Les Vraies Voix responsables avec Jean-Philippe Vayre, président et co-fondateur de Cantaveylot, François Bloc, responsable des productions animales à NATUP, Stéphane Peultier , éleveur et président de l'APAL, (plus grande association d’éleveurs de boeufs en France, Christophe Haas (exploitant de céréales et poules pondeuses dans le bas-rhin), président du service de remplacement qui permet aux agriculteurs de trouver un remplaçant pour leur ferme quand ils sont en arrêt ou en vacances, Rémi Dumas Vice président des jeunes agriculteurs, De Michel Biero, président de Lidl France.
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NewsTranscription
00:00 Lidl renouvelle ses engagements auprès des producteurs français.
00:04 Rendez-vous au Salon International de l'Agriculture jusqu'au 3 mars
00:08 pour découvrir ses produits 100% français. Lidl présente...
00:12 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:18 Nous sommes toujours en direct du Salon de l'Agriculture chez Lidl.
00:23 Vous pouvez nous trouver au Hall 1. On est ravis de vous accueillir.
00:27 La question se pose, est-ce qu'on peut manger mieux pour un juste prix
00:31 tout en jouant à la carte de l'agriculture française ?
00:34 C'est possible. Peut-être, on en parle dans un instant, bien entendu.
00:37 Lidl, qui se distingue par son modèle économique axé sur la discount qualité
00:41 et une stratégie innovante, est responsable particulièrement dans le secteur agroalimentaire.
00:46 Pionnière sur les contrats tripartites, Lidl France a innové en réunissant l'enseigne,
00:50 les agriculteurs et les transformateurs pour assurer une rémunération équitable aux producteurs
00:54 et une stabilité des prix garantissant ainsi une transparence totale pour les consommateurs.
00:59 Ils sont engagés dans la valorisation de la filière viande française.
01:02 Lidl collabore aussi étroitement avec les éleveurs locaux pour offrir des produits de qualité
01:06 respectueux des normes environnementales et éthiques.
01:09 Lidl participe activement à la réduction de l'empreinte carbone de l'agriculture
01:14 en soutenant l'adoption de pratiques agricoles durables et moins énergivores
01:18 contribuant à la lutte contre le changement climatique.
01:20 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vrais voix responsables en direct du stand Lidl au salon de l'agriculture.
01:26 Et bien qu'avant la proposition d'Emmanuel Macron d'imposer des prix planchers lors des négociations commerciales,
01:37 la question du revenu agricole se posait déjà lors de l'adoption de la première loi EGalim.
01:42 Mais au-delà des obligations légales, Lidl met en avance ses contrats tripartites censés garantir
01:47 une juste rémunération aux producteurs. Avec nous pour en parler Jean-Philippe Weyr,
01:52 président et cofondateur de Canta Vélo. Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:57 Et puis dans un instant avec nous aussi sur cette valorisation de la filière viande,
02:01 François Bloch sera avec nous. Bonsoir.
02:03 Vous êtes responsable des productions animales de Natup,
02:06 qui est un groupe coopératif d'agroalimentaires animales végétales en Normandie.
02:10 Philippe, avec cette première question.
02:12 Cette première question Jean-Philippe Weyr, alors c'est Canta Vélote, Cantal, Aveyron, Lotte,
02:18 trois magnifiques départements dans lesquels on écoute bien évidemment dessus de radio.
02:22 Qu'est-ce qu'un contrat tripartite et quel est l'avantage pour un producteur comme Canta Vélote ?
02:27 Oui, donc bonsoir à tous. Jean-Philippe, président de la coopérative Canta Vélote.
02:32 Ce tripartite, déjà d'une part, il est très particulier parce qu'en fait,
02:37 c'est une toute petite coopérative qui existe depuis 14 ans.
02:42 Donc suite à une crise laitière qui a été sortie en 2010, on s'est structuré uniquement dans une bonne,
02:48 une bonne simple raison, c'est-à-dire d'amener de la valorisation à la production.
02:53 Donc vous présentez 30 fermes.
02:55 30 fermes, entre 18 et 20 millions de litres de lait, donc dans du lait UHT, des yaourts, du fromage.
03:00 Ultra haute température, c'est le lait stérilisé.
03:02 Voilà, donc avec Lidl, le tripartite, il tient sur le lait UHT et les yaourts.
03:08 D'accord.
03:09 Le lien avec vous, est-ce que c'est vous qui êtes allé voir Lidl ?
03:14 Est-ce que c'est eux qui vous ont contacté ? Comment se fait ce lien justement ?
03:17 Alors ce lien, il est venu très simplement, on va dire.
03:22 On était dans une petite région au fond d'une campagne.
03:28 Donc le centre d'agriculture que je pratique depuis plus de 20 ans, moi aujourd'hui,
03:32 ça a été dans un couloir où un jour j'ai eu la chance de rencontrer Michel Biraud.
03:37 On peut faire des belles rencontres dans un couloir, c'est la morale de l'histoire.
03:41 Et la belle histoire a démarré là.
03:43 Donc ça a été très très intéressant, c'est-à-dire qu'au départ, Michel m'a expliqué tout ça.
03:50 Moi je lui ai dit "ok Michel, pourquoi pas ?"
03:52 Mais par contre tout ce que tu me racontes, je veux avoir vraiment la réalité de la chose.
03:56 Oui, c'est ça. Mais est-ce que ça veut dire que juste avant de rencontrer les patrons de Lidl,
04:02 vous aviez des problèmes, vous étiez sous-payés ?
04:04 Est-ce que ces fermes justement avaient du mal à obtenir un prix qui soit un prix raisonnable et raisonné ?
04:10 Oui, oui, complètement. Nous quand on a monté cette structure, on était tous proches du dépôt de bilan.
04:14 Donc on travaille avec Lidl depuis 4 ans aujourd'hui.
04:19 Je veux dire que c'est simple, quand on se met autour d'une table,
04:25 tous les mouvements qui se passent à l'heure actuelle, on en est conscient, on y est dedans.
04:31 Mais nous on est dans une différence aujourd'hui, qu'on a une rémunération différente un petit peu.
04:38 Parce qu'on s'est pris en main il y a déjà 14 ans, et aujourd'hui effectivement ce triparti est très très important pour la coopérative.
04:46 On va parler également pour la viande avec François Bloch, responsable des productions animales à Natup.
04:51 Vous c'est la Normandie, bonsoir. L'accent n'est pas tout à fait le même que pour le lot, on l'a remarqué.
04:58 Vous pour les contrats tripartites, c'est la même chose que pour le lait quand on travaille sur la viande ?
05:04 Nous on a un contrat tripartite avec 340 producteurs, éleveurs de races normandes.
05:10 On en parlait tout à l'heure, vous venez de ressigner c'est ça ?
05:13 On vient de ressigner aujourd'hui, avec un prix minimum garanti pour les éleveurs, avec une plus-value importante.
05:20 Et qui permet de valoriser cette belle race, à sa juste valeur, puisque c'est une race mixte.
05:25 On l'a fait goûter au consommateur aujourd'hui, avec les producteurs sur le salon, c'est une race avec de la viande percillée, goûteuse.
05:32 Et qui a une particularité assez forte pour le consommateur.
05:36 Oui, Philippe a tout mangé tout à l'heure.
05:38 Faites attention, Jean-Baptiste Moreau étant éleveur de limousines, là ça va être la guerre des clochers.
05:43 Je ne suis pas raciste, donc la limousine est bonne aussi, et la normande est très bonne.
05:47 Donc globalement on a la chance d'avoir des races françaises de qualité.
05:50 Et comment vous faites ? Vous faites de la race mixte, la normande, vous faites un lait bête à viande,
05:54 vous vendez comme quand t'avais l'hôte, votre lait d'abord, et quand les vaches ont atteint l'âge de partir à l'abattoir,
06:01 vous les livrez, vous faites un "two shots" comme on dit en très bon français.
06:06 Donc nous sommes une coopérative céréalière qui intervient auprès des adhérents de la coopérative sur l'amont et sur l'aval,
06:13 uniquement sur la viande bovine et ovine.
06:15 Donc il y a différents opérateurs sur notre territoire qui interviennent sur la partie laitière,
06:20 et nous on est en charge de valoriser les produits issus des élevages bovins.
06:25 Et donc c'est dans ce cadre là qu'on a un tripartite avec Lidl, avec les supermarchés Lidl,
06:30 sur le grand ouest de la France et le bassin parisien.
06:32 - Et une question, est-ce que ça a changé quelque chose ? Est-ce que ça veut dire que tous ces agriculteurs étaient en peine ?
06:36 - Alors complètement...
06:37 - Est-ce que vous avez rencontré Michel Biraud dans un couloir ? C'est quand même une question qui se pose désormais.
06:41 - C'était pas dans un couloir, c'était dans une cuisine.
06:43 La première fois qu'il nous a demandé de venir, il nous a dit "Bah chez nous c'est pas dans un box,
06:49 on va vous recevoir, on va goûter votre produit pour savoir déjà si c'est bon et si le consommateur va aimer".
06:55 Et donc dans la démarche, les éleveurs qui nous accompagnaient pour porter ce dossier,
07:00 on apprécie aussi cette démarche puisque c'est la juste valorisation.
07:03 Et je pense que dans la crise qu'on rencontre actuellement, c'est aussi la valorisation des éleveurs qui est importante.
07:08 - Jean-Philippe Weyre, quand à Vélod, vous produisez du lait, vous dites que votre lait est régional.
07:16 Qu'est-ce qui caractérise votre lait ? Parce qu'on parle souvent des terroirs, des produits qui viennent de terroirs spécifiques.
07:22 Votre lait, c'est des Primalsteins qui font comme 90% ou 90% du lait en France.
07:26 Mais en quoi il est régional ?
07:28 - Notre lait sur les 20 millions de litres qu'on produit aujourd'hui, sur les 18 millions de litres,
07:34 c'est essentiellement Primalstein et Rasmond-Béliard.
07:38 Quand on parle de régional, effectivement, on est basé dans le Lot.
07:42 Notre petite coopérative est dans un village qui s'appelle Bagnac-sur-Seine pour la situer au conflit des trois départements,
07:48 Lot, Aveyron-Quantal, à côté de Figeac.
07:51 Quand on dit régional, effectivement, on est une collecte très resserrée sur un rayon de 45 km.
07:57 C'est une équipe de copains qui s'est structurée pour se sortir de la merde.
08:05 Aujourd'hui, notre valorisation de lait, rémunération producteur, ça peut sauter un peu au plafond.
08:14 Aujourd'hui, par rapport à ce schéma de tripartite, ça nous permet de rémunérer les producteurs entre 55 et 56 centimes.
08:21 Quand la moyenne régionale ou nationale, elle n'est pas là.
08:25 Elle est à combien ? 50 ?
08:28 Non, non, non.
08:30 Aujourd'hui, quand sur le national, on est à 45, on est déjà bien.
08:34 Vous êtes touché, vous, par la concurrence, forcément, aujourd'hui, en matière de viande venant de l'étranger ?
08:43 Parce que ça aussi, c'est un sujet ?
08:46 Oui, ça peut être un sujet, mais je pense qu'il faut se concentrer aussi sur la valeur de ce qu'on fait
08:51 et être confiant dans la qualité des produits que nos producteurs font sur nos territoires, qui sont très différenciants.
08:57 Et si je reprends l'exemple de notre tripartite avec les magasins Lidl sur la coopérative Natop,
09:03 on peut voir que finalement, sur un segment plutôt haut de gamme,
09:07 on s'aperçoit que les ventes, cette année, nous disait Lidl, sont plutôt dynamiques et restent plutôt en bonne forme.
09:13 Ce qui n'est pas du tout la tendance générale sur la viande bollie.
09:16 Olivier D'Artigolle, on reprend l'action du sud-ouest.
09:19 Je viens du Béarnes, de Pau.
09:21 Ce qui me touche, et vous avez raison sur le prix du lait, c'est plus vers ce que vous avez dit que vers les 0,50.
09:28 Ce qui me touche beaucoup dans vos deux témoignages, mais beaucoup, c'est que ce sont terriblement des histoires humaines.
09:35 D'abord dans votre capacité à vous réunir localement et à se dire "on sera plus fort en réunissant nos destins"
09:45 dans des moments très douloureux et quasiment existentiels pour vous.
09:49 Est-ce qu'on va pouvoir tenir ?
09:51 Et quand vous parlez quand même du grand patron de Lidl, vous ne dites pas "M. Biro", vous dites "Michel".
09:57 Et donc là aussi, il y a une nouvelle rencontre humaine.
10:01 Donc ça peut se passer comme ça.
10:03 Et j'espère que ce sont deux très beaux témoignages montrant qu'il y a des possibles à portée de main.
10:08 Alors il y a quand même la rencontre.
10:12 Et j'espère que vos deux témoignages pourront se dire "bon mais c'est peut-être possible pour d'autres"
10:18 à condition que l'ensemble des acteurs de la chaîne puissent se dire sur la répartition de la valeur ajoutée
10:24 "on a pour certains des efforts à faire et les marges à acquérir".
10:27 Comme le disait, j'ai l'impression que dans le bon sens paysan, en général, un accord ça se faisait en tapant dans la main.
10:33 Oui, alors ça c'est moins vrai que ça a été...
10:35 C'est un peu taper dans la main comme vous dites avec Lidl.
10:37 Mais il vaut mieux que ce soit écrit un peu, et puis il y a quand même le meilleur.
10:40 Oui, chacun fait ce qu'il veut, mais aujourd'hui c'est quand même plus fiable.
10:44 Et surtout il y a le troisième maillon de la filière, d'un côté l'abatteur, d'un autre côté la coopérative laitière
10:50 qui doit aussi jouer le jeu de la transparence si on veut que ça fonctionne.
10:54 Il ne faut pas l'oublier.
10:55 François Blanc.
10:56 Et il y a un élément important que M. Moreau connaît bien, c'est aussi le collectif dans tout ça.
11:00 Vous l'avez dit tout à l'heure à juste titre, si on veut finalement sortir vers le haut le monde agricole,
11:05 c'est en la jouant en collectif.
11:07 Le monde coopératif est quand même une réponse par rapport à ça.
11:10 Aujourd'hui c'est 5000 animaux juste dans le contrat tripartite qu'on voit avec une valorisation de plus de 120 euros par tête
11:16 qui sont proposés par Lidl.
11:19 Ça a permis finalement à 340 éleveurs de sortir la tête de l'eau,
11:24 d'avoir finalement des conditions de rémunération qui soient suffisantes parce qu'on l'a joué collectif,
11:29 parce qu'une enseigne comme Lidl c'est 52 semaines par an,
11:32 et à l'échelle d'une seule exploitation, c'est bien difficile de pouvoir répondre aux besoins d'une enseigne de ce type là.
11:37 Juste par rapport à ça...
11:39 Allez-y et après on part en pub.
11:41 Juste deux mots par rapport à ça.
11:43 En fait quand on parle d'une histoire de coopérative,
11:46 je pense que ce que vous disiez tout à l'heure c'est très très important.
11:49 En fait il y a une rencontre humaine.
11:52 C'est ça, on se tape dans la main.
11:54 Alors je ne dis pas que comme disait M. effectivement on se tape dans la main,
11:57 il y a des choses quand même qu'il faut qu'on écrive.
11:59 Oui c'est clair.
12:00 Mais si vous voulez, il y a des rencontres, je vais dire humaines,
12:03 et qui sont très très importantes.
12:05 Nous moi je veux dire, on parlait d'un schéma avec M. Biraud et toutes ses équipes,
12:09 parce qu'il y a M. Biraud, mais aussi il y a toutes ses équipes avec qui on travaille.
12:12 Nous ils sont venus, parce que moi quand j'ai raconté mon histoire,
12:15 ils sont venus sur mon exploitation pour voir,
12:17 et me dire "ce que tu me racontes est-ce que c'est réellement chez toi ?".
12:20 Bon nous on est dans une filière bleu-blanc-cœur, on est HVE3.
12:23 Mais l'histoire c'est que quand toutes les équipes sont venues,
12:26 ils ont dit "ah ouais finalement vous êtes vraiment dans la merde".
12:29 Donc la question elle est toujours au sujet,
12:33 la question elle est "comment faire aujourd'hui pour maintenir dans nos petites zones agricoles des paysans ?".
12:39 S'il n'y a pas de rémunération, je préfère le dire, il n'y aura plus de paysans.
12:42 Dans le schéma qu'on a monté, aujourd'hui nous on retrouve de la rémunération.
12:45 Et c'est comme ça qu'on fera avancer l'agriculture et installer des jeunes de demain.
12:49 Merci beaucoup en tout cas Jean-Philippe Verde d'avoir été avec nous présidents et cofondateurs de Quanta Vélo.
12:54 Et puis merci aussi à vous François Bloch, responsable des productions animales de Natube,
13:00 qui est un groupe de coopératifs et agroalimentaires animaux et végétaux en Normandie.
13:05 On fait une petite pause et on reviendra dans quelques instants avec nos invités sur la décarbonation des exploitations.
13:11 On en parle dans un instant, à tout de suite.
13:13 Lidl renouvelle ses engagements auprès des producteurs français.
13:16 Rendez-vous au Salon international de l'agriculture jusqu'au 3 mars pour découvrir ses produits 100% français.
13:23 Lidl présente...
13:25 Les vraies voix sur la radio, 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
13:31 Et le Salon d'agriculture se passe ici au Hall 1 chez Lidl, bien entendu jusqu'à 20h avec Philippe David et nos invités.
13:38 On va parler de l'accompagnement, de la transition écologique des agriculteurs.
13:42 Stéphane Pelletier est avec nous, éleveur et président de l'APAL, la plus grande association d'éleveurs de bœuf en France.
13:47 Bonsoir, merci d'être avec nous.
13:50 Et puis, pas que, puisque Lucille Gérardin est avec nous, chef des projets RSE chez Lidl.
13:55 Bonsoir, merci d'être avec nous.
13:57 Alors, ce qui est important déjà, c'est de parler...
14:00 On parle de décarbonation avec vous, des exploitations.
14:03 Aujourd'hui, ça veut dire quoi, pour qu'on comprenne bien,
14:05 ceux qui ne sont pas aguerris en tout cas au sujet, ce que ça veut dire ?
14:09 Alors, déjà, dans l'élevage, il y a des prairies.
14:16 Voilà, nos vaches pâturent tous les jours.
14:19 Et en fait, tout va bien.
14:22 Et voilà, en fait, les prairies, c'est le plus beau puits de carbone qu'il y a en France.
14:27 Il y a 13 millions d'hectares de prairies qui piègent du CO2 tous les jours.
14:31 Et en fait, il y a à peu près 80 tonnes de CO2 sous un hectare de prairie.
14:37 D'accord.
14:38 Donc, vous imaginez le rôle de l'élevage en France.
14:43 Sans élevage, plus de prairies, moins de piégeages de carbone,
14:48 plus de réchauffement climatique.
14:50 Donc, je vous laisse imaginer la suite.
14:52 Alors, chez Lidl, Lucille Jarradin, vous êtes chef de projet RSE,
14:55 vous cherchez des alternatives pour remplacer notamment la déforestation importée par le soja.
15:02 Est-ce qu'on peut y arriver ?
15:03 Parce que je rappelle que depuis les accords de Blair House, à la date de 1993,
15:06 on est obligé d'importer le torteau de soja à d'autres pays, les États-Unis notamment,
15:10 et qu'on n'a pas la capacité en France.
15:12 Comment est-ce que vous faites ?
15:14 Ce qui est les accords de l'OMC à l'époque, l'Organisation Mondiale du GATT,
15:17 qui est devenu l'OMC à cette occasion.
15:18 Laissez-la parler.
15:20 Alors, j'y étais pas, j'avoue.
15:22 Vous étiez pas nulle.
15:23 Je crois que j'y étais pas nulle, moi non plus.
15:25 Mais c'est un changement fondamental.
15:27 Et c'était Jacques Chirac qui est la gloire des agriculteurs qui l'a mis en place.
15:31 Ça, ils ne s'en souviennent pas beaucoup en général.
15:33 Je ne vous ai vraiment pas laissé parler.
15:35 Laissez-la parler.
15:36 Non, effectivement, vous avez raison, la relocalisation des protéines végétales,
15:40 et notamment le soja qu'on intègre.
15:42 En fait, quand on parle de soja, on parle de quoi ?
15:44 On parle du soja qu'on intègre dans l'alimentation des animaux,
15:48 donc des produits de la volaille, du bœuf.
15:51 Et en fait, ce soja, il est majoritairement importé d'Amérique du Sud,
15:55 d'Argentine et des États-Unis.
15:58 Et en fait, en Amérique du Sud, il y a une très grosse problématique de déforestation
16:02 pour justement pouvoir permettre de cultiver ce soja.
16:07 Et depuis les années 70, c'est vrai qu'en France et en Europe,
16:10 on a complètement perdu nos cultures de protéaginés au bénéfice du soja,
16:16 parce que c'est vrai que d'un point de vue agronomique,
16:18 c'est une matière première qui est très intéressante.
16:21 Et donc nous, concrètement, ce qu'on a voulu, justement,
16:25 c'est travailler pour la relocalisation de ces protéines végétales,
16:29 justement en France ou en Europe.
16:32 Et quand on parle de protéines végétales, on parle de pois, de févroles,
16:36 des produits qui étaient produits il y a quelques années,
16:39 quelques dizaines d'années encore massivement chez nous.
16:42 Et donc on a monté plus précisément un groupe de travail
16:45 avec des importateurs, avec des fournisseurs,
16:49 pour voir comment on peut produire et relocaliser une partie des protéines chez nous.
16:56 Et on a monté un projet sur quatre filières,
16:59 sur le porc, sur la volaille, sur le lait et sur les œufs.
17:04 Et donc chez Lidl, on a des produits dont une partie de l'alimentation des aliments
17:10 a été substituée par des protéines françaises et des protéines européennes.
17:14 Stéphane Pelletier, forcément, vous, vous êtes un éleveur,
17:18 président de l'APAL, cette grande association d'éleveurs.
17:21 Aujourd'hui, contrairement à ce que les gens peuvent penser,
17:25 le climat, c'est une priorité quand même pour vous ?
17:29 Une priorité parce que nous sommes les premiers,
17:33 nous sommes en première ligne sur le sujet,
17:36 parce que les accouts climatiques, les sécheresses, les inondations,
17:42 c'est l'agriculture qui est la première, mais complètement, qui est la première à impacter.
17:47 Donc bien évidemment qu'on est très, très concernés.
17:52 Mais comment on anticipe la gestion des sols, par exemple ?
17:59 La gestion des sols, alors, écoutez,
18:03 moi je suis dans une région où le modèle polyculture/élevage prédomine.
18:07 Donc voilà, en fait, il y a une partie en céréales,
18:09 il y a une partie pour l'alimentation des animaux, donc les prairies.
18:13 Encore en Grand Est, je crois qu'en moyenne, ça doit être 40% de la surface agricole utile
18:17 est encore en prairie, qu'il faut absolument préserver,
18:20 parce qu'en fait, c'est aussi un puits de carbone, je l'ai dit tout à l'heure,
18:25 et puis avec la biodiversité qui va avec, donc c'est très, très important.
18:30 Et puis surtout, on privilégie l'autonomie alimentaire sur nos exploitations.
18:34 Tout de suite, Lucille parlait de soja.
18:37 Donc nous, bien évidemment, je préfère que mes éleveurs plantent,
18:43 sèment de la luzerne face des prairies temporaires,
18:47 avec du trèfle violet, avec de la bonne herbe riche en oméga 3,
18:52 qui est bonne pour la santé des sols, parce qu'en plus, ça piège l'azote de l'air.
18:57 Et donc, pour arriver à un maximum d'autonomie,
19:01 et ça, ça fait partie des leviers à mettre en œuvre
19:06 quand on veut engager sa ferme en bas carbone, en label bas carbone.
19:10 Olivier d'Artigolle, forcément...
19:12 Oui, ce sont des témoignages importants, parce que malheureusement,
19:14 le débat national, par le biais de la crise agricole,
19:17 a trop opposé agriculture et enjeux environnementaux, climatiques.
19:22 Et vos deux témoignages, que ce soit du côté des éleveurs ou des distributeurs,
19:26 montrent qu'il y a une haute conscience de ces enjeux-là,
19:29 et qu'il y a des possibles, des chemins, pour justement,
19:33 non pas parler, mais agir concrètement,
19:36 des objectifs que vous avez cités.
19:38 En plus, sur des filières qui sont, pour certaines d'entre elles, en grande crise.
19:42 Et ce qui veut dire qu'on peut répondre à la crise
19:44 tout en ayant ces enjeux en ligne de mire.
19:46 Jean-Baptiste Brou, vous qui êtes producteur bovin,
19:48 vous pouvez échanger notamment avec Lucien Ligérandin sur ce qu'ils font.
19:51 Non mais, j'ai surtout aussi été président de coopérative,
19:55 et j'ai été vice-président avec Stéphane du label Rouge Limousin.
19:58 Donc je connais bien toutes ces problématiques,
20:01 et contrairement à ce que les bobos écolo parisiens racontent à longueur de temps,
20:05 une agriculture végane n'existera jamais.
20:08 Il n'y aura jamais d'agriculture durable sans élevage.
20:11 Ça n'existe pas.
20:12 C'est-à-dire que si vous n'avez plus d'élevage demain,
20:14 vous n'avez plus d'engrais organiques, c'est-à-dire de fumier,
20:17 pour parler de façon à ce que tout le monde comprenne.
20:22 Donc vous n'avez plus que des engrais chimiques,
20:24 donc vous ne résolvez rien aux enjeux climatiques.
20:27 Si vous n'avez plus d'élevage, vous n'avez plus de prairies.
20:29 Et donc c'est juste catastrophique.
20:32 Il n'y a pas d'agriculture durable sans élevage,
20:34 contrairement à ce qu'on raconte sans arrêt sur les plateaux télé.
20:37 Lucien Ligérandin, ce que vous faites relancer de la production,
20:40 notamment d'oléoprothéagineux en France,
20:42 quelque part, est-ce que vous ne faites pas le métier
20:44 du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire ?
20:47 Le terme "souveraineté alimentaire" s'imposant dans ce domaine.
20:50 Parce que si on n'a pas les Américains ou les Argentins
20:52 pour demander notre métaille, on ne sait plus quoi faire.
20:55 Faire le métier du ministère de l'Agriculture,
20:57 je ne sais pas si je pourrais revendiquer ça,
20:59 mais par contre on est un acteur de la filière,
21:01 on est un acteur de l'agroalimentaire en France,
21:04 et c'est aussi du coup notre responsabilité d'accompagner
21:07 les agriculteurs, nos fournisseurs, justement,
21:10 pour arriver à parvenir à cette souveraineté alimentaire.
21:14 On a aussi des enjeux, l'objectif, nous,
21:16 c'est qu'on ait des produits en magasin.
21:18 Et effectivement, si on ne soutient pas les agriculteurs,
21:21 si on ne les accompagne pas dans la transition,
21:24 notamment sur la lutte contre le réchauffement climatique,
21:26 aussi on en parlait avec Stéphane,
21:28 et bien en fait, nous, on n'aura pas de produits en magasin,
21:30 et c'est aussi un enjeu très important pour les clients.
21:33 Quel est le rôle, justement, du client ?
21:35 Parce qu'il faut l'éduquer, aller chercher des produits,
21:38 et ça c'est assez compliqué,
21:41 on ne va pas leur tenir la main dans un magasin,
21:43 mais il y a aussi le fait, vous, d'avoir une forte RSE,
21:46 et d'avoir un véritable engagement, finalement,
21:49 quelque part, ça entraîne les consommateurs aussi.
21:52 L'objectif, si vous voulez, pour nous, chez Lidl,
21:55 c'est vraiment d'offrir le choix par défaut, en fait,
21:58 sans défaut, on a un approvisionnement qui est assez restreint,
22:01 un produit, un besoin, et l'idée c'est vraiment
22:04 d'investir dans ce choix client.
22:07 Après, c'est vrai que les clients,
22:10 sur les sondages, ils sont de très bonne volonté,
22:13 les Français ont une préoccupation très importante pour le Made in France,
22:16 mais quand on arrive en magasin, souvent,
22:19 on regarde ce qu'on a dans le porte-monnaie, et en ce moment,
22:22 c'est plus compliqué. Donc c'est pour ça qu'on ne peut pas
22:25 tout reposer, tout ne peut pas reposer sur le consommateur,
22:29 et c'est pour ça que c'est l'ensemble des filières qui doivent être impliquées,
22:32 et aussi les politiques publiques.
22:35 Merci beaucoup, Lucie Gerardin, chef projet RSE chez Lidl,
22:38 et merci beaucoup, c'est très politique.
22:41 Oui, alors j'aimerais bien dire un petit mot par rapport à ça,
22:44 que tout ne peut pas reposer sur le consommateur.
22:47 Alors, c'est exactement ça. En fait, aujourd'hui,
22:50 le consommateur ne peut pas payer, je pense,
22:53 toutes les externalités environnementales que génère l'élevage.
22:56 Je ne sais pas comment je peux vous expliquer ça,
22:59 mais dans quelle pièce de théâtre on ne paye pas le metteur en scène ?
23:03 Je vous pose la question.
23:05 Aucune, je vous confirme.
23:07 Comment ?
23:08 Aucune, je vous confirme.
23:09 Eh bien, écoutez, c'est nous qui mettons en scène la pièce de théâtre en France,
23:13 et on oublie de nous payer. Et ça, c'est quelque chose
23:16 qui m'insupporte au possible.
23:18 Je comprends, je comprends tout à fait.
23:20 Merci en tout cas, Stéphane Poltier, d'avoir été avec nous,
23:22 éleveur et président de la PAL, cette grande association
23:25 d'éleveurs de bœufs en France, basée à l'Est.
23:28 Merci beaucoup d'avoir été avec nous. Dans un instant,
23:30 on continue bien entendu avec Lidl sur la multiple initiative
23:33 pour soutenir ses filières agricoles à Sault-Suite.
23:35 Lidl renouvelle ses engagements auprès des producteurs français.
23:39 Rendez-vous au Salon international de l'agriculture jusqu'au 3 mars
23:43 pour découvrir ses produits 100% français.
23:46 Lidl présente...
23:48 Les vraies voix sur le radio, 17h20,
23:51 Philippe David, Cécile de Ménibus.
23:54 Et nous sommes toujours en direct depuis le stand Lidl Hall 1
23:57 au Salon de l'agriculture, au Parc des expositions,
23:59 à la porte de Versailles.
24:00 Et on va désormais parler des motivations pour les agriculteurs.
24:04 Comment les aider à prendre des congés ?
24:06 On va en parler avec Christophe Asse,
24:08 exploitant de céréales de poules pondeuses dans le Barin,
24:11 président du service de remplacement,
24:13 qui permet aux agriculteurs de trouver un remplaçant
24:15 pour leur ferme quand ils sont en arrêt ou en vacances.
24:17 Bonsoir.
24:18 Bonsoir.
24:19 Et avec nous, on va aussi parler de la mise en place
24:21 d'un fonds de dotation aux jeunes agriculteurs
24:23 qui s'appelle Terzinovent, avec Rémi Dumas,
24:26 vice-président du syndicat des jeunes agriculteurs.
24:28 Bonsoir.
24:29 Bonsoir.
24:30 Et on va commencer avec vous, parce que vous êtes très pressé.
24:32 On sait qu'on est au Salon de l'agriculture, ici, chez Lidl.
24:35 Justement, ce fonds de dotation pour des jeunes agriculteurs,
24:38 le but, c'est quoi forcément ?
24:40 C'est de les aider, mais comment on peut mettre ça en place ?
24:42 Le but du fonds de dotation Terzinovent,
24:45 c'est de faire de la pédagogie et de parler
24:47 de notre métier positivement à travers différentes festivités.
24:51 Et aussi, avec nos mécènes partenaires,
24:54 dont Lidl fait partie, c'est aussi de promouvoir le métier,
24:57 de montrer une autre facette de notre métier.
25:00 Et à l'heure actuelle, on est sur une refonte du fonds de dotation
25:03 avec des perspectives d'aller chercher des jeunes de 18-35 ans,
25:08 un petit peu se ventre mou, comme dit le président de l'électorat,
25:12 des jeunes qui se cherchent un petit peu, en fait,
25:14 au niveau du monde agricole.
25:16 On ne va pas aller chercher ceux qui sont acquis à notre cause,
25:18 on ne va pas aller chercher ceux qui sont radicaux
25:20 et qu'on n'arrivera pas à rattraper.
25:22 C'est d'aller discuter avec les gens qui sont ouverts
25:24 et qui se cherchent de savoir
25:27 qu'est-ce que l'agriculture fait, notamment pour l'environnement.
25:31 Et on a un petit peu cette axe-là d'aller dans les villes moyennes.
25:35 Il y a un vrai virage là-dessus, sur les jeunes agriculteurs,
25:38 justement sur l'écologie, sur leur environnement.
25:40 De toute façon, ils n'ont pas le choix, mais dans l'absolu,
25:42 on sent que dans cette nouvelle génération, il y a une initiative naturelle.
25:45 Bien sûr, alors on n'a pas le choix, oui et non.
25:48 Ce qui est sûr, c'est que chez GIA, on est toujours dans la prospective
25:50 et d'essayer d'être avec notre temps, de vivre avec notre temps.
25:54 Aujourd'hui, l'alimentation et l'agriculture, ça parle plus ou moins.
25:58 Alors il faut quand même rabâcher que l'alimentation est là grâce à l'agriculture.
26:02 Mais il y a aussi cet angle environnemental
26:04 où on a laissé un peu trop la place à certaines personnes d'en parler,
26:08 alors que les agriculteurs, nous sommes les premiers environnementalistes.
26:11 On fait de l'environnement tous les jours à travers notre travail.
26:16 Et la terre est notre outil de travail.
26:19 C'est-à-dire qu'on la chérit, on a envie de la transmettre à nos enfants, etc.
26:23 Et c'est pour ça qu'on a pris cet angle d'aller parler à des gens ouverts
26:27 et qui ont envie d'appréhender différemment l'agriculture.
26:30 Rémi Dumas, il y a urgence ?
26:32 Il y a urgence, il y a urgence, il y a urgence de montrer, encore une fois,
26:36 la réalité de notre métier.
26:39 Sur le fonds de dotation, on a notamment un concours
26:42 qui s'appelle "Graines d'agriculteurs"
26:44 qui va être lancé demain soir au salon
26:47 avec différents thèmes pour aller sur les technologies, notamment.
26:50 Et le thème de cette année est "Les nouvelles technologies au service de l'agriculture et de l'humain".
26:55 Et de montrer cette facette de l'agriculture qui est méconnue encore de nos jours,
26:59 c'est tout ce qu'on a pour nous aider au quotidien.
27:02 Parce qu'on voit encore trop souvent un métier qui est passéiste,
27:06 un métier difficile.
27:07 Alors certes, il est toujours un peu difficile,
27:09 mais par contre, il vient avec son temps.
27:10 Donc les nouvelles technologies sont très présentes dans notre métier.
27:14 Sur la pénibilité, par exemple.
27:16 Pour faciliter le travail, donc sur la pénibilité,
27:19 mais aussi sur être plus performant sur l'environnement
27:22 et notamment sur l'entrain phytosanitaire,
27:24 où on a des cartes GPS pour mettre la bonne dose au bon endroit
27:29 et qui permet de réduire nos entrains phytos.
27:32 Merci beaucoup Rémi Dimas.
27:34 Merci à vous.
27:35 Je sais que vous êtes très pressé, vice-président des Jeunes agriculteurs. Merci beaucoup.
27:37 Et nous sommes en compagnie de Christophe Haas,
27:39 exploitant de céréales et poulpe hondeuse dans le Barin,
27:41 président du service de remplacement qui permet aux agriculteurs
27:44 de trouver un remplaçant pour leur ferme quand ils sont en vacances ou en arrêt.
27:47 Alors bonsoir Christophe Haas.
27:49 Lidl a financé 10 000 jours de congé pour les agriculteurs en 2023.
27:54 Pourquoi cette initiative ?
27:55 C'est une initiative qui est payée par le consommateur.
27:57 Comment ça fonctionne ?
27:59 Donc pour cette initiative, effectivement, Lidl a payé 10 000 jours.
28:04 C'est une action qui est mise en place pour la quatrième année.
28:07 Donc c'est sur 3 ans, 3 000 jours de remplacement par an qui sont effectués.
28:13 Donc avec des producteurs qui sont en contrat tripartite pour Lidl.
28:18 Donc qui apporte une petite bouffée d'oxygène, une bouffée de sérénité
28:23 pour des gens qui n'avaient pas forcément les moyens techniques ou humains.
28:30 Voilà parce qu'une ferme aujourd'hui, quand on a de l'ivage, c'est 365 jours sur 365.
28:38 Voilà les animaux, malheureusement, on ne les laisse pas un samedi soir en partant
28:42 et puis on revient une semaine après.
28:44 Il y a aussi tout ce travail là au quotidien.
28:47 Il fallait trouver des alternatives en fait, c'est ça ?
28:50 Donc on a trouvé une des alternatives et effectivement c'était suite à une réflexion avec Michel Biraud,
28:57 président de Lidl, qui nous avait dit "écoutez, moi si je peux vous aider à trouver une solution
29:03 et à mes producteurs également qui travaillent pour moi de se dégager un petit peu de temps libre,
29:08 ben allons-y". Et donc c'est une opération qui est aujourd'hui financée sur la semaine du salon,
29:15 sur une partie des produits en fin de compte, où il y a 5 cents qui sont ponctionnés
29:21 sur des produits vendus en magasin Lidl, qui arrivent à cagnotter globalement
29:28 et puis après ils rajoutent une petite partie d'où on les remercie également pour leurs actions.
29:34 Donc ils vont permettre de financer ce type d'action.
29:36 C'est un écosystème solidaire.
29:38 Et comment ça se passe concrètement ? Parce que ces exploitants peuvent donc souffler un peu,
29:44 partir, changer d'horizon, se reposer, et donc quelqu'un vient les remplacer sur leur exploitation,
29:51 mais il faut donc qu'il y ait un tuilage, qu'ils en aient parlé,
29:54 et quels sont les profils de ceux qui viennent les remplacer une semaine par exemple ?
29:59 Donc effectivement, les services de remplacement, on dispose aujourd'hui d'un vivier de 35 000 agents de remplacement
30:08 sur toute la France, donc tous les départements sont couverts.
30:11 On a globalement 15 000 agents aujourd'hui qui sont embauchés en CDI,
30:17 donc qui ont un contrat à durée indéterminée sur ce type d'action.
30:21 Et c'est des gens qui sont formés, ces agents de remplacement, c'est des professionnels.
30:25 Et il y a notamment beaucoup de jeunes en attente d'installation souvent.
30:27 Il y a des jeunes qui ne peuvent pas s'installer et reprendre tout de suite la ferme des parents.
30:31 C'est formidable.
30:32 Et c'est aussi très formateur pour ces jeunes justement, parce que ça leur permet d'aller dans différents types de fermes
30:37 pour se former, pour apprendre, et pour ramener quand ils vont s'installer sur la ferme des parents.
30:42 C'est super.
30:43 Il y a aussi ça.
30:44 Et effectivement, aujourd'hui, c'est peut-être quand on parle de renouvellement des générations,
30:50 et effectivement avec les chiffres, quand on sait que d'ici 10 ans,
30:53 50% des personnes, des agriculteurs vont partir à la retraite,
30:57 aujourd'hui, le service de remplacement peut être un mécanisme également,
31:00 et c'est ce que nous on souhaite aussi à ces jeunes-là,
31:04 et à ces gens qui passent par nos services,
31:07 d'avoir à ce titre-là une expérience, après une ouverture d'esprit,
31:12 qu'ils peuvent acquérir pour reprendre une exploitation pour la suite.
31:15 Christophe, vous faites ça pour prendre des congés,
31:17 mais vous faites ça aussi a priori pour des arrêts,
31:19 quand par exemple il y a un gros pépin de santé,
31:21 et ça peut arriver quand on est agriculteur,
31:23 comme quand on fait n'importe quelle profession malheureusement.
31:25 Effectivement, donc les services de remplacement sont là,
31:29 donc pour les motifs principaux, aujourd'hui,
31:32 quand on est amené à remplacer des agriculteurs dans les exploitations,
31:35 c'est soit pour des accidents, pour des maladies,
31:38 après les autres motifs également, on a la formation,
31:42 entre autres le congé, le congé paternité, le congé maternité,
31:47 qui aujourd'hui sont totalement pris en charge.
31:50 Les responsables professionnels aussi, qui ont besoin d'être suppléés,
31:53 quand ils ont des responsabilités, quand ils ont des réunions,
31:55 utilisent beaucoup le service de remplacement.
31:57 Et le congé paternité et maternité, c'est quelque chose qui n'existait pas trop jusqu'à présent,
32:00 et qui se développe de plus en plus chez les agriculteurs aussi,
32:04 et ce qui est normal.
32:05 C'est très novateur ce qui a été lancé quand même, ça non ?
32:08 Les services de remplacement aujourd'hui ont quand même 50 ans d'existence.
32:12 Mais c'est pas pratiqué partout, c'est ça le...
32:15 Il y a des services dans tous les départements,
32:17 c'est vrai qu'il y a des départements, les départements d'élevage,
32:20 il y a effectivement plus d'attentes de ce côté-là, plus de demandes,
32:24 et peut-être aujourd'hui, une prise en compte également des facteurs un petit peu sociaux.
32:32 Aujourd'hui, les agriculteurs qui sont installés,
32:36 veulent peut-être se dégager un peu plus de temps libre,
32:38 avoir un autre confort de vie, que ce qu'ont pu l'avoir la génération de nos parents.
32:44 Et ça recrute pas mal dans ces services de remplacement.
32:47 Aujourd'hui, il y a des postes à pourvoir, ou parfois on peine à pourvoir,
32:50 donc c'est dans la continuité dont on discutait tout à l'heure avec les lycées agricoles et autres.
32:54 Voilà, ceux qui sont à lycées agricoles,
32:56 n'ont pas tellement de difficultés à trouver du boulot,
32:59 quand bien même ils ne s'installent pas,
33:01 il y a d'autres emplois qui sont disponibles,
33:03 notamment dans les services de remplacement,
33:05 en attendant d'avoir un projet d'installation qui se concrétise.
33:07 Merci beaucoup Christophe Haas d'avoir été avec nous,
33:09 exploitant de servets et poulpe pondeuse dans le Barin,
33:12 président du service de remplacement qui permet aux agriculteurs
33:15 de trouver un remplaçant en cas d'arrêt de maladie ou de vacances.
33:20 Allez, vous restez avec nous,
33:21 et puis on finira cette émission dans un instant avec Michel Biro,
33:25 qui est le président de Lidl.
33:27 Quel est l'avenir pour l'agriculture,
33:29 en passant par un distributeur, on en parle dans quelques instants.
33:32 Lidl renouvelle ses engagements auprès des producteurs français.
33:36 Rendez-vous au Salon international de l'agriculture jusqu'au 3 mars
33:39 pour découvrir ses produits 100% français.
33:42 Lidl présente...
33:44 Les vraies voix sur le radio, 17h20,
33:47 Philippe David, Cécile de Ménibus.
33:50 Et cette émission n'est pas terminée,
33:51 on est toujours en direct de chez Lidl, au Hall 1.
33:55 Venez, venez, venez, bien entendu, ça n'est pas fini,
33:58 ça reste jusqu'à la fin de la semaine,
33:59 au Salon de l'agriculture avec Michel Biro,
34:02 président de Lidl France,
34:03 qui a eu la gentillesse de nous accueillir sur ce magnifique stand,
34:06 avec énormément d'engagement,
34:08 énormément de liens avec les agriculteurs.
34:11 Et les ministres, tous les ministres passent là.
34:14 Oui, tous les ministres sont chez Michel Biro,
34:16 je ne sais pas ce qu'il se passe.
34:17 Il va faire des jaloux.
34:18 Il a peut-être des choses à raconter,
34:21 et je peux vous assurer.
34:22 On va revenir deux secondes sur votre parcours,
34:24 parce que c'est ça qui est intéressant aussi, Michel Biro.
34:27 Tous les agriculteurs qui sont passés dans nos mains,
34:31 depuis tout à l'heure, parlent du côté humain,
34:34 de ce président de Lidl France,
34:37 de se dire que, enfin, quelqu'un s'intéresse à nous,
34:40 non pas pour des raisons d'argent et tout,
34:41 mais juste pour des questions d'humanité aussi.
34:43 Après, oui, moi je suis un passionné de l'humain,
34:46 et après, je ne sais pas, je viens aussi de ce monde.
34:50 Je suis alsacien, ma maman était dans la choucroute,
34:53 mon beau-père est paysan, je ne suis pas énarque.
34:56 Comme disait mon ancien patron Bernard Loiseau,
34:59 j'ai un bac d'eau chaude et un bac d'eau froide.
35:02 Et ouais, j'aime l'humain, et c'est vrai que c'est vraiment...
35:06 - Et pourtant, vous n'êtes pas tiède.
35:09 - Elle est très bonne. - Enorme, énorme.
35:11 - Elle est très bonne, très très bonne.
35:13 - Je ne dirais pas sur cet humour, Fontaine,
35:15 je ne boirais pas de ton dos.
35:17 - Mais non, vous voyez, j'aime aller à la rencontre du monde agricole.
35:22 Tous les contrats, vous pouvez leur demander,
35:24 je suis chaque année dans les fermes.
35:26 Ça m'arrive de me retrouver avec Jérémie Dessert,
35:29 la trahir une vache à 4h du matin.
35:31 Voilà, j'aime ça, c'est vraiment...
35:33 Et j'ai envie de dire, toute relation commerciale,
35:36 en tout cas 50% d'une relation commerciale,
35:39 pour moi c'est de l'humain.
35:41 - La confiance. - C'est de la relation humaine.
35:43 - Si vous permettez que je fasse deux questions pour le prix d'une.
35:46 Lidl, quand on lit votre site, vous êtes passé du hard discount au soft discount.
35:50 Et on a l'impression, en entendant vos fournisseurs agriculteurs,
35:54 que vous n'avez pas des relations conflictuelles, mais des relations soft.
35:58 Alors c'est quoi le soft discount,
36:00 et comment expliquez-vous ces relations soft avec les agriculteurs ?
36:03 - C'est des relations...
36:04 Moi je pense qu'on peut avoir des relations apaisées,
36:07 mais la relation est apaisée quand vous avez de la transparence en face.
36:11 Si vous avez de l'opacité en permanence,
36:13 ce qui se passe aujourd'hui avec les grandes marques, il faut le dire,
36:17 il ne peut pas y avoir des relations de confiance.
36:19 Donc c'est de la défiance permanente.
36:21 Comme disait Julien Denormandie, c'est des jeux de dupes permanents.
36:24 Et c'est ça.
36:25 Et je viens d'en parler à la ministre,
36:27 il faut revoir d'urgence, on l'a dit tout à l'heure, la loi de modernisation de l'économie.
36:31 Il faut remettre tout à plat dans ce pays.
36:33 On est le seul pays au monde à avoir des lois qui régitent la négociation des marques nationales.
36:37 On n'est pas plus bête que les autres.
36:39 J'étais en Espagne pendant quelques mois, il y a un an,
36:43 pour voir comment travaillent mes collègues espagnols.
36:46 Je ne dis pas que c'est des bisounours,
36:48 mais les relations sont apaisées.
36:50 Et c'est drôle, les marques nationales sont 15% moins chères en Espagne qu'en France.
36:54 Donc il y a bien quelque chose.
36:56 Olivier D'Artigas.
36:57 J'ai été remarqué par le représentant de Cantabellot.
37:00 Jean-Philippe.
37:01 30 fermes.
37:02 Oui, ça c'était une belle histoire.
37:04 Et il nous dit, dans un couloir, je rencontre,
37:10 il ne dit pas d'ailleurs le patron de Lidl, il dit Michel.
37:13 Et après il nous dit comment ça s'est passé.
37:17 Et donc il y a quelque chose qui touche à l'humain,
37:21 dont on a pu croire au cours des dernières semaines,
37:24 au vu de la crise agricole, que ça n'était plus possible.
37:27 Or c'est à portée de main.
37:29 Mais l'humain, tout est possible dans l'humain.
37:32 Moi j'ai toujours dit, ça fait 9 ans,
37:34 je suis là du premier jour au dernier jour.
37:36 Je suis là, bien sûr pour accueillir les visiteurs,
37:39 mais surtout pour parler au monde agricole.
37:41 Et le monde agricole, pendant des décennies,
37:43 depuis toujours, c'est des solitaires,
37:46 ils sont dans leur ferme,
37:47 ils ont besoin de communiquer.
37:49 Et rien que le simple fait de dialoguer avec le monde agricole,
37:52 ça apaise déjà.
37:54 Parce qu'ils se sentent écoutés.
37:56 - De se sentir considérés.
37:57 - Exactement, considérés.
37:58 Et on a trop souvent oublié le monde agricole.
38:00 Donc le fait de parler, et c'est vrai,
38:03 Jean-Philippe, on s'est rencontrés, il m'a attrapé,
38:05 il m'a dit "il faut qu'on me parle", avec son accent.
38:08 Et ben on a parlé, et aujourd'hui on bosse ensemble,
38:10 et on est potes, je connais sa femme, elle est là.
38:13 Je vais aller en vacances chez lui.
38:15 C'est des vraies histoires.
38:17 - Nous aussi on va venir.
38:18 - Une chose importante, on peut vous rencontrer dans un couloir,
38:21 comme Jean-Michel Veil,
38:22 mais aussi dans une cuisine comme François Bloch.
38:24 - Exactement.
38:25 - On peut vous rencontrer absolument.
38:26 Dans un magasin d'idoles aussi, probablement.
38:28 - Toutes les semaines je suis dans les magasins d'idoles.
38:30 C'est mon job, c'est le coeur du métier.
38:32 - Michel Biaro, est-ce qu'on a tendance à oublier,
38:34 et on l'entend beaucoup parce que c'est le salon de l'agriculture,
38:37 et après on a tendance à l'oublier,
38:39 que ce sont eux qui nourrissent la France.
38:41 - Ah oui.
38:42 - Oui, il ne faut jamais l'oublier.
38:44 C'est eux qui nous nourrissent au quotidien.
38:46 Et on peut manger demain des poulets ukrainiens si on veut.
38:50 On peut boire du lait polonais.
38:52 Mais je pense que c'est quand même...
38:54 On est quand même le pays de la gastronomie.
38:56 Le monde entier nous envie cette magnifique gastronomie.
38:59 Ne perdons pas ces valeurs et cette souveraineté.
39:01 - Jean-Baptiste Leroux.
39:02 - Non, je ne vais pas continuer à tresser des manches à Michel Biaro,
39:05 parce qu'il va avoir les chevilles qui ne vont plus passer dans les baskets.
39:07 Parce qu'il a toujours ses baskets de toutes les couleurs.
39:10 - Dans les bottes.
39:11 - Il a toujours les baskets au pied.
39:12 Les baskets Lidl d'ailleurs.
39:14 Non, mais honnêtement, moi, pour avoir été de l'autre côté de la barrière,
39:17 l'avantage avec Michel, c'est que c'est assez cash et assez direct.
39:20 Dans le jeu de dupe, effectivement,
39:22 que constituent l'ensemble des filières agroalimentaires,
39:24 avec la grande distribution, avec les PME,
39:26 quand vous êtes politique, vous avez souvent en face de vous des gens qui jouent une pièce.
39:30 Michel, il ne joue pas une pièce.
39:31 Donc c'est aussi ça.
39:32 C'est aussi, je pense, que ce côté-là que le monde agricole reconnaît chez lui,
39:36 c'est que voilà, on se parle cash.
39:37 On n'est pas toujours d'accord.
39:38 Il y a des fois des prises de bec.
39:40 Mais au moins, il n'y a pas de jeu de dupe et de jeu de faux semblants
39:43 ou de prétexte ou de gens qui vous expliquent qu'ils ne font que du local,
39:47 alors que c'est 1,2% de leur rayon ou même peut-être moins.
39:50 Enfin voilà, ils ne s'achètent pas une bonne conscience.
39:52 Parfois, on est d'accord.
39:53 Parfois, on n'est pas d'accord.
39:54 Mais au moins, c'est direct et c'est franc.
39:56 Et voilà, dans le rapport entre le politique et le monde de l'entreprise,
39:59 ce n'est pas toujours le cas.
40:01 - Michel Birault, l'avenir aujourd'hui, on est en 2024.
40:04 Forcément, là, il y a des enjeux importants après ce qui s'est passé.
40:08 Ce qui s'est passé ces derniers mois.
40:11 Les enjeux pour Lidl, c'est quoi aujourd'hui ?
40:14 - Je l'ai dit, je ne suis pas philanthrope.
40:17 Je suis salarié d'une entreprise qui doit sortir des résultats.
40:21 Et donc, l'enjeu, c'est de retrouver une belle croissance
40:25 qu'on a connue pendant 10 ans, qu'on a perdue un petit peu ces derniers mois.
40:29 Et pour ça, effectivement, le consommateur, il est bipolaire.
40:33 Je l'ai dit tout à l'heure.
40:34 Ils disent tous qu'ils veulent aider le monde agricole.
40:37 Au final, ils achètent un prix.
40:39 Et donc, je me dois, je ne m'appelle pas Monop, je m'appelle Lidl.
40:42 Mon ADN depuis 35 ans, c'est le prix.
40:45 Il faut que je continue à matraquer le prix.
40:48 Mais jamais, jamais en mettant K.O. le monde agricole.
40:51 Et je peux concilier les deux.
40:52 Je le démonte depuis 9 ans et je vais continuer à le faire.
40:55 - Mais pour les agriculteurs français, ils disent souvent,
40:57 on ne demande pas des aides, on demande des prix, on demande des marges.
41:01 - Oui, et d'être considérés.
41:03 - On a l'impression que vous les avez entendus,
41:05 on se demande si vraiment les pouvoirs publics les entendent.
41:07 Est-ce que ce n'est pas une question qui se pose ?
41:10 Mathis Moreau et Michel Birault.
41:11 - Non, mais je pense que globalement, les pouvoirs publics les entendent parfaitement.
41:15 Enfin, je veux dire, que ce soit le président de la République
41:18 ou le Premier ministre depuis un mois,
41:20 ou les ministres de l'Agriculture, que ce soit Agnès Pannier-Renacher
41:23 ou Marc Fesneau, ont fait des annonces, ont entendu, ont consulté.
41:27 Après, c'est une crise qui révèle 30 ou 40 ans,
41:32 globalement, de problématiques autour du revenu en agriculture.
41:35 C'était une des raisons de mon engagement en 2017,
41:38 donc on ne l'a pas résolu. Maintenant, il faut aller vite,
41:40 parce que l'agriculture française est en voie de disparition, c'est très clair.
41:44 - Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
41:48 Merci beaucoup Michel Birault de nous avoir reçus,
41:51 déjà, le président de LIDL France, de nous avoir reçus ici.
41:54 Merci en tout cas pour ce que vous faites, pour les agriculteurs.
41:57 Ça a été un moment assez incroyable de cohésion et d'humanité.
42:03 En tout cas, merci M. D'Artigolle.
42:07 - Oui ! - Ah, vous êtes là ?
42:09 - Oui, vous avez vu, elle a fait la maîtresse d'école.
42:11 Ça m'arrive une fois par émission.
42:13 En plus, elle est gendarme réserve.
42:16 Il y a tenant colonel.
42:18 - Vous ne plaidiez pas, moi ça m'arrive cinq fois par émission,
42:20 et je suis cinq fois par semaine avec elle.
42:23 - Je serais heureux d'avoir été avec nous.
42:25 Merci à tous ces agriculteurs, bien entendu, qui se sont succédés.
42:28 - Merci à vous.
42:29 - Et puis, on se retrouve demain.
42:31 On reste au Salon de l'Agriculture.
42:33 On va peut-être dormir ici, chez nos amis de chez Coram.
42:35 - Absolument, c'est un peu plus loin.
42:37 Oui, mais c'est très bien.
42:39 - Merci à nous, Michel Birault d'avoir été avec nous.
42:41 Allez, passez une belle soirée.
42:43 Les Vrais Voix, ça recommence à partir de demain à 17h.
42:45 On vous embrasse, passez une belle soirée.