Grand débat avec les acteurs du monde agricole: "On tiendra notre rôle sans avoir des attentes extraordinaires par rapport à cet exercice", indique Véronique Marchesseau (Confédération paysanne)
Emmanuel Macron va prendre part à un grand débat avec "l'ensemble des acteurs du monde agricole" au Salon de l'agriculture ce samedi pour "esquisser l'avenir" du secteur. Plusieurs centaines de personnes sont attendues, parmi lesquelles les représentants des principaux syndicats agricoles, des acteurs de la grande distribution (Lidl, Leclerc...) ou encore des industriels
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00:00 Cette idée de grand débat, tout d'abord, est-ce que vous êtes prêts à y participer ?
00:04 On participe pas, du coup, c'est notre rôle institutionnel, le rôle d'un syndicat c'est de dialoguer avec les pouvoirs publics,
00:14 donc on tiendra notre rôle dans ce grand débat, mais sans avoir non plus des attentes extraordinaires par rapport à cet exercice,
00:26 puisqu'on a vu que les grandes consultations se sont succédées depuis le premier mandat d'Emmanuel Macron.
00:32 Nous, on a eu les États-Généraux de l'alimentation, mais il y a aussi eu le grand débat dont vous parliez,
00:38 la Convention citoyenne pour le climat et tant d'autres encore.
00:42 Et en fait, si on a pu croire, si certains ont pu croire à un moment que cette méthode pouvait permettre d'aboutir à des résultats,
00:51 le fait de l'avoir testée tant et tant de fois sans avoir beaucoup de résultats probants, aujourd'hui on n'y croit plus.
00:57 Donc on ne va pas s'investir plus que nécessaire dans ce grand débat, mais en étant invité, c'est notre rôle au syndicat de répondre à l'invitation.
01:11 D'accord, donc vous y allez parce que vous êtes invité, mais qu'est-ce qui vous manque de plus ?
01:15 Parce qu'il y a eu des annonces en plusieurs temps, les dernières c'était celle de Gabriel Attal mercredi.
01:21 On annonce encore des mesures peut-être demain dans la bouche même du Président de la République ? On vous soigne ?
01:28 Alors nous, on n'a toujours pas entendu ce qu'on voulait entendre, c'est-à-dire qu'il y en ait une garantie que les prix puissent couvrir
01:37 à la fois nos coûts de production, notre revenu, notre protection sociale. Et ça, on n'a pas entendu, on a juste entendu que du coup,
01:44 les indicateurs de coûts de production deviendraient plus centraux dans la construction des prix, mais ne seraient pas forcément indépassables.
01:50 Donc on nous propose toujours de pouvoir jouer sur notre rémunération quand il y a des négociations commerciales.
01:57 Et ça, pour nous, c'est inentendable et on ne lâchera pas. Tant qu'on n'a pas la certitude d'être payé de notre travail,
02:03 on continuera à aller le réclamer auprès de toutes celles et ceux qui font du profit sur notre dos, sur notre épaule.