00:59:14 Pourquoi pas, par exemple, une forme de dialogue, de grand débat, d'agora,
00:59:18 qui aurait lieu au début de sa déambulation, pour tenter, peut-être, de désamorcer.
00:59:23 C'est une piste, c'est quelque chose que j'ai entendu, en tout cas, du côté de l'exécutif.
00:59:28 Donc, tout est envisagé pour le président de la République,
00:59:31 pour tenter d'éviter des images qui seraient très dommageables pour lui, en termes de communication,
00:59:36 surtout à quelques semaines, maintenant, d'une échéance électorale.
00:59:40 On connaît, toutefois, la faculté du président de la République à retourner les personnes avec lesquelles il échange.
00:59:45 Il a quand même un don de persuasion qui est assez fort.
00:59:49 Il n'aura pas peur d'aller au contact.
00:59:51 Peut-être que le dispositif et le format sera adapté pour cette année.
00:59:54 Stéphane Vaugetta, il y a les annonces du gouvernement, évidemment, les aides pour les agriculteurs,
00:59:59 mais il y a peut-être aussi une responsabilité de la part de nous, consommateurs,
01:00:03 de peut-être mieux consommer français,
01:00:05 si on tentait que les produits français soient vendus à juste titre, sous la bannière Origine France,
01:00:11 ce qui n'est pas le cas, visiblement, dans 372 établissements, qui ont été contrôlés sur 1 000, quand même.
01:00:18 Effectivement. Il y a souvent des injonctions contradictoires,
01:00:23 face auxquelles se retrouvent à la fois les consommateurs et les producteurs.
01:00:28 Aux consommateurs, on leur demande de consommer bio, on leur demande de consommer français.
01:00:33 D'un autre côté, on veut défendre le revenu des producteurs français et leurs marges,
01:00:38 ce qui a tendance, logiquement, à pousser les prix vers le haut,
01:00:42 alors que, et si on revient quelques mois en arrière, sur ces mêmes plateaux,
01:00:46 on ne parlait pas de la défense du revenu des agriculteurs,
01:00:48 mais on parlait de la défense du pouvoir d'achat des français dans leurs supermarchés, dans leurs hypermarchés.
01:00:52 Donc, effectivement, ce qu'il faut faire, c'est d'abord rappeler que, dès 2017,
01:00:58 Emmanuel Macron avait identifié le problème de la répartition des revenus du monde agricole.
01:01:04 C'est pour ça qu'il y a eu des états généraux de l'alimentation
01:01:06 qui ont débouché sur la première loi EGalim, en 2018.
01:01:11 La question est donc maintenant, est-ce que ces lois EGalim sont suffisamment et correctement appliquées ?
01:01:17 La réponse qui s'impose est non.
01:01:19 C'est pour ça que la DGCCRF a été renforcée dans sa mission de contrôle et de sanction.
01:01:24 C'est pour ça qu'il faut, effectivement, se pencher à nouveau et encore plus sur ceux qui tentent d'échapper à la loi française,
01:01:31 notamment à travers certaines délocalisations.
01:01:33 Et c'est pour ça que nous allons devoir, nous aussi, nous, législateurs, travailler
01:01:36 pour nous assurer que la plus grande partie des simplifications qui ont été promises
01:01:40 s'est mise sur la table le plus rapidement possible.
01:01:42 - Vincent Roy, le consommateur a-t-il une responsabilité dans ce qu'il se passe aujourd'hui ?
01:01:45 - Le consommateur est une responsabilité ?
01:01:49 Non.
01:01:50 Dire qu'il faut acheter français, enfin, pas seulement,
01:01:54 et qu'il faut aussi manger des produits de saison, parce qu'il y a aussi ça.
01:01:58 On mange des légumes de saison, sinon, ceux qui ne sont pas de saison sont manifestement importés.
01:02:03 Donc, ça, ça paraît très important, mais attention, attention,
01:02:06 les produits français sont plus chers, on a aussi des problèmes, aujourd'hui, de pouvoir d'achat,
01:02:10 donc ça n'est pas sans poser problème.
01:02:12 Responsabilité du consommateur, non, je ne pense pas qu'on puisse le mettre...
01:02:16 Voilà, il faut que la situation soit assainie pour que le consommateur puisse retrouver,
01:02:21 effectivement, des produits français.
01:02:23 - Et si je peux me permettre, le consommateur, contrairement à l'État qui laisse filer sa dette,
01:02:27 lui, est très rapidement rappelé à l'ordre par sa banque si son découvert explose à la fin du mois.
01:02:34 Donc, il y a un principe de réalité qui fait que, malheureusement, les Français,
01:02:39 quand même ils voudraient pouvoir consommer mieux local français,
01:02:43 en viennent à consommer de la malbouffe.
01:02:48 - Idem pour le bio. Le bio, c'est d'abord...
01:02:51 - Quand il est vraiment bio, il faut aussi...
01:02:53 - Oui, il faut démêler le bio du fond.
01:02:55 - Ah, bien joué. Non, mais il a dégringolé, justement, par rapport au pouvoir d'achat,
01:02:58 à la période inflationniste.
01:03:00 Beaucoup de Français font des efforts. Moi, je suis très gênée aussi avec le fait de les culpabiliser,
01:03:04 parce que la plupart savent tout ce qu'on est en train de dire,
01:03:07 qu'il faut consommer local, pas des produits importés,
01:03:10 bien évidemment aider au maximum nos agriculteurs, nos paysans.
01:03:14 Malgré tout, il y a une réalité budgétaire, et ça, c'est un fait.
01:03:17 Choisir, c'est renoncer. Donc, forcément, si vous achetez certains produits,
01:03:20 vous allez vous priver d'autres, et donc c'est très compliqué.
01:03:24 - Il est 15h30, l'essentiel de l'actu avec vous, Sandra Chiambo.
01:03:27 - Misak Manouchian et ses frères d'armes étrangers entrent au Panthéon.
01:03:32 Une reconnaissance ultime pour ces combattants de l'ombre, 80 ans après leur mort.
01:03:37 La cérémonie est prévue ce mercredi à 18h30.
01:03:40 Hier, une veillée d'âmes s'est tenue au Mont-Valérien, près de Paris,
01:03:43 sur les lieux de leur fusillade.
01:03:45 Des centaines de personnes leur ont rendu hommage.
01:03:48 La colère agricole se poursuit en Espagne.
01:03:51 Une nouvelle journée de mobilisation se tient aujourd'hui
01:03:54 devant le ministère de l'Agriculture à Madrid.
01:03:56 Les agriculteurs réclament notamment un meilleur contrôle des importations dans le pays.
01:04:01 Ils souhaitent également répercuter les coûts de production
01:04:04 sur le prix final de leurs produits pour ne pas vendre à perte.
01:04:07 Et puis on termine avec ce chanceux 73 millions d'euros.
01:04:11 C'est la somme remportée par un Français.
01:04:13 Hier, à l'Euromillions, le millionnaire a 60 jours pour se faire connaître
01:04:17 auprès de la Française des Jeux.
01:04:19 Sinon, la somme sera remise en jeu.
01:04:21 Le précédent record de 240 millions a été remporté en décembre dernier
01:04:25 par un Autrichien.
01:04:26 J'avais prévu justement d'aller me dénoncer, j'allais dire,
01:04:29 mais en tout cas d'aller empaucher Méguin.
01:04:31 Quelle chance, pas de problème de pouvoir d'achat pour vous alors.
01:04:33 Non, je peux consommer français sans problème, effectivement.
01:04:35 73 millions d'euros, Vincent Roy ?
01:04:37 Oui, c'est bien.
01:04:38 Oui, c'est bien.
01:04:39 C'est le moins qu'on puisse dire.
01:04:41 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:04:42 Non mais c'est formidable, écoutez, pour la personne qui a touché ça, oui, c'est...
01:04:47 Vous en feriez quoi de 62 ? Là, comme ça ?
01:04:51 J'en sais rien, je ne serais pas plus heureux qu'aujourd'hui, en tous les cas.
01:04:54 Ah oui, ça peut être intéressant, ça peut être un nouveau tableau débat, ça.
01:04:56 Oui, non mais...
01:04:57 L'argent rend-il heureux ?
01:04:58 Non, non, mais certes, il faut avoir ce qu'il faut pour vivre.
01:05:01 Et il contribue pas un petit peu ?
01:05:02 Évidemment.
01:05:03 Non, je ne crois pas du tout, non.
01:05:05 Ah oui ?
01:05:06 Non, non, non.
01:05:07 Je crois que le bonheur est une décision qui se prend contre la société, contre...
01:05:12 Le bonheur est une décision individuelle.
01:05:14 Le plus beau des courages, écrivait Chanfort, c'est celui...
01:05:17 Pas Chanfort d'ailleurs, quelqu'un d'autre.
01:05:19 Un moraliste du 19ème, non, c'est pas Chanfort, pas du 18ème.
01:05:22 Le plus beau des courages, c'est celui d'être heureux.
01:05:24 Stéphane Vogeta, vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
01:05:26 Non, moi je pense que l'argent ne fait pas forcément le bonheur,
01:05:29 mais quand l'argent a été gagné à la sueur de son front,
01:05:32 qu'il est le résultat de prises de risques, d'une trajectoire professionnelle,
01:05:35 d'une trajectoire de vie, je pense qu'il rend plus heureux que l'argent hérité
01:05:38 ou l'argent qu'on peut recevoir par le fruit de hasard.
01:05:41 Ah, vous croyez ça, vous ? Non, je crois qu'alors là, pour le coup,
01:05:44 quelle que soit la provenance de l'argent, légale évidemment,
01:05:47 je crois que ça change...
01:05:49 Oui, attention !
01:05:50 L'allotement d'argent...
01:05:52 Ça change rien de nos problèmes.
01:05:54 On peut le gagner en travaillant ou le gagner au jeu.
01:05:59 L'important, c'est de l'avoir.
01:06:01 Non mais malgré tout, messieurs, vous êtes philosophe et poète,
01:06:04 mais il vaut mieux être riche en bonne santé que l'inverse, pardonnez-moi.
01:06:07 Il y contribue et surtout, une fois qu'on s'est mis à l'abri,
01:06:09 qu'on a mis à l'abri nos proches, c'est le dépenser à bon escient et partage.
01:06:13 Non, ce qui est intéressant dans le fait d'avoir de l'argent, c'est que ça évite...
01:06:15 Vous l'avez à 20 ans ?
01:06:16 C'est ce qui est intéressant.
01:06:17 Vous savez, j'aime beaucoup justement un petit peu sortir de la santé de notre vie.
01:06:21 La seule chose vraiment intéressante dans le fait d'avoir de l'argent,
01:06:23 c'est que ça évite un bon nombre de personnes de s'essuyer leurs chaussures sur votre face.
01:06:28 Voilà, ça vous donne une liberté.
01:06:31 Donc si on vous donne 73 millions d'euros là maintenant, vous n'en faites rien ?
01:06:36 Vous les partagez avec nous ?
01:06:37 Si, je les donne à des associations, j'en donne un peu à Raphaël, à Raphaël, à Vincent.
01:06:46 Merci.
01:06:47 Je suis très demandeur.
01:06:49 Allez, on continue nos débats.
01:06:51 Ça reste quand même très intéressant ce genre de débat, néanmoins.
01:06:54 Peut-être pour demain.
01:06:55 Allez, je vais proposer ça à Nelly.
01:06:56 Mais garder le plus beau des courages, c'est celui d'être heureux.
01:06:58 Absolument, absolument.
01:06:59 Jordan Bardella, qui crée la polémique.
01:07:03 Cher Thomas Baudet, avec cette affaire de la médaille,
01:07:07 il était en déplacement hier sur le lieu de compte au-demain de la CRS 6 à Saint-Laurent-du-Var.
01:07:13 Il s'est vu remettre une médaille et ça a créé la polémique.
01:07:16 Pourquoi ? Expliquez-nous.
01:07:17 Déjà, il faut remettre un peu dans le contexte.
01:07:19 Jordan Bardella était dans le sud de la France, à Menton, dans les Alpes-Maritimes,
01:07:22 à proximité de la frontière italienne, dans le cadre d'un déplacement de campagne électorale
01:07:27 pour présenter son nouveau colistier, M. Leggeri, qui était l'ancien patron de l'agence Frontex.
01:07:33 Il était donc question d'immigration.
01:07:35 En marge de ce déplacement, il s'est rendu dans cette caserne de CRS, la CRS 6,
01:07:40 où une médaille lui a été remise.
01:07:42 Jusque-là, il n'y a rien d'extraordinaire.
01:07:44 Là où ça devient plus polémique, c'est le fait qu'une vidéo soit ensuite postée sur les réseaux sociaux,
01:07:49 qu'il y ait donc une communication politique autour de ce fait-là.
01:07:53 Gérald Darmanin s'est saisi de l'affaire en demandant un rapport
01:07:57 et on apprend maintenant qu'il a envoyé un télégramme au préfet
01:08:00 pour rappeler les bonnes méthodes et la bonne conduite en matière de visite d'hommes et de femmes politiques
01:08:06 auprès des forces de police, en l'occurrence.
01:08:09 Voilà pour l'état des lieux de cette polémique qui est née véritablement des réactions qu'elle a suscitées
01:08:14 plus que des faits en eux-mêmes.
01:08:16 On découvre cette séquence justement de la remise de médailles de Jordane Bardella.
01:08:19 Merci beaucoup.
01:08:21 C'est un honneur.
01:08:22 Oui, c'est chouette.
01:08:23 On va être jaloux.
01:08:25 L'avez-vous pas ? Non.
01:08:26 Non, non.
01:08:27 Il faut bien que j'ai quelques avantages.
01:08:29 Si on regarde loin, ce qui est très près, c'est ce qui est loin.
01:08:33 Merci beaucoup.
01:08:34 Bon, merci à vous.
01:08:35 Stéphane Vogeta, cette séquence, elle vous dérange ?
01:08:38 Ce qui me dérange en fait, c'est qu'il y a des règles et les règles s'appliquent à tout le monde.
01:08:44 Même si on est Jordane Bardella et qu'on est en campagne, il faut respecter certaines règles.
01:08:48 Les règles notamment, c'est quand on est parlementaire, et parlementaire européen, c'est aussi un parlementaire,
01:08:53 on ne reçoit pas de médaille.
01:08:54 On n'a pas le droit de recevoir la Légion d'honneur, l'Ordre national du mérite.
01:08:57 Bon là, on est plus dans l'ordre du symbolique.
01:08:59 On a appris depuis que cette médaille est remise systématiquement à tous les parlementaires
01:09:02 qui viennent visiter cette caserne de CRS.
01:09:07 D'ailleurs, si Jean-Luc Mélenchon y est allé, il aurait reçu sa médaille.
01:09:10 En revanche, effectivement, on est en période préélectorale.
01:09:13 Il y a une série de règles qui s'appliquent.
01:09:17 Et moi, ce qui m'embête, c'est que Jordane Bardella, à travers sa naïveté ou sa volonté de communiquer malgré ces règles,
01:09:22 eh bien, il met dans l'embarras des fonctionnaires qui, eux, sont tenus à un devoir de neutralité.
01:09:27 Et c'est ça qui m'embête le plus.
01:09:28 C'est qu'en fait, il y a une volonté absolument d'imposer une image, qui veuille dire quelque chose,
01:09:33 alors que finalement, ce n'est pas très symbolique d'autre chose que j'ai visité un endroit et, comme à tout le monde, j'ai reçu une médaille,
01:09:38 qui s'appelle la pucelle, d'ailleurs.
01:09:40 Ça peut aussi parler d'un subconscient, quelque part.
01:09:43 Et donc, à travers cette naïveté, il y a une mise dans l'embarras des fonctionnaires, du préfet.
01:09:49 Et donc, c'est ça qui me dérange plus que toute autre chose.
01:09:52 Polémique stérile, Raphaël Sterville ?
01:09:54 En fait, je pense que la polémique naît de la réaction de Gérald Darmanin davantage que...
01:10:01 Et ça a été rappelé.
01:10:03 Les parlementaires, les élus qui se déplacent dans cette caserne reçoivent presque systématiquement une médaille.
01:10:10 Donc, c'est le fait de s'en indigner ou de demander des comptes à un rapport de la part du ministère de l'Intérieur
01:10:16 qui jette une lumière crue sur quelque chose qui est finalement, somme toute, très banal.
01:10:22 Et ce faisant, on a l'impression que le ministre de l'Intérieur dégage une certaine forme de fébrilité,
01:10:32 comme si ses hommes lui échappaient.
01:10:38 Je pense que c'est pas du tout de cette nature-là.
01:10:42 Et je pense qu'en dramatisant cette remise de la médaille,
01:10:48 il a perdu une bonne occasion de faire profil bas,
01:10:52 parce que c'est quelque chose qui est réservé à tous les élus qui vont dans cette caserne.
01:10:56 Thomas Bonnet ?
01:10:57 Juste une précision par rapport au télégramme dont je vous parlais du ministre de l'Intérieur.
01:11:00 Je vous lis juste l'extrait en question qui nous permet de recentrer le débat et la réaction du ministre de l'Intérieur.
01:11:05 "En vertu du principe de neutralité du service public, toute action de communication politique dans les services de police et de gendarmerie est proscrite,
01:11:12 particulièrement en période préélectorale."
01:11:14 Et c'est pour cette raison qu'il a réagi, même si l'analyse que vient de faire Raphaël est évidemment aussi très pertinente sur l'aspect très politique de Gérald Darmanin.
01:11:23 Vous êtes très doux tous autour de ce plateau aujourd'hui, décidément. Caroline Piliastre ?
01:11:27 Selon moi, c'est de la politique politicienne de part et d'autre.
01:11:30 Alors de Jordan Bardella, évidemment, puisque moi, le seul reproche que j'aurais à lui faire, c'est qu'on est en plein storytelling.
01:11:37 C'est un fait. Il a fait une vidéo de ce moment qui n'a rien d'exceptionnel, comme vous le rappeliez.
01:11:43 Qui aurait pu être remise en termes de médaille à n'importe lequel des porte-parole politiques ?
01:11:50 M. Mélenchon et LFI. J'en doute beaucoup, vu les propos.
01:11:55 Non, il n'y serait pas allé et je pense qu'on n'aurait pas proposé, ne serait-ce que ça.
01:11:59 Mais également de M. Darmanin, parce qu'effectivement, nous sommes dans une séquence électorale.
01:12:04 Le RN a 10 points d'avance sur Renaissance et donc la majorité.
01:12:09 Donc en se mettant en avant de la sorte, M. Darmanin existe en tant que ministre de l'Intérieur,
01:12:16 en disant à ses foules, si je puis dire, les gendarmes, les policiers, les forces de l'ordre,
01:12:22 "Attendez, vous ne pouvez pas faire ce genre de choses parce que vous avez un devoir de neutralité.
01:12:26 N'oubliez pas, malgré tout, que je suis votre patron et que je n'ai pas l'idéologie du RN, c'est-à-dire de Jordan Bardella, ainsi que de Marine Le Pen."
01:12:38 Pour moi, c'est une stratégie qui est extrêmement mauvaise.
01:12:41 C'est contre-productif totalement d'avoir dit ça.
01:12:43 M. Darmanin aurait dû être en retrait, ne pas réagir sur cette séquence,
01:12:47 parce que je ne suis pas sûre qu'il l'aurait fait de la part des autres.
01:12:51 Si ça avait été un autre groupe, c'est-à-dire PS, LR ou évidemment la majorité, est-ce qu'il aurait réagi ?
01:12:57 De la sorte, je n'en suis pas sûre.
01:12:59 Donc là, en fait, c'est gros comme une maison et pour moi, c'est vraiment malvenu.
01:13:04 En substance, un chef qui rappelle aux autres qu'il est le chef est un mauvais chef.
01:13:07 Écoutez, il faut voir la séquence depuis lundi.
01:13:10 Lundi, vous avez Lumar, vous avez le président de la République qui vous explique qu'il faut rediaboliser le RN,
01:13:20 enfin, ou feu, le Front National.
01:13:23 Donc, premier point.
01:13:24 Deuxième point, vous avez ce soir l'épisode Manouchian, vous prononcez comme vous voulez,
01:13:33 l'entrée du résistant au Panthéon. Interdiction dit le même président de la République.
01:13:38 Enfin, il dit, ça serait bien que Mme Le Pen ne vienne pas.
01:13:41 La décence.
01:13:42 La décence, voilà.
01:13:43 Et puis là, maintenant, vous avez la médaille.
01:13:45 Donc là, ils sont en panique.
01:13:46 Vous le disiez, problème là, on rentre en campagne électorale,
01:13:50 ils voient l'écart se creuser entre M. Bardella et les autres.
01:13:54 Ils ne sont pas tout de suite.
01:13:55 On panique, on leur saute à la gorge dès qu'ils font quelque chose.
01:13:58 Là, il fait sa petite vidéo, on lui remet la médaille, voilà.
01:14:00 Il communique là-dessus, je ne sais pas si c'est à droit ou pas à droit.
01:14:04 Ce que je vois, c'est la fébrilité de l'exécutif.
01:14:07 Lequel exécutif ?
01:14:08 D'ailleurs, j'en profite pour vous dire ça.
01:14:10 Lequel exécutif ?
01:14:11 C'est dans l'interview de Luma, c'est-à-dire le président de la République
01:14:14 qui s'est exprimé lundi, dit "c'est la société", vous trouvez cette phrase très bizarre,
01:14:19 "c'est la société qui a normalisé et banalisé l'extrême droite".
01:14:22 Regardez la montée de l'extrême droite depuis qu'il est au pouvoir
01:14:25 et vous verrez que cette phrase n'est faite que pour le dédouaner de ses responsabilités.
01:14:30 Allez, pour les quelques minutes qui nous restent, on part à Nantes pour cette affaire
01:14:34 de ces deux jeunes qui ont été arrêtés dix fois en un mois par la police
01:14:37 et qui sont toujours en liberté, deux jeunes sans papier depuis sept ans sur le territoire
01:14:41 qui sont visés par une obligation de quitter le territoire.
01:14:43 Ils ont échappé à la prison devant le tribunal correctionnel
01:14:46 alors qu'ils comparaissaient pour vol et tentative de vol aggravé.
01:14:49 Les détails avec Jean-Michel Decaze.
01:14:52 Les deux jeunes de 21 et 22 ans avaient choisi un quartier résidentiel nantais
01:14:57 pour tenter une série de cambriolages.
01:15:00 D'abord ici, chez une personne âgée et handicapée.
01:15:04 Moi j'étais à la fenêtre à prendre l'air, ils ont rentré par la fenêtre.
01:15:08 Et qu'est-ce qu'ils voulaient ?
01:15:09 De l'argent sûrement. Ils ont rentré partout.
01:15:12 Younes et Sofiane ne trouvent rien, ne commettent aucune violence et repartent par la fenêtre.
01:15:17 Au moment où ils tentent de s'introduire dans une autre maison,
01:15:20 ils sont arrêtés en flagrant délit par la police.
01:15:23 Les deux malfaiteurs d'origine algérienne sont sous l'emprise du cannabis,
01:15:27 sans papier, sans emploi et sous le coup d'une OQTF qu'ils ont contestée.
01:15:32 Ici, à 5-6 km d'ici, il y a un circuit complètement envahi par les dealers, par les petits voyous.
01:15:42 Les avocats ont plaidé de la précarité des deux jeunes
01:15:45 et le fait que le taux de remplissage de la prison atteignait les 180%.
01:15:49 Le parquet avait demandé huit mois ferme.
01:15:52 Le tribunal correctionnel les a condamnés à cinq mois avec sursis.
01:15:56 Raphaël Stenville, parce qu'il n'y a plus de place en prison,
01:16:00 on ne met plus les gens en prison.
01:16:01 C'est un petit peu, en tout cas, c'est la ligne de défense des avocats.
01:16:04 On comprend très bien comment on en parvient à justifier que ces accusés soient laissés libres.
01:16:13 Mais c'est d'une banalité sans nom finalement.
01:16:16 Tous les jours, qu'il s'agisse de Nantes, de Paris, de Grenoble, dans toutes les agglomérations,
01:16:20 on retrouve ce même cas de figure avec, certes, des prisons qui sont surpeuplées.
01:16:26 Mais dans le cas de personnes qui sont sous OQTF,
01:16:30 le principe de base serait, à défaut de pouvoir les mettre en prison,
01:16:34 qu'on les renvoie chez eux avant même qu'ils aient eu l'occasion.
01:16:37 Peut-être que c'est un bouleversement du droit,
01:16:40 parce que ce n'est pas comme ça que ça devrait se faire.
01:16:42 Mais il y a un principe, encore une fois, de réalité.
01:16:45 Si on n'a plus de place en prison, que ces gens n'ont rien à faire en France,
01:16:48 que les autres QDF partent chez eux dans leur pays d'origine.
01:16:52 Stéphane Mogeta, que répondez-vous à Raphaël Staville ?
01:16:55 Je pense qu'on peut s'attacher à des faits particuliers, divers.
01:17:00 Je ne sais pas exactement s'il est juge à motiver sa décision
01:17:03 en fonction de la problématique de surpopulation carcérale à Nantes en particulier.
01:17:08 Ce que je peux vous dire, c'est que depuis...
01:17:10 En l'occurrence, le quartier de la maison d'arrêt de Nantes est surpeuplé
01:17:14 et même 166%. On ne peut plus mettre personne.
01:17:20 En France, on a 60 000 places de prison, en tout cas fin 2023,
01:17:23 pour 74 000 détenus.
01:17:25 Déjà, on peut constater que par essence, il y a une surpopulation.
01:17:29 Alors qu'est-ce qu'on fait pour y remédier ?
01:17:31 On engage un exercice de réarmement, si je puis dire.
01:17:36 On remet l'église ou la prison plutôt au milieu du village
01:17:38 en imposant des augmentations obligatoires.
01:17:41 Mais ils n'en veulent pas non plus quand on veut en implanter ?
01:17:44 Pas forcément au milieu du village, mais par exemple,
01:17:45 il y a 15 000 nouvelles places, créations de places nettes en prison
01:17:49 qui ont été annoncées et qui sont déjà mises en œuvre
01:17:51 sur ce qui aura été l'ensemble des deux quinquennats,
01:17:53 entre 2017 et 2027, plus 15 000 places de prison,
01:17:56 plus 7 000 entre 2017 et 2022, et 8 000 annoncées d'ici 2027.
01:18:00 Ça correspond, et ça vient en parallèle, à une augmentation de 60%
01:18:04 du budget de la justice depuis 2017, une augmentation sans précédent.
01:18:07 Ce programme immobilier, il est également sans précédent depuis 30 ans.
01:18:09 Alors effectivement, derrière, on voit bien très bien
01:18:12 que les 14 000 détenus en plus par rapport aux places disponibles,
01:18:15 on ne va pas réussir à les reloger.
01:18:17 Tout ce qu'on peut faire, c'est effectivement pousser les murs
01:18:19 et permettre au juge de prendre des décisions qui ne soient pas liées
01:18:22 à un problème de surpopulation ou de concentration excessive
01:18:25 dans les murs existants.
01:18:26 Mais la réalité, c'est que, que ce soit à travers ce programme
01:18:29 d'investissement immobilier, que ce soit à travers le vote
01:18:31 de la loi immigration qui permet d'être plus efficace
01:18:35 à l'heure de renvoyer chez eux des personnes qui sont
01:18:38 sur les territoires français et qui ne devraient pas y être,
01:18:40 notamment parce qu'ils ont commis des délits ou des crimes,
01:18:42 on essaie d'avancer dans la bonne direction.
01:18:44 - Carline Pilas, c'est un petit peu un aveu de faiblesse au final.
01:18:46 On est obligé de pousser les murs.
01:18:47 - Tellement d'aveu de faiblesse.
01:18:48 - Mais c'est bien, au moins on est honnête.
01:18:50 - Ah oui, écoutez, sur cette chaîne, on est toujours honnête.
01:18:53 - On essaye.
01:18:54 - On l'est.
01:18:55 Écoutez, quel message envoyer, que ce soit pour les policiers
01:18:59 ou pour l'opinion publique ?
01:19:00 Vous pouvez commettre un délit, être sous OQTF,
01:19:03 et vous en sortir comme si de rien n'était.
01:19:05 Mais pardonnez-moi, ces gens n'ont pas volé un steak
01:19:08 dans un supermarché.
01:19:09 Ils ont commis un délit, des délits graves,
01:19:11 et c'est évident qu'ils vont réitérer,
01:19:13 puisqu'on leur a à peine tapé sur les doigts.
01:19:16 Vous pensez qu'à 20 et 22 ans, vu leur CV,
01:19:19 cela va s'arrêter là, ils vont prendre conscience
01:19:21 qu'ils ont mal agi et qu'ils vont rentrer désormais
01:19:24 dans le droit chemin ?
01:19:25 Je n'y crois pas un instant.
01:19:26 On n'est pas dans le monde des bisounours.
01:19:27 Vous l'avez très bien rappelé, concernant les prisons,
01:19:30 il y a aussi un paradoxe français,
01:19:32 c'est que tout le monde veut plus de places de prison,
01:19:35 donc d'infrastructures,
01:19:37 mais n'en veut pas à côté de chez lui.
01:19:39 C'est ce que j'appelle vraiment le paradoxe français.
01:19:41 Malgré tout, on sait très bien qu'il y a une idéologie
01:19:44 de la part de la justice, de la part de beaucoup de magistrats
01:19:47 qui pensent, en fonction de la situation dans laquelle vous êtes,
01:19:51 en fonction parfois de votre couleur de peau,
01:19:54 de votre origine, de votre religion,
01:19:56 que vous devez être automatiquement relâché
01:19:58 au profit d'autres personnes
01:20:00 qui auraient peut-être commis le même délit.
01:20:03 Ça n'est plus possible,
01:20:04 parce qu'on est dans une situation d'insécurité,
01:20:06 et une fois de plus, quelle que soit l'origine
01:20:09 ou la religion de la personne qui vit en France.
01:20:12 On sait très bien qu'on est obligé d'être conditionné.
01:20:15 Je vous donne un exemple.
01:20:16 Quand on est une femme dans les transports en commun,
01:20:18 mais pas uniquement dans les grandes villes,
01:20:20 puisque cette insécurité, qui n'est pas un sentiment,
01:20:23 clin d'œil à M.DiPomoretti,
01:20:26 qui est une réalité, existe sur tout le territoire.
01:20:29 Eh bien, vous changez vos habitudes,
01:20:31 que ce soit au niveau de votre planning,
01:20:33 que ce soit au niveau de vos vêtements,
01:20:36 que ce soit au niveau de vos accessoires.
01:20:38 C'est un fait.
01:20:39 Donc on ne va pas vivre comme ça ad vitam aeternam,
01:20:42 même si je sais que la violence est inhérente à la société
01:20:45 et qu'on ne peut pas mettre un policier derrière chaque individu.
01:20:48 Mais on pourrait faire preuve de fermeté,
01:20:50 ne serait-ce qu'avec ces profils d'OQTF.
01:20:52 - Vincent Roy ?
01:20:53 - On reprend, j'allais dire, on reprend les mêmes et on recommence.
01:20:56 Non, on ne reprend pas les mêmes exactement,
01:20:58 on reprend d'autres,
01:20:59 mais le processus, à chaque fois, est le même.
01:21:01 Moi, je crois qu'il y a un moment, je vais vous dire,
01:21:03 il y a un moment, il va falloir impliquer la responsabilité des juges.
01:21:07 - C'est-à-dire ?
01:21:08 - Écoutez, à partir du moment où ces personnes-là
01:21:12 sont relâchées avec du sursis,
01:21:14 en admettant qu'elles commettent encore une fois un acte,
01:21:19 si ce n'est de violence, un autre vol, etc.,
01:21:23 les juges doivent être au bout d'un moment responsables de leurs décisions.
01:21:26 Enfin, attendez, relâchées, ils ont, tous les deux,
01:21:29 ces deux individus-là ont déjà des casiers bien remplis.
01:21:32 On sait ce qu'ils ont fait, etc.
01:21:33 À chaque fois, ils passent à travers les mailles du filet.
01:21:36 Alors, que l'avocat plaide le fait qu'il n'y ait pas de place de prison,
01:21:39 tout ça, après tout, c'est son rôle à l'avocat.
01:21:41 Mais le rôle du juge, c'est quand même de condamner,
01:21:44 de ne pas laisser ces gens en liberté
01:21:47 alors qu'ils ont commis un certain nombre d'actes.
01:21:49 Donc, au bout d'un moment, je vous dis,
01:21:51 il va falloir au moins impliquer.
01:21:53 Alors, comment ? Dans quelle modalité ? Je n'en sais rien.
01:21:56 Mais la responsabilité des juges, il faut les mettre devant la réalité.
01:21:59 - 15h, j'ai l'air, 14h, 15h, bientôt passées de 50 minutes.
01:22:02 L'essentiel de l'actu, Sandra.
01:22:04 - Gabriel Attal tente de calmer la colère des agriculteurs.
01:22:07 Il a fait de nouvelles annonces ce matin.
01:22:10 Parmi elles, faciliter l'attribution de visas pour les saisonniers étrangers.
01:22:14 L'abandon de l'indicateur utilisé actuellement
01:22:17 pour mesurer la réduction des pesticides
01:22:19 ou encore une meilleure rémunération des producteurs
01:22:21 dans le cadre des négociations entre distributeurs
01:22:24 et fournisseurs agro-industriels.
01:22:26 Un homme interpellé dans le Nord,
01:22:28 il est suspecté de vouloir fabriquer des explosifs.
01:22:31 C'est la plateforme Amazon qui a émis un signalement.
01:22:34 Le mis en cause âgé de 21 ans et de nationalité française,
01:22:37 il est connu de la justice pour deux faits de droit commun.
01:22:39 Il a acheté des produits dont l'assemblage
01:22:41 pouvait servir à la fabrication d'engins explosifs artisanaux.
01:22:45 Et puis, ils attendaient ce moment avec impatience.
01:22:48 Mais la météo défavorable a empêché beaucoup de pêcheurs de sortir ce matin.
01:22:52 Le temps a contrarié la reprise de la pêche dans le golfe de Gascogne
01:22:56 après une interdiction inédite d'un mois pour préserver les dauphins.
01:23:00 Quelques navires sont tout de même sortis peu après minuit
01:23:03 du port de Saint-Jean-de-Luz, moins touchés par la dépression.
01:23:06 Merci Sandra, à votre journal de 16h dans 10 minutes.
01:23:08 Caroline Vincent, je vous garde à mes côtés.
01:23:10 Stéphane Vogeta, merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:23:13 Raphaël Stainville également.
01:23:15 Thomas, toujours à bonheur également.
01:23:17 Merci d'avoir été avec nous.
01:23:18 Vous restez bien sur CNews. On revient tout de suite.
01:23:20 Il est bientôt 16h.
01:23:26 Merci d'être avec nous sur CNews dans 180 minutes info.
01:23:29 Votre journal Sandra, avec Gabriel Attal,
01:23:31 qui tente donc de calmer la colère des agriculteurs.
01:23:34 Ce matin, le Premier ministre a détaillé les principales orientations
01:23:39 du projet de loi agricole.
01:23:41 Il a annoncé de nouvelles mesures sur les saisonniers étrangers,
01:23:44 les pesticides et la rémunération des agriculteurs.
01:23:47 Les explications de Michael Dos Santos.
01:23:49 Les yeux rivés sur le téléphone, l'oreille tendue pour écouter Gabriel Attal.
01:23:54 Mobilisé au péage de Castel-Sarrazin dans le Tarn-et-Garonne,
01:23:58 ce groupe d'agriculteurs observe la conférence de presse du gouvernement.
01:24:01 Il n'y a pas de France sans agriculture.
01:24:04 Parmi les annonces du Premier ministre,
01:24:06 l'objectif de la souveraineté agricole,
01:24:08 une nouvelle loi égalime d'ici l'été,
01:24:10 mais aussi le versement avant le 15 mars,
01:24:14 200% des aides de la politique agricole commune.
01:24:16 Une série de mesures insuffisantes pour cet agriculteur.
01:24:20 Il y a des mesures qu'ils pourraient prendre de suite,
01:24:22 notamment sur les PrimePAC, c'est quand même eux qui sont en retard.
01:24:25 C'est nous qui sommes en train d'assumer les prêts
01:24:28 qui ont été engendrés par rapport à ces retards.
01:24:30 Ces intérêts-là, on ne les a pas pour investir ou pour faire quoi que ce soit.
01:24:34 Donc oui, du mépris.
01:24:36 Aujourd'hui, il y a des gens qui partent en redressement judiciaire.
01:24:39 En Bretagne, l'insatisfaction prédomine également.
01:24:43 À l'initiative d'une opération escargot à Saint-Brieuc,
01:24:46 Florian Gauthier, président des jeunes agriculteurs des Côtes-d'Armor,
01:24:49 regrette, lui, une nouvelle loi égalime
01:24:51 censée mieux rémunérer les agriculteurs.
01:24:53 Pour faire des lois, c'est bien la France.
01:24:56 Il n'y a pas de contrôle suffisant pour s'assurer
01:24:58 qu'elle est pleinement appliquée,
01:25:00 qu'il n'y a pas de fraude de la part des industriels
01:25:02 ou des distributeurs.
01:25:04 Donc déjà, commencez par ça.
01:25:06 Jeunes agriculteurs et FNSEA ont prévu vendredi
01:25:09 une nouvelle action devant le Salon de l'agriculture.
01:25:12 Pour accélérer le tempo et peser jusqu'au bout,
01:25:15 un cortège de tracteurs pourrait camper
01:25:17 jusqu'à la visite d'Emmanuel Macron.
01:25:19 Et justement, la crise des agriculteurs,
01:25:21 on y revient dans quelques toutes petites minutes,
01:25:24 en tout début d'heure.
01:25:25 Dans le reste de l'actualité,
01:25:26 ils ont été arrêtés dix fois en un mois par la police nantaise.
01:25:29 Mais ils sont toujours en liberté.
01:25:31 Il s'agit de deux jeunes sans papiers.
01:25:33 Ils sont en France depuis sept ans
01:25:35 et sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
01:25:39 Ils ont échappé à la prison devant le tribunal correctionnel de Nantes
01:25:42 alors qu'ils comparaissaient pour vol et tentative de vol aggravé.
01:25:46 Reportage de Jean-Michel Decaze.
01:25:48 Les deux jeunes de 21 et 22 ans
01:25:52 avaient choisi un quartier résidentiel nantais
01:25:54 pour tenter une série de cambriolages.
01:25:57 D'abord ici, chez une personne âgée et handicapée.
01:26:01 Moi j'étais à la fenêtre à prendre l'air.
01:26:03 Ils ont entré par la fenêtre.
01:26:05 Et qu'est-ce qu'ils voulaient ?
01:26:06 De l'argent sûrement.
01:26:08 Ils ont entré par la fenêtre.
01:26:09 Younes et Sofiane ne trouvent rien,
01:26:11 ne commettent aucune violence et repartent par la fenêtre.
01:26:14 Au moment où ils tentent de s'introduire dans une autre maison,
01:26:17 ils sont arrêtés en flagrant délit par la police.
01:26:20 Les deux malfaiteurs d'origine algérienne
01:26:22 sont sous l'emprise du cannabis,
01:26:24 sans papiers, sans emploi
01:26:26 et sous le coup d'une OQTF qu'ils ont contestée.
01:26:29 D'ici à 5-6 kilomètres d'ici,
01:26:32 il y a un circuit complètement envahi par les dealers,
01:26:38 par les petits voyous.
01:26:39 Les avocats ont plaidé de la précarité des deux jeunes
01:26:42 et le fait que le taux de remplissage de la prison
01:26:44 atteignait les 180%.
01:26:46 Le parquet avait demandé 8 mois fermes.
01:26:49 Le tribunal correctionnel les a condamnés à 5 mois avec sursis.
01:26:53 Ils sont convoités pour les Jeux Olympiques de Paris.
01:26:57 Ces futurs agents de sécurité saisissent donc leur opportunité.
01:27:00 Le secteur souffre d'un manque de 20 000 agents.
01:27:03 À 5 mois du coup d'envoi de la compétition,
01:27:06 les formations s'accélèrent.
01:27:08 Elles comptent des hommes et des femmes en reconversion professionnelle,
01:27:11 en difficulté ou en quête d'un job étudiant.
01:27:13 Corentin Briau et Tony Pitarro.
01:27:15 Même s'ils sont très convoités,
01:27:19 il faut minutieusement les préparer.
01:27:21 Ok, pareil, suivant.
01:27:24 D'accord.
01:27:26 Voilà.
01:27:27 Entre 70 et 90 agents sont formés chaque mois pour les Jeux Olympiques,
01:27:32 entre la sécurité et les cours de secourisme.
01:27:35 Un chiffre pourtant bien en deçà des besoins,
01:27:37 puisque le secteur souffre d'un manque de 20 000 agents pour la compétition.
01:27:40 Alors la préfecture fait tout pour attirer les candidats,
01:27:43 avec une prime suite à cette formation, puis une signature de contrat.
01:27:47 Si tu es sérieux, que tu as un bon profil, que tu sais parler,
01:27:50 que les choses se passent bien pour toi,
01:27:53 et bien pour toi, je n'évoluerai pas.
01:27:55 Il y a aussi ce principe d'évolution.
01:27:57 Cette pénurie pourrait donc avoir des conséquences,
01:27:59 avec notamment de nombreux agents inexpérimentés sur le terrain.
01:28:03 On est sur quelques milliers de personnes, donc tant mieux,
01:28:06 qu'on a en plus, mais ce n'est pas la majorité.
01:28:08 La majorité des agents de sécurité que vous allez voir sur les Jeux Olympiques
01:28:11 ne seront pas issus de cette formation.
01:28:13 C'est quelques étudiants, ou quelques autres profils,
01:28:16 mais en majorité des étudiants, qui viendront en plus travailler sur les Jeux Olympiques.
01:28:19 La course contre la montre est déjà lancée,
01:28:21 alors que les Jeux Olympiques devront mobiliser par jour
01:28:24 17 000 agents de sécurité en moyenne.
01:28:26 Merci à vous Sandra, on vous retrouve dans 25 minutes.
01:28:32 Ça promet ces Jeux Olympiques ?
01:28:34 Je suis très curieux de voir ce que ça va donner quand même.
01:28:36 C'est une belle fête néanmoins.
01:28:38 Restons positifs, ça va être une fête exceptionnelle.
01:28:42 Et puis pour Paris, c'est une grande chose que les Jeux Olympiques.
01:28:45 Mais là, quand je vois qu'il manque 20 000 agents de sécurité,
01:28:48 oui, je crains pour notre sécurité.
01:28:51 Mais je n'ai pas besoin des Jeux Olympiques pour craindre pour notre sécurité.
01:28:55 Vous l'aurez bien compris, Vincent Roy est donc resté avec nous en plateau.
01:28:58 Caroline Pilastre également.
01:29:00 Nous ont rejoint Raphaël Amselême, bonjour.
01:29:02 Merci d'être avec nous.
01:29:03 Charge d'études à Génération Libre.
01:29:05 Et Ambroise Méjean, bonjour.
01:29:06 Bonjour.
01:29:07 Cher Ambroise, président des Jeunes avec Macron.
01:29:09 Ou des Jeunes Macron ?
01:29:10 Non, parce que je dis juste Jeunes Macron, mais c'est Jeunes avec Macron.
01:29:12 On est d'accord.
01:29:13 On va évoquer avec vous, pour cette dernière heure d'émission,
01:29:16 la crise des agriculteurs.
01:29:17 Gabriel Attal qui a donc donné sa conférence de presse ce matin.
01:29:21 Quelques annonces.
01:29:22 Là, a-t-il suffi à calmer la colère ?
01:29:24 Nous serons dans un instant avec Eric Chassaigne,
01:29:26 président de la Coordination rurale de Dordogne.
01:29:28 Mais avant, on écoute Gabriel Attal.
01:29:30 D'abord, et conformément à mon engagement,
01:29:33 le projet de loi d'orientation agricole reconnaît,
01:29:36 noir sur blanc, dans la loi,
01:29:38 notre objectif de souveraineté agricole et alimentaire,
01:29:41 et place l'agriculture au rang des intérêts fondamentaux de la nation,
01:29:45 au même titre que notre sécurité et notre défense nationale.
01:29:49 C'est un acte fort, c'est une reconnaissance attendue et légitime.
01:29:53 C'est le rappel qu'il n'y a pas de pays sans paysans,
01:29:55 et qu'il n'y a pas de France sans agriculture.
01:29:57 L'objectif de souveraineté agricole et alimentaire
01:30:00 sera inscrit noir sur blanc dans le futur projet de loi d'orientation agricole.
01:30:04 Ça veut dire quoi ?
01:30:05 C'est une très bonne question.
01:30:07 Très bonne question de savoir qu'est-ce que ça signifie.
01:30:09 Justement, moi, je suis extrêmement critique
01:30:12 à l'égard de cet objectif de souveraineté alimentaire.
01:30:14 Parce que la loi sert à définir la norme commune
01:30:17 et pas du tout à des objets ou à des langages de communication.
01:30:21 Ce qui est le cas en l'espèce,
01:30:23 et ça fait très longtemps que c'est dénoncé par l'ensemble des académiques
01:30:27 qui sont dans le milieu du droit,
01:30:28 d'une fragilisation de la loi,
01:30:31 non seulement par l'emploi de concepts flous,
01:30:33 mais de façon plus générale, par une inflation législative.
01:30:36 Et justement, là où on voit que c'est un concept qui est extrêmement flou,
01:30:39 d'abord, c'est que tout ce qui passe par la loi, à mon sens, est fondamental,
01:30:43 que ce soit l'agriculture, la sécurité, le numérique,
01:30:47 il n'y a pas de petits sujets quand on parle de la loi.
01:30:50 Puis deuxièmement, la souveraineté alimentaire,
01:30:54 chacun aura son avis sur ce qui constitue une politique de souveraineté alimentaire.
01:30:58 Certains vous diront que c'est le libre-échange,
01:31:00 d'autres que c'est le protectionnisme.
01:31:02 Et puis ça signifie quoi ?
01:31:03 Comment est-ce qu'on place prioritairement,
01:31:05 par rapport à d'autres objectifs qui sont concomitants et tout aussi légitimes,
01:31:10 à savoir l'environnement ou l'agriculture,
01:31:12 en ce sens-là, je ne suis pas très emballé par ce type d'annonce
01:31:17 qui, au fond, ne veulent pas dire grand-chose.
01:31:19 J'imagine que vous n'êtes pas d'accord, Ambrose Béjan ?
01:31:21 Je crois surtout que ce n'est pas la seule chose qu'il faut retenir des annonces de Gabriel Attal.
01:31:24 On va y venir petit à petit.
01:31:26 Il y a évidemment un objectif de fond qui consiste à dire que oui,
01:31:29 on doit renforcer notre souveraineté alimentaire.
01:31:31 Ce n'est pas une surprise, c'est-à-dire que le gouvernement porte ce message
01:31:33 depuis un certain nombre d'années maintenant,
01:31:35 mais qu'au regard notamment de la crise que nous avons traversée,
01:31:39 on a là un enjeu qui est essentiel.
01:31:41 Ça veut dire quoi concrètement ?
01:31:43 Ça veut dire qu'il faut qu'on produise au maximum en France
01:31:46 et si possible en Europe, les produits qui servent à notre consommation du quotidien.
01:31:50 En termes de politique publique, ça se traduit comment concrètement ?
01:31:52 Concrètement, ça se concrétise par des projets de loi sur notamment le fait
01:31:56 qu'on a un encouragement dans les cantines et dans tout ce qui est collectivité territoriale
01:32:00 à consommer du local.
01:32:02 Ça, c'est quelque chose d'extrêmement concret dans la loi.
01:32:04 C'est d'ailleurs une des mesures que nous avions fait adopter dans le premier quinquennat
01:32:08 et que nous visons avoir en 2022.
01:32:10 On est en cours de réalisation de cet objectif d'avoir 50% de produits locaux
01:32:13 dans les cantines et dans les structures collectives.
01:32:16 Donc ça, c'est quelque chose d'extrêmement concret en termes de souveraineté alimentaire.
01:32:19 Mais l'objectif, il est important, parce que vous indiquez qu'il y a une direction
01:32:23 et cette direction, on essaie de garder de la cohérence.
01:32:25 C'est important dans la loi, on n'a pas besoin d'inscrire un objectif.
01:32:27 Je ne crois pas en tout cas.
01:32:29 À ce moment-là, vous parliez d'environnement.
01:32:31 Quand vous avez en valeur constitutionnelle l'objectif environnemental avec la Charte de 2004...
01:32:35 On voit à quel point, justement, en termes de jurisprudence constitutionnelle,
01:32:38 c'est très difficile de traduire cet objectif en politique concrète.
01:32:41 Il y a quelques décisions du Conseil, après on rentre dans un débat...
01:32:43 Voilà, là, c'est un peu du sujet.
01:32:45 Un poil trop technique, effectivement.
01:32:47 On va voir comment ça se concrétise sur le terrain, justement,
01:32:49 avec Éric Chassagne, président de la coordination rurale de Dordogne, département numéro 24.
01:32:54 Éric Chassagne, est-ce que ça vous rassure que l'objectif de souveraineté agricole alimentaire
01:32:58 sera inscrit noir sur blanc dans le futur projet de loi d'orientation agricole ?
01:33:03 C'est un élément plutôt favorable,
01:33:05 parce que nous avons pu vivre à l'occasion du Covid cette difficulté d'approvisionnement.
01:33:12 Donc la souveraineté alimentaire, c'est une arme qui pourrait se retourner contre nous
01:33:19 si nous n'avons pas l'auto-approvisionnement nécessaire de notre pays,
01:33:22 et le même au niveau européen.
01:33:24 Plus globalement, sur cette conférence de presse de Gabriel Attal et de Bruno Le Maire,
01:33:30 notamment de Marc Fesneau, ce matin,
01:33:32 qu'en avez-vous pensé ? Est-ce que ça va dans le bon sens ?
01:33:36 Quelles sont les actions prévues s'il y en a dans les prochains jours ?
01:33:40 Alors, il est revenu sur des éléments déjà évoqués
01:33:46 lors de ces deux premières conférences de presse ou interventions,
01:33:49 et il a un peu approfondi certains sujets,
01:33:52 mais qui donnent partiellement satisfaction.
01:33:55 Mais malheureusement, on est quand même loin de notre objectif
01:33:59 de revenu agricole pour les agriculteurs,
01:34:02 parce que ce que nous souhaitons en tout premier lieu,
01:34:05 c'est de passer le cap difficile que nous connaissons,
01:34:08 et donc d'obtenir une année blanche pour les emprunts bancaires
01:34:12 par le report de la nuité actuelle sur la fin de tableau d'amortissement,
01:34:16 et ensuite par une politique de prix.
01:34:19 Donc les éléments avancés par le Premier ministre concernant la loi EGalim
01:34:25 ne satisferont jamais, ne permettront pas d'obtenir cette politique de prix.
01:34:30 EGalim au niveau européen, c'est probablement une utopie,
01:34:34 mais effectivement, c'est quand même au niveau européen
01:34:37 que les choses doivent se régler.
01:34:39 Donc une politique de prix, pour nous, ça passe par un certain nombre d'éléments
01:34:43 qui peuvent être la TVA sociale, pour nous permettre de ne pas avoir
01:34:47 de distorsion de concurrence trop difficile, trop dure
01:34:51 par rapport aux pays extra-européens, et surtout, évidemment,
01:34:56 ne pas signer le Mercosur, parce qu'on a bien compris
01:34:59 qu'un certain nombre de pays, y compris la présidente du Parlement,
01:35:03 voulaient absolument signer ces accords internationaux
01:35:07 avant les élections européennes.
01:35:10 Donc il faudra tout le poids des agriculteurs pour appuyer
01:35:14 le président de la République à refuser ce que les Allemands,
01:35:17 les Espagnols, les Italiens veulent absolument accepter.
01:35:20 - Vincent Roig, vous voyez réagir ?
01:35:22 - Non, mais parce que je réagissais aux mots de Mercosur,
01:35:27 parce qu'aujourd'hui, il y a une chose qui est très curieuse,
01:35:30 c'est que M. Macron vous a dit "non, le Mercosur, c'est non".
01:35:35 Simplement, il a fallu ouvrir les négociations sur ce même Mercosur
01:35:40 à la Commission, et là, M. Macron, il avait voté oui
01:35:44 pour l'ouverture des négociations. Donc maintenant, il nous dit non.
01:35:47 Et en fait, il n'y a pas vraiment de raison de le croire.
01:35:52 De la même manière, je vous le disais tout à l'heure,
01:35:54 la loi EGalim, il veut remettre un Egalim européen.
01:35:58 Attendez, contentons-nous d'abord d'appliquer Egalim
01:36:02 sur notre territoire, ce qui n'a pas été fait.
01:36:05 On a découvert, à la faveur, si j'ose dire, des blocages
01:36:09 des agriculteurs, qu'Egalim n'était pas appliqué.
01:36:12 On a même eu là-dessus un commentaire de M. Lemaire.
01:36:15 Donc voilà, appliquons d'abord Egalim avant de penser à un Egalim européen.
01:36:20 Tout ça, c'est de la com', c'est fait pour calmer les agriculteurs
01:36:23 qui attendent et ne voient rien venir de concret.
01:36:27 - Concrètement, justement, Eric Chassagne, est-ce que vous avez vu
01:36:29 un changement, vous, personnellement, depuis trois semaines désormais ?
01:36:35 - Absolument pas. Non, non. Il n'y a aucun changement
01:36:38 qui ne se soit produit dans les accords tripartites
01:36:42 que doivent signer les partenaires dans le cadre de la loi Egalim
01:36:46 et quand encore les interprofessions les appliquent.
01:36:49 Parce que nombreuses sont ceux à ne pas le pratiquer
01:36:53 et ceux qui essayent de le contourner, ne serait-ce que par
01:36:56 des centrales d'achat européennes.
01:36:58 Donc ça a été trop haut évoqué également par le Premier ministre,
01:37:01 mais c'est vraiment un point majeur sur lequel on doit pouvoir
01:37:05 faire évoluer la réglementation, la législation, de façon à ce qu'il n'y ait
01:37:09 pas contournement de cette loi, même si le ministre de l'économie,
01:37:13 Bruno Le Maire, a dit que les produits qui sont achetés
01:37:17 dans le cadre de la réglementation européenne et vendus sur le territoire
01:37:21 français doivent respecter la loi française.
01:37:23 Malheureusement, ça n'est pas le cas et rien n'a évolué depuis trois semaines
01:37:27 où nous sommes sur les barricades, nous sommes dans les barrages
01:37:31 et actuellement nous dirigeons vers un centre commercial
01:37:36 de façon à contrôler les étiquettes et les produits qui sont en vente
01:37:40 et on va également faire le travail des contrôleurs que le Premier ministre
01:37:45 a annoncé sur l'origine des produits.
01:37:47 Vous contrôlez vous-même ?
01:37:49 Tout à fait.
01:37:50 Alors qu'allez-vous faire auquel cas, si jamais, des produits qui sont,
01:37:55 comme Bruno Le Maire l'a dit ce matin, sous appellation origine française
01:37:59 qui ne le sont pas, que faites-vous dans ce cas-là, dans ce supermarché ?
01:38:04 Alors on les prend, on les met dans des chariots et on les amène jusqu'à la caisse.
01:38:08 On les bâche avec un film plastique et on les abandonne dans le magasin
01:38:12 de façon à ne pas s'exposer à des recours judiciaires
01:38:17 mais de façon à ce que les grands distributeurs puissent comprendre
01:38:22 qu'ici en Périgord, quand on vend un produit du Canard,
01:38:28 ça doit être un produit local.
01:38:31 Mais Ambroise Méjean, on voit un petit problème de connexion,
01:38:35 simplement, les agriculteurs sont obligés d'en arriver là, désormais,
01:38:40 de se faire eux-mêmes, j'allais dire justice, en tout cas de contrôler eux-mêmes
01:38:43 les produits qui sont vendus dans le supermarché, c'est qu'il y a urgence
01:38:45 et on le voit encore, cette personne-là, Éric Chassaigne,
01:38:48 et des agriculteurs comme ça, on en a eu à longueur d'émission,
01:38:50 ils ne voient aucun changement concret sur le terrain.
01:38:53 Il y a quand même depuis la conférence de presse de Gabriel Attal du 1er février,
01:38:57 il y a eu un compte-rendu qui a été fait tout à l'heure,
01:38:59 par le ministre de l'économie, qui fait état d'un certain nombre de contrôles,
01:39:02 mais pas uniquement de contrôles, mais aussi de sanctions.
01:39:04 On a augmenté le nombre de contrôleurs, on va augmenter le nombre de sanctions.
01:39:07 Sur le non-respect des galimes, c'est 150 entreprises, 150 cas,
01:39:10 qui ont été recensés de non-respect des règles, avec des pré-amendes
01:39:14 qui ont été envoyées il y a deux mois de contradictoires,
01:39:17 on verra ce qu'ils auront à répondre, avec notamment des centrales d'achat
01:39:20 qui contournent les règles des galimes, et donc là-dessus,
01:39:22 le gouvernement a été très clair. Par ailleurs, je suis en désaccord avec vous
01:39:26 sur le fait que, évidemment, l'enjeu européen est essentiel dans le sujet,
01:39:29 puisque le président de la République a démontré sur un certain nombre de sujets,
01:39:32 sur lesquels je pense que vous disiez la même chose il y a quelques années,
01:39:35 sur les travailleurs détachés, sur le plan de relance,
01:39:38 que c'était pas possible, on nous disait que c'était pas possible
01:39:40 de le faire à l'échelle européenne, nous l'avons démontré, nous l'avons fait,
01:39:42 et là encore, le président de la République a fait inscrire à l'agenda
01:39:45 de la Commission européenne le sujet des galimes.
01:39:47 Idem sur les questions de libre-échange, pardon de vous le dire,
01:39:50 mais il n'y a aucune contradiction entre ouvrir des négociations
01:39:52 et refuser qu'elles se terminent dès lors qu'elles ne respectent pas
01:39:55 les conditions qui sont posées.
01:39:56 Mais il ne refusera pas.
01:39:58 Alors, mais on a été... Non, mais là, vous vivez dans une réalité parallèle,
01:40:01 puisque le président de la République a d'ores et déjà annoncé que,
01:40:03 sans respect des clauses de sauvegarde et des clauses miroirs que nous demandons,
01:40:06 il n'y aura pas de signature d'accord avec le Mercosur.
01:40:09 C'est clair, c'est net, le ministre des Affaires étrangères était en Argentine,
01:40:12 hier, il l'a encore rappelé, et donc, en fait, c'est un engagement
01:40:16 pris par le président de la République.
01:40:17 Par ailleurs, ça ne veut pas dire que nous rejetons tous les traités de libre-échange,
01:40:20 et je ne pense pas que ce soit la position des agriculteurs,
01:40:22 parce que sur un certain nombre de denrées alimentaires,
01:40:24 et notamment les plus prestigieuses, on a cet enjeu-là.
01:40:27 Vous vous rappelez peut-être du CETA.
01:40:28 On a signé un accord, le CETA, aujourd'hui, le CETA, est-ce qu'il est critiqué ?
01:40:32 Non, parce qu'il y a certaines clauses de sauvegarde et de clauses miroirs.
01:40:35 Mais ce qui est très troublant...
01:40:36 On l'a fait, c'est bénéficiaire sur son commerce extérieur en matière d'agriculture.
01:40:39 Exactement, et c'est bien un des seuls domaines, d'ailleurs, donc autant continuer.
01:40:41 Elle est bénéficiaire sur le commerce extérieur,
01:40:44 mais on voit que chaque année, le bénéfice se réduit, quand même.
01:40:48 Sur la partie agricole.
01:40:49 La question que je me pose, je sais que vous n'avez pas réponse à tout,
01:40:52 et loin de moi l'idée de vous attaquer, bien évidemment, pour représenter la majorité,
01:40:55 c'est compliqué pour vous, je le sais.
01:40:57 Les mesures sont très intéressantes.
01:40:59 Simplement, la situation est tellement grave, est tellement dommageable,
01:41:02 est tellement urgente pour les agriculteurs.
01:41:04 La question que je me pose, pourquoi est-ce que le gouvernement,
01:41:07 qui est en place depuis 7 ans, ne s'est pas emparé du problème précédemment,
01:41:10 avant qu'on en fasse tout un focus ?
01:41:13 Oui, vous avez raison.
01:41:14 Cette problématique était bien présente.
01:41:16 Et je ne dis pas une fois de plus, je suis honnête intellectuellement,
01:41:19 que tout est dû à cette majorité.
01:41:21 Les autres sont autant responsables de ce que nous vivons,
01:41:24 pour l'agriculture, mais comme pour tous les autres secteurs sociétaux.
01:41:27 Simplement, on a l'impression qu'on découvre le poteau rose,
01:41:30 et ces gens-là attendent à l'instant T, en fait, une réponse.
01:41:33 Ce que vous décrivez est en partie juste,
01:41:36 c'est que la crise des agriculteurs, ils ont eu raison de le faire,
01:41:39 elle a démontré un certain nombre de défauts qui n'avaient pas été pris en compte par le gouvernement,
01:41:42 et je pense qu'on est capable de le reconnaître.
01:41:44 On a des galimes à l'instant, le nombre de contrôles qui augmentent sur les galimes,
01:41:47 c'est évidemment essentiel.
01:41:48 Par contre, là où c'est faux et je ne vous rejoins pas,
01:41:50 c'est de dire qu'on n'a pas pris en compte un certain nombre de sujets agricoles.
01:41:53 Quand on est arrivé aux responsabilités en 2017,
01:41:55 il y avait des sujets qui étaient au cœur du débat.
01:41:57 Je pense notamment à l'assurance récolte,
01:41:59 quand vous aviez notamment les catastrophes naturelles.
01:42:01 Moi, je viens d'une région où il y a beaucoup de viticulture,
01:42:03 j'ai été candidat aux élections législatives dans le Beaujolais,
01:42:06 ils ont été massivement touchés par les grêles ces dernières années.
01:42:09 Aujourd'hui, on a mis en place un système d'assurance récolte
01:42:11 qui les protège avec 600 millions d'euros annuels.
01:42:13 Ils sont satisfaits de cette mise en place.
01:42:15 Ça ne veut pas dire qu'on avait traité tous les sujets.
01:42:17 Retraite agricole, autre sujet essentiel.
01:42:20 Vous voyez aujourd'hui qu'on avait avancé, c'était Transpartisan d'ailleurs,
01:42:23 je ne dis pas que c'est la majorité qui l'a fait,
01:42:25 on l'a tous fait ensemble pour revaloriser les retraites minimales agricoles
01:42:28 à 85% du SMIC.
01:42:30 - Il y a moins de déchets.
01:42:31 - Oui, bien sûr, mais on était tous d'accord.
01:42:32 - Le travail a été fait.
01:42:33 - Néanmoins.
01:42:34 - Il a été fait, mais par contre, on n'est pas allé assez loin.
01:42:35 - Vous savez qu'il y a une proposition de loi qui a été votée à l'Assemblée nationale
01:42:39 qui veut qu'on ait la prise en considération des 25 meilleures années pour les agriculteurs.
01:42:45 Il faut que les décrets d'application soient pris.
01:42:47 Là où je vous rejoins, c'est qu'il y a une partie des sujets
01:42:50 sur lesquels les agriculteurs nous ont alertés
01:42:52 et on essaye d'y répondre depuis qu'il y a eu cette crise agricole.
01:42:55 En même temps, ça ne veut pas dire qu'on n'avait rien fait depuis le début.
01:42:57 Je pense qu'il faut avoir un jugement mesuré.
01:42:59 - Le travail est en marche.
01:43:00 - J'essaye d'être honnête, puisque vous avez gentiment été honnête dans votre question.
01:43:03 - Raphaël Amselem.
01:43:04 - Il y a un autre sujet qui a été souligné par les agriculteurs,
01:43:06 qui a été pris en charge par le gouvernement dans les dernières déclarations,
01:43:09 mais peut-être pas entièrement, parce qu'il y a des témoignages de terrain
01:43:12 qui vont dans le sens d'une inapplication pour le moment.
01:43:15 C'est le sujet de la simplification.
01:43:17 D'abord, c'est de rappeler qu'elle est nécessaire.
01:43:19 Elle est nécessaire d'abord en question de justice,
01:43:22 parce que comme l'a rappelé Gaspard Koenig dans un de ses derniers livres,
01:43:26 ce sont toujours les plus forts qui peuvent s'en sortir par rapport à l'excès de normes,
01:43:30 parce que les plus forts ont l'argent, les comptables, les juristes,
01:43:35 pour faire face à la bureaucratie, pour remplir les papiers.
01:43:38 Donc ce sont toujours les plus faibles qui payent l'excès de normes.
01:43:41 Donc ça, c'est le premier point.
01:43:42 Deuxième point, parce que c'est une question de liberté,
01:43:44 de ne pas être empêtré par l'action de la bureaucratie.
01:43:48 Troisième point, pour une question économique.
01:43:50 Il y a une récente tribune de deux économistes,
01:43:53 David Tessmar et Augustin Landier dans Les Echos,
01:43:56 qui ont dit justement qu'un des facteurs d'explication de retard de croissance
01:44:00 de la France par exemple par rapport aux Etats-Unis, c'était l'excès de normes,
01:44:04 parce que la norme, quand le législateur l'adopte en termes de finances publiques,
01:44:08 ça n'a pas de coût, mais en réalité ça renchérit le coût de production
01:44:11 et donc in fine, sur les agriculteurs, ça pèse, parce qu'ils ont un salaire moindre.
01:44:15 Et je terminerai juste sur un point, c'est que la simplification là où elle est difficile,
01:44:18 c'est que ça fait des années qu'on a des commissions de simplification
01:44:21 qui s'enchaînent, qui essayent de prendre à bras le corps ce problème,
01:44:24 mais qui n'y arrivent pas, parce que nous n'avons pas la bonne méthode.
01:44:27 A chaque fois nous sommes avec des coups de rabot sur les normes à enlever,
01:44:31 alors qu'il faut une grande réforme, un grand projet national de simplification.
01:44:35 Et on l'aura bien compris, il n'y a pas qu'un seul problème,
01:44:37 il y a une multitude de problèmes qui concernent en plus une multitude de professions.
01:44:41 L'agriculteur, ce n'est pas qu'une seule profession, il y a évidemment plusieurs domaines particuliers.
01:44:46 Eric Chassagne, merci beaucoup d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:44:50 Vous restez bien toutes et tous autour de cette table.
01:44:53 On revient dans quelques toutes petites minutes.
01:44:56 Notamment, on reviendra sur...
01:44:59 - Sur quoi alors ? - Sur quoi ?
01:45:02 - Je vais vous laisser. - L'addiction au portable.
01:45:05 L'addiction au portable des jeunes, vous allez voir,
01:45:07 avec l'agression de ce prof agressé à Orléans.
01:45:11 Notamment, sujet très intéressant.
01:45:13 Et les voitures qui sont beaucoup trop chères également.
01:45:14 Merci beaucoup à Samira qui me souffle tout cela dans l'oreille.
01:45:17 A tout de suite sur CNews.
01:45:19 Il est 16h30 dans 30 secondes, très exactement.
01:45:23 Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
01:45:25 Le journal avec vous, Sandra Chiombo.
01:45:27 Et on débute avec la FNSEA et les jeunes agriculteurs
01:45:30 qui prévoient donc de manifester vendredi à Paris
01:45:32 à la veille de l'ouverture du Salon de l'agriculture.
01:45:34 Jusqu'à 1500 personnes et des dizaines de tracteurs sont attendus sur place.
01:45:38 Le départ de la marche est prévu près du métro Sèvres-Le Courbe
01:45:42 jusque devant la porte de Versailles
01:45:44 où se tiendra jusqu'à la fin de la journée.
01:45:47 Où se tiendra justement le Salon.
01:45:49 On écoute Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.
01:45:52 Donc nos réseaux ont déposé une demande auprès de la préfecture de police
01:45:58 pour une action qui se déroulera vendredi soir
01:46:01 et qui à la suite d'une marche se terminera devant le Salon de l'agriculture
01:46:09 qui est une démarche de fort intérêt pour ce qu'annoncera le président de l'Assemblée publique demain
01:46:16 et l'idée de dire les agriculteurs sont là, attendent des décisions fortes.
01:46:21 Donc ça se passera à partir de vendredi soir.
01:46:26 L'idée c'est aussi de proposer aux Parisiens qui veulent venir nous voir, nous interroger
01:46:31 de pouvoir venir à notre rencontre.
01:46:34 Et on en parlait justement il y a quelques minutes,
01:46:36 cette colère des agriculteurs qui concerne toute l'Europe,
01:46:39 en tout cas la majorité des pays européens
01:46:42 avec ces agriculteurs et tracteurs qui quittent Athènes après une manifestation de 24 heures en Grèce.
01:46:46 Environ 8000 personnes étaient mobilisées,
01:46:48 elles réclament notamment de meilleurs prix pour leurs produits
01:46:51 et un assouplissement des réglementations environnementales de l'Union européenne.
01:46:55 La poursuite de leur mobilisation dépendra de la réponse du gouvernement.
01:46:59 On écoute l'un des manifestants.
01:47:02 Nous sommes venus ici pour envoyer un message.
01:47:08 Notre action à elle seule montre l'intensité du problème
01:47:12 et nous pensons ici devant le Parlement
01:47:14 que le gouvernement est en mesure de comprendre quel est exactement le problème.
01:47:18 Nous demandons que le carburant agricole soit exonéré des taxes d'Etat
01:47:24 et nous le voulons immédiatement.
01:47:29 Dolores de l'actualité, une femme agressée dans le métro, l'auteur des faits a été interpellé.
01:47:34 Ça s'est passé lundi matin à la station Villiers à Paris.
01:47:37 L'individu a giflé la mère de famille avant de la menacer avec deux couteaux.
01:47:42 Un mouvement de panique s'est ensuite déclenché dans la rame.
01:47:45 L'homme a pris la fuite mais il a rapidement été interpellé par la police.
01:47:48 Les explications d'Augustin donnent adieu.
01:47:51 Le drame aura été évité de peu dans les profondeurs du métro parisien.
01:47:55 Ce lundi aux alentours de 9h30, Alice qui prend le métro comme chaque matin
01:48:00 est giflée gratuitement par un homme qui la menace ensuite avec deux couteaux.
01:48:05 La mère de famille est très choquée.
01:48:07 Là où j'ai eu très peur, c'est quand j'ai vu les couteaux et vu son état,
01:48:14 je me suis dit que là il était là pour tuer.
01:48:17 Une gifle à la rigueur, on s'en sort, les couteaux là on s'en sort pas.
01:48:21 J'ai l'impression qu'il m'avait pris pour cible et que j'étais une espèce de proie
01:48:25 et ses yeux étaient assez enragés.
01:48:27 Je pense que l'instinct de survie m'a dit pas à récourir.
01:48:30 Alice trouve alors refuge dans une brasserie voisine en attendant l'intervention de la police
01:48:34 qui parviendra à interpeller l'homme.
01:48:36 Il s'agit d'un marginal âgé de 40 ans, de nationalité togolaise,
01:48:40 en situation régulière sur le territoire.
01:48:43 Souffrant probablement de troubles psychiatriques,
01:48:46 il a été conduit à l'institut de psychiatrie.
01:48:48 La mère de famille de 38 ans a décidé de porter plainte.
01:48:52 Je n'ai pas porté plainte tellement pour moi, mais pour que ça ne se reproduise pas.
01:48:56 Parce que je pense que si ça avait été une personne âgée ou un enfant,
01:49:01 ou une jeune fille, ou quelqu'un de plus faible que moi,
01:49:05 je pense que ça ne serait pas passé pareil.
01:49:07 Selon la préfecture de police de Paris,
01:49:09 1049 faits de violences en moins ont été comptabilisés
01:49:12 dans les transports en commun parisiens en 2023 par rapport à 2022.
01:49:17 Merci beaucoup chère Sandra de nous avoir accompagné pendant ces deux jours.
01:49:22 Nous sommes toujours avec vous Caroline Pilastre, Vincent Roy, Raphaël Amselem et Ambroise Méjean.
01:49:27 En direct avec nous également Gaëtan Marengo, professeur d'histoire, géographie et porte-parole du collectif Les Stylos Rouge,
01:49:34 ainsi que Jean Dorido, psychologue.
01:49:36 Merci à toutes et tous d'être avec nous cet après-midi.
01:49:39 On va donc évoquer avec vous l'addiction des jeunes au téléphone portable,
01:49:43 avec cet exemple assez probant au lycée Potier d'Orléans.
01:49:47 Cette professeure qui a été violemment agressée par une élève de première en plein cours
01:49:52 parce qu'elle lui avait confisqué son téléphone.
01:49:55 Cela s'est passé lundi après-midi.
01:49:57 L'élève en question a depuis été suspendu.
01:50:00 Gaëtan Marengo, est-ce que vous avez vu une évolution, vous, depuis plusieurs années,
01:50:06 à cause de l'utilisation du téléphone portable, une évolution du comportement des élèves ?
01:50:12 Écoutez, oui, effectivement, le téléphone portable s'est imposé à l'école.
01:50:18 Les élèves au lycée, pour ce qui me concerne, l'ont tout le temps sur eux, à la main et en mode de fonctionnement.
01:50:26 Ceci étant, il faut quand même rappeler aussi que le téléphone portable peut être utilisé à des fins pédagogiques.
01:50:33 Par exemple, à titre personnel, je l'utilise en classe,
01:50:37 lorsque les élèves doivent faire des recherches sur des dossiers documentaires ou des recherches sur Internet.
01:50:42 Cela simplifie la tâche.
01:50:44 En revanche, j'ai enseigné dix ans en lycée professionnel et cela fait dix ans que je suis en lycée général.
01:50:51 Et ce que je remarque quand même, c'est que le téléphone portable est beaucoup plus utilisé en classe,
01:50:57 dans des établissements dont le public est plus en difficulté que dans les autres établissements.
01:51:04 Y a-t-il des dispositifs pour mettre de côté, à l'entrée peut-être, des établissements, les téléphones portables ?
01:51:11 Est-ce même envisageable si ce n'est pas le cas ?
01:51:14 Il faudrait déjà que ce soit légal, puisque la loi du 3 août 2018 dispose qu'au collège et dans les écoles,
01:51:22 les téléphones portables doivent être éteints.
01:51:25 Ce n'est pas le cas au lycée, même s'il est possible, en modifiant le règlement intérieur,
01:51:31 d'interdire aussi l'usage de téléphones dans ce type d'établissement.
01:51:36 Dans des structures comme la mienne, où il y a 1 800 élèves,
01:51:40 ça paraît complètement inconcevable de faire déposer le téléphone portable dans des boîtes ou à l'accueil.
01:51:46 Et il me semble bien qu'en plus c'est illégal, on n'a pas le droit de subtiliser le téléphone d'un élève,
01:51:52 c'est sa propriété privée.
01:51:54 Pour ce qui est de la loi du 3 août 2018, elle prévoit que lorsque le téléphone est confisqué,
01:52:01 il doit être remis à l'élève en fin de journée ou à la fin des cours.
01:52:05 Jean Dorido, vous êtes psychologue, est-ce qu'il y a eu une évolution du comportement des jeunes
01:52:14 vis-à-vis de l'utilisation du téléphone portable, notamment dans le cadre scolaire ?
01:52:21 Alors oui, il y a manifestement une évolution, parce que les différentes études,
01:52:27 les différents sondages constatent bien sûr d'année en année qu'il y a une espèce de généralisation
01:52:34 de l'usage du téléphone portable, notamment du smartphone.
01:52:39 Et puis il y a surtout l'apparition de troubles psychologiques,
01:52:45 notamment des troubles anxieux, des dépressions, dont il est aujourd'hui avéré que la cause
01:52:52 en est un usage excessif du smartphone.
01:52:55 Et puis précisément l'apparition de ce qui s'apparente à une véritable dépendance,
01:53:02 c'est-à-dire des adolescentes et des adolescents qui aimeraient contrôler davantage leur propre usage
01:53:10 du smartphone et une incapacité au contrôle, parce que précisément le cerveau envoie des signaux
01:53:17 très forts, des signaux notamment d'anxiété, de stress très fort.
01:53:22 Et la seule réponse comportementale, si vous voulez, à ce moment-là, pour apaiser momentanément
01:53:29 ce stress, c'est de sortir le smartphone et d'aller sur Instagram, sur Snapchat,
01:53:37 de vérifier qu'il n'y a pas une notification importante.
01:53:41 Et le fait que le stress baisse, c'est un piège illusoire, parce qu'en réalité,
01:53:47 le smartphone n'est pas la solution dans ce cas-là, c'est bien précisément la cause du problème.
01:53:53 Jean Dorido, faut-il envisager de légiférer sur l'utilisation, en tout cas l'accès au téléphone portable
01:54:00 dans les établissements scolaires ?
01:54:04 Écoutez, je ne suis pas évidemment législateur, pour autant c'est un fait.
01:54:11 Notre pays a toléré l'usage de l'opium.
01:54:15 Nos arrière-grands-parents ont connu l'existence de fumeries d'opium dans les anciennes colonies françaises.
01:54:24 Et puis bien sûr, cela a été interdit, parce que l'opium, c'est une drogue extrêmement addictive.
01:54:31 Pour autant, ce n'est pas si vieux que ça, si vous voulez.
01:54:35 Et c'était autorisé. La même chose pour les maisons dites de tolérance, c'est encore plus récent.
01:54:41 Et puis tout ça, ça a été interdit.
01:54:43 Et donc, si vous voulez, bien sûr qu'il faut que le législateur s'adapte.
01:54:47 Le smartphone est un objet technologique qui est apparu assez récemment.
01:54:52 C'est un objet extraordinairement addictogène.
01:54:56 Et de toute façon, la question n'est même pas "il faut, il faut pas".
01:55:02 La question, c'est de savoir quand est-ce que le législateur va trouver la réponse adaptée pour protéger l'usager.
01:55:09 Quand une drogue est prohibée, ce n'est pas une question de morale, si vous voulez.
01:55:14 C'est la question de comment est-ce qu'on peut protéger l'usager pour qu'il ne tombe pas dans la dépendance du produit,
01:55:20 ou en l'occurrence du comportement.
01:55:22 - Jean Dorido, merci beaucoup d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:55:26 Merci également à vous Gaétan Meringo d'avoir accepté notre invitation.
01:55:29 C'était très intéressant.
01:55:31 Une élève sage autour de ce plateau, deux, même trois j'allais dire.
01:55:35 Non, quoique, heureusement Jean, vous avez utilisé votre téléphone portable pendant ces cinq dernières minutes.
01:55:39 Vincent également, Raphaël Amselem, non, je ne t'ai pas vu.
01:55:42 Caroline Pilastre, elle est bien en mode la folie.
01:55:45 - Alors moi, c'est particulier, parce qu'étant malvoyante, j'ai une synthèse vocale et un paramétrage spécialisé.
01:55:49 - Si je l'oublie, je me fais taper sur les doigts, ça sera insupportable.
01:55:52 Mais effectivement Jean, alors j'ai bien apprécié ces exemples qui étaient assez rigolos si je puis dire.
01:55:57 C'est vrai que c'est une addiction, ça s'appelle la nomophobie.
01:56:00 C'était la seconde carreau, lorsqu'on est addict, accro au portable.
01:56:04 Ça arrive à beaucoup de jeunes bien évidemment, parce qu'ils sont nés avec cette nouvelle technologie pour la plupart d'entre eux.
01:56:11 Mais pas que, on est tous accro et il faut savoir parfois faire des compromis et des concessions.
01:56:16 Parce que dans ces cas-là, on n'a plus de vie sociale ou familiale, on est constamment sur nos écrans.
01:56:20 Malgré tout, quand vous parlez avec ces jeunes, beaucoup vous disent, c'est une extension de nous-mêmes.
01:56:24 Si nous ne sommes pas constamment connectés à nos réseaux sociaux essentiellement, nous avons la sensation de ne pas exister.
01:56:32 Moi, je me souviens, je fais partie d'une génération où on avait la Game Boy et les consoles.
01:56:36 C'était l'avènement des consoles, des jeux vidéo.
01:56:39 Et c'est vrai que c'était un peu la même chose dans les familles, où beaucoup essayaient de faire la police en disant
01:56:44 "Arrête, tu dois prendre des moments pour toi, pour avoir des activités extrascolaires", ce qu'on arrivait encore à faire.
01:56:50 Mais avec cette high tech, dont on est entouré constamment, c'est bien plus compliqué et pour les jeunes générations, encore plus.
01:56:56 Alors, pardonnez-moi Vincent Roy, vous êtes le seul autour de ce plateau qui n'avait pas vécu ni avec la Game Boy, ni...
01:57:03 Ecoutez, c'est terminé. Je suis vraiment...
01:57:05 C'est sympa que je le remette.
01:57:07 Je ne veux pas.
01:57:08 Ecoutez, sur ces news, j'ai toujours été bien reçu. C'est vraiment la première fois.
01:57:13 Aujourd'hui, c'est terrible.
01:57:15 Voyez cela dans le bon sens, dans le sens où nous avons tous vécu autour de ce plateau avec les Game Boy, avec les téléphones portables.
01:57:21 En tout cas, l'avènement de toutes ces technologies-là au lycée.
01:57:24 Non mais la Game Boy, j'ai connu...
01:57:26 On n'en avait entendu pas.
01:57:27 À l'école.
01:57:28 On en a entendu parler.
01:57:29 Oui, non mais voilà, à l'école.
01:57:30 Et ce que je veux dire par là, c'est que nous, on a tous vécu ça. Ça ne nous a pas réellement posé de problème.
01:57:34 Vous, quel oeil, vous voyez ça, justement, avec ces générations qui sont constamment sur TikTok, sur Instagram, sur Snapchat, etc.
01:57:40 Moi, évidemment, n'ayant pas vécu avec ça, ça devient un outil, si vous voulez, dont, effectivement, je peux me servir.
01:57:47 Mais je ne suis pas addict, évidemment.
01:57:50 Je peux très bien m'en passer.
01:57:52 Alors, c'est vrai que maintenant, pour la vie sociale, c'est un petit peu plus compliqué, puisque il faut quand même avoir son téléphone sur soi.
01:57:57 C'est quand même... Il y a un côté extrêmement pratique.
01:58:00 Mais moi, je ne suis absolument pas addict.
01:58:03 Je reviens quand même sur ce problème avec l'école, puisque, a priori, ça pose des problèmes.
01:58:10 Alors, je crois que l'affaire est assez simple.
01:58:13 Si ça pose des problèmes au collège ou au lycée, je crois que c'est au lycée, puisque au lycée, on peut...
01:58:18 Si ça pose des problèmes au lycée, eh bien, il faut, effectivement, trouver le moyen de l'interdire ou de brouiller,
01:58:24 durant les heures de cours, de brouiller de manière à ce que ça ne nuise pas à l'éducation de nos jeunes.
01:58:31 Pour ce qui est du reste, je vois mal comment on peut...
01:58:34 Dans quel cas, ça sort du cadre légal.
01:58:36 Oui, mais enfin, on peut le rendre légal.
01:58:38 On peut légiférer sur la question de manière à régler le problème.
01:58:42 Mais je comprends très bien que les jeunes puissent être addicts aux portables.
01:58:46 Ils sont, effectivement, nés avec.
01:58:48 Ce qui est plus dangereux, quand même, c'est lorsqu'ils disent "c'est un prolongement de moi-même",
01:58:52 puisque l'on voit que s'ils n'avaient pas de portable, vraiment, ils se sentiraient totalement amputés.
01:58:58 Et donc, ça n'est pas sans conséquences, quand même, y compris psychologiquement.
01:59:05 Ça me paraît assez grave.
01:59:06 Y a-t-il des personnes qui roulent, qui utilisent la voiture autour de ce plateau ?
01:59:10 Non.
01:59:11 Sandra, vous disiez tous les jours ?
01:59:12 Tous les jours.
01:59:13 Tous les jours, vous revenir au travail, etc.
01:59:15 Ça viendra aussi, me dit Daniel, dans le répo.
01:59:16 Quand je suis né, les voitures existaient.
01:59:18 C'est bien de me le dire par ailleurs, vous me le direz moi.
01:59:21 Vous avez besoin de la voiture, c'est ça, avec les trottinettes.
01:59:23 C'est forcément un texte de la direction à faire.
01:59:25 Non, alors, effectivement, parce qu'avec l'inflation, les amendes, le coût du parking,
01:59:29 la parraine notamment, ça devient de plus en plus compliqué pour les Français d'obtenir ou même d'entretenir leur voiture.
01:59:37 Vous voyez ce reportage de Stéphanie Rouquet à Marseille, et puis on y revient dans un instant.
01:59:41 En Provence, la voiture s'avère indispensable.
01:59:46 Les métropoles sont étendues, les transports en commun insuffisants.
01:59:50 Alors, la majorité des habitants utilisent leur véhicule quotidiennement.
01:59:55 Il n'y a pas le choix.
01:59:56 Pour pouvoir se déplacer, pour pouvoir aller faire les courses.
01:59:58 C'est Madame qui s'en sert.
02:00:00 Le week-end, les courses, les petits.
02:00:02 Il n'y a pas le choix.
02:00:03 On n'a pas le choix.
02:00:04 C'est indispensable ou pas ?
02:00:05 En Marseille, oui. Il y a moins de transport.
02:00:07 Une voiture incontournable et qui coûte de plus en plus cher.
02:00:11 Avec l'augmentation du prix des carburants, des assurances et l'entretien du véhicule,
02:00:16 une étude dévoile que 49% des Français dépensent entre 100 et 299 euros par mois
02:00:24 pour les coûts liés à l'usage de leur voiture.
02:00:27 Ils sont 16% à dépasser les 300 euros mensuels.
02:00:31 À la fin du mois, je ne m'en trouve plus un centime.
02:00:34 Je n'ai plus rien.
02:00:35 J'ai un véhicule qui a une dizaine d'années.
02:00:38 Je la sors de l'entretien régulier.
02:00:41 J'en ai eu pour 615 euros, par exemple.
02:00:44 Ça coûte de plus en plus cher et on réfléchit à n'avoir plus qu'une seule voiture pour la famille.
02:00:49 Certains adoptent des mesures pour faire baisser ces frais.
02:00:54 L'étude annonce qu'un quart des Français, parmi les foyers les plus aisés, ont renoncé à l'autoroute.
02:01:01 Fabrice Godefroy, vous êtes expert mobilité et environnement pour l'association 40 millions d'automobilistes.
02:01:09 Merci d'être avec nous en direct sur CNews cet après-midi.
02:01:12 J'imagine que vous partagez ce constat.
02:01:15 C'est cher d'avoir une voiture alors que les Français en ont besoin ?
02:01:19 La première chose intéressante à noter, c'est que dans cette étude,
02:01:23 on s'aperçoit bien que l'automobile est vraiment indispensable.
02:01:28 On voit les pourcentages, c'est extrêmement intéressant.
02:01:30 Entre 80 et 75% des gens ont besoin de leur voiture tous les jours,
02:01:34 et pas forcément dans les zones rurales.
02:01:36 C'est une première chose.
02:01:37 Effectivement, beaucoup de choses ont augmenté ces derniers temps.
02:01:41 On a effectivement le carburant qui est resté sur un plafond haut.
02:01:46 Et puis, je regardais encore ce matin, on a appris du baril du Brent,
02:01:49 donc du brut, qui était à 82 dollars.
02:01:52 Donc, on sait qu'il y a à peu près trois semaines avec d'inertie pour que ça arrive dans les stations de service.
02:01:56 Donc, il risque d'y avoir des augmentations.
02:01:59 On sait qu'il n'y aura plus forcément de chèques carburants et d'aide.
02:02:02 Donc, ça, c'est assez inquiétant.
02:02:04 Et puis après, effectivement, la réparation augmente.
02:02:07 C'est normal.
02:02:08 On a eu aussi dans l'automobile des augmentations avec l'inflation de l'énergie et de l'industrie.
02:02:15 Donc, il y a eu d'ailleurs une inflation de 12% en moyenne des pièces détachées automobiles en 2022,
02:02:21 selon le baromètre Hidalpé.
02:02:23 Donc, on voit très bien, effectivement, que ça coûte de plus en plus cher.
02:02:26 Le prix du péage a aussi augmenté.
02:02:28 L'année dernière, de 4,75%, il va augmenter de 3%.
02:02:31 Et puis après, il y a aussi beaucoup de restrictions pour les autobus qui sont extrêmement difficiles,
02:02:35 notamment les zones de faible émission.
02:02:37 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:02:41 On a eu une catastrophe de la ville de Saint-Denis, qui a été un des plus grands dégâts.
02:02:44 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:02:47 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:02:50 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:02:53 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:02:56 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:02:59 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:02 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:05 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:08 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:11 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:14 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:17 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:20 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:23 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:26 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:29 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:32 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:35 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:38 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:41 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:44 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:47 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:50 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:53 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:56 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:03:59 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:02 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:05 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:08 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:11 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:14 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:17 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:20 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:23 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:26 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:29 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:32 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:35 On a eu une catastrophe de la ville de Paris, qui a été un des plus grands dégâts.
02:04:38 Merci Vincent. Merci d'avoir été avec nous. Merci de nous avoir suivis.
02:04:40 Laurent, on se fait réveiller tout de suite pour Punchline.
02:04:42 ♪ ♪ ♪