Muslimah - la dépravation des mœurs

  • il y a 7 mois
Muslimah
Thème : la dépravation des mœurs
Présentation : Masseni Barry
Chroniqueuses : Mariam Sidibé / Soumaya Sanogo / Raissa Coulibaly
Transcript
00:00 Dans une société où tout va vite, très vite et parfois trop vite,
00:04 on constate une dépravation sans pareil des mœurs.
00:07 Alcool, drogue, sexe, tout est démocratisé, tout est libéralisé,
00:10 tout se fait au vu et au su de tous.
00:13 À quel moment avons-nous perdu nos valeurs ?
00:15 Qui est responsable de cette dégradation des mœurs ?
00:18 Restez avec nous pour le savoir.
00:20 Mousslima, c'est tout de suite.
00:22 L'État est un acte de diversité.
00:27 L'État est un acte de diversité.
00:32 L'État est un acte de diversité.
00:37 L'État est un acte de diversité.
00:42 L'État est un acte de diversité.
00:47 L'État est un acte de diversité.
00:52 Assalamu alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatohu.
00:57 Bienvenue dans Mousslima, le magazine de la femme musulmane,
01:00 tous les vendredis à partir de 20h15.
01:02 J'espère que vous prenez plaisir à nous suivre.
01:05 En tout cas, nous essayons d'aborder des sujets qui touchent toute la société,
01:09 mais particulièrement les femmes.
01:11 Aujourd'hui, on va parler d'un phénomène qui va grandissant.
01:14 C'est le phénomène de la dépravation des mœurs.
01:17 D'où est-ce que ça vient ?
01:19 Comment est-ce que cela a pris une telle ampleur ?
01:21 Pour nous éclairer sur la question, nous sommes avec Mme Odine Pouen.
01:25 Elle est, j'espère que je ne vais pas me tromper, psychopédagogue.
01:29 C'est ça.
01:30 J'ai trouvé du premier coup.
01:31 Comment ça va Mme Pouen ?
01:32 Je vais bien.
01:33 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
01:35 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:38 C'est moi qui vous remercie.
01:39 On va essayer de décortiquer un peu ce phénomène qui touche toutes les familles.
01:44 On va dire comme ça, parce que je ne sais pas si dans les familles,
01:47 il n'y a pas au moins un enfant qui s'adonne à certains des vices que j'ai cités.
01:52 On va le voir, bien sûr, avec vous tout à l'heure.
01:54 Le temps pour moi de vous présenter celles qui sont avec moi aujourd'hui.
01:57 Madina Koulibaly, Salam alaykoum.
01:59 Wa alaykoum salam.
02:00 Alhamdoulilah.
02:03 Ça va super bien.
02:05 Ça va super bien.
02:06 Je ne sais pas pourquoi ce mien a fait "Hum" quand Madina a commencé.
02:10 Parce qu'elle est venue en jaune, rouge, bordeaux.
02:13 D'accord.
02:14 Je pète la femme.
02:15 Ça se sent.
02:16 Souris, Salam alaykoum.
02:17 Wa alaykoum salam.
02:18 Comment ça va ?
02:19 Alhamdoulilah.
02:20 Et toi, tu es de où ? Tu es la sultane aujourd'hui.
02:22 Oui, aujourd'hui, nous sommes au Maroc.
02:24 Au Maroc.
02:25 Masha'Allah.
02:26 Merci beaucoup.
02:27 En tout cas, différents styles.
02:28 C'est tout ça aussi Moussima.
02:30 Voilà, on parle aujourd'hui d'un sujet quand même assez sérieux, la dépravation des mœurs.
02:36 Alors, Madame Pouank, c'est quoi la dépravation des mœurs en langage terre-à-terre ?
02:40 En langage terre-à-terre, vous savez, une société se donne des codes, des valeurs.
02:44 Et donc, en tout cela, on voit une déchéance à ce niveau.
02:48 On voit que les comportements sont inappropriés, vont à l'encontre de ce que nous voulons pour la société.
02:56 Parce que la société n'est pas statique, elle est évolutive.
03:00 Donc, elle subit des évolutions, mais des révolutions aussi bien positives que négatives.
03:06 Elle le dit avec l'horreur et le sourire parce qu'on se comprend.
03:09 Oui, parce qu'aujourd'hui, c'est vrai, on a vu la famine récomposer.
03:14 Vous voyez que quand ça ne va pas là-bas, les enfants peuvent également...
03:19 Cela peut impacter un comportement dévalorisant, déviant.
03:24 Un comportement qui est adopté, qui va à l'encontre de nos valeurs.
03:28 Des bonnes pratiques.
03:29 Des bonnes pratiques, mais ces pratiques-là aussi, on va dire, sont diverses,
03:34 que l'on soit dans un pays ou dans un autre,
03:37 parce que nous n'avons pas forcément les mêmes valeurs dans tous les pays soumériens.
03:41 Oui, effectivement. Moi, je vois par la dépravation des mœurs,
03:45 si on veut parler sur le plan religieux, on parle de transgression des lois divines,
03:51 on parle de la dénaturation de nos traditions.
03:55 Tu as parlé tout à l'heure, les valeurs, c'est d'un pays à un autre,
04:00 c'est carrément relatif.
04:02 Donc, on voit que, que ce soit la jeunesse, que ce soit même les vieilles personnes,
04:08 tout le monde se donne à cette pratique-là, ce phénomène-là qui est la dépravation des mœurs.
04:15 Je pense que quand on va rentrer dans le but du sujet, on va essayer de décortiquer tout cela.
04:20 La dépravation des mœurs, à quel moment on a constaté,
04:23 parce qu'on dit souvent que c'est un phénomène qu'on constate, c'est nouveau, c'est grandissant.
04:27 À partir de quand on a constaté ça, Madina ?
04:31 À partir de quand on a constaté ça, difficile de le dire,
04:35 mais ce qu'on peut retenir, c'est que ces dernières années, c'est vraiment accentué.
04:40 Je peux donner l'exemple d'une dépravation des mœurs qui choque,
04:46 on va dire, les déviances sexuelles, sans nommer certaines dépravations.
04:51 On va dire qu'on se trompe, on confond liberté d'expression et dépravation des mœurs,
04:57 parce que certains se disent "je suis libre de faire ce que je veux"
05:00 et ça rejoint tellement de comportements déviants au nom de la liberté.
05:07 C'est vrai qu'on a parlé de valeur, on a parlé de principe.
05:10 Les mœurs, comme je l'ai dit, d'un pays à un autre, ça peut varier,
05:15 mais on va essayer de circonscrire un peu tout ça.
05:19 On est en Afrique, on est surtout des musulmans, on est aussi en Côte d'Ivoire plus particulièrement.
05:25 Alors, Madame Poua, qu'est-ce qu'on peut dire de ces mœurs-là qui se dépravent ?
05:31 Parce que j'ai parlé d'alcool, de sexe, de drogue, c'est des choses qui existaient.
05:36 Comment est-ce que ça se fait qu'aujourd'hui on en parle autant ?
05:40 Parce qu'il y a les réseaux sociaux, c'est plus facile aujourd'hui la propagande de tout cela.
05:49 Et puis quand on parle aujourd'hui de buzie, de tontine sexuelle, vous imaginez ?
05:55 Nous, on connaissait la tontine financière,
05:59 mais aujourd'hui on prend cet argent pour aller payer un hôtel,
06:04 pour que des gens qu'on tire au sort parfois, partent avoir des rapports.
06:09 La sexualité est autre chose que cela, faire des rapports groupés.
06:16 Et aujourd'hui, vous allez voir, on va vous parler de fumoir.
06:20 C'est vrai que ce n'est pas un lieu où on va avoir de bons comportements.
06:27 Donc déjà, on va…
06:30 Tout cela, ça veut dire qu'aujourd'hui on en parle plus parce qu'il y a un moyen de diffusion qui est puissant.
06:38 Et les jeunes également, quand on a une population qui est constituée de sa jeunesse et qui est touchée par cela,
06:49 vous comprenez pourquoi cela interpelle les gens.
06:53 Donc c'est parce que c'est plus propagé aujourd'hui par la diffusion, par l'utilisation des réseaux sociaux, qu'on en parle plus.
07:00 Est-ce que ça veut dire qu'il n'y a pas eu forcément une augmentation de ces mauvaises mœurs-là ?
07:06 C'est pour cela que je vous ai dit que quand on prenait la population, qu'il s'adonne à cela,
07:10 et puis on a compris également que tout cela, il y a l'argent en bas.
07:14 Vous savez, les jeunes ne sont pas seulement fumeurs, ils sont dealers.
07:18 Mais maintenant, quand on prend cette substance-là, qu'est-ce qui se passe au niveau de cette jeunesse-là
07:24 pour qu'elle puisse commettre des actes criminels, de vols et autres ?
07:29 Donc la conséquence est négative.
07:33 Je posais la question à Madina tout à l'heure, mais est-ce que vous avez, en tout cas de votre expérience,
07:37 dans vos pratiques et dans l'exercice de votre métier, est-ce que vous pouvez nous donner peut-être une période
07:43 à partir de laquelle on peut se dire que ce phénomène-là a pris plus d'ampleur par rapport à une certaine époque
07:48 où on en entendait moins parler, par exemple ?
07:51 Oui, parce que là, moi je vais dire que c'est vrai, quand vous entendez des gens dire "ça a toujours existé",
07:58 mais je peux dire qu'avec l'avènement des réseaux sociaux, moi je situe entre 15 et 20 ans peut-être cette accentuation.
08:07 Parce que maintenant, on peut avoir cela facilement, et même la prostitution par les réseaux sociaux,
08:15 c'est un visage masqué, vous ne voyez pas la personne. Avant, il fallait se mettre au bord de la rue.
08:21 Maintenant, voilà. Donc on veut dire que quand ce tic-là a été développé, les gens ont eu les moyens parfois de se cacher,
08:30 de le faire, donc vous voyez qu'on sent, mais on ne voit pas les gens comme ça.
08:35 Avant, même la police, on a fait un truc avec les gens, on pouvait les attraper facilement,
08:40 mais maintenant, quand ils sont derrière l'écran, à poser ses sacs, la prostitution, vous avez des sites.
08:46 Je faisais un truc, on m'a montré un site où tu entends que c'est des élèves qui sont en classe,
08:52 où ils vous disent "je suis en classe, si je finis, je vais venir".
08:57 Et de plus en plus jeunes aussi, il y a un second constat.
08:59 19 ans, 18 ans.
09:00 Moi je pense que la dépravation demeure, ce n'est pas que cela. Il y a le respect des uns vis-à-vis des autres,
09:08 il y a également la corruption qui a pris tellement de l'ampleur.
09:13 Ici, même en Côte d'Ivoire, on se dit que tu demandes un service à quelqu'un,
09:17 de manière ironique, c'est devenu notre habitude, tu as combien ?
09:20 Pouvoir te rendre ce service-là, tu as combien ?
09:23 Je veux dire que ce n'est pas seulement l'alcool, ce n'est pas seulement la prostitution,
09:27 quand on parle de dégradation demeure, c'est tout cela.
09:29 On voit des pays qui se meurent, on voit aussi des personnes, même des vieillards,
09:35 ce n'est pas seulement que la jeunesse, parce que je vois ce que l'autre fait, et c'est ce que je coquille.
09:40 Je pense que c'est tout cela, le non-respect des uns vis-à-vis des autres.
09:45 Chacun se dit, je suis le maître de ce que je fais.
09:48 Non, je suis le maître, je fais ce que je veux.
09:51 Personne n'a le droit de me dire ce que je dois faire.
09:53 Ce que je dois faire, comme Madina l'a dit, on parle de liberté, ce n'est pas le libertinage.
09:56 Et donc, il n'y a plus de vérité. On se dit que je fais et puis personne ne parle.
10:01 Elle l'a dit, on parle de ce qui touche plus la jeunesse, on va parler de tricherie,
10:11 on va parler de beaucoup de choses.
10:13 Donc, au fur et à mesure, on le dit parce qu'on parle aujourd'hui,
10:18 quand vous prenez les enfants au conflit et à la loi, c'est la drogue qui décime.
10:23 C'est vrai que les autres sont là, c'est des valeurs, des principes qu'on avait,
10:28 mais c'est qui décime, c'est qui transforme cette jeunesse-là,
10:33 qui devait être un facteur de développement, aujourd'hui qui est oisive, qui est là, qui ne fait rien.
10:38 C'est un peu ça.
10:40 Quand vous prenez la drogue, il y a plus de jeunes dedans.
10:43 Les adultes sont dealers. C'est vrai qu'ils détruisent cette jeunesse-là.
10:47 Il y a le respect, peut-être comme elle le dit.
10:50 Moi, je dis la corruption et la tricherie.
10:53 On a vu à l'Éducation nationale, les examens, tout cela.
10:56 Tout cela, c'est la facilité.
10:59 Et cette facilité-là, elle est copiée.
11:01 Est-ce que les adultes sont des modèles?
11:04 Parce que c'est ça, la dépravation, l'utilisation, c'est ce qu'on copie.
11:09 Quand des parents disent à un enfant, je connais quelqu'un pour t'aider,
11:14 ce n'est pas des valeurs.
11:16 Ouvrir le chemin vers la facilité de la corruption.
11:20 Comme Mme Poua a déjà planté le décor, le mimétisme, en fait.
11:24 À un moment, ma copine a un iPhone 13, mes parents n'ont pas les moyens de m'en offrir un.
11:31 Je veux me tourner vers un homme âgé.
11:34 D'où le phénomène de "busy", appelé "busy" généralement.
11:38 Le racolage en ligne.
11:40 Pour avoir un homme qui va m'offrir l'argent pour acheter un iPhone 15, rien que pour...
11:46 - Pour acheter un téléphone de... - Pardon, de dernière génération.
11:50 - Voilà. - De dernière génération, juste pour impressionner la galerie.
11:55 On est en train de créer des enfants sans repères et sans valeurs.
12:01 Tout ce qui compte maintenant, c'est le "m'as-tu vu?", ce que je peux montrer, ce que je peux offrir.
12:08 En fait, on a perdu les valeurs intrinsèques qui régissaient l'éducation des enfants.
12:13 Aujourd'hui, c'est l'argent, c'est le pouvoir, comme vous l'avez dit, c'est la drogue, la facilité.
12:18 Pas de facilité parce qu'on se dit que j'ai besoin d'argent, il faut que je passe par tel moyen.
12:24 On n'est pas patient. Nous, la jeunesse, on dit qu'on n'est pas patient.
12:27 - Génération pressée. - Je vais à l'école, un peu busy, je gagne mon petit boulot et puis j'ai mon argent.
12:32 On se dit que non, ça là même, c'est trop long.
12:34 C'est trop long. Donc, passer par ces petits moyens là, souvent même les parents ne sont pas au courant.
12:39 Voilà, donc passer par ces petits moyens là pour avoir de l'argent.
12:42 Les parents ne sont pas au courant.
12:44 On va revenir à ça, puisqu'on essaie de voir qui sont les responsables.
12:49 - La responsabilité. - La dépravation des mœurs là.
12:51 On a beaucoup parlé aussi du mimétisme, elle a dit le mimétisme.
12:54 Ça veut dire que aussi, est-ce que l'effet de mode ou bien l'influence des pères a aussi un impact, bien sûr, sur cette dépravation des mœurs.
13:03 C'est pourquoi quand vous avez demandé à qui la faute, vous voyez que quand moi je suis une personne envieuse,
13:08 ça dépendra aussi de l'enfant, à qui peut-être le parent donne comme éducation des valeurs pour réussir.
13:17 Mais cet enfant là pense que ses parents ne pouvant pas lui donner ça, lui veut porter ce que ses amis portent, il veut faire ceci.
13:24 Donc, l'enfant lui-même, le jeune lui-même, l'adulte au bout d'un coup, qui ne sait pas que c'est par l'effort, le travail, qu'on obtient des choses,
13:33 est lui-même un élément, une personne qui favorise cette dépravation là.
13:38 Parce qu'on se dit, ma chère, on peut avoir l'agent, parce que c'est lui-même qui vend la drogue.
13:43 Il sait que ça tue, il sait que ça détruit, il sait. Mais pourquoi il le fait ?
13:47 Et souvent il n'a qu'au-dessus de la vie même.
13:49 Bien sûr. Et donc, quand je dis à mon enfant, au lieu de lui dire "étudie" et je lui dis "non, je connais des gens qui peuvent t'aider, qui peuvent faire ceci",
13:57 quand on est là aujourd'hui, puis on regarde comment on se parle, on regarde comment la société évolue,
14:03 tout cela montre que la personne elle-même d'abord est un facteur, je ne parle pas des petits, mais même l'adolescent aujourd'hui regarde comment est-ce que les gens gagnent facilement l'argent.
14:17 Vous voyez quelqu'un dans une grande voiture, parfois une belle voiture, il ne fait rien, tout le monde sait dans le quartier qu'il ne fait rien.
14:23 Et donc c'est lui qui devient le modèle de réussite.
14:27 Et puis effectivement, Mme Pouin a parlé de la facilité à l'accès aux réseaux sociaux, on voit des influenceurs qui n'influencent pas positivement.
14:36 Mais moi je suis pas tombée sur toi.
14:38 Ils influencent, ils influencent, ils ne montrent pas leur vraie vie.
14:42 C'est-à-dire, eux ils viennent montrer ce que les gens ont envie de voir.
14:46 C'est qu'ils montrent, je suis dans une belle maison, j'ai une belle voiture, peut-être même que ce n'est pas pour lui.
14:53 Peut-être qu'il allait la louer.
14:54 Peut-être qu'il allait la louer.
14:55 Donc je dis qu'on veut ressembler à telle personne.
14:57 Donc quand c'est comme ça, les jeunes, ça donne, comment dire, la facilité à des choses, à des voix qui ne sont pas très saines, pour pouvoir obtenir, pour pouvoir ressembler à ces influenceurs-là.
15:09 Donc on sait que la jeunesse a l'esprit faible, c'est un âge critique, surtout à l'adolescence où il est très influençable, exposé à tout ce que les réseaux sociaux lui font ingurgiter.
15:19 C'est normal qu'on se retrouve avec une société en perte de vitesse.
15:23 Ceux qui décrivent justement l'avènement de ces réseaux sociaux-là, on leur donne raison, parce que justement...
15:27 Non, il y a du positif.
15:28 Il y a du positif, il y a quand même des dégâts aussi.
15:31 Il y a ce qu'on va chercher, et c'est pour ça qu'il faut éduquer à l'utilisation de ces choses-là.
15:37 Il faut montrer aux gens, vous savez, les réseaux... Ces jeunes-là, ils n'ont pas connu notre période.
15:43 Ils sont venus trouver, c'est comme nous, nous sommes venus trouver les voitures.
15:47 Quand les gens nous parlaient, on marchait ici, boiquait ici, on s'est dit "mais c'est pas possible".
15:52 Donc, ça veut dire que les réseaux sociaux sont venus sans qu'on éduque à leur utilisation.
15:58 On montre que "ah, ce que vous voyez, c'est ce que beaucoup sont en train de faire aujourd'hui".
16:02 Mais on ne va pas dire qu'il est trop tard, mais ça fait quand même des dégâts pour dire que les maisons qu'on vous montre,
16:08 les choses qu'on vous montre, c'est du rêve.
16:10 Quelqu'un se dit "bon, je m'assoie quelque part" et puis il dit "cela m'appartient".
16:14 Donc, ici, ce qui est important, c'est de prendre conscience réellement.
16:19 Et quand on dit "l'enfant est dedans", il y a les parents et il y a la société.
16:25 Chacun va en parler.
16:26 De toute façon, on est là pour en parler.
16:28 C'est vrai qu'on a tapé beaucoup sur peut-être les influenceurs, mais moi je dirais qu'il y a,
16:34 je ne sais pas, j'ai dit une certaine classe d'entrepreneurs, pas tous,
16:38 qui racontent des succès, où il n'y a pas eu d'échecs, où il n'y a pas eu de défaite, où tout est "non, j'ai commencé, si, je suis arrivé".
16:48 Donc, le jeune qui s'est dit "j'essaie une fois, j'échoue, j'essaie deux fois, j'échoue, mais bon, attends,
16:53 la voie de la droiture, peut-être ne me scie pas, peut-être faudrait que je me tourne vers ce qui marche".
16:58 Parce qu'on montre, comme elle a dit, ce qui brille sans montrer le revers de la médaille.
17:03 Donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup à dire et chacun a une responsabilité dans cette déprimation des mœurs.
17:10 Justement, on va essayer d'identifier le coupable.
17:13 Ce sera après la pub.
17:16 Vivez le sport sur Al-Bayan, chaque samedi à 17h.
17:21 Salam alaykoum, amis sportifs de la télévision, prédilection de l'âme éternelle pour l'éternité.
17:26 Retrouvez Ouri Diallo et son équipe de consultants.
17:29 Les gens qui pratiquaient le football, ce n'était pas un passion. Les gens qui pratiquaient le tennis, ce n'était pas un passion.
17:34 Les footballeurs, aujourd'hui, sont des identités remarquables.
17:36 Beaucoup de jeunes, aujourd'hui, s'identifient à des footballeurs ou même d'autres athlètes de très haut niveau.
17:41 Des gens qui ont une côte de popularité énorme, bien plus que les présidents de la République.
17:44 Al-Bayan Sport fait le tour de l'actualité sportive locale et internationale.
17:50 Est-ce que vous avez ce sentiment de pouvoir, Christian, sur la pelouse européenne ?
17:53 Les gens sont déçus parce qu'on ne s'y attendait pas. Moi, je pensais vraiment que c'était du buzz.
17:58 Des débats.
17:59 J'ai des problèmes avec des gens qui pensent que peut-être à 35 ans, d'abord, on doit arrêter.
18:02 On doit s'exiler dans les paradis. Non, ça dépend de la performance, ça dépend de la forme du moment.
18:07 Il a laissé la Champions League pour aller là-bas. Il n'est pas avare d'ambition.
18:10 Je pense qu'il a aussi envie de gagner quelque chose d'abord. Il faut respecter le choix des joueurs.
18:14 L'Arabie Saoudite veut miser sur un projet sportif, faire gagner la mémoire, avoir un championnat compétitif.
18:21 Tout cela autour d'un invité.
18:23 Le dirigeant doit savoir parler aux athlètes et puis l'athlète doit confier confiance aux dirigeants.
18:28 Rionne, il sait placer les mots.
18:30 Des reportages et des interviews.
18:32 Quel est le détail de votre fédération présentement ?
18:34 Partout, en Côte d'Ivoire, vous allez voir que le karaté est en marche. Il bouge réellement.
18:38 Nous faisons du travail et le karaté se porte merveilleusement bien.
18:42 Soyez au cœur de l'actualité sportive, dans un décryptage complet et tout ceci dans une belle ambiance.
18:49 92, 2015, c'est les dates. Pour le football ivarien, on ne peut pas les oublier.
18:54 Nous, par exemple, le basketball, on n'a pas l'espoir. Mais franchement, on n'a pas l'espoir.
18:58 Je pense qu'on peut faire mieux que de ne pas l'espoir.
19:00 On est passé par le taekwondo, le tennis, le basket, le handball, pour finir aujourd'hui au rallye.
19:06 On avait vraiment le choix, ce n'était pas une obligation.
19:08 Vous suivez Moussima, le magazine de la femme musulmane sur la télévision albayenne.
19:18 Nous parlons aujourd'hui de la dépravation des mœurs.
19:21 Plus particulièrement, on essaie de savoir qui est responsable de cette situation.
19:26 Avant bien sûr de passer la parole à notre invité, on va remercier notre partenaire pour cette saison.
19:32 C'est les tisanes Baaba, de bonnes tisanes que vous pouvez avoir, qui sont très bonnes à déguster.
19:39 Il y a beaucoup de parfums et on va vous montrer les différents parfums qui sont à votre disposition.
19:46 Vous pouvez vous en procurer pour passer d'agréables moments, pourquoi pas en suivant l'émission Moussima.
19:51 Alors, Madame Pouan, la société, les parents, les influenceurs, à qui la faute ?
19:58 Tout cela fait partie de la société. La famille est une micro société.
20:04 C'est elle qui élève, c'est en son sein que l'individu naît, elle lui donne les premières éducations, les valeurs et autres.
20:11 Il va à l'école, à l'école, il y a tout le monde.
20:16 Mais ici, on a déjà dit, il n'y a pas de responsabilité de l'enfant.
20:20 Je prends l'enfant à partir de l'adolescence.
20:23 Et puis je prends la famille en premier.
20:28 Quand on parle de la famille, que les gens comprennent que c'est votre enfant qui a un comportement inapproprié.
20:36 Donc quand on parle de parents, de famille, ce n'est pas qu'on veut dédouaner la société.
20:43 On a cité, comme on vient de le dire, il y a l'école, il y a les enseignants, il y a tout le monde, les religions, tout ça, c'est ça qui fait la société.
20:50 Mais ici, on prend la vie.
20:53 Quand vous prenez le respect des aînés, des anciens, même quand vous partez à une cérémonie, il y a des grandes personnes qui sont arrêtées.
21:02 Il y a des enfants qui sont assis.
21:04 Les parents ne disent pas donner la place.
21:07 Quand un enfant va à l'école et qu'on va voir un enseignant, on va voir des gens pour dire et falsifier des notes.
21:13 C'est le parent qui est là. L'enfant regarde et il se dit, mais ce père qui devait m'apprendre à dire que moi, voilà les valeurs.
21:22 Tu peux grandir. Nous, on a eu des parents qui l'ont fait.
21:25 Et donc, déjà, il y a la fondation qu'on va créer.
21:29 Et quand il y a l'amour, vous savez, moi, je dis même la drogue et autres, c'est une conséquence.
21:35 Quand on a de l'amour, quand on est dans une famille épanouie, des recherches ont montré que quand les enfants sont là où ils sont respectés, il y a une communication, il y a la protection, il y a des valeurs.
21:48 Même s'ils goûtent, ils ne restent pas parce qu'ils n'ont pas besoin de ça, parce que leur environnement.
21:54 Alors que de l'autre côté, quand ils n'ont pas, ils prennent ça comme un refuge.
21:58 Quelle est la souffrance que j'ai pour que je parte me réfugier à la drogue?
22:03 Regardez aujourd'hui, avant on dit on se marie. Aujourd'hui, les grossesses sans paternité, en milieu scolaire, beaucoup de choses.
22:11 Donc, la famille a son rôle à jouer. Mais aujourd'hui, vous voyez beaucoup de parents vont rentrer.
22:17 Il est 22 heures, il est 10 heures. Le stress.
22:21 Parce qu'on a besoin de cet agent que le travail donne également pour satisfaire les besoins matériels de la famille.
22:28 Donc, quand vous voyez tout cela, avant dans les familles, il y avait des personnes adultes.
22:33 Ce n'était pas les deux parents seulement. La famille, elle a âgé, même quand le parent n'est pas là, il y avait d'autres.
22:38 Les tontons, et toute la société.
22:40 Tout le monde se sentait, aujourd'hui, même ton propre frère ou quoi, tu éduques ton enfant d'une certaine manière, on va dire tu maltraites l'enfant.
22:48 Donc, les gens sont devenus, et puis maintenant il y a cette société.
22:52 Quels sont les modèles qu'on présente? Quels sont les modèles de réussite?
22:58 Et les autres vont se dire, mais regardez, il y a peut-être une émission, chaque fois où on dit, alors là, telle ou telle personne.
23:06 Quels sont les jeunes qu'on présente qui ont réussi?
23:09 Vous savez, les gens, enfin, il y a eu des moments où c'était les footballeurs.
23:13 Tous les jeunes ont dit, on ne va plus à l'école, nous, on veut tous jouer au foot.
23:18 On veut même encourager leurs enfants à être futurs footballeurs.
23:23 Tout le monde voulait, moi j'ai fait une conférence dans les trois lycées, dernier mois.
23:27 Beaucoup d'enfants, vous dites, je veux être footballeur.
23:29 Je dis, mais même, allez-y à l'école pour pouvoir lire votre contrat.
23:33 Parce que même ton contrat, si tu ne sais pas le lire, le discuter, quelqu'un d'autre le fera.
23:38 Et maintenant, quand ces jeunes-là qui ont quitté l'école, tout ça là, ont vu leurs rêves brisés.
23:44 Il faut combien de grands joueurs? C'est un pas, peut-être pas, combien d'années là-bas.
23:50 Et puis même après ça, il faut faire la reconversion aussi.
23:52 Donc, si on n'a pas de base ou de niveau, après le football, qu'est-ce que tu fais?
23:55 Le désespoir sans espoir t'amène à la facilité.
23:59 Parce que tu es resté là. Aujourd'hui, on voit tous ceux qui vont dans la mer.
24:03 Arrive un moment quand tu veux faire tout cela et que tu ne réussis pas par la voie normale.
24:08 Arriver quelque part, tu vas voler, tu vas faire ceci pour survivre.
24:12 Une personne avec des rêves brisés, on va dire que c'est un danger pour la société.
24:16 Parce qu'il se dit "je suis cabri mort", l'expression "angry".
24:19 Je suis cabri mort, je n'ai plus rien à perdre, alors tout le monde va souffrir avec moi.
24:23 Maintenant, on arrive à cette grande société qu'on regarde.
24:28 Qu'on regarde. Qu'est-ce qui se passe?
24:31 Comment est-ce qu'elle prend en compte ce qu'elle voit autour d'elle?
24:36 Comment elle lutte contre les fléaux qu'on voit? Pour ne pas que les jeunes s'adonnent à cela.
24:42 Parce qu'elle est la protectrice de ce que nous voyons.
24:46 Tout le monde est interpellé. Vous savez, tout le monde voit les fléaux.
24:51 Tout le monde parle de la dépravation des masses.
24:54 Mais c'est comme si on en parlait. Maintenant, qu'est-ce que chacun fait?
24:58 Et comment chacun, comme les 8 masses, est-ce que chacun vient nous dire
25:02 "Voilà où on était à tel niveau de dépravation, voilà ce qu'on a fait au niveau sociétal,
25:08 au niveau communal, au niveau régional, au niveau..."
25:12 Et ça c'est important. Parce qu'on parle aujourd'hui, les jeunes d'aujourd'hui,
25:16 mais ils sont à l'image des adultes d'aujourd'hui.
25:20 - Là aussi vous me permettez... - Vous avez un père qui, dès le bas âge,
25:24 emmène son enfant, il lui dit "je vais aller aider le professeur à avoir ton examen".
25:29 Donc justement on construit un adulte qui va être adepte de la facilité et de la corruption.
25:34 - Et bien sûr les mêmes causes produisent les mêmes effets. - Dans du tout le monde femelle,
25:36 - comme on le sent parmi nous. - Voilà.
25:38 Moi j'allais aller dans le même sens que Mme Pouhan.
25:43 Elle a dit tout à l'heure, on ne peut plus grandir les enfants.
25:46 Avant, par exemple, lorsqu'un enfant est sur le mauvais chemin,
25:51 l'autre, d'ailleurs, le voisin, il peut chucoter même l'enfant,
25:54 le mettre sur la bonne voie. Mais aujourd'hui, on ne peut pas frapper un enfant.
25:59 L'enfant va dire à son parent, son parent va dire "ah, vraiment, mon enfant, pourquoi tu l'as frappé ?"
26:03 Même si tu lui donnes les raisons, vraiment il ne sera pas avec toi.
26:06 - Tu n'as pas le droit de le toucher. - Voilà.
26:07 - Maintenant, d'autre part aussi, on voit des parents, réellement,
26:11 qui accompagnent ces enfants avec toute l'attention, la communication, toute la protection qu'il faut,
26:18 mais ces enfants à la maison, ils ne montrent pas le vrai visage.
26:22 C'est-à-dire que ce que le parent veut qu'il voit, c'est ce qu'il montre aux parents.
26:26 Et d'ailleurs, c'est autre chose. C'est-à-dire avec l'influence des amis.
26:30 On a vu des parents qui disaient, nous, par exemple, quand on était petits,
26:34 "18 heures, je ne dois pas te trouver dehors."
26:36 Et ces enfants-là, ils vont tout faire, ils vont rentrer avant 18 heures.
26:39 On dit à une maman, voilà, "voici, tu as vu ton enfant dans tel coin, vraiment, il fume la drogue."
26:46 - Et tu dis "non, c'est faux, mon enfant n'est pas comme ça."
26:50 - Et quand, je veux dire, la dose a commencé à monter et que ça a eu des effets,
26:55 - Ça prend des proportions incontrôlées.
26:57 - Voilà, ceux-là, ils se rendent compte que ce que les gens disaient était la vérité.
27:01 Et là, il est trop tard.
27:03 - Mais là, en fait...
27:04 - Donc, à ce niveau, on voit aussi une maman, voilà, je veux dire une famille,
27:09 maman et papa qui accompagnent sa fille, c'est une histoire, qui accompagne sa fille et tout.
27:14 Et un jour, voilà, il décide de sortir.
27:17 Et la fille lui dit "ah, ok, maman, non, moi j'ai des devoirs, j'ai des devoirs, je ne veux pas passer,
27:21 - il faudrait que je reste à la maison pour pouvoir faire mes devoirs pour l'école et tout."
27:25 Et c'est la maman qui dit "non, ok, c'est vrai, il faut rester, tu vas étudier."
27:28 Et c'est Dieu même qui a inspiré cette maman, ils sont sortis et ils ont oublié la nourriture à la maison.
27:34 Et Dieu a fait que quand il s'est retourné pour venir, il peut voir son enfant,
27:38 c'est-à-dire, elle est venue supporter son enfant qui est au téléphone avec un groupe de personnes.
27:43 Elle est carrément nue, avec un groupe de personnes, elle ne comprend pas.
27:47 Elle est en train de communiquer avec ces personnes-là.
27:49 Et elle se rend compte que, mais depuis quand ma fille a eu cette attitude?
27:53 Et elle interroge la fille, la fille qui lui dit, une fille de 14 ans,
27:58 la fille qui lui dit "ah, j'ai rencontré des personnes sur les réseaux sociaux, voilà, ils m'ont proposé ça,
28:04 et j'ai été recrutée même par une chaîne de télévision pour mes prestations."
28:10 Et lorsqu'elle faisait l'appel vidéo, étant nue, on lui avait promis de lui donner une somme d'un million de francs CFA,
28:16 c'est-à-dire dans une semaine.
28:18 - Wow, mais justement, on va demander à Mme Pompe, parce que...
28:22 - Elle est la première qu'elle a dit.
28:23 - Elle a parlé du fait que les enfants qui allaient vers certains vices, c'est parce qu'il y avait un certain manque à la maison.
28:29 Et là, apparemment, Soumeya nous explique, nous, ce n'est pas une famille plus ou moins aimante avec tout ce qu'il faut.
28:35 Mais malgré ça, ça n'a pas empêché la jeune fille de s'adonner à certaines pratiques.
28:40 - Vraiment, je suis très à l'aise. C'est pour ça qu'on parle aussi de sous-protection.
28:45 Quand vous sous-protégez, quand vous ne permettez pas aux enfants de vous montrer qui ils sont, c'est ça, la famille protège.
28:53 Et quand chaque fois on dit "moi, j'aime les enfants qui sont ceci, je n'aime pas les enfants qui font ça", l'enfant entend.
29:00 Donc, il va jouer la pièce de théâtre que vous voulez, ce n'est pas sa véritable nature.
29:04 C'est pour ça que j'ai dit aux parents, laissez l'enfant qui veut sortir, tu dis "tu sors, tu viens à 14h".
29:09 Quand on est là et qu'on met trop d'interdits, l'enfant cherche comment est-ce qu'il va passer entre les interdits.
29:16 C'est pour ça qu'on n'a pas dit non. Il peut y avoir manque, il peut y avoir trop.
29:20 Mais on a dit également que c'est vrai que vous pouvez donner des choses, mais l'enfant, regardez, on lui a proposé un million.
29:27 Donc ici, on a dit tout de suite que l'enfant avait sa part de responsabilité à cause de l'envie, aujourd'hui des portables, tel, mac.
29:36 Donc, vous pouvez donner, mais vous ne pouvez pas tout donner parce que vous, vous pouvez avoir votre éducation pour dire non.
29:42 La frustration aussi fait partie de l'éducation pour que l'enfant comprenne.
29:46 Donc, c'est vrai, on va dire, mais j'ai toujours dit que quand les parents sont un peu autoritaristes, les parents sont surprotégés,
29:54 l'enfant devient ce que vous voulez et quand on vous appelle à l'école, parce que ce n'est pas sa véritable nature.
30:01 Vous avez vu que quand l'enfant est sorti, les parents disent non, on fait ça, il fait cela.
30:07 Et c'est pour ça que de plus en plus de parents sont très jeunes.
30:11 Aujourd'hui, c'est pour ça, avant, tout ça aussi, ça fait partie.
30:15 Quand vous avez un ados de 15 ans, 14 ans qui a un enfant, qu'est-ce qu'elle peut donner comme éducation ?
30:23 Il y avait des personnes âgées qui aidaient à l'éducation.
30:26 Et dans la deuxième partie, c'est vrai, elle l'a dit elle-même.
30:29 Aujourd'hui, les enfants sont devenus vieux.
30:32 Vous allez donner un petit portable à l'école, mais ils vont se moquer de votre enfant, le regard des autres.
30:38 Et l'adolescence, c'est ça, c'est la coquetterie, c'est une partie où on fait tout cela.
30:44 D'accord. En fait, Mme Pouar, votre intervention et celle de Soumeya a rélevé un fait.
30:51 Est-ce que ce ne serait pas l'échec de la société ?
30:54 Parce que moi, je me rappelle, je m'explique.
30:56 Je me rappelle quand j'étais petite, que je sors à la maison ou que je sois dehors, j'ai le même comportement.
31:02 Parce que si je sors et que j'ai un comportement contraire aux principes moraux,
31:07 je croiserai un adulte dehors qui va me corriger.
31:11 Sans savoir si je suis l'enfant de qui, mais parce qu'il estime que je suis un enfant, il a le droit de m'éduquer.
31:19 Mais cette nouvelle société, c'est quoi ? C'est nouveau parent.
31:22 On ne tape pas mon enfant, la liberté d'expression des enfants.
31:26 Le droit des enfants.
31:27 Oui, au nom de cette liberté, l'enfant se permet de tout dire à n'importe qui et n'importe comment.
31:33 On ne peut pas corriger un enfant quand on le voit faire des bêtises.
31:37 Pourquoi tu touches à mon enfant ? Mon enfant, je ne le fera pas, tu vas le traumatiser.
31:41 Mais l'enfant, c'est que le seul endroit où je suis obligée de faire ce qu'on me dit,
31:45 c'est devant papa et maman. Derrière, quand je sors, personne ne peut me toucher.
31:48 Personne ne peut m'emmener à obéir à la loi parce que ce n'est pas mon père, ce n'est pas ma mère.
31:52 Et ça, c'est ancré dans l'esprit des enfants.
31:54 Et moi, je me dis que la société a échoué totalement.
31:58 Ça, c'est la position de Madina. Elle dit que c'est la société qui a échoué.
32:01 On va revenir après la publicité, Madame Poin.
32:04 On va revenir et puis on va voir si on peut vous partager cette avis.
32:10 Point Hebdo, votre magazine d'information sur la télévision albayane.
32:16 C'est tous les samedis à 20h15.
32:18 Présentation Kohita Makalu.
32:21 Les actualités communautaires, nationales et internationales sont analysées et décryptées par nos éditorialistes et consultants.
32:29 Télévision albayane, la chaîne de l'islam éternel pour l'éternité.
32:36 Dépravation des mœurs, à qui la faute? La société ou la famille?
32:40 En tout cas, Madina a un avis tout tranché sur la question.
32:43 C'est la faute à la société. Soumeya, c'est la faute à qui?
32:46 Non, quand on parle de la société, comme Madame Poin l'a dit, c'est tout le monde qui fait la société.
32:51 On est dans une famille, chacun a son objectif.
32:54 Voilà, ce que tu veux que ton enfant devienne, tu crées d'abord une base, comme Madame Poin l'a dit.
33:00 Maintenant, après, D.A., c'est nous qui faisons la société.
33:03 Quand elle dit que c'est la société, qu'est-ce que ça veut dire?
33:06 Elle a dit tout de suite qu'un enfant qui fait des bêtises, on ne le tape pas dehors.
33:11 Mais qui a la faute? Parce que le parent ne veut pas qu'on tape son enfant.
33:14 Donc, c'est pour cela que tout le monde se dit, je reste dans mon coin si l'enfant fait des bêtises.
33:19 On ne parle pas, on le regarde.
33:21 C'est ce que j'ai bien développé.
33:23 Comment?
33:24 Non, je dis que c'est ce que j'ai bien développé.
33:26 Voilà, c'est ce que tu as développé. Mais quand tu dis que c'est la société, il y a un peu de...
33:29 Non, je dis que la société a échoué. Parce que tu sais pourquoi?
33:33 A la maison, c'est vrai que la famille est la plus petite cellule de la société.
33:38 La société est quelque part à l'image de la famille.
33:41 Quand une famille, les enfants, on sait que Madame là, on ne touche pas son enfant.
33:45 Quand il sort là, même s'il a fait une gaffe, on va le laisser comme ça.
33:48 On va le laisser.
33:49 Donc, c'est quand il sera à la maison là, il sera obligé d'être droit.
33:52 Quand il sort, il sait que personne ne peut l'interpeller.
33:54 C'est là où je dis que la société a échoué parce qu'on ne s'associe plus pour éduquer la jeunesse en fait.
34:00 D'accord, donc la société a échoué.
34:02 Là également, vous avez le contraire.
34:04 Où c'est devant les parents qui les suivent protégés.
34:07 Vous avez des enseignants, des parents qui vont même vouloir se battre avec des enseignants.
34:13 Parce qu'il y a eu ça. Il fallait que le gardien...
34:16 Qui prenaient un peu même.
34:17 Donc, vous voyez que même les parents, on en parle pour que chacun se dise que l'enfant qui est là,
34:23 qu'est-ce que je veux lui donner comme valeur.
34:26 Même si parfois il veut dévier, au moins il a une base.
34:29 Vous savez, quand vous avez montré à un enfant ce qu'on gagne à suivre les bonnes valeurs,
34:35 à étudier, à croire en soi, à valoriser ses compétences et pouvoirs.
34:42 Demain, moi quand j'arrive dans les écoles, je regarde les filles et puis je dis à quoi ça sert d'attraper le portable de la prostitution.
34:49 Je dis non, vous pourrez acheter ce portable-là demain avec l'argent de votre travail.
34:56 Et puis vous, même quand vous le tenez, il y en a qui commencent à pleurer dans la salle.
35:01 Donc, on sent que les enfants ont envie qu'on leur parle.
35:05 Et le parent doit être vrai.
35:07 Aujourd'hui, j'investis dans des études parce que quand il y a des enfants qui disent...
35:12 Vous dites que vos parents sont pauvres.
35:14 C'est pour cela qu'ils vous ont mis à l'école parce que l'école est source de mobilité sociale.
35:20 L'école fait passer l'enfant d'un petit forgeron à un statut de médecin.
35:26 Donc déjà, l'école est venue...
35:28 Avant, on disait que c'était la reproduction.
35:30 Mais depuis qu'elle est devenue obligatoire, elle permet à un enfant travailleur.
35:34 Donc, je leur ai dit quand je venais, c'est pour cela qu'ils vous ont mis là.
35:38 Donc, quand je regarde la condition de mes parents, je ne vais pas vendre des trucs pour...
35:44 Je ne vais pas faire le broutage ou la prostitution.
35:47 Je me dis en me mettant à l'école.
35:49 C'est un message.
35:50 Mais c'est vrai, on va dire, la société elle-même, quand on va faire...
35:54 S'il y a corrupteur, il y a corrompu, il y a corrupteur.
35:57 Donc, si chacun à son niveau dit à partir d'aujourd'hui, moi, je ne vais pas.
36:02 Cet enfant-ci ne connaît pas les valeurs du travail, on ne fera pas ça.
36:06 On a vu, on est en train de le faire avec l'éducation nationale, beaucoup de choses.
36:11 Vous voyez qu'il y a des parents qui rodent autour des écoles, mais ce n'est plus.
36:16 Donc, on peut commencer.
36:17 C'est pour cela que quand la société, qui est l'émanation des différentes familles, des différentes cellules,
36:23 prend conscience et décide que voilà, maintenant, à partir d'aujourd'hui,
36:27 on voit des parents qui rodent autour de l'école.
36:31 Quand on parle des prisons, c'est vrai que je suis...
36:34 Donc, c'est vrai, c'est vrai aujourd'hui, mais est-ce qu'on a le temps?
36:39 Moi, quand je reçois un parent, je dis, la dernière fois que tu étais avec ton enfant,
36:45 sans portable, en train de lui parler, il dit, ah, Madame Pouin, ça fait longtemps, je rentre, l'enfant dort.
36:51 Les enfants s'auto-éduquent.
36:53 Nous, on avait la chance d'avoir la famille élargie, les cousins, les protégés chez ton père.
36:58 Tout cela faisait que quand l'enfant fait quelque chose, il y avait des yeux extérieurs aux deux parents.
37:04 Pour regarder.
37:05 L'enfant sait que vous rentrez.
37:06 Il a peur même de faire un faux pas.
37:07 Il a le temps de faire tout ce qu'il veut.
37:08 Regardez, l'enfant sait que...
37:09 Avant d'aller dormir.
37:10 Aujourd'hui, vous avez des parents qui rentrent à minuit.
37:12 Oui.
37:13 Quand vous rentrez à minuit, vous éduquez l'enfant à quel moment?
37:15 Oui.
37:16 C'est vrai qu'on ne fait pas de tort à la femme.
37:18 Des fois, on pense qu'on fait du tort à une femme qui serait jalouse, qui serait soucieuse,
37:22 mais vous avez vos enfants qui ont besoin de votre présence.
37:25 L'enfant sait que vous rentrez à minuit, à 0h, mais il vient à 23h.
37:29 Vous le trouvez à la maison, mais il arrive à quelle heure?
37:31 C'est ça.
37:32 On dit qu'on ne boit pas.
37:34 Et c'est pour ça qu'à l'adolescence, il y a une crise.
37:36 Il regarde le parent et commence à voir les défauts du parent.
37:39 Oui.
37:40 Et puis, si je vous permettais de rajouter quelque chose,
37:43 c'est vrai que certains parents justifieront, "Non, mais je parle à mon enfant, je lui dis tout,
37:48 je sais de donner des moments de qualité, je sais d'être présent."
37:51 Mais l'enfant ne comprend pas et ne change pas.
37:54 Peut-être que l'enfant, comme j'ai lu quelque part,
37:57 que l'enfant n'écoute pas, mais il regarde et il mime ce que le parent fait.
38:02 Est-ce que vous lui montrez le bon comportement?
38:04 Est-ce que vous êtes un exemple?
38:06 Parce qu'un enfant doit avoir un exemple pour comprendre la société.
38:10 Et ce rôle-là, c'est le rôle des parents.
38:12 Mais vous montez devant votre enfant.
38:14 "Monsieur, vous trompez votre épouse."
38:16 C'est ça.
38:17 L'enfant sait.
38:18 Et vous êtes au téléphone, vous montez.
38:19 "Non, attends, on se retrouve demain, la femme, là, elle est là, elle est là."
38:22 L'enfant voit.
38:23 Votre fils, vous lui apprenez à tricher.
38:25 Vous lui apprenez à voler.
38:26 Le but, c'est qu'on ne m'attrape pas, je peux le faire.
38:29 Et c'est avec ça que cette jeunesse grandit.
38:31 Aujourd'hui, on se plaint de dépravation, on perd des valeurs morales.
38:35 Mais bon, les enfants sont souvent peut-être à l'image des parents aussi.
38:39 C'est un peu dur, mais j'assume pleinement mes mots.
38:42 J'ai bien aimé ce que Mme Poi a dit en parlant de paroles valorisantes.
38:47 Parce que quand l'enfant est en confiance,
38:49 même s'il va dehors, il voit ce que certains font,
38:52 déjà, il reviendra.
38:53 Il y a aussi le volet communication.
38:55 Il viendra dire à son père ou à sa mère,
38:57 "Un tel a fait ça, un tel a fait ça. Est-ce que toi aussi, tu as fait?"
39:00 Il y a aussi la manière dont on accueille ce que l'enfant va nous dire
39:03 et comment aussi lui donner des paroles qui feront en sorte qu'il soit en confiance,
39:07 même parmi ses amis qui vont le traiter de gawou, de gawa,
39:11 parce que toi, tu ne veux pas faire ça, toi, tu n'es pas à la page et tout.
39:13 La confiance en soi, assez solide.
39:15 Exactement, avec les paroles des parents.
39:17 Je vais dire aux parents qui vont regarder l'émission,
39:20 l'enfant n'a pas besoin de beaucoup de discours.
39:24 D'Alto dit, "Éduquer, c'est le modèle.
39:27 C'est souffrir, un exemple dit, matin gris."
39:30 Quand vous éduquez, c'est pour ça que j'ai dit,
39:32 quand un parent vient à minuit, l'enfant viendra à 23h.
39:35 Si moi, je suis à la maison, si on a des rituels,
39:38 où on mange ensemble, avant les gens mangeaient ensemble.
39:40 Vous savez, manger ensemble vous permet de voir si l'enfant a l'appétit ou non,
39:44 de regarder cet enfant.
39:46 Et quand il commence à être fuyant dans le regard, vous constatez.
39:50 Aujourd'hui, on ne mange pas ensemble, on ne fait rien ensemble, on est là.
39:54 Et puis, on met l'accent sur le matériel.
39:57 Madame Pouen, si vous rentrez, il a tout.
40:00 Est-ce qu'il a l'essentiel?
40:02 Est-ce qu'il a votre présence?
40:04 Est-ce qu'il a votre amour?
40:06 Vous attrapez la main d'un enfant.
40:08 Quand un monsieur est venu me voir, je lui ai dit,
40:10 "Va dans tel supermarché, attrape la main de ton enfant.
40:12 Marchez, parlez, dites-lui que vous l'aimez."
40:15 Mais quand ils sont revenus, je dis, "Appelez-moi à 19h."
40:19 Quand ils sont revenus, il dit, "Madame Pouen, j'ai eu les larmes."
40:23 L'enfant lui dit, "On va aller dans ce super, on va retourner où on a quitté papa."
40:26 Et puis, tu vas attraper la main.
40:28 Mais j'ai emmené là-bas parce qu'il y a les bonbons, il y a le matériel.
40:31 L'enfant a demandé l'affection, la présence.
40:34 Et chaque fois qu'il y a quelque chose, le papa lui dit,
40:37 "Si tu ne l'étudies pas, on ne se voit pas."
40:39 La présence, les paroles valorisantes, champions, t'entends?
40:43 Parce que quand on s'aime, on n'introduit pas des produits toxiques dans notre corps.
40:48 On ne boit pas de l'alcool pour être ivre.
40:51 On apprend à s'aimer lui-même.
40:53 Et même on ne se donne pas la prostitution parce qu'on aime son corps.
40:56 La fille qu'on a valorisée, ma fille, mais il faut que les parents sachent que
41:01 quand le père, qui est l'objet démence de la fille,
41:05 est proche de sa fille, elle rentre tardivement en relation.
41:11 Mais quand l'amour du père lui manque, elle va le chercher.
41:14 Avec les autres hommes, les petits garçons.
41:17 Et puis, Madame Pouhon, je voudrais raconter une histoire, c'est inférieuriel.
41:22 Je suis sûre que ton histoire est intéressante, mais là, c'est l'heure du conseil de maman.
41:32 Ma chère soeur, c'est vrai que notre société nous invite à savoir que vouloir, c'est pouvoir.
41:39 Mais avant de te lancer dans n'importe quel projet,
41:42 je voudrais partager avec toi une astuce qui te permettra
41:46 de pouvoir évaluer en toute objectivité ton projet avant de le démarrer.
41:53 Pour y arriver, il faut toujours te poser la question de savoir
41:57 est-ce que ton objectif est cadré sur la base d'un objectif spécifique, clair et sans ambiguïté.
42:04 Ensuite, vérifie si ton objectif est accessible à l'aune de tes forces et de tes faiblesses.
42:11 Après cela, mesure ton objectif en te fixant une échéance à court, moyen et long terme.
42:19 Cette échéance te permettra de savoir si ton projet est réaliste et suffisamment ambitieux
42:25 pour justifier que tu t'engages en termes de savoir, de savoir-faire et de savoir-être.
42:32 Si tu apprends à t'auto-évaluer avant de te lancer dans un projet,
42:37 je peux t'assurer que la marge d'erreur va être diminuée
42:42 car la meilleure improvisation, ne l'oublie pas, c'est celle qui se prépare en avance.
42:50 [Musique]
42:55 Et nous remercions une fois de plus un professeur Kalo pour ses sages conseils de maman.
43:00 Aujourd'hui, elle nous parlait de l'attitude à avoir avant de se lancer dans un projet, Mme Poirant.
43:05 Vraiment tellement bien dit parce que c'est ce qu'elle a dit.
43:08 L'objectif montre que je ne fais rien au hasard, que je vais d'un point A à un point B.
43:14 Quels sont les moyens que j'utilise, quels sont les chemins.
43:19 L'objectif ne doit pas dépasser mes compétences et surtout il doit être réaliste et réalisable.
43:25 L'objectif réaliste et réalisable, comme dans le cadre de l'éducation de nos enfants pour éviter qu'ils soient déprimés.
43:32 Donc avant qu'on ne passe le magnéto, je voulais raconter un exemple.
43:39 Il y avait un enfant qui était seul, qui était enfant unique, qui avait son père pour lui et qui avait une relation quasi fusionnelle avec son père.
43:48 Ils partageaient tout, c'est vrai c'était un petit garçon.
43:51 On dit que les petits garçons sont accrochés à leur maman mais c'était l'inverse, lui il était vraiment accroché au père.
43:55 Après les autres sont venus. Il a dû être obligé de partager son père.
44:00 L'enfant, ne pouvant peut-être pas exprimer clairement cette frustration, a commencé à se révéler.
44:09 A commencé à faire des choses pour attirer l'attention des parents.
44:13 Peut-être voler, peut-être mal se comporter, mais tout ça pour attirer l'attention des parents.
44:17 Et les parents n'ont pas su comprendre tôt que l'enfant en train de dire "je suis là, je suis là papa, j'existe, regarde moi".
44:25 Ils sont rentrés dans la réprimande, dans la correction, correction, correction, sans savoir que l'enfant était en manque d'affection.
44:32 Il avait juste besoin d'attirer l'attention.
44:35 Les corrections ont éloigné l'enfant et il s'est enfoncé dans cela.
44:40 L'enfant même le dit souvent, ça ne sert à rien, je sais qu'on m'a catalogué comme ça, donc ce n'est pas la peine, je ne fais plus rien, je suis étiquetté, je reste dedans.
44:50 Est-ce que sous des pistes de solutions aussi pour aider les enfants, est-ce que ce ne serait pas parce qu'on identifie mal le problème de l'enfant
44:56 qu'on n'arrive pas à l'aider et puis peut-être mettre un frein à cette dépravation, parce que là on parle de dépravation surtout de la jeunesse.
45:03 Très belle préoccupation. Je pense qu'il y a l'enfant idéal dans la tête de chaque parent.
45:09 Il y a l'enfant rêvé et il y a l'enfant réel.
45:13 De telle sorte que nous nous disons, l'enfant doit s'asseoir.
45:16 Prenez par exemple un enfant, l'enfant même après 5 minutes, 10 minutes, il n'a pas envie de s'asseoir.
45:23 Il ne peut pas rester en place.
45:24 Mais nous, comme on prend notre étiquette d'adulte pour imposer un comportement à un enfant qui n'est pas là.
45:31 Donc quand vous regardez en bien ou en mal, le comportement d'un enfant nous interpelle.
45:37 Et c'est pour ça que je suis contente quand on dit, les psychopédagogues, les gens disent de ne pas frapper, de ne pas, on dit non.
45:43 C'est comme un malade que vous frappez. Le comportement montre qu'il y a un mal-être, qu'il y a quelque chose à corriger.
45:50 On me frappe. Donc qu'est-ce qui était là?
45:53 Et à partir de quand j'ai constaté le comportement de cet enfant.
45:58 On le voit, les enfants conflient la loi, quand les gens font l'écoute.
46:02 Il y a toujours soit une séparation, soit quelque chose.
46:05 Et l'enfant a commencé à se réfugier parce qu'il sait que ce qu'il est en train de faire ne plaît pas aux parents.
46:11 Mais il veut que tu comprennes que ça là, ce comportement, vous prenez un enfant.
46:15 C'est une interpellation aux parents.
46:17 Voilà, vous prenez un enfant, vous l'emmenez dans un milieu, s'il ne veut pas rester, il va commencer à voler.
46:21 Pour vous montrer, c'est comme s'il vous fatigue.
46:23 Et donc quand on vous emmène un enfant, on dit non, il était chez sa mère, il ne voulait pas venir.
46:27 Ce comportement là, il n'est pas un voleur.
46:30 Mais il veut vous montrer qu'il ne se sent pas bien, comme vous le dites, dans cette relation.
46:35 Et c'est pour ça qu'il faut demander à l'enfant, qu'est-ce qui se passe?
46:38 Il faut communiquer. La communication, ça peut être un vaccin, ça peut être, on peut anticiper, ça peut être un sérum, au moment ça ne va pas.
46:46 Donc la communication va permettre à l'enfant de vous montrer qu'il n'est pas impoli, qu'il souffre.
46:54 Et ça, ce n'est pas gâter son enfant, ce n'est pas, même nous, avant, personne ne se levait le matin pour venir dire papa, il faut me frapper, c'est doux.
47:03 Donc quand tu entends des parents dire, oui, on n'a qu'à frapper, mais c'est parce que nous sommes adultes, nous serons dans la position de celui qui va frapper.
47:11 La position du donnaire.
47:12 Quand on a le marteau, on t'aborde la victime au support.
47:15 Donc ce n'est pas ça, le comportement d'un enfant te montre que l'enfant exprime cela, peut-être il va bouder, il ne va pas parler, il n'aura pas les mots, peut-être, si il est adolescent, même l'adolescent.
47:27 Aujourd'hui, quand on explique l'adolescence aux parents des enfants au conflit à la loi, mais c'est ça qui a changé, on vous dit maintenant, c'est une période de temps, de temps.
47:37 Ah, nous, on pensait qu'il est devenu impoli, c'est désormais.
47:40 La transformation.
47:42 L'enfant qui était vif, aujourd'hui, il est lourd.
47:45 Quand vous parlez à un adolescent, vous allez aller dans la chambre pour lui venir là-sit, mais ce n'est pas lui.
47:50 Il est devenu lourd, ce corps-là, il est en train de s'habituer.
47:53 Donc il s'habitue.
47:54 Je ne le connais pas, je commence à le frapper.
47:57 Pourquoi va-t-il courir ? Moi-même, je disais, va t'asseoir, tu le fais trop.
48:00 Et à un moment, désordonné, il sait là où il pleut, il ne fait pas ça.
48:04 Mais il faut connaître les caractéristiques, les transformations de son...
48:07 On met au monde un enfant, mais on ne cherche pas à voir à chaque étape de son développement, quels sont les éléments qui paraissent normaux et que nous, on traite d'anormaux.
48:18 Rapidement, Madame Poum, parce que vraiment, je sais que le temps qui nous est apparti est largement épuisé.
48:24 Est-ce que aussi, chercher de l'aide auprès de spécialistes tels que vous, ça peut être quelque chose qui va aider ?
48:32 Parce qu'on n'a pas l'habitude, maintenant, peut-être de plus en plus, mais souvent, les parents n'ont pas ce réflexe-là de chercher conseil auprès de spécialistes.
48:40 Est-ce que ça peut être aussi une piste de solution pour aider justement, prévenir ou alors aider les enfants qui se sont adonnés à ces mauvaises pratiques-là ?
48:49 On voudrait dire aux parents, avant d'arriver là, de toujours chercher à comprendre l'enfant.
48:56 Vous savez, une fois qu'on dit qu'il est impoli, il est ceci, on bloque.
49:01 On bloque le chemin de l'aide à l'enfant.
49:04 Oui, parfois, on éduque, mais aujourd'hui, il y a cette tranche de la population qui est l'adolescence, l'adolescent avec sa période, tout cela.
49:15 Quand on ne comprend pas, quand on est face à un enfant, appelons à l'aide.
49:20 Le tiers aidant, cette personne qui va venir et qui va vous expliquer parfois le comportement.
49:26 Moi, je prends toujours l'exemple de ces jeunes-là, on ne les voit plus dans la rue, mais les psychologues sont entrés dedans.
49:32 Et il y a eu l'école des parents pour aider.
49:36 Ce ne sont pas seulement les enfants qu'on aide, mais on aide les parents à la parentalité bienveillante.
49:42 Au point que le parent lui-même dit "mais je ne savais pas".
49:46 Donc, c'est un âge où on accompagne pour éviter les crises.
49:49 Mais si vous rentrez en conflit, c'est pour cela que quand vous prenez l'adolescence, on dit la période ingrate.
49:55 Tu ne reconnais pas ton enfant, tu penses que pour toutes tes souffrances, non.
49:59 On dit la période bête, parce qu'il te parle comme il veut.
50:02 Et il faut savoir communiquer en aparté.
50:05 Donc, tout comportement déviant, que ce soit drogue, prostitution, impolitesse, trichéro ou autre, nous interpelle.
50:13 Qu'est-ce que tu recherches ? Qu'est-ce qui se passe ?
50:16 Et comment est-ce que nous allons faire pour que les enfants arrivent à laisser cela ?
50:22 Parce que quand tu viens en face de moi, je te parle, je parle à ton esprit, je te dis non.
50:26 Ce sont des solutions faciles. Alors que moi, je veux pour toi des solutions durables, de recherche, des scolarités finies.
50:35 Merci beaucoup Madame Pouam. Je pense que c'est sur ces conseils.
50:38 On ne se lasse pas de vous écouter.
50:40 Je pense qu'on a quand même donné des pistes aux parents qui nous ont suivi, qui nous suivent.
50:45 Ecouter son enfant, parler avec lui, le connaître.
50:48 Et puis si on est un peu dépassé, chercher une personne pour nous aider à mieux le connaître et à mieux le comprendre.
50:54 Déprimation des morts, c'est à qui la faute ? Vous pouvez continuer le débat chez vous.
50:58 Merci beaucoup à vous Madame Pouam d'avoir été sur ce plateau.
51:00 Merci à vous.
51:01 Merci Soumeya, merci Mathilda, merci Valérie.
51:03 Je t'en prie.
51:04 Et merci à vous d'avoir suivi cette émission. A très bientôt Inch'Allah.
51:06 A vendredi certainement.
51:08 Assalamualaikum wa rahmatoullahi wa barakato.
51:10 [Musique]

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