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00:00 [Générique]
00:15 Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle édition du Grand JIT et des Territoires.
00:19 Voici tout de suite les titres de l'actualité.
00:21 Au sommaire de ce journal, nous reviendrons sur cette semaine du salon de l'agriculture
00:26 et les revendications des agriculteurs.
00:28 Malgré les annonces du gouvernement fin janvier, les tensions perdurent.
00:31 Un mois après les premiers blocages sur les autoroutes,
00:34 nous y reviendrons avec notre partenaire de TV78.
00:37 Et puis nous parlerons de la problématique des déserts médicaux,
00:41 toujours présents en dépit des initiatives nationales et locales.
00:44 La situation ne se résout pas.
00:47 En Haute-Sava, vous verrez la pénurie de médecins s'aggrave en ce début d'année.
00:51 Nous nous rendons dans la région avec notre partenaire 8 Monts Blancs.
00:54 Et puis face à la menace du dérèglement climatique sur les domaines skiables,
00:59 une commune a lancé une initiative permettant à des enfants
01:02 de proposer des solutions contre le changement climatique en Isère.
01:06 Nous y reviendrons avec notre partenaire Télé Grenoble.
01:09 Et puis en fin de journal, nous irons à la rencontre de détenus de la prison des Baumettes à Marseille.
01:14 Pendant leur détention, ces prisonniers, pas comme les autres, deviennent commis de cuisine.
01:20 Nous y reviendrons donc à la fin de ce journal.
01:23 Alors que le salon de l'agriculture touche à sa fin,
01:26 les agriculteurs restent mobilisés pour défendre leurs revendications
01:30 contre le gouvernement et les institutions européennes.
01:33 Dans les Yvelines, vous allez le voir, la pression est maintenue dans un contexte de crise agricole.
01:37 Un rencontrage de notre partenaire TV78 sur place.
01:40 Ils ont exprimé leur colère en bloquant les autoroutes des Yvelines.
01:45 Quatre semaines après, les agriculteurs sont toujours dans la tente.
01:48 C'est le cas de Jonas Delalande, exploitant ses réalliés basés à Manille et Hamaut.
01:53 Aujourd'hui, le compte n'y est pas sur les annonces qui ont été faites.
01:56 La première série d'annonces, c'était du vent.
01:58 On nous a promis l'argent qu'on devait déjà nous donner.
02:01 On a dit qu'on n'allait pas mettre en place de nouvelles choses.
02:03 Mais il n'y a pas eu d'avancée à ce moment-là.
02:05 Après, il y a eu d'autres choses, mais pour l'instant, les choses ne sont pas faites.
02:07 On manifestera jusqu'à ce qu'il y ait des choses concrètes qui arrivent
02:10 et qui permettent de solutionner nos problèmes.
02:12 Installé comme agriculteur depuis 2019, Jonas Delalande cultive du blé, de l'orge, du maïs, du colza
02:18 et encore des lentilles sur 390 hectares.
02:22 Cinq années d'expérience à la tête de la ferme avec un constat assez clair.
02:26 Je passe presque 3 ou 4 heures par jour à faire de l'administratif.
02:29 Des fois, des choses complètement déconnectées de la réalité.
02:32 On a aussi un manque de rémunération, on a des contraintes qui nous tombent dessus,
02:36 un manque d'anticipation, de visibilité.
02:38 Pour diversifier l'activité de l'exploitation agricole et sur fond de crise sanitaire,
02:42 Jonas et sa femme Mélanie ont ouvert un magasin en septembre 2020.
02:46 Objectif, la vente directe de produits frais en circuit court.
02:50 Malgré l'inflation, l'activité reste rentable, mais certaines problématiques persistent,
02:54 comme la transparence des produits vendus.
02:57 J'ai eu l'exemple il n'y avait encore pas longtemps de commander des saucissons d'une marque
03:01 que je ne citerai pas, qui me vendait des authentiques saucissons d'Auvergne.
03:05 Sauf que j'ai eu la mauvaise surprise en les recevant, de regarder l'étiquette en voyant écrit "Port UE".
03:10 Donc forcément du port pas français, on ne connaît rien d'élevage, on ne sait pas non plus comment sont ces produits.
03:14 Du côté de Montfort-Lamaurie, Olivier Coupry cultive plusieurs types de céréales.
03:18 Au-delà de son engagement dans la mobilisation, cet agriculteur ivelinois a co-créé le mouvement "Ici la terre".
03:24 Le salon de l'agriculture, un rendez-vous incontournable pour cette association pédagogique à propos des activités agricoles.
03:31 Le concitoyen, le consommateur se pose des questions sur nos méthodes de production.
03:36 Donc ça peut être là, comme je disais à l'usine, sur l'élevage notamment et la consommation de viande.
03:41 Donc c'est expliquer comment on allait voir en France nos difficultés, parler des importations.
03:46 Le consommateur soit sensible à l'agriculture française, pas uniquement pendant ces dix jours de salon de l'agriculture, mais pendant toute l'année.
03:55 Et puis parmi les différentes filières agricoles, le bio connaît un fort ralentissement après des années de croissance.
04:02 De nombreux agriculteurs convertis à ce bio cherchent à faire marche arrière.
04:06 Mais des contraintes financières les en empêchent, comme pour cet exploitant agricole en Gironde.
04:11 Écoutons son témoignage au micro d'Océane Archambault pour notre partenaire TV7, la chaîne du groupe Sud-Ouest.
04:17 Donc tous les jours c'est différent. La base c'est d'aller voir les animaux, de s'occuper des animaux le matin et le soir.
04:23 Vincent est un agriculteur passionné, à la tête d'une exploitation en polyculture.
04:28 Il s'est progressivement converti à l'agriculture biologique.
04:31 Le vin, la viande, toute sa production est certifiée bio. Un choix fait alors que le marché se portait encore bien.
04:38 Moi j'étais en agriculture de conservation des sols, donc déjà il y avait une petite démarche,
04:45 mais je n'étais pas encore mûr pour passer à l'agriculture biologique. J'y suis passé par intérêt économique.
04:54 Sa conversion à l'agriculture biologique a été facilitée par les aides de la PAC, la politique agricole commune.
05:00 Mais aujourd'hui, produire bio ne rapporte plus. En un an, le marché a reculé de 2,7%.
05:06 L'agriculture biologique, ce n'est pas une mauvaise idée en soi pour l'environnement.
05:13 Le problème c'est que l'agriculteur ne s'en sort pas mieux.
05:17 Donc à choisir, il vaut mieux avoir un petit peu de synthèse et se libérer du temps.
05:23 En 2021, 25% des exploitants décidaient d'arrêter l'agriculture bio. 37% l'année suivante.
05:29 Vendre sa viande en conventionnel, c'est la seule solution qu'a trouvé Vincent pour écouler sa production.
05:35 Pour survivre, l'agriculteur doit arrêter le bio.
05:38 Il n'y a pas de marché. Donc la production, il faut quand même qu'on la vende.
05:42 On a des charges fixes, il faut qu'on écoule la production.
05:44 Donc le seul moyen qu'on a de l'écouler, c'est sa filière conventionnelle.
05:47 Il ne va pas payer un produit plus cher parce qu'il est bio, alors qu'elle va le revendre en conventionnel.
05:51 Pour ça, Vincent va devoir mettre la main à la poche.
05:54 Mettre fin à sa certification bio pendant sa période d'engagement de 5 ans,
05:58 c'est se priver d'une partie des aides de la PAC.
06:01 Inenvisageable pour l'agriculteur, dont les comptes sont déjà dans le rouge.
06:05 Quand on se noie dans le boulot, quand on ouvre les yeux,
06:08 des fois, quand on fait le bilan, on se dit pourquoi rester là ?
06:13 Et il y en a qui passent à l'acte.
06:19 Et puis, comme ça quoi.
06:22 Tant qu'il le pourra, Vincent va continuer à se battre.
06:25 Première mesure à prendre selon lui, interdire l'importation des produits
06:29 ne respectant pas les normes imposées en France.
06:32 En France, près d'une commune sur trois est concernée par les déserts médicaux.
06:37 Une situation à laquelle la Haute-Savoie n'échappe pas.
06:40 Dans la commune limitrophe de Gaillard, le problème est compliqué à résoudre
06:44 malgré les efforts de la mairie, comme l'a constaté Fanny Savard
06:48 dans ce reportage de 8 Monts Blancs.
06:51 - Un cabinet moderne et opérationnel, pourtant vide depuis décembre dernier.
06:55 La maison de santé pluriprofessionnelle de Gaillard a vu son médecin généraliste
06:59 partir à la retraite et cherche désespérément un remplaçant.
07:03 Pour l'association qui gère l'établissement, il y a urgence.
07:06 - On fait ce qui est en notre pouvoir et de notre ressort pour attirer
07:10 un médecin généraliste, lui donner envie de s'installer avec nous.
07:14 Ce qui est de notre ressort, c'est l'aménagement des locaux,
07:21 l'aménagement de son local à lui.
07:24 Là, on a un bureau qui n'attend qu'un médecin.
07:27 Malheureusement, ça ne suffit pas.
07:29 - Pour attirer des jeunes praticiens, la structure créée en 2015
07:32 a entrepris des travaux de modernisation.
07:34 Cet espace de repos réservé aux professionnels de la maison de santé
07:37 a été entièrement repensé.
07:39 La commune frontalière compte 11 000 habitants, contraint aujourd'hui
07:42 de nombreuses alternatives pour se soigner.
07:45 Certains optent pour l'hôpital privé pays de Savoie,
07:48 où doivent consulter plus loin dans le secteur,
07:50 comme à Saint-Pierre-en-Faucigny, Archan ou Anmas.
07:53 - C'est compliqué.
07:55 On n'est pas de la région.
07:57 Quand on est arrivé, heureusement, ma femme avait déjà été suivie
08:00 à Colonge-Sous-Salève.
08:02 C'est comme ça que j'ai réussi à rentrer.
08:05 Sinon, c'était impossible d'avoir un médecin traitant.
08:08 - Malgré plusieurs candidatures, aucune n'a finalement donné suite.
08:11 Les bouts de bras pourraient être des freins au recrutement.
08:14 La mairie de Gaillard envisage désormais de nouvelles solutions.
08:17 - Avec Anmas Aglo, on est en train de réfléchir aux salariats
08:20 de médecins via des centres de santé.
08:23 Je pense que ça peut marcher, de réussir à construire ça.
08:26 Mais attirer des médecins libéraux en se posant la question
08:29 de les loger, de mettre du secrétariat et autres,
08:32 je pense qu'aujourd'hui, c'est un peu trop compliqué.
08:35 - Le gouvernement a annoncé un plan de réforme
08:38 de la santé.
08:41 - En plus des médecins généralistes,
08:44 l'établissement Gaillardin peine également à recruter
08:47 des sages-femmes, des nutritionnistes et des infirmières.
08:50 - Et puis, si l'une des solutions contre les déserts médicaux
08:53 était la prise en charge à distance.
08:56 A Épinal, cet opticien a investi dans une table connectée
08:59 permettant de réaliser un bilan visuel complet.
09:02 - On a fait un bilan visuel complet.
09:05 - On a fait un bilan visuel complet permettant de réaliser
09:08 un bilan visuel complet analysé par un ophtalmologue.
09:11 Je vous propose de regarder ce reportage de notre partenaire
09:14 Vosges Télévisions.
09:17 - A première vue, on se croirait dans le cabinet
09:20 d'un ophtalmologue.
09:23 Mais le médecin se trouve loin, hors des Vosges.
09:26 En fait, nous sommes dans l'arrière-boutique
09:29 d'un opticien épinal qui récemment s'est équipé
09:32 d'une ordonnance. Cette patiente peut ainsi réaliser
09:35 un bilan visuel complet guidé par visio par une orthoptiste
09:38 qui transmet ensuite ces données aux spécialistes
09:41 pour la délivrance d'une ordonnance validée par
09:44 l'assurance maladie et les mutuelles.
09:47 - C'est un vrai rendez-vous d'ophtalmo, mais qui est fait
09:50 dans le magasin. Tout ce qui est fond d'oeil, pression intra-octaire,
09:53 pression de l'oeil, la machine que vous avez pu voir tout à l'heure,
09:56 tout ça permet de diagnostiquer ce type de maladie
09:59 et de faire un bon rapport avec le technologiste.
10:02 - L'opticien a tout de même investi 164 000 euros
10:05 dans cette machine de haute technologie auxquelles s'ajoute
10:08 le coût des plages de consultation portées à 40 créneaux mensuels
10:11 pour répondre à la demande. Carole, venue d'un village voisin,
10:14 a obtenu un rendez-vous en quelques jours.
10:17 - J'ai du mal à avoir des rendez-vous ophtalmo.
10:20 Il faut compter presque un an. Donc quand j'ai su que
10:23 Cyril avait les machines et que je pouvais avoir
10:26 une téléconsultation, j'ai demandé et j'ai eu le rendez-vous
10:29 en 4 jours. - C'est une machine que moi,
10:32 je n'ai pas le droit de toucher, je n'ai pas le droit de l'exploiter.
10:35 C'est l'ophtalmo qui est de l'autre côté, l'optométriste,
10:38 qui a les compétences et le droit de l'exploiter.
10:41 - Une téléconsultation à laquelle assistait le président vaugien
10:44 et national des maires ruraux. Les Vauges font en effet partie
10:47 des départements considérés comme un désert médical
10:50 ophtalmologique. Et cette téléconsultation pourrait bien
10:53 être utilisée par des ophtalmologistes.
10:56 - Ce qui est important, c'est qu'il y ait des réponses
10:59 localement. Et s'il y a une réponse surépinal, ça peut...
11:02 une réponse supplémentaire par rapport à ceux qui sont installés
11:05 mais qui sont saturés, eh bien, ça peut être vraiment
11:08 très intéressant. - Il y a tout de même quelques
11:11 restrictions pour bénéficier d'une téléconsultation
11:14 ophtalmologique, ne pas avoir moins de 16 ans ou plus de 71 ans.
11:17 Pour l'heure, il n'existe que 3 ou 4 tables connectées
11:20 à la téléconsultation. - Autre chose, alors que le
11:23 dérèglement climatique menace les domaines skiables,
11:26 le chien de traîneau n'est pas épargné lui non plus.
11:29 Pour résoudre ce problème, cette commune de Lisers met
11:32 à contribution les plus jeunes grâce à une convention citoyenne.
11:35 Quoi de mieux que d'écouter la voix de ceux qui seront
11:38 au premier plan de ces phénomènes climatiques ?
11:41 C'est un reportage de Mirko Petschi pour notre partenaire télé Grand Noble.
11:44 - Caresse, câlin et tendresse dans la commune de la Morte.
11:47 Dans le quartier de Saillefer et le Grand Cerf, 16 enfants
11:50 du collège Nelson Mandela de Pont-de-Clé ont découvert
11:53 la montagne en chien de traîneau.
11:56 Derrière cette activité se cache un engagement citoyen.
11:59 Pendant une année scolaire, ces collégiens vont se réunir
12:02 et trouver des solutions pour faire face au changement climatique.
12:05 - L'idée, c'est de faire réfléchir les jeunes sur quelles actions,
12:08 quelles propositions ils pourraient faire aux élus de la commune
12:11 pour rendre notre commune plus écologique.
12:14 - Ce qui est intéressant, c'est qu'ils se dessinent,
12:17 mais à voir, c'est eux qui ont les cartes en main.
12:20 C'est qu'ils deviennent un peu messagers autour de sensibilisation
12:23 pour d'autres publics sur ces questions-là.
12:26 - Au programme, des rencontres, des échanges et deux séjours
12:29 en montagne pour découvrir des activités en lien
12:32 avec la préservation de la nature.
12:35 - On a voulu lancer à la suite de la convention citoyenne
12:38 métropolitaine, une convention citoyenne jeunesse sur notre commune.
12:41 C'est un projet qui a peu sur le territoire national.
12:44 L'idée, au travers de ce projet, c'est aussi de les amener
12:47 sur des sujets qui nous concernent au quotidien.
12:50 On le voit avec le bouleversement climatique,
12:53 avec les factures énergétiques, etc.
12:56 Il y a un vrai sujet à ce que tout le monde s'empare de cette cause-là.
12:59 - L'activité du jour est au coeur de la problématique.
13:02 Comment adapter une activité touchée par le changement climatique ?
13:05 Guillaume Ballion, meucheur, a trouvé la solution avec le Canicart.
13:08 - C'est pas "il n'y a plus de neige, on est obligé d'annuler".
13:11 C'est justement "on peut quand même venir voir les chiens,
13:14 faire une activité".
13:17 C'est vraiment le top pour nous.
13:20 L'hiver, c'est le moment clé.
13:23 Un meucheur qui n'a pas trop de neige, il y a 10 ans,
13:26 on était en disant "il n'y a pas de neige, comment on va payer
13:29 les croquettes des chiens". Là, non, on arrive quand même
13:32 à trouver des intermédiaires.
13:35 - Le débat de la semaine prochaine, c'est le débat de la semaine prochaine
13:38 de la commission de l'Assemblée municipale de Pont-de-Clay.
13:41 Leur prochain séjour se déroulera à Paris, pour visiter
13:44 l'Assemblée nationale, l'Académie du climat et l'exposition
13:47 "Urgence climatique" de la Cité des sciences et de l'industrie.
13:50 - Voilà, et puis nous recevions l'ex-Premier ministre
13:53 Alain Juppé dans notre émission politique "Face au territoire"
13:56 en collaboration avec Ouest-France, Nice-Matin, France Antille.
13:59 Le point est 20 minutes. Désormais membre du Conseil constitutionnel,
14:02 nous l'avons interrogé sur l'état de la démocratie dans notre pays.
14:05 Je vous propose de l'écouter. C'était sur TV5Monde.
14:08 - On entend de plus en plus que notre démocratie est en danger.
14:12 Pour 68% des Français, elle ne fonctionne pas bien.
14:15 C'est le résultat d'une enquête du Cevipof qui a été publiée
14:18 la semaine dernière. Est-ce que ça vous inquiète ?
14:21 - Je vois trois symptômes à cette crise. D'abord, le taux d'abstention.
14:24 Quand je m'exprime devant des étudiants, je leur rappelle
14:27 que jusqu'à 80% d'entre eux ne vont pas voter
14:30 lors de certaines élections. C'est un signe inquiétant
14:33 pour la démocratie. Ensuite, les grands partis du gouvernement
14:36 sont un peu incapilotables aujourd'hui. Et enfin, ça paraît aussi
14:39 dans le sondage que vous citiez ou dans l'enquête que vous citiez,
14:42 l'image des hommes politiques est absolument détestable.
14:45 Ils paraissent tous comme incompétents. Il faut donc revivifier
14:48 notre démocratie représentative en y mettant une dose supplémentaire
14:51 de démocratie participative, puisque c'est cela
14:54 qu'attendent nos concitoyens, c'est d'être davantage consultés.
14:57 Dans le sondage aussi, ils ont l'impression
15:00 que les pouvoirs publics ne les écoutent pas.
15:03 - Et puis ce jeudi, c'était le philosophe et écrivain Michel Onfray
15:06 que nous recevions dans notre émission politique "Face au territoire".
15:09 Un extrait des propos de Michel Onfray sur notre antenne.
15:12 Emmanuel Macron, que vous critiquez beaucoup, vous l'avez déjà rencontré
15:15 en tête à tête. Il vous a invité à un petit déjeuner
15:18 pour se confronter à vous ou pas ?
15:20 - Non, non. Il fait même tout ce qu'il faut pour ne pas se confronter à moi.
15:23 Il a, à un moment donné, rassemblé des intellectuels.
15:26 Il n'a évidemment pas été invité, mais il a bien raison, d'ailleurs.
15:29 Parce que je ne dirais pas, c'est un personnage...
15:32 - Pourquoi une discussion avec lui serait intéressante ?
15:35 - Il va commencer par me taper l'épaule en me disant
15:38 "Ah, cher Michel Onfray, je suis très heureux de vous rencontrer.
15:41 Vous allez voir, je ne suis pas l'homme que vous dites.
15:44 Moi, j'aime beaucoup, je vous lis, etc."
15:47 - Il n'a pas de crédibilité pour vous ?
15:50 - Non. C'est un grand séducteur. Mais moi, je sais comment fonctionne
15:53 peut-être après, quand il ne sera plus président de la République, s'il veut.
15:56 Mais pas pendant. Moi, je n'ai jamais rencontré de chef d'État
15:59 pendant qu'ils sont chef d'État. Et puis...
16:02 - Jamais aucun pendant leur fonction ?
16:04 - Ah non. Jamais invité non plus. Mais c'est très bien. Mais c'est mon honneur.
16:07 - Nous nous rendons désormais dans l'aube où ce centre d'accueil
16:10 permet à des personnes sans-abri de se réinsérer grâce à un dispositif national.
16:14 Vous allez le voir, à raison de 4 heures par semaine au départ.
16:17 Ils travaillent accompagnés d'une éducatrice
16:20 le temps que leur situation s'améliore.
16:23 Un reportage de notre partenaire Canal 32 dans l'aube.
16:26 - Depuis l'été, Aurore Foyer-Aubois a étendu sa mission
16:29 de chantier d'insertion auprès des sans-abri, comme Ibrahim.
16:32 Après avoir lancé son activité de restauration en 2020,
16:35 il a tout perdu et s'est retrouvé à la rue.
16:38 - La personne doit être dans la rue pour comprendre bien
16:41 c'est-à-dire quoi la difficulté. Parce que la difficulté,
16:44 ce n'est pas que le manger, le dormir, de faire la douche.
16:47 Dans le temps que j'étais dehors, j'ai commencé à perdre
16:50 le respect de moi-même, social, communauté, c'est tout ça.
16:53 - Vous avez fait la manche ?
16:56 - Ah non, non, non, jamais. C'est mon caractère.
16:59 - En octobre, il a rejoint le dispositif Premier Oseur.
17:02 Dans cet atelier, il trie des métaux, démantèle des palettes
17:05 ou participe à l'atelier couture, selon ses préférences.
17:08 Objectif, retravailler.
17:11 - On démarre à 4 heures du matin.
17:14 Ce qui permet d'accompagner les personnes
17:17 qu'on laissait pour l'instant sur le côté.
17:20 Principalement des personnes qui étaient à la rue.
17:23 Donc leur donner l'envie de revenir un peu au travail.
17:26 - Les contrats peuvent atteindre progressivement
17:29 20 heures par semaine.
17:32 A la différence des autres dispositifs d'insertion,
17:35 l'accompagnement est encadré par une éducatrice spécialisée.
17:38 Il peut durer 5 ans, 6 ans, 7 ans, 8 ans.
17:41 Ibrahim prévoit de finaliser une formation dès juin.
17:44 Chacun progresse à son rythme.
17:47 - Ça fait du plaisir de retrouver du travail.
17:50 Le joie d'apprendre le travail.
17:53 - Au début, on a commencé avec les petites choses,
17:56 couper les câbles, faire des activités doucement.
17:59 On va commencer la formation.
18:02 Maintenant, nous sommes dans le bon direction pour la revivre.
18:05 - Le dispositif Premier Oseur devrait permettre à Aurore
18:08 d'accompagner un flux de 12 personnes sur l'année.
18:11 - Dans ce journal, nous partons pour les bouches du Rhône.
18:14 La réinsertion peut aussi se faire depuis la prison.
18:17 A Marseille, au sein du centre carcéral des Baumettes,
18:20 il est possible de se rendre dans un restaurant bistronomique
18:23 où des détenus sont aussi commis de cuisine.
18:26 Cette initiative locale est unique en France.
18:29 Je vous propose de regarder ce reportage de Rudi Dahan
18:32 pour notre partenaire sur place de La Provence.
18:35 - Réserver une table dans un restaurant bistronomique
18:38 en prison aux Baumettes, c'est possible depuis un an.
18:41 Au-delà de permettre au public de mieux appréhender
18:44 le milieu carcéral, c'est aussi une chance pour les détenus
18:47 d'apprendre un métier afin de se réinsérer plus facilement
18:50 à leur sortie.
18:53 - Votre couteau est là, et ça doit toujours toucher votre dos.
18:56 - Les commis viennent, ils sont motivés.
18:59 Après, il faut tout leur apprendre de A à Z.
19:02 C'est vraiment différent sur ce principe-là.
19:05 Mais une fois qu'ils ont compris la carte, tout va bien.
19:08 - Je rentre à un cilu le soir, je fais des bons plats,
19:11 des desserts, mais mon co, il est choqué.
19:14 C'est une chance pour nous, ça peut nous faire réussir.
19:17 - Régulièrement, des grands chefs français viennent
19:20 dans les cuisines des Baumettes pour diffuser leurs savoirs
19:23 et composer une nouvelle carte.
19:26 - C'est un projet qui a été accueilli avec beaucoup
19:29 d'enthousiasme.
19:32 On le voit aujourd'hui, beaucoup de chefs étoilés sont présents
19:35 pour marquer les 1 an des Baumettes.
19:38 C'est une véritable réussite.
19:41 - On a reçu ici 3500 convives en 2023, donc on en est très contents.
19:44 On espère que 2024 sera sous les meilleurs hospices aussi.
19:47 En termes socials, notre vocation première,
19:50 on a accompagné 41 personnes détenues qui sont commis chez nous.
19:53 On a fait des projets de réunions,
19:56 et on a fait des projets de réunions.
19:59 - 41 personnes détenues sont commises chez nous,
20:02 et 82% des personnes sont sorties en emploi ou en formation
20:05 à l'issue du parcours chez nous et à l'issue de la détention.
20:08 - Un projet unique en France qui a donné des idées
20:11 à l'administration pénitentiaire.
20:14 Fin 2025, un théâtre va voir le jour aux Baumettes
20:17 en imitant le même format.
20:20 - Tout à fait autre chose, nous partons maintenant
20:23 de 18 mois à la recherche de cétacés.
20:26 Depuis la mer des Caraïbes, ils remonteront les routes migratoires,
20:29 des baleines jusqu'au Groenland.
20:32 Tout au long de leur périple, ils accueilleront des scientifiques
20:35 et des artistes dans l'objectif de réaliser un documentaire.
20:38 Un reportage de notre partenaire de Via ATV sur place.
20:41 - Aurélie teste son hydrophone dans la baie du Marat.
20:44 - Actuellement, j'entends le plancton.
20:47 - Ce matériel, qui sert principalement à entendre les cétacés,
20:50 est l'un de ceux qui l'accompagneront durant toute l'expédition scientifique
20:53 qu'elle prépare avec Florent.
20:56 Un projet qui va les mener sur la route migratoire des baleines
20:59 de la mer des Caraïbes, où elles mettent bas,
21:02 jusqu'au Groenland, où ces mammifères font le plein de nourriture.
21:05 - Sur la route migratoire des baleines, on va rencontrer
21:08 la baleine à bosse, le cachalot, le rorcal commun,
21:11 le petit rorcal, ça va être aussi de la baleine bleue,
21:14 du beluga au niveau de la région du Canada.
21:17 Et au Groenland, on va faire tout un programme autour du narval,
21:20 qui est vraiment l'espèce mystique des hautes latitudes,
21:23 et de l'ours polaire.
21:26 - Une mission organisée par l'association Murmure des océans,
21:29 qui a deux principaux objectifs.
21:32 L'un, pour des données scientifiques, et l'autre, pour la sensibilisation
21:35 du grand public au devenir des mammifères marins.
21:38 - D'un point de vue scientifique, on va participer au recensement
21:41 des cétacés, que ce soit dans la région Caraïbe, Canada et Groenland.
21:44 On va aussi faire de la science participative dans le cadre
21:47 de quatre programmes, qui vont répondre à des besoins
21:50 concernant les cétacés, les aurores boréales, le plancton aussi.
21:55 On a un gros programme autour du plancton.
21:58 - La campagne en mer va durer 18 mois.
22:01 À bord de Agnès, ce voilier à deux mâts et de 13 m de long
22:04 sera équipé de capteurs et recevra à son bord plusieurs scientifiques
22:07 et artistes pour un voyage vers des zones des plus isolées du globe
22:10 et des plus difficiles d'accès.
22:13 - Des scientifiques du navire, à la fois explorateurs
22:16 et réalisateurs de documentaires, les préparatifs doivent être sans faille.
22:19 - L'avantage, c'est que j'ai déjà navigué un an dans le Grand Nord.
22:22 La plus grosse particularité, c'est qu'en fait, là-bas,
22:25 on n'a pas possibilité d'accéder à du stock, d'accéder à du matériel.
22:28 Donc, en fait, tout ce qui peut potentiellement casser,
22:31 il faut l'avoir en double. Donc, l'anticipation, c'est la préparation
22:34 du bateau, c'est aussi l'équipage qui va venir sur le bateau,
22:37 c'est la préparation météo, c'est la préparation de la navigation,
22:40 c'est la préparation de l'équipage.
22:43 - Les scientifiques du navire, à la fois explorateurs
22:46 et réalisateurs, les préparatifs, c'est la préparation du bateau,
22:49 c'est la préparation du matériel, c'est la préparation du bateau,
22:52 c'est la préparation du matériel, c'est la préparation du matériel.
22:55 - Les scientifiques du navire, à la fois explorateurs
22:58 et réalisateurs, les préparatifs, c'est la préparation du bateau,
23:01 c'est la préparation du matériel, c'est la préparation du matériel.
23:04 - Les scientifiques du navire, à la fois explorateurs
23:07 et réalisateurs, c'est la préparation du matériel, c'est la préparation
23:10 du matériel, c'est la préparation du matériel.
23:13 - Les scientifiques du navire, à la fois explorateurs
23:16 et réalisateurs, c'est la préparation du matériel, c'est la préparation
23:19 du matériel.
23:22 - Les scientifiques du navire, à la fois explorateurs
23:25 et réalisateurs, c'est la préparation du matériel, c'est la préparation
23:28 du matériel.
23:31 - Les scientifiques du navire, à la fois explorateurs
23:34 et réalisateurs, c'est la préparation du matériel, c'est la préparation
23:37 du matériel.
23:40 - Je me suis décidé à créer Business in Course, qui a trois objectifs.
23:43 Le premier, qui est de fédérer la force de vente sur l'île.
23:46 On compte une quarantaine d'adhérents et de sympathisants
23:49 qui sont des directeurs généraux, des directeurs commerciaux,
23:52 on a des managers, on a des vendeurs dans des domaines
23:55 d'activités diverses et variées.
23:58 Il y a 6000 participants en France, 600 qui se rejoignent à la finale
24:01 du mois de juin.
24:04 Les meilleurs d'entre eux partiront à la grande finale le mois prochain.
24:07 - Si l'artiste est resté inconnu de son vivant, ses oeuvres lui,
24:10 lui survivent.
24:13 Après de longues recherches, les tableaux du peintre
24:16 Limousin-Georges Laurent, mort en 2019, sont désormais exposés
24:19 dans ce musée.
24:22 Un reportage de Lucie Montibus pour notre partenaire Cetalimoge.
24:25 - Vous connaissez l'artiste peintre Limousin-Georges Laurent ?
24:28 Les 300 oeuvres sur les 10 000 répertoriés sont exposées
24:31 pour la première fois au musée Cécile Sabourdi
24:34 à Vux-sur-Bray en Motte-Vianne.
24:37 - Au début, il y avait une énigme, une espèce d'anomalie sur le plan scientifique.
24:40 Qui était cet artiste ? Qui en est vraiment un qui a créé toute sa vie
24:43 et qui n'a jamais exposé ? On a déplié, on a déployé, on a ouvert
24:46 des centaines de tiroirs, on a déroulé des dizaines de rouleaux
24:49 et puis on a laissé un peu l'instinct parler.
24:52 C'est quelqu'un qui est un grand musicien. Le sens de l'improvisation
24:55 est important, l'improvisation au sens musical.
24:58 - Laurent, c'est un coup de cœur comme il y en a peu. C'est une découverte.
25:01 C'est un artiste à côté duquel on ne peut pas passer
25:04 parce que d'abord, c'est un artiste limousin
25:07 qui a produit toute sa vie, de l'âge de 13 ans à 93 ans
25:10 sans que ce soit son métier
25:13 de peindre, de sculpter aussi
25:16 mais surtout de peindre, de dessiner.
25:19 - Je ne sais pas si c'était un amateur des shadocks.
25:22 - Les pieds sont comme des roulettes, c'est-à-dire que
25:25 les pieds, les doigts, les ongles deviennent des roulettes.
25:28 - La seule fois où on sait qu'il a exposé, c'était
25:31 dans un but assez alimentaire, c'était pour récolter
25:34 des fonds pour s'acheter une voiture parce qu'il était aussi passionné
25:37 de voiture. - C'est un artiste qu'il faut venir voir en musée
25:40 parce qu'il y a toute sa place et c'est quelqu'un qui n'y avait pas été
25:43 de son propre chef, certainement aussi parce qu'il savait
25:46 qu'il était à contre-temps et que je pense aujourd'hui
25:49 qu'on est mûrs pour apprécier Georges Laurent et le comprendre.
25:52 Donc il faut aller le voir dans les musées où il sera exposé.
25:55 - Voilà, c'est la fin de cette édition. Merci de nous avoir suivis.
25:58 On se retrouve très vite pour une nouvelle édition du Grand JT
26:01 des Territoires. Au revoir à tous.
26:04 (Générique)