Les mesures que préconise Christelle d’Intorni contre le harcèlement scolaire

  • il y a 7 mois
Invitée de "L’Interview à la une", la députée Les Républicains des Alpes-Maritimes explique pourquoi elle a déposé une proposition de loi contre ce "fléau mortifère".
"Un million d’élèves par an sont victimes de harcèlement scolaire. C’est un fléau mortifère contre lequel nous devons lutter de toutes nos forces. Il faut mettre fin à l’omerta. Pendant des années, le gouvernement, par lâcheté, a dissimulé cette cruelle réalité par la doctrine du “pas de vague”."
Christelle d’Intorni fait partie des parlementaires qui ferraillent contre le harcèlement scolaire. Phénomène que l’invitée de L’Interview à la une, notre grand entretien hebdomadaire en vidéo qui sera mis en ligne ce samedi à 10 heures, connaît bien pour en avoir elle-même "été victime à 13 ans dans un collège des Alpes-Maritimes. Ça a été extrêmement douloureux, ça laisse des traces. Quand je prends connaissance de toutes les nouvelles victimes, je me dis qu’il faut que je leur mette à disposition les outils qui me sont offerts en tant que parlementaire." Volonté que la députée de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes affirme dans notre émission en partenariat avec Radio Émotion : "arrêter d’être dans la réaction, il faut être dans la prévention."

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00:00 1 million d'élèves par an sont victimes de harcèlement scolaire.
00:03 Ce chiffre il fait froid dans le dos.
00:05 Vous l'avez été vous ?
00:06 J'ai été victime d'harcèlement scolaire à l'âge de 13 ans quand j'étais scolarisée
00:10 dans un collège des Alpes-Maritimes.
00:12 Et ça a été extrêmement douloureux, extrêmement difficile et ça laisse des traces.
00:16 Et nécessairement en tant que députée, quand je prends connaissance de toutes ces
00:20 nouvelles victimes, je ne peux que réagir et me dire qu'il faut que je mette à disposition
00:23 de toutes ces personnes les outils qui me sont offerts en tant que parlementaire.
00:27 Donc c'est un véritable fléau mortifère contre lequel nous devons lutter de toutes
00:31 nos forces.
00:32 Mais pour lutter efficacement, il faut mettre fin à l'omerta et à ce déni.
00:35 Pendant des années, le gouvernement par lâcheté a dissimulé cette cruelle réalité par la
00:42 doctrine du pas de vague.
00:43 Aujourd'hui j'ai le sentiment…
00:45 Il a pris les choses un peu plus en main quand même.
00:46 Voilà, le gouvernement a pris les choses en main.
00:48 J'ai le sentiment effectivement que c'est un sujet qui n'est plus tabou, qui est largement
00:52 abordé, que ça soit par notre gouvernement et que ça soit au plan plus local par le
00:57 recteur, par les inspecteurs académiques et par les établissements eux-mêmes.
01:00 Néanmoins, les mesures qui sont proposées me semblent insuffisantes encore une fois.
01:04 Quand on voit la réaction du gouvernement, de notre ancien ministre Gabriel Attal de
01:09 l'éducation suite au drame qui s'est déroulé à Poissy en septembre dernier avec le jeune
01:14 Nicolas, on nous parle d'illigenter un audit.
01:17 Un audit, c'est une enquête administrative avec simplement cinq questions que l'on
01:21 pose au recteur.
01:22 C'est totalement insuffisant.
01:24 On nous parle de cours d'empathie.
01:26 Les cours d'empathie, très bien, mais ça ne doit pas être une mesure principale,
01:29 c'est peut-être une mesure complémentaire.
01:30 Et vous, qu'est-ce que vous proposez ?
01:32 Moi, j'ai proposé bon nombre de dispositions.
01:35 La première d'entre elles, c'est que je souhaite qu'il y ait une commission d'enquête
01:38 parlementaire.
01:39 Pourquoi ? Parce que c'est un spectre d'action beaucoup plus large.
01:41 Avec une commission d'enquête parlementaire, on pourrait auditionner des enfants victimes
01:46 d'harcèlement, des parents, d'élèves.
01:48 On pourrait auditionner les enseignants.
01:49 On pourrait également avoir accès aux documents administratifs, aux courriers qui auraient
01:53 été envoyés, pour avoir véritablement une vision globale de la difficulté et savoir
01:59 avec quels outils on doit répondre de la meilleure façon.
02:01 Et également, j'ai déposé une proposition de loi pour lutter contre le harcèlement
02:05 scolaire parce que j'estime qu'il faut arrêter d'être dans la réaction et qu'il
02:08 faut être dans la prévention.
02:09 Et qu'il faut également aider et surtout faire changer de camp la peur, qu'elle
02:16 ne soit plus du côté des enfants mais du côté des adultes.
02:18 Concrètement, je veux responsabiliser pénalement les recteurs et les inspecteurs académiques.
02:23 Qui auraient connaissance des faits de harcèlement et qui ne les dénonceraient pas par le biais
02:26 d'un article 40.
02:27 Je souhaite également que soit diligentée systématiquement une expulsion d'établissement
02:33 quand des faits de harcèlement sont connus, en attendant la tenue d'un conseil de discipline.
02:39 Et une fois que le conseil de discipline aura eu lieu et que les faits auront été avérés,
02:43 qu'il y ait une expulsion temporaire voire définitive de l'élève s'il est en état

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