• il y a 8 mois
Vers un "malus" sur Shein ou Temu? Un député de droite s'attaque à la "fast-fashion", ces enseignes et sites de e-commerce proposant une quantité innombrable de vêtements à bas prix et de moindre qualité, importés d'Asie. La proposition de loi déposée par Antoine Vermorel-Marques, député LR de la Loire, veut instaurer un système de bonus-malus s'appuyant sur l'impact environnemental des marque.

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Transcription
00:00 Il s'agit de freiner ce business qui est ultra exponentiel chez les ados notamment,
00:05 donc des sites de e-commerce qui vendent pour une bouchée de pain des vêtements, des chaussures
00:09 qui vont traverser la planète pour venir jusque chez nous,
00:13 et avec une empreinte carbone totalement désastreuse.
00:15 C'est un phénomène qui a participé aux difficultés d'enseignes qui sont allées au tapis,
00:18 comme Koukaï, comme André, ou encore Camailleux.
00:22 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchut, il a été très clair.
00:24 Il dit « moi je cible ces jeunes qui veulent sauver la planète
00:28 et qui en même temps achètent de la fast fashion toute la journée ».
00:31 En 2022, il y a eu 3,3 milliards de pièces de vêtements et de chaussures
00:36 qui ont été achetées en France, pas uniquement par ces biais-là.
00:40 C'est un record absolu. Ça fait 48 pièces neuves par personne.
00:43 Donc on se dit peut-être que ça va un peu trop trop loin.
00:46 Et donc le texte de loi, il veut démoder cette mode,
00:51 arrêter ces achats qui viennent directement d'Asie avec ses empreintes carbone très lourdes,
00:55 d'autant que le textile a une empreinte carbone très lourde.
00:58 On a eu, il y a 48 heures, l'AIE qui a publié le bilan carbone 2023 de la planète.
01:03 On n'a jamais émis autant de gaz à effet de serre qu'en 2023.
01:06 Principalement, ça vient de Chine.
01:08 Alors qu'à l'inverse, les États-Unis, l'Europe ou le Japon ont des émissions de CO2 qui reculent.
01:15 Comment, Nicolas, la loi peut ralentir la fast fashion ?
01:18 Alors, c'est un peu le sujet parce que là, sur la mécanique et le mode d'emploi,
01:21 je suis un peu sans ma faim.
01:23 L'idée, la première chose, c'est qu'on met un malus à celui qui va acheter son cécine.
01:27 Jusqu'à 10 euros de malus.
01:29 Pour une pièce ?
01:30 Dans la limite de 50% du prix du produit.
01:33 Mais il va falloir le mettre en place.
01:35 C'est une sorte d'amende, une sorte de taxe.
01:37 On va voir comment ça va fonctionner.
01:39 En tout cas, c'est l'une des idées qui est portée par ce texte de loi.
01:42 Après, on veut encadrer la publicité de ces modes de consommation éphémères.
01:48 Des messages un peu type loi Evin.
01:49 Ne surconsommez pas de vêtements, ne jetez pas vos vêtements.
01:52 On va voir, encore une fois, ce qu'il y a dedans.
01:54 Les discussions vont commencer.
01:56 Et puis, il y a un Roland protectionniste.
01:58 On est aussi en train d'attaquer des sites qui n'ont pas d'empreintes économiques en France,
02:02 qui n'ont pas de boutique, qui n'ont rien de français.
02:04 C'est simplement des vitrines numériques.
02:07 Donc, derrière, il y a eu l'idée d'avoir cette fois-ci un bonus
02:11 pour justement aller récompenser des enseignes implantées chez nous
02:15 avec des politiques de développement durable.
02:17 On voit que fondamentalement, le texte, il a pour ambition de faire comprendre
02:21 à un ado qu'il ne peut pas vouloir sauver la planète le matin
02:25 et aller acheter de manière compulsive sur ce genre de site toute la journée.
02:28 C'est la même chose quand on voit celui qui défend l'agriculteur,
02:31 mais qui refuse de payer le prix de ses produits quand il fait ses courses.
02:34 C'est l'éternel sujet.
02:35 Et d'ailleurs, Christophe Béchet, à ce sujet-là, organise un événement
02:38 sur l'ultra fast fashion à la mode durable.

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