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A mi-mandat, le président de la métropole grenobloise fait le point sur les gros dossiers concernant l'agglomération grenobloise et sur les relations compliquées avec sa majorité écologiste.

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00:00:00 (Générique)
00:00:17 Bonjour à tous. Bienvenue dans le QG, l'émission politique de Télé Grenoble.
00:00:22 45 minutes chaque semaine en tête à tête avec un élu du territoire
00:00:26 dont les décisions impactent directement notre vie quotidienne.
00:00:29 Aujourd'hui, je reçois Christophe Ferrari.
00:00:31 Bonjour.
00:00:31 Bonjour, bienvenue. Président de la métropole grenobloise depuis 2014,
00:00:36 maire du Pont-de-Clé également.
00:00:38 Vous avez été reconduit à ces deux postes en 2020, un mandat de 6 ans.
00:00:42 On est en 2023, on est donc au milieu du guet.
00:00:45 Ce sera l'occasion au cours de cette émission de faire un petit bilan
00:00:48 à mi-parcours des actions de la métropole.
00:00:51 Mais avant ça, je voulais vous interroger sur la réforme des retraites
00:00:56 et la longue séquence de contestation qui est en train de s'achever.
00:00:59 Vous n'êtes plus membre du Parti socialiste, mais vous restez un homme de gauche.
00:01:03 Donc j'imagine que vous n'étiez pas forcément très favorable à cette réforme.
00:01:07 J'étais totalement opposé à cette réforme qui, d'abord, a été extrêmement brutale,
00:01:14 peu de concertation avec les partenaires sociaux.
00:01:17 Je crois qu'on ne construit plus dans ce pays des réformes
00:01:21 sans finalement tenir compte des points de vue qui s'expriment.
00:01:27 Et puis, je pense que le sujet du financement des retraites
00:01:31 a été d'une certaine façon écarté.
00:01:34 Nous expliquons qu'il n'y avait qu'un chemin, un seul, unique,
00:01:38 alors que bon nombre d'acteurs très spécialisés sur ces sujets
00:01:42 nous ont montré que le sujet de 64 ans n'était pas forcément le sujet
00:01:46 et qu'il y avait, je dirais, à prendre particulièrement soin
00:01:51 d'un certain nombre de catégories de notre population
00:01:54 qui aujourd'hui considéraient que parce que l'espérance de vie augmente,
00:01:59 on doit travailler plus.
00:02:00 C'est un paradigme qui est contestable.
00:02:04 Pourquoi ? Est-ce qu'on ne s'use pas plus aujourd'hui au travail ?
00:02:08 Est-ce que les conditions collectives de travail
00:02:12 sont finalement plus apaisantes qu'avant ?
00:02:16 Je ne crois pas. Donc moi, j'étais totalement opposé.
00:02:18 Je regrette ce passage en force, ce 49-3.
00:02:21 À un moment donné, si le gouvernement voulait trouver une majorité avec l'LR,
00:02:25 il n'avait qu'à la trouver.
00:02:26 Et dans ces cas-là, cette réforme aurait été sans doute beaucoup plus dure
00:02:29 parce que l'LR voulait une réforme des retraites beaucoup plus dure,
00:02:33 assez comptable, financière,
00:02:35 ne tenant assez peu compte, finalement, de la réalité humaine.
00:02:40 Ils ne sont même pas allés chercher ça.
00:02:42 – Ils ont essayé quand même en acceptant les amendements proposés par l'LR,
00:02:48 mais ils se sont fait un peu piéger, on va dire.
00:02:49 – À un moment donné, cela montre encore une fois
00:02:53 qu'ils ne se donnent pas tous les moyens de construire une majorité
00:02:56 et de respecter finalement cette diversité du Parlement.
00:02:58 Parce que c'est ça le sujet, en fait.
00:03:00 Les Français, ils ont voté, ils ont fait un choix qui est extrêmement clair.
00:03:05 Je pense qu'il faut tenir compte de cela.
00:03:07 Et le rôle du Président de la République, c'est de tenir compte de cela.
00:03:10 – Vous n'êtes pas le seul, Christophe Haré, à être opposé à cette retraite.
00:03:13 Il y a eu beaucoup de monde dans les manifestations ces dernières semaines.
00:03:15 On voit des images à Grenoble lundi pour la manifestation traditionnelle du 1er mai
00:03:20 qui a battu des records par rapport à ce qu'on a habituellement
00:03:23 en fréquentation sur un épisode comme celui-là.
00:03:25 Il y avait entre 18 000 et 35 000 personnes selon les sources.
00:03:30 Ce qui montre que la mobilisation est toujours là.
00:03:33 L'affaire est néanmoins entendue, le texte a été promulgué.
00:03:37 C'était la 13e manifestation, j'imagine qu'au bout d'un moment,
00:03:41 ce type de protestation va s'épuiser.
00:03:44 – Je ne sais pas si ça va s'épuiser, je ne crois pas.
00:03:46 Je pense que c'était…
00:03:49 On a vu revenir dans les cortèges des gens qui n'y étaient plus depuis un moment.
00:03:55 Ce qui montre que ce n'est pas comme ça en se levant le matin.
00:03:58 Il y avait vraiment profondément des choses qui étaient exprimées.
00:04:01 Et à force de ne pas écouter cette rue,
00:04:04 à force de ne pas écouter les gens qui s'expriment,
00:04:06 on construit des colères dont on ne sait pas
00:04:12 ce qu'elles sortiront des urnes à un moment donné.
00:04:14 Et moi, mon inquiétude est là.
00:04:16 Mon inquiétude, elle est, c'est qu'aujourd'hui,
00:04:17 de ne pas entendre cette colère, et notamment de la gauche,
00:04:21 des femmes et des hommes de gauche aujourd'hui,
00:04:23 est en train de construire un chemin pour l'extrême droite dans ce pays.
00:04:27 Et ça sera la responsabilité du président de la République et de sa majorité.
00:04:31 – En tout cas, on voit mal comment Emmanuel Macron reculerait aujourd'hui
00:04:33 avec tout ce qui s'est passé.
00:04:36 Il restait un petit espoir, c'était cette semaine le Conseil constitutionnel
00:04:40 qui devait se prononcer sur la validité au pas de ce RIP,
00:04:43 un référendum d'initiative partagée,
00:04:45 qui aurait permis éventuellement de faire appel au peuple
00:04:47 pour remettre en cause cette décision.
00:04:50 Le Conseil constitutionnel a refusé le concept du RIP.
00:04:56 Passer par un référendum sur ce type de décision,
00:05:00 ça vous paraît une bonne idée ?
00:05:02 – C'était une très bonne idée.
00:05:03 Mais moi, je pense que écouter, faire un pas de côté, entendre,
00:05:08 même si ce n'est pas le point de vue qu'on porte,
00:05:10 ce n'est pas un acte de faiblesse,
00:05:12 c'est un véritable acte de courage politique.
00:05:14 Il faut entendre que de temps en temps, on n'a pas raison tout seul.
00:05:18 Et globalement, même si on pense que son point de vue est le meilleur,
00:05:21 il peut arriver à des moments donnés, dans le contexte politique,
00:05:25 que ce n'est pas ce qui est partagé par les femmes et les hommes qui sont dans ce pays.
00:05:28 C'est vrai pour un président de la République,
00:05:30 c'est vrai pour des élus locaux également.
00:05:32 On ne peut pas avoir raison tout seul, ça n'existe pas.
00:05:35 Il faut savoir entendre, il faut savoir écouter.
00:05:37 Et puis, il faut savoir finalement faire évoluer les projets.
00:05:40 Je pense que le président de la République aurait eu tout intérêt à dire,
00:05:45 "Bon écoutez, sur ce sujet-là, vous avez quand même eu des interventions
00:05:49 de Dominique Strauss-Kahn qui ont quand même rééclairé des choses d'une certaine façon."
00:05:54 – Il avait dit qu'il avait tout faux sur Macron.
00:05:57 – Mais oui, mais à un moment donné, ce n'est pas le plus gauchiste
00:06:00 des hommes politiques, Dominique Strauss-Kahn quand même.
00:06:02 Donc, il faut savoir entendre ça.
00:06:04 Moi, je ne pige pas qu'on ne puisse pas savoir entendre.
00:06:08 C'est quelque chose qui me dépasse.
00:06:11 – Pour revenir au référendum, est-ce que le peuple a toujours raison
00:06:14 sur les sujets sur lesquels on peut le solliciter ?
00:06:16 On se souvient de la référendum de Maastricht qui avait divisé
00:06:21 entre le verdict populaire et puis ce que les décideurs de l'époque voulaient faire.
00:06:28 Il y avait un schisme entre les deux.
00:06:30 Finalement, c'est le politique qui avait gardé la main.
00:06:32 – La question n'est pas de savoir si le peuple a raison ou s'il a tort.
00:06:35 La question, c'est lorsqu'il vote, on respecte son point de vue.
00:06:38 – Même s'il a tort ?
00:06:39 – Personne ne peut savoir s'il a tort, en tout cas, il le décide.
00:06:43 – C'est vrai que certains ont aussi appelé un référendum,
00:06:45 par exemple, pour l'augmentation des impôts.
00:06:48 Là, je reviens sur un sujet local, la taxe foncière à Grenoble.
00:06:51 C'est sûr qu'un sujet comme ça, en référendum,
00:06:53 aurait eu peu de chances d'être validée.
00:06:56 Les impôts, ça reste quand même un outil important
00:06:58 quand on est en place politiquement.
00:07:02 – Oui, bien sûr, c'est essentiel.
00:07:04 C'est un vrai élément de souveraineté des communes, des intercommunalités.
00:07:10 D'ailleurs, on voit qu'au fil du temps, on a réduit l'espace de possibilité.
00:07:15 La réforme de la taxe d'habitation,
00:07:18 qui a été une décision nationale sur un objet local.
00:07:21 C'est d'ailleurs facile de faire des cadeaux avec l'argent des autres, en fait.
00:07:26 – Est-ce que cet argent revenait aux communes ?
00:07:27 – Oui, c'était l'argent des communes.
00:07:29 Donc en disant, en fait, ce n'est pas mon budget, mais c'est le budget des autres.
00:07:32 Mais je sais que ça sera populaire.
00:07:33 C'est fastoche comme décision.
00:07:36 C'est sûr que si vous faites un référendum, vous êtes pour ou contre les impôts,
00:07:39 les gens vont dire, très majoritairement, on est contre.
00:07:42 C'est comme la gratuité des transports.
00:07:44 Vous demandez, vous êtes pour ou contre la gratuité ?
00:07:45 Évidemment, les gens vont voter, vont dire oui.
00:07:48 Si vous leur expliquez oui, mais ça veut dire qu'il faudra augmenter les impôts
00:07:51 de la collectivité, quand même, pour compenser le manque à gagner
00:07:55 du prix du billet ou du prix des abonnements,
00:07:58 ils vont vous dire, ah ben non, non, non, c'est un peu plus compliqué.
00:08:01 Donc en fait, la question, à un moment donné, du référendum,
00:08:05 je dirais, doit poser la question, mais doit amener sans doute
00:08:09 pas qu'une seule question dans un référendum.
00:08:11 C'est-à-dire qu'il peut y avoir aussi de façon, je dirais,
00:08:15 d'expliquer le contexte d'une décision.
00:08:18 Si on dit pas d'impôts, ben qu'est-ce qu'on fait ?
00:08:21 C'est aussi d'autres choix.
00:08:22 Donc à un moment donné, ça ne peut pas être simplement
00:08:25 le choix du volet de recettes, ça doit être aussi le choix
00:08:28 du volet de dépenses.
00:08:29 Et c'est là où il doit y avoir un débat plus large.
00:08:32 Si je vous parle des impôts, c'est que c'est un sujet qui s'est imposé
00:08:34 dans l'actualité de l'agglomération grenobloise ces dernières semaines.
00:08:38 Plusieurs villes ont choisi d'augmenter leur taxe foncière
00:08:41 puisque c'est le dernier levier dont elles ont la maîtrise.
00:08:44 Il y a eu Chirol, il y a eu Sessin, il y a eu Grenoble également.
00:08:47 Il y a eu des augmentations au point de clé chez vous ?
00:08:50 Non, nous on avait réalisé une bascule de fiscalité
00:08:54 il y a à peu près 7-8 ans où on avait augmenté la taxe foncière
00:08:58 mais diminué d'équivalence la taxe d'habitation.
00:09:01 Ce qui fait que pour les propriétaires occupants,
00:09:05 ça n'avait entraîné aucune évolution.
00:09:08 Mais c'était par contre, on demandait un effort
00:09:11 aux grandes entreprises locales qui étaient assujetties
00:09:14 à l'impôt foncier de participer plus largement.
00:09:17 Ce qui ne leur avait posé à ce stade aucun souci
00:09:19 et ce qui avait permis finalement de décaler les choses.
00:09:23 Nous on n'a aucunement l'intention d'augmenter la fiscalité à Pont-de-Clé.
00:09:26 Elle est déjà élevée à Pont-de-Clé
00:09:28 et je pense que notre action sera plutôt
00:09:32 de faire en sorte de réduire la pression sur les ménages à l'avenir.
00:09:36 On va voir comment on travaille ceci.
00:09:38 Ce n'est pas simple parce qu'à Pont-de-Clé,
00:09:41 on n'a plus de dotation de l'État.
00:09:42 Nous sommes en dotation négative.
00:09:44 Je rappelle que c'est la ville de Pont-de-Clé
00:09:46 qui contribue à la résorption du déficit national.
00:09:50 On a environ 250 000 euros par an
00:09:52 qu'on nous prélève sur nos recettes.
00:09:54 Donc voilà, on a une petite dotation de solidarité
00:09:57 mais qui est peanuts par rapport à ce qu'on renvoie à l'État.
00:10:01 Pas d'augmentation à Pont-de-Clé.
00:10:03 Ça n'a pas été le choix des élus grenoblois
00:10:06 puisque la taxe foncière a augmenté de 25%
00:10:09 en ce qui concerne la part municipale.
00:10:11 Ce qui a entraîné un mini remaniement
00:10:13 au sein de la majorité métropolitaine.
00:10:15 Pour le coup, puisque après la décision
00:10:17 de la ville de Grenoble d'augmenter ses impôts,
00:10:20 sept élus de la majorité ont émis des réserves.
00:10:23 Je ne sais pas si on peut les qualifier de frondeurs
00:10:25 car ils avaient quand même fini par voter cette mesure.
00:10:27 Mais ils ont été quelques jours plus tard
00:10:29 exclus de cette majorité municipale.
00:10:31 Il se trouve que cinq de ces sept élus qu'on voit en ce moment
00:10:33 siègent également à la métropole.
00:10:35 Il s'agit de Pascal Cruer, Maxence Allotto,
00:10:37 Barbara Schumann, Hakim Sabri et Anouche Aghobian.
00:10:41 Ils faisaient donc partie à la métropole du groupe écologiste,
00:10:43 l'un d'Eric Piolle, qui est l'une des quatre composantes
00:10:45 de votre majorité.
00:10:46 Ils ont décidé de former un cinquième groupe
00:10:48 au sein de la majorité.
00:10:50 Qu'est-ce que ça change pour vous, Christophe Ferrari ?
00:10:53 Moi, j'accueille ce cinquième groupe
00:10:56 comme une nouvelle composante de la majorité.
00:11:00 Ils ont montré à la fois leur exigence
00:11:02 et leur désir de solidarité de la majorité métropolitaine.
00:11:07 C'est des femmes et des hommes d'expérience.
00:11:09 Hakim Sabri est un homme politique
00:11:12 qui a une histoire politique sur Grenoble
00:11:14 et que j'apprécie énormément.
00:11:16 Maxence Allotto, mais comme tous les autres.
00:11:20 Barbara Schumann et évidemment l'ensemble de ses aides-ul,
00:11:25 Anouche Aghobian.
00:11:27 L'histoire de la gauche a toujours été le débat.
00:11:31 En tout cas, nationalement comme localement.
00:11:36 La gauche ne peut pas vivre finalement
00:11:38 dans une cocotte minute.
00:11:40 Ça n'existe pas.
00:11:41 Vous ne pouvez pas mettre en conserve la gauche.
00:11:44 Vous ne pouvez pas en faire une conserve
00:11:47 comme vous faites un pot de haricots de votre jardin.
00:11:50 Donc s'il n'y a pas le débat, il n'y a pas la gauche.
00:11:53 La gauche et le débat, c'est indissociable.
00:11:56 Moi, j'ai trouvé finalement, je dirais,
00:11:59 cette volonté de s'exprimer,
00:12:01 mais malgré tout d'être solidaire de l'équipe, assez remarquable.
00:12:05 Voilà, après c'est un sujet grenoblois
00:12:08 sur lequel je n'interviens pas.
00:12:10 Aujourd'hui, ça modifie les contours
00:12:12 de la majorité métropolitaine.
00:12:14 Ils rentrent dans l'exécutif.
00:12:16 Nous avons un exécutif aujourd'hui
00:12:20 et ils vont pouvoir tout simplement,
00:12:22 ils sont invités, Anouche Aghobian et Hakim Sabri.
00:12:27 Je sais qu'ils contribueront.
00:12:28 Donc voilà, moi, j'en prends acte.
00:12:30 C'est une décision,
00:12:33 tout ça est parti d'une décision grenobloise
00:12:36 sur laquelle moi, je suis particulièrement étranger.
00:12:39 Mais je regarde et j'observe, je dirais, cette évolution-là.
00:12:43 Ça peut avoir un impact sur le fonctionnement de votre majorité
00:12:47 puisqu'on rappelle que depuis votre élection en juillet 2020,
00:12:51 les écologistes grenoblois, Eric Piolle en tête,
00:12:54 contestent en tout cas le résultat.
00:12:56 Ils estimaient qu'au vu du résultat des municipales,
00:12:59 ça aurait dû être un écologiste qui prenne la présidence de la métro.
00:13:05 Il y a des vice-présidents qui sont associés
00:13:07 à chaque groupe majoritaire
00:13:08 en fonction de la taille du groupe.
00:13:11 Le groupe d'Eric Piolle vient de perdre 5 élus.
00:13:13 Il passe de 36 à 31, je crois.
00:13:15 Est-ce que ça va rechanger cet équilibre,
00:13:18 justement, des vice-présidents ?
00:13:20 C'est inévitable.
00:13:21 C'est inévitable parce que là aussi, la gauche,
00:13:24 c'est l'improportionnel.
00:13:25 C'est les poids respectifs des uns et des autres.
00:13:28 Et c'est comme ça qu'on construit,
00:13:30 c'est comme ça que la NUP a construit
00:13:33 le répartition des circonscriptions.
00:13:35 On pouvait se dire, ce n'est pas bien.
00:13:37 Mais chaque poids, c'est très démocratique,
00:13:40 la proportionnelle.
00:13:42 C'est d'ailleurs ce qu'ont toujours revendiqué
00:13:43 les écologistes historiquement dans tous les combats.
00:13:47 Quand il y a des fusions de listes,
00:13:48 c'est la proportionnelle qui s'applique.
00:13:50 Pas un de plus, pas un de moins.
00:13:52 Donc, je vais ne faire qu'appliquer un principe collectif.
00:13:56 Vous l'avez dit, il y a 5 élus,
00:13:57 mais il y en avait eu déjà 3 avant.
00:13:59 Donc, ça fait 8 élus qui ont été perdus par le groupe Huma.
00:14:01 8.
00:14:03 Aujourd'hui, il y a forcément, je dirais,
00:14:05 une surreprésentation en vice-président du groupe Huma.
00:14:09 Moi, je vais demander à corriger ça dans les meilleurs délais.
00:14:12 Je l'avais déjà dit avant les 5.
00:14:16 Il n'y avait même pas eu le départ de Lionel Picollet encore
00:14:18 lorsque j'avais demandé ça.
00:14:20 Donc, vous voyez, ça en fait 6 avec Lionel Picollet.
00:14:23 Donc, voilà, il va falloir que les choses se rééquilibrent.
00:14:25 C'est normal.
00:14:26 Si Huma avait gagné des sièges,
00:14:28 elle aurait demandé d'être rééquilibrée.
00:14:29 Donc, il ne peut pas y avoir d'autre chemin que celui-là.
00:14:33 Et nous irons, je dirais, je l'espère, de façon apaisée.
00:14:39 Tout ceci n'est qu'un sujet de personne.
00:14:41 Personne ne peut être attaché à un poste, ni même un groupe.
00:14:44 C'est un poids qui est lié à sa représentativité.
00:14:48 – J'ai cru que vous alliez dire, nous irons au clash,
00:14:49 il faut aller au clash, parce que ça risque d'être une discussion tendue
00:14:53 si vous voulez reprendre des vice-présidents aux écologistes.
00:14:55 – Mais on ne reprend pas.
00:14:56 On ne reprend pas.
00:14:57 C'est-à-dire qu'ils ont aujourd'hui des vice-présidents
00:14:59 qui ne correspondent pas à leur représentation.
00:15:02 On ne prend pas, on rend à d'autres.
00:15:03 Il est normal que le groupe des cinq puisse être représenté en vice-président.
00:15:09 Il est normal qu'un certain nombre de groupes
00:15:11 qui sont sous-représentés en vice-président puissent avoir cette…
00:15:15 C'est logique.
00:15:16 Personne ne peut être attaché à des postes, à des indemnités peut-être,
00:15:20 je n'en sais rien.
00:15:21 Donc, il faut qu'il y ait cette correction.
00:15:23 Ça peut être, ça va être dur, ça va être rugueux, mais c'est juste.
00:15:27 Ce qui est posé est juste.
00:15:28 Donc, il n'y a pas de discussion possible là-dessus.
00:15:31 – Alors, avec ce mini remaniement comme je le présentais,
00:15:35 j'ai pris ma calculette, j'ai fait les comptes.
00:15:37 Vous avez une majorité très large en additionnant les cinq groupes,
00:15:40 mais en en additionnant simplement quatre,
00:15:42 et en enlevant le groupe Huma qui pose problème dans votre gouvernance
00:15:46 depuis trois ans, vous êtes majoritaire à une voix,
00:15:50 mais il y a 60 élus qui se revendiquent de gauche
00:15:53 et qui ne sont pas associés au groupe Huma aujourd'hui
00:15:56 dans l'Assemblée métropolitaine.
00:15:57 Est-ce que ça change la donne pour vous sur les trois années à venir ?
00:16:01 Puisqu'on est à mi-mandat.
00:16:02 – Ça ne change pas la donne, parce que moi,
00:16:04 j'ai toujours voulu rassembler la gauche dans toute sa diversité,
00:16:08 l'animer, la respecter dans sa diversité.
00:16:12 – Oui, mais depuis trois ans, on peut le dire, ce n'est pas le cas.
00:16:16 – Ce n'est pas le cas, vous avez trois groupes qui fonctionnent particulièrement.
00:16:20 – Oui, il y en a un qui pose problème.
00:16:22 – Ça dépend sur quoi, ça dépend comment,
00:16:25 je pense qu'il ne faut pas non plus caricaturer les choses.
00:16:28 Si le groupe Huma à un moment donné décide de quitter la majorité,
00:16:31 ça sera son choix, mais on ne peut pas dire,
00:16:35 parce qu'on enlève trois vice-présidents ou deux vice-présidents
00:16:39 et des présidences d'un certain nombre de satellites,
00:16:42 que c'est un Cassius Belli, chacun assumera,
00:16:45 enfin, je veux dire, il faut se détendre, ce ne sont que des postes,
00:16:50 ce ne sont que des postes, mais c'est quelque chose de juste
00:16:52 et de représentatif.
00:16:53 Donc, moi, je continue à animer cette majorité avec plaisir,
00:16:58 j'ai du mal à comprendre parfois les positions, je le dis tranquillement,
00:17:04 le dernier sur la Convention citoyenne pour le climat,
00:17:06 sur le volet mobilité, pour moi, je l'ai exprimé d'ailleurs,
00:17:10 très ouvertement dans ma conclusion.
00:17:12 – Vous n'avez pas été suivi par les élus du Mars, en tout cas une grande partie ?
00:17:15 – Une grande partie, là, il y en a eu deux nouveaux, cinq, qui n'ont pas voté,
00:17:19 ce qui montre que le problème, il est plutôt à l'intérieur,
00:17:23 plutôt que dans le fonctionnement de la majorité,
00:17:27 moi, je ne comprends pas qu'on ait pu voter contre,
00:17:30 qu'on s'abstienne, tel qu'ils le font au SMAG,
00:17:33 sur un certain nombre d'oppositions, même si pour moi,
00:17:35 je ne comprends pas quand on vote des gratuités ciblées,
00:17:37 qu'ils puissent s'abstenir dessus, je ne comprends pas,
00:17:40 quand on définit le programme de la gare de Domaine
00:17:43 pour le RER métropolitain, ils s'abstiennent,
00:17:46 alors que je croyais qu'ils étaient pour le RER métropolitain.
00:17:49 À un moment donné, que tout ne soit pas parfait,
00:17:52 personne ne considère que tout est parfait,
00:17:54 mais on ne peut pas avoir raison tout seul, la coalition, c'est ça.
00:18:00 Est-ce que ça veut dire que finalement,
00:18:03 Huma ne considère qu'il ne peut gouverner que s'il est majoritaire tout seul,
00:18:08 et que des composantes se raccrochent à lui,
00:18:11 ou peut-il y avoir finalement un espace de compromis ?
00:18:15 J'utilise bien le mot "compromis", parce que la politique, c'est le compromis,
00:18:19 moi mon rôle ici en tant que président de la métropole,
00:18:21 c'est de trouver ces bons compromis, pas de la compromission,
00:18:24 pas des compromis qui sont des plus petits dénominateurs communs,
00:18:28 mais des compromis qui font avancer le territoire.
00:18:31 Cette réorganisation des vice-présidents, elle est prévue pour quand ?
00:18:34 Ce sera avant l'été ?
00:18:35 Je souhaite que ce soit avant l'été, oui, bien sûr.
00:18:38 Bon, à suivre.
00:18:39 Donc, en tout cas, on ne compte plus les coûts échangés
00:18:41 entre les deux composantes principales de la majorité depuis trois ans,
00:18:45 il y a eu l'affaire du pont Esclangon, dont on avait beaucoup parlé en 2021,
00:18:48 qui s'était réglé devant la justice.
00:18:50 Yann Mongaburu, qui était votre concurrent écologiste au poste de président,
00:18:54 a signalé l'an dernier à la justice le non-paiement d'une contravention vous concernant.
00:18:59 On est vraiment sur des points de détail dans cette lutte entre les deux clans.
00:19:04 Et puis, il y a eu dans la foulée les révélations de votre ancien chef de cabinet
00:19:07 sur l'utilisation d'une voiture de la métro pour vos déplacements personnels.
00:19:11 Vous avez commis une faute sur ce dossier ?
00:19:13 Non, moi, je ne crois pas, mais je m'en suis expliqué là-dessus.
00:19:16 Tout a été expliqué une fois les choses faites.
00:19:19 Donc, moi, je dirais, j'attends et je m'exprimerai,
00:19:24 je m'expliquerai devant la justice de façon extrêmement sereine.
00:19:33 Sur ce point de vue-là, je me suis exprimé complètement sur ce sujet.
00:19:38 Vous pensez que ça ira jusqu'à la justice ?
00:19:40 Je n'en sais rien.
00:19:42 Éric Piaf, en tout cas, à ce moment-là,
00:19:44 on a profité pour pointer du doigt un autre problème.
00:19:47 Selon lui, c'est le fait que vous soyez rémunéré par l'université
00:19:50 en parallèle de votre mandat de président.
00:19:52 Il était sur ce plateau à votre place dans le QG politique.
00:19:56 Écoutez l'extrait, il n'est pas tendre.
00:19:59 En termes de pratiques politiques, nous avions un engagement en 2014
00:20:03 quand j'ai décidé de le soutenir et que ça lui a permis d'être président de la métropole.
00:20:08 C'est qu'il y a du temps à consacrer.
00:20:10 Donc il passe à un temps très, très partiel à l'université
00:20:14 et que le train de vie soit raisonnable et donc qu'il soit une indemnité basse.
00:20:19 Donc là, je lui ai dit, là, j'ai un problème parce qu'effectivement,
00:20:23 ça a été pointé, c'est pas loin de 10 000 euros net par mois.
00:20:26 Donc ça me pose un problème, je le dis très simplement.
00:20:29 Et le temps me pose un problème.
00:20:32 Ça ne correspond plus à nos engagements.
00:20:36 – Bon, vous avez discuté ensuite avec lui de cette situation ?
00:20:41 – Non jamais, il ne m'en a jamais parlé.
00:20:41 – Il ne vous en a jamais parlé ?
00:20:42 – Non jamais.
00:20:43 Moi, j'ai découvert cet extrait, que dire ?
00:20:49 Il le dit, il s'en aperçoit aujourd'hui depuis 2014, même depuis 2008,
00:20:54 que je suis maire, je continue à exercer, je dirais,
00:20:58 mon rôle de professeur d'université dans les conditions telles que définies
00:21:03 par la loi et les règles.
00:21:06 – Il vous dit que ce n'est pas compatible avec le poste d'un président ?
00:21:08 – Non, il ne l'a jamais dit.
00:21:10 Enfin, il y a plein d'autres élus qui ont conservé une partie
00:21:16 de leur activité professionnelle.
00:21:17 Et tant mieux de conserver son activité professionnelle.
00:21:20 On est tout le temps en train de se dire, on ne veut pas de politique,
00:21:23 qui sont des professionnels.
00:21:25 Moi, je suis devant mes étudiants, je les suis en stage, je les accompagne,
00:21:29 je leur fournis des stages d'ailleurs, dans les collectivités locales.
00:21:34 Je leur permets de construire des projets.
00:21:38 Bon, voilà, je dirais, il y avait une formule qui disait,
00:21:41 un président ne doit pas dire ça, je pense qu'un maire ne doit pas dire ça non plus.
00:21:45 – Surtout de son allié.
00:21:46 – Oui, mais surtout, c'est qu'il faut avoir juste,
00:21:49 il faut dire la vérité sur les choses, il ne faut pas la tordre.
00:21:53 Bon, voilà, moi, je suis bien dans mes baskets, je suis peinard là-dessus.
00:21:57 Donc, écoutez, si le sujet d'Éric Piolle, c'est ça…
00:22:01 – Ça avait l'air.
00:22:02 – Ben, écoutez, très bien, qui s'occupe avec ça ?
00:22:04 Moi, j'ai d'autres choses à faire.
00:22:06 Moi, je suis présent à 100% pour la métropole, pour les enjeux de ce territoire.
00:22:12 Quand les gens veulent me voir, ils savent me voir.
00:22:16 Quand ils ont besoin de me contacter, ils savent me contacter.
00:22:20 La métropole prend les décisions, elle avance.
00:22:23 Que ça soit les discussions interterritoriales, je suis avec les alliés.
00:22:26 Les discussions avec le département, avec la région, avec l'État.
00:22:30 Bon, voilà, donc, moi, je n'ai pas de leçons à recevoir de l'engagement
00:22:35 et du temps qu'on passe à la chose publique.
00:22:38 Je pense avoir montré que, de ce point de vue-là, je faisais plutôt le taf, comme on dit.
00:22:42 – Alors, je rappelle que vous êtes scientifique,
00:22:44 vous travaillez sur la chimie du climat, sur le campus universitaire,
00:22:50 profession que vous aviez avant de faire de la politique.
00:22:53 En tout cas, ces différents affaires de l'automne
00:22:56 vous ont incité à lancer une mission de transparence totale
00:22:59 sur le statut et l'éthique des élus et les moyens qui leur sont alloués.
00:23:03 Ce travail devrait aboutir à la rédaction d'une charte déontologique des bonnes pratiques.
00:23:07 C'en est où, ce dossier ?
00:23:09 – En fait, tout ça est parti, non pas de ce que vous expliquez, les affaires.
00:23:15 Toutes les métropoles de France ont été auditées par l'agence française anticorruption.
00:23:20 C'est quelque chose qui a démarré, que ça soit Toulouse, que ça soit Grenoble.
00:23:25 Et on a travaillé avec eux.
00:23:26 Ils ont d'ailleurs fait un premier élément d'audit,
00:23:30 le rapport, on ne l'a pas encore reçu, on va le recevoir bientôt,
00:23:33 dans lequel ils évoquent finalement les éléments de transparence de cette collectivité.
00:23:37 Qu'est-ce qu'ils ont dit ?
00:23:39 D'abord, ils ont dit que c'était positif d'avoir donné
00:23:43 la présidence de la commission des finances à l'opposition.
00:23:47 Que c'était extrêmement intéressant d'avoir donné la présidence
00:23:50 de la commission d'appel d'offres à l'opposition.
00:23:53 Je rappelle d'ailleurs, au passage, petite incise,
00:23:55 que anticor a baissé la note de Grenoble, notamment pour ces sujets.
00:24:01 Donc, je veux bien recevoir des leçons,
00:24:03 chacun doit balayer devant sa porte sur ces sujets-là.
00:24:06 Il va passer du vert à l'orange.
00:24:08 Et l'agence a dit, il faut travailler la question des conflits d'intérêts des élus.
00:24:13 Il faut travailler la question des cadeaux aux élus.
00:24:16 Parce que les élus reçoivent des cadeaux, ça arrive.
00:24:20 Et globalement, il faut qu'on définisse la règle.
00:24:22 C'est quoi ? Est-ce qu'on veut 0€ pour les cadeaux ?
00:24:25 Est-ce qu'on se dit, c'est 50€ ?
00:24:28 Paris a défini une limite extrêmement basse.
00:24:31 D'autres disent, c'est 60€ par an, maximum.
00:24:35 La question des invitations par les entreprises des élus.
00:24:40 Et notamment dans les procédures de marché public.
00:24:44 Donc c'est pour ça que moi, j'ai souhaité confier à l'opposition
00:24:47 la présidence de la commission d'attribution des marchés.
00:24:51 Je sais que c'est fait en transparent, c'est le maire de Vif
00:24:53 qui est président de cette commission.
00:24:55 Il le fait avec beaucoup d'énergie, beaucoup de talent.
00:24:58 Et globalement, vous entendez un sujet sur les marchés métropolitains ?
00:25:02 Aucun. Donc les choses, finalement, se font.
00:25:05 Le rapport sera fait.
00:25:06 Moi, j'ai dit, écoutez, on va engager ce travail
00:25:08 sur la question des conflits d'intérêts des élus.
00:25:11 En même temps aussi, on a lancé un travail sur les satellites,
00:25:15 sur la rémunération des directions,
00:25:18 sur, je dirais, la formalisation des procédures dans les satellites
00:25:23 qui dépendent de la métropole, ou la métropole est actionnaire,
00:25:26 ou la métropole est actionnaire majoritaire, minoritaire.
00:25:28 Donc on fait un boulot qui est logique.
00:25:31 Je vais vous donner des exemples simples de conflits d'intérêts.
00:25:34 Conflit d'intérêts, je suis membre d'une association
00:25:37 et je vote pour une subvention pour cette association.
00:25:41 Est-ce que je suis en conflit d'intérêts ?
00:25:43 En fait, la question n'est pas de juger les élus.
00:25:44 La question, c'est de les accompagner.
00:25:46 – De leur poser un cadre.
00:25:47 – De leur poser un cadre et de leur dire, en fait, là, attention,
00:25:50 votre mari ou votre épouse est directeur
00:25:54 ou travaille dans une des structures,
00:25:57 est-ce que c'est compatible que vous puissiez voter ça ?
00:26:00 Vous voyez, on met des cadres de rigueur, d'éthique.
00:26:04 L'Agence française anticorruption nous a demandé de le faire.
00:26:08 Elle considère d'ailleurs, il est plutôt considéré
00:26:10 que c'est bien que ce soit un politique qui suive cette mission,
00:26:13 à la différence de ce que m'a dit Huma.
00:26:15 Le groupe écologiste a écrit d'ailleurs qu'il ne voulait pas
00:26:17 que ce soit un élu qui suive ça, que ce soit plutôt un technicien.
00:26:21 Il refuse d'ailleurs d'y siéger à cette commission,
00:26:23 considérant d'ailleurs, parce que le groupe d'Alain Carignan est membre,
00:26:26 ils ne peuvent pas, par rapport à ce qu'a été le passé d'Alain Carignan,
00:26:31 d'ailleurs, ce n'est pas Alain Carignan qui siège, c'est un de ses élus,
00:26:33 mais son groupe, il est représenté, il est légal.
00:26:36 Il siège d'ailleurs dans tous les autres groupes de travail.
00:26:38 Je ne vois pas pourquoi il ne siégerait pas sur celui-là.
00:26:42 Les écologistes n'y siègent pas aujourd'hui.
00:26:44 C'est quand même étonnant.
00:26:46 Donc voilà, ce travail-là, il est mené.
00:26:49 Il permettra de se donner un cadre.
00:26:51 Il permettra tout simplement de sécuriser aussi les élus,
00:26:54 parce que parfois, écoutez, ce n'est pas si simple de savoir
00:26:56 si on est dans le champ du conflit d'intérêts ou si on n'y est pas.
00:27:00 La loi 3DS, la nouvelle loi, a obligé beaucoup plus de transparence
00:27:05 sur ce que font les élus dans les satellites.
00:27:07 Désormais, on doit savoir s'ils sont présents, s'ils sont absents.
00:27:10 Ça doit être déclaré. Ce qu'ils disent, si la feuille de route
00:27:14 qui est portée par la collectivité qu'ils représentent est respectée, etc.
00:27:19 Moi, je ne fais que mettre en place des choses.
00:27:21 Certains ont évoqué le fait que c'était une façon,
00:27:24 une espèce d'écran par rapport aux éléments que vous évoquiez.
00:27:27 Ce n'est pas du tout ça.
00:27:28 L'Agence française de l'anticorruption a fait son travail à Grenoble.
00:27:32 Elle l'a fait à Strasbourg. Elle l'a fait dans toutes les métropoles.
00:27:35 Et puis, nous le faisons aussi sur le personnel.
00:27:37 Nous le faisons aussi sur le personnel.
00:27:39 Le personnel qui est dans les cellules des marchés publics.
00:27:44 Si l'époux, l'épouse travaille dans une des entreprises
00:27:46 qui est adjudicataire d'un marché,
00:27:48 est-ce que ça pose problème ? Ça ne pose pas ce problème.
00:27:50 Nous travaillons là-dessus.
00:27:52 Nous mettons en place des mécanismes de déport de ces personnes
00:27:55 de façon à les protéger aussi.
00:27:57 Et voilà, ce n'est pas plus compliqué que ça.
00:28:00 Donc voilà, moi, je trouve que tout ça a fait un foin qui ne méritait pas.
00:28:04 Je pense que tout ceci est logique.
00:28:06 On construit.
00:28:07 Et moi, je suis très fier d'avoir donné à l'opposition
00:28:10 la présidente de la Commission des finances et la Commission d'appel d'offres.
00:28:13 Je pense que c'est logique.
00:28:15 Alors, il y a peut-être un sujet, Christophe Ferrari,
00:28:18 où vous auriez pu être complètement en phase avec les écologistes.
00:28:21 C'est la préservation de l'environnement,
00:28:24 avec un objectif affiché par beaucoup de collectivités locales
00:28:28 d'atteindre la neutralité carbone en 2050.
00:28:31 Alors, pour y arriver à la métropole,
00:28:33 vous aviez demandé l'an dernier à 100,
00:28:36 une centaine d'habitants de l'agglomération,
00:28:38 tirer au sort de réfléchir à des propositions.
00:28:40 La semaine dernière a eu lieu un conseil métropolitain extraordinaire
00:28:44 pour enterriner les propositions faites
00:28:46 par cette convention citoyenne métropolitaine.
00:28:49 On voit, vous étiez délocalisé à Alpexpo
00:28:51 pour pouvoir accueillir tout le monde.
00:28:53 C'est un lieu symbolique pour la métro Alpexpo.
00:28:56 Je me rappelle que c'était là où vous aviez été élu en 2020.
00:28:58 200 propositions étaient sur la table.
00:29:01 Comment ça s'est passé, ce conseil extraordinaire ?
00:29:04 Moi, j'ai trouvé qu'il s'est très, très bien passé.
00:29:06 Il a été long,
00:29:09 mais il a été, je trouve, passionnant.
00:29:12 Beaucoup de votes à l'unanimité,
00:29:14 quasiment tous les votes à l'unanimité.
00:29:16 Moi, ce que je voudrais dire, au-delà des remerciements
00:29:18 que j'adresse aux citoyens
00:29:20 et qui ont été formulés par tous les groupes politiques,
00:29:22 tous les groupes politiques, de la droite comme de la gauche,
00:29:26 c'est que la convention citoyenne pour le climat métropolitain
00:29:29 a posé un élément de référentiel qui est désormais le nôtre.
00:29:34 Ça n'a pas été comme certains pouvaient le croire
00:29:36 à un moment donné ou avoir peur.
00:29:38 Une sorte de leçon qui nous était donnée par les citoyens
00:29:42 de faire mieux, de faire plus, de faire ceci.
00:29:45 Non, ils sont allés au fond des sujets.
00:29:46 Ils ont énormément bossé.
00:29:48 Ils ont compris les enjeux qui pesaient,
00:29:50 la difficulté sur certains choix de prendre des décisions
00:29:54 et de les éclairer, la gratuité des transports notamment.
00:29:57 Ils ont une position qui est extrêmement intéressante.
00:30:00 Donc, ils ont posé un référentiel commun.
00:30:03 Quasiment toutes les délibérations ont été votées à l'unanimité.
00:30:06 Il n'y a que celle qui concerne les mobilités qui ne l'a pas été.
00:30:08 – Mais qui est symbolique quand même.
00:30:10 – Oui, qui est symbolique, mais qui était sur quoi ?
00:30:13 La gratuité des transports.
00:30:15 La gratuité totale n'est pas possible.
00:30:17 C'était les études de Yann Mongaburu, 2019.
00:30:20 L'étude de Yann Mongaburu disait quoi en conclusion ?
00:30:22 Il y a trois leviers pour permettre la gratuité.
00:30:24 Que la métropole donne plus, c'est ce que nous faisons déjà.
00:30:27 Dans une situation où le passage Covid
00:30:29 a sacrément mis en difficulté le SMILE et la SPLM TAG.
00:30:33 Donc, on est là quand même pour faire en sorte
00:30:36 que nos outils tiennent, qu'ils soient debout.
00:30:40 Ce n'était pas le cas avant.
00:30:41 En 2019, on aurait pu imaginer.
00:30:44 Faire bouger des éléments nationaux.
00:30:46 TVA, sur les transports, les dotations, etc.
00:30:50 Donc, ces éléments-là qui relèvent du national,
00:30:54 vous permettez, je ne suis pas parlementaire,
00:30:56 mais c'est d'ailleurs un des éléments.
00:30:58 J'ai eu Cyriel Chatelain au téléphone hier,
00:31:00 qui est très emballé par les résultats de la Convention citoyenne.
00:31:02 – Député écologiste.
00:31:03 – Député écologiste, président du groupe écologiste
00:31:05 à l'Assemblée nationale, qui me dit,
00:31:07 on va les saisir les députés, et qui elle,
00:31:10 a très envie de porter une proposition de loi
00:31:14 sur la base de ce qu'on demande à l'État
00:31:17 sur la Convention citoyenne pour le climat grenobloise.
00:31:20 Je trouve que tout ça est très chouette
00:31:22 et ça a été un beau boulot.
00:31:24 Donc voilà, moi je suis très fier.
00:31:25 Je remercie les vice-présidents Pascal Clouert et Pierre Véry
00:31:30 qui ont bossé là-dessus comme des dingues.
00:31:34 Et globalement le résultat, en fait, il est là
00:31:39 et je pense qu'il fera référence aujourd'hui dans notre territoire.
00:31:43 Et c'est un des éléments de cette innovation de ce territoire,
00:31:46 cette capacité finalement à faire collectif sur des sujets.
00:31:51 – L'État avait lancé sa Convention citoyenne avant la vote
00:31:54 qui a accouché de pas mal de déceptions,
00:31:56 en tout cas si on en croit ceux qui ont participé.
00:31:58 On avait reçu sur le plateau de Télégrenable les Iséroises
00:32:01 qui avaient fait partie de ce tirage au sort national.
00:32:04 Pour le coup, quelle garantie vous avez apporté aux citoyens de la métropole
00:32:09 sur le fait que les propositions qu'ils vous ont faites seront mises en œuvre ?
00:32:14 – En tout cas, il y a beaucoup de propositions qui étaient déjà en cours.
00:32:17 On les a toutes auscultées pour vérifier si nous étions au bon niveau
00:32:20 de la neutralité carbone 2050 ou s'il y avait besoin d'accélérer.
00:32:23 – Elles étaient déjà en cours parce que vous aviez anticipé
00:32:25 ou vous aviez eu la même idée que…
00:32:26 – Parce qu'on était en phase.
00:32:29 Je ne veux pas dire si on avait la même idée que,
00:32:31 en fait parce qu'il y a des idées qui font corps en fait,
00:32:35 entre les élus et les citoyens.
00:32:36 Celles-là, elles sont là.
00:32:36 Il y a des idées nouvelles et dans lesquelles nous allons engager
00:32:40 et sur lesquelles nous allons mettre des moyens.
00:32:42 Donc on va mettre en phase notre PPI, notre budget pour cela.
00:32:45 On ne pourra pas faire tout seul.
00:32:46 On a besoin que l'État nous aide plus là-dessus,
00:32:51 mais nous aider, ça ne veut pas dire nous donner de l'argent,
00:32:54 sonnant et trébuchant.
00:32:56 C'est faire bouger des leviers.
00:32:58 La TVA sur les transports, permettant d'avancer,
00:33:02 de mettre plus de moyens dans le développement
00:33:04 des transports en commun.
00:33:06 Les citoyens ne veulent pas de la gratuité tout de suite.
00:33:09 Ils disent des gratuités ciblées qui vont tout simplement
00:33:11 tendre vers une gratuité.
00:33:13 Ils disent il faut renforcer l'offre de transports en commun
00:33:15 vers la périphérie, accentuer l'offre.
00:33:18 Et ils considèrent d'ailleurs que c'est prioritaire
00:33:20 devant même la gratuité des transports.
00:33:22 Donc voyez qu'ils ont quand même posé le débat,
00:33:24 je dirais de façon extrêmement délicate.
00:33:27 Je dirais de façon extrêmement rationnelle et intelligente.
00:33:31 Leur contribution sur la ZFE, elle n'est pas radicale.
00:33:36 Elle n'est pas radicale.
00:33:37 Donc je pense qu'il faut vraiment entendre cela
00:33:40 et on n'a pas raison tout seul.
00:33:42 On a raison en discutant avec les autres.
00:33:45 Et il faut entendre ce que disent les autres,
00:33:47 les autres forces politiques et les citoyens aussi.
00:33:51 – Alors cette ZFE que vous évoquez fait beaucoup parler
00:33:54 à tous les groupes politiques depuis des mois
00:33:57 puisque l'échéance approche, elle va se mettre en place
00:33:59 le 1er juillet.
00:34:00 Alors ce n'est pas de votre fait, c'est une loi,
00:34:02 la loi Climat et Résilience, qui impose aux grandes villes,
00:34:06 aux grandes agglomérations françaises de mettre en place
00:34:08 ces restrictions, ces interdictions pour les véhicules
00:34:11 les plus polluants de circuler.
00:34:13 Il y a 13 communes de l'agglo qui font partie de cette ZFE.
00:34:17 Pont-de-Clay en fait partie bien sûr.
00:34:19 – Oui, Pont-de-Clay en fait partie, même si ça va être
00:34:21 extrêmement compliqué pour les citoyens de Pont-de-Clay.
00:34:23 Parce que vous ne pouvez pas avoir des sujets
00:34:27 de transition écologique sans véritablement
00:34:29 de la justice sociale.
00:34:30 On ne peut pas finalement considérer que la justice sociale
00:34:34 c'est à part, c'est pas un sujet.
00:34:38 Donc nous on a essayé de construire cette ZFE
00:34:40 sur la base de ce que l'État nous a confié
00:34:44 et tout simplement en regardant ce qu'étaient les modulations
00:34:49 qu'on pouvait faire sur le territoire.
00:34:51 C'est pour ça qu'on a fait une concertation préalable.
00:34:53 On l'oublie, on a tous fait une concertation préalable.
00:34:56 On était tous d'accord là-dessus.
00:34:58 Elle a dit on ne veut pas de ZFE permanente.
00:35:00 Ok, il n'y aura pas de ZFE permanente.
00:35:02 Elle sera le lundi au vendredi, pas le week-end.
00:35:05 Parce que les gens ont envie de pouvoir utiliser leur voiture
00:35:08 pour pouvoir aller un week-end ailleurs,
00:35:10 pour pouvoir aller aux compétitions de sport des enfants ailleurs,
00:35:14 etc. C'est du bon sens.
00:35:16 On a écouté le bon sens des gens.
00:35:18 On ne peut pas concerter et après dire écoutez, non, on ne vous écoute pas.
00:35:22 En tout cas, ce n'est pas mon style.
00:35:24 Si d'autres veulent endosser ce costume, qu'ils l'endossent.
00:35:26 En tout cas, ça ne sera pas le mien.
00:35:28 Et ils demandent des dérogations.
00:35:30 Donc on applique des dérogations qu'eux-mêmes ont demandées.
00:35:33 Les petits rouleurs.
00:35:34 Je me rappelle les personnes âgées à Pont-le-Clé qui m'ont dit,
00:35:36 c'était au moment du vote de l'élection présidentielle,
00:35:38 au moment où ils mettaient leur bulletin dans l'urne,
00:35:40 Monsieur le maire, pensez pour la ZFE, moi je suis un petit rouleur.
00:35:44 C'est-à-dire que je fais moins de 5000 km par an.
00:35:47 C'est sûr que c'est un non-sens écologique de changer une voiture
00:35:50 pour 5000 km parcourus.
00:35:52 On est dans un sujet qui est compliqué.
00:35:54 Après, moi j'aurais très bien pu dire non, mais j'en veux pas,
00:35:57 c'est compliqué, l'État nous confie des trucs.
00:35:59 Non, ma responsabilité c'est de le faire.
00:36:01 Et il faut y aller parce que la qualité de l'air,
00:36:03 c'est un sujet de santé publique.
00:36:04 J'ai deux enfants de 4 ans.
00:36:06 Moi d'avoir fait la queue chez la pédiatre aux vacances de Noël
00:36:09 pour avoir un rendez-vous, parce qu'il faisait de la bronchiolite,
00:36:13 alors qui n'est pas que liée à la pollution,
00:36:15 mais qui est accentuée par la pollution,
00:36:17 j'ai pas envie. J'ai envie que l'air s'améliore.
00:36:20 Mais j'ai pas non plus envie que je considère
00:36:23 qu'il faut être aussi raisonnable.
00:36:25 C'est-à-dire qu'on peut pas imaginer que dans à peine un an ou deux ans,
00:36:29 l'air de Grenoble soit l'air d'Auriac.
00:36:33 À un moment donné...
00:36:35 – C'est ce que vous demandez à Éric Piolle.
00:36:37 – Oui, mais bien sûr.
00:36:38 – On peut en parler après du TPA.
00:36:40 – Mais c'est absurde.
00:36:42 C'est la logique de l'absurde.
00:36:44 Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:36:45 Vous voulez arrêter de chauffer les logements ?
00:36:47 Vous voulez arrêter de chauffer les logements ?
00:36:49 Vous voulez arrêter de produire ?
00:36:50 Vous voulez arrêter à Tannor de brûler les déchets ?
00:36:53 Voilà, donc moi je dis, on a mis quelque chose,
00:36:56 13 comités de pilotage sur la ZFE.
00:36:58 13, à 13 communes.
00:37:00 On a essayé de trouver le consensus, etc.
00:37:02 Moi d'ailleurs je ne comprends pas la vie de la ville de Grenoble aujourd'hui.
00:37:05 C'est pas celui qui a jamais été exprimé dans ces comités de pilotage.
00:37:08 Donc je sais pas, je ne comprends pas la méthode.
00:37:11 – Vous voulez une ZFE intégrale comme elle était prévue dans le texte,
00:37:14 avec l'interdiction de tous les critères 5, puisqu'on commence par ça,
00:37:18 – Oui, ça, ça sera le 4.
00:37:20 – Mais en permanence, c'est sur l'ensemble de la zone.
00:37:23 – C'est pas ce qu'on dit les citoyens.
00:37:25 Bon, à un moment donné, soit on les écoute, soit on les écoute pas.
00:37:27 Et d'ailleurs la Convention citoyenne sur le climat
00:37:29 ne dit pas ce que dit la ville de Grenoble aujourd'hui.
00:37:31 À un moment donné, soit on écoute les citoyens, soit on ne les écoute pas.
00:37:34 Moi je les écoute.
00:37:36 – Alors le consensus et l'écoute des citoyens,
00:37:38 et le bon sens que vous évoquez,
00:37:39 peut amener quand même à faire en sorte que ce fonctionnement de la ZFE
00:37:44 qui va être opérationnel à partir du 1er juillet
00:37:48 puisse être un petit peu compliqué,
00:37:51 et peut-être unophémiste à concevoir pour ceux qui vont devoir l'utiliser.
00:37:55 C'est en tout cas l'avis d'Alain Carignan qui était à votre place
00:37:58 il y a juste 3 semaines.
00:38:00 – Éric Piolle est jusqu'au boutiste,
00:38:03 Christophe Ferrari ne peut pas choisir,
00:38:08 et donc il met en place une usine à gaz.
00:38:12 Il faudra un livre de 20 pages quand vous montrez dans votre voiture
00:38:17 pour savoir où vous avez le droit d'aller.
00:38:19 – Par rapport aux dérogations.
00:38:20 – Quand vous aurez le droit d'y aller,
00:38:22 pourquoi vous avez le droit d'y aller,
00:38:24 c'est évidemment illisible et inapplicable.
00:38:26 Et ensuite le message global, il est incompréhensible pour le citoyen.
00:38:31 – Est-ce qu'il n'a pas raison sur le fond ?
00:38:34 J'ai compris vos arguments et l'écoute de la population,
00:38:37 mais le résultat…
00:38:39 – Non mais il n'y a pas de dispositif,
00:38:41 enfin le dispositif de Grenoble, je dirais,
00:38:44 il est comparable sur un certain nombre de plans
00:38:47 avec le dispositif de Toulouse, avec celui de Paris,
00:38:50 avec celui de Strasbourg,
00:38:51 donc des métropoles de toute sensibilité politique.
00:38:53 C'est le cadre national qui nous a amenés à ça.
00:38:55 En fait, de définir si c'était permanent ou pas permanent,
00:38:58 et de définir s'il y avait des dérogations.
00:39:00 Donc oui il y a des dérogations.
00:39:01 On l'a fait pour les entreprises,
00:39:05 dans le cadre de la ZFE, poids lourd, véhicule utilitaire léger.
00:39:09 D'ailleurs ils sont venus nous redemander des dérogations.
00:39:11 Donc la dérogation, ça permet simplement de se dire,
00:39:13 quand on n'a pas le véhicule propre
00:39:15 qui correspond à celui qu'on doit changer…
00:39:17 – On peut employer encore le sien.
00:39:19 – On peut employer encore le sien,
00:39:20 c'est plutôt des dérogations de bon sens.
00:39:23 Donc ce qu'on va faire, nous,
00:39:24 ce qu'il faut c'est que le système soit lisible.
00:39:26 On va mettre une agence de conseil en mobilité,
00:39:29 c'est la SPLM TAG qui va le faire, avec des femmes et des hommes,
00:39:32 qui vont répondre tout simplement aux interrogations des gens.
00:39:35 Le foyer va venir, rendez-vous, qu'est-ce que je fais ?
00:39:37 J'ai une voiture qui a un critère 5,
00:39:39 je l'utilise pour faire ça, ça, ça, ça, ça,
00:39:41 qu'est-ce que je peux faire ?
00:39:43 Soit vous abandonnez votre voiture
00:39:45 et vous basculez sur les transports en commun et tous les modes,
00:39:48 et dans ces cas-là on donne 1000 euros par an de chèque,
00:39:51 1000 euros par an pendant 3 ans.
00:39:53 Donc la gratuité des transports, on l'a fait.
00:39:56 Ça c'est clairement une gratuité des transports, pour tout.
00:39:58 Même le RER qui ne dépend pas de nous,
00:40:00 le TER qui ne dépend pas de nous,
00:40:02 pour les transports départementaux, ça te permettra,
00:40:05 l'abonnement CITIZ, le vélo, les transports en commun,
00:40:07 avec 1000 euros vous pouvez faire des choses quand même, hein.
00:40:09 Vous avez de quoi.
00:40:11 Si vous ne changez pas de votre voiture,
00:40:12 vous avez toujours 1000 euros quand même
00:40:14 pour goûter les abonnements de transports en commun,
00:40:16 tester, etc., etc.
00:40:18 Ce qui est quand même pas mal, mais pour un an,
00:40:20 si vous gardez votre voiture.
00:40:21 Si vous décidez de...
00:40:23 Vous êtes obligé de changer votre véhicule
00:40:25 parce que vous ne pouvez pas vous en passer,
00:40:27 ça va correspondre à des populations
00:40:29 parce qu'ils travaillent au sud de la métropole,
00:40:31 ils vont bosser dans le Voironnais
00:40:33 ou dans le Grésivaudan, etc., etc.
00:40:36 Et il y a besoin de ça.
00:40:38 Et bien dans ces cas-là, on mettra,
00:40:40 en plus des aides de l'État,
00:40:41 des aides au changement de véhicules.
00:40:43 On a calculé nos aides de façon à ce que,
00:40:45 sur finalement des véhicules,
00:40:47 je dirais tout simplement,
00:40:50 d'occasion dans le marché actuel,
00:40:53 il n'y ait quasiment pas de reste à charge pour les foyers.
00:40:56 Donc on l'a calculé, ça.
00:40:58 Ce n'est pas un système d'usine à gaz.
00:41:01 C'est un véritable système
00:41:02 où on a bossé chaque détail
00:41:04 de façon à ce qu'il soit le plus intelligent.
00:41:06 S'il y a besoin de corriger, on le corrigera.
00:41:08 Et on mettra en sorte.
00:41:10 C'est pour ça qu'on a permis,
00:41:11 c'est pour ça que là aussi,
00:41:12 on s'oppose à un des amendements des écologies,
00:41:14 qui est absurde.
00:41:16 C'est celui de considérer que si des gens
00:41:18 ont un véhicule 5, un critère 5, 4 ou 3,
00:41:22 et qu'ils ont besoin de changer de voiture
00:41:24 et qu'ils ne peuvent pas se payer un critère zéro,
00:41:27 mais par contre, on leur permet de prendre
00:41:29 un critère 1 essence d'occasion.
00:41:33 Parce qu'ils ne pourront se payer que cela.
00:41:35 Les écologistes ne veulent pas de ça,
00:41:37 en disant pas de thermique,
00:41:38 c'est fini le thermique, etc.
00:41:40 La métropole de Lyon trouve que notre idée est très bonne.
00:41:43 Ça veut dire qu'il y a quand même des écologistes
00:41:45 qui considèrent que l'idée n'est pas si stupide que ça.
00:41:49 Donc vous voyez, on a construit
00:41:51 pendant 13 comités de pilotage.
00:41:52 Je les ai animés avec Pierre Véry, Cécile Senatiempo,
00:41:55 avec toutes les communes dans leur diversité.
00:41:57 Là, majorité comme opposition,
00:41:59 personne ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de la concertation.
00:42:01 D'ailleurs, tout le monde le dit,
00:42:03 le maire de Fontaine, le maire de Sessaing, etc.
00:42:07 Vous aviez d'ailleurs reculé la mise en place de cette idée.
00:42:09 Mais bien sûr, on a essayé de tailler ça le mieux possible.
00:42:11 Mais à un moment donné, on ne peut pas
00:42:13 bazarder la justice sociale,
00:42:15 simplement l'incarner par des slogans.
00:42:17 Elle doit avoir une réalité.
00:42:19 Nous atteignons nos objectifs de qualité de l'air avec cela.
00:42:22 Et c'est pour ça que je suis très fier de ce que l'on a fait.
00:42:25 Même si ça va être difficile, même si ça va être compliqué,
00:42:28 même si je vais me prendre des bonnes gifles
00:42:31 à pont de clé par une partie de ma population,
00:42:33 mais je les accompagnerai.
00:42:34 On est là pour accompagner,
00:42:36 on est là pour trouver des solutions.
00:42:38 L'écologie, c'est trouver des solutions.
00:42:40 Ce n'est pas simplement présenter des murs en face de vous.
00:42:43 Si l'écologie, c'est des murs,
00:42:44 alors on ne réussira pas la transition écologique.
00:42:47 - Il y aura des contrôles de ces dérogations,
00:42:49 de ces vignettes, critères 5,
00:42:52 qui seront interdites une partie du temps sur ces 13 communes ?
00:42:56 - À partir du moment où on a une zone à faible émission
00:43:00 qui n'est pas permanente,
00:43:01 il n'y aura pas de contrôle en stationnement.
00:43:03 Donc ça veut dire que les polices municipales volontaires,
00:43:05 des contrôles avec, je dirais, des contrôles coup de poing
00:43:08 avec la gendarmerie, la police, pourront être organisés.
00:43:11 Mais ce qui permettra le contrôle de façon définitive,
00:43:15 c'est lorsqu'il y aura tout simplement de la vidéo verbalisation
00:43:20 avec des systèmes qui devront être automatiques.
00:43:23 L'État devait le mettre en place, il a mis du temps.
00:43:26 Là, on est vraiment, on sent que ça bouge de ce point de vue-là.
00:43:30 Il demande aux collectivités de les payer.
00:43:32 Bon, sympa.
00:43:34 Alors on nous dit qu'on recevra quand même les contraventions,
00:43:36 on verra, on verra tout ça.
00:43:38 Bon, vous voyez quand même que moi,
00:43:40 j'aimerais qu'on soit parfois mieux accompagnés par l'État.
00:43:44 Mieux accompagnés.
00:43:46 On a porté quand même un peu seul ce sujet de la ZFE localement.
00:43:49 Moi, je vous dis, j'aurais pu dire, écoutez, j'ai piscine, j'ai poné,
00:43:53 j'ai pas envie...
00:43:54 – Certains ont demandé, certains ont demandé le report d'ailleurs de 3 ans.
00:43:56 – Oui, mais c'est pas responsable ça, c'est pas responsable.
00:43:59 Moi, j'ai même entendu des sénateurs qui ont voté la loi,
00:44:01 puisque la période des sénatoriales arrivant, ça permet de leur expliquer.
00:44:05 Même un sénateur qui siège à la métropole
00:44:07 et qui a même dit en Conseil,
00:44:08 "Oh ben la loi, on peut peut-être ne pas l'appliquer."
00:44:10 Ben non en fait, fallait peut-être à ce moment-là dire
00:44:15 qu'il fallait peut-être des souplesses qui ne sont pas dans la loi.
00:44:18 C'est pas parce qu'on a écrit au Premier ministre pour lui dire
00:44:21 qu'on n'était pas content de l'application a posteriori.
00:44:23 Je considère que là aussi, les parlementaires,
00:44:26 en tout cas ceux qui ont voté la loi,
00:44:28 la gauche n'avait pas voté la loi.
00:44:30 Je rappelle juste, c'est la droite et la République en marche qui a voté la loi.
00:44:34 Donc moi, j'applique une loi qui n'est pas de mon camp politique, mais je l'applique.
00:44:37 C'est la vie et c'est le rôle en responsabilité qui est le mien.
00:44:41 Dans cette ZF, il y a aussi l'objectif de la sortie du diesel.
00:44:46 Alors pour 2030, c'est pas encore clairement posé,
00:44:50 mais est-ce qu'aujourd'hui, vous dites aux habitants de l'agglomération
00:44:53 de ne plus acheter de véhicules diesel ?
00:44:56 Là aussi, parce que dans les 13 communes,
00:44:58 on n'a pas réussi à trouver un consensus.
00:44:59 La ville de Grenoble va y aller tout de suite, toute seule.
00:45:01 En 2028, elle...
00:45:02 Elle va y aller tout de suite, toute seule.
00:45:03 Les communes lui disent, non, il faut qu'on soit tous ensemble.
00:45:06 C'est intelligent d'avoir une même carte.
00:45:08 Strasbourg a deux cartes.
00:45:09 Une des CQA 5, 4, 3 et une des CQA 2.
00:45:13 Ils sont quatre communes qui ne se touchent pas d'ailleurs.
00:45:15 – C'est l'interdiction des véhicules diesel.
00:45:17 – Des véhicules diesel.
00:45:18 Et globalement, ils se disent, c'est peut-être pas la meilleure façon.
00:45:22 – C'est encore plus compliqué à appliquer.
00:45:23 – Mais bien évidemment.
00:45:24 Donc moi, j'explique aux Grenoblois, je leur dis, écoutez,
00:45:26 est-ce qu'on ne peut pas trouver un consensus ensemble ?
00:45:28 On ne peut pas avoir raison tout seul.
00:45:30 On est avec d'autres.
00:45:32 On n'est pas tout seul.
00:45:33 Il y a d'autres communes autour qui ont des points de vue différents.
00:45:35 On s'écoute.
00:45:36 C'est peut-être ça le sens aussi des choses.
00:45:39 Donc moi, ce que je dis aujourd'hui, et nous le dirons d'ailleurs,
00:45:43 moi je dis aux habitants que, en tout cas,
00:45:46 ça sera entre 2028 et 2030 et que globalement,
00:45:49 l'achat d'un diesel n'est pas pertinent aujourd'hui.
00:45:52 Je le dis.
00:45:54 Philippe Cardin, maire de Ménard, a fait une proposition hyper intéressante
00:45:57 sur laquelle nous travaillons en ce moment en disant,
00:45:58 mais en fait, le CQA 2, il y en a deux dedans.
00:46:00 Il y a le diesel, mais il y a aussi certaines essences.
00:46:03 Si on permettait, on maintenait le CQA 2 essence.
00:46:06 C'est une option.
00:46:09 Elle a été proposée par Philippe Cardin.
00:46:11 Philippe Cardin contribue, c'est un maire de Mélan
00:46:14 qui enfin contribue au débat métropolitain.
00:46:16 Il est actif, il fait des choses, il dit des choses,
00:46:19 comme sa vice-présidente Mélina Héranger.
00:46:21 Donc voilà moi ce que je dis.
00:46:23 C'est ça, de trouver des consensus, de trouver des solutions.
00:46:27 L'écologie, c'est des solutions.
00:46:29 L'écologie, ce n'est pas que de la punition.
00:46:31 On comprend en tout cas que le sujet climatique
00:46:35 intéresse et inquiète l'ensemble des groupes politiques,
00:46:39 l'ensemble de la population aussi.
00:46:41 Un collectif scientifique en rébellion
00:46:43 vient de se créer à Grenoble.
00:46:45 Ils ont mené une action symbolique ce mercredi
00:46:48 pour alerter l'opinion publique sur le financement
00:46:50 du développement des entreprises les plus polluantes par les banques,
00:46:53 Total notamment en ligne de Mir.
00:46:56 Vous, Christophe Ferreri, la casquette aussi de scientifiques,
00:46:59 je l'évoquais tout à l'heure, puisque vous travaillez
00:47:01 dans un laboratoire grenoblois qui a mis justement en évidence
00:47:03 ce lien entre l'activité humaine et le réchauffement de la planète
00:47:07 il y a un demi-siècle.
00:47:08 Est-ce que vous soutenez ce genre d'action ?
00:47:11 Moi, je pense que les scientifiques ont un véritable rôle
00:47:15 et un devoir d'alerte.
00:47:17 Si on avait beaucoup plus écouté les scientifiques
00:47:20 au moment du GIEC, des premiers GIEC,
00:47:23 peut-être que nous ne serions pas dans cette espèce
00:47:25 de tenaille aujourd'hui.
00:47:27 Donc moi, je soutiens toujours l'expression des scientifiques.
00:47:31 C'est comme les hommes et les femmes de culture.
00:47:34 C'est qu'il y a une liberté fondamentale
00:47:36 chez les scientifiques de dire.
00:47:38 Par contre, en plus en plus disent qu'ils ne sont pas écoutés.
00:47:40 Ils alertent, mais ils ne sont pas écoutés,
00:47:42 en tout cas, ils ne voient pas la concrétisation.
00:47:44 En tout cas, nous, nous avions un comité scientifique
00:47:47 Capital Vert, nous avons...
00:47:50 Je dirais que la métropole de Grenoble se repose beaucoup
00:47:52 sur l'expertise scientifique, notamment sur les questions
00:47:55 de climat, de ressources en eau, d'hydrologie,
00:47:58 avec les scientifiques locaux, parce que d'abord,
00:48:01 c'est mon histoire, c'est ma vie.
00:48:03 Moi, je veux qu'on repose l'analyse écologique
00:48:08 sur une approche scientifique.
00:48:09 Donc évidemment, moi, j'écoute ces scientifiques.
00:48:14 D'ailleurs, parmi les scientifiques, il n'y a pas que
00:48:16 ceux qui sont dans ce type de collectif.
00:48:19 Il y en a d'autres qui sont aussi exigeants
00:48:21 sur finalement les nécessaires changements à opérer,
00:48:25 mais ils sont dans des éléments de construction différents.
00:48:28 Il faut respecter aussi cette diversité, dès lors qu'elle respecte
00:48:31 les principes, qu'elle ne dégrade pas, qu'elle ne casse pas.
00:48:35 Voilà, moi, je suis choqué quand on va asperger
00:48:39 des tableaux de maître qui sont des tableaux collectifs
00:48:42 qui appartiennent à tous.
00:48:44 Ça, je ne peux pas l'entendre.
00:48:46 Je ne peux pas entendre quand on dégrade du bien.
00:48:48 Pour moi, ce n'est pas possible.
00:48:50 Il y a expression. Nous sommes dans une démocratie.
00:48:53 Il y a manière et manière d'exprimer.
00:48:55 Donc, j'ai compris, vous n'étiez pas forcément en phase
00:48:57 avec la forme de cette mobilisation de mercredi.
00:49:00 On verra si ce collectif scientifique en rébellion
00:49:03 se développe sur la métropole.
00:49:06 En matière de pollution, on l'a dit, il y a les déplacements
00:49:08 qui jouent un rôle important.
00:49:09 Il y a un dossier dont on a l'impression
00:49:11 qu'il est en train d'être enterré.
00:49:13 En tout cas, c'est le sentiment que certains peuvent avoir.
00:49:15 C'est le projet de transport par câble
00:49:17 entre Saint-Martin-le-Vinou et Fontaine.
00:49:19 L'ouverture est annoncée pour 2025.
00:49:22 On est donc dans la phase terminale du projet.
00:49:26 L'opérateur a déjà été choisi.
00:49:28 C'est Poma qui devrait construire ce déplacement,
00:49:32 enfin ce transport par câble,
00:49:33 c'est-à-dire cette remontée mécanique.
00:49:34 Mais là, on sera à plat.
00:49:35 Est-ce que le projet va voir le jour, Christophe Ferrari ?
00:49:38 En tout cas, moi, je le défends et je souhaite qu'il voit le jour.
00:49:41 Je ferai tout pour qu'il voit le jour.
00:49:42 Donc, le message est extrêmement clair de mon côté.
00:49:44 Qu'est-ce qui peut encore aujourd'hui bloquer ?
00:49:46 Parce que toutes les phases ont pratiquement été...
00:49:48 – On change dans les procédures.
00:49:49 Il y a un avis de la MRAE qui, d'abord, reconnaît la qualité du travail
00:49:53 qui a été réalisé et qui questionne certains points,
00:49:57 voilà, sur lesquels il faut...
00:50:01 Et c'est dans son rôle, la MRAE.
00:50:03 Je rappelle que la MRAE vient d'émettre un avis réservé
00:50:06 sur le RER métropolitain de Bordeaux.
00:50:09 Moi, ce que je veux dire, on ne peut pas avoir...
00:50:11 C'est maintenant qu'il faut faire les choix des transitions.
00:50:14 Ce n'est pas dans 20 ans.
00:50:15 Donc, un câble, c'est maintenant qu'on le fait.
00:50:17 Ce n'est pas dans 20 ans quand on aura urbanisé
00:50:19 ou quand on aura transformé les choses.
00:50:21 – Surtout qu'on parle d'un projet de câble sur Grenoble
00:50:23 depuis au moins 10 ans, facilement.
00:50:24 – Oui, il y a des projets de câble partout en France.
00:50:27 Et là, on m'expliquerait qu'à Grenoble, il n'y a pas de raison.
00:50:32 Moi, j'ai envie de questionner la ZFE aujourd'hui,
00:50:35 qui n'a pas été intégrée dans l'intérêt que propose ZCAP.
00:50:40 Les habitants du Vercors qui vont arriver en position frontière de la ZFE.
00:50:46 Est-ce que cet outil-là ne sera pas un outil intéressant
00:50:48 pour ceux qui bossent à la Presqu'Île,
00:50:50 pour ceux qui vont travailler sur ce champ-là,
00:50:53 plutôt que de prendre leur voiture, de traverser, etc.
00:50:58 Donc, moi, je le défends.
00:51:00 Nous devons avancer.
00:51:03 Il y a eu un avis sur le PPRI-DRAC,
00:51:07 sur le risque d'inondation du DRAC,
00:51:10 qui est en train d'être sorti et qui n'empêche pas le projet.
00:51:15 Donc, vous savez, en France, le temps du papier
00:51:18 est plus long que le temps du projet.
00:51:21 Donc, moi, c'est d'ailleurs ce que j'ai demandé à Clément Beaune,
00:51:23 le ministre des Transports, c'est qu'à un moment donné,
00:51:25 si on veut faire la transition maintenant,
00:51:27 et si on veut #accélérerlestransitions,
00:51:31 on a besoin d'assouplir un certain nombre de procédures.
00:51:34 Sinon, s'il faut 3 ans de procédure,
00:51:37 alors qu'on a besoin d'un outil maintenant,
00:51:40 c'est un peu compliqué, c'est totalement antinomique.
00:51:42 Donc, je le défends, je suis très heureux
00:51:45 que ce soit Paul Main qui soit porteur de ça.
00:51:47 C'est une belle entreprise locale,
00:51:49 tout le monde doit défendre cette entreprise locale.
00:51:52 Ça, c'est du "made in France".
00:51:54 Moi, je vous avoue, j'ai entendu parler
00:51:57 que c'était les Autrichiens qui étaient désormais
00:52:00 à la manœuvre sur les objets dans la vallée de Chamonix.
00:52:04 Ça me questionne.
00:52:07 Ça me questionne.
00:52:08 Et j'ai vu personne réagir là-dessus.
00:52:10 Je suis très heureux que ça soit Paul Main.
00:52:13 Je suis très heureux que ça soit Paul Main.
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