• il y a 2 mois
Avec Jean de Kervasdoué, économiste de la santé, professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers, auteur de “La grande mystification” publié chez Albin Michel.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-10-22##

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Transcription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:06Aujourd'hui dans le face-à-face, André Bercov reçoit l'économiste Jean de Kervasdoué
00:11qui nous parlera de son dernier livre, la grande mystification écologie,
00:15une imposture qui ne dit pas son nom aux éditions.
00:19Albin Michel.
00:20Alors Jean de Kervasdoué, je rappelle que vous n'êtes pas seulement économiste,
00:23notamment économiste de la santé, vous êtes aussi agro-forestier,
00:26vous êtes membre de l'académie des technologies et puis beaucoup d'autres choses,
00:30mais alors, c'est intéressant cette grande mystification qui vient de paraître aux éditions Albin Michel.
00:35Vous avez déjà écrit sur l'écologie, mais là, vous n'y allez pas,
00:39effectivement, l'épée n'est pas restée dans le fourreau,
00:45et vous y allez effectivement à flamberge au vent,
00:50et ce que vous dites en fait quelque part, il faut le dire,
00:53c'est que les écologistes ont tué, ou en tout cas, cherchent à tuer l'écologie, quelque part.
00:59Jean de Kervasdoué.
01:00Oui, alors d'abord, si je reprends l'épée, comme vous le dites,
01:05c'est parce que les conséquences sont sérieuses,
01:08c'est-à-dire l'augmentation de notre note d'électricité a été méclumée par 2,4,
01:14donc 240%, 2,4 en 15 ans,
01:19et tous ceux qui nous écoutent le savent, et on va d'ailleurs continuer à augmenter,
01:24on a une baisse de la production industrielle,
01:26on voit aujourd'hui dans la presse Valeo qui ferme des usines,
01:31on voit les 200 millions ou 200 millions d'euros pour les prochaines éoliennes en mer, etc.
01:39Donc tout ça, c'est grave.
01:42Et le paradoxe, c'est qu'ils se sont battus contre le nucléaire,
01:47alors que c'est le seul moyen sérieux de limiter les rejets de gaz à effet de serre,
01:52ils se sont battus contre les OGM dont on reparlera,
01:56parce que les gens qui nous écoutent en ont peur, et j'expliquerai en quoi,
02:00ils sont mal informés,
02:02alors que c'est le seul moyen de sélectionner des plantes qui peuvent faire deux choses,
02:06un, résister à la température qui augmente,
02:11et d'autre part, éviter les pesticides.
02:14Et on peut continuer, par exemple, les écologies,
02:18certaines écologies sont brûlées des syries,
02:21parce qu'il ne faut pas abattre des arbres.
02:23Donc moi qui ai été forestier, les arbres c'est des êtres vivants,
02:27ils naissent, ils poussent, ils grandissent et ils meurent.
02:30Donc si on ne les coupe pas, on ne stocke pas le carbone en plus qu'il y a dans les planches.
02:37Tout ça c'est absurde, avec une croyance dans une nature qui n'a jamais existé.
02:43Une nature n'a jamais existé ?
02:46La nature elle évolue tout le temps.
02:48Si nous étions il y a 16 000 ans,
02:51en fait ce n'est pas si vieux que ça,
02:53quand vous prenez Kéops, c'est 4500 ans,
02:56la pyramide d'Égypte, donc vous faites 3 fois Kéops,
02:59d'abord la mer était 130 mètres en dessous,
03:02et puis ici il y avait des mammouths laineux,
03:04des tigres...
03:07Des dinosaures peut-être ?
03:09Non pas des dinosaures, c'est beaucoup plus des dinosaures,
03:11mais les mammouths laineux oui, des bisons, des tigres, etc.
03:15Et quand on regarde plus récemment le livre de Leroy Ladurie
03:20sur l'histoire du climat de l'an 1000 à 2000,
03:27il a fait très beau au moment des cathédrales,
03:31au moment de l'herbe éthique,
03:33d'ailleurs c'est à ce moment-là que les vikings ont découvert le Greenland,
03:37qu'ils ont appelé Greenland, la terre verte.
03:40Il a commencé à faire froid, ils sont partis,
03:45sous Louis XIV il faisait très froid,
03:48puisque le vin gelait dans les barriques,
03:52et puis ça a commencé à se réchauffer au 18ème,
03:56et ça se réchauffe depuis un siècle et demi à peu près.
03:59Alors justement, on va essayer l'histoire,
04:03on pourra en parler très très longuement,
04:05mais ce que vous dites dans votre livre,
04:08c'est qu'au fond tout vient d'une espèce d'ignorance de qu'on parle,
04:14d'ignorance seulement de qu'on parle.
04:16Je vais pas dire du mal de vos confrères,
04:19mais tous les jours il y a une confusion formidable entre la météo et le climat.
04:25Le climat c'est du long terme, ça joue sur 30 ans, etc.
04:30C'est ce que je viens de dire.
04:32Il y a eu des périodes froides, des périodes chaudes, etc.
04:34Mais quand on écoute bien, malheureusement les maisons ont été inondées,
04:40tous les soirs on nous dit que c'est le climat.
04:44En fait c'est la météo.
04:45On dit que c'est les variations du climat.
04:47Vous verrez, je cite quelques chiffres dans mon livre,
04:50rappelant qu'il est tombé récemment 600 mm de pluie en une journée,
04:55mais il s'est passé exactement la même chose en 1900.
04:58Et quand on écoute bien, on vous dit toujours,
05:01ah oui c'est la plus grande depuis.
05:03Et vous écoutez bien depuis, c'est 50 ans, 60 ans, etc.
05:06Vous voyez, dans les variations de la météo,
05:11il y a deux ans le Président de la République s'est promené sur le lac de Serre-Ponçon,
05:16bien entendu à la fin de l'hiver, au moment où c'est le plus bas,
05:20avant la fin des neiges, etc.
05:21Et les gens qui m'ont parlé me disent, attends, tu vas voir,
05:24il va déborder l'année prochaine.
05:27Il va marcher sur l'eau.
05:28Il va déborder l'année prochaine.
05:29Alors pourquoi ?
05:30Il s'est passé deux phénomènes.
05:33Le premier, c'est qu'on a donné des permis de construire
05:36dans des endroits que l'on sait inondables.
05:39Là c'est l'agroforestier qui vous parle,
05:42donc on fait des calculs sur ce genre de sujet, sur la probabilité.
05:45Et puis, beaucoup plus grave,
05:48c'est que les écologistes ont empêché qu'on cure les fossés
05:54et qu'on draine les bras de rivières
05:58au nom du maintien des zones humides.
06:00Alors, quelque chose qui va parler de ça.
06:04On a tous vu cet hiver des inondations dans le Nord-Pas-de-Calais.
06:08Pas loin du Nord-Pas-de-Calais,
06:12il y a la Hollande, 100 km.
06:15Les mêmes dépressions.
06:17Il n'y a pas eu une maison submergée.
06:21Tout simplement parce que les Bataves sont de très très beaux hydrolytiens
06:26et entretiennent parfaitement leurs fossés.
06:28Il y a 30% des maisons en Hollande qui sont en dessous du niveau de la mer.
06:3130% qui sont au même niveau que la mer.
06:34Il n'y a pas eu d'inondations.
06:35Simplement, nous, on a évité d'entretenir correctement nos fossés
06:40et d'avoir des pommes suffisantes pour remonter l'eau, etc.
06:43Mais attendez, vous dites que c'est au nom de quoi ?
06:45Au nom du maintien des zones humides ?
06:47Oui, au maintien.
06:48Qu'est-ce qui a fait qu'on n'a pas entretenu ?
06:50Parce qu'il y a effectivement des oiseaux qui se reproduisent.
06:54Alors ça, c'est un autre phénomène que,
06:58sauf les agriculteurs qui nous écoutent, ne connaissent pas.
07:01Il faut 14 autorisations pour entretenir ces taillis.
07:06Et on n'a pas le droit de le faire avant l'été.
07:09Et les taillis, il faut 14 autorisations.
07:12Et donc, les gens ne le font plus.
07:14Moi, ça m'a beaucoup frappé.
07:16Je suis allé chez un ami dans le midi
07:19et je me baladais dans les champs avec un petit oeil d'agronome.
07:22Il me reste des traces.
07:24Je lui disais, tous les fossés sont bouchés, etc.
07:28Donc c'est du boulot.
07:29Il faut couper, il faut tailler.
07:31Sinon, à la première piste, ça monte.
07:34Et alors justement, vous en parlez.
07:37En fait, c'est ça.
07:38C'est les effets pervers.
07:40L'enfer est pavé de bonnes intentions.
07:42On a des bonnes intentions.
07:43Mais les effets, les conséquences, on ne les voit pas.
07:46Alors moi, j'ai un réflexe naturel.
07:48Comme mon nom l'indique, j'étais élevé en Bretagne chez les curés.
07:51Et je me méfie beaucoup des gens qui veulent du bien.
07:54Donc en général, ça a des conséquences tout à fait perverses.
07:58C'est vrai.
07:59C'est quand les effets pervers, on les voit.
08:02Alors justement, vous dites à un moment donné,
08:04enfin vous parlez de beaucoup de choses,
08:06vous parlez par exemple, puisque c'est aussi l'actualité,
08:08vous dites, interdire la vente des moteurs thermiques en 2035 est une ineptie.
08:13Alors que tout le monde a dit, mais comment c'est fini ?
08:162035, terminé, moteur thermique.
08:18D'ailleurs, vous avez vu que pour entrer dans Paris,
08:20si vous avez une vieille voiture au diesel,
08:22vous aurez le droit d'entrer 4 fois par an ou 10 fois par an.
08:24Mais attention, sinon pas plus.
08:27Alors ça, il y a beaucoup de conséquences.
08:30Alors la première, c'est qu'on est en train de mettre en faillite
08:35un des atouts de l'Europe, de l'Allemagne et de la France,
08:39qui était les voitures à moteur thermique.
08:41Le deuxième, c'est que...
08:45Oui, mais enfin, qu'importe, puisqu'il faut sauver la planète.
08:48Oui, attendez, on va y venir après.
08:50La deuxième, c'est qu'on est en train de se mettre dans les mains des Chinois
08:56qui ont capté l'essentiel des métaux rares.
09:02Alors ils ne viennent pas tous de Chine,
09:05mais 60% des métaux rares sont raffinés en Chine.
09:0960% des métaux rares de la planète.
09:11Ils sont raffinés en Chine.
09:13Donc on est en train de passer d'une dépendance du gaz et du pétrole
09:19à une dépendance des métaux rares qui est essentiellement dans les mains de la Chine.
09:23Troisièmement, on arrête de faire des progrès sur les moteurs.
09:30Vous et moi, André, sommes suffisamment jeunes pour nous souvenir
09:36des voitures qui consommaient 13 ou 14 litres au 100.
09:39Maintenant, des bonnes voitures, c'est 5-6 litres.
09:42Et on sait qu'on sait faire des voitures à 2 litres.
09:46Et à 2 litres, le rejet de gaz à effet de serre est beaucoup moins élevé
09:51que le rejet de gaz à effet de serre des voitures électriques.
09:54— Et les particules fines ont diminué de façon drastique.
09:57— Oui, oui, ça a avancé.
09:59— D'accord. Donc effectivement, vous dites qu'on ne comprend pas
10:02pourquoi donc cette interdiction.
10:04— C'est au nom d'une croyance.
10:06Alors en plus, comme vous le savez, on découvre beaucoup de choses.
10:10Et j'allais dire malheureusement et heureusement.
10:12Malheureusement parce que ça a beaucoup de conséquences.
10:14Heureusement parce qu'il était encore temps.
10:16Quand Poutine a envahi l'Ukraine et que l'on a coupé le gaz russe,
10:23on importe le gaz donc pour l'essentiel maintenant des États-Unis.
10:28Et ce gaz est liquéfié. C'est ce qu'on appelle le GNL.
10:31Donc on le collecte, on le compresse, on le liquéfie,
10:36on le transporte liquéfié, on le décompresse, etc.
10:39Bon. Et le bilan thermique, le bilan carbone de tout ça
10:43est bien pire que le bilan d'une voiture au gazoleil.
10:46— Oui, parce qu'il y avait le métallier qui transporte ce gaz
10:49et qui dégage tout ce qu'il dégage, quoi.
10:52— Alors il y a une autre folie dont on peut dire un mot, qui est l'hydrogène.
10:56— Oui, alors justement, parlons-en de l'hydrogène.
10:59— Alors bon, c'est une vieille histoire.
11:01C'est-à-dire que le premier moteur à hydrogène, c'est 1800.
11:04Le premier moteur à explosion à hydrogène, c'est 1850.
11:08Le premier bateau à hydrogène, c'est 1900.
11:11Donc on sait faire. Alors pourquoi on fait pas ?
11:14Parce que c'est idiot. Alors pourquoi c'est idiot ?
11:17Parce que l'hydrogène, pour tous ceux qui ont fait 2 heures de chimie dans leur vie,
11:21ils se souviennent que l'hydrogène, on le trouve dans l'eau
11:24ou dans le gaz méthane ou butane.
11:27Donc l'eau, c'est H2O, donc hydrogène plus oxygène.
11:30Et le méthane, c'est CH4, donc hydrogène plus carbone.
11:34Or, c'est des molécules très stables.
11:37Donc pour sortir l'hydrogène, il faut dépenser énormément d'énergie.
11:43Il faut la monter à 1 000 degrés, la séparer,
11:46récupérer ce gaz qui n'est vraiment pas un truc très sympa.
11:50Même quand il brûle, ça fait de l'eau avec de l'oxygène.
11:54Mais c'est pas très sympa parce qu'il est très volumineux.
11:56Donc on est obligé de le comprimer.
11:58Et aujourd'hui, si les voitures à hydrogène marchent dans Paris,
12:01vous savez pourquoi ?
12:03C'est grâce au charbon australien.
12:05Ah bon ?
12:06Bah oui.
12:07Elles sont ravitaillées au charbon australien ?
12:09Non, le charbon australien permet de casser les molécules de méthane
12:15et de faire de l'hydrogène qui est envoyé en Chine.
12:19Mais alors tous ceux qui disent que l'hydrogène, c'est l'énergie de demain...
12:23Oui, my food, comme disent les Anglais.
12:26Tout simplement.
12:28Sauf si, alors je dis un mot,
12:30il semblerait qu'il y en ait dans le sol, l'état natif.
12:34On vient d'en trouver au Mali.
12:37On fait des recherches en France et ailleurs.
12:40Mais on ne sait pas s'il y en a un peu ou beaucoup.
12:42S'il y en a beaucoup, ça pourrait être une solution.
12:44Mais sinon le reste, le bilan hydrogène,
12:47tous les gens qui nous écoutent,
12:48n'investissez pas d'argent dans une entreprise qui fabrique de l'hydrogène.
12:52Vous allez le perdre un jour proche.
12:54Voilà ce que dit le professeur Kévasse-Doué.
12:59À vous de voir.
13:01On va reparler juste après une toute petite pause.
13:04Et si vous voulez réagir ou poser votre question,
13:07n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300.
13:11André Bercoff reçoit aujourd'hui Jean de Kévasse-Doué
13:14qui nous parle de son livre La Grande Mystification.
13:17Ecologie, une imposture qui ne dit pas son nom.
13:20Et on revient tout de suite.
13:22Sud Radio.
13:23Parlons vrai.
13:24Parlons vrai.
13:25Sud Radio.
13:26Parlons vrai.
13:28Sud Radio.
13:29Bercoff dans tous ses états.
13:33Jean de Kévasse-Doué.
13:34La Grande Mystification.
13:36Et c'est une intéressante, effectivement,
13:41une imposture qui ne dit pas son nom.
13:43En fait, jamais, comme vous le savez,
13:44une imposture ne dit son nom.
13:46Et par exemple, et par exemple,
13:48parlons-en des agriculteurs.
13:49Vous savez, ici à l'émission, à Sud Radio,
13:51on reçoit beaucoup d'agriculteurs.
13:54En ce moment, vous avez vu, les mouvements un peu reprennent
13:56parce qu'ils sont au bout du rouleau.
13:57En tout cas, beaucoup, je ne dis pas tous,
13:59mais beaucoup au bout du rouleau.
14:01D'autres en profitent, d'autres pas du tout.
14:03Et au fond, qu'est-ce qui s'est passé,
14:05cette Grande Mystification,
14:07ce saccage de l'agriculture dont vous parlez,
14:09Jean de Kévasse-Doué ?
14:11Alors, on a cru que la nature...
14:14En fait, c'est un comportement religieux.
14:16C'est-à-dire qu'on a cru que la nature était bonne.
14:19Et donc...
14:20La nature est naturellement bonne
14:21et l'homme est naturellement pollueur.
14:23C'est ça.
14:24Voilà.
14:26Les insectes qui filent la malaria, tout ça, c'est bon.
14:29D'ailleurs, pardon de cette parenthèse,
14:31mais quand on vous dit que le moustique-tigre
14:36remonte de la vallée du Rhin,
14:39la réponse est oui, c'est vrai.
14:41Pourquoi ?
14:42Parce qu'on n'utilise plus d'insecticides.
14:43Mais enfin, revenons aux agriculteurs.
14:45Revenons aux agriculteurs.
14:47Donc, on a cru que la nature était bonne
14:49et on a vendu et défendu,
14:52avec l'aide de Leclerc, de Carrefour, etc.,
14:55l'agriculture biologique et à l'aide de grandes subventions.
14:59Et on a pénalisé l'agriculture raisonnée
15:04en interdisant un nombre croissant de produits phytosanitaires.
15:09Les écolos parlent de pesticides.
15:11Mais il n'y a pas d'agriculture sans produits phytosanitaires.
15:16Pas plus qu'il y a de médecine sans médicaments.
15:19Les phytosanitaires, c'est les médicaments de l'agriculture.
15:22Sinon, on voit bien, d'ailleurs, cette année,
15:25le drame de la vigne en Bordeaux,
15:27et notamment parce qu'il a beaucoup plu.
15:29Et donc, les gens qui sont passés en bio,
15:34ils ont dû mettre du cuivre et encore du cuivre.
15:36La bouillie bordelaise, c'est la seule utilisée
15:39pour traiter le milieu.
15:41Et donc, cette année, on va avoir de très mauvaises récoltes
15:44et d'assez mauvais vins,
15:46sauf dans cette région-là, au moins.
15:48Donc, on a réduit le nombre de produits.
15:51On a accru le nombre de normes.
15:53Moi, par exemple, je donnais une conférence
15:56à la FDSE, à la Fédération départementale en Bretagne.
16:02Et j'aime bien les voir.
16:04J'aime bien les voir parce que, d'abord,
16:06ils sont très, si j'ose dire, cultivés.
16:08Ils sont très internationaux.
16:10Et l'un d'entre eux m'a expliqué,
16:12écoutez, nous avions le monopole de l'exportation
16:16des pommes de terre semences en Égypte.
16:18On ne l'a plus parce que, nous,
16:20on nous autorise plus qu'un seul produit.
16:22Les néerlandais en ont deux.
16:24Mais si on trouve une patate affectée,
16:28ils nous renvoient toute la cargaison.
16:31Et donc, on est en train de perdre
16:35un certain nombre de marchés.
16:38Alors, aujourd'hui,
16:41et je pense que ça va étonner nos auditeurs,
16:45aujourd'hui, les surfaces plantées en OGM dans le monde,
16:48c'est 220 millions d'hectares,
16:50c'est-à-dire 4 fois la surface de la France.
16:52Donc, il y a 4 000 OGM vendues dans le monde.
16:55Et en gros, les OGM...
16:57– Surface vendue en organismes génétiquement modifiés,
17:004 fois la surface de la France, d'accord.
17:03– Alors, pourquoi ça marche mieux ?
17:05Tout simplement parce qu'au lieu d'utiliser
17:07des méthodes archaïques de sélection génétique,
17:09parce que le blé, même avant les OGM,
17:11il était très, très génétiquement modifié.
17:14Et on bombardait des semences
17:16avec des rayons X pour les faire muter, etc.
17:18Donc, en quoi des mutations aléatoires
17:21d'un grain est mieux qu'une mutation raisonnée ?
17:24Ça, c'est quand même...
17:26– Mais alors, attendez, je ne comprends pas.
17:28Moi, ça fait 20 ans qu'on nous dit que l'OGM,
17:30c'est le poison, Monsanto, etc.
17:33Et nous avons vu Noël Mamère et tous les autres
17:36détruire des champs d'OGM,
17:38à vos salutations de la foule en délire.
17:40– Alors seulement en France, parce que...
17:43J'ai découvert assez récemment que Greenpeace,
17:45qui mène la bagarre en France,
17:47ne l'amène pas du tout aux États-Unis,
17:49ni du tout en Nouvelle-Zélande.
17:51– Géométrie variable.
17:53– Très géométrie variable et très conviction variable.
17:55Donc ça, c'était...
17:56Parce qu'ils se sont aperçus, à un moment donné,
17:58les associations, les grandes associations écologiques,
18:01qui, il faut le rappeler,
18:03ne sont pas financées par le bon Dieu,
18:05ni par leurs adhérents, mais le plus souvent
18:07par des fondations, dont une fondation
18:09qui joue un rôle essentiel dans cette affaire,
18:11c'est la fondation Rockefeller.
18:13Alors la fondation Rockefeller, c'est quand même proche
18:15de Rockefeller, c'est-à-dire proche de Standard Oil,
18:17c'est-à-dire contre le nucléaire, etc.
18:20Et contre DF, notamment.
18:22Donc tout ça n'arrive pas par hasard.
18:25Et donc on a, pour la première fois, un drame,
18:28c'est-à-dire que le Sénat, qui fait de bons rapports,
18:30contrairement aux conférences citoyennes,
18:33donc le Sénat a fait un rapport il y a deux ans,
18:36dix ans, ce qui est en train d'arriver,
18:38que la balance des paiements agricoles,
18:40pour la première fois qu'elle existe,
18:42va être déficitaire.
18:44Elle n'est excédentaire que grâce aux valeurs spirituelles.
18:46Donc on perd de plus en plus de parts de marché.
18:48Et pour terminer sur les OGM,
18:51une tonne de maïs OGM
18:54vaut 200 dollars de plus la tonne que non OGM,
18:58tout simplement parce que les grains sont plus sains.
19:01C'est-à-dire, dans la mesure où vous êtes capables
19:04de lutter contre les pestes,
19:07que ce soit des chenilles...
19:09— En fait, l'OGM améliore, vous voulez dire...
19:11— C'est pour ça qu'il est sélectionné.
19:13C'est pour ça qu'il est sélectionné.
19:15C'est pour éviter d'utiliser les pesticides,
19:17et qu'il y ait un combat naturel entre la plante et ses parasites.
19:20— Ses parasites, c'est ça.
19:22Mais alors comment vous expliquez ?
19:24C'est toujours justement la science devenue religion,
19:26parce que c'est le gros problème.
19:28C'est-à-dire, en fait, c'est qu'on transforme la science.
19:31Enfin, on essaye, certains.
19:33Mais comment vous expliquez que l'OGM est devenu,
19:35en tout cas en 25 ans,
19:37devenu vraiment vaderétro-satanas ?
19:40— Vous l'avez dit.
19:42C'est-à-dire qu'il y a derrière...
19:45Donc il faut pas oublier que ces mouvements
19:47sont anticapitalistes et décroissants.
19:50Donc Monsanto, c'est le diable.
19:52Il faut dire que cette entreprise ne s'est pas toujours bien compensée.
19:55— C'est clair.
19:57— Mais de là à dire qu'ils ne font pas de bonnes choses, etc.,
20:02aux États-Unis, par exemple, le glyphosate,
20:04qui est un produit absolument extraordinaire...
20:07— Il est très combattu ici.
20:09— En France, oui.
20:11Alors la Food and Drug Administration,
20:13qui est l'équivalent de l'ANAS,
20:16c'est elle qui autorise,
20:19a interdit à l'État de Californie
20:21de marquer que ce produit pouvait être cancérigène.
20:24Mais il ne l'est pas.
20:25On connaît très peu de trucs très étudiés, très débattus.
20:28Il y a une cohorte sur 45 000 agriculteurs avec...
20:31Bref, je ne veux pas ses détails techniques.
20:34Et les alternatives sont pires.
20:37Alors on voit que l'absence du glyphosate pour la SNCF,
20:40ça lui coûte 500 millions d'euros,
20:43parce qu'ils ont essayé de cramer les mauvaises herbes.
20:46Enfin bon, ils n'y arrivent pas.
20:48Donc vous les enlevez à la main.
20:50Tout ça, c'est de l'obscurantisme.
20:52Il y a effectivement l'image de Monsanto,
20:54l'image du capitalisme,
20:56l'image de la propriété de la nature, etc.
20:59Le capitalisme pollueur, sanguinaire, etc.
21:03Il y avait un vieux dessin que j'adorais.
21:06C'était deux de nos ancêtres dans une caverne.
21:10L'un disait à l'autre,
21:12« Bon écoute, l'eau est pure, l'air n'est pas pollué,
21:15mais pourtant, comment ça se fait,
21:17notre espérance de vie n'est que de 30 ans. »
21:20Il y a encore 20 ans à l'époque.
21:23On se retrouve juste après cette petite pause.
21:26A tout de suite.
21:28Et pour réagir ou poser votre question,
21:30n'hésitez pas à appeler notre standard au 0 826 300 300.
21:40Ah, je ne suis pas le seul.
21:42Jean de Guerre va se douer aussi.
21:44Il le fait paisiblement lui,
21:46mais il est dans tous ses états
21:48parce qu'il fait l'inventaire.
21:50Dans son livre « La grande mystification »,
21:52il en parle chez Albain Michel, qui vient de paraître.
21:55Effectivement, on a vu sur la voiture,
21:57on a vu sur l'agriculture,
21:59tout ce qui se passe.
22:01Et à la fois, ignorance d'un côté,
22:03croyance de l'autre,
22:05crédibilité en plus, etc.
22:07Et justement, parlons de la forêt.
22:10Vous avez été agroforestier,
22:12vous l'êtes toujours.
22:14Et vous dites, la forêt,
22:16comment les écologistes ignorent l'écologie.
22:19Vous voulez dire quoi, à part ça ?
22:21Tout simplement,
22:23vous les avez vus, d'ailleurs,
22:25à la télévision,
22:27qui empêche simplement qu'on fasse des coupes.
22:30Des coupes d'arbres.
22:34Parce que ça serait anti-écologique.
22:36Or, les arbres,
22:38ils naissent.
22:40D'ailleurs, en France, on est assez écologique,
22:42j'y reviendrai.
22:45Et ils meurent.
22:47Et si on ne les exploite pas,
22:49ils meurent sur pied,
22:51ce qui est très bon pour un certain nombre d'insectes,
22:53mais ce qui n'est pas très bon pour la planète,
22:55puisque l'une des qualités du bois,
22:57c'est qu'il stocke de l'énergie.
22:59Vous allez être très curieusement choqués
23:01de ce que je vais dire,
23:03mais le bois, c'est l'extrêmement des arbres.
23:05C'est assez joli.
23:07C'est-à-dire que les arbres,
23:09ils poussent par l'extérieur,
23:11et la partie morte,
23:14elle reste,
23:16elle stocke du carbone.
23:18Vous voulez dire l'écorce, enfin,
23:20le bois lui-même.
23:22Non, mais le bois pousse,
23:24encore une fois, par l'extérieur,
23:26par l'équivalent des vaisseaux sanguins.
23:30Et donc, chaque année,
23:32on voit la pousse qui est de 1,5 mm.
23:34Mais si vous voulez,
23:36un peuplier, c'est 20 ans,
23:38un conifère, c'est 60 ans,
23:40un haedt, c'est 120 ans,
23:43mais si aujourd'hui,
23:45la France est le leader mondial
23:47des tonneaux de chênes exportés
23:49dans le monde entier pour le vin,
23:51c'est parce que M. Colbert
23:53a décidé de planter des forêts
23:55pour faire du bois de marine,
23:57comme c'est très long.
23:59Comme quoi, bien, M. Colbert.
24:01Et donc, pour exploiter la forêt,
24:03on plante et on fait des coupes.
24:05Il y a eu longtemps un débat
24:07entre les forestiers français et les forestiers allemands.
24:09Mes ancêtres forestiers,
24:12étaient pour la régénération naturelle,
24:14notamment des haedtres.
24:16C'est-à-dire, on coupe les grands sujets,
24:18mais on garde le couvert.
24:20On attend une glandée.
24:22Et quand il y a des petits plombs,
24:24on les laisse pousser.
24:26Les Allemands étaient pour les couperases
24:28et pour planter.
24:30Et aujourd'hui, on vous dit,
24:32il ne faut surtout pas couper les arbres.
24:34Il ne faut pas couper les arbres.
24:36En plus, la France a un problème.
24:38Depuis très longtemps,
24:41beaucoup d'entraînement est exploité.
24:43Et celle qui est exploité,
24:45nous vendons du bois pour faire des meubles en Italie.
24:47Et maintenant, on vend du bois
24:49pour faire des meubles en Chine
24:51qui nous reviennent sous forme d'IKEA.
24:53Vous savez, c'est cette phrase
24:55que je redis très souvent,
24:57depuis que je l'ai lue dans un livre formidable.
24:59Il dit, Dieu a créé le monde,
25:01le reste, c'est la Chine.
25:03Je crois que nous avons...
25:05Oui, nous avons une auditrice en effet.
25:07C'est Elisabeth Darriege. Bonjour, Elisabeth.
25:10Oui, bonjour.
25:12On vous écoute, Elisabeth.
25:14Oui, bonjour. Moi, je suis outrée
25:16par les probes de votre invité.
25:18Parce que, pour moi,
25:20il ne connaît rien à rien.
25:22Il brosse énormément de choses.
25:24Il oublie qu'il y a de plus en plus de pathologies graves
25:26et chroniques, des tumeurs, des cancers,
25:28maladies de charcot, etc.
25:30Et que toutes ces pathologies sont liées
25:32à des pollutions graves,
25:34pas que agricoles, agroalimentaires aussi,
25:36que les insectes sont
25:38de plus en plus rares et que ça, c'est catastrophique.
25:40Et il n'a qu'à venir dans les campagnes
25:42pour voir si les insectes
25:44disparaissent. Eh bien, il n'y a plus d'abeilles,
25:46donc on ne pourra plus manger. Enfin, voilà.
25:48Là, je suis outrée que
25:50Sud Radio ait invité quelqu'un
25:52comme ce monsieur, avec ses propos qui tiennent.
25:54Voilà.
25:56Écoutez, il va vous répondre, ce monsieur.
25:58Oui, alors, madame, il se trouve que
26:00mon métier est plus que ça.
26:02C'est la santé publique.
26:04Il se trouve que j'ai créé une école de santé publique
26:06avec l'Institut Pasteur.
26:08Et il se trouve aussi, mais vous
26:10ignorez peut-être ça, que l'espérance
26:12de vie en France n'a jamais été
26:14aussi longue. Donc, c'est vrai...
26:16Mais on peut diminuer, monsieur.
26:18Bien sûr que non, madame. Bien sûr.
26:20Mais écoutez, vérifiez vos chiffres.
26:22Non, mais écoutez, écoutez.
26:24On peut discuter...
26:26On peut discuter de tout, sauf des chiffres.
26:28Donc, voilà. Donc, allez regarder
26:30les statistiques de l'INSEE
26:32que je regarde tous les mois.
26:34Pour la première fois,
26:36les hommes en France ont atteint
26:3880 ans d'espérance de vie à la naissance.
26:40Alors que quand je suis né, moi, en 44,
26:42c'était 61 ans.
26:44Oui, mais attendez.
26:46Depuis quelques années, c'est en train de baisser.
26:48Mais non, ce n'est pas vrai. Ce que vous dites n'est pas vrai, madame.
26:50Vous connaissez combien de cancers
26:52autour de vous.
26:54Mais écoutez, madame...
26:56Encore une fois, madame, écoutez-moi.
26:58On ne tombera pas d'accord.
27:00Non, mais écoutez, simplement,
27:02vous avez dit quelque chose.
27:04Vous avez dit, effectivement,
27:06laissons l'espérance de vie.
27:08Effectivement, il y a des chiffres.
27:10Mais, Elisabeth, vous avez dit
27:12oui, mais voyez, les insectes,
27:14ça disparaît, etc.
27:16Et au fond,
27:18vous ne connaissez rien
27:20parce que vous dites que
27:22ça ne se passe pas du tout
27:24dans le sens où ça devrait se passer.
27:26C'est là où je voudrais que vous répondiez, Jean Degas Vasdoué.
27:28Non, alors, je terminerai
27:30sur la première partie.
27:32Il y aura une autre idée que vous avez développée après.
27:34Simplement pour dire que
27:36comme on ne l'a pas dit,
27:38j'étais le patron de tous les hôpitaux
27:40de France et que je me soucie
27:42bien entendu beaucoup, comme vous probablement,
27:44des gens malades, des malades mentaux
27:46et du reste. Simplement,
27:48il est vrai que nous finissons
27:50tous par mourir de quelque chose
27:52et que cette fin de vie se manifeste
27:54par des maladies dégénératives,
27:56malheureusement, des cancers,
27:58des maladies cardiaques et le reste.
28:00Mais le biais de l'entourage
28:02n'est pas une preuve statistique.
28:04Néanmoins, vous avez dit une chose exacte,
28:06c'est vrai que le nombre d'insectes baisse,
28:08mais ce n'est pas vrai que la pollinisation baisse.
28:10Il y a eu
28:12une très très longue étude sur
28:1480 apiculteurs
28:16dont la seule
28:18démonstration était
28:20de dire qu'il y avait des bons et des mauvais apiculteurs.
28:22De là à
28:24néanmoins, il est vrai
28:26que les insectes et
28:28les abeilles se font attaquer
28:30par un virus qui s'appelle le Vero1
28:32et qu'il y a des morts
28:34de colonies et c'est vrai aussi
28:36que ces insectes se font
28:38attaquer par
28:40une guêpe,
28:42je ne crois pas que ce soit une guêpe,
28:44mais un insecte asiatique
28:46qui vient manger
28:48leur colonie.
28:50Et les conséquences, c'est quoi ?
28:52Pour le miel, il n'y en a pas.
28:54Ça n'a jamais été aussi élevé
28:56dans le monde qu'en ce moment.
28:58Et pour l'instant,
29:00la pollinisation, il n'y a absolument
29:02aucun danger.
29:04Simplement, c'est vrai que
29:06l'usage... Alors le problème des abeilles,
29:08c'est qu'elles ont à la fois trop et pas assez
29:10à manger.
29:12Parce que ça, c'est lié à la monoculture.
29:14Donc quand vous regardez
29:16au printemps les champs jaunes,
29:18vous voyez qu'effectivement
29:20dans le colza, elles vont avoir
29:22à manger et puis après, il n'y a plus rien.
29:24Alors c'est pour ça qu'aux Etats-Unis,
29:26notamment,
29:28les abeilles voyagent.
29:30Donc elles passent l'hiver
29:32en Floride, ensuite elles vont en Californie,
29:34ensuite etc. pour pouvoir
29:36se nourrir et suivre les floraisons
29:38dans le continent américain.
29:40Non mais là, monsieur,
29:42je suis désolée, mais bon.
29:44Dans les Pyrénées-Orientales,
29:46les gens sont obligés de polliniser
29:48leur courgette à la main.
29:50Je pense que vous avez
29:52des éléments qui sont...
29:54Je ne poursuivrai pas la discussion, moi je suis outrée.
29:56Tout simplement,
29:58il y a des contre-vérités abominables.
30:00Merci.
30:02Bon, écoutez, chacun a son avis
30:04et chacun a son opinion. Elisabeth,
30:06vous avez la vôtre. Je crois que nous avons Sébastien.
30:08Sébastien, oui, qui nous appelle de Martinique.
30:10Bonjour Sébastien.
30:12Oui, bonjour Sébastien.
30:14Bonjour, bonjour.
30:16Je voulais intervenir
30:18par rapport à des faits
30:20que nous suivons depuis quelques années.
30:22En 2013, il y a eu un gros mouvement
30:24contre le mariage pour tous.
30:26Et en fait, un débat
30:28qui a été mis au placard,
30:30c'est donc les 70% d'OGM
30:32qui ont été acceptés,
30:34votés au Sénat le 5 juin 2013.
30:36Alors nous, on était
30:38plus de 5000 personnes devant
30:401 million de personnes avec des pancartes.
30:42On s'en fout
30:44de la vie sexuelle des animaux humains.
30:46Mais en tout cas,
30:48ça a été un des premiers combats
30:50qui aujourd'hui nous interdit
30:52en Martinique d'être
30:54dans une capacité de planter
30:56nos légumineuses.
30:58C'est-à-dire qu'on nous interdit,
31:00on nous traite de hors-la-loi
31:02si nous voulons
31:04développer nos légumineuses pays.
31:06Parce que,
31:08premièrement, les légumineuses sont riches.
31:10Je ne vais pas faire la liste.
31:12Mais en tout cas, pour ne pas rentrer
31:14dans le domaine médical,
31:16ça accompagne fortement les personnes âgées.
31:18Parce que dans les EHPAD,
31:20elles sont très mal nourries.
31:22Et notamment,
31:24le problème du sucre en Martinique,
31:26c'est que nous mangeons
31:28du sucre toute l'année.
31:30On ne nous interdit pas
31:32les fruits à pain
31:34et les fruits de Chine
31:36qui sont remplis d'amidon.
31:38Nous mangeons des pâtes, nous mangeons du riz.
31:40En réalité, nous mangeons du sucre
31:42toute l'année.
31:44C'est ce qui crée des problèmes d'Alzheimer,
31:46des problèmes de pathologie
31:48dans tous les sens, neuronaux et autres.
31:50Nous avons un très grand
31:52médecin qui a été mis
31:54au placard parce que, justement,
31:56en deux mois, il a soigné
31:58Alzheimer.
32:00C'est un grand naturopathe,
32:02docteur Chapelle, qui a écrit trois grands livres.
32:04J'ai envie de pleurer parce que
32:06nous sommes dans Martinique, dans une
32:08prison dorée et on nous interdit de tout.
32:10Ensuite, on nous traite d'indépendantistes
32:12alors que nous, tout ce que nous
32:14souhaitons, alors que nous avons aimé notre
32:16mère patrie, la France, et je le dis
32:18haut et fort au nom de tous les Martiniquais
32:20qui ont rêvé pour nous la ruée
32:22vers l'or, c'était Paris, ce n'était pas du tout
32:24les Etats-Unis. On a toujours
32:26aimé la France, mais aujourd'hui, on se retrouve
32:28avec une volonté politique
32:30de détruire tout
32:32ce qui se met en place
32:34pour aider le peuple.
32:36Je crie haut et fort que la France
32:38devrait suivre le mouvement Martinique.
32:40Alors Sébastien, ça c'est une émission sur la
32:42Martinique qu'on va faire et qu'on a déjà fait.
32:44Là, vous élargissez
32:46le problème, je comprends, mais je voudrais qu'on reste
32:48un peu sur cette histoire de légumineux.
32:50Vous connaissez ça ?
32:52Non, non.
32:54Enfin, dans
32:56les inquiétudes réelles,
32:58ce ne sont pas les
33:00EGM, mais c'est la croissance de l'obésité.
33:02Donc,
33:04nous avons
33:06pendant longtemps, la France s'est
33:08distinguée et nous étions
33:10en gros, beaucoup
33:12moins obèses, mais malheureusement,
33:14il y a une croissance de l'obésité, c'est les tout jeunes.
33:16C'est les 10 ans.
33:18C'est dû à quoi ?
33:20C'est dû, pour une des choses que vous évoquiez,
33:22monsieur, à juste titre, c'est dû
33:24à l'évolution des habitudes alimentaires.
33:26C'est-à-dire que
33:28il se trouve qu'historiquement, la manière
33:30dont mangent les Français est parfaite.
33:32Trois repas par jour,
33:34en famille,
33:36des fruits et légumes, des produits
33:38de saison, tout ça, c'est très bien.
33:40Mais que malheureusement, aujourd'hui,
33:42le repas
33:44de midi, il est pris
33:46en snack rapide,
33:48etc., que
33:50beaucoup de...
33:52Le sucre, ils ont parlé.
33:54Le sucre caché, réel
33:56ou caché, notamment dans les boissons,
33:58etc., et que
34:00les jeunes
34:02d'adolescents
34:04pensent qu'ils mangent des pizzas,
34:06des frites
34:08et des produits
34:10qui ne sont pas très bons
34:12pour la santé. En plus, les mamans
34:14ou les papas, mais les mamans,
34:16c'est plus fréquent, qui sont célibataires,
34:18quand elles rentrent à la maison, que le gamin
34:20a commandé une pizza, c'est plus simple que de préparer
34:22une viande
34:26mijotée, comme c'était le cas autrefois.
34:28Donc, on a un changement
34:30des habitudes alimentaires,
34:32et je terminerai
34:34juste en disant un mot, c'est-à-dire que
34:36ce qu'il faut bien comprendre,
34:38ce qui compte, c'est pas tellement les aliments, c'est l'alimentation.
34:40Autrement dit, on peut manger de tout,
34:42mais à dose mesurée,
34:44variée, en suivant les saisons.
34:46A consommer avec modération,
34:48comme dit le slogan. Je ne sais pas...
34:50Il est toujours là, Sébastien ? Non, il n'est plus là.
34:52Justement, je voudrais
34:54qu'on aille un peu plus loin
34:56et peut-être plus
34:58dans le tableau le plus général,
35:00Jean Desgarves Doué,
35:02vous dites
35:04quand même quelque chose de...
35:06Alors, effectivement, vous le développez,
35:08mais vous dites, la République n'a pas besoin de savants.
35:10C'est pas mal d'avoir quelques
35:12savants, quand même.
35:14C'est très important, parce que... Alors, cette phrase,
35:16c'est celle d'un juge
35:18qui a donc jugé
35:20Lavoisier.
35:22Lavoisier, qui était
35:24l'inventeur de la chimie
35:26et l'inventeur de la santé publique.
35:28J'ai découvert ça récemment.
35:30Mais qui avait le malheur, pour lui, d'être
35:32un fermier général, c'est-à-dire très riche.
35:34Et grâce à cet argent, d'ailleurs,
35:36il a fabriqué des instruments de toute beauté. Bref.
35:38Lavoisier,
35:40poursuivi par les tribunaux
35:42révolutionnaires, ne demande pas
35:44d'avoir la vie sauve, mais
35:46demande, ce qui est extraordinaire,
35:48de terminer une expérience.
35:50Et M. Koufinal dit donc
35:52que la République n'a pas besoin de savants, et il passe à la guillotine.
35:54Alors, il se trouve que
35:56j'ai des témoignages
35:58de l'Académie des technologies
36:00dont je suis membre, de l'Académie des sciences
36:02aussi, qui allant voir
36:04les présidents de la République, et notamment
36:06François Hollande, en leur disant, écoutez, nous sommes
36:08à votre service.
36:10N'est pas consulté pendant
36:12les cinq ans du quinquennat
36:14sur les questions du nucléaire.
36:16Alors qu'on
36:18décidera, à ce moment-là, de fermer
36:20Fessenheim, et M. Hollande voulait
36:22fermer quasiment la moitié des centrales nucléaires.
36:24Oui, on se rappelle de ces histoires.
36:26Alors, vous avez eu la farce
36:28qui a été la conférence citoyenne
36:30sur le climat.
36:32La farce, parce que
36:34ça a été complètement biaisé par les gens qui ont
36:36consulté. Ils n'ont invité aucun membre de l'Académie
36:38des technologies, aucun membre de
36:40l'Académie des sciences,
36:42mais en revanche, ils ont invité Nicolas
36:44Hulot, le WWF,
36:46etc. Donc, on voit
36:48bien que... Alors, la situation
36:50est en train de changer.
36:52Pour la première fois, M.
36:54Macron a demandé à l'Académie des sciences
36:56un rapport sur l'hydrogène, que
36:58je conseille à nos éditeurs de consulter.
37:00C'est un libre accès qui montre
37:02que l'hydrogène, c'est vraiment
37:04pas une énergie d'avenir.
37:06Oui, on en a parlé de ça, oui, absolument.
37:08Je voudrais peut-être qu'on
37:10va encore aborder,
37:12et puis c'est le dernier chapitre, effectivement,
37:14le dernier volet de notre
37:16entretien, mais pas le dernier volet du livre,
37:18bien sûr que je vous recommande.
37:20Après cette petite pause, à tout de suite.
37:22Et vous pouvez réagir à l'émission,
37:24ou poser votre question en appelant
37:26au 0 826 300 300.
37:28André Bercoff et son invité
37:30Jean de Kervasdoué reviennent tout de suite.
37:32Sud Radio, votre attention
37:34est notre plus belle récompense.
37:36Vous faites du bien à tellement de personnes.
37:38Vous pouvez pas vous imaginer, c'est formidable.
37:40Il faut que cette édition dure très longtemps.
37:42Merci, merci, Sud Radio.
37:44Sud Radio, parlons vrai.
37:48Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
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39:12Vous osez dire que le réchauffement climatique peut avoir du bon ?
39:15Ben oui, et notamment, il suffit de regarder d'ailleurs les terrasses de café à Paris.
39:20On pense que quand même, les jeunes qui les fréquentent plus que les gens de nos âges,
39:26eh bien ils sont là à 11h du soir, encore en mois d'octobre, c'était le cas cette semaine au moins.
39:32C'est vrai, c'est vrai.
39:33Et en fait, donc, vous dites, oui, il y a quelques personnes qui peuvent être assez contentes de cela.
39:38Après, il faut voir tout ce qui ne va pas, quand même, de ce point de vue-là, c'est absolument clair.
39:43Mais pour...
39:46On arrive à la fin de cet entretien, Jean-Michel Vasdoué.
39:49Vous vous dites, au fond, il faut qu'on ait une autre approche, l'écologie, c'est important.
39:54Évidemment, sauvegarde de la planète, c'est très important, l'environnement, etc.
39:57Évidemment, qui n'est pas d'accord avec cela ?
40:00Mais vous vous dites, en très gros, n'en faites pas une croyance ou une secte, c'est ça ?
40:04Non, moi, je dis plusieurs choses.
40:06Je dis, un, le réchauffement climatique a lieu.
40:11Deux, il est très vraisemblable que l'espèce humaine joue un rôle important.
40:18Trois, la contribution de la France dans ce domaine est nulle ou quasiment nulle.
40:24Donc, ce que se fera la France ou rien, c'est pareil.
40:27Par rapport aux autres pays de la planète.
40:29Parce que nous, nous rejetons 0,8% des gaz à effet de serre.
40:34Et ils ont augmenté l'année dernière de 1,2%.
40:37Donc, même si la France disparaissait de la carte, ça ferait quand même plus 0,4%.
40:41Donc, si vous croyez qu'on va interdire à l'Inde d'utiliser son charbon,
40:46si vous croyez qu'on va interdire au Sénégal, qui vient de trouver du pétrole, de ne pas le vendre,
40:51je crois qu'on se trompe profondément.
40:53Et il y a d'ailleurs, dans l'écologie, un discours colonialiste ou post-colonialiste.
40:58— Nous, on a le frigo, on a tout ce qu'il faut.
41:01— Et donc, moi, je me souviens discutant avec un Indien en disant
41:05« Voilà, il faut remettre les pendules à l'heure ».
41:07Mais je dis surtout et enfin, l'essentiel de ce qu'il faut faire politiquement,
41:14c'est s'adapter au réchauffement.
41:16Alors, on voit avec les drames des inondations récentes
41:20qu'il faut effectivement repenser la manière dont on organise nos villes,
41:25dont on draine les courneaux.
41:27Il faut penser à la climatisation.
41:30Il faut penser à des tas de choses auxquelles on n'a pas pensé.
41:33Or, on en a fait l'inverse pour l'instant, d'ailleurs.
41:35On lutte avec un effet marginal contre le rejet de gaz à effet de serre,
41:40alors qu'on dépense très, très peu d'argent sur la protection du réchauffement.
41:45— Merci Jean-Denis Kervasdoué.
41:47— C'est moi qui vous remercie.
41:49— Encore une fois, la grande mystification.
41:51Lisez-le. Faites-vous votre avis.

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