Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00 Bonjour, bienvenue. Un nouveau rendez-vous en votre compagnie pour décrypter l'actualité de ce mardi,
00:00:05 qui nous conduira notamment du côté de l'Assemblée nationale avec la séance des questions au gouvernement.
00:00:09 Ce sera aux alentours de 15h. Mais avant cela, des rendez-vous d'actualité avec Vincent Farandaz.
00:00:14 C'est juste après l'éphéméride du jour.
00:00:16 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless, des fauteuils, des canapés et des chaises,
00:00:22 au design norvégien et au confort unique.
00:00:29 Chers amis, bonjour. Je vous emmène au pays du soleil levant, au Japon,
00:00:34 pour y découvrir la belle figure de Paul Mickey et de ses compagnons, dont c'est la fête aujourd'hui.
00:00:40 Nous sommes à la fin du XVIe siècle et la région est marquée par le passage des missionnaires
00:00:46 qui sont venus sur place sur les pas de Saint-François-Xavier.
00:00:50 Le Japon connaît alors de grands troubles. En 1587, le shogun, qui exerce le pouvoir,
00:00:57 décide d'interdire le christianisme. Les missionnaires sont expulsés
00:01:02 et les fidèles basculent dans la clandestinité. C'est le cas de Paul Mickey,
00:01:06 un prêtre jésuite japonais né dans la région d'Osaka.
00:01:10 Dix ans plus tard, en 1597, il est capturé avec 25 compagnons, des prêtres, des fidèles,
00:01:18 des enfants de chœur. Ils sont tous condamnés à être crucifiés sur les hauteurs de la ville de Nagasaki,
00:01:25 face à l'Occident, d'où viennent les missionnaires.
00:01:28 Et voici pour finir un extrait du Livre des Rois qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:01:34 Seigneur, Dieu d'Israël, il n'y a pas de Dieu comme toi, ni là-haut dans les cieux,
00:01:40 ni sur la terre ici-bas.
00:01:43 C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao.
00:01:48 Détendez-vous, confortablement installé. C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:01:57 Nous voici de retour et on commence bien sûr avec le journal de Vincent Fandèche. Bonjour Vincent.
00:02:02 On va parler de cet homme qui a blessé trois personnes au couteau à la gare de Lyon samedi,
00:02:06 qui va donc être présenté à un juge d'instruction aujourd'hui.
00:02:09 Il devrait être par la suite mis en examen et lors de sa garde à vue,
00:02:12 la série a commencé à donner les détails de son passage à l'axe Tanguy Hamon.
00:02:15 Vous êtes avec Jean-Laurent Constantini au Palais de Justice de Paris.
00:02:18 Bonjour à tous les deux. Que sait-on de ce qu'il a dit aux enquêteurs lors de sa garde à vue ?
00:02:23 Eh bien, lors de sa garde à vue, ce malien âgé de 32 ans a reconnu les faits.
00:02:30 Il a reconnu la préméditation. Il a dit être venu en France exprès pour s'en prendre à des Français.
00:02:36 Il a donc reconnu là aussi que son acte était bel et bien anti-français.
00:02:40 Des informations qui ont été confirmées par le parquet, qui a ouvert une information judiciaire
00:02:45 pour tentative d'assassinat et violence avec arme avec circonstances aggravantes.
00:02:50 Cela a été commis en raison de l'appartenance des victimes à une nation, en l'occurrence la France.
00:02:56 Des faits très importants. La perpétuité est encourue pour ce malien.
00:03:02 Le deuxième point important de la communication faite par le parquet
00:03:07 est que l'examen psychiatrique qui a eu lieu au cours de la garde à vue
00:03:11 n'a pas écarté la responsabilité pénale de l'individu.
00:03:15 Il va donc bel et bien être jugé et sanctionné si la justice le décide ainsi.
00:03:21 Désormais, cet après-midi, il reste à savoir si la justice va notifier officiellement la mise en examen du malien.
00:03:29 Il va ensuite être présenté à un juge de détention pour savoir s'il sera placé en détention provisoire
00:03:36 dans l'attente de son jugement.
00:03:38 Merci à vous Tanguy et merci également à Jean-Laurent Cossantini qui vous accompagne.
00:03:41 Et puisqu'on parle de justice, on va revenir aussi momentanément sur l'attentat d'Arras
00:03:44 avec des extraits inédits Vincent de la déposition de l'assassin.
00:03:47 Face aux enquêteurs, Mohamed Mogouchkov a expliqué les motivations de son passage à l'acte.
00:03:51 Le 13 octobre dernier, il tuait son ancien professeur Dominique Bernard.
00:03:55 C'était selon ses dires, sa seule cible. Thibaut Marcheteau.
00:03:58 Pendant trois semaines, Mohamed Mogouchkov, l'assassin présumé de Dominique Bernard,
00:04:03 prépare son action alors même qu'il est fiché S.
00:04:06 C'était planifié, les moyens utilisés, ce qu'il y avait dans mes mains, le jour choisi,
00:04:11 l'emplacement et la cible était intentionnelle.
00:04:14 Le jeune russe de 21 ans affirme n'avoir eu qu'une seule cible, son ancien professeur.
00:04:19 La première cible touchée était la cible principale, finale.
00:04:22 Tous les mouvements qui se sont passés après les coups portés sur Dominique Bernard étaient improvisés.
00:04:27 Même si j'ai mis des semaines à penser à ça, la pensée s'arrêtait à M. Bernard.
00:04:31 L'assaillant revient également sur le lieu de son acte, une école de la République,
00:04:35 et sur la discipline qu'enseignait sa victime.
00:04:38 Dominique Bernard était prof de français.
00:04:40 C'est l'une des matières où l'on transmet la passion, l'amour, l'attachement du système en général.
00:04:45 De la République, de la démocratie, des droits de l'homme, des droits français et mécréants.
00:04:50 Toujours selon le parisien, Mohamed Mogouchkov n'a exprimé aucun regret devant les enquêteurs
00:04:55 quant à son acte perpétré le 13 octobre dernier.
00:04:59 Sachez que des militants de l'ultra-droite sont jugés aujourd'hui
00:05:02 après avoir participé à une expédition punitive à Romain-sur-Isère, c'était au mois de novembre dernier.
00:05:06 Les neuf prévenus voulaient venger la mort de Thomas Acrépole, quelques semaines auparavant.
00:05:11 Six des participants à cette descente ont déjà été jugés.
00:05:15 A Lyon, Olivier Madinier.
00:05:17 Le 27 novembre dernier, des dizaines de militants de l'ultra-droite investissent le quartier de la Monnaie à Romain-sur-Isère.
00:05:26 Ils sont cagoulés, armés de bâtons ou de battes de baseball et veulent en découdre.
00:05:32 Nous sommes une semaine après le drame de Crépole, après la mort du jeune Thomas.
00:05:39 Des suspects impliqués dans la mort du jeune Thomas sont originaires de ce quartier de la Monnaie.
00:05:47 Et ces militants veulent en découdre, veulent mener une opération punitive.
00:05:53 Les affrontements vont durer une bonne partie de la soirée.
00:05:57 Une douzaine de militants identitaires de l'ultra-droite seront interpellés.
00:06:02 Six d'entre eux ont été jugés fin décembre.
00:06:06 Ils ont été condamnés à des peines de prison allant de six à dix mois fermes.
00:06:11 Et aujourd'hui, ce sont sept autres militants qui comparaissent devant le tribunal correctionnel de Valence.
00:06:18 Après les agriculteurs, après les pêcheurs, c'est au tour des austréiculteurs du bassin d'Arcachon de manifester.
00:06:23 Ça s'est passé en Gironde ce matin.
00:06:25 Pendant les fêtes de Noël, beaucoup d'entre eux avaient arrêté leur activité à cause d'intoxications massives.
00:06:30 Ils dénoncent des conditions de travail devenues de plus en plus difficiles.
00:06:34 Le reportage est signé Michael Dos Santos.
00:06:36 Après les agriculteurs et leurs tracteurs, voici les austréiculteurs et leur bourrice géante.
00:06:42 Certains producteurs du bassin d'Arcachon bloquent l'autoroute à 660 à Bigano-San-Gironde.
00:06:48 Des ralentissements qui permettent aux austréiculteurs de faire découvrir leurs huîtres,
00:06:52 mais aussi de partager leurs revendications.
00:06:55 Les charges vont tomber, tombent et continuent de tomber.
00:06:58 Et on est seul, seul malheureusement pour le moment à l'assumer et ça devient compliqué.
00:07:06 Hormis l'excès de charges fiscales, les austréiculteurs dénoncent l'absence d'attractivité.
00:07:11 La filière est en perte de vitesse.
00:07:13 On a perdu à peu près un tiers des entreprises du bassin d'Arcachon et ça ne motive plus les jeunes.
00:07:20 Autre objectif de ce blocage, dénoncer l'interdiction de la vente d'huîtres lors de la période de Noël.
00:07:25 Selon plusieurs associations, les intoxications seraient dues à des débordements du réseau public après de fortes pluies.
00:07:31 Conséquence, un manque à gagner de 5 millions d'euros.
00:07:34 Les clients sont très frileux. On a une perte de chiffre d'affaires entre 50 et 70%.
00:07:40 Et on a du mal à retrouver la confiance des consommateurs.
00:07:44 De nombreux austréiculteurs ont déposé plainte. Ils s'estiment victimes d'un problème de santé publique.
00:07:50 Et puis revenons à la mobilisation des agriculteurs.
00:07:52 Si la colère s'est quelque peu calmée, elle règne toujours chez nos voisins.
00:07:55 Rassemblement en Italie, aux Pays-Bas, également en Espagne où des autoroutes ont été bloquées aujourd'hui,
00:08:02 réunissant plusieurs milliers d'agriculteurs.
00:08:04 Ils protestent notamment contre la politique agricole européenne et la précarité de leur métier
00:08:09 Pour tenter de leur répondre, de répondre tout du moins à leurs attentes, Ursula von der Leyen a annoncé ce matin
00:08:15 retirer un projet de loi visant à réduire l'usage des pesticides.
00:08:18 C'était pourtant l'une des mesures principales du pacte vert.
00:08:22 La proposition de réduire les pesticides est devenue un symbole de polarisation.
00:08:29 Elle a été rejetée par le Parlement européen.
00:08:32 Il n'y a plus de progrès non plus au Conseil.
00:08:36 Il faut donc faire quelque chose et c'est pourquoi je proposerai au Collège de retirer cette proposition.
00:08:45 Enfin on l'a appris hier soir, le roi Charles III est atteint d'un cancer.
00:08:50 Le communiqué de Buckingham Palace n'indique pas pour autant de quel type de cancer il s'agit.
00:08:55 Âgé de 75 ans, le roi a donc commencé un traitement régulier et rapidement les réactions ont afflué du monde entier.
00:09:01 Elles sont compilées par Tony Pitaro.
00:09:03 L'annonce du Palais de Buckingham qui secoue le monde entier.
00:09:06 Le roi Charles III est atteint d'un cancer à l'âge de 75 ans.
00:09:10 Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a très vite réagi.
00:09:13 "Nous souhaitons à Sa Majesté un prompt rétablissement.
00:09:16 Je ne doute pas qu'il retrouvera rapidement toutes ses forces et je sais que tout le pays lui adresse ses meilleurs voeux."
00:09:22 En France, Emmanuel Macron s'est exprimé quelques heures après l'annonce.
00:09:26 "Nous souhaitons à Sa Majesté le roi Charles III un prompt rétablissement.
00:09:29 Nos pensées vont au peuple britannique. Amitié."
00:09:33 Outre-Atlantique, les réactions se sont multipliées.
00:09:36 "Je m'inquiète pour lui, je viens d'apprendre son diagnostic. Je lui parlerai si Dieu le veut."
00:09:40 "C'est un homme merveilleux que j'ai bien connu pendant ma présidence et nous prions tous pour qu'il récupère rapidement."
00:09:45 Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui aussi adressé ses voeux de rétablissement.
00:09:50 "Comme les Canadiens de partout au pays et les citoyens du monde entier,
00:09:54 je pense à Sa Majesté le roi Charles III qui subit un traitement contre le cancer.
00:09:58 Nous lui adressons nos meilleurs voeux et espérons qu'il se rétablira rapidement et complètement."
00:10:02 Le roi Charles III a commencé hier un programme de traitement,
00:10:05 au cours duquel les médecins lui ont conseillé de reporter ses activités publiques.
00:10:09 Voici qui conclut votre journal. Merci cher Vincent.
00:10:12 On se retrouve tout à l'heure bien sûr pour un nouveau point sur l'actu.
00:10:14 Dans un instant on accueillera Yvan Rioufoll et Martin Garagnon pour le début du débat
00:10:18 qui nous conduira évidemment à parler de cette attaque au couteau.
00:10:21 Garde Lyon, Sandra Buisson viennent à nous parler de cette mise en examen qui se profile
00:10:27 puisqu'il va être présenté ce suspect à un juge d'instruction dans la journée.
00:10:31 De retour, on va entamer la partie décryptage de l'actualité avec Yvan Rioufoll
00:10:39 qui comme chaque jour ou presque m'accompagne sur ce plateau.
00:10:41 Bonjour Yvan, bienvenue à nouveau.
00:10:43 Et puis Martin Garagnon est là également.
00:10:45 Bonjour Martin, vous êtes vice-président Renaissance des Hauts-de-Seine,
00:10:49 fleur d'un tardif pour le service politique qui nous épaule également.
00:10:52 Et puis on accueille Sandra Buisson.
00:10:54 Bonjour à tous, Sandra Buisson. On va parler de ce malien qui a blessé trois personnes au couteau samedi.
00:11:01 C'était à la gare de Lyon. Il est présenté à un juge d'instruction vu sa mise en examen.
00:11:05 Le parquet confirme d'ailleurs qu'il voulait s'en prendre spécifiquement à des Français
00:11:08 et retient donc la circonstance aggravante de crime commis en raison de la nation.
00:11:12 En l'état, ça veut dire que la responsabilité pénale n'est pas écartée, c'est ce qu'on doit comprendre.
00:11:18 Effectivement, en l'état, l'examen psychiatrique qu'il a suivi n'écarte pas sa responsabilité pénale.
00:11:24 Alors ça va être l'objet de nouvelles expertises lors de cette instruction,
00:11:28 instruction qui va durer plusieurs mois, mais si c'est confirmé par de nouvelles expertises,
00:11:32 il pourrait être jugé.
00:11:34 Comme nous vous le révélions ce matin, les enquêteurs estiment qu'au terme de son audition,
00:11:38 mais aussi de l'analyse de son téléphone, il a voulu s'en prendre à des Français, vous l'avez dit,
00:11:42 parce qu'il a un ressentiment contre la France,
00:11:44 ressentiment qui transpirait d'ailleurs dans les vidéos postées sur son compte TikTok ces derniers mois.
00:11:49 En conséquence, le parquet a étendu la qualification des faits.
00:11:53 Il est suspecté de tentative d'assassinat et de violence avec arme,
00:11:57 mais ces faits sont aggravés parce qu'ils ont été commis à raison d'une appartenance à la nation,
00:12:02 en l'état, à la nation française.
00:12:04 Le parquet antiterroriste, lui, ne s'est pas saisi parce que, selon nos informations,
00:12:08 cet homme qui dit avoir voulu venger son grand-père,
00:12:11 sur fond d'idées panafricanistes qu'il n'intègre pas vraiment,
00:12:14 il a une pathologie psychiatrique qui laisse penser qu'il n'a pas eu en pleine conscience
00:12:18 la volonté de troubler l'ordre public par la terreur,
00:12:21 qui est un des critères pour que le parquet antiterroriste se saisisse.
00:12:24 D'accord. Et c'est aussi l'occasion de revenir, quand même,
00:12:27 sur la difficulté d'intervenir pour les policiers contre de tels individus,
00:12:32 en particulier dans des gares, des zones qui sont fréquentées de manière assez dense.
00:12:38 Vous vous êtes procuré des images d'une intervention qui avait eu lieu à Créteil, en juillet.
00:12:42 Pourquoi ça vous a interpellé ?
00:12:44 Parce que ça montre vraiment la difficulté que les policiers ont à intervenir.
00:12:48 C'est des lieux extrêmement fréquentés, il faut intervenir vite,
00:12:51 et puis l'individu, parfois, a des difficultés psychiatriques
00:12:54 qui font que c'est difficile de le maîtriser.
00:12:56 On va le voir sur cette image. On a flouté son visage.
00:12:59 Vous voyez, il tend ce couteau tendu.
00:13:01 On est le 24 juillet à Créteil, station Pointe-du-Lac, sur la ligne 8 du métro.
00:13:06 On va voir cet homme qui va revenir. Vous voyez, les gens autour ne savent pas trop.
00:13:09 Il essuie son couteau, à ce moment-là, et puis il va voir les policiers arriver.
00:13:14 Vous allez voir, il va tout de suite les menacer, brandir son couteau vis-à-vis d'eux.
00:13:19 Les policiers ont indiqué que cet homme les a menacés, a crié "Allahou Akbar"
00:13:24 et ils ont dû, pour le maîtriser, utiliser le PIE, le pistolet à impulsion électrique.
00:13:29 C'est l'équivalent du taser.
00:13:31 Vous voyez cet homme qui a pu être interpellé suite au tir du taser.
00:13:35 Au final, cette intervention s'est bien terminée, puisque cet homme n'a fait aucun blessé.
00:13:40 Il a été neutralisé et l'examen psychiatrique, au final, a conclu à l'abolition de son discernement
00:13:45 et il a fait l'objet d'une hospitalisation sous contrainte.
00:13:48 Oui. Martin Garagnon, commentaire sur, effectivement, ces difficultés
00:13:53 qui illustrent la tâche complexe qui revient à nos forces de l'ordre,
00:13:59 qui souvent, d'ailleurs, sont mis sous l'œil des...
00:14:04 qui sont critiqués, sont mis sous les projecteurs, mais là, on voit bien la difficulté qui était la leur.
00:14:08 D'autant qu'il y avait une passante, enfin une dame autour,
00:14:11 qui aurait pu, par effet ricochet, se prendre un coup de couteau.
00:14:14 Donc voilà, ils agissent toujours dans des circonstances particulièrement ardues.
00:14:18 Il ne faut jamais rater une occasion de rappeler la difficulté des missions de protection et de maintien de l'ordre.
00:14:23 On a une police, il faut aussi le rappeler, qui est parmi les mieux formées au monde
00:14:27 et est un des corps les plus contrôlés de l'État et de la République.
00:14:31 La moindre intervention, le moindre usage de leur équipement,
00:14:35 que ce soit des armes létales ou que ce soit des armes non létales,
00:14:37 comme les Taser ou les Tonfa, etc., fait souvent l'objet d'un contrôle à postériori
00:14:42 et, malheureusement, aussi, assez souvent, l'objet de polémiques politiciennes
00:14:46 qui sont relativement indécentes.
00:14:48 Et il y a une espèce de présomption de culpabilité à chaque usage
00:14:51 et à chaque intervention des forces de police.
00:14:53 On le voit, les images que vous avez montrées sont édifiantes.
00:14:56 La rapidité, le professionnalisme dans l'exécution de la protection des citoyens,
00:15:01 on voit que c'est une foule dense et que chacun frôle un peu le personnage avec son couteau brandi.
00:15:06 Ça demande beaucoup de sang-froid, beaucoup de professionnalisme,
00:15:08 beaucoup de maîtrise aussi des techniques d'intervention.
00:15:11 Donc, il ne faudrait jamais rater une occasion de le rappeler.
00:15:14 J'en profite puisque le sujet de départ, c'était effectivement cette attaque Guerre de Lyon.
00:15:17 Il y a eu une intervention de citoyens mobilisés et puis une intervention d'un vigile.
00:15:23 Quand on voit les photos, c'est une masse, mais c'est un vigile à main nue
00:15:26 qui défend et qui maîtrise un individu qui, lui, est armé avec des couteaux, des marteaux
00:15:31 et puis on ne sait pas ce qu'il peut avoir d'autres.
00:15:33 Là aussi, pareil, moi je me réjouis que les forces de l'ordre,
00:15:35 c'est aussi un débat qu'on a pu avoir, mais soient armées et soient entraînées.
00:15:39 Il faut évidemment avoir une police, qu'elle soit municipale, nationale
00:15:42 et éventuellement de sécurité dans les gares ferroviaires et les espaces de fréquentation dense,
00:15:46 une police qui soit en capacité de défendre et d'intervenir rapidement.
00:15:50 Yvan, on voit bien d'ailleurs sur les images de cette vidéo qu'a choisie Sandra pour nous,
00:15:55 la manière méthodique et efficace dont ils procèdent, avec laquelle ils procèdent,
00:16:00 parce qu'ils fondent en fait sur cet individu qui de fait recule,
00:16:03 ça permet de l'isoler et effectivement ils sont assez nombreux d'ailleurs dans l'intervention.
00:16:07 Voilà, c'est une opération qui s'est bien terminée.
00:16:11 Leur professionnalisme est tout à fait remarquable, je n'ai rien à rajouter.
00:16:15 Tout simplement, il y a un déséquilibre dans les dangers qu'ils sont à affronter,
00:16:25 dans la mesure où ceux qui sont en face de ces policiers-là, ce sont des hommes qui veulent tuer,
00:16:30 ce sont des hommes qui ont des couteaux, ce sont des hommes qui veulent la mort de l'autre.
00:16:33 Et donc on ne peut pas demander à un policier tant de délicatesse
00:16:36 s'il doit d'abord sauver sa peau et puis sauver la peau des autres.
00:16:39 Et c'est ceci qui est tout à fait détestable dans les procès qui sont faits à la police en règle générale,
00:16:44 avec cette présomption de culpabilité en effet, car il faut s'interroger de savoir maintenant pourquoi
00:16:47 de telles motivations de haine de la France peuvent porter ces gens-là à vouloir tuer à tout prix
00:16:53 quiconque passe à portée de leur couteau.
00:16:55 Et ces motivations, on les a décrites hier par exemple avec celui qui a blessé à la gare de Lyon,
00:17:01 ce sont des motivations qui puisent dans le discours colonialiste,
00:17:04 mais on voit que les motivations qui ont puisé dans le tueur de ce professeur Darra,
00:17:09 c'était des motivations qui puisaient, elles, dans le Coran lui-même.
00:17:12 Il le dit, il se revendiquait même du djihad entièrement et littéralement.
00:17:18 Donc il y a la conjonction de ces deux idéologies, et djihadiste et anticolonialiste,
00:17:23 ou islamo-gauchiste si vous voulez, qui font en sorte que maintenant les policiers doivent affronter
00:17:30 un choc de culture, un choc de civilisation, de monde dont un monde qui est surarmé
00:17:35 et qui n'a peur de rien, en tout cas pas de tuer.
00:17:37 On change de sujet avec les députés LFI qui ont décidé de s'inviter à l'hommage aux victimes françaises
00:17:45 du 7 octobre qui aura lieu demain, et ça nous a donné l'occasion de poser cette question d'ailleurs
00:17:49 à travers un sondage.
00:17:51 Ces députés sont-ils les bienvenus ? Regardez le résultat de ce sondage.
00:17:56 Vous allez voir qu'une écrasante majorité quand même des français sondés estiment
00:18:01 que ça n'est pas leur place, en somme.
00:18:03 À 75% ils disent non, et 24% oui.
00:18:08 Je vous propose d'écouter un échantillon de quelques personnes que nous avons rencontrées également dans la rue.
00:18:13 Je pense que le président de la République ne peut pas leur interdire de venir,
00:18:18 bon, on est en démocratie, délit d'opinion, etc.
00:18:21 Mais en revanche, je pense qu'il pourrait y avoir un certain nombre de personnes à l'entrée
00:18:26 qui leur demandent gentiment de ne pas venir.
00:18:28 Ils n'ont pas reconnu le fait que c'était un génocide, mais pratiquement.
00:18:33 Ils l'auraient reconnu, bon ben, et puis après ils pensent ce qu'ils veulent.
00:18:37 La moindre des choses c'était de le reconnaître. Ils ne l'ont pas reconnu.
00:18:41 Bon ben voilà, j'espère qu'ils ne viendront pas.
00:18:43 Je pense que je ne vois pas de difficultés à ce qu'ils y aillent en vérité.
00:18:48 Et puis regardez l'extrait de la lettre ouverte adressée à Mathilde Panot.
00:18:51 Vous savez, il y a un certain nombre de familles qui trouvent ça indécent.
00:18:55 Après, la condamnation pour certains du bout des lèvres,
00:18:58 voire la non-condamnation du massacre du 7 octobre,
00:19:01 estiment que leur présence bafoue la mémoire des victimes.
00:19:07 Écoutez aussi ce qu'en pense François Ruffin, dont on sait qu'il avait une voix un peu dissonante
00:19:11 dans tout ce débat autour de ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:19:15 Je pense que ce sont des moments quand la nation pleure ses morts,
00:19:20 où l'on devrait pouvoir se rassembler sans polémiques politiques.
00:19:24 Maintenant, j'entends autre chose.
00:19:26 J'entends que des parents qui pleurent leurs enfants ont tous les droits.
00:19:29 Martin Garagnon, vous vous avez tranché. C'est leur place ou c'est pas leur place ?
00:19:32 Ou vous dites, en somme, comme le chef de l'État, on va y revenir avec Florian,
00:19:36 tout le monde peut venir, en effet, on ferme la porte à personne,
00:19:41 mais chacun doit aussi agir en conscience. On voit bien le message sous-jacent quand même.
00:19:45 Je vais vous dire très simplement, le problème ce n'est pas l'étiquette de ces députés,
00:19:48 ce n'est pas parce qu'ils sont LFI qu'ils ne sont pas les bienvenus à cet hommage.
00:19:51 Le problème ce sont les propos qu'ils ont eus depuis le 7 octobre sur cette affaire-là.
00:19:55 Le vrai problème, il ne s'agit pas de victimiser les LFI et d'en faire des martyrs de je ne sais quelle cause,
00:20:00 il s'agit simplement de les ramener à la cohérence des propos qu'ils tiennent systématiquement depuis le 7 octobre.
00:20:05 Donc évidemment, c'est un hommage national.
00:20:08 Par protocole, tous les députés, tous les parlementaires, ils sont invités.
00:20:11 Maintenant, à chacun en son âme et conscience, et avec la décence dont il faut faire preuve,
00:20:16 de décider si oui ou non, sa place est véritablement demain aux Invalides,
00:20:19 avec les familles des victimes, dont certains députés ont pu finalement saluer les auteurs de ce massacre
00:20:25 en les qualifiant de résistants.
00:20:27 On se souvient de Daniel Obono, qui a qualifié le Hamas de mouvement de résistance,
00:20:31 qui n'a eu aucune condamnation.
00:20:33 On a entendu hier ou avant-hier, je crois, sur votre antenne, il me semble, Bonpar,
00:20:37 qui lui, n'a pas eu tout à fait les mêmes propos, donc il va falloir aussi à un moment donné qu'ils s'entendent entre eux
00:20:41 et qu'ils s'accordent aussi sur une ligne.
00:20:42 - Oui, pour le moment, il n'y a pas trop de cohérence.
00:20:44 - Le Ruffin, pour le coup, lui, a été le seul à peu près digne dans cette affaire,
00:20:47 et il faut quand même le saluer avec un discours fort et républicain,
00:20:50 mais en revanche, quelle indécence de vouloir une fois de plus polémiquer sur cet hommage,
00:20:54 et franchement, il ferait mieux de rester un peu chez eux.
00:20:56 - Florian, un mot, donc, comme je le disais, de la manière dont le Président, lui, appréhende ce dossier.
00:21:01 - Moi, je vais vous dire ce qu'on pense à l'Élysée,
00:21:05 et l'invitation qu'ont reçue les parlementaires de la France Insoumise,
00:21:08 ils ont reçu, peu ou pro, une invitation à ne pas venir.
00:21:11 Alors, certes, c'est une cérémonie républicaine,
00:21:14 donc on nous précise bien dans l'entourage du Président de la République
00:21:17 que l'ensemble des parlementaires sont invités à cette cérémonie,
00:21:20 donc ils peuvent s'y rendre, mais on précise bien, je voulais exactement ce qu'on m'a dit,
00:21:24 à chacun d'apprécier l'opportunité ou pas de sa présence,
00:21:30 puisque les familles se sont exprimées, ont exprimé une forte émotion.
00:21:34 - Et je crois que François Ruffin, là, ne pouvait pas faire plus clair ce qu'il a dit.
00:21:39 - Je crois que François Ruffin l'a compris, ils ne l'ont vraisemblablement pas tous compris,
00:21:42 puisque selon nos informations, et d'ailleurs ça a été dit assez clairement ce matin,
00:21:46 il y aura bien une délégation de la France Insoumise présente demain.
00:21:49 - Et puis on précise qu'il y aura aussi un hommage mémorial,
00:21:51 on pourrait peut-être en dire un mot, mais séparé,
00:21:53 qui interviendra un petit peu plus tard pour les victimes, cette fois françaises à Gaza.
00:21:57 C'est bien, même si on fait bien sûr le distingo, parce que ce dossier est si sensible,
00:22:01 mais qu'on salue quand même l'ensemble des victimes.
00:22:04 - Oui, mais il faut d'abord revenir à la source de cette cérémonie.
00:22:08 C'est une cérémonie qui a été voulue par le Président de la République
00:22:11 en hommage aux victimes d'un terrorisme, du terrorisme du Hamas.
00:22:14 Le mot terrorisme a été explicitement prononcé par le Président de la République.
00:22:18 Et cette cérémonie aura lieu aux Invalides devant le monument au terrorisme, aux victimes du terrorisme.
00:22:23 Deux fois de suite, on prononce le mot de terrorisme,
00:22:26 qui est un mot que les militants de la France Insoumise ne veulent pas prononcer.
00:22:32 Ils prononcent le mot de crime de guerre, ils ne veulent pas prononcer le mot de terrorisme.
00:22:36 Donc il y a une incohérence à vouloir se rendre à un hommage aux victimes du terrorisme.
00:22:42 Et en plus, de par le choix politique qui a été fait de la France Insoumise,
00:22:46 de soutenir toute une partie d'un monde islamique qui actionne la judéophobie
00:22:52 et donc qui actionne l'antisémitisme dans le fond, à travers cette judéophobie-là, cet antisionisme.
00:22:58 Vous avez donc deux raisons qui font qu'il y a une grande incohérence, un grand cynisme en effet,
00:23:02 à voir ces gens de LFI se précipiter pour participer à une cérémonie contre le terrorisme islamique,
00:23:07 alors qu'eux-mêmes récusent le terrorisme et récusent même la dangerosité de l'islamisme-là.
00:23:12 Donc il y a, je pense, que ce cynisme-là a assez duré.
00:23:14 Il y a une question de morale, il faut entendre la parole des victimes,
00:23:17 et la parole des victimes dit "ne venez pas".
00:23:19 Florian, on a une idée de la date à laquelle pourrait intervenir l'hommage mémoriel ?
00:23:24 Aucune information concernant...
00:23:27 On l'a juste annoncé à cette occasion.
00:23:29 On l'a juste annoncé à cette occasion aux journalistes,
00:23:32 puisque régulièrement quand il y a des événements majeurs qui se déroulent dans notre pays,
00:23:37 il y a ce qu'on appelle des "briefings press", organisés par les conseillers,
00:23:41 soit du président de la République, soit du Premier ministre, soit des différents ministères concernés.
00:23:46 Et c'est lors d'un briefing press qu'il y a eu un échange effectivement
00:23:49 entre des conseillers d'Emmanuel Macron et des journalistes,
00:23:52 et qu'il y a eu cette annonce d'un temps mémoriel consacré donc aux victimes de ce qui se passe à Gaza.
00:23:57 Merci à tous. On va marquer une courte pause.
00:24:00 On aura l'occasion sans doute d'y revenir.
00:24:03 Juste après la pub, on reviendra à ce qu'a dit Rachida Dati.
00:24:06 Vous savez, la ministre de la Culture était notre invitée ce matin.
00:24:08 Enfin, c'était l'invitée de Sonia Mabrouk dans la grande interview.
00:24:11 Et elle assimile le wauquisme à un nouveau censeur.
00:24:15 Je vous ferai commenter cet extrait tout à l'heure.
00:24:17 Nous sommes de retour avec un rendez-vous de l'information, votre compagnie, Vincent.
00:24:24 On va parler du roi Charles III qui est donc atteint d'un cancer.
00:24:27 La maladie a été découverte après son opération de la prostate il y a quelques semaines.
00:24:31 Elle obligera le roi à suivre des traitements réguliers.
00:24:34 On ne sait pas néanmoins de quel type de cancer il s'agit.
00:24:37 Les dernières informations avec notre correspondante à Londres, Sarah Médaille.
00:24:41 Le choc et l'émotion ici au Royaume-Uni au lendemain de l'annonce du cancer de Charles III.
00:24:46 L'annonce fait évidemment et monopolise la une des journaux et des tabloïds britanniques.
00:24:51 Aujourd'hui, nous sommes avec vous, votre Majesté, titré notamment le Northern Echo.
00:24:55 On ne sait pas de quel type de cancer il s'agit.
00:24:58 Le palais de Buckingham n'a pas précisé la nature du cancer ni le stade de gravité de celui-ci.
00:25:03 Pour l'instant, ce que l'on sait, c'est qu'il ne s'agit pas d'un cancer de la prostate.
00:25:06 Puisque souvenez-vous, le mois dernier, le souverain avait été hospitalisé et opéré d'une hypertrophie de la prostate.
00:25:11 Hypertrophie non cancéreuse.
00:25:12 Mais c'est donc à l'occasion de cette opération que l'équipe médicale du roi a remarqué qu'il souffrait d'un cancer.
00:25:17 Le roi a tenu à annoncer la nouvelle à ses proches directement, en personne.
00:25:21 Il va continuer à travailler, néanmoins, nous précise le palais de Buckingham.
00:25:25 Il va se retirer de ses obligations, de ses engagements publics.
00:25:28 C'est l'avis, en tout cas donné par son équipe médicale, durant toute la durée de son traitement.
00:25:32 Il ne devrait pas faire d'apparition publique.
00:25:35 Le souverain va néanmoins continuer à travailler pendant son traitement, un traitement qui a commencé lundi.
00:25:40 Et notez que le prince Harry, en provenance de Los Angeles, est attendu à Londres dans l'après-midi.
00:25:46 Cette information, vous l'imaginez, a suscité une vague d'inquiétude chez les britanniques.
00:25:50 Vous le savez, les britanniques sont particulièrement attachés à la famille royale.
00:25:54 La Chambre des communes a notamment interrompu sa séance hier pour exprimer des vœux de bon rétablissement.
00:25:59 Les images sont commentées par Micaëlle Dos Santos.
00:26:02 Neuf mois seulement après son accession au trône, Charles III est atteint d'une forme de cancer.
00:26:08 Dans les rues de Londres, beaucoup de britanniques sont sous le choc.
00:26:12 Je me sens un peu mal pour lui, il a attendu toutes ces années pour être roi.
00:26:17 Je pense à lui et à sa famille, j'espère qu'ils vont tous se rassembler.
00:26:23 Dans son communiqué, Buckingham Palace a annoncé que Charles III avait débuté un traitement.
00:26:28 Certains de ses sujets l'invitent à se battre, se félicitent que la nouvelle soit rendue publique.
00:26:33 D'autres lui conseillent de se mettre en retrait.
00:26:36 Il aura les meilleurs docteurs, des chances de s'en sortir.
00:26:40 Abandonne le trône, donne-le à William. Tu auras mieux, continue à profiter, à profiter de Camilla.
00:26:47 J'ai envie de lui dire, comme j'ai dit à ma mère et à mon frère, sois fort.
00:26:54 Au Parlement britannique, le président de la Chambre des communes a également pris la parole.
00:26:59 Une courte interruption pour soutenir le monarque de 75 ans.
00:27:03 Nos pensées vont bien sûr à sa majesté et à sa famille.
00:27:10 Nous souhaitons tous lui adresser nos meilleurs vœux de succès dans son traitement et un prompt rétablissement.
00:27:14 Exilé en Californie, après des tensions au sein de la famille royale, Harry, fils cadet de Charles,
00:27:23 a annoncé se rendre au Royaume-Uni pour être aux côtés de son père.
00:27:26 La mise à jour d'un trafic d'armes peu commun en 2016.
00:27:33 Les armes étaient créées à partir d'imprimantes 3D puis revendues.
00:27:36 14 personnes ont été interpellées en France et en Belgique. Les explications de Maxime Legay.
00:27:40 A première vue, ces armes semblent plus vraies que nature et sont totalement opérationnelles.
00:27:47 Pourtant, leur mode de fabrication a de quoi surprendre. Elles sont produites à l'aide d'une imprimante 3D.
00:27:54 Ce qui est très intéressant dans ce dossier, c'est que ça marque une étape dans cette ubérisation de la vente du trafic d'armes.
00:28:02 Ce qui se cache derrière ces individus, c'est une véritable idéologie pro-armes et importée des Etats-Unis.
00:28:10 Une découverte faite avec stupéfaction par les enquêteurs à Marseille, lors du démantèlement d'un vaste réseau de trafic franco-belge.
00:28:17 Un mode de fabrication qui rend la lutte contre le trafic encore plus difficile.
00:28:22 Les fichiers STL qu'on met dans l'imprimante, ils vous fabriquent l'objet en question, par petites pièces, et ensuite vous assemblez.
00:28:30 S'attaquer aux fichiers eux-mêmes, ça paraît très compliqué. Ce à quoi il faut s'attaquer, c'est aux infrastructures,
00:28:38 que ce soit les groupes administrateurs et les fabricants, et surtout une vigilance accrue.
00:28:42 Afin d'échapper au contrôle, les pièces fabriquées à l'aide de l'imprimante sont envoyées une par une à l'acheteur
00:28:49 pour un coût total avoisinant les 1500 euros, soit moins que le prix d'une Kalachnikov.
00:28:54 Alors que Paris accueille les JO dans moins de six mois, le gouvernement demande aux habitants de prendre leurs précautions.
00:29:02 Il s'agit là d'anticiper les jeux, notamment en évitant de se faire livrer des colis à partir du 24 juillet prochain.
00:29:09 Camille Guédon et Charles Pousseau.
00:29:11 L'important c'est d'anticiper. Le gouvernement réécrit une célèbre devise sportive qui invite les Français à s'organiser à l'approche des jeux.
00:29:20 Sur le site internet anticiper.gouv.fr, de nombreuses mesures sont préconisées,
00:29:26 comme ne pas déménager, éviter les livraisons de colis, privilégier la marche ou le vélo pour les trajets courts,
00:29:32 ou encore l'anticipation des stocks pour les commerçants.
00:29:36 Les JO c'est bien, mais ça limite beaucoup quand même. On ne va pas pouvoir faire grand-chose.
00:29:40 Ça paraît un peu complexe quand même cette histoire. C'est la surprise française, mais bon j'espère que ça va bien se passer.
00:29:46 Une carte interactive répertoriant les impacts sur les routes et dans les transports en commun sera également disponible sur le site afin d'anticiper les déplacements.
00:29:55 On n'est pas prêts du tout. Déjà les transports c'est une catastrophe.
00:29:58 Ça va être invivable, ça c'est clair, mais on fait avec, c'est comme ça. On a l'habitude maintenant sur Paris.
00:30:03 Déjà en temps normal c'est difficile de se déplacer. On est très serré déjà ici, donc effectivement on s'attend évidemment à ce que ça soit difficile encore plus de se déplacer.
00:30:11 C'est pas prêt quoi.
00:30:13 Ces mesures s'appliqueront du 24 juillet au 21 août, puis du 27 août au 8 septembre.
00:30:19 Merci Vincent. Petite pause et on se retrouve. On parlera évidemment de l'interview de Rachida Dati.
00:30:23 C'était ce matin dans la matinale de CNews. La nouvelle ministre de la Culture qui a un budget conséquent, c'est d'ailleurs ce que nous dira Eric Doré de Matel.
00:30:31 Mais à quoi est-il alloué et comment faire pour lutter contre le wokisme ?
00:30:35 On a bien compris que c'était pas forcément sa tasse de thé. A tout à l'heure.
00:30:38 Avec nos invités sur ce plateau, Florian Tardif et là, ainsi que Martin Garagnon et Yvan Rioufol.
00:30:46 On va parler de Rachida Dati. Elle assimile le wokisme à de nouveaux censeurs.
00:30:51 Elle était l'invité de la grande interview ce matin, Rachida Dati.
00:30:54 Mais avant cela, avant de commenter ses extraits avec Sonia Mabrouk, Eric Doré de Matel, ça fait l'objet de votre chronique éco. C'est parti.
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00:31:19 Elle a donc fixé ses priorités, Rachida Dati, avec un budget qui atteint des sommets.
00:31:24 Ah oui, alors ça n'a vraiment jamais atteint. Alors ce n'est pas elle, ça vient de son prédécesseur, sa prédécesseur Rima Abdelmalak.
00:31:29 C'est quand même 11 milliards d'euros. 11 milliards d'euros. C'est presque autant que le budget de la justice.
00:31:35 Alors l'enveloppe, je vous l'ai dit, 4 milliards d'un côté pour l'audiovisuel public. On en reparlera si vous voulez tout à l'heure.
00:31:41 Et l'autre partie, 4 milliards 4 pour la culture en général. Ça progresse de 6% en un an.
00:31:45 Puis en dessous, vous voyez, il y a les aides fiscales, il y a bien sûr les pensions des agents.
00:31:49 Voilà, en tout cas c'est un budget qui en 7 ans a fait un bon de 30%.
00:31:53 On disait toujours "ah oui la culture elle est sacrifiée en France". Depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé, là, ça monte.
00:31:58 Et donc quelles seront ses priorités ?
00:32:00 Alors ce matin, elle n'a pas voulu les donner parce que finalement elle reprend la feuille de route de sa prédécesseur.
00:32:04 Mais bon, on sait que le gros morceau c'est la rénovation du patrimoine.
00:32:07 Il y a Notre-Dame, il y a le Grand Palais, il y a le Centre Georges Pompidou.
00:32:10 Il y a aussi beaucoup d'argent pour le spectacle vivant, les salles de concert, les festivals, les manifestations.
00:32:15 Et à ce sujet, la Cour des Comptes a d'ailleurs épinglé, vous savez, les festivals.
00:32:19 Elle dit "il y en a trop en France, ils sont trop nombreux".
00:32:21 Il y en a 8000, vous imaginez, dont 593 sont sous perfusion de l'État.
00:32:25 Ça c'est le bilan de la Cour des Comptes.
00:32:27 Et en plus ces festivals, ils s'inquiètent parce qu'avec les Jeux Olympiques, il y en a certains qui vont être suspendus.
00:32:31 Alors il y a aussi de l'argent pour les écoles d'art, d'architecture, pour la production audiovisuelle, les jeux vidéo.
00:32:36 Enfin bref, le pass culturel qui va être élargi.
00:32:39 Tout ça pour vous dire que l'argent de la culture c'est énorme, c'est très vaste.
00:32:42 C'est vraiment beaucoup d'aide, pas toujours contrôlée.
00:32:45 On pourrait presque dire qu'il y a du saupoudrage parce qu'il faut faire plaisir à tout le monde.
00:32:48 Et si on commence à réduire un peu les budgets, vous imaginez les conséquences et les critiques qu'il y aurait.
00:32:53 Merci beaucoup, c'était la chronique Éco d'Éric.
00:32:56 [Musique]
00:32:59 C'était votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:33:04 C'était votre programme avec DOMEXPO.
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00:33:12 Mais nous, ce qui nous a aussi interpellé, c'est ce qu'elle a dit sur ça.
00:33:16 Je suis très sensible et c'est un combat, la lutte contre les discriminations.
00:33:21 Mais je ne suis pas pour la censure.
00:33:24 Et je trouve qu'aujourd'hui, le wokisme est devenu une politique de censure.
00:33:29 Et donc là-dessus, moi je serai très claire.
00:33:32 Aujourd'hui, j'ai réuni les directeurs généraux du ministère.
00:33:35 Je réunirai la semaine prochaine les directeurs régionaux de l'action culturelle.
00:33:39 Et je leur demanderai, effectivement, comme ministre de la Culture,
00:33:42 de veiller à ce qu'on soutienne la liberté de création et de ne pas soutenir ces nouveaux censeurs.
00:33:50 Bon, elle donne le ton, le moins qu'on puisse dire, c'est que ça tranche radicalement avec sa prédécesseure.
00:33:56 Oui, c'était une volonté de la part d'Emmanuel Macron.
00:34:00 On parle beaucoup de régénération de ce nouveau gouvernement pour le présenter.
00:34:06 Et bien là, c'est une forme de régénération.
00:34:08 C'est-à-dire qu'on change totalement par rapport à ce qui était, entre guillemets,
00:34:15 fait jusqu'à présent au sein du ministère de la Culture.
00:34:18 Et c'est une forme de complaisance vis-à-vis de ce qui se pratique ?
00:34:22 Une forme de complaisance vis-à-vis de ce qui se pratique, oui, oui.
00:34:25 Rima Abdul-Malak ne dévoilait rien sur ce plateau, était très proche de ce milieu-là,
00:34:33 était appréciée par le milieu de la culture en France, qui défend plutôt l'inverse, justement.
00:34:39 Une relecture, parfois, de grands classiques qui n'est pas contestée.
00:34:43 On n'a pas beaucoup entendu de personnes contester, par exemple,
00:34:47 le changement de titre de cet ouvrage d'Agatha Christie, "Les dix petits nègres",
00:34:53 quand ils étaient dix, etc. Là, je vous donne un exemple pour illustrer mon propos.
00:34:57 Là, visiblement, ce qu'elle souhaite, c'est que la culture, finalement, soit l'image,
00:35:02 et ce que devrait être la culture, soit l'image de notre monde.
00:35:05 Par rapport à ce qui avait été dit, par exemple, par Delphine Ernotte,
00:35:09 en expliquant qu'elle souhaitait que la France, qu'elle représente la France,
00:35:14 non pas comme elle est aujourd'hui, mais comme on voudrait qu'elle soit.
00:35:17 Là, justement, Rachida Dati dit plutôt l'inverse.
00:35:20 Non, il faut représenter ce qu'est la réalité, entre guillemets.
00:35:25 Yvan, le terme est fort, quand même, en assimilant les wokistes au nouveau "censeur".
00:35:30 Je pense qu'on sait à peu près dans quoi on met les pieds.
00:35:34 Après, avec Rachida Dati, on n'est pas franchement surprenant.
00:35:36 Soyez prudents. Sur la forme, rien à dire.
00:35:38 Sur la forme, j'apologie, en effet. Il est important qu'un ministre applique la méthode
00:35:42 atale, dans le fond, qu'il avait appliquée pour les vêtements islamiques, en disant...
00:35:45 Mais vous dites, on n'est pas à l'abri d'une surprise, quand même.
00:35:47 Elle applique a priori la méthode atale, mais elle pourrait retomber quand même
00:35:51 dans la méthode Macron, avec le "en même temps".
00:35:54 J'en veux pour preuve que, lors de sa déclaration au vœu à la presse,
00:35:57 au vœu d'ailleurs à tout le monde, et aux fonctionnaires du ministère de la Culture,
00:36:04 au musée de l'immigration, elle a à nouveau relancé le projet
00:36:09 de cette maison des mondes africains,
00:36:14 donc en couchonnant à nouveau le multiculturalisme et tout ce qui va avec la diversité,
00:36:19 avec une sorte d'effacement, un effacement d'autant plus prononcé
00:36:22 qu'elle n'a pas jugé utile de relancer par la même occasion la maison de l'histoire de France.
00:36:27 Cette maison de l'histoire de France avait été un projet qui avait été initié par Nicolas Sarkozy,
00:36:31 qui avait été enterré par François Hollande, et j'aimerais, pour être plus clair,
00:36:34 et pour voir si vraiment elle veut lutter contre cette culture de l'effacement
00:36:37 qui est celle du wauquisme, si elle pouvait relancer ou non,
00:36:41 cette maison de l'histoire de France qui me paraît aussi intéressante que la maison des histoires africaines.
00:36:45 Donc pour vous c'est un oui-mais pour l'instant.
00:36:46 Martin Guéragnon, elle est plutôt tordue en sa tale pour l'instant,
00:36:50 mais comme il le dit, elle expédie aussi les affaires courantes à propos des dix musées qu'elle inaugure.
00:36:56 Mais plus que l'effacement dont vous parlez, monsieur, le wauquisme c'est la réécriture,
00:37:00 c'est la volonté de réécrire notre histoire et notre culture, c'est ça le drame.
00:37:04 Moi je me félicite qu'on ait une ministre de la Culture
00:37:06 qui n'ait pas peur de poser des mots sur des constats.
00:37:09 Effectivement le wauquisme est une aberration intellectuelle,
00:37:11 une aberration culturelle qui doit être dénoncée et combattue.
00:37:15 C'est aussi le rôle d'un ministre de la Culture de faire des choix politiques et budgétaires.
00:37:19 Et si effectivement la ventilation de crédit doit se faire avec cet axe-là, ce critère-là,
00:37:24 comme choix d'arbitrage, c'est une très bonne chose.
00:37:27 J'applaudirais avec vous, mais simplement vous savez aussi bien que moi
00:37:31 que la culture était le temple du conformisme.
00:37:33 En quelques secondes vraiment pour lui répondre.
00:37:36 C'est effectivement on va dire un risque parce que la culture ça ne peut jamais être une culture élitiste.
00:37:41 La culture c'est partout et pour tous et c'est je pense ce qu'incarne Madame Dati.
00:37:46 Quand on connaît son dynamisme politique et qu'elle a pu démontrer dans son opposition à Paris,
00:37:51 je pense qu'elle saura parfaitement aussi incarner cette ligne-là.
00:37:55 J'espère qu'il y aura un peu d'élitisme dans la culture quand même.
00:37:57 Merci beaucoup.
00:37:58 Merci en tout cas d'avoir joué le jeu du face à face tous les deux,
00:38:00 mais en toute cordialité bien sûr.
00:38:02 On s'interrompt quelques secondes.
00:38:04 Merci Eric d'être passé.
00:38:06 On vous retrouve pour le débat, mon cher Florian Tardif.
00:38:09 On ira peut-être du côté de l'Assemblée Nationale tout à l'heure.
00:38:11 Nous sommes de retour avec votre Vincent, votre journal.
00:38:20 C'est la première fois, il fallait que ça arrive un jour.
00:38:23 Tout de suite, ça détend l'atmosphère.
00:38:26 Même si le sujet est très sérieux, on va évidemment évoquer à nouveau cet homme
00:38:29 qui a blessé trois personnes à la gare de Lyon.
00:38:31 C'était samedi matin.
00:38:32 Finalement, il est présenté à un juge d'instruction aujourd'hui.
00:38:35 Il devrait par la suite être mis en examen.
00:38:37 Lors de sa garde à vue, l'assaillant a commencé à donner les détails
00:38:40 de son passage à l'acte.
00:38:42 On voit cela avec Mathieu Devez.
00:38:44 Les motivations du suspect de l'attaque au couteau à la gare de Lyon se précisent.
00:38:48 Selon nos informations, en garde à vue, il a reconnu son acte
00:38:51 et a indiqué l'avoir prémédité.
00:38:53 Le parquet précise qu'il voulait s'en prendre à des Français
00:38:56 en raison de leur appartenance à la nation.
00:38:59 Cette circonstance aggravante lui fait encourir la perpétuité.
00:39:02 Sur son compte TikTok désormais supprimé, l'homme tenait déjà un discours anti-français.
00:39:07 Je ne suis pas français.
00:39:10 Je ne rêve pas d'être français.
00:39:13 Je n'aime pas la France.
00:39:15 Je déteste tous les Français.
00:39:18 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:39:21 Ce Malien, prénommé Kassog S et âgé de 32 ans,
00:39:25 est en situation régulière sur le territoire français.
00:39:28 Un titre de séjour italien lui a été délivré en 2019.
00:39:31 Il était d'ailleurs suivi en Italie pour des problèmes psychiatriques.
00:39:34 Mais le parquet précise que l'examen réalisé lors de sa garde à vue
00:39:37 n'a pas écarté sa responsabilité pénale.
00:39:40 Une information judiciaire a été ouverte pour tentative d'assassinat
00:39:43 et de violence avec arme.
00:39:45 Le pronostic vital de l'une des victimes est toujours engagé.
00:39:49 On va revenir à présent à la tente à Daras avec des extraits inédits
00:39:52 de la déposition du suspect.
00:39:54 Face aux enquêteurs, Mohamed Mogouchkof a expliqué les motivations
00:39:57 de son passage à l'AC le 13 octobre dernier.
00:40:00 Il tuait son ancien professeur Dominique Bernard.
00:40:03 C'était, selon ses dires, sa seule cible.
00:40:05 Tibor Marchotto.
00:40:07 Pendant trois semaines, Mohamed Mogouchkof,
00:40:09 l'assassin présumé de Dominique Bernard,
00:40:11 prépare son action alors même qu'il est fiché S.
00:40:14 C'était planifié, les moyens utilisés, ce qu'il y avait dans mes mains,
00:40:17 le jour choisi, l'emplacement et la cible étaient intentionnelles.
00:40:21 Le jeune russe de 21 ans affirme n'avoir eu qu'une seule cible,
00:40:24 son ancien professeur.
00:40:26 La première cible touchée était la cible principale, finale.
00:40:29 Tous les mouvements qui se sont passés après les coups portés
00:40:32 sur Dominique Bernard étaient improvisés.
00:40:34 Même si j'ai mis des semaines à penser à ça,
00:40:36 la pensée s'arrêtait à M. Bernard.
00:40:38 L'assaillant revient également sur le lieu de son acte,
00:40:41 une école de la République, et sur la discipline qu'enseignait sa victime.
00:40:45 Dominique Bernard était prof de français.
00:40:47 C'est l'une des matières où l'on transmet la passion, l'amour,
00:40:50 l'attachement du système en général.
00:40:52 De la République, de la démocratie, des droits de l'homme,
00:40:55 des droits français et mécréants.
00:40:57 Toujours selon le Parisien, Mohamed Mogouchkov n'a exprimé aucun regret
00:41:01 devant les enquêteurs quant à son acte perpétré le 13 octobre dernier.
00:41:06 À la page Justice, toujours on va parler de ces militants de l'ultra-droite
00:41:09 qui sont jugés aujourd'hui après avoir participé à cette expédition punitive
00:41:12 à Romain-sur-Isère.
00:41:14 C'était en novembre dernier, les neuf prévenus voulaient venger
00:41:17 la mort de Thomas Akrépol.
00:41:19 Six des participants à cette descente ont déjà été jugés.
00:41:22 À Valence, Olivier Madinier.
00:41:24 Nous sommes le 27 novembre dernier, des dizaines de militants
00:41:28 de l'ultra-droite investissent le quartier de la Meunère,
00:41:32 en Romain-sur-Isère.
00:41:34 Ils sont cagoulés, armés de bâtons ou de bâtes de baseball
00:41:37 et veulent en découdre.
00:41:39 Nous sommes une semaine après le drame de Akrépol,
00:41:43 après la mort du jeune Thomas.
00:41:46 Des suspects impliqués dans la mort du jeune Thomas
00:41:50 sont originaires de ce quartier de la Meunère.
00:41:54 Ces militants veulent en découdre, veulent mener une opération punitive.
00:42:00 Des affrontements vont durer une bonne partie de la soirée.
00:42:04 Une douzaine de militants identitaires de l'ultra-droite
00:42:07 seront interpellés.
00:42:09 Six d'entre eux ont été jugés fin décembre.
00:42:13 Ils ont été condamnés à des peines de prison
00:42:16 allant de six à dix mois fermes.
00:42:18 Aujourd'hui, ce sont sept autres militants
00:42:21 qui comparaissent devant le tribunal correctionnel de Valence.
00:42:25 Après les agriculteurs et les pêcheurs,
00:42:27 c'est au tour des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon
00:42:29 de manifester.
00:42:30 Ça s'est passé en Gironde ce matin.
00:42:32 Pendant les fêtes de Noël,
00:42:33 beaucoup d'entre eux avaient été forcés d'arrêter leur activité
00:42:35 à cause d'intoxications massives.
00:42:37 Ils dénoncent désormais des conditions de travail
00:42:39 devenues de plus en plus difficiles.
00:42:41 Voici les explications de Miquel Dos Santos.
00:42:43 Après les agriculteurs et leurs tracteurs,
00:42:46 voici les ostréiculteurs et leur bourrice géante.
00:42:49 Certains producteurs du bassin d'Arcachon
00:42:52 bloquent l'autoroute à 660 à Bigano-Saint-Gironde.
00:42:55 Des ralentissements qui permettent aux ostréiculteurs
00:42:58 de faire découvrir leurs huîtres,
00:43:00 mais aussi de partager leurs revendications.
00:43:02 Les charges vont tomber, tombent,
00:43:04 et continuent de tomber.
00:43:06 On est seul, seul malheureusement pour le moment,
00:43:10 à l'assumer et ça devient compliqué.
00:43:13 Hormis l'excès de charges fiscales,
00:43:15 les ostréiculteurs dénoncent l'absence d'attractivité.
00:43:18 La filière est en perte de vitesse.
00:43:20 On a perdu à peu près un tiers des entreprises
00:43:24 du bassin d'Arcachon et ça ne motive plus les jeunes.
00:43:27 Autre objectif de ce blocage,
00:43:29 dénoncer l'interdiction de la vente d'huîtres
00:43:31 lors de la période de Noël.
00:43:33 Selon plusieurs associations,
00:43:34 les intoxications seraient dues à des débordements
00:43:37 du réseau public après de fortes pluies.
00:43:39 Conséquence, un manque à gagner de 5 millions d'euros.
00:43:42 Les clients sont très frileux.
00:43:44 On a une perte de chiffre d'affaires entre 50 et 70%
00:43:47 et on a du mal à retrouver la confiance des consommateurs.
00:43:51 De nombreux ostréiculteurs ont déposé plainte.
00:43:54 Ils s'estiment victimes d'un problème de santé publique.
00:43:57 Si en France, la colère des agriculteurs
00:43:59 s'est quelque peu atténuée,
00:44:00 elle règne toujours chez nos voisins.
00:44:02 Par exemple, en Italie ou aux Pays-Bas,
00:44:04 où des autoroutes ont été bloquées.
00:44:06 Comme en Espagne, également,
00:44:08 des actions qui ont réuni plusieurs milliers d'agriculteurs.
00:44:11 Ils protestent notamment contre la politique agricole européenne
00:44:14 et la précarité de leur métier.
00:44:16 Justement, pour tenter de répondre à leurs attentes,
00:44:19 Ursula von der Leyen a annoncé ce matin
00:44:21 retirer un projet de loi visant à réduire l'usage des pesticides.
00:44:25 C'était pourtant l'une des mesures principales du Pacte Vert.
00:44:28 La proposition de réduire les pesticides
00:44:31 est devenue un symbole de polarisation.
00:44:34 Elle a été rejetée par le Parlement européen.
00:44:37 Il n'y a plus de progrès, non plus au Conseil.
00:44:41 Il faut donc faire quelque chose.
00:44:44 Et c'est pourquoi je proposerai au Collège
00:44:47 de retirer cette proposition.
00:44:50 Et puis on l'a appris hier soir,
00:44:52 le roi Charles III est en train d'un cancer.
00:44:54 Le communiqué de Buckingham Palace
00:44:56 n'indique pas pour autant de quel type de cancer il s'agit.
00:44:59 Âgé de 75 ans, le roi a donc commencé un traitement.
00:45:02 Et rapidement, vous allez voir les réactions au tafluet du monde entier.
00:45:05 Elles sont compilées par Tony Pitaro.
00:45:07 - ... du palais de Buckingham qui secoue le monde entier.
00:45:10 Le roi Charles III est atteint d'un cancer à l'âge de 75 ans.
00:45:13 Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a très vite réagi.
00:45:17 - Nous souhaitons à Sa Majesté un prompt rétablissement.
00:45:20 Je ne doute pas qu'il retrouvera rapidement toutes ses forces
00:45:23 et je sais que tout le pays lui adresse ses meilleurs voeux.
00:45:26 En France, Emmanuel Macron s'est exprimé quelques heures après l'annonce.
00:45:30 - Nous souhaitons à Sa Majesté le roi Charles III un prompt rétablissement.
00:45:33 Nos pensées vont au peuple britannique. Amitié.
00:45:36 Outre-Atlantique, les réactions se sont multipliées.
00:45:40 - Je m'inquiète pour lui, je viens d'apprendre son diagnostic.
00:45:43 Je lui parlerai si Dieu le veut.
00:45:44 - C'est un homme merveilleux que j'ai bien connu pendant ma présidence
00:45:47 et nous prions tous pour qu'il récupère rapidement.
00:45:49 - Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui aussi adressé ses voeux de rétablissement.
00:45:54 - Comme les Canadiens de partout au pays et les citoyens du monde entier,
00:45:58 je pense à Sa Majesté le roi Charles III qui subit un traitement contre le cancer.
00:46:02 Nous lui adressons nos meilleurs voeux et espérons qu'il se rétablira rapidement et complètement.
00:46:06 - Le roi Charles III a commencé hier un programme de traitement
00:46:09 au cours duquel les médecins lui ont conseillé de reporter ses activités publiques.
00:46:13 - Et c'est fort en symbole, le prince Henry n'a pas traîné.
00:46:17 En provenant de Los Angeles, il a atterri à Londres cet après-midi.
00:46:20 Rappelons quand même que dans l'ordre de succession,
00:46:22 ce n'est pas le prince Harry qui deviendrait le roi d'Angleterre,
00:46:25 mais bien le prince William Shernelly.
00:46:27 - Je sais que vous êtes un spécialiste de la cour britannique.
00:46:29 L'histoire ne dit pas si Meghan est du voyage, j'imagine que non.
00:46:31 - Elle ne l'est pas ni lors des enfants.
00:46:33 - Merci beaucoup pour ces précisions.
00:46:35 On va marquer une courte pause et on reviendra avec nos invités pour le débat politique
00:46:40 qui nous conduira à l'Assemblée nationale aussi.
00:46:43 Il y aura un certain nombre de questions au gouvernement cet après-midi.
00:46:46 On se retrouve tout à l'heure.
00:46:47 - De retour dans 180 minutes info, je suis ravie d'accueillir sur ce plateau
00:46:54 Léon Desfontaines, porte-parole du PCF et tête de liste aux européennes.
00:46:58 Bonjour, merci de l'avoir.
00:46:59 - Bonjour.
00:47:00 - Karim Abric à vos côtés, Jonathan Sixsou, je rappelle que vous êtes rédacteur en chef chez Causeur.
00:47:05 Louis-Marguerite Estela, également député Renaissance de Saône-et-Loire.
00:47:08 Et Florian Tardif, bien sûr, est resté.
00:47:10 Dans un instant, on va parler évidemment de l'hommage aux victimes françaises du 7 octobre.
00:47:15 Qui se profile demain et des réactions politiques que ça suscite.
00:47:19 Mais avant cela, puisqu'on parle de politique, rejoignons Thomas Bonnet qui nous attend du côté de l'Elysée.
00:47:24 On va prendre des nouvelles avec vous, Thomas, de ce remaniement qui vient.
00:47:28 Ou qui ne viendra pas tout de suite, en tout cas.
00:47:31 On nous dit que ça pourrait intervenir, ce deuxième round.
00:47:34 C'est-à-dire que c'est le remaniement de second volet, si je puis dire.
00:47:39 Qu'il pourrait intervenir cet après-midi ou en début de soirée.
00:47:42 Racontez-nous.
00:47:44 Écoutez Nelly, on est suspendu à la décision du président de la République et du Premier ministre.
00:47:51 Qui se sont entretenus ce midi ici à l'Elysée.
00:47:54 Alors à chaque fois, à chaque nomination d'un gouvernement, il y a cette équation délicate à résoudre.
00:48:00 Parce qu'il y a un certain nombre de difficultés.
00:48:02 D'abord, lors de l'annonce du nouveau gouvernement il y a quelques semaines,
00:48:06 Emmanuel Macron avait dit son intention de donner un gouvernement resserré.
00:48:11 Un gouvernement restreint.
00:48:13 Il y a donc 15 ministres aujourd'hui, si on compte le premier d'entre eux, Gabriel Attal.
00:48:16 Combien seront-ils à l'issue de cette seconde salve de nomination ?
00:48:20 C'est toute la question.
00:48:21 On nous parle d'une quinzaine de noms éventuellement.
00:48:23 Il faut donc redéfinir les périmètres des différents ministères.
00:48:27 Deuxième difficulté, respecter les sensibilités politiques, les équilibres de la majorité.
00:48:32 Que ce soit au sein du parti Horizon, du parti Modem, du parti Renaissance.
00:48:36 Respecter aussi la parité.
00:48:39 Et puis, il y a le cas d'Amélie Oudéa Castera.
00:48:42 Est-ce que sa position est encore tenable en tant que ministre de l'Éducation nationale ?
00:48:47 Des noms circulent pour la remplacer,
00:48:49 comme par exemple un certain François Bayrou qui a déjà occupé cette fonction dans les années 90.
00:48:55 Voilà, beaucoup d'interrogations pour le moment, peu de réponses.
00:48:59 Ce que l'on peut vous dire sur la forme, c'est qu'on attend un communiqué de presse de l'Elysée
00:49:03 pour nous donner les noms.
00:49:05 Une quinzaine de noms donc, peut-être un peu plus.
00:49:07 Peut-être dans le courant de l'après-midi, peut-être plus tard.
00:49:10 Merci beaucoup, on compte sur vous pour nous tenir au courant, Florian Tardif.
00:49:13 Vous n'allez pas... Vous n'allez peu ou pro dire la même chose.
00:49:17 Néanmoins, la forme sera différente, ça on a compris.
00:49:19 Ce ne sera pas sur le péril de l'Elysée, ce sera un simple communiqué.
00:49:22 Mais c'est quand même riche d'enseignements, parce que ça ne sera pas sans conséquence, en fait, cette nouvelle ossature.
00:49:27 On attend surtout, en fait, ces changements sans doute à l'éducation.
00:49:32 Oui, on attend surtout de savoir si Amélie Oudea Castera, qui bataille à mort, me dit-on, dans l'entourage de l'exécutif,
00:49:39 restera ou non à la tête de l'éducation nationale.
00:49:43 Vous avez compris qu'elle souhaite rester, mais elle n'a pas beaucoup d'alliés au sein du gouvernement.
00:49:49 On nous dit que seul Emmanuel Macron, qui déteste, c'est le moins que l'on puisse dire...
00:49:56 Se dédire.
00:49:57 Se dédire, et qu'on lui dise la marche à suivre.
00:49:59 Et force est de constater que depuis un certain nombre de jours maintenant,
00:50:02 que ce soit les commentateurs politiques ou les politiques eux-mêmes,
00:50:06 lui préconisent plutôt de changer de ministre de l'éducation nationale.
00:50:11 Donc on va voir s'il respecte, entre guillemets, cette règle qu'il s'est lui-même fixée.
00:50:15 Mais quand je disais qu'elle n'avait pas beaucoup d'alliés,
00:50:17 elle commence à avoir un petit surnom au sein de l'exécutif, qui est tout de même Amélie Castrera.
00:50:22 Donc lorsque l'on a des collègues au sein du gouvernement qui commencent à...
00:50:27 - À rayer à ce point. - À rayer à ce point ce qu'elle a pu dire ou faire
00:50:32 depuis qu'elle est arrivée à la tête du ministère de l'éducation nationale,
00:50:35 ce n'est pas forcément très sympa.
00:50:36 Oui, on ne va pas rayer, mais on va parler de choses sérieuses.
00:50:39 Léon Desfontaines, c'est vrai que dans ces conditions,
00:50:41 les choses paraissent assez mal engagées avec le personnel de l'enseignement.
00:50:44 Vous ne la voyez pas rester non plus.
00:50:45 Non, mais ce n'est plus possible, parce qu'elle a jeté l'eau propre
00:50:48 sur toute la profession et du métier d'enseignant.
00:50:51 J'ai rencontré à de multiples reprises des syndicats représentatifs du personnel de l'éducation nationale
00:50:56 qui nous disaient qu'elle n'a pas insulté que les enseignants de l'ancien établissement de son fils.
00:51:02 Elle a insulté et jeté l'eau propre sur l'ensemble du personnel éducatif.
00:51:05 C'est un vrai sujet, c'est quelle discussion on va pouvoir engager ensuite avec les syndicats.
00:51:09 Elle a refusé de s'excuser auprès de toute la profession et toute la fonction publique de l'éducation nationale.
00:51:16 Ça, c'est une chose.
00:51:17 Maintenant, le prochain ministre de l'éducation nationale, ce qu'on attend de lui,
00:51:20 c'est un remaniement de la politique gouvernementale.
00:51:23 On a quand même des vrais sujets aujourd'hui.
00:51:25 La question des enseignants remplacés, la question du manque d'enseignants,
00:51:28 la question de la revalorisation salariale des fonctionnaires.
00:51:31 J'ai rencontré les enseignants.
00:51:32 Après un bac +5, à l'issue du concours, ils sont payés 1700 euros net.
00:51:36 Et surtout, après 17 ans de carrière, ils sont à 2400 euros net, ce qui est ridiculement bas.
00:51:41 Et aujourd'hui, on se demande pourquoi il y a de moins en moins de jeunes qui souhaitent être enseignants.
00:51:44 La première crise de la vocation, c'est peut-être aussi avec les conditions de travail et la revalorisation.
00:51:49 Et la réforme enclenchée par Gabriel Attal, les groupes de niveau, tout ça,
00:51:52 l'obtention du BEPC comme préalable, la passée en seconde,
00:51:55 tout ça, c'est de mauvaises initiatives pour vous ?
00:51:58 On peut inventer ou revenir à d'anciens systèmes, etc.
00:52:02 Le sujet de fond, c'est la question des moyens.
00:52:04 Et ça, tout le monde vous le dira, l'ensemble des représentants des parents d'élèves,
00:52:07 les élèves eux-mêmes, les représentants du personnel.
00:52:10 Ce qu'il faut, c'est davantage de fonctionnaires, davantage d'agents en poste.
00:52:13 Et on préconise 90 000 nouveaux enseignants dans les 10 années à venir
00:52:17 si on veut être en capacité de répondre à la crise que vit aujourd'hui l'éducation nationale,
00:52:21 qui tient un bout de bras.
00:52:22 Souvent, on fait le parallèle avec l'hôpital public, avec la police aussi,
00:52:25 et nos services de sécurité.
00:52:27 La question de l'éducation nationale n'est pas à négliger.
00:52:29 Et si on ne revalorise pas considérablement les salaires
00:52:32 et qu'on permet de travailler dans de meilleures conditions dans l'éducation nationale,
00:52:35 alors malheureusement, on va manquer cruellement d'enseignants dans les années à venir
00:52:38 et ça va détériorer la qualité de service public.
00:52:40 Louis Marguerite, on revient au cas Amélie Oudéa-Castara.
00:52:43 En tapant, si je puis dire, sur le public,
00:52:46 de fait, sa légitimité est entamée aujourd'hui ?
00:52:49 Moi, je trouve qu'on a été très sévères avec elle.
00:52:51 Alors qu'elle ait commis des maladresses, elle l'a reconnue,
00:52:54 et pas tellement sur les choix personnels qu'elle a fait,
00:52:57 parce que ça, ça regarde chacun, chaque parent,
00:52:59 sur ce qu'il souhaite de mieux pour ses enfants.
00:53:02 Elle a commis quelques maladresses, elle l'a reconnue.
00:53:04 Je crois qu'après, il y a eu une sorte de cabale médiatique qui s'est enclenchée,
00:53:08 qui malheureusement est la loi du genre,
00:53:10 et j'ai trouvé que c'était assez sévère.
00:53:11 Donc, elle serait fondée à rester à ce poste ?
00:53:13 Est-ce qu'elle a masqué ?
00:53:14 Ce n'est pas à moi d'en juger.
00:53:16 On va voir si on vous suit, elle n'a pas commis assez d'impaires pour être débarquée.
00:53:19 J'ai trouvé qu'on avait été sévères, je le dis, et effectivement,
00:53:23 et derrière, ça masque peut-être le seul point d'accord que j'ai avec l'intervenant qui vient de s'exprimer,
00:53:27 ça a masqué effectivement les débats de fond,
00:53:29 et personne ne dit que tout va bien dans l'éducation nationale,
00:53:31 sinon sans doute qu'on ne serait pas en train de parler, pardon,
00:53:34 et pas pour dire non plus qu'on n'a rien fait,
00:53:36 parce que la revalorisation, on a commencé à la faire,
00:53:38 notamment sur l'enseignement primaire,
00:53:40 puisqu'effectivement, on était très dégagés,
00:53:42 pas uniquement avec les plus pauvres,
00:53:44 parce que 2 400 euros net après 17 ans de carrière,
00:53:46 c'est quand même prédicument bas.
00:53:48 Effectivement, on est décalés avec l'OCDE,
00:53:50 et c'était notamment le cas dans le primaire.
00:53:52 Donc effectivement, tout ça, il faut continuer,
00:53:54 et il faut l'amplifier.
00:53:55 Je rappelle quand même que les moyens d'éducation nationale,
00:53:57 ils ont augmenté, même si ce n'est pas ressenti partout.
00:53:59 Moi, j'ai des fermetures de classes dans ma circonscription.
00:54:01 - Toutes les circonscriptions ? - Non, pas toutes, ça, c'est pas vrai.
00:54:03 C'est vrai dans les endroits où il y a baisse de la démocratie scolaire.
00:54:05 - Dans la Somme, on a 90 écoles qui ouvrent, 200 qui ne l'ont pas.
00:54:07 - Oui, dans la Somme, je connais moins.
00:54:09 Mais voilà, donc bien sûr, il faut qu'on regarde chaque cas.
00:54:11 Peut-être encore plus de mains, c'est un débat qu'on doit avoir.
00:54:14 En tout cas, sachez que les moyens, ils ont augmenté,
00:54:16 et plus que l'inflation sur le dernier budget.
00:54:18 - Jonathan, bon, c'est devenu un embarras, quand même.
00:54:22 Quoi qu'il en dise, Emmanuel Macron,
00:54:24 c'est quand même un petit peu le caillou dans sa chaussure.
00:54:27 L'occasion est presque rêvée pour lui, et trop belle
00:54:29 de ne pas s'en séparer maintenant,
00:54:31 en tout cas de lui ôter une de ses casquettes.
00:54:33 - A tort ou à raison, c'est vrai que c'était devenu,
00:54:35 encore aujourd'hui, un cas plutôt encombrant pour le gouvernement.
00:54:39 Après, peut-être qu'il y aurait une porte de sortie
00:54:41 plutôt digne pour elle,
00:54:43 ce serait de lui laisser exclusivement le ministère des Sports.
00:54:46 - Oui.
00:54:47 - Parce que toutes ces nominations, à force,
00:54:49 finissent franchement par être gadgets.
00:54:51 Et quand on voit les attributions de ces ministères,
00:54:55 qui sont des portefeuilles accordéons,
00:54:57 où on rajoute des responsabilités
00:54:59 qui sont parfois, qui n'ont pas de lien direct,
00:55:01 je ne vois pas le lien direct,
00:55:03 surtout en cette année olympique,
00:55:05 où le ministre des Sports doit être aussi
00:55:07 le ministre de l'Éducation nationale,
00:55:09 surtout quand on sait dans quel état est l'Éducation nationale.
00:55:12 Concernant ce dossier précisément,
00:55:14 on parle de moyens, la question de la rémunération
00:55:16 est un vrai problème.
00:55:18 Je rappelle que l'Éducation nationale, c'est tout de même,
00:55:20 malgré tout, le premier budget de l'État,
00:55:23 la première dépense de l'État.
00:55:25 Et là aussi, on assiste à des mesures gadgets,
00:55:28 on nous parle d'uniformes, très bien,
00:55:30 mais ça sert à quoi de mettre un uniforme
00:55:32 pour des enfants qui ne savent pas
00:55:34 ce qu'est la Révolution française.
00:55:36 Par exemple, ils sont 52 % d'entre eux,
00:55:38 selon un récent sondage.
00:55:40 - Il faut peut-être revenir au fond de la monte.
00:55:42 - Ce n'est que ça.
00:55:44 - Le cas Amélie Oudé Akessara, il est symptomatique
00:55:46 de ce qui ne marche pas dans le pays en termes d'éducation?
00:55:48 - Je dirais qu'il y a quand même quelque chose
00:55:50 à voir avec l'attitude qu'elle a eue.
00:55:52 Oui, bon, est-ce que ça a été sévère,
00:55:54 est-ce que tout le monde s'est un peu jeté dessus?
00:55:56 Malheureusement, c'est qu'elle avait rajouté
00:55:58 à chaque fois une pièce, on peut dire, dans la machine.
00:56:00 - C'est sûr qu'elle a un peu causé son trou elle-même.
00:56:02 - C'est ça qui a été difficile.
00:56:04 Et finalement, disons, elle finissait toujours
00:56:06 par parler d'elle et non de l'éducation nationale.
00:56:08 Et ça, c'est un vrai problème.
00:56:10 Ensuite, Emmanuel Macron, ça va être de voir aussi,
00:56:12 en fait, le gouvernement plutôt, de voir,
00:56:14 est-ce qu'on continue, est-ce que c'est l'orgueil
00:56:16 un peu qui va primer dans ce cas-ci,
00:56:18 de dire non, on persiste et signe.
00:56:20 Parce que c'est vrai que le temps, des fois,
00:56:22 peut donner raison, parce qu'une fois qu'on sort
00:56:24 de la polémique, on résiste, on s'attaque aux dossiers.
00:56:26 Les gens font des choses,
00:56:28 on s'attaque aux dossiers,
00:56:30 les gens finissent par retrouver la confiance.
00:56:32 En ce moment, c'est très difficile pour elles,
00:56:34 mais je pense qu'a priori, ils vont vouloir
00:56:36 quand même peut-être persister au cours
00:56:38 des prochaines semaines, des prochains mois, quand même.
00:56:40 - Mais ça revient à ce que vous disiez, Florian,
00:56:42 c'est-à-dire qu'on n'est jamais à la bonne surprise
00:56:44 avec Emmanuel Macron, il n'aime pas trop être contraité.
00:56:46 C'est-à-dire que plus on va dire, y compris là,
00:56:48 sur cette émission, elle est partante,
00:56:50 plus il va peut-être... - Oui, paradoxalement,
00:56:52 c'est que plus on dit qu'elle serait poussée
00:56:54 vers la sortie, plus la confort
00:56:56 d'Emmanuel Macron... - C'est comme ça, ici, la politique.
00:56:58 - On a les JO qui seront en pleine période
00:57:00 de résultats de parcours sup',
00:57:02 on a les Jeux olympiques qui auront lieu pendant
00:57:04 la rentrée scolaire. Au-delà de la polémique,
00:57:06 c'est un vrai sens. - C'est ingérable.
00:57:08 - C'est un délégué. - C'est un délégué.
00:57:10 - Deux dossiers comme ça, c'est absolument...
00:57:12 - Surtout année de Jeux olympiques.
00:57:14 - Elle va sortir par le haut, ça lui permettra
00:57:16 de rester dans le jeu. - Allez, on va parler
00:57:18 d'un autre thème, on ne va pas trop se perdre
00:57:20 en conjecture, puisqu'on n'a pas encore
00:57:22 le remaniement, donc on attendra
00:57:24 l'autre fin d'après-midi, sans doute.
00:57:26 - Les Français sont suspendus,
00:57:28 devant leur écran.
00:57:30 Au remaniement. - Je croyais que vous disiez
00:57:32 au cas Amélie Oudéa-Caster, au remaniement.
00:57:34 Ils sont sans doute aussi intéressés par
00:57:36 l'hommage aux victimes françaises du 7 octobre,
00:57:38 qui aura lieu demain, et cette question
00:57:40 qu'on leur a posée, d'ailleurs. Les députés LFI
00:57:42 sont-ils les bienvenus ? Vous savez, ils ont
00:57:44 l'intention de s'y rendre. Regardez ce que ça donne
00:57:46 à travers ce sondage.
00:57:48 A une écrasante majorité, je crois qu'on peut le dire comme ça.
00:57:50 75% d'entre eux disent
00:57:52 non, en fait, ça n'est pas leur place.
00:57:54 24% disent
00:57:56 oui, ils sont fondés à
00:57:58 venir, comme les autres
00:58:00 représentants de la nation, ou 1%
00:58:02 qui ne se prononcent pas.
00:58:04 Écoutez, un échantillon aussi
00:58:06 de personnes qu'on a rencontrées dans la rue,
00:58:08 là aussi, le ratio est assez bien respecté.
00:58:10 - Je pense que le président de la République
00:58:12 ne peut pas leur interdire
00:58:14 de venir, bon, d'étendre démocratie,
00:58:16 délit d'opinion, etc.
00:58:18 Mais en revanche, je pense qu'il
00:58:20 pourrait y avoir un certain nombre de personnes
00:58:22 à l'entrée qui leur demandent gentiment
00:58:24 de ne pas venir. - Ils n'ont pas reconnu
00:58:26 le fait que c'était
00:58:28 pas un génocide, mais pratiquement.
00:58:30 Ils l'auraient reconnu, bon ben.
00:58:32 Et puis après, ils pensent ce qu'ils veulent.
00:58:34 La moindre des choses, c'était de le reconnaître.
00:58:36 Ils ne l'ont pas reconnu.
00:58:38 Bon, ben voilà, j'espère qu'ils ne viendront pas.
00:58:40 - Je pense que je ne vois pas
00:58:42 de difficultés à ce qu'ils y aillent, en vérité.
00:58:44 - Le problème, si on veut
00:58:46 vraiment poser les bases de toute cette affaire,
00:58:48 c'est que beaucoup de familles se sont émues
00:58:50 de cette présence, ont dit "non, nous, on n'en veut pas,
00:58:52 en fait", et pourtant,
00:58:54 Éric Coquerel, député LFI,
00:58:56 estime que c'est leur place.
00:58:58 - Un hommage national
00:59:00 à nos compatriotes qui sont morts le 7 octobre
00:59:02 et aux otages
00:59:04 me semble nécessiter
00:59:06 que nous y soyons, voilà.
00:59:08 C'est l'inverse
00:59:10 qui serait étonnant.
00:59:12 Maintenant, je voudrais dire quelque chose là-dessus,
00:59:14 parce que, sur cette question,
00:59:16 j'ai commencé à faire quelques directs
00:59:18 sur les télés, sur ce que nous étions
00:59:20 en train de constater
00:59:22 à Gaza,
00:59:24 c'est-à-dire, je le répète, un risque
00:59:26 génocidaire.
00:59:28 Le massacre
00:59:30 du 7 octobre, on l'a condamné.
00:59:32 On ne fera pas revivre les gens
00:59:34 qui sont morts le 7 octobre.
00:59:36 - Ils sont dans leur rôle, eux aussi ?
00:59:40 - Je suis marqué
00:59:42 sur ce sujet, comme sur tant d'autres,
00:59:44 à quel point ces gens de LFI
00:59:46 sapent tout ce qu'ils touchent.
00:59:48 Ils ont déjà souillé l'hommage national
00:59:50 de demain en lançant cette polémique.
00:59:52 Ils ont bafoué la mémoire
00:59:54 des victimes dès le 7 octobre
00:59:56 et ils n'ont cessé, jusqu'à il y a quelques jours,
00:59:58 d'enfoncer le clou
01:00:00 en nous faisant, en essayant de faire passer
01:00:02 des distingos incompréhensibles,
01:00:04 d'une malhonnêteté intellectuelle
01:00:06 hallucinante, pour nous dire
01:00:08 que non, le Hamas
01:00:10 n'est pas ce qu'on croit.
01:00:12 Ils ont refusé depuis le début
01:00:14 de condamner clairement le Hamas
01:00:16 comme organisation terroriste
01:00:18 et de condamner les crimes qu'il a commis en tant
01:00:20 qu'organisation terroriste. Jusqu'à il y a
01:00:22 quelques jours encore, ces gens de LFI
01:00:24 ont continué de bafouer, pardon de me répéter,
01:00:26 la mémoire des victimes
01:00:28 et ces personnes
01:00:30 qui sont encore
01:00:32 en otage, prises en otage à Gaza.
01:00:34 Après qu'ils sont
01:00:36 en pleine récupération politique,
01:00:38 ils se raccrochent aux branches depuis 24 heures
01:00:40 et je trouve, oui, indécent
01:00:42 qu'ils veuillent s'incruster
01:00:44 à l'hommage de demain.
01:00:46 - Alors pas tous, en effet, parce qu'on peut quand même
01:00:48 noter parmi les voix dissonantes celle de François Ruffin
01:00:50 qui depuis le début de cette séquence
01:00:52 s'est quand même distingué de ses congénères.
01:00:54 Je vous propose de l'écouter lorsqu'il évoque
01:00:56 notamment la volonté des familles.
01:00:58 - Je pense que ce sont des moments
01:01:00 quand la nation
01:01:02 pleure ses morts, où l'on devrait
01:01:04 pouvoir se rassembler sans
01:01:06 polémiques politiques. Maintenant,
01:01:08 j'entends autre chose, j'entends que des parents
01:01:10 qui pleurent leurs enfants ont tous les droits.
01:01:12 - Bon, Léon Desfontaines,
01:01:14 vous êtes PCF, mais vous êtes plutôt tendance Ruffin
01:01:16 ou tendance Coquerel dans cette manière
01:01:18 de voir l'hommage ?
01:01:20 - Ruffin est mon député, j'ai grandi,
01:01:22 j'ai habité dans cette circonscription.
01:01:24 Vis-à-vis de ça, je comprends tout d'abord
01:01:26 la colère des victimes vis-à-vis des propos
01:01:28 scandaleux qu'ont pu tenir un certain nombre
01:01:30 de députés de la France Insoumise le 7 octobre
01:01:32 et à l'issue de l'attentat
01:01:34 terroriste islamiste du Hamas
01:01:36 et je partage bien évidemment
01:01:38 leur colère et je trouve ça profondément scandaleux.
01:01:40 Ça m'a personnellement profondément heurté
01:01:42 d'entendre certains propos de députés
01:01:44 insoumis maintenant. Je pense que c'est aussi
01:01:46 un moment de cohésion nationale, de deuil
01:01:48 national et d'unité nationale et je pense
01:01:50 qu'il ne faut surtout pas polémiquer sur le sujet,
01:01:52 il ne faut pas envoir tel ou tel message politique
01:01:54 mais il faut aujourd'hui que l'ensemble des représentants
01:01:56 de la nation puissent être unis, rassemblés
01:01:58 et en effet rendre hommage à leurs morts,
01:02:00 aux morts actuellement, du victime
01:02:02 terroriste islamiste qui sont encore
01:02:04 pris en otage aussi à Gaza et aussi
01:02:06 je salue le fait que la majorité présidentielle
01:02:08 a voulu rendre aussi hommage aux victimes
01:02:10 à Gaza et je pense que c'est un moment fort.
01:02:12 Il y aura un hommage mémorial un peu plus tard, en effet.
01:02:14 D'autres on n'a pas la date d'ailleurs.
01:02:16 Oui, mais du coup je trouve que c'est justement peut-être un moment
01:02:18 où il faudrait faire signe de cohésion nationale.
01:02:20 D'accord, même question
01:02:22 et puis après on verra aussi quelle a été précisément la réaction
01:02:24 de l'Elysée sur cette affaire. Je ne suis vraiment pas
01:02:26 souvent d'accord avec François Ruffin,
01:02:28 comme vous le savez, ni avec le Parti Communiste
01:02:30 mais je dois dire que
01:02:32 je pourrais presque reprendre ce qu'il a dit.
01:02:34 En fait, le sujet ce n'est pas tellement ce qu'on pense
01:02:36 mais c'est ce que les familles qui sont heurtées
01:02:38 et dont certaines et dont la plupart
01:02:40 ne vont jamais se remettre de ce qui s'est passé,
01:02:42 parce que quand on pleure la mort d'un enfant,
01:02:44 lorsqu'on pleure la mort d'un proche, en fait on ne peut pas
01:02:46 se remettre, surtout dans ces conditions.
01:02:48 À force d'avoir été à ce point
01:02:50 écœurant, de ne pas avoir qualifié
01:02:52 les choses, d'avoir nuancé, en leur disant
01:02:54 "oui, il y a un massacre", mais il ne peut pas y avoir
01:02:56 de "mais", surtout lorsqu'on a une parole publique
01:02:58 qui porte et que lorsqu'on est représentant de la nation.
01:03:00 Donc, pardon de le dire, mais ce n'est même pas pardon,
01:03:02 mais les insoumis n'ont que ce qu'ils méritent.
01:03:04 Enfin, un certain nombre d'insoumis, parce qu'effectivement, il y a eu quelques voix dissonantes,
01:03:06 c'est vrai, je partage ce point.
01:03:08 Donc, le sujet, c'est que des familles
01:03:10 ont exprimé le souhait
01:03:12 de ne pas voir la France insoumise,
01:03:14 voilà, ce n'est même pas nous qui le disons.
01:03:16 Et donc, moi je crois que c'est ça qu'il faut
01:03:18 respecter dans ce moment qui doit être aussi,
01:03:20 je partage aussi ce point, un moment d'unité nationale.
01:03:22 On doit avoir une parole publique extrêmement claire
01:03:24 quand on s'exprime sur des sujets aussi graves
01:03:26 et ça ne peut pas souffrir la nuance.
01:03:28 Justement, il a voulu quand même poser les choses,
01:03:32 Emmanuel Macron, Florian.
01:03:34 À l'Elysée, on présente les choses comme,
01:03:36 oui, tout le monde a le droit d'y être,
01:03:38 mais après, chacun agit un peu en conscience.
01:03:40 C'est un peu ça, la manière de présenter.
01:03:42 Ah oui, le message est assez clair, je le résumais ainsi,
01:03:44 c'est une invitation à ne pas forcément venir,
01:03:46 qui leur a été adressée.
01:03:48 Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on a expliqué
01:03:50 au journal, c'était une cérémonie républicaine,
01:03:52 donc l'ensemble des parlementaires
01:03:54 pouvaient y assister, il y aura vraisemblablement
01:03:56 de représentations réduites, compte tenu du fait
01:03:58 que les familles ne veulent pas forcément
01:04:00 qu'il y ait énormément de personnes
01:04:02 qui soient présentes au sein de l'hôtel des Invalides.
01:04:08 Et concernant la présence plus précise
01:04:10 des députés de la France Insoumise,
01:04:12 on a souligné, peu ou prou, finalement,
01:04:14 ce qui a été dit par François Ruffin
01:04:16 en expliquant aux journalistes, à chacun,
01:04:18 d'apprécier l'opportunité ou pas de sa présence,
01:04:20 puisque les familles ont exprimé une forte émotion,
01:04:22 donc chacun doit apprécier de savoir
01:04:24 s'il doit y aller ou pas.
01:04:26 Globalement, on les invite plutôt
01:04:28 à ne pas être trop nombreux demain.
01:04:30 - Et puis ce qui est dommageable,
01:04:32 c'est que ça risque de créer un moment
01:04:34 un peu de tension houleuse,
01:04:36 que personne n'a envie de voir, en fait.
01:04:38 C'est ça. Ou alors ils vont peut-être se tenir,
01:04:40 ils auront la décence de se tenir vraiment à l'écart,
01:04:42 je ne sais pas, mais... - Je ne peux absolument pas.
01:04:44 - Ils vont-ils au bout de la provocation ?
01:04:46 - Ils nous ont prouvé qu'ils sont totalement imprévisibles,
01:04:48 ils ont transformé l'Assemblée nationale
01:04:50 en cours de récré, et ils nous ont prouvé
01:04:52 qu'ils savaient être indignes.
01:04:54 Donc malheureusement, il faut s'attendre à tout.
01:04:56 - Un mot sur l'hommage mémorial,
01:04:58 juste d'un mot. On n'a pas de date
01:05:00 arrêtée, encore là, pour les victimes françaises
01:05:02 à Gaza, mais il y a quand même
01:05:04 un consensus autour de la question,
01:05:06 sur le plan politique, là aussi ?
01:05:08 - Sur le plan politique,
01:05:10 concernant en tout cas l'entourage
01:05:12 d'Emmanuel Macron, on cite
01:05:14 ce qu'il a dit lors de son discours,
01:05:16 pour faire un petit peu un résumé
01:05:18 de la situation, c'était en novembre dernier,
01:05:20 où il a dit qu'une vie vaut une vie.
01:05:22 Donc c'est assez clair
01:05:24 de sa part, et que s'il y a
01:05:26 un hommage qui sera appuyé demain par le
01:05:28 président de la République, concernant
01:05:30 les victimes de cette attaque terroriste,
01:05:32 il y aura également un temps mémorial
01:05:34 qui sera consacré à celle
01:05:36 due au conflit, qui dure maintenant
01:05:38 depuis 4 mois. - C'est normal ?
01:05:40 - Moi je partage totalement "une vie vaut une vie",
01:05:42 d'ailleurs les images à Gaza sont profondément
01:05:44 insupportables, tout aussi insupportables d'ailleurs
01:05:46 que l'attaque terroriste du Hamas
01:05:48 en octobre dernier, et je pense que
01:05:50 le président de la République,
01:05:52 certes doit rendre hommage, mais il doit aussi
01:05:54 aujourd'hui agir pour permettre d'inscrire
01:05:56 une paix juste et durable au Proche-Orient,
01:05:58 et notamment en Palestine et en Israël, et notamment
01:06:00 en exigeant la libération des prisonniers politiques,
01:06:02 notamment pacifistes, je pense à Marwan Barghouti,
01:06:04 qui est présenté... - Ça a été
01:06:06 retoqué par l'Italia Hou
01:06:08 hier, ou l'an dernier, on est d'accord.
01:06:10 - Oui, mais si on vient rendre hommage à des victimes
01:06:12 liées aux bombardements qui se sont enclenchés par le
01:06:14 gouvernement israélien, alors peut-être
01:06:16 qu'il ne faut pas complètement s'aligner sur la politique
01:06:18 de celles et ceux qui, justement, bombardent aveuglement
01:06:20 le peuple gaza. Oui, je trouve que le président de la République
01:06:22 a eu des mots forts au mois de novembre
01:06:24 dernier, et maintenant j'attends qu'il puisse y avoir
01:06:26 des actes tout aussi forts. - Tous les hommages sont
01:06:28 nécessaires à ce stade, Jonathan, vous êtes...
01:06:30 - Mais après, bien sûr qu'il faut
01:06:32 rendre hommage,
01:06:34 si vous voulez, il y a quand même
01:06:36 une sorte de remontant mémoriel
01:06:38 en la matière, qui brouille un peu les pistes
01:06:40 aussi, qui brouille le message
01:06:42 voulu initialement
01:06:44 mettre dans la balance
01:06:46 c'est comme ça, du moins que je le comprends.
01:06:48 - Mais ils ne tiennent pas au même moment, on va les distinguer.
01:06:50 - Mais si vous voulez, c'est ce côté
01:06:52 de l'expression "donner une cuillère à tout le monde".
01:06:54 Certes,
01:06:56 une mort est une mort, et c'est
01:06:58 un drame pour
01:07:00 l'humanité, quel que soit le conflit, c'est une évidence,
01:07:02 mais qu'on nous parle
01:07:04 des annonces, même si ça n'a pas lieu
01:07:06 le même jour, que les annonces soient faites quasiment
01:07:08 en même temps, des victimes
01:07:10 de côté israélien
01:07:12 et des victimes
01:07:14 côté Gaza, ça me gêne un peu.
01:07:16 - Parce que la question a été posée
01:07:18 lors d'un briefing presse.
01:07:20 - On l'a juste précisé.
01:07:22 - Tout de même, notez qu'un hommage
01:07:24 à l'hôtel des Invalides, c'est fort,
01:07:26 c'est puissant. - Ce ne sera pas le même hommage.
01:07:28 - Que ce soit la même
01:07:30 scénographie qui soit choisie pour ce temps
01:07:32 mémoriel. - Mais simplement, c'est là
01:07:34 où le poids des mots est extrêmement important.
01:07:36 Et je crois que lorsqu'on condamne
01:07:38 le massacre du 7 octobre, dans des
01:07:40 conditions épouvantables qu'on n'avait pas
01:07:42 connues depuis la seconde guerre mondiale, qui dépassent
01:07:44 totalement l'entendement, là, ça ne peut
01:07:46 pas souffrir la nuance, comme je disais.
01:07:48 Et à l'inverse, on peut mettre de la nuance dans la politique
01:07:50 qui est menée par la France, sur le fait
01:07:52 que d'une part, on soutient Israël
01:07:54 de façon très claire dans sa lutte contre le terrorisme,
01:07:56 ça c'est un premier point, et qu'en même temps,
01:07:58 on aide, et autant que faire se peut,
01:08:00 on aide les victimes collatérales civiles,
01:08:02 j'insiste sur ce point, qui sont
01:08:04 notamment dans la bande de Gaza. Je rappelle qu'on a été
01:08:06 le seul pays, avec la Jordanie, à envoyer
01:08:08 une aide militaire, en tout cas, qui a été parachutée
01:08:10 il y a quelques semaines, la Jordanie étant
01:08:12 un allié, évidemment, et un acteur
01:08:14 central dans la région, donc
01:08:16 on peut mettre aussi dans la nuance, dans la politique, que mène
01:08:18 la France, et je crois que c'est ce qu'on essaie de faire.
01:08:20 - Ah oui, allez-y, M. Bézir. - Non, mais je veux dire, c'est important,
01:08:22 évidemment, qu'on se prie des civils
01:08:24 de tous les camps confondus,
01:08:26 si vous voulez, ça, il n'y a aucun doute
01:08:28 là-dessus, mais moi, ce que ça me dit aussi,
01:08:30 c'est que ça montre l'état dans lequel
01:08:32 le pays est, aussi, les tensions,
01:08:34 et à quel point ce sujet devient
01:08:36 excessivement explosif.
01:08:38 - Oui, parce qu'on est capable de s'émouvoir de la concovitance
01:08:40 des annonces. - Et on voit avec la montée
01:08:42 des actes antisémites, et ce qu'on a
01:08:44 vu aussi, c'est un peu, on essaie de ménager
01:08:46 la chèvre et le chou,
01:08:48 et je veux juste revenir sur l'hommage qui va
01:08:50 avoir lieu, donc, le 7 février prochain,
01:08:52 et certains membres de LFI
01:08:54 qui ont tenu des propos,
01:08:56 justement, qui ont fait toutes sortes de contorsions
01:08:58 pour ne pas dire que le Hamas
01:09:00 était un groupe terroriste ou quoi que ce soit.
01:09:02 Moi, je me dis, même dans cette crédibilité,
01:09:04 quand LFI nous parle, par exemple,
01:09:06 de consentement, dans ce cas-ci,
01:09:08 il y a des familles qui souffrent
01:09:10 depuis quatre mois, qui s'adressent
01:09:12 directement à eux, qui disent, écoutez,
01:09:14 ça va rajouter, si vous voulez, à la souffrance,
01:09:16 et qu'on n'est pas à l'écoute, parce que
01:09:18 cet hommage, c'est pour les familles,
01:09:20 c'est pour ces victimes, c'est pour
01:09:22 les 42 personnes qui sont mortes.
01:09:24 - Ça n'a pas changé leur vie à eux, députée.
01:09:26 - Donc, je trouve, quand même, sur la question de cette fameuse
01:09:28 décence, je comprends qu'on a besoin de cette
01:09:30 unité nationale, certes, mais il y a quand même
01:09:32 des personnes de rajouter à la douleur
01:09:34 des familles, de ne pas être à l'écoute des familles,
01:09:36 je pense qu'il y a quand même quelque chose de profondément
01:09:38 blessant. - Il nous reste quelques minutes
01:09:40 pour évoquer un autre thème que je voulais vous soumettre,
01:09:42 parce qu'elle était notre invitée ce matin, c'est Rachida Datti,
01:09:44 ministre de la Culture, qui a été l'invité de la grande interview
01:09:46 avec Sonia Mabrouk, et qui assimile,
01:09:48 dans l'extrait, d'ailleurs, que vous allez entendre,
01:09:50 vous allez entendre la manière dont elle le tourne,
01:09:52 le wokisme en une forme de nouveau censeur.
01:09:54 Écoutons. - Je suis
01:09:56 très sensible, et c'est un combat,
01:09:58 la lutte contre les discriminations.
01:10:00 Mais je ne suis pas pour la censure.
01:10:02 Et je trouve qu'aujourd'hui, le wokisme
01:10:04 est devenu
01:10:06 une politique de censure.
01:10:08 Et donc, là-dessus, moi, je serai très claire,
01:10:10 d'ailleurs, j'ai réuni
01:10:12 les directeurs généraux du ministère,
01:10:14 je réunirai la semaine prochaine
01:10:16 les directeurs régionaux de l'action culturelle,
01:10:18 et je leur demanderai, effectivement,
01:10:20 comme ministre de la Culture, de veiller
01:10:22 à ce qu'on soutienne la liberté
01:10:24 de création,
01:10:26 et de ne pas soutenir ces nouveaux censeurs.
01:10:28 - Alors, Léon Desfontaines,
01:10:30 vous êtes d'accord avec elle ?
01:10:32 C'est une nouvelle forme de censure,
01:10:34 une forme de volonté de réécriture ?
01:10:36 - Je pense que les premiers
01:10:38 censeurs, en l'occurrence, c'est le gouvernement,
01:10:40 et c'est Rachida Dati. Elle est où, la France
01:10:42 de l'émancipation et de la culture ? Cette France
01:10:44 qui a cette spécificité,
01:10:46 cette originalité qu'est sa culture,
01:10:48 ça doit passer par un investissement, un réinvestissement
01:10:50 massif dans le service public, et pas considérer
01:10:52 que le ministère de la Culture, finalement,
01:10:54 n'est qu'un marche-pied pour la ville de Paris ou la mairie de Paris.
01:10:56 C'est ça qui est profondément insupportable.
01:10:58 On a eu des grands ministres de la Culture, de droite
01:11:00 comme de gauche, et Rachida Dati
01:11:02 vient cracher sur ce ministère qui est
01:11:04 pourtant un des beaux ministères,
01:11:06 un des plus beaux ministères aujourd'hui du gouvernement.
01:11:08 Moi, ça m'énerve particulièrement les propos
01:11:10 qu'elle a tenus, et je pense qu'aujourd'hui,
01:11:12 j'étais hier avec des réalisateurs français
01:11:14 qui défendent justement cette spécificité
01:11:16 culturelle française, et qui
01:11:18 se plaignent aujourd'hui du fait que, justement, la majorité
01:11:20 présentielle, elle est incapable, un,
01:11:22 de défendre l'investissement dans la culture,
01:11:24 et deux, de la rendre accessible. Et en l'occurrence,
01:11:26 Rachida Dati, je le rappelle, maire du
01:11:28 7e arrondissement de Paris, sur la question
01:11:30 de l'accessibilité de la culture, n'a pas brillé par son
01:11:32 bilan en tant que maire et en tant que
01:11:34 conseillère de Paris,
01:11:36 et depuis les quelques jours qu'elle occupe
01:11:38 son poste de ministère, elle s'est plutôt préoccupée
01:11:40 des décisions qu'ils ont prises en Conseil de Paris,
01:11:42 plutôt que des préoccupations du monde de la culture,
01:11:44 et je trouve ça profondément problématique.
01:11:46 C'est un gros budget, 11 milliards pour la culture,
01:11:48 c'est autant que le ministère de la Justice,
01:11:50 ce que certains commenteront et trouveront contestable, d'ailleurs.
01:11:53 Je ne sais pas si ça vaut le coup de répondre à ce festival
01:11:55 de caricatures, parce que d'abord,
01:11:57 Rachida Dati, c'est une fierté, d'abord pour les chalonnaises
01:11:59 et les chalonnais, la ville dont je suis élu,
01:12:01 et qui a agrandi, notamment, ce qu'on appelle
01:12:03 l'Asub, les quartiers des prés-Saint-Jean,
01:12:05 qui a un parcours absolument formidable.
01:12:07 Le maire du 7e arrondissement de Paris, qui est bien éloigné.
01:12:09 Qui a agrandi pendant 18 ans en Charent-sur-Saône, en Saône-et-Loire,
01:12:11 donc ça c'est le point.
01:12:13 Par ailleurs, on ne peut pas nous faire les procès
01:12:15 tout au contraire, quand on fait le pass culture,
01:12:17 on peut faire un certain nombre de choses, vous avez raison, il faut effectivement rendre la culture plus accessible.
01:12:19 - Mais la défense de la spécificité culturelle française, c'est ça que je vous demande.
01:12:21 - Pardon, vous écoutez,
01:12:23 ce qu'elle dit juste, et moi je partage tout à fait,
01:12:25 c'est que le wokisme ne peut pas être la police
01:12:27 de la pensée et la police de la conscience.
01:12:29 Que sa mission, et je pense qu'elle est en train de le faire,
01:12:31 et je partage totalement ce point,
01:12:33 c'est de rendre plus accessible au plus grand nombre,
01:12:35 qui n'est pas une culture de l'élite,
01:12:37 pas une culture uniquement destinée à l'élite,
01:12:39 et je suis persuadé qu'elle va le faire avec tout l'engagement
01:12:41 qu'elle tient, mais en revanche, le wokisme,
01:12:43 comme n'importe quel autre courant de pensée d'ailleurs,
01:12:45 ne peut pas être la police de la pensée, et malheureusement, c'est ce qu'on observe,
01:12:47 on l'a vu notamment aux Etats-Unis, et on commence un peu
01:12:49 à le voir en France, et ça, j'ai rajouté la date,
01:12:51 comme moi-même, on le démontre. - Donc défendons
01:12:53 l'exception culturelle française pour éviter justement
01:12:55 d'être allié à la politique américaine,
01:12:57 mais du coup, au Parlement européen,
01:12:59 défendez cette spécificité culturelle française,
01:13:01 ne votez pas l'ensemble des amendements
01:13:03 qui sont aujourd'hui proposés par les lobbies
01:13:05 du GAFAM, qui viennent justement remettre en cause
01:13:07 cette spécificité française. Moi, député européen,
01:13:09 demain, avec des députés, peu importe
01:13:11 leur bord politique, je défendrai la souveraineté
01:13:13 culturelle française et européenne, parce que
01:13:15 c'est indispensable. Il faut défendre, en effet,
01:13:17 sur la question des budgets.
01:13:19 - Les budgets n'ont jamais autant augmenté depuis
01:13:21 7 ans. - À qui vous voulez faire face à ça ?
01:13:23 - Comme j'aime. - Monsieur, vous êtes en
01:13:25 Saône-et-Loire, l'accès à la culture recule
01:13:27 dans nos communes, dans nos territoires.
01:13:29 - J'ai dit que c'est parfait, je vous dis qu'il a du bien
01:13:31 augmenté, et donc, pour moi, c'est très important,
01:13:33 et beaucoup plus que l'inflation. - Merci.
01:13:35 - Merci, voilà qui conclut notre débat sur un face-à-face
01:13:37 un peu plus punchy. - D'avant. - Merci à tous
01:13:39 d'avoir joué le jeu, en tout cas. On va s'interrompre
01:13:41 quelques minutes et on ira du côté de l'Assemblée nationale
01:13:43 avec des questions, peut-être qui auront trait à cet
01:13:45 hommage aux victimes du 7 octobre demain.
01:13:47 À tout à l'heure.
01:13:49 - De retour sur 80 Minutes Info,
01:13:53 on va accueillir de nouveaux invités, certains qui ont
01:13:55 déjà pris place, à l'image d'Alice Cordier,
01:13:57 qui a un joint Karima Brick au temps de cette table.
01:13:59 Bonjour, Alice. Je rappelle que vous représentez
01:14:01 le collectif Nemesis. On accueille
01:14:03 également Guillaume Perrault, rédacteur en chef
01:14:05 du Figaro. Salut, Guillaume, merci d'être là.
01:14:07 Et Florian Tardif, bien sûr, qui est resté.
01:14:09 Florian, on va, avant de retourner à l'Assemblée nationale,
01:14:11 vous savez, il y a la traditionnelle séance de questions
01:14:13 au gouvernement cet après-midi. Parlez
01:14:15 de ce nouveau brouillissement de remaniement
01:14:17 qui serait imminent.
01:14:19 Et il y a effectivement des rumeurs
01:14:21 sur un remaniement qui pourrait intervenir
01:14:23 second volet, donc pour compléter le premier
01:14:25 d'ici la fin de journée.
01:14:27 Mais avant cela, je vous propose d'écouter
01:14:29 celle qui est peut-être le plus en péril
01:14:31 dans ce nouveau remaniement, parce que
01:14:33 peut-être qu'elle sera sacrifiée d'une certaine manière.
01:14:35 C'est Abélie Oudea Castera qui tente pourtant
01:14:37 tout ce qu'elle peut pour justifier son action
01:14:39 et pour tenter de
01:14:41 rétropédaler sur ce qu'elle a pu dire sur le public. Écoutez.
01:14:43 Opposer l'école publique
01:14:45 à l'école privée, c'est vraiment
01:14:47 une guerre d'un autre âge. Et qu'il est
01:14:49 juste hors de question de raviver.
01:14:51 Depuis la loi Debré de 59,
01:14:53 sous la présidence du général
01:14:55 de Gaulle, les unes cohabitent avec
01:14:57 les autres. Liberté
01:14:59 de l'enseignement et qualité du service
01:15:01 public de l'éducation.
01:15:03 50% des familles
01:15:05 ont fait le choix à un moment ou à un autre
01:15:07 de mettre au moins un de leurs enfants
01:15:09 dans l'école privée. Mais ce que je veux
01:15:11 vous exprimer, c'est la
01:15:13 volonté qui est la nôtre, illustrée par la
01:15:15 mobilisation de 60 effectifs
01:15:17 d'inspection supplémentaire, pour
01:15:19 nous assurer que l'école privée est au
01:15:21 rendez-vous de ses obligations.
01:15:23 - Florian Tardif,
01:15:25 c'est vrai que c'est devenu
01:15:27 le cas, Amélie Oudea
01:15:29 Castera, il y a peu de chance
01:15:31 qu'elle reste, en tout cas, avec
01:15:33 toutes les casquettes qu'on lui a attribuées initialement
01:15:35 à la fin de la journée, ou demain.
01:15:37 - Et ce qui est terrible, c'est que plus elle
01:15:39 parle, plus elle s'enfonce. On a l'impression
01:15:41 qu'elle est au sein de sables
01:15:43 de mouvement. Vous savez
01:15:45 ce qui se passe, c'est plus vous bougez, plus vous enfoncez
01:15:47 rapidement. Là, c'est un petit peu le parallèle
01:15:49 qu'on pourrait faire. Malheureusement,
01:15:51 après, aussi parce qu'elle
01:15:53 est questionnée à chaque fois
01:15:55 sur les propos qu'elle a pu tenir, que c'est utilisé
01:15:57 par l'opposition, puisque là,
01:15:59 elle est interrogée, il me semble,
01:16:01 à Tours de la Porte,
01:16:03 au sein des socialistes.
01:16:05 Donc oui, c'est compliqué. Après, on en
01:16:07 parlait tout à l'heure, Emmanuel
01:16:09 Macron, en général, n'aime pas
01:16:11 qu'on lui... - Dicte.
01:16:13 - Qu'on lui dite, dicte même,
01:16:15 effectivement, vous avez raison, la marche à suivre.
01:16:17 Donc, régulièrement, quand on dit
01:16:19 que quelqu'un est menacé
01:16:21 pour telle ou telle raison,
01:16:23 lui fait plutôt le pari inverse
01:16:25 en lui disant "le chef, c'est moi, c'est moi
01:16:27 qui décide, c'est moi qui ai le dernier mot".
01:16:29 Donc, soyons prudents, mais effectivement,
01:16:31 selon les derniers bruits de couloir
01:16:33 qu'on a, elle peut être inquiétée.
01:16:35 - Tandis que Benoît Mournet, député
01:16:37 Renaissance des Hautes-Pyrénées, nous a rejoint. Bonjour, bienvenue
01:16:39 à vous également. Alice,
01:16:41 Amélie Oudéa-Castelar, c'est devenu une épine dans le pied
01:16:43 de ce gouvernement ?
01:16:45 - C'est devenu une épine dans le pied, mais surtout, c'est devenu
01:16:47 rapidement une épine dans le pied. Dès sa première apparition
01:16:49 médiatique, ça a été un premier faux pas.
01:16:51 Il aurait pu être évité, il aurait simplement fallu qu'elle dise
01:16:53 "voilà, je connais la réalité
01:16:55 de l'école publique, je connais la réalité aussi
01:16:57 de l'école privée, mon but c'est que l'école publique
01:16:59 acquiert le même niveau en termes
01:17:01 d'enseignement que l'école privée".
01:17:03 Elle aurait pu s'en sortir très facilement et finalement,
01:17:05 de gaffe en gaffe, parce que réellement, c'est ce genre
01:17:07 de choses qui lui a été reproché.
01:17:09 Après, il y a eu des enquêtes qui ont été
01:17:11 faites sur elle, évidemment, qui ont fait craviver
01:17:13 un petit peu le feu.
01:17:15 Ça a été terrible et surtout, on s'étonne
01:17:17 parce que c'est un gouvernement qui nous a quand même habitués à une communication
01:17:19 assez lissée, à éviter
01:17:21 justement ce genre de choses
01:17:23 et là, on est face à quelqu'un qui ne sait pas communiquer
01:17:25 visiblement et qui se retrouve prise à son propre piège.
01:17:27 Donc oui, je pense que là, en effet, ces jours,
01:17:29 ces heures sont à compter.
01:17:31 - Benoît Mornay, parfois, il faut savoir se taire.
01:17:33 - Vous savez ce que ça veut dire "ministre",
01:17:35 ça veut dire "serviteur". Serviteur de
01:17:37 qui ? De Français
01:17:39 et puis d'un cap qui est défini par le président
01:17:41 de la République et le Premier ministre.
01:17:43 Donc, c'est un collectif. Moi, ce que j'ai envie
01:17:45 de retenir, c'est qu'on a revalorisé
01:17:47 comme jamais le métier d'enseignant,
01:17:49 ramenant en début, en fin de carrière,
01:17:51 dans la moyenne de l'OCDE. Est-ce que c'est encore assez ? Non.
01:17:53 Et sur le choc des savoirs, le choc de
01:17:55 l'exigence, je crois que le Premier
01:17:57 ministre a posé les choses. Ensuite, de savoir
01:17:59 le casting ministériel,
01:18:01 on saura bien assez vite.
01:18:03 Ce n'est pas le plus intéressant pour
01:18:05 ceux qui nous écoutent.
01:18:07 - Restons quand même sur le cas, mais il nous dit à
01:18:09 qui ça va, parce que c'est quand même le dossier du moment,
01:18:11 Guillaume Perrault.
01:18:13 Les choses sont tellement mal engagées avec les enseignants
01:18:15 qu'on imagine mal quand même qu'elle puisse
01:18:17 poursuivre sa mission de manière sereine,
01:18:19 ne serait-ce que pour elle, en fait.
01:18:21 - C'est-à-dire que les oppositions,
01:18:23 socialistes et communistes, les filles,
01:18:25 ont trouvé le maillon faible du gouvernement.
01:18:27 Donc, ils s'acharnent
01:18:29 à chaque question d'actualité sur le maillon faible
01:18:31 du gouvernement. Ce n'est pas un grief que je leur
01:18:33 reproche, ça fait partie du jeu politique.
01:18:35 Donc, on sait quand on est ministre
01:18:37 qu'on ne va pas vous faire de cadeaux,
01:18:39 on ne va pas être dans la civilité,
01:18:41 on cogne.
01:18:43 Le problème de la ministre,
01:18:45 c'est qu'elle a donné l'impression
01:18:47 d'une incohérence entre
01:18:49 la parole publique
01:18:51 et son comportement privé. Or, il y a une exigence
01:18:53 de cohérence aujourd'hui.
01:18:55 - Il faut vraiment qu'on aille à l'Assemblée
01:18:57 écouter cette question. Merci.
01:18:59 - 4 mois après les pogroms du 7 octobre,
01:19:01 la France, demain, un hommage national
01:19:03 à ses 42 enfants, massacrés
01:19:05 par les djihadistes du Hamas.
01:19:07 Enfin, Avidane, Valentin,
01:19:09 Karine, Ruth, Naomi,
01:19:11 Sigal, Céline, Elia,
01:19:13 et les autres. 42 Français
01:19:15 parmi les 1 200 civils massacrés, décapités,
01:19:17 brûlés. Ces femmes violées,
01:19:19 puis tuées devant leur famille, leur corps
01:19:21 profané, exhibé comme des trophées.
01:19:23 Je regrette par ailleurs que
01:19:25 les familles des dizaines de soldats franco-israéliens
01:19:27 tombés en héros ne soient pas conviées à cet hommage.
01:19:29 Mais je pense surtout aux 136
01:19:31 otages détenus en ce moment
01:19:33 dans les geôles djihadistes, au bébé Kfir,
01:19:35 un an, et à toutes ces femmes
01:19:37 violées en permanence. Mais comme je
01:19:39 le craignais, après la compassion,
01:19:41 la sidération vient le temps des accusations,
01:19:43 de l'inversion de la charge, et même
01:19:45 de la nazification d'Israël.
01:19:47 Au grand cirque de l'AE, l'Afrique du Sud,
01:19:49 régime corrompu, criminogène,
01:19:51 place l'État juif sur le banc des accusés
01:19:53 dans un simulacre de prosé
01:19:55 qui déshonore la justice internationale.
01:19:57 Le monde doit comprendre, 80 ans après
01:19:59 la Shoah, que le peuple juif
01:20:01 n'ira plus jamais à l'abattoir sans réagir.
01:20:03 Cette guerre a été imposée
01:20:05 à Israël. C'est un acte de justice
01:20:07 et non de vengeance.
01:20:09 Pendant ce temps, l'extrême-gauche
01:20:11 est à Rafa. Pas un mot pour les
01:20:13 otages. Elle vient pour soutenir l'agence de l'ONU
01:20:15 impliquée directement dans les pogroms
01:20:17 et dont il faut définitivement
01:20:19 cesser le financement. Comble de l'indécence
01:20:21 et de la provocation, ils seront là demain.
01:20:23 Qui imagine Bousquet, Papon,
01:20:25 Faurisson, participer à l'hommage
01:20:27 annuel de la rafle du Veldiv ?
01:20:29 Car c'est cela dont il s'agit. Monsieur le Premier ministre,
01:20:31 je suis le député de ces familles qui ont écrit
01:20:33 au Président de la République. Elle ne veut
01:20:35 pas des paroles du Hamas
01:20:37 demain. La France ne peut
01:20:39 balayer leurs émotions et leur colère.
01:20:41 Oui, l'indignité existe. Elle rôde
01:20:43 près de Marianne et y dépose ses tumeurs.
01:20:45 De grâce qu'ils aient un sursaut de
01:20:47 décence et d'humanité envers les victimes
01:20:49 pour ne pas s'imposer
01:20:51 à l'hommage. Pas aux invalides, en ce
01:20:53 temps républicain. Monsieur le Premier ministre, pourquoi les avoir
01:20:55 invités ? Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:20:57 pour d'autres un cordon sanitaire avec les
01:20:59 antisémites qui font l'apologie du terrorisme
01:21:01 et disent-ils la haine du juif ?
01:21:03 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:05 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:07 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:09 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:11 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:13 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:15 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:17 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:19 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:21 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:23 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:25 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:27 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:29 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:31 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:33 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:35 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:37 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:39 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:41 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:43 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:45 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:47 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:49 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:51 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:53 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:55 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:21:57 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:21:59 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:22:01 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:22:03 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:22:05 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:22:07 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:22:09 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:22:11 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:22:13 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:22:15 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:22:17 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:22:19 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:22:21 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:22:23 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé
01:22:25 pour ne pas s'imposer à l'hommage ?
01:22:27 Je tiens ici une nouvelle fois
01:22:29 à dire que justifier le terrorisme,
01:22:31 c'est accepter qu'il ne fera pas nouveau.
01:22:33 Je vous remercie Madame la Ministre.
01:22:37 Guillaume Perrault
01:22:43 réponse à Meher Habib
01:22:45 sur ces amalgames
01:22:47 qui sont faits
01:22:49 entre les hommages
01:22:51 et la non présence souhaitée
01:22:53 de LFI demain dans l'hommage.
01:22:55 Il y a quand même une réaffirmation
01:22:57 de la part de la représentante du gouvernement
01:22:59 qu'il faut condamner le terrorisme
01:23:01 et ne pas finasser
01:23:03 avec la qualification des faits
01:23:05 des atrocités qui ont été commises.
01:23:07 Après il y a évidemment l'argumentation,
01:23:09 le parallèle qu'a fait Meher Habib
01:23:11 contre la deuxième guerre mondiale
01:23:13 et ce qui se passe qui n'a pas été repris à son compte.
01:23:15 Ce n'est pas une surprise
01:23:17 par la porte-parole du gouvernement.
01:23:19 À qui il veut réagir ?
01:23:21 Alice Corley peut-être un mot
01:23:23 un peu convenu peut-être
01:23:25 mais on sentait que le sujet
01:23:27 était tellement sensible
01:23:29 que ça avait été un peu préparé, bordé.
01:23:31 Le sujet extrêmement sensible,
01:23:33 si j'étais gênée, je serais gênée
01:23:35 à la place de la NUPES qui a l'impression
01:23:37 de vouloir s'inviter à un événement où on ne veut pas d'eux.
01:23:39 Je rappelle quand même
01:23:41 qu'il y a eu des réflexions et des réactions
01:23:43 extrêmement violentes de leur part
01:23:45 le jour du 7 octobre. Je rappelle cette députée
01:23:47 qui le jour du 7 octobre disait
01:23:49 la haine attise la haine.
01:23:51 Je comprends que les familles des victimes n'aient pas très envie
01:23:53 de l'avoir à cet hommage-là
01:23:55 qui est un hommage pour les victimes,
01:23:57 pour les familles des victimes et essentiellement
01:23:59 pour elles. Là où c'est problématique
01:24:01 aussi, c'est que si la NUPES
01:24:03 venait à se rendre, notamment
01:24:05 Thomas Porte et
01:24:07 ceux qu'on connaît et qui ont quand même
01:24:09 des propos extrêmement déplacés. Je rappelle que
01:24:11 Thomas Porte veut quand même que les athlètes,
01:24:13 les sportifs israéliens aux Jeux olympiques
01:24:15 ne montrent pas qu'ils sont israéliens.
01:24:17 On arrive quand même à des situations
01:24:19 complexes et extrêmement
01:24:21 préoccupantes de la part d'élus de la République.
01:24:23 Et pour finir là-dessus,
01:24:25 s'ils venaient à venir, les caméras
01:24:27 seraient rivées sur eux, sur leur réaction,
01:24:29 et ne seraient plus rivées sur les familles des victimes.
01:24:31 C'est en cela que ce serait vraiment déplacer de leur part
01:24:33 que d'insister à ce niveau-là.
01:24:35 Donc, si j'étais eux, peu importe le jugement derrière
01:24:37 qu'on peut porter leur vision
01:24:39 du terrorisme, ne serait-ce que pour cela
01:24:41 je pense qu'ils n'ont pas
01:24:43 à venir. - Karima Brick.
01:24:45 Là,
01:24:47 effectivement, on a ouvert le débat sur
01:24:49 hommage ou pas.
01:24:51 Le président de la République a été
01:24:53 assez sibilin quant à la présence
01:24:55 des membres de la lupe, de Fadua Lefi
01:24:57 en particulier, en disant que tout le monde
01:24:59 avait potentiellement droit à une invitation,
01:25:01 mais qu'après, chacun devait un petit peu
01:25:03 agir en conscience. - Oui, c'est ça.
01:25:05 Et on l'a senti, donc, avec la prise
01:25:07 de parole de Mme Thévenot.
01:25:09 En fait, c'est sûr que
01:25:11 dans des moments, par exemple, où il y a des hommages
01:25:13 comme ça, un hommage national, on veut
01:25:15 prendre de la hauteur, on veut
01:25:17 qu'il y ait une unité nationale, c'est une chose,
01:25:19 mais elle envoie quand même
01:25:21 assez clairement le message.
01:25:23 Quand elle dit "justifier le terrorisme",
01:25:25 c'est accepter qu'ils frappent à nouveau.
01:25:27 C'est aussi, c'est littéralement,
01:25:29 ce sont des flèches pour El-Efi
01:25:31 pour dire "toutes les contorsions que vous avez faites
01:25:33 pour ne pas directement condamner
01:25:35 ce qui s'est passé, condamner
01:25:37 le fait que le Hama c'est une organisation
01:25:39 terroriste, en fait, vous ouvrez aussi un boulevard
01:25:41 pour la suite des choses". C'est un peu ça.
01:25:43 Et oui, on veut prendre de la hauteur,
01:25:45 c'est une chose, mais quand on ne respecte pas
01:25:47 les familles,
01:25:49 et d'ailleurs, elle l'a mentionné, Mme Thévenot,
01:25:51 dans son allocution, elle a parlé des familles
01:25:53 qui s'étaient manifestées pour dire
01:25:55 qu'elles ne souhaitaient pas nécessairement
01:25:57 qu'El-Efi soit là.
01:25:59 Donc le message est quand même assez clair.
01:26:01 Donc oui, un protocole, c'est la norme,
01:26:03 donc on invite tout le monde, mais
01:26:05 la décence voudrait peut-être que certaines personnes
01:26:07 justement n'y assistent pas,
01:26:09 par respect pour les familles.
01:26:11 - C'est une chose aussi, parce que l'hommage national,
01:26:13 c'est un hommage pour les familles,
01:26:15 mais dans le cadre de cet hommage du 7 février,
01:26:17 ça va être aussi une reconnaissance de ce qui s'est passé.
01:26:19 Donc si vous êtes présents
01:26:21 et que vous ne reconnaissez pas
01:26:23 la faute des coupables,
01:26:25 il y a un problème aussi.
01:26:27 - Benamou, le message de l'Église, il est clair, en fait.
01:26:29 Ne venez pas. On va faire le sous-texte.
01:26:31 - En tout cas, demain, c'est un moment
01:26:33 pour les victimes,
01:26:35 pour les familles. 42 morts
01:26:37 français dans cette attaque terroriste
01:26:39 du 7 octobre. Effectivement,
01:26:41 ceux qui ont du mal à qualifier
01:26:43 ce qui s'est passé le 7 octobre
01:26:45 d'acte terroriste
01:26:47 ont à se poser des questions.
01:26:49 Maintenant, moi je suis loin d'être le porte-parole
01:26:51 de la NUPES, mais ce que j'observe quand même,
01:26:53 c'est que sur la marche contre
01:26:55 l'antisémitisme qui a été organisée
01:26:57 quelques jours après, le 12 octobre,
01:26:59 il y avait aussi
01:27:01 des militants NUPES, parfois LFI,
01:27:03 ils n'ont pas tous perdu leur boussole républicaine,
01:27:05 Dieu merci.
01:27:07 Mais effectivement, il y en a un certain nombre
01:27:09 qui joue avec le feu
01:27:11 sur des arrières-pensées électorales,
01:27:13 et tout ça n'est pas bien...
01:27:15 est totalement hors de...
01:27:17 hors propos
01:27:19 par rapport à ce qui se passe demain.
01:27:21 - Le propos avant d'avoir une réaction,
01:27:23 t'as pas un direct là-dessus.
01:27:25 - Un rappel, juste un fait élémentaire.
01:27:27 C'est très bien que cette cérémonie ait lieu demain.
01:27:29 On y est habitué maintenant,
01:27:31 mais il y a 30 ans ou 40 ans,
01:27:33 il n'y aurait pas eu de cérémonie
01:27:35 d'hommage aux victimes du terrorisme.
01:27:37 En 86, par exemple, il y a eu des attentats à Rue de Rennes,
01:27:39 c'était sanglant, il y a eu zéro hommage.
01:27:41 C'est entré dans les mœurs depuis une trentaine d'années,
01:27:43 il y a eu une évolution des mentalités,
01:27:45 on a plus fait attention aux victimes
01:27:47 de terrorisme, notamment grâce à
01:27:49 une association qui s'appelle SOS Attentats,
01:27:51 dont la présidente s'appelait Françoise Rudelsky,
01:27:53 et c'est elle qui a fait
01:27:55 ériger ce monument
01:27:57 aux victimes du terrorisme,
01:27:59 devant lequel Emmanuel Macron
01:28:01 va se...
01:28:03 - Se recueillir, oui.
01:28:05 - Je me réjouis que cette cérémonie ait lieu demain.
01:28:07 Le drame, c'est qu'évidemment,
01:28:09 vous avez une fraction
01:28:11 de l'opinion qui demain va tout de suite dire,
01:28:13 va renvoyer dos à dos les victimes,
01:28:15 en quelque sorte, et va dire "mais pourquoi
01:28:17 on ne rend pas hommage à toutes les victimes ?"
01:28:19 - Il y en a un autre qui est prévu, mais ultérieurement,
01:28:21 un hommage mémoriel dont on ne connaît pas encore l'état de terre.
01:28:23 - C'est la difficulté
01:28:25 de l'exercice pour les pouvoirs publics.
01:28:27 - Le président aussi
01:28:29 avait renvoyé dos à dos d'une certaine façon les victimes,
01:28:31 vous parlez de la marge du antisémitisme,
01:28:33 il n'y était pas, et d'ailleurs, il avait rappelé
01:28:35 que ce qui se passe ne devait pas
01:28:37 augmenter l'islamophobie, etc., donc on peut
01:28:39 se questionner aussi sur sa responsabilité
01:28:41 réelle dans la perception
01:28:43 de ce conflit. - Alors j'aimerais
01:28:45 justement qu'on fasse réagir en direct
01:28:47 quelqu'un qui connaît bien la question, qui a eu
01:28:49 le temps de réfléchir à ce que ça représentait
01:28:51 pour lui, en termes de symboles, cette
01:28:53 présence de députés
01:28:55 LFI, c'est Olivier qui est un proche des victimes
01:28:57 et de trois ex-otages,
01:28:59 vous êtes aussi membre
01:29:01 de l'association Vibrisée, bonjour, merci d'être avec nous.
01:29:03 Comment vous
01:29:05 vous appréhendez ce qui
01:29:07 se passe, ce qui se joue du côté des
01:29:09 députés LFI qui disent "bah nous,
01:29:11 pour nous il n'y a pas de problème,
01:29:13 on a envie d'être là demain,
01:29:15 vous dites "bah pourquoi pas, c'est
01:29:17 de l'indécence, chacun sa place,
01:29:19 ils sont allés trop loin", quel est votre sentiment
01:29:21 là ? - Alors merci de m'inviter,
01:29:23 je voudrais d'abord rappeler, parce que
01:29:25 quelqu'un sur le plateau l'a dit, on parle d'abord
01:29:27 des victimes, je voudrais rappeler
01:29:29 en quoi je suis concerné par le 7 octobre,
01:29:31 c'est par l'assassinat,
01:29:33 ma cousine de 80 ans
01:29:37 a été brûlée, égorgée,
01:29:39 sa petite-fille de 12 ans,
01:29:41 je dis bien une petite-fille de 12 ans,
01:29:43 enfant autiste, a été égorgée
01:29:45 et brûlée le 7 octobre,
01:29:47 deux de mes petits-cousins ont été otages
01:29:49 à 12 ans et 16 ans pendant 52 jours et 52
01:29:51 nuits, et leur père est toujours otage,
01:29:53 je vous précise qu'il n'a toujours pas été libéré,
01:29:55 tous ces personnes sont françaises.
01:29:57 C'est à ce titre-là que je m'exprime aujourd'hui, et je crois
01:29:59 qu'il faut effectivement, si je me permets, de le rappeler.
01:30:01 La question de "elle et fille",
01:30:03 j'ai peut-être contribué à la question,
01:30:05 puisque je fais partie des familles qui
01:30:07 ont écrit au président Macron
01:30:09 pour lui demander si c'était possible
01:30:11 que les personnes de "elle et fille" ne participent pas,
01:30:13 ne soient pas invitées à cet hommage.
01:30:15 Aujourd'hui elles le sont, et très sincèrement
01:30:17 aucune des familles,
01:30:19 des nombreuses familles
01:30:21 qui sont d'accord avec nous mais qui n'ont pas pu écrire
01:30:23 pour des raisons de délai ou de disponibilité.
01:30:25 Les gens de "elle et fille" sont là,
01:30:27 il y a un protocole républicain, on ne peut pas
01:30:29 l'en empêcher. La décence
01:30:31 et surtout la cohérence
01:30:33 avec leurs propos, avec leurs actes, auraient voulu
01:30:35 qu'ils décident de ne pas venir, comme l'a dit le président Macron.
01:30:37 Nous regrettons
01:30:39 leur présence puisqu'ils ne reconnaissent pas
01:30:41 notamment le côté
01:30:43 terroriste de ce qui s'est
01:30:45 passé le 7 octobre. Vous le vivez
01:30:47 carrément comme une provocation ?
01:30:49 Est-ce que vous allez jusqu'à retenir...
01:30:51 Je voudrais leur donner beaucoup trop d'importance.
01:30:53 J'ai écrit cette lettre,
01:30:55 j'ai participé aujourd'hui, mais là
01:30:57 j'ai le sentiment
01:30:59 que plus on approche de l'hommage,
01:31:01 moins on devrait parler d'eux.
01:31:03 Ils viendront, c'est leur droit.
01:31:05 Et je préfère qu'on rescende
01:31:07 vraiment sur l'hommage, sur ce qui va être dit, sur l'importance
01:31:09 de l'hommage. Moi j'ai
01:31:11 beaucoup de mépris pour ces gens-là.
01:31:13 Ils en ont pour les victimes, ils en ont
01:31:15 pour la réalité.
01:31:17 "Elle et fille" je le dis, et tout particulièrement
01:31:19 Jean-Luc Mélenchon, mais il n'est pas le seul,
01:31:21 contribue clairement à la judéophobie
01:31:23 et à l'antisémitisme en France.
01:31:25 Je pense que maintenant, parlons
01:31:27 moins d'eux, parlons de l'hommage, parlons de ce qui va se passer,
01:31:29 rappelons de ce qui s'est passé le 7 octobre
01:31:31 et effectivement, laissons la place
01:31:33 aux familles, et tout particulièrement
01:31:35 à la fois
01:31:37 aux familles et à tous les Français,
01:31:39 qui, j'en suis pas surpris, majoritairement
01:31:41 trouvent indécente la présence
01:31:43 de "elle et fille".
01:31:45 Je pense qu'on devrait parler de l'hommage.
01:31:47 Un dernier mot sur l'hommage à proprement parler,
01:31:49 on a bien compris que vous voulez recentrer
01:31:51 les choses, c'est normal sur l'essentiel.
01:31:53 Vous êtes sensible à la manière dont c'est organisé,
01:31:55 on a beaucoup parlé de ces délais
01:31:57 assez longs qui avaient été observés, certains ont dit
01:31:59 que ça intervient peut-être un peu tard, après il y a encore
01:32:01 des otages, donc c'est compliqué
01:32:03 de trouver le bon moment dans une situation
01:32:05 qui est aussi mouvante
01:32:07 d'une certaine manière, alors qu'il y a encore des
01:32:09 tractations. Pour vous, c'était la bonne période pour le faire ?
01:32:11 Je pense qu'il n'y a ni bonne
01:32:13 ni mauvaise période pour le faire. Le 7 octobre,
01:32:15 vous savez, ça a changé la vie de beaucoup de gens,
01:32:17 évidemment d'abord en Israël, dans le monde aussi,
01:32:19 beaucoup de juifs, ça a changé la mienne,
01:32:21 ça a vraiment changé beaucoup la perception
01:32:23 de beaucoup de choses. Ça nous paraît à la fois
01:32:25 très loin et très récent.
01:32:27 Ça aurait pu être un mois plus tôt, un mois plus tard,
01:32:29 moi je n'y attache pas à beaucoup d'importance.
01:32:31 Ce qui est important, c'est que cet hommage ait lieu,
01:32:33 il est vital pour les familles,
01:32:35 et je peux vous dire particulièrement pour ma famille franco-israélienne,
01:32:37 celles qui ont perdu
01:32:39 leurs enfants, celles dont le mari est encore otage,
01:32:41 celles dont
01:32:43 la population amie de Niros a été
01:32:45 en grande partie détruite,
01:32:47 dont les maisons sont aujourd'hui brûlées, cet hommage, il est fondamental.
01:32:49 À titre personnel,
01:32:51 demain ou après-demain,
01:32:53 ou un mois plus tôt, un mois plus tard,
01:32:55 je n'y attache pas à beaucoup d'importance.
01:32:57 Alors on va faire réagir quelques invités en plateau,
01:32:59 puis bien sûr vous pouvez participer à tout moment,
01:33:01 puisque c'est un débat auquel vous êtes partie prenante.
01:33:03 Benoît Mournet, je vous ai vu
01:33:05 opiner du chef sur le degré
01:33:07 d'importance qu'on accorde finalement à ces
01:33:09 politiques
01:33:11 qui viennent s'immiscer
01:33:13 dans quelque chose que la décence
01:33:15 aurait commandé peut-être d'éviter.
01:33:17 - Rappelez-vous, la marche du 12 octobre, la polémique
01:33:19 c'était est-ce que le Rassemblement National
01:33:21 devait être là, là ou demain,
01:33:23 est-ce que la France insoumise doit être là ?
01:33:25 Je crois que c'est vraiment pas le sujet.
01:33:27 42 victimes,
01:33:29 1200 morts dans cette attaque du 7 octobre,
01:33:31 demain c'est aussi un appel républicain
01:33:33 contre
01:33:35 l'antisémitisme.
01:33:37 Quand on attaque un juif, on attaque la République.
01:33:39 C'est ça qui est dit. Et là, ce sont des Français
01:33:41 qui sont morts. Ils sont Français avant d'être
01:33:43 juifs. Voilà. Donc,
01:33:45 il y a effectivement
01:33:47 toute la nation qui doit se rassembler demain.
01:33:49 Moi, c'est ça que j'ai envie de retenir.
01:33:51 Et ceux qui ont des
01:33:53 prises de position qui sont orthogonales ou incohérentes
01:33:55 avec ça, qui restent chez eux.
01:33:57 - Sauront-ils prendre de la portée les propos
01:33:59 qu'ils ont pu tenir ?
01:34:01 C'est-à-dire que ça va jusqu'au cynisme
01:34:03 en fait, ce qui est en train de se mettre en place ?
01:34:05 - Je ne voudrais pas parler en leur nom.
01:34:07 C'est difficile de savoir ce qui se passe
01:34:09 dans leur tête, mais je pense qu'il y a
01:34:11 beaucoup d'assurance et certainement
01:34:13 de certitude
01:34:15 de leur part. Et hélas,
01:34:17 hélas, il y a une fraction
01:34:19 de l'opinion française tout à fait en
01:34:21 empathie avec leur vision
01:34:23 des choses. Il faut quand même voir
01:34:25 que
01:34:27 la bataille
01:34:29 des récits qui s'est jouée
01:34:31 autour de ces attentats a été
01:34:33 globalement, me semble-t-il,
01:34:35 perdue par Israël.
01:34:37 Je le déplore, mais je le constate.
01:34:39 - Alors Olivier, vous souhaitez réagir
01:34:41 peut-être à ce que Benoît Mournet vient de dire ?
01:34:43 - Pardon à votre question
01:34:47 sur ce que les gens de LFI
01:34:49 pensent qu'ils disent.
01:34:51 J'imagine que oui. On a affaire
01:34:53 à des femmes et des hommes politiques formés.
01:34:55 On a affaire
01:34:57 à Jean-Luc Mélenchon, qui aujourd'hui, officiellement,
01:34:59 n'a plus de rôle, mais on sait très bien que c'est lui
01:35:01 qui est encore le chef de la France insoumise.
01:35:03 Et Jean-Luc Mélenchon, qui est un homme
01:35:05 de talent littéraire,
01:35:07 connaît le poids des mots. Je pense que
01:35:09 tout ce qu'il dit, il le pèse.
01:35:11 On aurait pu penser, et je pensais pendant longtemps,
01:35:13 qu'il le faisait par électoralisme, ce qui est extrêmement choquant
01:35:15 de penser que beaucoup de gens
01:35:17 voteraient pour lui parce qu'il soutient des assassins
01:35:19 et des terroristes. Mais moi, j'ai l'impression
01:35:21 que maintenant, il le pense.
01:35:23 Et les propos, notamment,
01:35:25 non seulement la non-reconnaissance
01:35:27 de l'acte terroriste,
01:35:29 encore récemment, il criait "Gloire éternelle"
01:35:31 et il résiste, mais surtout, les propos,
01:35:33 je le dis, qui réveillent
01:35:35 la rhétorique antisémite en France,
01:35:37 je pense qu'ils sont pesés, ils sont très dangereux
01:35:39 et en ce sens-là, effectivement,
01:35:41 je pense que ces gens-là sont coupables.
01:35:43 C'est vraiment pour ça que j'aurais préféré qu'ils s'abtiennent de venir.
01:35:45 Maintenant, ils viennent. Moi, je suis invité
01:35:47 demain à l'hommage. Voilà, s'il m'arrive
01:35:49 de croiser quelqu'un de LFI,
01:35:51 je n'aurai aucun commentaire, aucune remarque.
01:35:53 En aucun cas, qui que ce soit
01:35:55 souhaite perturber l'hommage.
01:35:57 Alice, Alice Cordier,
01:35:59 je vous trouve très digne, à titre personnel.
01:36:01 Si j'étais à votre place, je ne suis pas sûre que je serais
01:36:03 capable de faire preuve d'autant de sang-froid.
01:36:05 Surtout que
01:36:07 M. Mélenchon a encore récemment
01:36:09 fait un certain nombre de sorties en ce sens,
01:36:11 donc oui, je pense qu'il sait très bien ce qu'il dit,
01:36:13 en expliquant notamment que le Hamas n'essaie pas
01:36:15 d'attaquer aux Juifs, mais aux Israéliens. On me rappelle quand même que
01:36:17 lors de ce massacre, énormément
01:36:19 de personnes de différentes nationalités
01:36:21 ont été visées.
01:36:23 - Surtout, on a entendu les slogans des terroristes.
01:36:25 - Et on a entendu les slogans des terroristes qui étaient "On ne peut plus clair".
01:36:27 Mais encore Mme Obono, il y a tout récemment,
01:36:29 qui a refusé de considérer le Hamas
01:36:31 comme un mouvement terroriste. Donc oui, ils savent
01:36:33 extrêmement bien ce qu'ils font.
01:36:35 Est-ce que c'est par électoralisme ou par conviction ?
01:36:37 Je pense que ça dépend des cas.
01:36:39 Certains, je pense encore,
01:36:41 R. Sillasoudé, qui le jour du massacre
01:36:43 a quand même expliqué en riant que ce massacre
01:36:45 avait entravé son projet de cinéma-débat sur Gaza.
01:36:47 Donc, ce sont des gens
01:36:49 qui sont engagés, corps et âme,
01:36:51 dans la question
01:36:53 de ce conflit-là.
01:36:55 Je pense qu'ils savent, certains en tout cas,
01:36:57 sont profondément convaincus, d'autres sont peut-être un peu plus mal à l'aise
01:36:59 par la prise de position du parti.
01:37:01 Mais globalement, on peut
01:37:03 difficilement leur trouver des excuses.
01:37:05 - Alors, je vous propose de revenir sur ces 4 mois de dérapage
01:37:07 des députés insoumis, si vous avez raté
01:37:09 tous les épisodes. Résumé par
01:37:11 Thomas Bonnet et Maxime Legué.
01:37:13 - Simple question.
01:37:15 - C'est un mouvement de résistance de Hamas ?
01:37:17 - C'est nécessaire d'avoir... - Est-ce que c'est un mouvement de résistance ?
01:37:19 - C'est un groupe politique
01:37:21 islamiste, qui a une branche armée
01:37:23 et qui s'inscrit
01:37:25 dans les formations politiques palestiniennes.
01:37:27 - C'est un mouvement de résistance ?
01:37:29 - Qui a pour objectif
01:37:31 la libération de la Palestine. - C'est un mouvement de résistance ?
01:37:33 - Qui résiste.
01:37:35 - Une réponse qui avait mis le feu aux poudres et
01:37:37 suscité l'indignation générale. Quelques jours
01:37:39 plus tôt, Mathilde Panot avait déjà
01:37:41 provoqué la polémique en refusant de
01:37:43 qualifier le mouvement de terroriste.
01:37:45 - C'est la branche armée
01:37:47 qui, aujourd'hui, est responsable
01:37:49 des crimes de guerre. Voilà. Et c'est
01:37:51 largement documenté.
01:37:53 - Mais j'ai répondu sur terroriste, en fait.
01:37:55 - En répondant sur terroriste, on voit...
01:37:57 Quelques semaines après, le député et les filles
01:37:59 David Guiraud avaient à son tour déclenché
01:38:01 une tempête politique, avec cette
01:38:03 inversion accusatoire mensongère.
01:38:05 - Le bébé dans le four,
01:38:07 ça a été fait, en effet, par Israël.
01:38:09 La maman est ventrée,
01:38:13 ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
01:38:15 Pendant la... En 40... Je crois que c'est Sabra et Châtil.
01:38:19 - Des positions hostiles
01:38:21 à l'égard d'Israël, légalement partagées
01:38:23 par la députée Ersilia Soudé.
01:38:25 Un comble pour celle qui est aussi vice-présidente
01:38:27 du groupe d'études de l'Assemblée chargée
01:38:29 de l'antisémitisme. Un antisémitisme
01:38:31 contre lequel la France insoumise
01:38:33 n'avait pas souhaité marcher, lors du Grand
01:38:35 Rassemblement républicain.
01:38:37 - Voilà, ça valait peut-être le coup,
01:38:39 Karim Mabryk, de...
01:38:41 revenir aux outrances passées, pour
01:38:43 comprendre aussi la séquence qui s'engage demain.
01:38:45 Et l'incongruité de la présence, quoi.
01:38:47 - Oui, voilà. Et c'est surtout,
01:38:49 c'est l'accumulation aussi de ces déclarations.
01:38:51 C'est pas une phrase maladroite.
01:38:53 On voit que c'est construit, on voit qu'il y a
01:38:55 presque une idéologie qui sous-tend tout ça.
01:38:57 On voit qu'on s'enfonce
01:38:59 vraiment dans cette idée.
01:39:01 Il y a une négation, littéralement,
01:39:03 de ce qui s'est passé. Et moi, j'en reviens à ça.
01:39:05 C'est que cet hommage, ça va être aussi une reconnaissance.
01:39:07 Donc, quand ils vont être présents,
01:39:09 quand certains membres d'Elefi
01:39:11 qui ont dit de telles déclarations
01:39:13 vont être présents, on va reconnaître certaines choses.
01:39:15 On va reconnaître, justement, qu'il y a eu
01:39:17 ces actes terroristes, qu'il y a eu ce pogrom.
01:39:19 Enfin, on peut le dire comme ça.
01:39:21 Je ne sais pas exactement ce qui sera dit,
01:39:23 mais mon point, c'est qu'on va souligner
01:39:25 et il y aura une reconnaissance de ce qui s'est passé
01:39:27 et surtout une reconnaissance de ces victimes.
01:39:29 C'est là où il est le fameux malaise.
01:39:31 Mais j'espère que cette journée
01:39:33 d'hommage national va nous rappeler aussi
01:39:35 dans quelle société on vit
01:39:37 et dans quelle société on a envie d'aller aussi.
01:39:39 Est-ce que c'est ça qu'on veut?
01:39:41 Est-ce qu'on va laisser pourrir la société?
01:39:43 Pourrir cet État
01:39:45 avec des actes comme ça d'antisémitisme
01:39:47 où on ne reconnaît pas les choses?
01:39:49 C'est ça qui est grave.
01:39:51 Quand on ne reconnaît pas, c'est qu'aussi
01:39:53 on permet à ces différentes situations
01:39:55 de se produire à nouveau.
01:39:57 C'est tout à fait dans cette logique.
01:39:59 - Olivier, qui nous entend, souhaiterait
01:40:01 rajouter peut-être un mot en guise de conclusion.
01:40:03 - Oui, pour moi, ce sera la conclusion
01:40:05 parce que je devrais quitter le plateau.
01:40:07 Merci de m'avoir invité.
01:40:09 Je reprends les propos, madame,
01:40:11 mais je vais vous donner un petit mot.
01:40:13 Je vais vous donner un petit mot.
01:40:15 Je vais vous donner un petit mot.
01:40:17 Je vais vous donner un petit mot.
01:40:19 Je vais vous donner un petit mot.
01:40:21 Je vais vous donner un petit mot.
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01:40:41 Je vais vous donner un petit mot.
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01:45:15 Je vais vous donner un petit mot.
01:45:17 Je vais vous donner un petit mot.
01:45:19 Ça marque une étape dans cette ubérisation
01:45:21 de la vente du trafic d'armes.
01:45:23 Ce qui se cache derrière ces individus,
01:45:25 c'est une véritable idéologie pro-armes
01:45:27 et importée des Etats-Unis.
01:45:29 Une découverte faite avec stupéfaction
01:45:31 par les enquêteurs à Marseille
01:45:33 lors du démantèlement d'un vaste réseau
01:45:35 de trafic franco-belge,
01:45:37 un mode de fabrication
01:45:39 qui rend la lutte contre le trafic
01:45:41 encore plus difficile.
01:45:43 Le fichier STL qu'on met dans l'imprimante,
01:45:45 il vous fabrique l'objet en question.
01:45:47 Encore une fois, par petites pièces
01:45:49 et ensuite vous assemblez.
01:45:51 Donc, s'attaquer aux fichiers eux-mêmes,
01:45:53 ça paraît très compliqué.
01:45:55 Ce à quoi il faut s'attaquer,
01:45:57 c'est aux infrastructures,
01:45:59 que ce soit les groupes administrateurs
01:46:01 et les fabricants,
01:46:03 et surtout une vigilance accrue.
01:46:05 Afin d'échapper au contrôle,
01:46:07 les pièces fabriquées à l'aide de l'imprimante
01:46:09 sont envoyées une par une à l'acheteur
01:46:11 pour un coût total avoisinant les 1500 euros,
01:46:13 soit moins que le prix d'une Kalachnikov.
01:46:15 Les JO, c'est dans moins de 6 mois
01:46:17 et le gouvernement demande aux habitants
01:46:19 de prendre leurs précautions.
01:46:21 Il s'agit là d'anticiper les Jeux Olympiques,
01:46:23 notamment en évitant de se faire livrer
01:46:25 des colis à partir du 24 juillet.
01:46:27 Camille Guédon et Charles Pousseau.
01:46:29 L'important, c'est d'anticiper.
01:46:31 Le gouvernement réécrit une célèbre devise sportive
01:46:33 qui invite les Français à s'organiser
01:46:35 à l'approche des Jeux.
01:46:37 Sur le site internet anticiper.gouv.fr,
01:46:39 de nombreuses mesures sont préconisées.
01:46:41 La première, c'est de faire en sorte
01:46:43 que les gens puissent se faire livrer
01:46:45 des colis à partir du 24 juillet.
01:46:47 Comme ne pas déménager, éviter les livraisons
01:46:49 de colis, privilégier la marche ou le vélo
01:46:51 pour les trajets courts,
01:46:53 ou encore l'anticipation des stocks
01:46:55 pour les commerçants.
01:46:57 Les JO, c'est bien, mais ça limite beaucoup.
01:46:59 On ne va pas pouvoir faire grand-chose.
01:47:01 Ça paraît un peu complexe, cette histoire.
01:47:03 C'est la surprise française,
01:47:05 mais j'espère que ça va bien se passer.
01:47:07 Une carte interactive répertoriant
01:47:09 les impacts sur les routes et dans les transports
01:47:11 est également disponible sur le site
01:47:13 afin d'anticiper les déplacements.
01:47:15 On n'est pas prêts du tout.
01:47:17 Les transports, c'est une catastrophe.
01:47:19 Ça va être invivable, c'est clair,
01:47:21 mais on fait avec, c'est comme ça.
01:47:23 On a l'habitude, maintenant, sur Paris.
01:47:25 Déjà, en temps normal, c'est difficile
01:47:27 de se déplacer. On est très serré,
01:47:29 donc on s'attend à ce que ça soit difficile
01:47:31 encore plus de se déplacer.
01:47:33 Ces mesures s'appliqueront du 24 juillet
01:47:35 au 21 août, puis du 27 août
01:47:37 au 8 septembre.
01:47:39 - Et puis, on va parler du roi Charles III,
01:47:41 qui est donc atteint d'un cancer.
01:47:43 - La maladie a été découverte après son opération
01:47:45 de la prostate. Elle obligera ainsi
01:47:47 le roi à suivre des traitements réguliers.
01:47:49 On ne sait pas, néanmoins, de quel type de cancer
01:47:51 il s'agit. Les dernières informations
01:47:53 avec notre correspondante à Londres, Sarah Ménaille.
01:47:55 - Le choc et l'émotion
01:47:57 ici au Royaume-Uni au lendemain
01:47:59 de l'annonce du cancer de Charles III.
01:48:01 L'annonce fait évidemment et monopolise
01:48:03 la une des journaux et des tabloïds britanniques.
01:48:05 Aujourd'hui, nous sommes avec vous,
01:48:07 le roi, le roi de la majesté, titré notamment
01:48:09 le "Northern Echo" ce matin.
01:48:11 On ne sait pas de quel type de cancer il s'agit.
01:48:13 Le palais de Buckingham n'a pas précisé
01:48:15 la nature du cancer, ni le stade de gravité
01:48:17 de celui-ci. Pour l'instant, ce que l'on sait,
01:48:19 c'est qu'il ne s'agit pas d'un cancer de la prostate.
01:48:21 Souvenez-vous, le mois dernier, le souverain
01:48:23 avait été hospitalisé et opéré d'une hypertrophie
01:48:25 de la prostate. Hypertrophie non cancéreuse.
01:48:27 C'est donc à l'occasion de cette opération
01:48:29 que l'équipe médicale du roi a remarqué
01:48:31 qu'il souffrait d'un cancer. Le roi a tenu
01:48:33 à annoncer la nouvelle à ses proches directement,
01:48:35 en personne. Il va continuer
01:48:37 à travailler, néanmoins, nous précise le palais
01:48:39 de Buckingham. Il va se retirer de ses obligations,
01:48:41 de ses engagements publics.
01:48:43 C'est l'avis, en tout cas, donné par son équipe
01:48:45 médicale durant toute la durée de son traitement.
01:48:47 Il ne devrait pas faire d'apparition publique.
01:48:49 Le souverain va néanmoins donc
01:48:51 continuer à travailler pendant son traitement.
01:48:53 Un traitement qui a commencé lundi.
01:48:55 Sachez également que le prince Harry
01:48:57 a été vu à l'aéroport de London Heathrow.
01:48:59 Il va rendre visite à son père
01:49:01 avec qui il était en froid jusque-là.
01:49:03 C'est assez symbolique.
01:49:05 - Merci beaucoup. - Harry Kielhudjouk de...
01:49:07 Sussex. - Merci beaucoup pour cette information.
01:49:09 Vous êtes... Sport ou pas,
01:49:11 il y a toujours un quiz quelque part.
01:49:13 - Il fallait, il n'y a pas eu de sport.
01:49:15 - Ce n'est pas très juste, parce que vous avez tout le temps
01:49:17 de l'est préparé. A charge de revanche.
01:49:19 Merci beaucoup, Vincent. A demain.
01:49:21 - A demain. - Sans rancune. Allez, on revient avec nos invités.
01:49:23 On va parler... Alors, il y a ce thème que j'aimerais vous soumettre.
01:49:25 On va évoquer ce préavis de grève
01:49:27 qui court à la RATP jusqu'à
01:49:29 début septembre.
01:49:31 La CGT qui entre en conflit avec la direction.
01:49:33 Mais pourquoi exactement ?
01:49:35 Est-ce que vous connaissez les traitements dont bénéficient
01:49:37 les agents de la RATP ?
01:49:39 Je ne suis pas sûre que vous connaissiez
01:49:41 toutes les subtilités de ce que ça suppose.
01:49:43 C'est résumé ici par l'homme-iguillot.
01:49:45 - À la RATP, un préavis de grève
01:49:49 qui court sur 7 mois. Mais préavis ne veut pas dire
01:49:51 grève. Il s'agit en réalité d'un bras
01:49:53 de fer avec la direction. Car les revendications
01:49:55 des syndicats sont nombreuses. Ils veulent
01:49:57 plus de 300 euros d'augmentation par mois.
01:49:59 Un 14ème mois, la prise en charge
01:50:01 à 99% de la mutuelle
01:50:03 et une réduction du temps de travail
01:50:05 à 32 heures par semaine.
01:50:07 Rappelons sur ce dernier point que les conducteurs de bus
01:50:09 et de métro travaillent déjà moins que la
01:50:11 durée légale et que dans l'entreprise,
01:50:13 la moyenne est de 31 heures par semaine.
01:50:15 Côté augmentation, les salariés
01:50:17 de la RATP avaient déjà été
01:50:19 plutôt bien augmentés l'année dernière. Avec
01:50:21 105 euros nets par salarié
01:50:23 sur 13 mois pour tous. Cette année,
01:50:25 la direction propose 0,9%
01:50:27 d'augmentation. C'est 20 euros nets
01:50:29 par mois plus la promotion
01:50:31 à l'ancienneté qui représente en général
01:50:33 1,8% en moyenne par an
01:50:35 et par salarié. Et puis, outre le salaire,
01:50:37 les salariés de la RATP bénéficient
01:50:39 d'autres avantages comme un plan d'épargne
01:50:41 d'entreprise, de l'intéressement,
01:50:43 un plan d'épargne retraite collectif pour
01:50:45 lesquels l'entreprise abonde à hauteur de
01:50:47 1 500 euros par an. Il y a aussi
01:50:49 un système de prêts aidés à hauteur de 45 000 euros
01:50:51 pour les agents qui souhaitent
01:50:53 acheter un logement, le transport
01:50:55 gratuit et notons que les salariés
01:50:57 ont droit à la cantine à vie.
01:50:59 Et puis, il y a surtout un système de primes.
01:51:01 Elles sont très nombreuses. On peut
01:51:03 citer la prime pénibilité, prime de responsabilité,
01:51:05 prime de fonction, prime
01:51:07 de service, prime de panier.
01:51:09 En tout, en 2021, les
01:51:11 magistrats de la Cour des Comptes avaient recensé
01:51:13 311 primes différentes
01:51:15 à la RATP, parmi lesquelles
01:51:17 les très anachroniques primes d'utilisation
01:51:19 d'une machine à écrire,
01:51:21 oui, pour deux salariés à l'époque,
01:51:23 ou encore primes d'usure anormale de chaussures
01:51:25 pour des agents circulant sur le balast
01:51:27 des voies. Cette année, les agents
01:51:29 de sécurité réclament une prime de fouille
01:51:31 pour fouiller les visiteurs lors des JO
01:51:33 et la RATP, qui a du mal
01:51:35 à recruter, a mis en place une prime
01:51:37 de 300 euros pour ses salariés
01:51:39 qui aideraient à recruter un conducteur
01:51:41 de bus. Et pourtant,
01:51:43 Alice Cordier préavit de grève
01:51:45 jusqu'au 9 septembre.
01:51:47 On peut dire qu'ils s'y prennent assez à l'avance
01:51:49 en tout cas. Alors, ce qui n'est pas dit aussi,
01:51:51 c'est qu'ils ont un régime de retraite
01:51:53 plutôt généreux, un régime
01:51:55 de retraite un petit peu spécifique, puisqu'il est
01:51:57 déficitaire, à hauteur aujourd'hui de 780
01:51:59 millions d'euros, que
01:52:01 nous remboursons de notre poche, nous Français,
01:52:03 et même les Français qui ne prennent pas le métro.
01:52:05 Comme ça, c'est magnifique. Alors, c'est à hauteur de 11 euros
01:52:07 par an, mais enfin, quand même. Donc, je trouve ça
01:52:09 assez incroyable. Alors, le petit...
01:52:11 Enfin, je ne
01:52:13 connaissais pas la prime d'usure aux chaussures
01:52:15 non plus. Il paraît que c'est quelque chose
01:52:17 qui se fait. Non, moi,
01:52:19 ce que je trouve assez terrible, c'est qu'on
01:52:21 est aujourd'hui face, je pense, notamment aux policiers
01:52:23 dans le cadre des Jeux olympiques,
01:52:25 qui, eux, vont devoir faire du 24 heures sur 24
01:52:27 presque. J'exagère un petit peu, mais enfin, quand même,
01:52:29 il va y avoir une énergie qui leur est
01:52:31 demandée. Je sais que certains me regardent en ce moment
01:52:33 et je me dis qu'eux, ils ne savent
01:52:35 même pas exactement quand est-ce qu'ils vont recevoir
01:52:37 leur prime. Et certains se mettent déjà en grève
01:52:39 en vue de ça. Donc, oui,
01:52:41 je me questionne un petit peu face
01:52:43 à un système qui est plutôt généreux.
01:52:45 - Vous voyez aussi une forme d'injustice
01:52:47 dans le traitement des uns et des autres,
01:52:49 surtout que, potentiellement, ça peut
01:52:51 être dommageable s'il y a une grève dans les transports
01:52:53 au moment des JO, quand même. - Bien sûr. Alors, pour le moment,
01:52:55 c'est une épée de Damoclès. - Oui, c'est ça.
01:52:57 - C'est une épée de Damoclès qui place au-dessus de nos têtes
01:52:59 ce qui, en soi, est un archaïsme
01:53:01 qui ne serait pas accepté chez nos voisins.
01:53:03 On n'accepterait pas qu'une entreprise
01:53:05 publique dise "Voilà, nous, on a un monopole,
01:53:07 on a un pouvoir de nuisance, on l'utilise
01:53:09 à fond et on vous annonce que
01:53:11 si on n'obtient pas satisfaction,
01:53:13 on menace", parce que pour le moment,
01:53:15 ce n'est qu'une menace,
01:53:17 de paralyser l'île de France
01:53:19 par intermittence, en tout cas, pendant six mois.
01:53:21 Ça, c'est ma première remarque. Alors, comment
01:53:23 est-ce qu'on en est arrivé là ? D'abord, il y a des causes
01:53:25 historiques. C'est que
01:53:27 le statut en or de la RATP
01:53:29 comme de la SNCF, comme de
01:53:31 l'EDF-GDF, date de
01:53:33 l'immédiate après-guerre, quand le Parti communiste
01:53:35 français était le premier parti de France,
01:53:37 quand Maurice Thorez était
01:53:39 chef du PC et vice-président
01:53:41 du Conseil, du gouvernement provisoire,
01:53:43 que De Gaulle présidait,
01:53:45 et comme il fallait bien reconstruire le pays,
01:53:47 on a fait des concessions
01:53:49 politiques au Parti communiste
01:53:51 et les citadelles du PC à l'époque,
01:53:53 c'était la SNCF, la RATP
01:53:55 et l'EDF-GDF.
01:53:57 Donc, l'État a été
01:53:59 contribuable, ont été extrêmement généreuses.
01:54:01 Ce qu'on appelle les fameux avantages acquis.
01:54:03 Les fameux avantages acquis. Alors, certaines des primes que vous évoquez,
01:54:05 Nelly, n'étaient pas du tout absurdes
01:54:07 en 1950, mais
01:54:09 elles ont été maintenues,
01:54:11 alors que la situation qui avait justifié
01:54:13 leur création a disparu depuis longtemps.
01:54:15 - En tout cas, ça montre
01:54:17 aussi toujours le pouvoir de frappe
01:54:19 de la CGT, quand même, qui reste
01:54:21 une centrale puissante dans certaines
01:54:23 corporations, Benoît Mornet.
01:54:25 - Ça ne vous a pas échappé que nous avons
01:54:27 réformé le régime spécial de la RATP
01:54:29 qui est désormais fermé, parce qu'effectivement,
01:54:31 il n'y avait pas d'équité à ce qu'un
01:54:33 chauffeur de bus à Paris soit traité différemment
01:54:35 d'un faux chauffeur de bus à Tarbes.
01:54:37 Maintenant, quand même, moi,
01:54:39 j'aime pas trop ce genre de harraud,
01:54:41 parce que c'est un grand service public,
01:54:43 et votre reportage le dit aussi,
01:54:45 avec des difficultés de recruter
01:54:47 pour des chauffeurs de bus qui ont
01:54:49 des trajets qui ne sont pas...
01:54:51 - C'est-à-dire que le traitement n'est pas si favorable que ça ?
01:54:53 - Non, mais là, on met l'accent sur les primes,
01:54:55 les 13e mois, les 14e mois,
01:54:57 le salaire de base n'est pas non plus...
01:54:59 - Mirobolant. - Mirobolant, voilà.
01:55:01 Donc maintenant, vous savez, la RATP est présidée par
01:55:03 Jean Castex, qui a rompu
01:55:05 dans l'exercice du dialogue social,
01:55:07 donc je suis pas inquiet sur le fait qu'il saura trouver
01:55:09 une sortie, et que les agents,
01:55:11 qui sont fiers que les JO se passent
01:55:13 à Paris, seront au rendez-vous.
01:55:15 J'ai pas de doute là-dessus, vraiment.
01:55:17 - Il va falloir faire attention à l'image qu'on renvoie
01:55:19 au monde aussi, hein, Karima ?
01:55:21 Il est souhaitable que ça aboutisse, ces négociations.
01:55:23 - Oui, et je pense toujours, quand même,
01:55:25 en priorité, c'est aux Français,
01:55:27 parce que quand on dit, oui, l'image
01:55:29 pour les autres, mais en premier lieu,
01:55:31 c'est quand même au service, au quotidien des Français,
01:55:33 et en effet, de faire ce fameux préavis
01:55:35 jusqu'au mois de septembre, bien, c'est clair
01:55:37 qu'on vise les JO, on veut faire peur
01:55:39 avec les JO. Je suis consciente,
01:55:41 quand même, vous savez,
01:55:43 le métier comme tel a probablement,
01:55:45 bon, changé, on sait que le contexte
01:55:47 social a changé, il y a de l'insécurité partout,
01:55:49 il y en a aussi dans les transports,
01:55:51 donc oui, ça peut rajouter aussi à la difficulté
01:55:53 du métier, à la difficulté d'attirer
01:55:55 aussi des travailleurs
01:55:57 dans différents domaines, en l'occurrence
01:55:59 ici, pour ce qui est de la RATP.
01:56:01 Donc, je suis consciente de ça,
01:56:03 et en général, tant mieux
01:56:05 si on peut valoriser
01:56:07 certains métiers, valoriser des salaires,
01:56:09 valoriser les conditions. Moi, le problème que j'ai,
01:56:11 c'est quand certains syndicats
01:56:13 mettent en "otage", si vous voulez,
01:56:15 la population. Ça, j'ai un problème,
01:56:17 quand on met une épidermoclase sur plusieurs mois,
01:56:19 c'est là aussi, il faut faire un peu attention.
01:56:21 Donc, au-delà de l'image, c'est quand même
01:56:23 ce qu'on renvoie, et cette prise,
01:56:25 si vous voulez, d'intérêt, je trouve,
01:56:27 de certains syndicats. On a vu, par ailleurs,
01:56:29 par rapport, par exemple, aux agriculteurs,
01:56:31 on est complètement dans un autre mode d'opération.
01:56:33 - Alors, j'aimerais qu'on passe
01:56:35 à un dernier thème que j'avais l'intention
01:56:37 de porter autour de cette table
01:56:39 aujourd'hui. On est en train
01:56:41 de parler de "Journées sans portable".
01:56:43 En ce moment, vous savez, c'est une initiative
01:56:45 qui est prise par plusieurs
01:56:47 collectivités locales.
01:56:49 "Aro" sur le portable, à l'image d'ailleurs
01:56:51 de Seine-Port. Seine-Port, ça se trouve en Seine-et-Marne.
01:56:53 C'est une petite ville, je suis allée vérifier,
01:56:55 il y a 2000 habitants, et
01:56:57 sur un vote citoyen,
01:56:59 on a finalement interdit le portable
01:57:01 dans la rue. A l'initiative de la municipalité,
01:57:03 on a soumis une question,
01:57:05 et les habitants, pour une partie
01:57:07 d'entre eux, ont répondu présent
01:57:09 à 54 %, ils se disent en faveur
01:57:11 d'une charte qui limitera les écrans.
01:57:13 Ça passe donc par
01:57:15 l'abolition du portable devant
01:57:17 les écoles, devant les commerces de la
01:57:19 petite ville, dans la rue, en général.
01:57:21 C'est une première que le maire justifie
01:57:23 d'ailleurs par un problème de santé publique.
01:57:25 Il parle de surexposition aussi,
01:57:27 de trop, enfin,
01:57:29 de la surexposition des plus jeunes aux écrans.
01:57:31 On va en parler avec Pierre Sidon,
01:57:33 qui est psychiatre et psychanalyste,
01:57:35 qui nous rejoint en direct. Bonjour,
01:57:37 merci d'être là cet après-midi.
01:57:39 Est-ce que c'est une initiative que vous préconisez ?
01:57:41 Cette espèce de
01:57:43 détox de portable
01:57:45 pendant quelques mois, au moins,
01:57:47 ça a valeur d'essai pour vous ? Ça peut être une initiative
01:57:49 dont d'autres s'inspirent plus tard ?
01:57:53 C'est une initiative qui ressemble
01:57:55 à d'autres, qui ressemble à
01:57:57 Audrey & January, par exemple.
01:57:59 On arrête de boire
01:58:01 pendant un mois.
01:58:03 Donc il y a des tendances, comme ça,
01:58:05 à vouloir se sevrer ponctuellement
01:58:07 parce qu'on sent qu'on est débordé
01:58:09 par une addiction.
01:58:11 Et on a l'idée, comme ça,
01:58:15 qu'on va tempérer un peu les choses.
01:58:17 C'est un petit peu désespéré
01:58:19 comme tentative. C'est un peu un gadget.
01:58:21 C'est attendrissant
01:58:23 parce que, évidemment,
01:58:25 on veut le bien de nos concitoyens,
01:58:27 mais c'est dire à quel point
01:58:29 ces gadgets,
01:58:31 comme les drogues, du reste,
01:58:33 ont pris le dessus
01:58:35 sur nos relations avec les autres.
01:58:37 Au point que je crois qu'il a aussi...
01:58:39 Enfin, ce qui a été
01:58:41 voté, c'était aussi que
01:58:43 dans un groupe de jeunes,
01:58:45 on ne devait pas avoir de portable.
01:58:47 Donc, manifestement, il y a une intention de favoriser le lien social.
01:58:49 C'est sympathique.
01:58:51 Je crois que c'est vain.
01:58:53 C'est un barrage contre le pacifique.
01:58:55 - Alors, parlons justement
01:58:57 précisément des dommages que ça occasionne
01:58:59 sur le plan générationnel.
01:59:01 On peut dire aussi que
01:59:03 les jeunes s'inspirent de l'exemple de leurs parents,
01:59:05 qui ne sont souvent pas mieux.
01:59:07 Voilà.
01:59:09 Il serait peut-être temps pour les adultes
01:59:11 de montrer l'exemple et de, peut-être,
01:59:13 poser le portable en arrivant à la maison
01:59:15 pour favoriser, en plus du lien social,
01:59:17 le lien familial. - Ça serait mieux
01:59:19 si on arrivait aussi
01:59:21 à dîner ensemble, par exemple.
01:59:23 - Ça, c'est quelque chose qui disparaît
01:59:25 quand vous consultez ?
01:59:27 Cette tradition-là
01:59:29 est en train de s'évaporer complètement ?
01:59:31 - Oui, bien sûr. Les enfants sont
01:59:33 dans leur chambre, chacun devant ses écrans.
01:59:35 Et, en fait, c'est un
01:59:37 mouvement civilisationnel profond.
01:59:39 C'est un mouvement où chacun est tout seul, maintenant.
01:59:41 Et le lien social est un lien
01:59:43 qui est déréalisé,
01:59:45 qui passe par
01:59:47 des écrans qui évitent le contact avec le corps
01:59:49 de l'autre. De même que les drogues.
01:59:51 C'est exactement la même chose.
01:59:53 Alors, les effets sont évidemment moins nocifs
01:59:55 que les drogues, mais
01:59:57 les effets sur le lien social sont les mêmes.
01:59:59 Vous avez des sujets qui sont maintenant seuls
02:00:01 et chacun jouit tout seul avec son portable.
02:00:03 Les adultes font de moins en moins
02:00:07 d'enfants, aussi. On peut se demander,
02:00:09 on peut s'interroger pourquoi, mais peut-être c'est pas sans lien
02:00:11 avec cette altération du
02:00:13 lien social. Et
02:00:15 on peut peut-être même
02:00:17 craindre, ou certains peut-être
02:00:19 peuvent le souhaiter, la disparition
02:00:21 de la relation sexuelle, en perspective.
02:00:23 C'est intéressant ce que vous dites, parce que
02:00:25 il y a ce débat ambiant en ce moment
02:00:27 autour de la nationalité qui
02:00:29 décline dans notre pays. Benoît Mournet,
02:00:31 vous êtes d'accord ? Il y a quelque chose,
02:00:33 il y a une corrélation à y faire, quand même ?
02:00:35 Moi, je suis vraiment ravi qu'on parle de ce sujet,
02:00:37 et que d'ailleurs le président de la République ait lancé le débat
02:00:39 dans sa conférence de presse.
02:00:41 Je suis effrayé,
02:00:43 effectivement, de notre rapport aux écrans.
02:00:45 Je mène une lutte dans ma sphère
02:00:47 personnelle et familiale, et je pratique moi-même
02:00:49 la déconnexion pendant les vacances.
02:00:51 Vous avez l'impression d'avoir pris
02:00:53 8 jours de vacances.
02:00:55 Mais plus sérieusement, il y a des
02:00:57 effets aujourd'hui sur les enfants.
02:00:59 800 heures par an, un enfant de l'école
02:01:01 primaire, devant le maître d'école,
02:01:03 800 heures devant l'écran. On passe 35 heures
02:01:05 par semaine devant nos écrans, autant qu'à
02:01:07 travailler. C'est une folie.
02:01:09 C'est une folie collective.
02:01:11 Donc déjà, on pose le débat.
02:01:13 On a un groupe d'experts qui travaillait pour déjà
02:01:15 poser le diagnostic, faire des propositions
02:01:17 qui est présidée par le
02:01:19 psychiatre-addictologue
02:01:21 monsieur Amine Benyamina.
02:01:23 Et puis, cet après-midi même, on vote
02:01:25 à l'Assemblée nationale une proposition de loi
02:01:27 de mon collègue Studer, sur le contrôle
02:01:29 de l'image pour les parents, et l'autorité parentale.
02:01:31 Sur l'exposition
02:01:33 des enfants aux écrans.
02:01:35 Il est urgent d'agir, Alice, en quelques mots.
02:01:37 Il est urgent d'agir. On sait qu'il y a beaucoup
02:01:39 de parents qui sont un petit peu désespérés
02:01:41 devant parfois l'incapacité
02:01:43 à maîtriser leurs enfants, notamment
02:01:45 les enfants jeunes, et ils les mettent devant des écrans extrêmement tôt.
02:01:47 Et il y a des études qui ont montré que
02:01:49 les mettre devant les écrans
02:01:51 avant leur 3 ou 4 ans est extrêmement
02:01:53 nocif pour le développement de l'enfant.
02:01:55 Tout de suite, des enfants qui ont été confrontés
02:01:57 à ces écrans
02:01:59 sont moins dans la mobilité, ils sont
02:02:01 plus enfermés, ils sont moins dans la sociabilisation.
02:02:03 Et c'est des études qui sont prouvées. On sait qu'aujourd'hui,
02:02:05 les Français en moyenne regardent toutes les 6 minutes leur portable.
02:02:07 Et enfin, pour entrer
02:02:09 dans votre logique, en effet,
02:02:11 il est essentiel de lutter contre la surexposition.
02:02:13 Mais à ce titre, il faut aussi se donner
02:02:15 les moyens. Moi, je sais que dans énormément de collèges et lycées,
02:02:17 il y a des gens qui se battent pour qu'on mette en place
02:02:19 des tablettes et qu'on remplace l'if par des tablettes.
02:02:21 Moi, je suis extrêmement contre, parce que pour des enfants qui sont déjà
02:02:23 confrontés tous les jours à des écrans, en plus à l'école,
02:02:25 je pense que c'est dramatique.
02:02:27 C'est une plaie. C'est le fléau de notre siècle.
02:02:29 Autre aspect, le portable
02:02:31 transforme l'espace public
02:02:33 en un enfer sonore.
02:02:35 Avec les haut-parleurs, c'est absolument épouvantable.
02:02:37 Dans la rue, dans le bus,
02:02:39 dans le métro, on a l'impression
02:02:41 de gens absolument enfermés dans leur bulle.
02:02:43 Ça développe une mufflerie incroyable
02:02:45 pour les gens qui sont autour.
02:02:47 - Bien dit. Le mot, je le partage.
02:02:49 Je le reprendrai. Karima, en deux mots,
02:02:51 votre avis.
02:02:53 - On est dans une transformation sociale totale.
02:02:55 Je regardais,
02:02:57 même chez les plus jeunes générations,
02:02:59 chez les millénariaux, les relations sexuelles
02:03:01 qui diminuent complètement.
02:03:03 Il y a plusieurs études aux États-Unis,
02:03:05 notamment, qui parlent de ce phénomène.
02:03:07 On voit que c'est un changement même sur le cerveau,
02:03:09 sur le cerveau des petits.
02:03:11 Je dis plus d'informations. Ce genre d'interdiction
02:03:13 dans la petite ville, je ne suis pas fan de ça
02:03:15 parce qu'il y a une espèce de contrôle social.
02:03:17 Mais oui pour cette conversation.
02:03:19 - Un dernier mot, Pierre Sidon.
02:03:21 En 30 secondes, vous aurez le dernier mot.
02:03:23 Quand on dit pas d'écran avant 6 ans,
02:03:25 c'est complètement vince. Ça n'arrive plus.
02:03:27 - C'est franchement une bonne idée
02:03:29 parce que s'il y a un moment où on peut limiter
02:03:31 quelque chose, c'est ce moment-là.
02:03:33 En effet, pour le développement psychomoteur,
02:03:35 c'est un enfermement
02:03:37 avec une limitation des apprentissages,
02:03:39 de la découverte, de la mobilité,
02:03:41 comme ça a été signalé.
02:03:43 Donc oui, en effet. Mais qu'est-ce que vous voulez ?
02:03:45 Le problème, c'est aussi, ça a été signalé,
02:03:47 c'est qu'il n'y a plus d'autorité parentale
02:03:49 et qu'on fait tout pour la supprimer.
02:03:51 - C'est là-dessus qu'il va falloir s'interroger à l'avenir.
02:03:53 Merci beaucoup à tous d'avoir participé
02:03:55 à notre débat cet après-midi.
02:03:57 Merci à Laurent, qui va en Chine,
02:03:59 et bien sûr, Laurence Ferrari.
02:04:01 Punchline dans quelques minutes.
02:04:03 Je vous dis à demain dès 14h.