Muslimah - relation fille de ménage-patronne

  • il y a 7 mois
Muslimah
Thème : relation fille de ménage-patronne
Présentation : Masseni Barry
Chroniqueuses : Mariam Sidibé / Soumaya Sanogo / Raissa Coulibaly

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Transcript
00:00 Son oscieux, il est des personnes dont il est souvent difficile de se passer.
00:04 Ce sont les aides-ménagères, souvent accusées de tous les maux.
00:08 On les entend rarement.
00:09 Aujourd'hui, nous allons donner la parole à l'une d'entre elles dans cette émission.
00:13 Alors, restez avec nous.
00:14 Moustima, c'est tout de suite.
00:16 [Musique]
00:18 [Musique]
00:20 [Musique]
00:48 Assalamu alaikum wa rahmatullahi wa barakatuhu.
00:51 Bienvenue dans Moustima, le magazine de la femme musulmane sur la télévision albayane.
00:55 C'est tous les vendredis à partir de 20h15.
00:58 Vous le savez, dans cette émission, nous abordons les sujets qui touchent principalement les femmes.
01:03 Et aujourd'hui, on va parler des aides-ménagères,
01:06 ces personnes qui sont avec nous, qui vivent avec nous, qui cuisinent pour nous,
01:09 qui s'occupent aussi de nos enfants.
01:12 On entend souvent beaucoup de choses concernant ces personnes
01:14 et on les entend rarement, comme je l'ai dit, dans l'introduction de cette émission.
01:18 Aujourd'hui, on a la chance d'en avoir une sur le plateau qui va nous raconter son histoire.
01:22 Et puis, on aura aussi la version, on va dire, de l'autre partie, c'est-à-dire la version d'une employée.
01:28 Et celle qui va se prêter au jeu aujourd'hui, c'est Hadja Aissata Adyabi, que vous connaissez.
01:33 Assalamu alaikum Hadja.
01:34 Wa alaikum salam wa rahmatullahi wa barakatuhu.
01:36 Comment ça va ?
01:37 Alhamdulillah.
01:38 Alors, on va aborder aujourd'hui une question très, on va dire, très répandue
01:43 parce que les aides-ménagères, je pense que tout le monde en a, pratiquement.
01:46 C'est ça.
01:47 Et la gestion n'est pas toujours évidente.
01:49 Pas toujours évidente, mais en même temps, elles font partie de la famille.
01:53 Voilà.
01:54 Quelquefois, et puis, il y a aussi un autre regard.
01:57 Quand on a su ces personnes-là, je pense qu'on aura le temps de pouvoir découvrir ensemble.
02:01 Voilà, merci beaucoup.
02:03 Et je vous le disais, nous allons donc aujourd'hui donner la parole à une dame
02:06 qui est aide-ménagère depuis un bon nombre d'années.
02:08 Elle s'appelle Kone Christine. Bonsoir Christine.
02:10 Bonsoir.
02:11 Comment ça va ?
02:12 Ça va.
02:13 Il faut parler un peu plus fort.
02:14 Ça va.
02:15 Ça va bien ?
02:16 Alors, vous êtes aide-ménagère, ça veut dire que vous travaillez dans des familles.
02:19 Oui, oui.
02:20 Et aujourd'hui, on va un peu écouter votre histoire, comment ça a commencé,
02:24 pourquoi est-ce que vous êtes devenue aide-ménagère.
02:25 Et puis surtout, vous allez nous raconter ce que vous avez eu à vivre
02:28 dans ces familles-là que vous avez servies, d'accord ?
02:30 Ok.
02:31 Inch'Allah, ce sera tout à l'heure.
02:32 Merci.
02:33 C'est bon pour moi de présenter celles qui sont avec moi aujourd'hui dans Mouslima.
02:36 Mariam Sidibé, elle est là.
02:38 Oui.
02:39 Assalamu'alaikum Mariam.
02:40 Wa'alaikumussalam.
02:41 Comment ça va la glorieuse ?
02:42 Ça va, alhamdoulilah, l'authentique.
02:44 L'authentique, d'accord.
02:45 Ça va bien l'authentique ?
02:46 Ça va, alhamdoulilah.
02:47 Et jusqu'à côté de moi, on a Soumeya Sanogom, elle préfère que je l'appelle Soumi.
02:51 Ça va Soumi ?
02:52 Assalamu'alaikum.
02:53 Wa'alaikumussalam.
02:54 Alors aujourd'hui, on va parler des aides-ménagères.
02:57 Alors, on a beaucoup d'appellations pour ces personnes-là qui sont à notre service.
03:03 D'ailleurs, Hadja, c'est Adyabie, comment est-ce qu'on peut définir ces personnes-là ?
03:09 Alors, il faut dire que, alhamdoulilah, ces personnes qui nous apportent leur aide dans nos familles,
03:20 il y a eu plusieurs appellations.
03:22 Au début, on les appelait simplement des bonnes, après ça a été des servantes,
03:26 et puis les choses ont évolué aujourd'hui, ce sont des aides-ménagères, ce sont des personnels de maison.
03:32 Lorsqu'on parle dans un cadre juridique, c'est des personnels de maison.
03:36 Et donc aujourd'hui, ce sont des personnes que nous employons à des tâches domestiques,
03:43 dans nos familles, dans nos maisons.
03:45 Et donc, elles nous apportent l'aide dont on a besoin pour l'équilibre de la famille,
03:53 pour la nourriture, pour un certain nombre de services qu'elles rendent.
03:56 Il faut savoir que dans notre pays, on en a environ 2 millions.
03:58 2 millions de répertoriés de femmes, de dames, de jeunes hommes aussi,
04:03 parce que ces personnels de maison, il y en a au niveau des hommes.
04:07 Donc, toutes ces personnes-là qui sont dans nos familles, qui nous apportent cette aide précieuse.
04:13 Alors, les situations sont différentes.
04:15 Vous avez des maisons, des familles où les choses se passent plutôt bien,
04:20 parce que la personne qui est en face de nous a été bien éduquée,
04:23 est très engagée dans sa tâche, est respectueuse,
04:27 et puis elle tombe sur des employeurs qui sont très humains dans leur approche de cette personne,
04:33 qui se disent que c'est l'enfant de quelqu'un qu'elle a chez elle,
04:36 et donc avec qui, les relations sont très intéressantes.
04:41 Et puis, on a des cas qui sont beaucoup plus difficiles,
04:44 où vous avez des filles qui arrivent, quelques fois elles-mêmes, elles se cherchent.
04:51 C'est de la survie, quand elles arrivent chez vous, c'est vraiment de la survie.
04:56 Donc, on a une expérience ou un traumatisme personnel, familial qu'on a subi,
05:02 on a quitté le village, on est venu à Abidjan pour se chercher,
05:06 et donc on n'a pas forcément la formation, on n'a pas l'éducation,
05:10 on n'a pas le rouage pour pouvoir tenir ce métier que nous voulons mener,
05:14 et même on est dans la situation où on doit pouvoir réaliser.
05:17 Et si vous n'avez pas des employeurs qui sont très patients,
05:20 tout de suite, eh bien, c'est des relations très difficiles.
05:25 Je te paye, tu ne fous rien, tu fais ci, tu fais ça.
05:28 Et à un moment donné, cette jeune fille a du mal vraiment à se retrouver
05:33 dans cette activité qu'elle veut mener.
05:36 Et puis bon, voilà, on a vraiment cette situation difficile.
05:39 Alors, Hadja Issa Tadiabi a employé un adjectif très intéressant
05:43 quand elle parlait justement de ces personnes.
05:46 Elle a dit "une aide précieuse", Mariam Sidibe.
05:48 Une aide précieuse, c'est un peu ce qu'elles sont, ces dames à notre service.
05:52 Vraiment, c'est un peu ce qu'elles sont, ces dames-là.
05:55 Une aide très précieuse parce qu'elles se lèvent tôt.
05:59 Le plus souvent, elles se réveillent entre 4h et 5h du matin.
06:04 C'est elles qui font le ménage.
06:06 C'est-à-dire, quand je dis le ménage, elles essuient le salon, la terrasse,
06:10 elles lavent les assiettes.
06:12 En tout cas, elles font un peu de tout.
06:14 C'est-à-dire, même qu'elles sont la cheville ouvrière vraiment de la maison.
06:18 Elles tirent la maison de main de maître.
06:20 Donc vraiment, elles sont vraiment du nez.
06:23 Et oui, ces personnes-là qui sont à notre service sont une aide précieuse
06:28 même si c'est d'autres réalités que l'on voit notamment en Occident
06:33 où là-bas ce sont d'autres réalités.
06:35 C'est vrai qu'il y a certaines personnes qui estiment que les femmes
06:39 qui ont recours aux femmes de ménage sont des femmes paresseuses.
06:42 Soumeya Sengok, quand même, on en a besoin.
06:44 Oui, effectivement, on en a besoin.
06:46 On a compris, nous les femmes, aujourd'hui, qu'il faut se mettre à deux
06:51 pour subvenir aux besoins de la maison.
06:54 Donc, quand le mari sort, la femme aussi, elle sort, elle va travailler.
06:58 Donc, on a besoin de ces femmes-là pour tenir la maison,
07:01 pour surveiller nos enfants.
07:04 Et même, ça va au-delà de tout ça.
07:07 Elles deviennent pratiquement aussi, elles sont loyales,
07:10 elles deviennent pratiquement comme nos confidentes.
07:13 Elles connaissent, je veux dire, tout notre quotidien.
07:17 Voilà, en ce qui concerne les tâches ménagères, on peut les envoyer,
07:20 aller faire des courses.
07:22 Et il y a beaucoup de choses qui rentrent en ligne de compte.
07:26 Il y a beaucoup de choses, en tout cas, c'est vrai qu'on les accuse souvent
07:29 de beaucoup de choses, effectivement.
07:32 Mais il y en a, comme l'a dit Ajaï Sata Diaby,
07:35 quand on tombe sur des personnes bien, aussi, qui sont en face
07:38 de familles accueillantes, conciliantes, souvent ça se passe très bien.
07:42 Mais elle a aussi évoqué la question de la formation.
07:46 Parce que, par exemple, en Occident, quand on est aides-ménagères,
07:50 femmes de ménage, nounous, c'est une formation que l'on suit
07:54 avant de devenir employée, en tout cas.
07:58 Et ici, on se rend compte que, comme elle l'a dit,
08:01 on vient du village, on n'a plus d'autres cours,
08:03 on vient se chercher à Bijan ou alors dans une grande ville.
08:06 Et puis voilà, on commence à travailler.
08:08 Et ce n'est pas forcément... Alors, la dame en face, elle a des attentes.
08:11 Elle veut que sa maison soit de telle manière,
08:13 que sa cuisine soit faite d'une autre manière.
08:15 Et la personne qui vient n'a pas les mêmes standards.
08:18 Elle vient d'un village où peut-être elle avait l'habitude
08:20 de prendre l'eau au puits.
08:22 Et puis ici, le robinet avait laissé le robinet ouvert.
08:24 Tu ne sais pas que l'eau, là, on paye. Il faut venir, on ferme.
08:27 Donc, ce n'est pas toujours évident.
08:29 Et comme j'ai dit, on reçoit aujourd'hui sur le plateau de Moussima,
08:32 une dame qui a pour métier, justement, celui d'aide-ménagère.
08:37 Elle s'appelle Coney Christine.
08:39 Alors, Christine, comment est-ce que vous êtes devenue aide-ménagère?
08:44 Parce que je suppose, hein, parce que je suppose vraiment,
08:47 et je pense que c'est le cas de tout le monde,
08:48 quand vous étiez petite, quand vous vous demandiez
08:50 qu'est-ce que vous voulez faire quand vous serez grande,
08:51 vous n'avez pas dit que vous voulez être aide-ménagère.
08:54 Donc, comment est-ce que vous êtes retrouvée à faire ce métier-là?
08:58 - Bon, il faut dire que c'est à cause de la situation.
09:03 - La situation, d'accord.
09:04 - La situation, parce que moi, j'avais...
09:11 Mon rêve, c'était de faire la couture.
09:14 - La couture.
09:15 - Je voulais devenir couturier.
09:17 Voilà.
09:18 Donc, depuis Yamsoukro, c'est là-bas même que ça a commencé.
09:24 J'ai agrancé à ma maman.
09:26 Mais elle me traitait un peu mal.
09:28 La propre soeur de ma mère, mais elle me traitait mal.
09:32 C'était pas facile du tout.
09:34 Par exemple, à quelques, je me suis retrouvée à Abidjan.
09:38 Je me suis...
09:40 Quand je suis arrivée à Abidjan, j'ai tombé sur une famille vraiment...
09:44 Il faut dire que c'était vraiment bon.
09:46 Ça, c'était à Blokos.
09:49 C'était l'année 2004.
09:53 C'était en 2004.
09:55 Ma mère m'a bien accueillie.
09:57 Elles sont mariées.
09:59 Ça allait bien.
10:00 C'était la première fois même que je travaillais chez des gens.
10:04 - Quand vous êtes arrivée dans cette famille-là,
10:06 déjà, comment est-ce que ça s'est fait le contact?
10:08 Est-ce que vous êtes passée par une agence?
10:10 Ou est-ce que c'est quelqu'un que vous connaissiez
10:12 qui vous a recommandée dans cette famille-là?
10:14 - Je suis passée par une agence.
10:16 Je suis passée par une agence.
10:18 Et c'est dans ça que j'ai rencontré cette famille.
10:23 En tout cas, c'était bien.
10:25 - Et vous faisiez quoi là-bas exactement comme travail?
10:27 - Je l'entretiens.
10:29 L'accuse.
10:31 Voilà.
10:32 Et puis bon, j'essayais de l'aider un peu sur son bébé.
10:36 Elle était à la maison.
10:37 Elle ne travaillait pas.
10:38 Donc très souvent, quand mon enfant a la fatigue,
10:41 je l'aide un peu aussi.
10:43 Il y avait ce cas-là aussi.
10:45 Et puis, j'ai fait, je crois, bien 3 ans.
10:50 À un moment donné, je lui ai dit que je ne veux plus faire le travail de maison.
10:54 Vraiment, ça ne me plaît pas.
10:55 Ça ne m'arrange pas.
10:56 Je suis fatiguée.
10:57 Elle dit qu'est-ce que tu veux faire?
10:58 Je lui ai dit que je vais apprendre un métier.
11:00 Elle dit, ok, trouve-moi une fille.
11:02 Elle va prendre ta place et puis je t'accompagne.
11:05 Tu vas faire ton métier que tu veux faire.
11:06 C'est quoi là?
11:07 Elle dit la couture.
11:08 Et c'est comme ça que j'ai commencé la couture à Koko Di.
11:12 Bon.
11:14 En 2000, j'ai commencé la couture en 2006.
11:18 2007, 2008, elle et son mari.
11:21 Du coup, il y a eu divorce.
11:23 Donc, pendant que vous faisiez la couture, vous étiez toujours, vous travailliez toujours là-bas?
11:27 Oui, oui.
11:28 Elle m'a gardée comme sa fille.
11:30 D'accord.
11:31 Oui, oui.
11:32 Voilà.
11:33 Donc, je lui ai envoyé une fille.
11:35 La fille aussi était là.
11:36 Donc, moi, j'étais comme sa fille de maison, comme ça.
11:39 Voilà, elle m'a adoptée.
11:40 Elle et son mari.
11:42 Mais en 2008, elle et son mari, il y a eu séparation.
11:46 Donc, du coup, chacun s'est cherché.
11:48 Voilà.
11:49 C'est comme ça que je me suis retrouvée encore chez une famille à la rivière.
11:53 C'était bien aussi.
11:55 C'était bien.
11:56 Il dirait que Christine a eu la chance.
11:57 Elle a eu la chance.
11:58 Elle a eu la chance.
11:59 Ça, c'était bien.
12:00 On entend de belles choses.
12:01 Non, mais ça veut dire que c'est moi aussi.
12:02 Ah d'accord.
12:03 Si j'ai reçu toi, que tu m'accueilles bien, je me donne à toi vraiment parce que je n'ai pas...
12:10 Voilà.
12:11 Donc, en tout cas, c'était bien.
12:13 Bon, après ça, j'ai trouvé un peu d'argent.
12:18 Je me suis allée créer mon petite entreprise en disant un restaurant.
12:21 D'accord.
12:22 Mais la couture, alors, qu'est-ce qui s'est passé?
12:23 La couture, je l'ai laissée tomber.
12:24 Parce que quand il y a eu séparation, monsieur, dame, moi, je me suis retrouvée dans une autre famille.
12:29 Il y a eu travail.
12:30 Elle, qui allait s'occuper de moi encore?
12:32 C'est elle qui s'occupait de moi.
12:34 Elle, après, le divorce, elle est rentrée en famille.
12:36 Je ne pouvais pas la sucer.
12:37 Je ne suis pas sa grand-femme.
12:38 C'est vrai.
12:39 Voilà.
12:40 Donc, là aussi, j'ai économisé un peu.
12:44 Après, ça, bon.
12:45 Je me suis mise dans un foyer, tout ça.
12:48 Et puis, je suis allée créer une petite entreprise.
12:50 Je faisais mon restaurant.
12:52 D'accord.
12:53 Ça marchait bien.
12:54 Après, ils ont cassé mon coin en 2020.
12:57 Quand ils ont cassé, j'avais un peu d'économie.
13:00 J'ai tout perdu.
13:01 C'est-à-dire, je suis restée combien de mois avec tant de conflits, comment de coronavirus.
13:07 Oui, le confinement.
13:08 Voilà.
13:09 Et encore.
13:10 C'est-à-dire, ce qui était sur moi comme économie, j'ai tout dépensé.
13:14 Il fallait chercher maintenant un autre travail.
13:17 Voilà.
13:18 Dans ça, je suis tombée malade.
13:19 Tout ça, là.
13:20 D'accord.
13:21 Voilà.
13:22 Donc, il fallait chercher vraiment un autre travail encore.
13:23 Vraiment.
13:24 Ce n'est pas mon choix, mais je suis obligée.
13:27 Il n'y a pas d'autre alternative.
13:29 Voilà.
13:30 Et puis, mon père ne vit plus aussi.
13:32 Je n'ai personne pour moi me donner pour demain.
13:34 On se rend compte que vraiment, comme je le disais, c'est vraiment par nécessité que les gens font ce travail-là.
13:40 Ce n'est pas comme si elles sont allées dans une école de formation, qu'elles ont suivi des cours,
13:44 comme on peut suivre des cours de couture ou de coiffure.
13:47 Est-ce que Aja et Sata Diaby, ce n'est pas de là que viennent les problèmes, justement,
13:50 quand on a du personnel de maison qui n'est pas qualifié.
13:53 Et justement, on a ces accros-là entre patronne et employée de maison.
13:59 Il faut dire que les choses vont s'imposer parce que les choses évoluent.
14:03 Ce travail est aujourd'hui reconnu.
14:07 Il y a une loi même.
14:09 Il y a les dispositions réglementaires qui sont prises depuis 2022.
14:14 Et il y a le gouvernement ivoirien et le Bureau international du travail
14:21 qui travaillent aujourd'hui à encadrer ce secteur.
14:24 Et l'encadrement de ce secteur-là prendra en compte déjà la sensibilisation à leurs droits,
14:29 parce qu'ils ont maintenant des droits,
14:31 mais qui prennent surtout en compte la question de la formation.
14:34 Et aujourd'hui, quand je vois des femmes, je veux dire, bâtir avec leurs époux de grande maison,
14:40 je dis faites attention parce que vous allez penser à l'entretien.
14:43 Parce que les choses évoluent.
14:46 D'abord, les salaires, ce ne sont plus les mêmes salaires qu'on payait aujourd'hui.
14:50 Les salaires sont…
14:52 Aujourd'hui, on oblige tout employeur à les déclarer déjà à la Caisse nationale des préparations sociales.
14:59 Le salaire qu'on exige aujourd'hui, c'est le SMIC.
15:02 Mais pour toucher le SMIC, il y a un certain nombre de dispositions à prendre.
15:06 Déjà, il faut la formation.
15:08 Et Christine peut être son cas, mais aujourd'hui, quand elle vient,
15:13 elle ne vient pas pour tout faire.
15:15 Elle vient pour vous dire, moi je suis un nounou,
15:18 moi je viens, c'est pour l'entretien, moi je viens, c'est pour la cuisine.
15:22 Voilà. Donc aujourd'hui, les tâches sont partagées.
15:25 Ce n'est plus la fille qui fait un peu de tout.
15:27 À un certain niveau, ces choses-là vont s'imposer à tout le monde.
15:32 Tout à l'heure, vous parliez de l'Occident,
15:36 où déjà, être femme de ménage, c'est un métier à temps plein.
15:41 Voilà, avec une rémunération conséquente qui leur permet de vivre de ce moment de leur travail.
15:46 Et ça va s'imposer à nous, parce que l'évolution tend vers cette situation.
15:52 Mais pour l'heure, on se contente tous.
15:55 Je veux dire, on est tous dans ce jeu de rôle, parce qu'elles ne sont pas formées.
15:59 Donc on ne peut pas leur donner le salaire qu'elles exigent.
16:02 Et nous, par derrière, c'est nous qui donnons la formation.
16:06 C'est l'employeur aujourd'hui qui donne la formation.
16:09 C'est vrai, il va déterminer la formation en fonction de ses besoins.
16:12 Voilà, ma maison est comme ci, ma chambre, comment on va la faire, etc.
16:18 Mais quand vous regardez par classe sociale, les besoins sont pratiquement les mêmes.
16:23 Donc si vous avez su dresser le lit chez une patronne,
16:28 lorsque vous irez dans la même classe sociale, vous trouverez que c'est pratiquement les mêmes choses.
16:32 Donc c'est un premier niveau de formation que les employeurs leur donnent.
16:36 On vous dira par exemple, chez moi, je mange beaucoup de griades.
16:40 On va vous apprendre à faire les griades.
16:42 Et lorsque vous aurez appris à faire les griades à la maison X,
16:45 quand vous irez à la maison Y, vous allez pouvoir.
16:48 Ça devait être une compétence pour vous de savoir faire les griades.
16:51 Donc la formation, aujourd'hui, c'est les employeurs qui font la formation
16:55 pour celles qui n'ont pas vraiment une belle expérience dans ce domaine.
17:00 Maintenant, il y en a qui viendront et vous dirent, moi, c'est manger africain,
17:03 je sais faire tantis, vraiment, moi, je fais pas la chose guaguaçou.
17:07 Donc on a ces différentes situations en termes de formation.
17:13 Mais il y a des ONG aujourd'hui qui s'organisent pour former ces femmes.
17:17 C'est vrai, il y a vraiment beaucoup de choses qui se font dans ce domaine-là.
17:20 Mais on va revenir sur tout cela avec tous les détails possibles.
17:24 Mais avant, on va partir avec une courte page de pub.
17:27 Vivez le sport sur Al Bayan, chaque samedi à 17h.
17:33 Salam alaykoum, amis sportifs de la télévision,
17:36 près de l'Islam Eternal pour l'Eternity.
17:38 Retrouvez Ouri Diallo et son équipe de consultants.
17:41 Les gens qui pratiquaient le football, c'était pas passion.
17:43 Les gens qui pratiquaient le tennis, c'était pas passion.
17:46 Les footballeurs aujourd'hui sont devenus des identités remarquables.
17:48 Beaucoup de jeunes aujourd'hui s'identifient à des footballeurs
17:51 ou même à d'autres athlètes de très haut niveau.
17:53 Des gens qui ont une cote de popularité énorme,
17:55 bien plus que les présidents de la République.
17:57 Al Bayan Sport fait le tour de l'actualité sportive locale et internationale.
18:02 Est-ce que vous avez ce sentiment de ne plus voir Christiano sur la pelouse européenne ?
18:06 Les gens sont déçus parce qu'on ne s'y attendait pas.
18:08 Moi je pensais vraiment que c'était du buzz.
18:10 Des débats.
18:11 Il y a des problèmes avec des gens qui pensent que peut-être à 35 ans d'abord,
18:14 on doit arrêter, on doit s'exiler dans les paradis.
18:17 Ça dépend de la performance, ça dépend de la forme du moment.
18:19 Il a laissé la Champions League pour aller là-bas.
18:21 Il n'est pas avare d'ambition.
18:23 Je pense qu'il a aussi envie de gagner quelque chose là-bas.
18:25 Il faut respecter le choix des joueurs.
18:26 L'Arabie Saoudite veut miser sur un projet sportif,
18:30 faire venir les meilleurs joueurs, avoir un championnat compétitif.
18:33 Tout cela autour d'un invité.
18:35 Le dirigeant doit savoir parler aux athlètes,
18:37 et puis l'athlète doit confier confiance au dirigeant.
18:40 Réunir, il sait placer les mots.
18:42 Des reportages et des interviews.
18:44 Quel est le déterminé de votre fédération présent ?
18:46 Partout, en Côte d'Ivoire, vous allez voir que le karaté est en marche.
18:49 Il bouge réellement. Nous faisons du travail.
18:51 Et le karaté se porte merveilleusement bien.
18:54 Soyez au cœur de l'actualité sportive,
18:57 dans un décryptage complet,
18:59 et tout ceci dans une belle ambiance.
19:01 92, 2015, c'est les dates.
19:04 Pour le football, il n'y a rien. On ne peut pas les oublier.
19:06 Nous, par exemple, le basketball, on n'a pas l'espoir.
19:09 Mais franchement, on n'a pas l'espoir.
19:10 Je pense qu'on peut faire mieux que de ne pas l'espoir.
19:12 On est passé par quoi ?
19:13 Le taekwondo, le tennis, le basket, l'handball.
19:17 Pour finir aujourd'hui au rallye, quoi.
19:19 Donc on avait vraiment le choix, ce n'était pas une obligation.
19:21 Bon retour sur le plateau de Moussima.
19:31 Nous parlons aujourd'hui de la relation
19:33 entre les aides-ménagères, les servantes, les bonnes,
19:36 en tout cas le personnel de maison, féminin,
19:39 parce qu'on va essayer de circonscrire un peu tout ça
19:42 et puis nous intéresser à la jante féminine
19:45 concernant justement le personnel de maison.
19:47 Et sur ce plateau, nous sommes avec Aja Isata Diaby,
19:51 que vous connaissez très bien.
19:53 Et également, nous sommes avec Coné et Christine
19:56 qui nous parlent de son expérience.
19:58 Alors Christine, vous avez parlé de comment vous êtes
20:01 devenue aide-ménagère, ce qui s'est passé dans ces familles-là
20:04 qui vous ont bien accueillies, qui vous ont bien reçues.
20:07 Vous avez été quasiment adoptées par vos patrons.
20:10 Mais certainement, dans votre parcours,
20:13 vous avez rencontré des difficultés.
20:16 Vous avez rencontré des patrons ou des patronnes
20:18 qui vous ont traitées de façon, on va dire, méchante.
20:21 Racontez-nous un peu ces expériences, on va dire,
20:24 malheureuses que vous avez eues à vivre.
20:26 Je me souviens.
20:30 Je me rappelle bien en 2020.
20:35 Quand ça n'allait pas du tout, du tout.
20:39 Donc j'ai essayé, après le coronavirus,
20:42 j'ai essayé encore, je me suis lancée encore dans ce métier.
20:45 Le premier travail que j'ai eu, c'était sur la rue de Benjamin.
20:51 C'est-à-dire, panneau orange.
20:54 J'ai une forme vraiment...
20:57 J'ai regretté.
21:02 Ça a été très difficile, ça m'a pas été facile.
21:05 Ah non, elle n'était pas bien du tout.
21:07 C'est-à-dire, ce qu'elle m'a dit,
21:10 quand on est arrivés là-bas, tout a changé.
21:13 Donc ce qu'elle vous a dit à l'agence,
21:15 quand elle a venu vous chercher, ça a été différent
21:18 de ce que vous avez trouvé comme réalité sur place chez elle.
21:21 C'est ça.
21:22 Six chambres, deux salons, en haut, en bas.
21:26 Sept douches.
21:28 Douches.
21:30 Elle me dit, c'est pour faire l'entretien,
21:33 elle, c'est pas tous les jours.
21:35 C'est elle-même qui fait la cuisine,
21:37 plus elle est à la maison, elle travaille pas.
21:39 C'est son mari qui travaille.
21:41 Je lui dis, OK.
21:43 On arrive, il est à la maison.
21:45 Je lui dis, tu dis très bien que...
21:48 Pas tous les jours.
21:50 Elle me dit, oui.
21:51 Que c'est le bar, plus ils ont créé...
21:53 C'est le bar qu'ils utilisent.
21:55 Là, le salon du bar, c'est obligé de le faire chaque jour.
21:58 Je lui dis, ça, y a pas de problème.
22:00 Mais là, là, j'ai commencé le travail.
22:02 C'est-à-dire, madame, elle m'est arrivée à 4 heures du matin.
22:05 Elle me dit, quand on arrive à midi,
22:07 tu te réveilles à 4 heures du matin,
22:09 tu laves, tu vois les deux voitures,
22:11 les deux grosses quatre-quatre, là, tu vas les laver.
22:14 Et je les lave.
22:16 Je lave, moi, les lave, son mari.
22:18 Après, ça, y a tac.
22:20 Quand c'est 6h...
22:22 5h40 par là, j'ai tac, le midi.
22:25 Je finis, je mange pas.
22:27 Je finis à midi, zéro, zéro.
22:30 Parce que quand elle est à la cuisine,
22:32 on est en train de préparer.
22:34 Quand je finis à midi, je rentre à la douche,
22:36 je vais prendre mon bain.
22:38 Je viens à la cuisine.
22:40 Tout est désordonné.
22:42 Tout est désordonné.
22:44 De l'eau sale, patate, tout par là,
22:46 et des rots de toux.
22:48 Et à ce moment-là, madame, elle finit de préparer.
22:50 Elle sait la nourriture pour elle,
22:52 elle sait les impérationnels.
22:54 Maintenant qu'elle va à la nourriture,
22:56 moi, je me congèle la tête.
22:58 - Parce qu'elle est à la cuisine. - Non, non.
23:00 Elle me dit qu'elle ne prépare pas
23:02 pour donner à ses enfants.
23:04 Depuis 4h,
23:06 je suis au réveil,
23:08 je travaille jusqu'à midi.
23:10 C'est là que la dame me donne
23:12 mon marché,
23:14 elle me donne la nourriture au feu.
23:16 Je fais. Je fais comment?
23:18 Je prépare.
23:20 La nourriture à 16h,
23:22 la nourriture est prête.
23:24 Quand elle finit de manger, net,
23:26 on lui doit balayer en haut,
23:28 on lui doit balayer en bas.
23:30 C'est-à-dire que je fais le matin,
23:32 il doit reprendre encore le soir.
23:34 - Et ça, ça n'a pas été dit au début
23:36 de votre rencontre?
23:38 - Non, non. - D'accord.
23:40 - En général, il n'y a pas de contrat.
23:42 - Oui. Et dans ça,
23:44 je tombe malade.
23:46 Même
23:48 un simple malparité,
23:50 elle me donne.
23:52 Il y a fait deux jours.
23:54 Je lui dis que je ne vais pas être malade.
23:56 Elle s'en fout, c'est son travail qui l'intéresse.
23:58 Elle me dit de travailler.
24:00 Le deuxième jour, je lui ai dit, s'il te plaît,
24:02 je n'ai rien du tout. Si je peux avoir 500,
24:04 je vais se retrouver dans le quartier
24:06 acheter les comprimés à terre
24:08 parce que ça ne va pas.
24:10 Elle me dit que je n'ai pas l'argent.
24:12 Moi, je suis là, je vais à l'autre salon,
24:14 fermer les cheveux, mais c'est mon mari que j'attends.
24:16 Je dis OK.
24:18 Son mari arrive la nuit.
24:20 Il ne dit rien jusqu'à le lendemain.
24:22 Le lendemain,
24:24 j'ai l'habitude de me réveiller à 4 heures.
24:26 Je ne pouvais pas.
24:28 Je me suis abattue. Je ne pouvais même pas me séjourner.
24:30 J'étais forte.
24:32 Jusqu'à 6 heures.
24:34 Quelqu'un qui a l'habitude de se réveiller à 4 heures
24:38 et tu le vois coucher dans sa chambre
24:40 jusqu'à 6 heures, c'est qu'il y a quelque chose
24:42 qui ne va pas. Qu'est-ce que tu fais?
24:44 Tu ne dois pas te frapper à toi.
24:46 Parce que dans ma chambre, là où il dormait,
24:48 c'est là-bas qu'il mettait les chaussures.
24:50 Quand il a fini de prendre ses chaussures,
24:52 dans la chambre, il les a emportées
24:54 et il les a déposées à l'école.
24:56 Donc avant qu'il n'y ait plus de problèmes,
24:58 il frappe à la porte.
25:00 Tanti, Tanti, je te dis
25:02 de prendre tes chaussures. Je ne t'ai pas dit
25:04 de te réveiller à 4 heures.
25:06 Rentre, tu vas me prendre mes chaussures.
25:08 Il rentre. Il dit Tanti,
25:10 tata, il y a quoi? Je lui dis qu'il n'y a rien.
25:12 Il prend les chaussures et il sort.
25:14 Il va déposer ses enfants à l'école.
25:16 À son retour, il y a là-bas.
25:18 M. Konadia a fait son sachet.
25:20 Le sachet de sa chambre.
25:22 Je lui ai dit que je rentre.
25:24 J'avais fait trois semaines.
25:26 Il m'a dit que je ne peux pas,
25:28 je rentre, que je suis vraiment malade.
25:30 Il m'a dit, tu as commencé le travail le 11.
25:33 Nous sommes aux 5 aujourd'hui.
25:35 Si ce n'est pas le 11, je ne peux pas te payer.
25:37 Il a dit, ok, il n'y a pas de problème.
25:39 Mais moi, si tu peux me donner une avance
25:41 pour que je puisse
25:43 m'acheter mes médicaments
25:45 et payer aussi mon transport
25:47 pour arriver là où je veux.
25:49 Là, vraiment, ça m'a fait un peu plaisir.
25:51 Il m'a dit, je t'ai dit que je n'ai rien.
25:53 Veste tes bagages, je vais fouiller dedans.
25:55 Je lui ai dit, tu vas mes bagages fouiller dedans.
25:57 Il a dit, non, c'est à toi de fouiller.
25:59 Je lui ai dit, non, non, non.
26:01 Si moi je fouille qu'il n'y a rien dedans,
26:03 ça va devenir du sou.
26:05 Parce qu'il ne va pas me laisser aussi pire.
26:07 Donc, tu vas me mettre à main,
26:09 tu vas fouiller.
26:11 Là, on a ouvert le morceau,
26:13 elle m'a mis sa main, elle a fouillé.
26:15 Elle a dit, oui, tu peux pas fouiller dedans.
26:17 Il y a pas non orange, quelqu'un qui est malade.
26:19 J'ai marché de là jusqu'à Faya.
26:21 Soleil sous moi.
26:25 C'est des réalités, je l'ai dit.
26:29 On n'a pas l'habitude d'entendre
26:31 les dames de ménage,
26:33 on entend souvent les patronnes dire
26:35 elles sont méchantes, elles sont des voleuses.
26:37 Quand elles viennent, elles ne restent pas.
26:39 Et aujourd'hui, on a donné la parole à Christine
26:41 qui a parlé de son vécu.
26:43 Et une des histoires qu'elle a eues à vivre
26:45 dans son parcours d'aide ménagère,
26:47 Mariame voulait rebondir.
26:49 Oui, moi je voulais rebondir sur le fait
26:51 qu'elle a parlé d'agence.
26:53 Aujourd'hui, on a l'impression que les agences
26:55 et les femmes de ménage, c'est comme si
26:57 ça rangeait.
26:59 C'est-à-dire que l'agence a juste besoin.
27:01 Les messieurs, généralement, ce sont des hommes.
27:03 Il y a même des femmes, mais avec les femmes,
27:05 il n'y a pas de contrat. Avec l'agence,
27:07 il y a un contrat, mais ce n'est pas un contrat
27:09 trop clair, bien établi.
27:11 Et l'agence te dit
27:13 "Ah, je te donne la fille et tout et tout."
27:15 Et quand elle te donne la fille, tu te dis "Moi, c'est tout prêt,
27:17 il a besoin de ses 20 000, de ses 15 000,
27:19 de ses 10 000."
27:21 Et tu récupères la fille, tu vas avec la fille,
27:23 elle ne fait même pas un mois.
27:25 Ou même quand elle fait un mois, elle te dit "Je suis fatiguée,
27:27 moi je vais aller en pré-chiffon."
27:29 L'agence te dit "Si la fille,
27:31 elle a fait un mois ou elle a fait trois semaines,
27:33 moi je te redonne quelqu'un d'autre."
27:35 Et quand tu repars à l'agence, tu te dis
27:37 "Ah, j'ai besoin d'une deuxième fille,
27:39 l'autre est partie, j'ai besoin d'une autre partie,
27:41 elle n'a pas terminé, le mois-là, elle est partie,
27:43 j'ai besoin d'une autre fille." Ils te disent "Ok, d'accord,
27:45 mais ils te font tourner, tourner, tourner."
27:47 On a l'impression que... Mais après, tu vas
27:49 retrouver la même fille dans
27:51 la même agence. On a l'impression que
27:53 les agences et puis les filles de ménage,
27:55 sont de mèche, sont d'enfants,
27:57 du coup, c'est un peu compliqué.
27:59 Oui, c'est compliqué,
28:01 je pense que... Je ne sais pas dire, je ne saurais quitter
28:03 ce que Kirsten a dit.
28:05 Déjà, moi, je... En tant que
28:07 employeure des filles de maison,
28:09 avant peut-être de regrondir
28:11 exactement ou précisément sur ce qu'elle a dit,
28:13 elle a évoqué plusieurs choses. Elle a évoqué
28:15 déjà... Elle a dit
28:17 ce que ce corps s'est entendu à l'agence,
28:19 ce n'est pas ce que
28:21 j'ai trouvé en tout cas comme réalité
28:23 sur le terrain. Et elle a aussi parlé
28:25 de sa maladie.
28:27 Parce qu'il y a des choses qui ne sont pas
28:29 dites directement. Quand vous employez
28:31 une fille de ménage, est-ce que c'est
28:33 à vous de la soigner ? Est-ce que ça vous incombe ?
28:35 Parce qu'il y a des choses qui ne se disent pas
28:37 et puis on se dit que c'est obligatoire,
28:39 elle doit soigner. Et puis aussi,
28:41 de toute façon, quand elle va venir, elle va faire telle chose,
28:43 même si elle n'a pas de contrat. Comment est-ce qu'on gère ?
28:45 Ça veut dire qu'on est une employeure.
28:47 Enfin, un employeur.
28:49 Pas une patronne.
28:51 Moi, je dis que c'est très difficile.
28:53 C'est vrai que, aussi, il y a beaucoup plus
28:55 une dimension
28:57 humaine, sociale.
28:59 Ça dépend de la personne
29:01 qu'on a en face. Lorsque
29:03 vous avez
29:05 une aide ménagère qui est très
29:07 investie dans son travail,
29:09 comme elle l'a dit, ses premiers patrons,
29:11 c'est elle qui a fait.
29:13 Franchement, ils se sont dit que c'est ma fille.
29:15 Quelqu'un que vous ne connaissez pas, qui n'a pas
29:17 de votre famille, que vous prenez comme votre fille,
29:19 ça veut dire qu'elle a montré des relations
29:21 humaines tellement, qui vous ont
29:23 émis fort et
29:25 qui vous ont mis en confiance
29:27 et c'est pour ça que vous la prenez
29:29 comme fille. Donc, il y a la personne
29:31 qui est en face. Pour soigner une servante
29:33 qui est malade, vous lui payez combien?
29:35 La consultation,
29:37 peut-être avec les centres de santé, on va payer deux milles.
29:39 Vous lui payez un salaire de 15 milles
29:41 et puis,
29:43 15 milles aujourd'hui, ça ne se voit plus possible,
29:45 mais peut-être 30, 35 milles.
29:47 Et puis,
29:49 elle va à Carapu, elle va,
29:51 elle tombe malade et puis, elle a une ordonnance
29:53 de près de 25 milles.
29:55 Humainement, vous allez dire, bon, écoute,
29:57 tous les 25 milles, tiens 15 milles,
29:59 toi, monsieur.
30:01 Ça, c'est ce que tu peux faire. Mais,
30:03 lorsque vous avez une femme,
30:05 elle est ménagère, que vous subissez,
30:07 parce que quelquefois, c'est pour ça que tu n'as pas le choix.
30:09 Tu ne veux pas la subir.
30:11 Mais si elle est malade, franchement,
30:13 vous allez dire, "Ah là, c'est pour toi,
30:15 je vais le faire, sinon pour elle, je ne l'aurais pas fait."
30:17 On a aussi ce dilemme-là
30:19 en tant qu'employeur.
30:21 Vous savez,
30:23 vous savez,
30:25 comme je le disais dès l'entente de cette émission,
30:27 il y a toutes les situations.
30:29 On a des filles qui sont venues
30:31 qui ne savaient pas faire grand-chose
30:33 et vous vous rendez ce que
30:35 Madame Sidibeu disait,
30:37 "Vous êtes pour nous."
30:39 C'est quand elle me prie, qu'un jour,
30:41 elle prend son sac, elle m'accorde,
30:43 "Vous allez au travail, mais..."
30:45 Et puis, elle dit, "Ah, toi aussi, tu vas le faire,
30:47 tu ne vas pas me le dire."
30:49 Sans explication, rien.
30:51 Elle a la tueuse.
30:53 Et quelquefois, moi, j'ai eu des cas où on disait,
30:55 "Le voisin qui t'appelle voisine,
30:57 à ta faute, on va te le taquer et partir."
30:59 On a aussi ces situations-là.
31:01 Et quand vous arrivez,
31:03 en tout cas, elle a eu le temps de bien vous en compter.
31:05 Elle s'est servie, en tout cas,
31:07 dans tout ce qui pouvait se servir.
31:09 - Il y en a qui font des provisions.
31:11 - C'est ça.
31:13 - La dame a dit, "Je vais fouiller
31:15 dans ton paysage."
31:17 - Ce n'est pas par méchanceté, peut-être qu'elle a vécu une expérience
31:19 où on a pu...
31:21 - Et je vous assure que quelquefois,
31:23 on a eu à dire aux servantes,
31:25 "C'est les servantes
31:27 bizarres
31:29 qui font que
31:31 certains patrons de banque de famille donnent des chances."
31:33 Parce que vous prenez la fille,
31:35 vous la mettez dans votre famille,
31:37 elle a fait 6 mois,
31:39 8 mois, 1 an sur la confiance,
31:41 elle fait un certain nombre de choses,
31:43 et puis,
31:45 un jour, pour une raison
31:47 inconnue, je ne vais pas vous expliquer,
31:49 part, elle disparaît.
31:51 Mais la prochaine qui vient,
31:53 je vous assure, par exemple, d'Espinasse à
31:55 Espinasse, moi, j'ai reçu
31:57 une jeune fille
31:59 qui était pratiquement, comme on l'a dit,
32:01 ma fille, machin, tout.
32:03 Elle m'a
32:05 volée, mais je n'étais pas sûre qu'elle m'avait volée.
32:07 Et quand elle est
32:09 partie, tout ce qu'on
32:11 pouvait faire pour l'accompagner, tout, ça a été
32:13 faire pour la libérer.
32:15 Elle allait,
32:17 une autre dame travaillait,
32:19 moi, elle m'avait dit qu'elle voulait se marier,
32:21 donc, il n'y a pas de problème.
32:23 Là, quand on attend le mariage,
32:25 on se croit obligé de charger.
32:27 Et puis, elle part
32:29 chez une autre dame,
32:31 et là-bas, elle fait le vol.
32:33 Après, c'est grâce à cette dame
32:35 que j'ai su que j'étais volée.
32:37 Elle allait chez la dame, elle a volé.
32:39 Et la dame, c'est vraiment la preuve,
32:41 elle a volé. Et moi,
32:43 son fiancé m'appelle,
32:45 un petit machin qui est au Trinité,
32:47 la belle naïve,
32:49 je m'en soumets grand chevaux, je vais l'expliquer
32:51 au commissaire que celle-là, elle a travaillé
32:53 pendant des années, elle n'a jamais volé, etc.
32:55 Donc, tout ce qu'il faut faire,
32:57 garantie, tout ce qu'on peut faire pour pouvoir
32:59 éviter, lui, éviter la prison,
33:01 au point où je me prends pratiquement la tête
33:03 à tête, la dame qui me dit, "Madame, je vous préviens,
33:05 laissez-moi, n'ayez pas volé."
33:07 Bon, bref, pour couper le coup,
33:09 on réussit quand même à moindrir la situation,
33:11 et puis, au bout de quelques jours, elle sort.
33:13 Et c'est après,
33:15 je commence à remonter
33:17 certaines choses et des témoignages.
33:19 J'ai été...
33:21 J'ai été dépouillée.
33:23 Mais dépouillée.
33:25 Et puis,
33:27 comme deux arbres,
33:29 bon,
33:31 comme on dit, c'est la montagne qui se transforme,
33:33 les gens qui se voient, un jour,
33:35 on revient là-bas, tout tranquille, vraiment,
33:37 ça va pas, et puis, il vient me voir,
33:39 ma chérie, qui est venue me voir, elle est chez moi.
33:41 - Je n'ai même pas envie. - Tu m'as volée?
33:43 - Elle a bossé la tête. - Ah!
33:45 - Tu sais, tu m'as volée pendant des années,
33:47 tu m'as volée, je n'ai même pas su que tu m'avais volée.
33:49 Il a fallu une expérience
33:51 pour cette dame-là. Du coup, je commence,
33:53 à un moment donné, je me rends compte qu'il y a des choses
33:55 qui ne vont pas être gérées. Regarde tout ce que tu m'as volée,
33:57 tu as volé mes enfants, les avis de mon fils,
33:59 pas cher, tout, tout.
34:01 Tout! Ah, c'est dans ma maison que tu as fait le pionnage
34:03 du bébé de sa soeur. - Waouh!
34:05 - Ah, ils sont fatigués. - Voilà, donc,
34:07 je vais te dire, j'ai tombé de nuit pour dire que,
34:09 à partir de ça, la prochaine, tu vas te dire quoi?
34:11 - C'est la tuvaire. - Si tu es chez ma prêtre,
34:13 tu te dis qu'on est musulman, de toute façon,
34:15 tu es obligée parce que...
34:17 Je me rends compte,
34:19 mais tu te dis que je vais te dire
34:21 que c'est la prochaine qui prend le pot cassé.
34:23 - Oui, tout ça. - Oui.
34:25 - Alors... - Ça veut dire que c'est la prochaine
34:27 qui prend le pot cassé. - Qui prend le pot cassé.
34:29 - C'est ça! - Vous savez que le pot cassé...
34:31 - Elle est innocente. - C'est ça.
34:33 - Moi, c'est ce que je lui ai dit à la date.
34:35 La prochaine qui arrive chez toi,
34:37 peut-être que c'est une bonne fille pour lui,
34:39 mais à cause de celle qui t'a marquée,
34:41 donc, tu vas avoir le pot cassé.
34:43 - Moi, je ne trouve pas ça normal.
34:45 - C'est ça. - Je ne trouve pas ça normal.
34:47 Tu dois prendre le temps de le tenir aussi.
34:49 - Ça va saouler, hein?
34:51 - C'est sûr que tu vas te faire envoler.
34:53 - Eh oui!
34:55 - Tu vas toujours me faire envoler.
34:57 - Je pense qu'on s'y croitait tous,
34:59 mais bon, on va pas se faire envoler.
35:01 - On va pas se faire envoler.
35:03 - La prochaine, elle est motivée.
35:05 - On va pas se faire envoler.
35:07 - On va pas se faire envoler.
35:09 - On va pas se faire envoler.
35:11 - On va pas se faire envoler.
35:13 - On va pas se faire envoler.
35:15 - On va pas se faire envoler.
35:17 - On va pas se faire envoler.
35:19 - On va pas se faire envoler.
35:21 - On va pas se faire envoler.
35:23 - On va pas se faire envoler.
35:25 - On va pas se faire envoler.
35:27 - On va pas se faire envoler.
35:29 - On va pas se faire envoler.
35:31 - On va pas se faire envoler.
35:33 - Vous suivez Mousselima,
35:35 le magazine de la femme musulmane,
35:37 sur la télévision albayenne.
35:39 Nous revenons d'une coupure pub,
35:41 mais pendant la pub, les débats ont continué
35:43 sur ce plateau, parce que vraiment,
35:45 comme je l'ai dit, on se met pas à la place
35:47 de ces aides-ménagères, ce qui est normal pour nous
35:49 n'est pas forcément normal pour elles.
35:51 Et à ce sujet, Soumeya avait quelque chose à dire,
35:53 parce que voilà, on l'a dit,
35:55 Anna Diaby a dit, on est gentille,
35:57 on reçoit des filles qui nous volent,
35:59 donc du coup, on devient méchante,
36:01 et pour celles qui sont passées avant,
36:03 c'est pas évident, Soumeya.
36:05 - Oui, effectivement. Moi, j'allais dire que...
36:07 Moi aussi, j'ai été victime,
36:09 mais vraiment, le cas de Christine,
36:11 la dame devrait
36:13 analyser vraiment la chose.
36:15 Si sur deux semaines ou trois,
36:17 elle a fait trois semaines, sur deux semaines,
36:19 tu vois que la fille est bien.
36:21 Et puis, tu vas la réveiller à 4h du matin,
36:23 elle va refaire les mêmes choses,
36:25 même si toi-même, tu te mets à ta place.
36:27 C'est vraiment fatigant.
36:29 Et quand tu prends le temps d'analyser,
36:31 puis tu vois que la fille, elle est de bonne foi,
36:33 je pense que tu pourrais réduire
36:35 ses tâches. Sinon, vraiment,
36:37 ces filles-là, moi, j'ai été victime.
36:39 La maman m'a parlé
36:41 du cas des agences,
36:43 tu te déposes 10 000 francs,
36:45 tu prends une fille, elle vient, elle regarde,
36:47 elle regarde la maison, on sait même pas si après,
36:49 si ça pouvait nous voler, on sait pas.
36:51 Elle m'en a parlé des mois.
36:53 Il y a des filles qui se sont succédées comme ça,
36:55 trois fois successivement,
36:57 en deux semaines, elles viennent, elles font deux jours,
36:59 elles s'en vont.
37:01 Elles font trois jours, elles s'en vont.
37:03 C'est pour te demander, vous êtes combien?
37:05 Je pense que c'est tout à fait normal.
37:07 Mais dès la base déjà,
37:09 si les choses sont claires...
37:11 - Tu es venue pour travailler ou...
37:13 - Mais non, tu sais que...
37:15 - Justement, quand elles ont énoncé combien, alors Christine,
37:17 quand vous demandez c'est combien, il y a combien de personnes,
37:19 est-ce que c'est pas normal?
37:21 Quand vous venez travailler, vous avez votre fiche de poste,
37:23 votre description de poste, vous allez faire ça, ça, ça.
37:25 Donc c'est un peu normal que...
37:27 - Moi je te dis, voilà ce que tu vas faire.
37:29 Moi je demande pas, il y a combien de personnes dans l'entreprise?
37:31 Moi, il y a combien de personnes dans l'entreprise?
37:33 - Non mais c'est pas le même.
37:35 - Il doit savoir ce qu'il doit faire chez toi.
37:37 - Mais il te dit rien du tout ce que tu dois faire.
37:39 - Il doit savoir. Je ne peux pas faire le ménage,
37:41 je ne peux pas sauver tes enfants,
37:43 je ne peux pas aller accompagner les enfants à l'école,
37:45 je ne peux pas faire la cuisine à la fois,
37:47 je ne peux pas faire la laissée à la fois.
37:49 Même si c'est une machine, ça se gagne.
37:51 - Mais avant, les autres ont dit que vous laissiez...
37:53 - Non, vous n'avez pas travaillé.
37:55 C'est pour ça qu'on dit que vous n'avez pas travaillé.
37:57 - Vous-même là, vous n'avez pas fait ça.
37:59 - Avant, avant là...
38:01 - Vous parlez d'avant?
38:03 - Non, c'est avant qu'elle était là-bas.
38:05 Elle préparait, elle balayait, elle les huait,
38:07 elle prenait soin des enfants.
38:09 Mais pourquoi vous mettre...
38:11 Avant, c'était pas beaucoup, le salaire c'était pas beaucoup fait pour vous.
38:13 Le salaire c'était 15 000, c'était 12 000.
38:15 Mais maintenant là, le salaire ça mange jusqu'à 30 000.
38:17 - Elle a fait tout ça là pour vous.
38:19 - On cherche un...
38:21 - Elle a fait tout ça là pour vous, non?
38:23 - Vous l'avez fait.
38:25 - Voilà, je t'ai dit Christine.
38:27 Moi, j'ai une soeur qui est restée chez moi.
38:29 Après 3 ans, je venais de me marier
38:31 et puis en même temps, je travaillais.
38:33 Ici, je travaillais jusqu'à 22h.
38:35 Donc, ça ne me permettait pas
38:37 de faire tout mon travail à la maison.
38:39 Je suis fatiguée.
38:41 Ma grande soeur, qui cherche une petite fille pour moi.
38:43 Et quand la petite est venue,
38:45 elle a fait 3 ans chez moi.
38:47 Quand elle partait, j'étais gravement enceinte.
38:49 J'ai même demandé pardon à ses parents
38:51 parce qu'elle partait se marier.
38:53 J'étais à terme. Elle partait se marier.
38:55 Et vraiment, le jour où la petite partait là,
38:57 c'est-à-dire que j'ai eu le coeur brisé,
38:59 on partait la déposer, je pleurais
39:01 à la seule chance que moi et mon époux
39:03 on lui a donné. Mais figure-toi que mon fils
39:05 est tombé malade pendant près d'une semaine.
39:07 Mon petit est tombé malade.
39:09 - Il était habitué à elle. - Il était habitué à elle.
39:11 Et quand il se réveille le matin,
39:13 il court, il va,
39:15 il cherche la fille dans la chambre.
39:17 Il ne la voit pas, il revient.
39:19 Maman, elle s'appelait Maya. Maman, Mayam.
39:21 Quand lui-même me dit Mayam là, moi-même je pleure.
39:23 J'ai fait près de 3 jours dans la chambre.
39:25 Quand ils sont au salon là, c'est-à-dire que tous ceux qui sont au salon là,
39:27 je leur crée des problèmes parce que ma Mayam n'est pas là.
39:29 Tout le monde la connaissait ici
39:31 dans les couloirs d'Anne Payenne.
39:33 Il faut dire qu'il y a des personnes qui sont vraiment bien,
39:35 des personnes à qui tu t'adaptes.
39:37 Maintenant, j'ai une deuxième situation.
39:39 Pour celle qui est venue là,
39:41 il s'est révélé qu'elle était une sorcière.
39:43 - Ah ça? - Voilà.
39:45 Pour une servante, je viens à peine d'accoucher.
39:47 Non seulement, je n'ai pas dit que je n'ai personne à côté de moi,
39:49 mais je décide de rester chez moi à la maison
39:51 avec mon fils,
39:53 avec mon mari.
39:55 Et puis, je prends la petite.
39:57 Elle s'était devenue...
39:59 Je me suis dit, comme c'est un petit,
40:01 il faut vraiment quelqu'un le suivre.
40:03 Et puis moi, je suis une auteure.
40:05 Il faut vraiment quelqu'un pour le suivre parce qu'il est dur de l'ordre.
40:07 Je prends la petite. Vraiment, j'aimais la petite.
40:09 Quand elle est venue chez moi, elle était crispée.
40:11 Elle avait peur. Apparemment, où elle était quittée, on la tapait.
40:13 Elle était même coiffée.
40:15 Je lui ai demandé pourquoi elle était coiffée.
40:17 Elle a dit non, la dame la coiffait.
40:19 Mais la dame a eu raison de la coiffer.
40:21 Je lui ai dit, ah bon?
40:23 Je lui ai dit, ok, d'accord. Tu veux qu'on te fasse des nattes?
40:25 Elle a dit oui. Je lui ai fait des nattes.
40:27 Je pense que même Soumya, je t'avais expliqué.
40:29 J'étais dépassée. Mon enfant est malade.
40:31 Mon fils est malade.
40:33 C'est-à-dire que l'enfant est malade.
40:35 Il ne peut même pas se coucher sur son dos.
40:37 Il est obligé de se mettre à quatre pattes.
40:39 On va à l'hôpital. On nous dit qu'il n'a rien.
40:41 On fait d'autres analyses.
40:43 Après, on nous dit non, il a...
40:45 La maladie de Faïssa, là, il a...
40:47 J'oublie un peu le nom.
40:49 Il a une infection.
40:51 On traite l'infection. On va refaire d'autres analyses.
40:53 Plus avancées.
40:55 On nous dit que l'enfant n'a rien.
40:57 Je suis fatiguée. Je fais mes médicaments traditionnels.
40:59 Et j'ai une maman
41:01 qui t'a boiquée pour venir
41:03 chez nous pendant les circonstances de...
41:05 comme on appelle ça...
41:07 la cérémonie, non, du baptême.
41:09 Et elle me dit
41:11 je pense que toi-même, il faut donner les médicaments à ton enfant.
41:13 Apparemment, la vieille avait vu quelque chose
41:15 mais elle ne m'a pas dit.
41:17 Toi-même, donne les médicaments à ton enfant.
41:19 Les médicaments traditionnels que ta belle m'a envoyé.
41:21 Il faut donner à l'enfant.
41:23 J'ai dit OK. Mais j'ai un ami de mon mari
41:25 qui est venu et qui dit à mon mari
41:27 il faut faire un peu de roquia au petit.
41:29 Roquia, c'est le traitement avec le poids.
41:31 Et moi-même, j'ai dit à mon mari
41:33 c'est quoi ton ami a dit? C'est pas faux.
41:35 Il faut faire un peu de roquia au petit.
41:37 Et puis il dit d'accord. Et puis il fait des prières nocturnes.
41:39 Et puis vers 5h30, en tout cas,
41:41 j'ai lancé mes missiles.
41:43 S'il s'avère qu'il y a quelque chose, on va savoir.
41:45 Vraiment, mon idée n'est pas partie sur l'appétit
41:47 parce que c'est en fond des gens.
41:49 Et puis moi, les histoires de sociologie, écoute là,
41:51 je n'y crois pas vraiment, en fait.
41:53 C'est un monde que je ne maîtrise pas.
41:55 Donc, je ne m'attends pas dessus.
41:57 Et comment j'arrive à savoir?
41:59 Le matin, l'appétit se réveille.
42:01 Ma première intuition,
42:03 c'est qu'elle vient laver l'enfant.
42:05 Et quand elle lave l'enfant, je lui dis non, laisse l'enfant.
42:07 Moi-même, d'abord la veille,
42:09 mon boubou de basil que j'ai porté pour le baptême,
42:11 je vois que...
42:13 Je prends mon téléphone, je regarde mon téléphone.
42:15 Je vois qu'ils ont filmé
42:17 tout ce qui était dans ma maison.
42:19 C'est-à-dire la personne a filmé le basil,
42:21 la personne a filmé ma maison.
42:23 Et la vidéo qu'elle fait pour quelqu'un
42:25 qui n'est jamais parti à l'école,
42:27 qui ne maîtrise pas de téléphone, qui n'a jamais eu de téléphone.
42:29 La vidéo, elle fait une vidéo
42:31 et mon fils, elle dit quelque chose.
42:33 Et il se réveille, il se met sur son berceau.
42:35 Et elle dit un mot.
42:37 Et puis l'enfant retombe
42:39 dans le berceau.
42:41 Même quand je regarde la vidéo,
42:43 c'est-à-dire que je ne crois pas parce qu'elle a supprimé la vidéo.
42:45 Et dans l'iPhone, il y a un autre côté
42:47 où on peut vérifier.
42:49 Et comme mon stockage était plein,
42:51 je me dis attends, je vais supprimer.
42:53 Je veux supprimer, je vois des vidéos.
42:55 Mais ce n'est pas moi qui les fait.
42:57 Donc je regarde les vidéos, je suis stupéfaite.
42:59 Je montre les vidéos à mon mari.
43:01 Je lui dis qui est rentré dans ta chambre?
43:03 Je lui dis le nom de la petite. Je lui dis c'est elle qui est rentrée dans la chambre.
43:05 Il me dit tu as su?
43:07 Je lui dis oui. Il me dit ça peut pas. Je lui dis c'est elle qui est rentrée dans la chambre.
43:09 Il me dit bon ok, laisse tomber.
43:11 On va la...
43:13 Peut-être qu'elle est venue voler.
43:15 Non, peut-être qu'elle n'est même pas partie, je suis vol.
43:17 Peut-être que c'est sorcellerie. Peut-être qu'elle est venue
43:19 me voler. On va voir ce qu'elle va faire.
43:21 On va la... Le truc un peu matin.
43:23 Le matin, mon mari va tôt au travail.
43:25 L'enfant vient se laver. Je suis énervée.
43:27 Je veux pas qu'elle lave l'enfant. Je dis laisse l'enfant.
43:29 Je vais laver l'enfant. Elle dit non, toi aussi je vais laver.
43:31 Je lui dis il y a quoi?
43:33 Je vais lui laver l'enfant.
43:35 Elle me dit non. Je suis en train de parler avec l'autre.
43:37 Elle était à côté.
43:39 Je vois qu'elle a craché
43:41 dans le seau.
43:43 Elle a craché dans l'eau.
43:45 Ce qu'on met dans la serviette, l'éponge.
43:47 L'épongière de l'enfant. Elle a craché dedans.
43:49 C'est comme si c'était un réflexe.
43:51 J'ai tourné la tête. Je l'ai vue. Elle a craché.
43:53 Je lui ai dit dans une conversation.
43:55 C'est l'enfant de quelqu'un. Je peux pas mentir sur elle.
43:57 Elle était en train de maladie avec l'éponge.
43:59 Je lui ai dit mais qu'est-ce que tu viens de faire?
44:01 Ce qu'elle est en train de dire là.
44:03 Faut qu'elle termine de dire ça avant de me parler.
44:05 Je lui redemande. Hey! Qu'est-ce que tu es en train de faire?
44:07 Elle termine. Elle me dit tu ne sais rien.
44:09 Je lui dis mais tu es malade. Tu t'en fous de moi?
44:11 La vieille sort par derrière.
44:13 La vieille me dit ce que je ne voulais pas te dire là.
44:15 Parce que c'est l'enfant des gens.
44:17 Je ne voulais pas que tu dises.
44:19 La vieille est équipée.
44:21 C'est la réalité que tu viens de voir.
44:23 Je lui dis ok.
44:25 Donc c'est ce que tu es venu faire.
44:27 C'est pour ça que mon enfant est malade.
44:29 En fait j'essaie d'abord de la blaguer.
44:31 Mais qu'est-ce que tu fais? Elle ne veut pas me répondre.
44:33 Elle s'est médusée.
44:35 Elle ne parlait plus.
44:37 Et moi à un moment donné j'ai eu tellement peur.
44:39 Je pensais que mon enfant allait partir.
44:41 J'appelle ma soeur. Je lui dis viens voir l'enfant.
44:43 Elle me dit mais Marème.
44:45 Faut être à la cour.
44:47 Elle aime me blaguer.
44:49 C'est comme ça papa.
44:51 Et on l'apprend.
44:53 Je mets les invocations du matin.
44:55 Je suis en train d'écouter.
44:57 Et puis elle dit quelqu'un qui n'est plus là.
44:59 Elle dit tanti.
45:01 Genre enlever ça.
45:03 Et puis elle veut pousser l'enfant.
45:05 Tu sais comment il est venu.
45:07 C'est pour lui que tu es venue.
45:09 Donc ça déjà.
45:11 Je suis révoltée.
45:13 Une autre qui vient là.
45:15 D'abord les sérvantes on ne les connait pas.
45:17 C'est une conscience.
45:19 Et puis je lui ai donné mes habits.
45:21 C'est à dire que tout ce que tu peux t'imaginer.
45:23 Parce que quand tu vois une petite qui vient.
45:25 Elle n'a pas d'habits. Elle n'a pas de vêtements.
45:27 Tu prends tes habits. Tu lui donnes.
45:29 Tu es gentille avec elle. Et puis elle te fait ce genre de choses.
45:31 Je pense que Christine va répondre à ça.
45:33 Après on va partir avec elle.
45:35 Elle a dépassé.
45:37 On a l'amour et le conseil de maman qu'on va suivre.
45:39 Et puis revenir parce que certainement
45:41 Christine aura des choses à dire aussi.
45:43 Concernant cette expérience.
45:45 La vie de la mère.
45:47 La vie de la mère.
45:49 La vie de la mère.
45:51 Au nom du Dieu.
45:53 Au nom du Dieu.
45:55 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
45:57 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
45:59 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
46:01 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
46:03 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
46:05 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
46:07 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
46:09 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
46:11 "La vie de la mère est la vie de Dieu."
46:13 Le prophète Mohamed nous dit
46:15 "Vous êtes tous des bergers et vous serez responsables de votre peau."
46:17 "Vous êtes tous des bergers et vous serez responsables de votre peau."
46:19 "Vous êtes tous des bergers et vous serez responsables de votre peau."
46:21 "Vous êtes tous des bergers et vous serez responsables de votre peau."
46:23 L'homme est berger de sa famille
46:25 et il sera demandé.
46:27 La femme aussi est berger
46:29 de la maison de son homme
46:31 et elle sera demandée.
46:33 Donc responsabiliser nos enfants
46:35 c'est l'estime de soi.
46:37 Les éduquer comme Allah nous demande.
46:39 Les éduquer comme Allah nous demande.
46:41 Les éduquer comme Allah nous demande.
46:43 Car ces enfants-là
46:45 c'est des dons d'Allah.
46:47 C'est nos héritages.
46:49 Quand on ne sera pas là
46:51 ce sont ces enfants-là
46:53 qui vont prier pour nous.
46:55 Si on ne les responsabilise pas
46:57 dès maintenant
46:59 ce sont les hommes de demain
47:01 qui seront des fardeaux pour la communauté.
47:03 Donne l'estime de soi à l'enfant.
47:09 L'appréciation
47:11 félicitation
47:13 même quand l'enfant déborde
47:15 on le gronde.
47:17 Même dans la prise de décision
47:21 demandez l'avis de l'enfant.
47:23 Car les enfants sont très sincères.
47:25 Les enfants sont très sincères dans ce qu'ils disent.
47:31 Et souvent les bonnes idées
47:33 viennent des enfants.
47:35 Donc responsabiliser les enfants
47:37 c'est une recommandation divine
47:39 dans la sonate prophétique.
47:41 Donc en conclusion
47:43 responsabiliser les enfants
47:45 c'est une recommandation prophétique
47:47 et une recommandation divine
47:49 dans la souveraineté de Allah.
47:51 Les conseils des mamans
48:03 on s'est retrouvé tous les vendredis
48:05 dans le cadre de l'émission Moussima.
48:07 Merci à toutes ces aînées
48:09 qui prennent de leur temps
48:11 pour donner des conseils à la jeune génération.
48:13 Et que Allah vous en récompense.
48:15 Aujourd'hui on parle d'un tout autre sujet
48:17 vous savez
48:19 les relations entre les aides-ménagères
48:21 et les patronnes.
48:23 Qui a tort, qui a raison.
48:25 Mariam a vraiment été explicite sur ce qu'elle a vécu.
48:27 Une sorcière qui est venue chez elle
48:29 qui a fait du mal à son enfant.
48:31 Mais Christine nous a dit
48:33 qu'il y avait des patronnes qui en voutent.
48:35 C'est pas ça Christine ?
48:37 On va le dire devant la caméra.
48:39 Et puis on leur offre chocotos
48:41 de lait mâle.
48:43 C'est vrai. Chocotos c'est quoi ?
48:45 C'est la dessous.
48:47 Mais c'est ça en fait.
48:49 Parce que justement quand elles viennent à la maison
48:51 on leur confie tout.
48:53 On leur confie tout.
48:55 Elle doit dire qu'elle ne veut pas
48:57 mais il y avait des patronnes aussi
48:59 qui... puisqu'elle a besoin d'argent.
49:01 Elle a besoin d'avoir quelque chose.
49:03 Parce que tu as besoin d'argent.
49:05 Mais moi dans tout ça là je me dis que
49:07 personne n'est serré
49:09 de son ami.
49:11 Tu vois ? De la manière dont
49:13 j'ai besoin de toi c'est de la même manière
49:15 que toi aussi tu es dehors. Donc c'est un traitien du coup.
49:17 C'est très intéressant.
49:19 Voilà, c'est un traitien.
49:21 Moi de mon côté comme elle a dit
49:23 qu'il y a les servants sorciers
49:25 moi je vis patron
49:27 qui veut tuer ses enfants. Il y a des patrons
49:29 dans Abidjan même il y a des patrons qui assassinent
49:31 leurs enfants.
49:33 Sacrifice humain.
49:35 C'est ma vie, je n'aime pas
49:37 aller fabriquer des savants, ça n'a rien de tel.
49:39 Elle te donne, tu te laves
49:41 et ça deux ou trois jours il y a une maladie qui t'attaque
49:43 tu es là tu te soins et tu ne guéris pas.
49:45 Attention.
49:47 Au fini tu vas démissionner. Tu démissions ça ne te parle pas
49:49 tu vas mourir.
49:51 Tu perds de vie.
49:53 Donc ça là on appelle ça combat. Le savant que tu m'as
49:55 donné là ça sert à quoi ?
49:57 Les patrons qui fabriquent des savants pour te donner
49:59 des choses pour te donner
50:01 tu les utilises
50:03 tu deviens serpent dans leur maison. Gros putain
50:05 on t'en fait des nichons, tu voles l'argent
50:07 tu les donnes. Il y a beaucoup de cas comme ça.
50:09 On a vu trop.
50:11 Il y a trop de patrons qui prennent des savants
50:13 pour les faire des sacrifices.
50:15 Et là on n'en parle pas.
50:17 Les savants qui volent Marie.
50:19 Sincèrement du moins
50:21 je n'ai jamais vécu ça.
50:23 Je n'ai jamais fait, je ne peux jamais
50:25 faire ça.
50:27 Ah j'ai voulu rebondir
50:29 à ce qu'a dit.
50:31 Je viens dire une chose.
50:33 Moi j'entends mais je n'ai pas encore vu.
50:35 Mais
50:37 les savants qui volent Marie
50:39 moi aujourd'hui j'accuse la patron.
50:41 Comment tu peux dire les savants
50:43 va m'amasser ton ton.
50:45 Mais pourquoi je ne t'ai pas
50:47 passé la rue.
50:49 Quand il arrive
50:51 c'est la savant qui lui sert
50:53 l'eau.
50:55 Moi je travaille chez une dame.
50:57 Quand son mari quitte le travail, il vient le fatiguer.
50:59 Elle me dit de lui mettre de l'eau.
51:01 Elle la sert, elle se laisse les pièces.
51:03 Elle me dit va m'amasser ton ton.
51:05 C'est mon travail.
51:07 Le monsieur a répudié ma tonton.
51:09 Tu l'as massé ton ton.
51:11 Je prends
51:13 du chiffon, je la dis fou.
51:15 C'est un bâtard.
51:17 Il a mis des chocolats
51:19 avec des chopins aussi.
51:21 C'est normal? Non.
51:23 Je lave sur le côté de moi.
51:25 Mais pas pour l'homme de ta patronne.
51:31 Non non.
51:33 Mais il y a les patrons, ils en aiment les caleçons.
51:35 Oui, on confie tout justement à
51:37 les savants d'habit.
51:39 On a dit ça sur les aides.
51:41 Après c'est pour dire
51:43 qu'il a arraché.
51:45 Il a arraché et qu'il s'est barré.
51:47 Il est plus grand que
51:49 il y a une
51:51 trentaine d'années. Je suis allée me coiffer
51:53 chez une dame qui avait ouvert un petit salon.
51:55 Et puis elle était en train
51:57 de parler, raconter comment
51:59 elle a perdu son foyer.
52:01 Sa servante qui était
52:03 la fille de la
52:05 maison, les enfants,
52:07 les enfants étaient attachés à elle.
52:09 C'est elle même qui racontait.
52:11 Elle a tout abandonné
52:13 dans les mains de sa femme.
52:15 C'est la servante qui faisait tout.
52:17 Pourtant quand elle est venue, son mari lui a dit
52:19 "moi, t'as mouru, je veux manger."
52:21 Elle a commencé, mais comme la fille préparait bien,
52:23 un jour elle a essayé et le monsieur
52:25 a aimé. "Eh bien, on va faire ton repas."
52:27 Donc il faut préparer ça.
52:29 Donc la dame a préparé, la jeune fille a préparé, c'est elle qui fait tout.
52:31 Un moment donné, je lui ai laissé même faire ma
52:33 shampoo ou tout. Donc c'est la fille qui faisait tout.
52:35 Et puis un moment,
52:37 quand elle veut faire quelque chose,
52:39 son mari dit "non, on laisse, appelle
52:41 la fille." Elle dit "mais ça ne l'a rien dit."
52:43 Et puis
52:45 un jour
52:47 elle veut se jouer la patronne,
52:49 son mari lui dit "non, tu as perdu cette place."
52:51 Wow.
52:53 C'est la fille qui avait ses dessous,
52:55 qui avait les dessous de sa femme,
52:57 qui s'occupait des enfants.
52:59 Elle dit "elle était tellement gentille."
53:01 Tellement gentille.
53:03 Vraiment gentille jusqu'à la pute en main.
53:05 Le monsieur lui a dit "bon, quand je regarde
53:07 ce que tu me coutes et ce qu'elle fait,
53:09 je préfère investir dans elle parce qu'elle au moins
53:11 me rapporte le repos."
53:13 Wow.
53:15 Il lui a dit ça cru comme ça.
53:17 Il lui a dit ça cru et lui a dit "ok,
53:19 à partir de ce jour-là, je considère que j'ai deux épouses.
53:21 Tu prends ou tu laisses." Pourtant, ils ne sont pas les mêmes.
53:23 "Tu prends ou tu laisses."
53:25 Elle ne pouvait pas supporter d'être à la rebas de sa femme.
53:27 Et le monsieur lui a dit
53:29 "parce que
53:31 celle-ci va montrer tellement de qualités,
53:33 si tu ne fais pas attention, je vais te tromper avec elle.
53:35 Mais je ne vais pas te tromper avec elle.
53:37 Je veux la marier." Clairement.
53:39 Parce qu'on dit aussi qu'il y a des abus.
53:41 Oui, bien sûr.
53:43 Malheureusement.
53:45 Des cas de viol.
53:47 Avec la complicité
53:49 de la femme.
53:51 "J'étais à coma.
53:53 J'étais dehors."
53:55 Il y en a qui portent les grossesses de leur patron.
53:57 Et puis après, on maquille ça.
53:59 On la fait partie. Et puis l'enfant.
54:01 Bref, moi ce que je peux dire,
54:03 parce que je sais qu'on est pratiquement dans la même situation.
54:05 Ce que je peux dire, c'est que
54:07 la patronne et la servante,
54:09 c'est un contrat de vie.
54:11 C'est un contrat humain.
54:13 C'est vrai qu'on va réguler avec des lois,
54:15 des règlements et tout ça.
54:17 Mais ce sont des personnes, on ne sait jamais.
54:19 J'ai eu une servante, un jour,
54:21 il y a l'enfant qui lui a fait quelque chose
54:23 qu'elle n'a pas aimé il y a très longtemps.
54:25 Elle se mise à pleurer.
54:27 Elle est gentille. Moi, mon papa était gendarme.
54:29 Nous, on avait trois servantes
54:31 à la maison.
54:33 Quand mon papa est décédé,
54:35 ils sont venus, ils ont tout pris.
54:37 Je suis obligée de faire ce travail
54:39 de servante comme elle.
54:41 J'ai été chez ma tante.
54:43 Ma tante m'a tellement maltraité parce que
54:45 le restaurant, on fait placalit.
54:47 Du matin, on sent le visage.
54:49 Je me suis dit que je préférais travailler de servante.
54:51 C'est comme ça que je me suis rétablie.
54:53 Quand je vois les enfants qui me font des choses, ça me fait mal.
54:55 Et donc, ça veut dire qu'un jour,
54:57 ça peut arriver.
54:59 Ça peut basculer la vie de tout le monde.
55:01 La vie de quoi ?
55:03 On peut basculer. Ne sait-on jamais.
55:05 On veut que l'on vive le mieux.
55:07 Mais ces personnes-là qu'on a,
55:09 elles accoutent le meilleur traitement.
55:11 Et que ces filles aussi comprennent
55:13 que se promener de maison en maison,
55:15 ce n'est pas leur.
55:17 Comme elle a dit, vous allez dans une agence, vous faites un mois.
55:19 Vous ne prenez pas le bagage, vous partez.
55:21 C'est un objectif de vie.
55:23 Christine a un projet.
55:25 Moi, je me dis que ça dépend du travail.
55:27 Quand je rentre dans une maison,
55:29 ce que je dois faire,
55:31 c'est le travail qui est trop pour moi.
55:33 Je ne peux pas rester.
55:35 Je préfère m'irriter.
55:37 Aujourd'hui, qu'est-ce que tu veux faire ?
55:39 Est-ce que tu veux toujours rester ?
55:41 Non, non, non.
55:43 Elle a son projet.
55:45 Et justement, comme Christine,
55:47 il y en a qui sont consciencieuses,
55:49 qui ont un projet de vie,
55:51 qui viennent travailler pour un temps.
55:53 Avant, c'était pour se marier, pour faire le souci de mariage.
55:55 Il y en a qui veulent avoir un fonds de commerce.
55:57 Christine a son projet. On va prier Dieu que ça marche.
55:59 C'est pour bientôt, n'est-ce pas Christine ?
56:01 Parce que c'est la fin de cette émission.
56:03 On va remercier Ajaï Sattabdiabi,
56:05 notre invitée maison, si on peut dire ça.
56:07 Marie-Ève Sidibé, victime de la sorcière.
56:09 Souveillez Sanoko,
56:11 elle est un peu gentille.
56:13 Il ne faut pas être méchante.
56:15 Et puis, on va remercier Christine,
56:17 aide-ménagère, qui a parlé un peu de ce qu'elle a vécu,
56:19 de ce que vivent ses consœurs.
56:21 Et puis, on prie Allah que nous, en tout cas,
56:23 les musulmans, on montre l'exemple.
56:25 On est la meilleure communauté quand on dit que les musulmans
56:27 sont les meilleurs avec leur aide-ménagère.
56:29 Merci d'avoir suivi cette émission
56:31 et merci aux équipes en régie.
56:33 À vendredi prochain, incha'Allah, pour un autre numéro.
56:35 Wa salamu alaykoum wa rahmatoullahi wa barakato.
56:37 Wa alaykoum wa rahmatoullahi wa barakato.
56:39 ...