LE QG POLITIQUE - Séchilienne, Vaulnaveys (le haut et le bas)

  • il y a 7 mois
Séchilienne, Vaulnaveys-le-haut, Vaulnaveys-le-bas... trois communes peu connues de l'agglomération grenobloise à découvrir dans cette émission réunissant les trois maires : Cyrille Plénet, Jean-Yves Porta et Jean-Marc Gauthier.

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00:00:00 (Générique)
00:00:18 Bonjour à tous, bienvenue dans le QG des maires.
00:00:21 Tous les trimestres, j'ai le plaisir de recevoir dans les studios de Télé Grenoble,
00:00:24 trois maires de la métropole grenobloise, des élus qui dirigent des communes,
00:00:28 souvent en périphérie de l'agglomération.
00:00:31 C'est l'occasion de découvrir avec eux leur territoire et les problématiques qu'ils peuvent rencontrer.
00:00:36 Aujourd'hui, on s'intéresse à trois communes situées au sud-est de l'agglomération.
00:00:41 J'ai le plaisir d'avoir les maires de Séchillienne, Volnavey-le-Bas et Volnavey-le-Haut.
00:00:46 Cyril, venez, bonjour.
00:00:47 Bonjour.
00:00:48 Vous êtes la maire de Séchillienne.
00:00:50 À côté de vous, Jean-Marc Gauthier, bonjour.
00:00:52 Bonjour.
00:00:53 Vous vous représentez Volnavey-le-Bas.
00:00:55 Et pour compléter ce QG des maires, on a Jean-Yves Portat, le maire de Volnavey-le-Haut.
00:01:00 Bonjour.
00:01:01 Bonjour.
00:01:02 Bienvenue à tous les trois.
00:01:03 Trois communes, je le disais, situées au sud-est de l'agglomération, au pied du massif de Beldone.
00:01:10 On a une petite carte pour ceux qui ne sont pas très forts en géographie.
00:01:17 Ce n'est pas l'endroit le plus désagréable de l'agglomération pour vivre vos territoires, Jean-Marc.
00:01:22 Moi, ça m'en faut. C'est même le plus agréable.
00:01:25 Je ne sais pas si vous êtes très objectif.
00:01:27 Il y a un point commun entre vous trois, c'est que vous avez tous les trois été élus aux dernières élections avec 100% des voix.
00:01:34 On ne peut pas faire mieux.
00:01:36 Ça veut dire quoi ? On ne se bat pas pour être maire dans vos communes ?
00:01:39 On se bat toujours pour être maire dans les communes.
00:01:41 Alors moi, c'était la première fois.
00:01:42 C'est le quatrième mandat que j'effectue.
00:01:44 Et c'est la première fois, c'est le premier mandat où en face, je n'avais aucune liste.
00:01:48 En ce moment, j'ai toujours une liste d'opposition.
00:01:50 Et qu'il y ait une liste d'opposition ou pas une liste d'opposition, je veux dire, le travail est le même.
00:01:54 On fait les réunions publiques, on pose notre programme et on essaye de toucher le maximum d'habitants de la commune.
00:02:00 Donc une liste, alors c'est peut-être un peu plus facile, il faut le reconnaître.
00:02:04 Mais je veux dire, l'enjeu est le même.
00:02:07 Cyril, c'est votre deuxième mandat, vous à la tête de ces chalets-là.
00:02:09 Deuxième mandat avec une première fois une liste qui s'était constituée en face de la nôtre.
00:02:15 Et puis la dernière fois, aucune liste.
00:02:18 Je pense que les vocations dans les petites communes, pour être élue, bénévole et vraiment au service des habitants,
00:02:28 c'est quelque chose qui peut poser question pour beaucoup.
00:02:34 Jean-Yves, pareil, vous aussi, c'est le deuxième mandat ?
00:02:37 Oui, deuxième mandat, là, une seule liste, effectivement.
00:02:39 Mais on était plutôt sur une liste de rassemblement,
00:02:41 puisque dans le premier mandat, j'avais une liste d'opposition.
00:02:46 Et les élus de l'opposition ont vraiment travaillé avec nous dans le mandat précédent.
00:02:51 Et du coup, on s'est rassemblés pour faire une seule liste en 2020.
00:02:56 On va commencer par un petit jeu, c'est la tradition dans cette émission,
00:03:00 pour savoir si vous connaissez bien vos voisins.
00:03:02 Vous êtes trois communes limitrophes, on l'a vu sur la carte.
00:03:05 Jean-Yves, combien d'habitants à Séchillienne ?
00:03:07 Un tout petit peu plus de 1000.
00:03:10 Il a bien répondu ?
00:03:11 Très bien, 1024.
00:03:14 Et comment on appelle les habitants de Séchillienne ?
00:03:16 Il y a plusieurs noms, les séchilliennois, les chichilins des fois, ça c'est peut-être en patois.
00:03:22 Les cujulés ?
00:03:24 Non, c'est juste son voisin, les cujulés.
00:03:26 Les cujulés ?
00:03:27 Non, c'est les curotis.
00:03:28 Ah non, les curotis, c'est assez sympa, ça leur fait mi-couleur.
00:03:32 Ils ont le soleil, eux.
00:03:34 Les gentillets à Séchillienne, effectivement, sont assez complexes,
00:03:37 puisqu'on dit les séchilliennois, mais on dit aussi les chichilins, chichilines,
00:03:44 parce que nous avons eu un seigneur romain à l'époque qui s'appelait Chichilinus,
00:03:48 et un petit clin d'œil à Chichiliane, en même temps,
00:03:52 qui était aussi du même domaine de ce seigneur.
00:03:55 Et les curotis, parce que nous avons les fesses au soleil,
00:03:58 sur la face sud de Beldone,
00:04:01 et que nous avons ces rayons qui nous réchauffent les fesses.
00:04:06 Donc nous sommes fiers aussi de porter ce nom-là.
00:04:10 Les curotis, je ne l'aurais pas trouvé, celui-là.
00:04:13 Et c'est un clin d'œil au Kujala, sur la commune voisine de Saint-Barthélemy,
00:04:20 où les gens ont les fesses bien gelées.
00:04:24 Au froid.
00:04:25 Au froid, le patois local s'exprime.
00:04:28 On a reçu Gilles Strapazan dans cette émission il y a quelques mois,
00:04:33 je ne me souviens plus s'il avait parlé de cette...
00:04:36 Vous l'aviez évoqué, oui.
00:04:38 Cyril, même question pour Volnavey-le-Bas.
00:04:41 Combien d'habitants à Volnavey-le-Bas ?
00:04:44 Un peu moins de 1300, 1250, je pense.
00:04:47 Un peu plus.
00:04:49 Un peu plus.
00:04:50 On frise maintenant au dernier recensement les 1400,
00:04:52 doit être 1380 ou 1390.
00:04:55 Une commune qui se développe énormément.
00:04:57 Et on les appelle comment, les habitants de Volnavey ?
00:05:00 Les Volnaviards.
00:05:01 Alors les Bas-Volnaviards ?
00:05:04 Non, Volnaviards et Volnaviards en haut.
00:05:09 Oui, parce que je vais poser la même question à Jean-Marc.
00:05:12 Pour les habitants, peut-être, il y a un peu d'incertitude.
00:05:14 Pour le nom des habitants, ça va être plus facile.
00:05:18 On partage le même nom des habitants.
00:05:20 Que ce soit les Volnaviards du haut ou du bas, c'est les Volnaviards.
00:05:23 Il n'y a pas de distinction entre les deux appellations.
00:05:27 Et sur Volnavey-le-Haut, combien vous avez d'habitants ?
00:05:30 C'est vous la plus grosse commune, Jean-Marc ?
00:05:33 Volnavey-le-Haut, ils sont combien ? 10 250.
00:05:37 Non, à Volnavey-le-Haut, ils doivent dépasser les 3500.
00:05:40 Ils doivent être autour de 3600 ou 3700.
00:05:43 Alors, on a dépassé les 3500 dans le mandat précédent.
00:05:48 Là, maintenant, on dépasse les 4000.
00:05:50 On a dépassé les 4000 l'année dernière.
00:05:53 Là, on a 4082 habitants.
00:05:56 Deux Volnavays se développent beaucoup.
00:05:58 Les deux communes ont toujours été distinctes dans l'histoire ?
00:06:02 À ma connaissance, pratiquement toujours.
00:06:04 Il y a eu une époque, dans les années 1700, où il y a eu un regroupement.
00:06:09 Mais ça n'a pas duré très longtemps.
00:06:10 Nous, on a fait des recherches.
00:06:12 En 1800, 1840, je crois qu'il y a eu un regroupement.
00:06:17 Les habitants et ceux qui étaient au conseil municipaux
00:06:21 avaient souhaité se regrouper.
00:06:23 Et nous, l'information qu'on a, c'est que ça s'est mal terminé
00:06:27 par Pugila, monstre, entre les deux communes.
00:06:31 Et du coup, le projet s'est arrêté là.
00:06:34 Nous, c'est l'information qu'on a par rapport au rapprochement des deux communes.
00:06:38 Il y a des projets de fusion ?
00:06:40 Parce que c'est dans la tendance, ces dernières années,
00:06:42 que certaines communes se regroupent.
00:06:44 On n'a pas travaillé ces projets pour l'instant.
00:06:46 Pour l'instant, pas l'instant.
00:06:48 C'est vrai qu'on partage énormément de choses avec Volnavello.
00:06:50 On partage le cimetière, on partage l'église, on partage certaines routes.
00:06:54 Donc, je veux dire, on est dans la même communauté de communes.
00:06:57 Et moi, je suis un farouche défenseur de la proximité.
00:07:00 Donc, les petites communes doivent exister et continuer à exister
00:07:03 de façon à être au plus proche des habitants.
00:07:06 – Non, parce que dans les problèmes,
00:07:08 ce qui pose parfois problème dans la fusion de communes,
00:07:10 c'est de choisir le nom, le nouveau nom.
00:07:12 Là, pour le coup, il n'y aurait pas de problème.
00:07:14 – Et puis, plus la commune grossit, plus il faut aussi envisager
00:07:17 des logements sociaux, de la construction, etc.
00:07:20 – Après, les rapprochements, ils se font naturellement.
00:07:22 Et puis, nous, on a un autre voisin qui est hors de la communauté de communes,
00:07:27 enfin, hors de la métropole, qui est dans la communauté de communes du Grésil-Vaudan,
00:07:30 sur laquelle on partage la station thermale touristique Durriage
00:07:33 et avec laquelle on a beaucoup de liens.
00:07:36 – Voilà, vous êtes partagé entre les deux côtés de la vallée.
00:07:38 – Avec qui on doit se marier.
00:07:41 – En tout cas, vous habitez la même vallée qui descend de Durriage jusqu'à Vizil.
00:07:47 En bas, Jean-Marc Gauthier, ce n'est pas la partie la plus urbanisée.
00:07:51 On peut considérer que vous êtes dans un village.
00:07:53 – C'est vrai que quand les gens passent sur le CD 524,
00:07:56 je veux dire, la plupart du temps, ils passent à Volnavé-le-Haut,
00:07:58 ils oublient qu'il y a Volnavé-le-Bas, ils arrivent à Vizil.
00:08:00 On a loupé un épisode.
00:08:02 Nous, la particularité de notre commune rurale,
00:08:05 c'est qu'elle est de chaque côté du CD 524.
00:08:08 Donc, elle n'est pas traversée par la départementale.
00:08:11 Et pour y accéder, il faut vraiment rentrer dans le village.
00:08:14 Et en plus, on a la particularité, c'est qu'on a un village,
00:08:17 un hameau qui est à Mont-Chafré et qui est à 8 km de la commune,
00:08:21 qui fait partie de Volnavé-le-Bas.
00:08:23 Mais pour aller à Mont-Chafré, il faut passer par Volnavé-le-Haut
00:08:26 et monter, donc c'est une commune qui est à 900 m d'altitude.
00:08:30 Donc, voilà, c'est vrai qu'on ne passe pas dans la commune de Volnavé-le-Bas.
00:08:35 – On voit là quelques images du centre du village, on va dire,
00:08:40 qui paraît très paisible, en tout cas, le jour où on est venu faire ces images.
00:08:45 Il y a quand même les services de base, une école, une bibliothèque.
00:08:48 – Oui, on a une école à 6 classes, on a 8 associations qui sont très dynamiques.
00:08:53 Donc, c'est un village qui est très agréable.
00:08:56 Et on a de plus en plus de demandes pour venir s'installer à Volnavé-le-Bas.
00:09:00 Donc, ça, c'est l'école que l'on voit avec la nouvelle cantine
00:09:03 que l'on a construite l'année dernière.
00:09:05 – Il y a aussi le projet d'ouvrir un commerce, un bar de…
00:09:09 – Alors, on a le projet d'ouvrir un petit bistrot de pays,
00:09:13 mais on a de très grandes difficultés, c'est de trouver un gestionnaire.
00:09:17 Parce que, je veux dire, il faut quelqu'un qui soit là et qui sorte un salaire.
00:09:23 Donc, là, on va remettre les bouchées doubles pour faire des appels à projets.
00:09:29 Mais on aimerait bien l'ouvrir parce qu'il va se retrouver au centre du village.
00:09:33 Et comme on a un projet de faire une nouvelle mairie
00:09:36 avec une placette intergénérationnelle,
00:09:38 ça nous permettrait d'avoir un centre de village plus actif et plus vivant.
00:09:42 – Alors, vous évoquiez les gens qui partent du Riage, qui descendent à Vizil,
00:09:45 qui passent par Volnavey-le-Haut, mais qui n'identifient pas forcément Volnavey-le-Bas.
00:09:49 Par contre, ils identifient le… ce qu'on peut appeler une institution, c'est Ozanam…
00:09:53 – Ah oui, c'est Ozanam, avec qui on travaille en très proche collaboration.
00:09:57 Donc, Ozanam, où il y a une trentaine ou 35 des personnes qui séjourent.
00:10:04 Donc, c'est un centre de vente, comme on voit sur les images,
00:10:08 et un centre de réadaptation et de remise un peu aux pieds de l'étrier
00:10:14 de certaines personnes qui ont été un petit peu, malheureusement, cabossées par la vie.
00:10:19 Donc, je veux dire, Volnavey-le-Bas est connu surtout par rapport à Ozanam,
00:10:24 et pas par rapport à son maire.
00:10:26 – Ça fait plus de 60 ans, en tout cas, que cette structure existe.
00:10:30 Elle a été précurseur dans le domaine de l'économie sociale et solidaire.
00:10:33 Maintenant, des structures comme ça sont beaucoup développées.
00:10:35 – Et de réinsertion aussi.
00:10:36 – Et de réinsertion, oui.
00:10:38 Donc voilà, c'est un marché au puce, on peut le simplifier comme ça,
00:10:40 qui est très connu des habitants de l'agglomération grenoise.
00:10:43 Il y a encore une activité agricole importante sur votre territoire ?
00:10:46 – Alors, de moins en moins, parce qu'on doit avoir deux agriculteurs
00:10:51 qui vivent à temps plein de l'agriculture et de l'élevage.
00:10:54 Et après, c'est des multis, c'est-à-dire, il y a un mi-temps au travail,
00:10:57 et un mi-temps à la ferme, mais on a de moins en moins d'agriculteurs.
00:11:02 – Cyril, venez, c'est votre compétence à la métropole ?
00:11:05 Vous êtes vice-présidente en charge de l'agriculture et de la montagne.
00:11:08 C'est compliqué sur ces territoires périurbains de maintenir une activité agricole.
00:11:13 – Oui, et d'ailleurs, sur la commune de Volnavey-le-Bas,
00:11:16 la métropole dispose de terres agricoles en pleine propriété,
00:11:23 et une personne, un agriculteur a une houblonnière et réalise du maraîchage.
00:11:32 Voilà, ça a été une façon de sauver et de sauvegarder cette agriculture locale.
00:11:37 – C'est-à-dire, c'est les images qu'on voit, c'est la métro qui a acheté ces terres pour permettre à…
00:11:42 – Voilà, et qui les remet à disposition à travers un bail de location
00:11:46 avec des tarifs adaptés, et qui a investi sur les serres, etc.,
00:11:53 et sur également les réseaux d'irrigation.
00:11:57 – Et nous, c'était aussi une volonté politique au niveau de la mairie,
00:12:00 puisqu'on s'est retrouvés avec la métropole, parce que nous, dans la plaine,
00:12:03 ceux qui connaissent la plaine, je veux dire, on n'a que du maïs,
00:12:06 on n'a que du maïs, et donc voilà, ça permet de différencier les genres de cultures
00:12:11 et d'avoir des maraîchers qui sont installés sur la commune.
00:12:16 – Il y a des fermes aussi à Volnavey-le-Bas ?
00:12:19 – Oui, aujourd'hui, nous, on a 9 agriculteurs qui travaillent à temps plein,
00:12:23 on a 6 double actifs, donc c'est en gros une quinzaine d'agriculteurs sur la commune,
00:12:29 et on a une dizaine d'agriculteurs qui viennent d'autres communes.
00:12:32 Donc voilà, c'est vrai que c'est peut-être pas super important, mais c'est déjà ça.
00:12:40 On a essayé dans le mandat précédent de réinstaller un agriculteur,
00:12:44 donc on a un maraîcher qui s'est installé également dans la plaine de Volnavey,
00:12:48 en limite avec Volnavey-le-Bas, à côté du terrain de rugby.
00:12:52 – Et à Séchilienne, nous avons aussi de l'agriculture,
00:12:55 nous avons une chèvrerie qui fabrique du fromage pour la vente locale,
00:13:02 nous avons aussi une maraîchère qui propose des paniers aux habitants,
00:13:09 et un élevage de bovins avec des belles charolaises sur le territoire,
00:13:15 et également une petite activité autour du cochon laineux
00:13:19 pour faire des produits de transformation.
00:13:23 Donc nous avons aussi une réalité agricole sur la commune de Séchilienne.
00:13:28 – Bon, et je sais qu'à une époque, je ne sais pas si c'est toujours d'actualité,
00:13:31 mais on pouvait adopter une poule quand on habitait à Volnavey-le-Haut.
00:13:35 – Alors oui, l'objectif là, ce n'est pas vraiment l'agriculture,
00:13:38 c'est plutôt le traitement des déchets.
00:13:40 On a toujours cette opération Adoptez une poule,
00:13:42 et elle sera reditée encore en 2024.
00:13:45 Donc on propose à nos habitants d'adopter deux poules
00:13:49 pour gérer leurs déchets alimentaires.
00:13:53 Et donc on donne gracieusement ces deux poules à nos habitants,
00:13:57 c'est sur inscription, donc les inscriptions sont en cours.
00:14:01 – Si vous voulez des poules, adressez-vous à Volnavey-le-Haut.
00:14:06 Il faut habiter la commune, vous n'en prêtez pas aux communes de Limitrof ?
00:14:11 – Non, chacun de ses poules, les poules seront bien gardées.
00:14:15 – C'est un investissement de la collectivité et également de la métropole.
00:14:18 – Cyril Pleynet évoquait la stratégie de la métropole
00:14:22 d'acheter des terres agricoles pour préserver ses espaces
00:14:25 et favoriser les producteurs locaux.
00:14:28 Je crois que vous faites pareil avec les forêts,
00:14:30 parce qu'il y a beaucoup de forêts sur vos communes.
00:14:32 – Alors oui, on a fait un constat, et notamment en début de mandat,
00:14:36 avec des forestiers indélicats qui avaient fait des coupes complètement rases
00:14:39 sur notre commune.
00:14:40 Notre territoire aujourd'hui, c'est 1896 hectares, 1200 hectares de forêt.
00:14:46 Donc les deux tiers de notre territoire, c'est de la forêt.
00:14:49 On se doit de la protéger.
00:14:51 Des forestiers indélicats avaient fait des coupes complètement rases
00:14:54 et on s'est dit, comment la protéger ?
00:14:58 La seule façon de la protéger pour nous, c'était de l'inscrire
00:15:01 dans le territoire de la forêt communale.
00:15:05 Donc on a contacté tous les propriétaires qui étaient riverains de la forêt communale
00:15:09 et on leur a proposé de leur acheter leur forêt,
00:15:13 puisque les jeunes, maintenant, ne sont plus comme les anciens,
00:15:16 ils n'entraînent plus les forêts.
00:15:17 Pour la plupart, ils ne savent même pas qu'ils ont un bout de forêt.
00:15:20 Et donc, ils sont vraiment la proie des forestiers indélicats.
00:15:23 Donc on a fait ce travail.
00:15:24 Au début, on s'est dit, peut-être que ça ne va pas marcher,
00:15:27 ça va être compliqué, parce que c'est toujours compliqué d'acheter du foncier.
00:15:31 Et puis finalement, on a amorcé la pompe et ça marche.
00:15:36 On est en train, petit à petit, d'agrandir et de préserver cette forêt.
00:15:40 Alors on est aidé par le département sur ce sujet.
00:15:43 Il y a un programme départemental qui nous aide à acquérir ces forêts.
00:15:49 Il y a des forêts aussi sur Chilenne et sur Volnavey-le-Bas.
00:15:54 Jean-Marc, quand on est maire, il faut aussi savoir manier la tronçonneuse.
00:15:58 Alors quand on est maire, il faut savoir tout manier, surtout dans les petites communes.
00:16:02 Et quand la gendarmerie vous appelle à 1h30 du matin pour dire
00:16:06 qu'il y a des arbres qui sont tombés sur la route de Montchafré,
00:16:09 vous voyez avec votre service d'astreinte.
00:16:11 Ah ouais, mais le service d'astreinte, c'est qui le week-end ? C'est le maire.
00:16:14 Donc on met la tronçonneuse dans la voiture.
00:16:17 Heureusement, j'ai un employé communal qui est à Montchafré.
00:16:21 Donc tu l'appelles à 1h30 du matin. Heureusement, il était chez lui.
00:16:24 On s'est rencontrés. Donc on a déblayé la route avec la tronçonneuse
00:16:28 et les gens ont pu monter.
00:16:30 Donc voilà, les maires des communes rurales, c'est aussi ça.
00:16:34 Dernièrement, une personne âgée qui a des difficultés, n'avait plus de plombier.
00:16:40 Qu'est-ce qu'il fait ? Il appelle le maire.
00:16:42 Allô, monsieur le maire ? Oui, est-ce que vous pouvez me trouver un plombier ?
00:16:45 Je suis vraiment... Pas de problème, je vais vous trouver un plombier.
00:16:48 Donc voilà, je veux dire, c'est la richesse aussi d'être maire d'une...
00:16:53 Et je pense que mes collègues partagent cet avis,
00:16:55 d'être maire d'une petite commune ou d'une commune encore à taille humaine.
00:17:00 Je veux dire, c'est aussi ça.
00:17:02 On sort des prérogatives officielles du maire.
00:17:04 Vous en avez comme ça des anecdotes aussi, Cyril, en tant que maire de Seychelles ?
00:17:08 Alors hier, par exemple, je l'ai expliqué à mes collègues tout à l'heure,
00:17:12 j'ai reçu un texto qui m'indiquait qu'un faisan agressif
00:17:17 attaquait les piétons et les habitants d'un lotissement,
00:17:22 d'un joli lotissement du village.
00:17:26 Voilà, donc, quelle solution on apporte
00:17:29 lorsque un faisan doré se met à attaquer, à affoler et à peurer
00:17:35 tous les habitants qui passent à pied dans le village.
00:17:39 Donc ça, c'est une anecdote.
00:17:41 J'en ai une autre parce que je la trouve jolie aussi.
00:17:43 J'ai d'ailleurs mis le petit bracelet.
00:17:46 C'est sur le marché à Séchellienne, vendredi dernier,
00:17:51 un jeune garçon, très jeune garçon, qui est venu me voir en disant
00:17:55 "Madame la maire, j'ai acheté ce bracelet pour mon amoureuse,
00:18:01 mais quand j'ai voulu lui offrir pour la Saint-Valentin,
00:18:05 elle a refusé le cadeau parce qu'elle est plus amoureuse de moi.
00:18:09 Donc je me retrouve avec un bracelet, mais j'ai pas voulu lui donner
00:18:13 puisqu'elle est plus amoureuse de moi. Est-ce que vous voulez me le racheter ?
00:18:18 Donc je lui ai racheté ce bracelet.
00:18:21 Et c'est super parce qu'on parle effectivement de l'implication
00:18:28 que nos mandats demandent.
00:18:31 C'est vrai qu'on est au four, on met au lin, on reçoit des spectacles,
00:18:36 on met les chaises, on lave le sol, on se sert à boire.
00:18:41 On accompagne les enfants de Montchafré.
00:18:44 On a des enfants de Montchafré au niveau du transport.
00:18:48 Et là ça nous coûtait 6500 euros si on prenait quelqu'un.
00:18:52 En plus il faut trouver quelqu'un une heure le matin, une heure le soir, c'est impossible.
00:18:55 Du coup c'est les élus qui vont s'y mettre et on va économiser 6500 euros.
00:19:00 Alors je pense que mes collègues c'est pareil, mais le samedi après-midi ou le dimanche,
00:19:03 quand on nous appelle en disant "il y a une vache qui est sur la route"
00:19:06 ou "il y a un cheval qui est parti du parc",
00:19:09 on prend la voiture et on va voir si on trouve la vache ou le cheval.
00:19:13 Ça demande une grande disponibilité.
00:19:15 C'est vrai qu'aujourd'hui les habitants ont la sensation que les élus sont à leur disposition.
00:19:22 À leur disposition le week-end.
00:19:24 Et souvent on est très interpellé aussi les week-ends ou les jours fériés
00:19:29 parce que c'est là que les gens peuvent réfléchir, avoir la bonne idée à venir.
00:19:35 Et voilà, donc c'est une grande implication.
00:19:38 Mais avec des...
00:19:40 Oui, il y a des bons moments aussi.
00:19:41 Il y a des bons moments.
00:19:42 Tiens, c'est dimanche, je vais appeler le maire.
00:19:44 Oui, à ce dimanche je pensais que peut-être je pourrais louer la salle,
00:19:48 je pourrais faire ceci.
00:19:50 Mais n'empêche que c'est un joli mandat quand même, le mandat de maire.
00:19:55 Parce que c'est un mandat qui nous permet de transformer nos communes,
00:19:59 qui nous permet d'agir sur la vie locale.
00:20:02 Moi j'ai malgré tout la sensation d'améliorer la vie communale
00:20:06 à travers tout ne se fait pas tout de suite, immédiatement.
00:20:11 Mais n'empêche d'avoir cette capacité à projeter
00:20:15 et à trouver les bonnes stratégies pour agir sur nos vies de village,
00:20:20 je trouve qu'il n'y a pas mission plus belle.
00:20:24 Mais il faut en accepter toutes les contraintes à côté également, c'est ça.
00:20:29 C'est vrai que c'est un beau mandat,
00:20:31 mais après c'est au détriment de ta vie privée.
00:20:32 Quelquefois tu as des citoyens qui viennent à la maison carrément
00:20:35 pour te chercher par rapport au problème à t'y que le week-end.
00:20:37 T'es en train de passer la tondeuse, il faut tout arrêter.
00:20:41 Et plus dans les communes rurales, c'est sûr que le maire de Grenoble
00:20:45 ou le maire de Saint-Marc-en-Laye...
00:20:46 Oui, il n'a pas les mêmes problématiques.
00:20:47 Moi je vais à l'école, les gosses m'appellent tous "Monsieur le maire".
00:20:49 Ils savent qui je suis.
00:20:51 Alors dans les grandes communes, le maire peut aller dans une école et tout,
00:20:54 personne ne le connaît.
00:20:56 J'ai vu qu'il y avait des mines de fer aussi à Volnavey-le-Bas, des anciennes.
00:21:01 Oui, des mines de fer, d'ailleurs qui nous posent un problème de sécurisation
00:21:04 pour les encadrés, les clôturés.
00:21:08 Dernièrement, on a des jeunes qui ont voulu aller faire les spéléologues
00:21:12 donc ils sont descendus avec une corde dans le gouffre.
00:21:15 Heureusement, il était bouché, etc.
00:21:17 Mais il ne s'était pas perçu que la corde était trop courte.
00:21:20 Donc ils ont voulu remonter.
00:21:22 Donc il a fallu appeler les pompiers.
00:21:24 Mais c'est vrai qu'on a eu beaucoup de mines de fer, d'ailleurs.
00:21:28 Il y a beaucoup de recherches par rapport aux minerais, etc.
00:21:32 qui sont faits par des professionnels
00:21:35 et qui viennent travailler sur le versant Beldon de la commune.
00:21:40 Il n'y a pas de mine de fer à Volnavey-le-Haut, mais vous avez un golfe.
00:21:44 C'est une des rares communes de la métropole à avoir un golfe.
00:21:48 C'est assez original.
00:21:49 Il était géré d'ailleurs par la métro pendant quelques années.
00:21:51 Et aujourd'hui, c'est la commune qui a repris la main ?
00:21:53 Oui, il était géré par la métropole jusqu'en 2015.
00:21:57 La métropole avait une DSP avec Gaillard à l'époque.
00:22:04 Et du coup, elle a abandonné au terme de cette DSP
00:22:08 la gestion du golfe sur le rillage.
00:22:10 Donc c'est la commune qui l'a repris.
00:22:13 Alors on est propriétaire du terrain.
00:22:15 Et on l'a mis en délégation de services publics aujourd'hui.
00:22:19 C'est vrai que c'est un écrin de verdure très important
00:22:23 au cœur de la station thermale touristique du rillage.
00:22:26 C'est un atout pour une commune d'avoir un équipement comme ça ?
00:22:30 Ce n'est pas un atout financier en tout cas.
00:22:32 Ça a d'autres atouts.
00:22:33 C'est un atout touristique pour la station du rillage.
00:22:36 C'est un écrin de verdure.
00:22:38 Donc en ce sens-là, oui, c'est un atout.
00:22:41 Je crois que les jeunes de la commune peuvent pratiquer le golfe.
00:22:44 Alors oui, c'est dans les termes de la délégation de services publics.
00:22:46 Les jeunes de la commune ont un accès au golfe
00:22:49 et donc peuvent pratiquer le golfe dans le cadre scolaire
00:22:51 ou dans le cadre du centre de loisirs.
00:22:53 Alors ce qu'on ne sait pas vraiment, quand on vient à Uriage,
00:22:57 on associe Uriage plutôt à la commune de Saint-Martin-du-Rillage,
00:22:59 c'est que la moitié du site d'Uriage est sur la commune de Vaux-le-Lavé,
00:23:03 dans le golfe notamment, dont on vient de parler.
00:23:05 Oui, alors Uriage, c'est une station thermale touristique.
00:23:07 C'est un lieu dit, mais le territoire est vraiment coupé en deux
00:23:11 entre Vaux-le-Lavé et Saint-Martin-du-Rillage.
00:23:14 Alors nous, on n'a pas forcément la partie qui a les ressources.
00:23:19 Effectivement, on n'a pas le casino, on n'a pas l'hôpital,
00:23:22 on n'a pas les laboratoires, on a les habitants.
00:23:25 C'est riche aussi les habitants.
00:23:27 On vient d'en parler, c'est riche en demande.
00:23:31 Il y a un vrai centre de village pour Vaux-le-Lavé, le haut,
00:23:36 qui est un petit peu plus bas qu'Uriage, on le voit sur ces images,
00:23:40 avec là aussi l'objectif de l'aménager, d'en faire un cœur de ville
00:23:45 un peu plus agréable.
00:23:47 - Ah oui, alors on y travaille depuis longtemps.
00:23:50 Les gens ont peut-être l'impression que c'est un puzzle qui se construit,
00:23:54 mais à la fin, ils verront complètement l'image.
00:23:57 Donc on a racheté petit à petit tous les murs des commerces.
00:24:03 On est propriétaire aujourd'hui des murs des commerces de la boulangerie,
00:24:06 du bureau de tabac, de l'épicerie, l'ancienne pharmacie également.
00:24:10 Maintenant qu'il a été déplacé, il a pris son envol et un petit peu plus loin.
00:24:15 Et on pratique justement, mon collègue Jean-Marc en parlait tout à l'heure,
00:24:19 de la difficulté d'installer des commerces.
00:24:22 Nous aujourd'hui, on est propriétaire de ces murs et on pratique un loyer modéré
00:24:26 pour maintenir des commerces sur le centre-bourg.
00:24:29 On a également créé un distributeur de billets.
00:24:33 On a travaillé avec les professionnels de santé pour créer une maison de santé
00:24:36 plus multidisciplinaire, juste dans ce centre-bourg.
00:24:40 Donc maintenant, ces pièces-là ont été assemblées.
00:24:43 On va aménager la surface et créer un vrai centre-bourg
00:24:48 dans le cadre du projet SCVCM porté avec la métropole.
00:24:54 On va réaménager nos trottoirs, nos espaces publics, nos parkings
00:25:00 pour favoriser les mobilités douces.
00:25:02 Parce que comme l'a dit Jean-Marc tout à l'heure, effectivement,
00:25:04 les gens traversent et n'ont pas forcément envie de s'y arrêter.
00:25:09 Donc l'idée c'est vraiment de redonner de la place aux piétons,
00:25:12 donner envie de s'arrêter sur ces commerces du centre-bourg de vol la vélo.
00:25:16 - Juste un mot, la difficulté pour aller dans ce que disait Jean-Yves,
00:25:20 la difficulté autant des maires que des populations,
00:25:23 c'est entre le moment où on a un projet et le moment où il se réalise,
00:25:28 je veux dire, ça ne se fait pas en 15 jours.
00:25:29 Donc les gens sont impatients.
00:25:30 - Les gens ne comprennent pas assez le délai.
00:25:32 - Et il en est où ?
00:25:33 Ben ouais, il y a le projet, après il y a les financements,
00:25:35 il y a les demandes de subventions, il y a savoir si on peut le faire,
00:25:38 les contraintes, etc.
00:25:39 Et un projet, il met des fois des années avant d'aboutir.
00:25:43 Et ça, les gens n'en ont pas toujours conscience en disant
00:25:46 "Vous aviez dit que ça allait se faire et on attend".
00:25:48 Ben oui, on attend parce qu'on ne peut pas aller plus vite que la musique.
00:25:51 - C'est des temporalités qui sont longues, c'est pour ça que je parlais de puzzle.
00:25:53 Alors quelquefois, on saisit une opportunité pour acheter un foncier.
00:25:57 Le projet du Pôle Santé, par exemple,
00:25:59 on l'a démarré dès le premier jour du mandat en 2014.
00:26:02 On l'a inauguré que 7 ans après en 2021.
00:26:06 Il y a eu pas mal d'obstacles.
00:26:08 Donc en fait, avec ces temporalités différentes,
00:26:11 on voit des aménagements qui sont partis par là.
00:26:13 Il faut regarder le résultat final qui sera, j'espère, une belle image.
00:26:18 - J'ai vu que Vold Navey, le haut, avait été champion de France de rugby
00:26:21 en 3e division.
00:26:22 Alors ça remonte un peu, c'était en 1974.
00:26:25 Bravo ! Il y a toujours une équipe ?
00:26:28 - J'ai joué d'ailleurs.
00:26:30 - Non, je n'y jouais pas.
00:26:33 J'étais un petit peu trop jeune.
00:26:34 Par contre, j'ai joué au club de l'étoile sportive de Vold Navey.
00:26:38 C'est le club phare de la commune, le seul sport collectif d'ailleurs.
00:26:43 Il y a toujours le club.
00:26:46 Depuis 2 ans maintenant, les jeunes s'étaient déjà regroupés avec Visil.
00:26:53 Maintenant, les seniors se sont aussi regroupés avec Visil.
00:26:56 Donc il n'y a plus qu'une école de rugby des tout jeunes qui est propre.
00:27:00 Par contre, après, quand on est adolescent ou senior,
00:27:03 ils sont regroupés avec Visil.
00:27:05 Ils ont eu de très bons résultats.
00:27:07 Ils ont été champions des Alpes d'ailleurs la saison dernière.
00:27:10 J'espère qu'ils vont rééditer cette année.
00:27:12 Ils sont en haut du classement.
00:27:14 - Et ils n'osent pas le dire, mais c'est le seul terrain en France
00:27:17 qui n'est pas d'aplomb.
00:27:19 Il est tout en pente.
00:27:20 - Ah, il est en pente !
00:27:21 - Et quand vous arrivez, les barres du poteau sont comme ça.
00:27:24 Le seul en France.
00:27:26 - Effectivement, c'est le terrain le plus en pente de France.
00:27:29 - D'ailleurs, on a fait tout le sport un dimanche soir.
00:27:32 Le lundi matin, on m'a un petit peu charrié dans la rue.
00:27:35 - C'est pour ça qu'ils ont choisi le terrain qui était descendant
00:27:40 pour aller plus facilement marquer des essais.
00:27:43 - Il y a demi-temps.
00:27:44 - C'est vrai qu'il y a demi-temps.
00:27:46 Normalement, c'est équilibré.
00:27:48 On va rebasculer le terrain dans l'autre sens entre les deux.
00:27:51 Jean-Marc et Jean-Yves le disaient, Cyril,
00:27:53 leurs deux communes se développent depuis des années.
00:27:56 Ce n'est pas forcément le cas de Sécilienne.
00:27:58 - Il y a plus d'habitants chez vous au XIXe siècle
00:28:00 qu'aujourd'hui dans votre village.
00:28:02 - Oui, tout à fait.
00:28:04 Même si on a perdu de la population et on en a fortement gagné
00:28:08 les derniers temps, avec une stabilité tout dernièrement,
00:28:13 notamment par rapport à la mise en place du PLUI,
00:28:18 qui a fortement réduit les possibilités de construction
00:28:22 pour ne pas s'étaler sur les zones agricoles et forestières.
00:28:27 Du coup, on est stabilisé à peu près à 1 000 habitants.
00:28:31 Il n'y a pas une vocation à aller chercher beaucoup plus
00:28:35 de population sur Sécilienne, mais à maintenir ce niveau-là.
00:28:40 Il y a un remplacement de population qui s'effectue
00:28:44 d'une façon naturelle et qui vient renouveler
00:28:48 notre population.
00:28:51 Les tarifs de l'habitant sont devenus très importants
00:28:58 dernièrement sur notre commune, qui a pris...
00:29:02 Les prix du foncier ont vraiment augmenté les derniers temps.
00:29:07 C'est bien aussi de pouvoir stabiliser à un moment donné
00:29:12 une population sur une commune, parce que ça permet
00:29:17 de bien adapter les services qu'on va pouvoir offrir
00:29:21 à la population, de trouver un juste équilibre.
00:29:25 Nous, on est dans cette période là où la population a augmenté
00:29:29 les 10 dernières années et qui nous permet aujourd'hui
00:29:33 de nous stabiliser autour de services qu'on apporte
00:29:37 aux habitants.
00:29:39 Ces services-là, c'est du centre de loisirs,
00:29:42 une nouvelle bibliothèque, un groupe scolaire
00:29:45 qui a été créé.
00:29:47 C'est la création d'une nouvelle place tout enherbée.
00:29:51 C'est justement aussi une revitalisation,
00:29:54 après la fermeture de tous les commerces de flux
00:29:58 sur notre national, qui a été recréée autour
00:30:03 de la place centrale du village, avec une épicerie,
00:30:07 mais aussi l'installation d'un local pour le traiteur local,
00:30:12 mais également l'installation d'un marché sur le vendredi
00:30:16 après-midi, avec une guinguette qui s'installe
00:30:21 tous les vendredis et où ça offre des moments conviviaux
00:30:25 à tout le monde, puisqu'on peut aller prendre
00:30:28 un café à l'épicerie, manger un bout de tarte
00:30:31 à la guinguette, et puis se retrouver autour du primeur, etc.
00:30:35 Et ça nous permet de construire un pulse avec une stratégie,
00:30:40 réfléchie bien entendu, autour de tout ça,
00:30:44 mais petit à petit un pulse qui nous permet de créer
00:30:47 la convivialité du village et de recréer ces pôles
00:30:50 de proximité très proches où les habitants finalement
00:30:54 trouvent en cœur de village les premiers services,
00:31:00 les premiers... arrivent à pourvoir à leurs premiers besoins,
00:31:07 et du coup ça crée à nouveau le lien et la rencontre.
00:31:11 Séchienne est restée dans l'esprit village,
00:31:14 donc les gens ont toujours cette envie, ce souhait
00:31:18 d'avoir des moments où ils peuvent se rencontrer, se retrouver.
00:31:23 Souvent c'est pour échanger, mais c'est aussi parfois
00:31:29 pour jouer à la pétanque l'été. Chez nous, la pétanque
00:31:32 devient aussi une institution, la place se transforme
00:31:35 en jeu de boule et ces espaces qu'on conçoit de plus en plus
00:31:41 pour l'ensemble des usages de nos habitants,
00:31:46 souvent intergénérationnels, comme le disait Jean-Marc tout à l'heure,
00:31:50 on a ce souci-là, ça nous permet d'avoir à la fois
00:31:53 l'espace de jeu sur lequel les enfants vont jouer,
00:31:57 l'endroit où les adultes se retrouvent pour échanger
00:32:02 et boire quelque chose, où nos plus anciens vont trouver
00:32:06 une place pour s'asseoir et tout ce petit monde retrouve une place.
00:32:12 Donc cette stabilité de population est importante
00:32:15 sur ce pas de temps pour redonner une vie de village
00:32:21 et je crois que c'est important pour nous, maires,
00:32:24 d'avoir cette possibilité dans ce pas de temps
00:32:29 de redonner une vie de proximité que peut-être dernièrement
00:32:34 on avait oublié avec les départs au travail du matin, etc.
00:32:41 Peut-être qu'aujourd'hui, le Covid, mais aussi les besoins
00:32:46 de faire des transitions nous permettent finalement,
00:32:50 avec le télétravail, de réintégrer des activités professionnelles
00:32:56 sur nos territoires et de réintégrer la proposition de services.
00:33:01 - Je partage complètement ce que tu viens de dire,
00:33:04 mais il y a aussi une attention des maires,
00:33:06 notamment des maires des petites communes,
00:33:08 peut-être avant on avait le haut un peu moins,
00:33:10 mais des petites communes rurales comme nous,
00:33:12 c'est qu'une commune, il faut qu'elle vive.
00:33:14 Donc il faut qu'il y ait un apport aussi de nouvelles populations
00:33:17 et de nouvelles populations avec des enfants,
00:33:19 parce que je veux dire, on a des écoles qui sont toujours
00:33:22 à la limite d'une fermeture de classe, etc.
00:33:24 Donc il faut qu'on soit toujours vigilant de façon à ce qu'il y ait
00:33:27 quand même une réalimentation normale de jeunes familles
00:33:30 qui arrivent avec des enfants et qui peuvent aussi alimenter l'école.
00:33:33 Et l'école, c'est le poumon d'une commune.
00:33:35 Je veux dire, une commune sans école, une commune avec des classes
00:33:38 qui ferment, je veux dire, c'est une commune qui va mourir.
00:33:40 Donc il faut qu'on soit aussi attentif pour pas que la commune,
00:33:43 ça soit que des anciens qui viennent se retrouver
00:33:45 pour manger la pogne ou pour boire un coup, cher ami.
00:33:48 - Et c'est intéressant parce que par rapport à la baisse de population
00:33:53 que Céchilienne avait auparavant, mais parce que Céchilienne,
00:33:57 c'était l'activité, c'était des charbonnières,
00:34:00 c'était une activité agricole, donc toute la montagne était,
00:34:06 voilà, était constituée de terres, de maraîchage.
00:34:11 On y faisait une pomme de terre excellente à l'époque.
00:34:15 Et tout était cultivé sur les hameaux.
00:34:18 Soit on en faisait du charbon pour alimenter les boulangeries, etc.
00:34:22 Soit on cultivait la terre.
00:34:24 Il y a eu cette déprise agricole qui a fait que les habitants
00:34:28 se sont retrouvés en vallée et ont été les ouvriers
00:34:33 de la vallée de la Remanche et ont rempli les usines pour travailler.
00:34:40 Et du coup, toutes ces transitions qui se sont faites au niveau économique
00:34:46 expliquent ces changements de population.
00:34:49 Et aujourd'hui, on arrive à faire des liens,
00:34:52 enfin à tisser l'histoire ancienne et puis la modernité,
00:34:58 puisque quand on, tout à l'heure, on parlait de nos agriculteurs,
00:35:01 ben oui, à nouveau des agriculteurs qui viennent sur la commune.
00:35:05 Ce n'était plus le cas dernièrement.
00:35:07 La déprise avait été très forte.
00:35:09 Il y a des activités autour du bois qui se remettent en place,
00:35:12 qui n'existaient plus non plus tout dernièrement.
00:35:15 Et en même temps, on avait sur la commune une trentaine de commerces.
00:35:22 Si on regarde au début du siècle et avec le taco de Séchilienne, etc.,
00:35:27 on a perdu tout ça.
00:35:29 Mais aujourd'hui, on voit petit à petit que ça revient.
00:35:33 On a de nouvelles activités qui arrivent, comme par exemple
00:35:38 la restauration de bois qui a pu s'installer sur le village aussi
00:35:43 et qui amène à nouveau l'emploi local.
00:35:47 Donc tout ça, c'est intéressant.
00:35:50 Et pour finir, juste un petit clin d'œil, notre place de village centrale,
00:35:54 on a le jardin des Curotti.
00:35:56 - Les fameux.
00:35:58 - Les fameux. Mais on a aussi la place du Champ de Foire.
00:36:01 Et cette place du Champ de Foire, elle fait écho justement
00:36:04 à l'histoire de Séchilienne, avec toute cette montagne
00:36:09 qui a été cultivée, où on descendait par les pavis d'ailleurs,
00:36:14 en tirant sur des chariots qui arrivaient à glisser jusqu'en bas du village
00:36:21 pour aller sur la place qui était justement cette place de marché.
00:36:25 Et aujourd'hui, quand on remet en place un marché,
00:36:28 comme on est arrivé à le faire là avec cette guinguette qui s'ouvre et cette vie,
00:36:34 on se rattache aussi un peu à notre histoire.
00:36:37 Cette place du Champ de Foire, elle a plein de fonctions différentes,
00:36:41 mais elle en a une aussi qui est finalement une fonction économique
00:36:46 et qu'on arrive à remettre en place aujourd'hui.
00:36:48 Donc c'est chouette.
00:36:51 - Alors vous évoquez l'histoire de Séchilienne.
00:36:54 Il y a un château sur la commune qui a plus de 700 ans d'âge.
00:36:58 Donc il a dû en voir passer des choses, ce château.
00:37:01 Aujourd'hui, il est à l'abandon à Sierre-et-Le-Pleiné.
00:37:05 - Oui, c'est un château.
00:37:07 Alors tous les habitants de Séchilienne tiennent à ce château.
00:37:10 Moi en premier d'ailleurs.
00:37:13 Donc oui, on le voit sur les images.
00:37:17 Donc c'est un château qui a été incendié en 1944
00:37:21 lors de la débâcle des Allemands et du départ des Allemands.
00:37:26 Il pensait que des résistances s'abritaient à l'intérieur
00:37:30 et il a été victime d'un incendie qui malheureusement lui a porté un coup assez fatal
00:37:36 puisque depuis, il n'y a pas eu la capacité de reconstruire finalement ce joyau.
00:37:44 Donc il y a des opérations de sauvegarde de la ruine,
00:37:49 mais ces opérations de sauvegarde n'ont jamais pu aller plus loin.
00:37:54 Et tout dernièrement, en 2019, il y avait une équipe d'étudiants
00:38:01 qui s'était présentée à Séchilienne en disant
00:38:03 "Nous on a le projet de sauver le château de Séchilienne,
00:38:06 ça nous a permis de constituer une cagnotte
00:38:10 qui nous a permis d'avoir plus de 20 000 euros
00:38:13 et ces 20 000 euros ont été utilisés tout dernièrement
00:38:16 pour dévégétaliser le château, le remettre en valeur,
00:38:19 pour refaire un périmètre de sécurité
00:38:22 puisque vous avez vu que les ruines sont quand même présentes,
00:38:25 qu'il y a quand même quelques dangers,
00:38:26 on ne peut pas laisser rentrer la population à l'intérieur.
00:38:30 Mais ce château, il est magnifié en ce moment
00:38:34 avec un parc magnifique qui donne sur une allée des soupirs,
00:38:40 vous imaginez autrefois ce qu'une allée des soupirs
00:38:45 peut évoquer pour nous tous.
00:38:47 Et cette allée des soupirs donne aujourd'hui sur l'ange
00:38:52 un petit ruisseau qui s'appelle le Brouillant, qui est magnifique,
00:38:56 et nous emmène jusqu'à un mur d'escalade
00:38:59 qui a été créé dernièrement grâce à la Fédération d'escalade et de la montagne
00:39:06 et qui est un parcours merveilleux,
00:39:08 enfin un site ouvert au public qui est magnifique
00:39:13 et dont les ruines sont magnifiques.
00:39:16 Ce château n'est pas classé parmi les sept merveilles du Dauphiné,
00:39:21 mais je vous assure que...
00:39:22 - C'est la huitième.
00:39:23 - C'est la huitième, voilà.
00:39:25 C'est vraiment la huitième merveille du Dauphiné.
00:39:28 - Si jamais un riche mécène nous écoute
00:39:30 et qui a envie d'investir beaucoup pour redonner vie à ce château,
00:39:34 j'imagine que vous serez attentive à une proposition.
00:39:36 Il y a une autre ruine sur la commune,
00:39:39 alors celle-là, elle est naturelle,
00:39:41 on appelle ça les ruines de Cécilienne,
00:39:43 c'est un glissement de terrain.
00:39:45 Je pense que beaucoup de Grenoblois,
00:39:47 d'habitants de l'agglomération connaissent,
00:39:48 puisqu'on passe devant quand on monte,
00:39:50 notamment vers les stations de l'Oisen,
00:39:52 ça fait des décennies que cette montagne glisse,
00:39:55 s'éboule petit à petit, la route a été déviée.
00:39:59 C'est un point un peu particulier de notre région.
00:40:03 Jean-Yves Portat, vous avez une casquette
00:40:05 au sein de la métropole liée au risque naturel,
00:40:08 celui-là c'est un peu un cas d'école ?
00:40:11 - Oui, alors oui, au sein de la métropole,
00:40:13 je suis conseiller des lieux risques naturels et technologiques,
00:40:16 c'est un cas qui date un petit peu,
00:40:19 la montagne s'effrite petit à petit,
00:40:23 ce qui pourrait arriver, c'est en cas de séisme,
00:40:25 qu'un gros pan tombe et tombe sur la remanche,
00:40:29 et fasse un barrage,
00:40:33 qui après ce barrage lâchant,
00:40:37 inonderait toute la partie Saint-Barthélemy-de-Cécilienne,
00:40:40 d'ailleurs c'est pour cela que l'île Falcon a été complètement...
00:40:45 - Il y a des maisons qui ont été détruites il y a quelques dizaines d'années ?
00:40:48 - En face de chez Cyril à Saint-Barthélemy-de-Cécilienne,
00:40:51 chez notre ami Gilles Trafason,
00:40:53 tout un quartier, je crois c'était une centaine de maisons,
00:40:56 a été exproprié pour libérer cet espace,
00:41:01 parce qu'en cas de descente de la montagne,
00:41:05 ce barrage pourrait inonder complètement ce secteur.
00:41:09 - Et puis tout le secteur de Vizil s'y pète.
00:41:12 - C'est inquiétant quand on est maire d'une commune,
00:41:15 qu'on a une menace comme ça sur son territoire,
00:41:17 parce qu'on ne sait pas quand ça arrivera,
00:41:19 mais les scientifiques estiment que ça arrivera,
00:41:22 le glissement de terrain complet de cette montagne ?
00:41:24 - Oui et non, c'est-à-dire que les habitants de Sécilienne disent
00:41:28 que cette montagne, on l'appelle la montagne qui ne veut pas tomber.
00:41:32 - C'est vrai qu'on l'attend depuis des décennies cette chute.
00:41:35 - Et en même temps, lorsqu'il y a un grand bruit sur Sécilienne,
00:41:39 qui se produit, une résonance particulière,
00:41:43 tout le monde pense au fait que la montagne vient de tomber.
00:41:48 Donc à la fois c'est très présent et à la fois c'est très oublié.
00:41:52 N'empêche que les infrastructures qui ont été réalisées dernièrement,
00:41:57 un tunnel pour dévier la remanche, la déviation de la route
00:42:04 qui a été en plusieurs fois, en trois fois exactement, déviée,
00:42:08 un merlon de protection de la chute des rochers.
00:42:13 Aujourd'hui, le site est équipé de tous les capteurs possibles
00:42:18 avec des alarmes qui se déclenchent
00:42:22 si il y a un mouvement plus important que d'habitude.
00:42:27 C'est plutôt sécurisant pour ce site
00:42:31 et les infrastructures répondent bien aux besoins.
00:42:34 Aujourd'hui, le risque le plus important,
00:42:37 ce serait un gros nuage de poussière
00:42:40 si une masse très importante venait à tomber
00:42:44 qui pourrait se répartir jusqu'aux habitants du village.
00:42:50 C'est ça le grand risque.
00:42:53 Les infrastructures ont vraiment permis de tranquilliser tous les habitants.
00:43:00 Et là aussi, pour la petite anecdote,
00:43:03 c'est la commune de Séchilienne avec cette fameuse montagne
00:43:06 qu'on appelle les ruines de Séchilienne
00:43:09 qui tombe sur le hameau de la commune voisine
00:43:13 qui est un hameau de la commune de Saint-Barthélemy de Séchilienne.
00:43:17 Donc vous voyez les imbrications entre communes.
00:43:22 Donc elle est à Séchilienne en toute sécurité, il n'y a pas de problème.
00:43:27 Jean-Marc Gauthier, vous évoquiez tout à l'heure la difficulté
00:43:30 de maintenir des écoles dans vos petites communes.
00:43:34 Le rectorat a présenté ses prévisions d'ouverture et de fermeture de classes
00:43:40 pour la rentrée 2024 il y a quelques jours.
00:43:43 Ça donne quoi dans vos communes respectives ?
00:43:46 Il n'y a pas de fermeture annoncée ?
00:43:49 - Pas de fermeture, on augmente un petit peu le nombre d'enfants.
00:43:53 Mais voilà, c'est ce que je disais tout à l'heure, la particularité.
00:43:56 On a fait un lotissement de 30 logements.
00:44:00 Donc on s'est dit, peut-être qu'il va falloir qu'on ouvre une 7e classe,
00:44:03 on va avoir du monde, etc.
00:44:05 Et à la sortie, on a gagné 3 ou 4 enfants de plus au niveau de l'école
00:44:09 à l'inscription 2024, c'est-à-dire pour la rentrée de septembre.
00:44:13 Et les parents qui arrivent sont des parents déjà qui ont ou des enfants
00:44:17 qui sont au collège ou plus grands.
00:44:19 Et vu que le foncier est de plus en plus cher, en plus actuellement
00:44:23 avec la crise du BTP, il n'y a pratiquement plus de construction.
00:44:27 Et ça, c'est un problème aussi important.
00:44:31 - Vous en avez le haut, 4 000 habitants, n'est-ce pas moins contraint
00:44:36 sur le flux de population pour maintenir ces classes ?
00:44:39 - Non, je souscris complètement à ce qu'a dit Jean-Marc.
00:44:43 Le fait de construire des maisons individuelles n'amène pas forcément
00:44:47 toujours des enfants dans les classes.
00:44:50 - Les jeunes couples n'ont pas les moyens de se les acheter en général ?
00:44:52 - Oui, ou c'est des couples qui sont, on va dire, sur un parcours.
00:44:57 Ils ont déjà acheté un appartement, maintenant ils passent sur une maison
00:45:00 et donc les enfants ne sont plus forcément scolarisés en élémentaire.
00:45:04 C'est plutôt au collège ou au lycée.
00:45:07 En général, sur une commune, 10% de la population,
00:45:13 c'est les effectifs de l'école, je regarde mes collègues,
00:45:17 mais des écoles élémentaires et maternelles.
00:45:20 Nous, on a 400 enfants scolarisés.
00:45:23 C'est vrai qu'on l'a dit en introduction, ma population a fortement augmenté
00:45:28 ces derniers temps, donc il y a eu des ouvertures de classes.
00:45:31 Ça pose un petit peu des problèmes.
00:45:34 On avait fait une extension en 2017.
00:45:38 On va encore faire un nouveau projet, on va décaler le restaurant scolaire
00:45:43 à côté de l'école et ça nous permettra de libérer de la place
00:45:48 pour faire des nouvelles classes.
00:45:50 - J'ai vu que vous vouliez mettre la mairie dans l'école maternelle à Volnavey-le-Bas,
00:45:53 donc je me suis dit, c'est que les classes ferment et que finalement,
00:45:56 très pragmatique, le maire a décidé d'occuper le terrain.
00:45:58 - En ancienne école, puisque maintenant, c'est une école toute neuve.
00:46:01 Donc on utilise ces locaux et puis en plus, ça permettra d'être de plein pied
00:46:06 et d'avoir cette mairie qui va donner sur notre nouvelle place publique.
00:46:10 Et on reviendra vous en parler d'ici 2024.
00:46:13 Je pense que fin 2024, on devrait avoir fini les deux projets.
00:46:17 - 10%, je retiens le ratio de Jean-Yves Portat.
00:46:20 Ça veut dire qu'il y a une petite moindre 100 élèves à l'école de Sicilienne ?
00:46:24 - C'est ça, le ratio s'applique.
00:46:27 - 148, je crois.
00:46:29 - Donc c'est à peu près ça.
00:46:31 Alors nous, la stratégie, ça a été de réhabiliter et d'agrandir l'école.
00:46:36 Et en se disant qu'il fallait pouvoir s'adapter pour accueillir 4 classes,
00:46:43 mais aussi jusqu'à 6 classes.
00:46:45 Donc en fait, chaque année, comme on a une marge qui est bien calée
00:46:52 pour les années à venir, voilà.
00:46:55 En ce moment, on a 4 classes.
00:46:57 On a créé un espace pour ouvrir une, la classe est prête.
00:47:00 Et on a aussi créé un espace qui pourrait permettre encore d'accueillir
00:47:05 une classe supplémentaire.
00:47:07 Et aujourd'hui, avec 4 classes, les locaux scolaires sont très adaptés
00:47:11 et très vastes pour accueillir tout le monde.
00:47:14 - Alors, ils ne sont pas très nombreux, les écoliers de Sicilienne,
00:47:17 mais ils sont créatifs.
00:47:19 Ils ont réalisé l'an dernier cette cabane qu'on voit,
00:47:22 qui est d'ailleurs située sur la commune de Volnavey-le-Haut,
00:47:25 et qui est un peu comme une igloo, ibou, pardon,
00:47:27 ça ressemble aussi un peu à un igloo en bois.
00:47:30 C'était quoi ce projet, Cyril Plenet ?
00:47:33 - Alors, la métropole, avec l'ensemble de ses partenaires,
00:47:38 et également le département dans le cadre des forestivités,
00:47:42 nous avons tous pour projet, avec FIBOIS, l'ONF, etc.,
00:47:49 l'ensemble de nos partenaires, de mettre en valeur la filière bois.
00:47:53 De la graine de l'arbre jusqu'à l'arbre qu'on collecte
00:47:58 pour le chauffage ou la construction bois.
00:48:01 Et bien entendu, tous les enjeux liés à la captation carbone
00:48:06 de la forêt et à la biodiversité, etc.
00:48:09 Et du coup, pour mettre en valeur cette filière,
00:48:15 on a eu pour idée de lancer un concours, un concours de cabanes.
00:48:22 Et on a invité chaque classe, toutes les écoles de la métropole,
00:48:26 à participer à ce concours sur la base du volontariat.
00:48:31 Alors j'ai été très fière, puisque ce sont les enfants téchiliennes
00:48:35 de classe de CM1-CM2 qui ont gagné ce fameux concours.
00:48:40 - Tu faisais partie du jury, c'est ça ?
00:48:42 - Ah, c'est un petit conflit d'intérêts, mais bon.
00:48:45 - Mais du coup, ils ont proposé, tout simplement parce qu'ils avaient
00:48:50 travaillé l'année d'avant sur Harry Potter, autour de la langue anglaise,
00:48:55 ils avaient fait un séjour, donc la cabane Ibu avait un lien
00:48:59 avec ce qu'ils avaient travaillé et ils ont gagné ce concours.
00:49:03 Alors c'est vrai que là aussi, on peut dire que je ne suis pas objective,
00:49:06 mais quand même, c'est vrai que c'était réellement la plus jolie cabane
00:49:10 de toute la métropole.
00:49:13 Et cette cabane a été construite dans la forêt métropolitaine de Prémolle
00:49:18 et elle a toute sa place et les habitants de ces chiennes peuvent s'y rendre
00:49:23 facilement comme les habitants de l'ensemble de la métropole.
00:49:27 Et cette cabane, elle a demandé un travail autour d'une architecte
00:49:32 qui est de Volnavé-le-Haut.
00:49:35 - Ah, mais la collaboration était complète.
00:49:37 - Voilà, complète, et de toute la filière et également des compagnons
00:49:42 qui ont construit cette maison et pour laquelle ça ne paraît pas
00:49:47 mais il y a quand même beaucoup de réflexion derrière puisque la cabane Ibu,
00:49:51 elle était belle sur le dessin, mais elle était aussi très compliquée
00:49:55 à construire. - Ah oui, j'imagine.
00:49:57 - Voilà. - Toute l'histoire.
00:49:59 - Alors tout le monde ne peut pas vivre dans une cabane.
00:50:01 Proposer des logements, c'est un des enjeux importants
00:50:04 quand on est maire et notamment quand on est maire d'une commune
00:50:07 de plus de 3 500 habitants, ça vous concerne, Jean-Yves Portin,
00:50:10 puisque il y a cette fameuse loi SRU qui s'applique aux communes
00:50:13 qui ont passé ce seuil où il faut construire du logement social,
00:50:18 ce qui est compliqué pour des communes comme les vôtres.
00:50:21 - Oui, on en a parlé tout à l'heure quand on a évoqué le scolaire,
00:50:25 donc nous on a une croissance qui est plutôt importante,
00:50:27 peut-être plus importante qu'on le souhaiterait,
00:50:29 mais on est obligé vis-à-vis de la loi SRU.
00:50:33 Elle s'applique à notre commune depuis qu'on est rentré à la métropole,
00:50:39 donc depuis 2014, puisque la règle c'est qu'il faut qu'on soit
00:50:44 dans une interco de plus de 50 000 habitants, dont la ville centre
00:50:48 est de plus de 15 000 habitants et dont la commune est de plus de 3 500 habitants.
00:50:51 - Vous vous êtes coché là !
00:50:53 - En 2014, on a coché toutes les cases, on a intégré la métropole,
00:50:58 on a dépassé les 3 500 habitants et la métropole a plus de 50 000 habitants.
00:51:04 Sur ce point-là, je voudrais juste une petite parenthèse,
00:51:07 je trouve que la loi est assez mal faite et si on prend d'autres exemples,
00:51:12 par exemple sur le Grésil-Vaudan, ils n'ont pas de ville centre
00:51:15 qui a plus de 15 000 habitants et donc ils ne cochent pas toutes les cases.
00:51:18 Et donc certaines communes qui ont ma taille voire supérieure
00:51:22 ne sont pas forcément obligées de faire du logement et du logement social,
00:51:26 alors qu'ils vont arriver dans le Grésil-Vaudan,
00:51:31 notamment avec les nanotechnologies, des milliers d'emplois supplémentaires,
00:51:36 donc il va falloir aller loger et le report risque de se faire sur nos communes.
00:51:42 Après, construire du logement social, il faut qu'il y ait une acceptabilité de nos populations.
00:51:50 Le message qu'on fait passer, c'est aussi pour nos populations,
00:51:54 puisque les deux tiers de nos populations sont éligibles à du logement social.
00:51:59 Souvent, c'est pour les jeunes qui habitent sur la commune ou les communes voisines
00:52:04 et qui ne souhaitent pas descendre sur la glo.
00:52:07 On a aussi les situations de séparation de ménage, c'est déjà compliqué,
00:52:13 on ne veut pas déscolariser les enfants et donc il faut retrouver,
00:52:17 on vend la maison, mais il faut retrouver un logement sur la commune.
00:52:21 On a aussi les situations de veuvage, c'est souvent des dames d'ailleurs qui restent
00:52:27 et qui avaient une maison mais qui ne sont plus en capacité de l'entretenir
00:52:31 et qui souhaitent rester sur la commune.
00:52:34 Donc ça, c'est les trois populations cibles pour le logement social.
00:52:38 On a d'ailleurs créé dans le bandes à précédent une résidence autonomie sur la commune,
00:52:43 qui compte pour du logement social avec 50 logements juste à côté du golfe.
00:52:47 Ils ont une vue imprenable sur le golfe qui a été ouverte en 2021.
00:52:52 - Ils sont tous les jours au golfe.
00:52:54 - Alors, ils sont plutôt en perte d'autonomie,
00:52:57 un petit peu moins enclin à aller taper ou poter sur le parcours.
00:53:04 Mais par contre, pour l'observer, ils sont aux premières loges.
00:53:08 - J'évoquais tout à l'heure en clin d'œil en ouverture votre point commun
00:53:11 d'avoir été élu tous les trois avec 100% des voix en 2020.
00:53:15 Il y a un autre point commun à vos trois communes,
00:53:16 c'est qu'elles sont situées à quelques kilomètres de Chambrousse.
00:53:20 C'est plutôt un inconvénient ou un atout, Jean-Marc Gautier,
00:53:24 d'être à côté d'un domaine skiable comme celui-là ?
00:53:26 - Inconvénient et atout. Il faut savoir que si la commune...
00:53:30 Alors avant, Chambrousse n'était pas une commune.
00:53:32 Elle était gérée par le conseiller départemental.
00:53:34 Maintenant, c'est une commune à part entière, etc.
00:53:36 Mais ce qu'il faut savoir, et nos communes ici sont concernées
00:53:39 de premier chef, c'est qu'à l'époque, je veux dire,
00:53:43 c'est les communes de Séchillienne, Volnavey-le-Haut,
00:53:45 Volnavey-le-Bas, Herbet et Brié qui ont cédé du terrain
00:53:50 gratuitement à Chambrousse de façon à ce que l'Arcel puisse,
00:53:54 entre autres, à ce que l'Arcel puisse exister.
00:53:56 C'est-à-dire l'Arcel aujourd'hui, c'est grâce à nos communes
00:54:00 que les gens peuvent skier. Alors à la fois, c'est un atout
00:54:04 parce qu'au niveau des loisirs, du développement économique,
00:54:07 au niveau des emplois, puisqu'on a des gens de nos communes
00:54:11 qui sont salariés à Chambrousse, soit au moment de l'hiver,
00:54:13 soit à l'intersaison. Mais après, c'est un gros problème.
00:54:18 Peut-être qu'on l'évoquera tout à l'heure par rapport aux mobilités.
00:54:21 Parce que le week-end, alors nous, on est à proximité de Vizil,
00:54:26 donc entre Vizil, qui est la plaque tournante, entre Loisan,
00:54:31 L'Amathésine, Chambrousse, etc. Et d'autre côté,
00:54:35 ceux qui viennent de Chambrousse et qui arrivent à gérer tout,
00:54:38 le week-end, notamment le samedi, pendant les vacances scolaires
00:54:41 de neige. Il faut rester chez soi parce qu'il faut faire les courses
00:54:44 le jeudi ou le vendredi parce que c'est abominable.
00:54:47 Il y a des kilomètres et des kilomètres de bouchons.
00:54:51 Et dans la journée, je veux dire, si on part par la Comte de Giers,
00:54:56 si on commence à partir entre 8h et 8h30, c'est bouché jusqu'en bas.
00:55:01 On se dit, tiens, on va passer par Brié. On arrive à Brié, à Tavernol,
00:55:05 c'est bouché jusqu'à Hébin. On peut passer par Champs, Jarichan.
00:55:08 On arrive au Carrefour Musée, ce qu'on appelle le Carrefour Musée,
00:55:12 avec le pont de Jarichan, c'est bouché. Donc on a un réel
00:55:16 problème de mobilité sur nos communes.
00:55:21 - Jean-Marc Gauthier évoquait l'Arcel. L'Arcel, c'est le plateau
00:55:25 où sont installés notamment les pistes de ski nordiques.
00:55:28 On le voit là en image. Aujourd'hui, ça fait encore partie
00:55:31 de votre commune de Sécilienne ?
00:55:34 - L'Arcel, effectivement, et de Volnavey également.
00:55:38 Donc oui, bien sûr, on a sur l'Arcel un site d'escalade,
00:55:43 mais on a également une grande partie de la piste L'Astragal,
00:55:50 la piste du ski de fond noir, donc la plus renommée,
00:55:55 la plus importante et la plus grande qui est sur notre commune.
00:56:00 Et on a un partenariat avec la commune de Chamrousse
00:56:03 et une convention... - Vous touchez une redevance
00:56:06 sur les forfaits, par exemple ? - On touche une petite redevance,
00:56:09 nous, par rapport à la mise à disposition gratuite,
00:56:13 enfin à la mise à disposition des pistes de ski de fond.
00:56:17 - Non, en fait, sur l'Arcel, la majeure partie du territoire,
00:56:21 c'est Sécilienne. Sur Volnavey-le-Haut, on a la cabane
00:56:25 qui est à l'entrée et tous les stationnements là où on loue.
00:56:29 Et donc la forêt fait partie de la forêt indivise,
00:56:33 donc propriétaire des communes de Volnavey-le-Bas,
00:56:36 Volnavey-le-Haut et Brier-B. Et donc il y a effectivement
00:56:40 un contrat de location pour utiliser cet espace.
00:56:48 Après, je reviens sur ce que disait Jean-Marc sur Chamrousse,
00:56:52 il y a aussi Saint-Martin-du-Riège, c'est une grande partie
00:56:55 de son territoire. Et pour nous, c'est quand même
00:56:58 une activité économique importante, notamment l'hiver,
00:57:02 et c'est des centaines d'emplois et les salariés qui travaillent
00:57:07 sur Chamrousse habitent pour la plupart en bas,
00:57:10 sur les communes du Bas.
00:57:12 - Jean-Marc Gauthier, rappelez que Chamrousse n'avait pas toujours
00:57:15 été une commune à part entière et notamment au moment
00:57:18 des Jeux olympiques en 68, ce n'était pas une commune.
00:57:21 Donc c'était partagé sur vos territoires.
00:57:23 Et je crois que le départ de la descente olympique,
00:57:26 Jean-Claude Killy, c'était sur le territoire de Volnavey.
00:57:30 - Oui, effectivement, la croix de Chamrousse,
00:57:32 c'était Volnavey de haut et il a fini en bas,
00:57:35 Saint-Martin-du-Riège. Là, on voit Jean-Claude Killy
00:57:38 qui descend. - Il est encore chez vous peut-être.
00:57:40 Il va bientôt basculer chez la commune.
00:57:42 Il a passé la porte de Saint-Martin-du-Riège.
00:57:45 - Il est passé sur Saint-Martin-du-Riège, effectivement.
00:57:47 - C'est important de le dire, parce que les gens ne connaissent pas
00:57:52 ce sujet. - Oui, Chamrousse, c'est une commune nouvelle.
00:57:55 Elle a été créée en 1989. Je pense que les débats
00:57:59 ont été assez houleux, ont dû dire des anciens,
00:58:02 au niveau du conseil municipal. Je crois que c'est le conseil municipal
00:58:05 qui a duré le plus longtemps. Un petit peu comme ceux de Grenoble,
00:58:07 il a dû finir à 3h du matin. - A chacun ses problèmes.
00:58:11 Et avant, tout l'espace de Chamrousse était géré
00:58:15 par le conseiller départemental qui avait en charge
00:58:18 les aménagements, etc.
00:58:22 - Alors, on parle de Chamrousse, mais on peut parler aussi
00:58:24 de la station de l'Alpe du Grand-Terre.
00:58:26 - Oui, qui est en face de chez vous.
00:58:27 - Puisque nous, séchiliennes, c'est vrai qu'on est à la fois
00:58:30 sur Belle-Dôme et on a une identité belle-dôme,
00:58:33 mais on est à la fois sur le Taillefer et à la fois sur Porte de Loisan.
00:58:37 Donc, on se rattache aussi à l'identité de Loisan.
00:58:42 Et bien entendu, on a une connexion très forte avec la Mathésine.
00:58:46 Et nos habitants travaillent parfois à Chamrousse.
00:58:49 On en a beaucoup, mais aussi à l'Alpe du Grand-Terre
00:58:52 et bien sûr sur les stations de Loisan.
00:58:55 - On ne va pas revenir sur les sujets de problèmes de circulation
00:58:59 des week-ends, mais c'est vrai que l'axe Loisan est très compliqué.
00:59:03 - Je ne suis pas sûr qu'il y ait de solution à court terme
00:59:05 pour réduire le trafic du week-end avec ceux qui vont fréquenter
00:59:10 les grandes stations de Loisan.
00:59:12 On voyait les images de Jean-Claude Killy, c'était 1968.
00:59:15 Mais il y a un jeune champion qui vit sur votre commune,
00:59:18 Jean-Yves Portat. On le voit là en image,
00:59:21 qui a été champion du monde de ski en junior,
00:59:23 vice-champion du monde encore cette année.
00:59:26 Il s'appelle Alban Elhézik Canaferina.
00:59:28 C'est peut-être le futur Jean-Claude Killy.
00:59:30 C'est un grand espoir du ski français en tout cas.
00:59:32 - Oui, Alban, je le connais depuis qu'il est tout petit.
00:59:36 C'est vraiment un trébord sportif.
00:59:39 Je lui cède une très longue carrière et notamment plutôt similaire
00:59:43 à celle de Peintureau.
00:59:45 Effectivement, il fait deux très bons résultats l'année dernière.
00:59:48 Il est champion du monde junior en géant, vice-champion en descente.
00:59:52 Cette année, il est récidive. Il a deux médailles d'argent,
00:59:56 malgré des pépins physiques.
00:59:58 Je crois qu'il prend le départ avec un pouce cassé
01:00:00 et il finit quand même vice-champion du monde en géant
01:00:03 à six centièmes du premier.
01:00:05 Il a le mental, il a la technique.
01:00:09 Il a tout pour être un vrai grand champion.
01:00:11 - J'ai trouvé mieux à Séchillienne avec Marion Josserand
01:00:15 qui a été médaillée aux Jeux olympiques de Vancouver.
01:00:18 C'était en 2010, pas si loin que ça.
01:00:21 C'est une skieuse de chez vous.
01:00:23 - Tout à fait.
01:00:25 Le ski, c'est quelque chose qui est constitutif de notre territoire
01:00:30 avec des vocations.
01:00:32 À l'époque, j'étais déjà conseillère municipale à Séchillienne.
01:00:37 Je me rappelle que ça avait été un grand moment.
01:00:40 On l'avait accueillie en mairie pour faire signer des autographes.
01:00:44 C'est aussi de la fierté d'avoir des champions
01:00:50 sur nos territoires.
01:00:52 - J'en ai pas trouvé à Volnavey-le-Bas.
01:00:54 - Le seul champion à Volnavey-le-Bas, c'est moi.
01:00:56 - Je l'ai dit.
01:00:58 Vous avez au moins votre chamois d'or, Jean-Marc.
01:01:00 Pour finir et revenir sur ce que vous avez évoqué,
01:01:04 les difficultés de circulation.
01:01:06 Il y a le week-end avec le trafic des stations de ski.
01:01:09 Je pense que la problématique se pose tout au long de l'année.
01:01:12 Aujourd'hui, la métropole développe des transports en commun,
01:01:16 le vélo.
01:01:17 Est-ce que ce sont des solutions qui sont adaptées à des communes
01:01:20 comme vous, qui sont un peu éloignées du centre de Grenoble ?
01:01:23 - Oui, elles sont adaptées.
01:01:24 Nous, la problématique, c'est la comte de Gerre pour vol la vélo.
01:01:28 Moi, je suis un petit peu plus au nord.
01:01:30 Deux tiers de nos habitants utilisent la comte de Gerre.
01:01:34 Il y a ceux qui vont travailler sur Chamrousse,
01:01:36 effectivement, ils ne l'utilisent pas.
01:01:38 Mais la plupart vont travailler sur l'AGLO.
01:01:40 Ils utilisent la comte de Gerre.
01:01:42 On a un projet qui, en plus, verra des travaux pendant 19 mois
01:01:48 à partir de mi-octobre.
01:01:50 Les conditions de circulation vont encore se dégrader.
01:01:55 Aujourd'hui, nous, on souhaiterait qu'il y ait une piste cyclable
01:01:58 qui soit créée.
01:01:59 Il y en a une à la montée, mais elle n'est pas sécurisée.
01:02:02 On a eu énormément d'accidents mortels ces dernières années.
01:02:07 Donc, on milite pour une piste sécurisée,
01:02:10 d'autant plus qu'avec le vélo électrique,
01:02:13 aujourd'hui, ce n'est pas compliqué de partir de Gerre
01:02:15 et monter sur le Royage.
01:02:16 Il y a 6 km, la pente n'est pas très importante.
01:02:21 Aujourd'hui, ce qu'il nous faut, c'est une piste sécurisée
01:02:26 qui fasse cette liaison entre Gerre et Vizille.
01:02:29 - On arrive à se faire entendre, justement, par la métropole,
01:02:36 qu'on a des petites communes entre guillemets.
01:02:38 Il y a 49 communes dans l'agglo.
01:02:40 - Justement, moi, par rapport à ce que dit Jean-Yves,
01:02:42 moi, personnellement, en tous les cas,
01:02:44 j'ai l'impression que par rapport aux pistes cyclables,
01:02:46 vous allez à Saint-Martin d'Air, à Echirol,
01:02:48 il y a des pistes cyclables, elles sont entretenues, etc.
01:02:51 Nous, on a une voie de délestage qui part de Volna-Vélo,
01:02:54 qui passe par la commune pour arriver au pont du Ma-Vizille,
01:02:57 qui passe dans le plan pour arriver à Vizille.
01:02:59 Je veux dire, on a toutes les peines du monde
01:03:02 à ce qu'il passe au moins une fois la balayeuse.
01:03:04 On dit que c'est le problème de la mairie,
01:03:08 mais je veux dire, de passer la balayeuse une fois de temps en temps,
01:03:11 donc c'est pas qu'on a l'impression d'être un peu oublié,
01:03:13 mais on a l'impression d'être quand même un peu à part.
01:03:17 Voilà.
01:03:18 Et moi, par rapport à la métro, je veux dire,
01:03:21 nous, on a été pratiquement obligés d'intégrer la métro.
01:03:24 - Il y a 10 ans. - Il y a 10 ans.
01:03:26 Donc avant, on était rassemblés autour de la communauté de communes
01:03:29 du sud grenoblois, où on avait 17 ou 18 communes.
01:03:32 Moi, personnellement, je m'y retrouvais bien dans cette commune.
01:03:35 J'étais pas un farouche.
01:03:36 On peut pas dire farouche opposé à aller à la métropole,
01:03:39 mais on était plus de la moitié des communes à ne pas vouloir y aller.
01:03:44 Donc après, c'est le préfet qui nous a obligés
01:03:47 pour que Grenoble soit une métropole,
01:03:49 c'est-à-dire qu'il y a plus de 500 000 habitants.
01:03:52 Donc qu'est-ce qu'il a fait ?
01:03:53 Il a rassemblé la chartreuse.
01:03:54 Il s'est dit, ça m'en fait 30 ou 40 000.
01:03:56 Il a rassemblé le sud grenoblois, ça m'en fait pareil.
01:03:59 J'ai une métropole qui va avoir 500 000 habitants.
01:04:02 Mais moi, par rapport à ce qu'on a vécu avant,
01:04:04 même si on avait des moyens limités,
01:04:06 mais on avait un travail de proximité.
01:04:08 Tous les projets que les collègues avaient,
01:04:10 on savait qu'à Saint-Pierre-de-Mézages,
01:04:12 quand ils nous disaient, je vais faire un projet dans tel hameau,
01:04:15 ouais, OK.
01:04:16 Et on avait des discussions entre nous,
01:04:18 alors que maintenant, on arrive à la métro, on est 49.
01:04:20 On fait le conseil métropolitain qui dure 10, 12 heures
01:04:23 dans des conditions des fois abominables.
01:04:25 Et je veux dire, nous, des fois, on n'arrive plus à s'y retrouver
01:04:27 quand on est présent, parce qu'il faut être présent.
01:04:29 Mais c'est vraiment...
01:04:30 Alors par contre, la métropole, et ça, il faut le reconnaître,
01:04:33 sur des gros projets d'assainissement d'eau,
01:04:35 d'aménagement de centres de villages,
01:04:37 je veux dire, là, heureusement qu'on a la métro.
01:04:40 Mais après, sur les travaux plus de proximité,
01:04:43 je veux dire, nous, par rapport aux routes,
01:04:45 par rapport à l'entretien, etc.,
01:04:47 c'est un peu plus difficile.
01:04:48 Et les temps d'intervention, des fois, sont très longs.
01:04:50 - Je précise, pour finir, que même si vous êtes
01:04:53 de sensibilité politique différente,
01:04:55 tous les trois, vous vous siégez dans le même groupe à la métro,
01:04:58 notre métropole commune.
01:05:00 Comme quoi, quand on est de bonne volonté,
01:05:02 on peut arriver à travailler ensemble
01:05:04 et faire avancer les dossiers.
01:05:05 - En fait, nous, on essaye de faire avancer
01:05:07 des projets de territoire.
01:05:09 Voilà, on n'a pas besoin de faire des grandes...
01:05:12 - Vous n'êtes pas dans les combats politiciens.
01:05:14 - Non, on n'est pas dans les combats politiques.
01:05:16 - Voilà. Et puis, enfin, pour ma part, en tous les cas,
01:05:19 on a conduit une liste, comme on dit,
01:05:22 sans étiquette politique.
01:05:24 C'est-à-dire, pour rassembler une commune de 1 000 habitants,
01:05:27 on a du mal à constituer des listes politiques.
01:05:30 - Oui, à vraiment avoir une étiquette arrêtée.
01:05:32 - Et en fait, on se rassemble autour d'un projet communal pour...
01:05:36 Voilà. Et c'est aussi pour cela qu'on se retrouve
01:05:40 et qu'on s'entend si bien à NMC,
01:05:42 parce que ce qu'on vit dans nos communes
01:05:44 par rapport à nos projets, on le réalise,
01:05:48 on le met en oeuvre aussi dans le cadre du groupe NMC.
01:05:53 - Nous, pour l'intégration à la métropole,
01:05:56 le vol à vélo, il était plutôt favorable,
01:05:58 parce qu'on est plutôt des fervents partisans de la mutualisation,
01:06:02 mais il faut que la mutualisation soit bien faite.
01:06:04 Comme l'a dit Jean-Marc, il y a des mutualisations
01:06:06 qui marchent super bien pour l'eau, l'assainissement.
01:06:08 Pour la voirie, c'est une compétence qui est plutôt jeune,
01:06:11 qui se met en place, qui est compliquée,
01:06:13 puisqu'on a un territoire sur la métropole
01:06:16 qui est très divers, entre le centre-bourg,
01:06:19 où il est le centre-ville, et les territoires de montagne.
01:06:23 On n'appréhende pas de la même manière
01:06:25 la gestion de l'entretien d'une voirie,
01:06:28 de sa réfection, donc c'est encore un travail à mener,
01:06:33 qu'il va falloir mener, surtout dans le monde à venir suivant.
01:06:38 - Juste un mot quand même, par rapport aux communes.
01:06:40 C'est vrai que nous, pour construire une liste,
01:06:42 il faut construire large.
01:06:44 Moi, dans ma commune, c'est surtout une sensibilité de gauche,
01:06:47 et il est hors de question que des membres du RN
01:06:50 siègent, tant que je serai maire, dans mon conseil municipal.
01:06:55 Donc, après, je veux dire, chaque maire a sa propre sensibilité,
01:07:00 parce que sans étiquette, ça veut tout dire et rien dire.
01:07:02 Je veux dire, moi, les gens savent de quel côté je suis,
01:07:05 mais ça n'empêche pas qu'on travaille ensemble avec tout le monde.
01:07:08 Donc, il ne faut pas gommer non plus l'aspect politique,
01:07:11 parce que quand on est dans une commune, on fait de la politique.
01:07:13 Alors, pas politicienne en disant, voilà, je suis...
01:07:17 - Mais peut-être dans le bon sens du terme.
01:07:18 - Voilà. Et donc, voilà.
01:07:20 - Eh bien, merci en tout cas à tous les trois.
01:07:22 On connaît mieux maintenant ce territoire du sud-est de l'agglomération.
01:07:26 Bonne continuation dans vos missions au quotidien.
01:07:30 On a compris que c'était très dense, la vie de maire de petite commune.
01:07:34 Vous pouvez retrouver l'ensemble des QG des maires en replay
01:07:37 sur le site Internet de Télé Grenoble.
01:07:39 A très vite pour d'autres découvertes sur le territoire.
01:07:42 Merci pour l'accueil.
01:07:44 - Merci.
01:07:45 (Générique)
01:07:48 ---

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