• il y a 9 mois
Mardi 5 mars 2024, SMART IMPACT reçoit Mathilde Hébert (Cofondatrice, Ma Petite Planète) , Guilène Bertin-Perri (déléguée générale, Fondation Deloitte) , Emmanuel Petit (directeur RSE, groupe Matmut) et Amaury Salette (cofondateur, Kiosk)

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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:15 Et voici le sommaire. Mon invité aujourd'hui, c'est Guylaine Bertin-Perry, déléguée générale de la Fondation d'entreprises de l'Ouatt.
00:22 Le cabinet de conseil fait partie de la communauté Les Entreprises s'engage.
00:26 On va détailler notamment leurs programmes à destination des jeunes issus des réseaux d'éducation prioritaires.
00:33 Dans le débat, on verra comment la directive européenne CSRD, cette publication d'un rapport de durabilité
00:40 souvent vécue comme une contrainte supplémentaire, peut aussi pousser les entreprises à construire une stratégie environnementale digne de ce nom.
00:48 Et puis dans Smart Ideas, je vous présenterai Ma Petite Planète. C'est un jeu qui pousse à relever des défis écologiques en famille, en entreprise et depuis peu en collectivité locale.
01:00 Voilà pour les titres. On a 30 minutes pour les détailler. C'est parti.
01:04 [Générique]
01:10 L'invité de Smart Impact, c'est Guylaine Bertin-Perry. Bonjour.
01:15 Bonjour.
01:16 Bienvenue. Vous êtes déléguée générale de la Fondation Deloitte, le cabinet de conseil qui fait partie de cette communauté Les Entreprises s'engage,
01:24 dont Smart Impact est partenaire, communauté créée à l'initiative d'Evelle Macron en 2018, pour, on va dire, faire mieux travailler ensemble
01:32 d'un côté les entreprises, de l'autre les administrations, les collectivités locales. Pourquoi cet engagement ? Qu'est-ce que ça représente pour vous ?
01:39 Pour nous, c'est essentiel. Vraiment, cet engagement, ça fait 20 ans qu'à notre niveau et effectivement avec peu de promotion, vraiment une vraie conviction,
01:47 notre entreprise est engagée. Et le faire ensemble, on aime beaucoup. Il y a clairement le collectif, pouvoir unir les associations, les entreprises et amplifier
01:55 tout cet engagement, c'était vraiment essentiel pour nous. Donc on était ravis d'être même parmi les 15 entreprises et fondations.
02:00 Oui, parce que membre et mécène. Il faut le dire de la communauté Les Entreprises s'engage.
02:04 Ça accentue la conviction.
02:05 Avec cette idée quand même, si je me souviens bien du lancement, qu'on avait un peu les administrations qui travaillaient d'un côté, les entreprises,
02:14 enfin voilà, il y avait cette volonté qu'on soit un peu moins en silo. Est-ce que, un, vous le ressentiez depuis votre poste d'observation et d'action,
02:21 depuis, vous nous l'avez dit, deux décennies, et deux, en quoi ça a changé ?
02:25 Donc voilà, c'était un fait, c'était un constat. Il y avait clairement des silos et c'est vrai que ça fait bouger les lignes, très clairement,
02:32 la création de ce collectif qui s'amplifie, aujourd'hui plus de 80 000 entreprises engagées, ça fait bouger les lignes.
02:38 Tout est perfectible, mais on sent vraiment qu'effectivement on a une vraie synergie qui se crée entre toutes ces entités et aux bénéfices,
02:45 essentiellement notamment des jeunes et de tous les bénéficiaires à qui on peut être utile.
02:49 Oui, parce qu'il y a évidemment cet enjeu d'insertion, d'insertion des jeunes, notamment des jeunes qui sont parfois éloignés des filières de recrutement,
02:57 on va dire classique. Il y a deux priorités à la Fondation de l'Ouatte, l'éducation, l'innovation sociale et durable.
03:03 On va passer pas mal de temps sur la question de l'éducation, notamment en direction des jeunes, des réseaux d'éducation prioritaire.
03:11 Peut-être que ce serait intéressant pour démarrer que vous nous présentiez ce qu'est votre mission en la matière à la Fondation de l'Ouatte.
03:17 Donc on a vraiment créé cette fondation il y a maintenant une vingtaine d'années.
03:23 On s'est d'abord, les salariés, ça s'est vraiment parti à l'initiative des salariés dès 2001 et la fondation s'est créée en 2008.
03:29 On a avancé en marchant et très vite on a dégagé cet axe qu'est l'éducation et notamment pour ceux qui en ont le plus besoin.
03:35 De l'Ouatte, entreprise apprenante, il y avait ce vrai collectif.
03:38 Il y avait une logique.
03:39 Il y avait une logique et en fait pendant 3-4 ans on a accueilli énormément de classes, de professeurs et on s'est dit au bout de 3 ans qu'on avait envie de choses dans la durée,
03:47 de pouvoir accompagner et d'être plus efficaces et on a vraiment accroché avec des professeurs et des proviseurs de Sarcelles,
03:54 où là il y avait vraiment une vraie demande, beaucoup moins d'entreprises dans ce coin du Val d'Oise.
03:58 Et donc on a été la première entreprise à se jumeler avec un lycée et donc on est toujours partenaire dans la durée,
04:04 on co-construit avec les professeurs, toujours au bénéfice des élèves.
04:06 Et donc c'est cette aventure de se dire où on peut être utile, aller vers les jeunes qui ont le moins de réseau et pouvoir décloisonner.
04:12 Donc les professeurs nous demandent vraiment de les ramener le plus souvent possible à la défense et de créer effectivement ces ponts entre nous et eux.
04:20 Et ça fonctionne bien.
04:21 Ce qui est intéressant c'est vraiment le partenariat, c'est-à-dire qu'on n'est pas dans de la théorie, je vois votre réaction, surtout pas j'ai l'impression.
04:31 Il en faut pour amplifier le...
04:32 Il en faut évidemment mais on est dans le concret.
04:35 Est-ce que vous avez des exemples d'actions qui ont été menées, alors j'imagine il y en a plein depuis 20 ans, mais récemment,
04:42 qui illustrent bien ce qu'est votre mission en matière d'éducation prioritaire ?
04:46 Donc voilà, l'idée c'est surtout pas faire catalogue mais on s'efforce d'être présent pour les jeunes de la 6e au 1er emploi.
04:53 Vous parliez de silos tout à l'heure et très souvent il y a des associations incroyablement efficaces mais qui vont être sur des segments,
04:58 la lecture en primaire, l'amplification de l'orientation à tel moment.
05:02 Et donc on essaie modestement de créer effectivement ce fil continu puisqu'il faut qu'un jeune à tout moment puisse savoir vers qui se tourner.
05:08 Et donc tant qu'ils sont mineurs, on est effectivement avec les associations et avec leurs professeurs.
05:12 Et à partir du moment où ils sont en terminale, on rentre dans le concret de l'accompagnement, le parrainage et être là le plus possible jusqu'à leur 1er emploi.
05:19 Donc demain, vous demandiez des exemples concrets.
05:21 Un atelier Parcoursup, on est au cœur de l'action.
05:24 Ah ça c'est l'actualité en ce moment.
05:26 Donc un jour il y a fermeture des voeux.
05:28 Donc demain, 80 jeunes de Sarcelles qui viennent à la défense, qui sont nos filloles, c'est-à-dire qu'on les connaît bien,
05:33 essentiellement d'une filière STMG, donc les fameux bacs techno qui parfois sont subis malheureusement alors que c'est une filière tout à fait intéressante.
05:40 Accompagnés de leurs parrains et marraines de Loîte, on a la chance, il y aura le Pôle Égalité des chances de l'ESSEC qui sera avec nous
05:45 pour justement ouvrir les chakras et montrer tous les potentiels d'études post-bac pour ces diplômes.
05:50 Et donc après une petite peignière, mais très concrètement, chaque parrain et chaque marraine est avec le jeune qui l'accompagne.
05:56 Et on ouvre le dossier Parcoursup, on ne fait jamais à la place.
05:59 On commence à relire les CV, les lettres de motivation.
06:01 On regarde s'il y a eu le choix du cœur, le choix de la raison pour l'orientation.
06:05 On est dans la stratégie, le pragmatisme.
06:07 Et donc ça, on fait ça demain matin.
06:10 C'est hyper concret.
06:11 C'est une matinée.
06:12 Est-ce qu'il y a parfois, je dis parfois parce que peut-être que c'est de moins en moins vrai,
06:15 mais un peu d'autocensure de la part de ces jeunes qu'il faut combattre ?
06:19 Toujours.
06:20 Il y a beaucoup plus d'accès à l'information maintenant qu'il y a 20 ans.
06:23 Mais voilà, on le sent effectivement.
06:25 Est-ce que c'est pour nous ?
06:26 Donc on contribue là encore à l'échelle des jeunes qu'on pratique.
06:30 Dans la durée, on arrive à aller lever cette autocensure.
06:33 On les prend beaucoup en stage de troisième, moment extrêmement clivant.
06:36 On a un réseau, on n'en a pas.
06:37 On a des parents.
06:38 Bien sûr.
06:39 C'est là qu'on voit que toutes les portes sont fermées ou pas.
06:40 Très clairement.
06:41 Et donc là, on a très régulièrement des collégiens dans la tour de la défense.
06:45 Et ça, c'est important.
06:46 Beaucoup nous disent, parce qu'on les suit dans la durée,
06:48 c'était un moment clé.
06:49 Ces portes de la défense, j'ai pu rentrer.
06:51 Je me suis aperçu que les gens qui y travaillaient n'étaient pas nés là,
06:54 qu'ils avaient tous des parcours eux aussi.
06:56 C'est très désinhibant justement, vous l'évoquiez.
06:58 Et puis, l'idée, c'est vraiment de les prendre aussi en stage le plus souvent possible.
07:01 On prend beaucoup de jeunes en stage une semaine pendant les vacances scolaires.
07:04 Tout niveau.
07:05 À partir de la terminale, etc.
07:06 Leur dire, il va falloir travailler, c'est clair.
07:08 Mais en tout cas, le champ des entreprises tertiaires comme les nôtres, c'est jouable.
07:12 Il y a des actions dans les lycées.
07:14 Il y en a plein.
07:15 Mais par exemple, je vois Capital Fille.
07:17 De quoi s'agit-il ?
07:18 Superbe association.
07:19 Sur le parrainage, on est beaucoup en direct.
07:21 On aime évidemment beaucoup aussi passer par des associations comme Capital Fille.
07:25 Donc là, c'est très femme à jeune femme.
07:27 C'est girl power.
07:29 Donc là, c'est du parrainage, voire du maraînage.
07:32 Léger barbarisme, mais qui est effectivement juste sur ce côté.
07:35 Je l'intègre.
07:37 Du maraînage, allons dire.
07:38 Et là aussi, c'est le faire ensemble.
07:40 C'est un collectif.
07:41 Donc, on est une trentaine d'entreprises.
07:43 Plus de 1 200 marraines qui accompagnons ces jeunes filles.
07:47 L'année de la terminale, et là aussi, le plus possible.
07:49 Donc, c'est du parrainage.
07:50 Chivler pour les jeunes filles, avec là aussi, une double désinhibition.
07:53 À la fois, potentiellement, de l'endroit dans lequel est leur lycée,
07:57 mais aussi du fait qu'elles sont des jeunes femmes.
08:00 Et c'est formidable.
08:01 Une incroyable sororité.
08:02 Moi, je suis marraine.
08:03 À la fois, je contribue à piloter le programme,
08:05 mais évidemment, je suis marraine moi-même.
08:07 Alors d'ailleurs, ça veut dire quoi, être parrain ou marraine ?
08:11 C'est quoi ? C'est un engagement des salariés de Deloitte qui donne du temps ?
08:15 Comment ça se passe ? Racontez-moi.
08:17 Donc là, aujourd'hui, on a 350 parrains marraines,
08:19 avec donc un groupe de 350 jeunes issus de ces lycées de REP.
08:24 Et donc, l'idée, c'est qu'on est là pour l'orientation.
08:26 D'accord ?
08:27 Donc, c'est vraiment le fil conducteur.
08:30 Donc, on est effectivement là pour…
08:33 Ils viennent très souvent faire ce qu'on appelle du shadowing.
08:35 Ils viennent suivre leurs parrains marraines pour de vrai, pendant une journée.
08:38 C'est compliqué d'expliquer des métiers comme ça qui ne sont pas des métiers à uniforme.
08:42 Donc, concrètement, ils viennent, ils regardent ce qui se passe.
08:44 Ils veulent qu'on aille… On ouvre nos réseaux.
08:46 Tu as envie de faire ça ? Est-ce que tu as envie de rencontrer ta professionnelle ?
08:48 C'est vraiment, voilà, tout tirer vers le haut, c'est stimuler cette orientation scolaire.
08:52 Mais on se sert aussi du culturel.
08:54 On est allé à l'Opéra voir le Ballet de Noël, le Noriel de Noël.
08:57 C'était Castemoiselle cette année.
08:58 Donc, on y va tous ensemble.
08:59 On est avec une centaine de jeunes filles.
09:01 On utilise l'orientation pour, là aussi, ouvrir le champ des possibles,
09:04 mais leur dire arrêtez d'avoir une orientation subie.
09:07 Contribuez, faites en sorte de choisir votre orientation.
09:10 Alors, il y a ce programme qui s'appelle World Class.
09:13 Ça rentre dans cette logique ? C'est l'une des briques ?
09:17 C'est quoi World Class ?
09:19 Un formidable catalyseur, c'est le programme mondial de Deloitte.
09:22 Là, on a parlé tout de suite de la France, de ce qu'elle fait.
09:24 On a une chance incroyable qu'effectivement Deloitte a souhaité s'engager pour l'éducation au niveau mondial.
09:28 Et ce depuis plusieurs années.
09:29 Donc, il y a cette ambition incroyable et ce stimulant.
09:31 Donc, Deloitte souhaite et a largement commencé à impacter plus de 100 millions de personnes dans le monde.
09:36 Ça, c'est l'objectif ?
09:37 2020-2030.
09:38 Donc, là, on est quand même déjà en 2024.
09:40 Vous êtes pas mal avancé.
09:41 Non, non.
09:42 J'ai lu ce chiffre, 100 millions de personnes.
09:44 Alors, évidemment, la dimension de la planète, bon, ça passe,
09:46 mais c'est un peu partout sur la planète.
09:49 C'est la même logique, c'est-à-dire des jeunes plutôt en quartier prioritaire.
09:54 Enfin, ce n'est pas cette dénomination-là dans tous les pays, évidemment,
09:57 mais c'est un peu la même logique ?
09:58 Là où on peut être utile vers ceux qui en ont le plus besoin.
10:00 Oui.
10:01 Aller vers ceux qui ont moins de réseau et créer effectivement des ponts.
10:05 Donc, c'est très adapté localement, évidemment.
10:07 On est aussi très impliqué au niveau de l'Afrique francophone.
10:11 Et là, ce sont vraiment les collaborateurs et les collaboratrices de l'Afrique francophone
10:15 qui s'approprient des programmes locaux.
10:17 Donc, l'idée, c'est ça.
10:18 C'est de mettre en réseau, de mutualiser, mais par contre, de travailler vraiment localement.
10:21 Et on s'aperçoit que chacun, à l'échelle de tous les nombreux pays dans lesquels on est présents,
10:27 peut apporter sa pierre sur ce programme lié à l'éducation.
10:29 Alors, je reviens en France avec ces jeunes de l'Aide sociale à l'enfance, la ASEE.
10:36 Alors, c'est un service public qui est magnifique, mais qui est sous-doté.
10:41 On peut dire les choses très clairement.
10:42 Ils sont plein de bonne volonté, celles et ceux qui y travaillent, mais ils n'ont pas assez de moyens.
10:47 Donc, quel rôle vous jouez justement pour essayer de sortir un peu de cet échec programmé ?
10:53 Parce que c'est un peu ça l'histoire.
10:55 Il y a beaucoup de jeunes qui ont été à l'ASEE, qui se retrouvent ensuite sans domicile fixe.
10:59 Les chiffres sont là.
11:00 Donc, comment vous essayez de contrer cette spirale négative ?
11:04 J'ai regardé votre formidable émission avec l'Association des ombres.
11:07 Donc, c'est… Voilà.
11:08 Vous avez mis le sujet en lumière.
11:10 Et c'était… Bon, ça le mérite.
11:12 Donc, voilà.
11:13 On rappelle les chiffres.
11:14 40 % des jeunes à la rue sont issus de l'ASEE.
11:16 13 % seulement des jeunes de l'ASEE ont le brevet.
11:19 Quand on va pour nos propres enfants, le brevet, il est quand même…
11:21 Oui.
11:22 On se dit, bon, le brevet, c'est une formalité.
11:23 Voilà.
11:24 C'est vraiment une injustice incroyable.
11:26 Donc, clairement…
11:27 Donc, il y a un problème spécifique…
11:28 Exactement.
11:29 … au sein de la Fondation pour aider les jeunes de l'ASEE.
11:31 Exactement.
11:32 Il le mérite encore plus que les autres.
11:33 Donc, on s'est adossé à l'association Impact de la formidable docteure Céline Gréco,
11:38 qui porte… qui elle-même a été placée à l'ASEE à l'âge de 14 ans.
11:43 Et donc, elle le dit souvent, ça lui a sauvé la vie.
11:45 Victime de violences familiales.
11:46 Elle a un parcours incroyable aujourd'hui.
11:47 Elle est chef de service à Néquer.
11:49 Et donc, elle s'est emparée du sujet avec efficacité.
11:51 Elle a un volet médical dans lequel, effectivement, on n'a aucune légitimité.
11:54 Et un volet d'orientation scolaire ou avec d'autres entreprises.
11:57 Donc, ces jeunes-là, ils sont en haut de la pile.
11:59 C'est envers eux qu'il faut, effectivement, encore plus ouvrir les portes et prendre en stage,
12:03 les accompagner.
12:04 Voilà.
12:05 Donc, on crée un collectif encore plus fort.
12:07 300 000 jeunes de l'ASEE.
12:09 Et voilà, on les suit notamment en filigrane, collège, lycée, pour ceux qui accèdent à ces niveaux-là.
12:14 Et on en fait encore plus pour eux.
12:15 Bientôt, on part en Bretagne, là, en avril.
12:18 On contribue à des séjours.
12:20 Mais voilà.
12:21 Il faut, effectivement, compenser et faire encore plus pour ces jeunes qui le méritent d'autant plus.
12:25 Merci beaucoup.
12:26 Merci, Guylaine Bertin-Péry.
12:27 Et à bientôt sur Bismarck.
12:29 On passe à notre débat.
12:31 La nouvelle directive européenne CSRD au programme.
12:35 Depuis le 1er janvier dernier, la directive européenne CSRD est entrée en vigueur.
12:46 Elle oblige les entreprises de plus de 500 salariés et 40 millions d'euros de chiffre d'affaires à publier un rapport de durabilité.
12:54 On en parle avec Emmanuel Petit.
12:55 Bonjour.
12:56 Bienvenue.
12:57 Bonjour.
12:58 Merci.
12:59 Directeur ASE du groupe Matmut.
13:00 Et à Maurice Allais de bonjour.
13:01 Et bienvenue.
13:02 Bonjour, Thomas.
13:03 Co-fondateur de Kiosk.
13:04 Quelques chiffres sur la Matmut pour commencer.
13:05 4,5 millions de sociétaires.
13:07 Chiffre 2022, je crois.
13:09 8,2 millions de contrats.
13:10 6,5 milliards de collaborateurs.
13:11 2,5 milliards de chiffre d'affaires.
13:13 Et des informations extra-financières, forcément.
13:17 Comment est-ce qu'elles étaient publiées jusque-là et que change cette directive pour vous si ça change quelque chose ?
13:24 Oui, oui, ça change nécessairement les choses bien en profondeur, d'ailleurs.
13:27 Jusqu'à présent, nous faisions ce qu'on appelle une déclaration de performance extra-financière, qui est une obligation légale pour certaines entreprises.
13:34 Mais la Matmut n'y était pas soumise.
13:36 Donc, on le faisait à titre volontaire.
13:37 D'accord.
13:38 Donc voilà, c'est comme ça qu'aujourd'hui, on transmettait notre rapport de durabilité.
13:43 Et effectivement, l'arrivée de la CSRD à partir, à compter du 1er janvier 2024, va changer fondamentalement les choses.
13:48 Donc, ça veut dire que vous vous y étiez préparé, évidemment.
13:51 Et c'est quoi ? C'est des... Je vais être très concret.
13:54 C'est des équipes supplémentaires ? C'est une grille de lecture qu'il faut intégrer, qui n'est pas forcément simple ? C'est quoi ?
14:01 C'est tout ça.
14:02 C'est-à-dire que c'est à la fois des équipes qu'il va falloir mobiliser, qui aujourd'hui, c'est vrai que dans notre DPEF, donc la déclaration de performance extra-financière, nous n'y étions pas soumis.
14:11 Donc, nous n'avions pas d'audit par rapport à ça.
14:14 Donc, ça nous met une exigence un petit peu supérieure par rapport à ceux qui avaient cette obligation de certification de leur DPEF.
14:20 Et pour remplir les conditions de la CSRD, ça nécessite une mobilisation en interne importante, un accompagnement aussi important.
14:27 Parce qu'on est tous en train d'apprendre, on est tous en train d'apprendre en marchant avec une réglementation européenne qui est assez prolixe et qui, malheureusement, a parfois des zones d'incertitude.
14:36 Donc, ça demande une grosse mobilisation des entreprises sur un laps de temps qui reste malgré tout relativement court, puisque les textes sont parus quand même fin décembre, fin mi-décembre 2023, pour une mise en application au 1er janvier 2024.
14:50 Ça laisse pas un temps de préparation énorme.
14:52 Alors, on avait quand même les textes un petit peu avant, bien évidemment, mais pour autant, le détail et la transposition en droit national, qui est le droit auquel on doit se référer, était quand même relativement tard.
15:03 La Mauritiale Aid Kiosk, c'est un service, un logiciel qui permet justement aux entreprises de quoi ? De collecter ces données ESG.
15:12 Expliquez-nous, tiens, déjà comment ça marche.
15:15 Puis, de quoi on parle ? On parle de données extra-financières, d'informations extra-financières. C'est quoi ?
15:19 Exactement. Comme le disait Emmanuel, aujourd'hui, pour les entreprises, se mettre en conformité avec la CSIND, c'est assez compliqué.
15:25 L'écart entre ce qu'elles faisaient et ce qu'elles doivent faire est assez grand.
15:29 Et donc, nous, on va les aider justement dans tout ce chemin.
15:32 Donc, le premier chemin, c'est la collecte de données, les données environnementales, sociales et de gouvernance.
15:38 Ensuite, ça va être de pouvoir piloter ces données avec des tableaux de bord, permettre à chacune des équipes dans les entreprises de mesurer et donc d'améliorer leur impact.
15:46 Et puis ensuite, bien sûr, ça va être la création du rapport de la CSIND au format officiel, auditable et publiable.
15:52 Et un dernier module qui est en cours de création, qui va permettre aux experts comptables et aux commissaires au compte de pouvoir certifier la CSIND de leurs clients sur notre plateforme.
16:01 Est-ce qu'il y a des données plus compliquées à récupérer que d'autres ?
16:05 Alors, je ne sais pas si c'est dans la directive, peut-être que je suis à côté de la plaque, mais par exemple, quand on parle de carbone, c'est plus facile que quand on parle de biodiversité.
16:12 Est-ce que vous êtes confronté à cette difficulté-là ?
16:15 Oui, mais encore une fois, ça va vraiment être du cas par cas en fonction de chaque entreprise, son activité, son secteur, sa typicité en fonction de son organisation.
16:25 Donc, voilà, vraiment, là, c'est assez difficile de répondre à une vérité générale sur ce sujet-là.
16:30 Vous nous rappelez qui est concerné ? J'ai dit plus de 500 salariés, 40 millions d'euros de chiffre d'affaires.
16:34 Ça, c'est 1er janvier. Mais après, ça va aller vers des entreprises de plus en plus petites. C'est ça, la logique.
16:41 Exactement. Et justement, le seuil de 40 millions de chiffre d'affaires a été augmenté à 50 millions pour tenir compte de l'inflation.
16:47 Donc, on parle dès 2025 des entreprises de plus de 250 salariés et donc du seuil de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires.
16:54 En 2028, on parle des entreprises de plus de 50 salariés. Donc là, ça va devenir très, très important, même si la version du rapport sera sûrement allégée par rapport à ce qu'il existe aujourd'hui.
17:03 Et on n'a pas encore la date officielle, mais l'enjeu, c'est de pouvoir impliquer toutes les équipes de plus de 10 salariés à terme.
17:09 Donc tout le monde sera obligé d'annexer à son rapport de gestion un rapport de durabilité à terme.
17:15 Et je suis sûr qu'il y a plein de patrons de ces petites entreprises qui sont en train de nous regarder, qui disent « Aïe, aïe, aïe, ça y est, c'est parti. »
17:21 Encore une contrainte supplémentaire, réglementation de plus. C'est vrai. Est-ce qu'on peut dire comme Emmanuel Petit que ça peut aussi être un outil de pilotage ?
17:30 Mais c'est surtout un outil de pilotage. C'est surtout un outil de pilotage. Et effectivement, aujourd'hui, on voit cette CSRD comme une contrainte.
17:37 Et c'est vrai. Il faut se le dire. C'est pas simple. Le chemin, il est semé d'embûches. Et c'est pas facile.
17:43 Mais c'est pour ça qu'il faut aussi donner du sens par rapport à tout ce qui est fait à travers cette CSRD et revenir un peu sur les fondamentaux
17:48 de pourquoi la Commission européenne essaie de mettre ça en place. Et la volonté, eh bien, d'essayer d'avoir une comparabilité des entreprises les unes par rapport aux autres,
17:54 justement sur cette logique d'extra-financiers. La finance, c'est simple. Ce sont des euros. On sait calculer des euros. Il y a une traçabilité. C'est assez clair.
18:02 L'extra-financier, jusqu'à présent, à travers les DPF tels que nous, nous pouvions faire, chacun avait sa DPF. Chacun se disait plus blanc que blanc.
18:09 C'était très compte. Ça permettait de greenwasher un peu plus facilement. Ça permettait de greenwasher plus facilement. Et au-delà de ça, ça n'aidait pas les investisseurs
18:16 à investir dans des entreprises qui sont réellement responsables. Donc en tant qu'assureurs à côté Matmut, on est aussi un gros investisseur institutionnel.
18:26 Donc nous, on est concernés des deux côtés. C'est-à-dire que nous, on a tout intérêt à avoir des vrais CSRD parce qu'en tant qu'investisseurs, on veut s'assurer que
18:33 le fléchage de nos fonds vont vers des entreprises qui vont vraiment avoir de l'impact. Donc on est intéressés à ce que les entreprises jouent le jeu.
18:40 En revanche, en tant que patron de la RSE, pour jouer le jeu, c'est compliqué. Mais fondamentalement, on va dans des outils de pilotage qui seront meilleurs.
18:50 C'est-à-dire comment est-ce qu'on arrive à réconcilier la croissance économique, la performance économique avec aussi la croissance et la performance pour le bien commun.
18:59 Et donc c'est ça qu'on essaie de résilier.
19:00 Est-ce que c'est aussi un moyen ou un outil de prise de conscience de finalement ces externalités négatives que toutes les entreprises en ont et la capacité de progresser ?
19:11 C'est un outil de progrès ? Est-ce qu'on peut dire ça ?
19:13 Bien sûr. L'enjeu de la CSRD, c'est d'être public. Donc les entreprises vont pouvoir se comparer entre elles. On va pouvoir faire des vrais benchmarks.
19:20 Et ça, ça va être assez intéressant. C'est vraiment pour le facteur un peu externe comparé par rapport aux autres, mais aussi interne.
19:28 On va pouvoir rentrer dans une granularité fine en ayant des tableaux de bord et pouvoir se dire par rapport au reste de l'entreprise, cet indicateur-là, on est plutôt mauvais.
19:35 Et donc se dire qu'est-ce que les autres équipes ont mis en place pour pouvoir reproduire des schémas positifs.
19:41 Donc je pense que le fait de pouvoir permettre à chaque équipe dans l'entreprise d'avoir les indicateurs à son niveau, sur son périmètre, va permettre vraiment d'aller vers le plus positif.
19:52 Ça, c'est sûr.
19:53 Mais est-ce que, alors on en est au début, mais bon vous accompagnez quand même déjà pas mal d'entreprises.
19:58 Est-ce que ça peut pousser certaines entreprises à réfléchir, voire à transformer leur modèle économique ? Est-ce qu'on pourrait aller jusque-là, d'après vous ?
20:07 Bien sûr. C'est l'enjeu. La CCIND, elle est là pour vraiment transformer en profondeur et se dire que les entreprises européennes, grâce à la CCIND, vont pouvoir assurer leur pérennité sur les 20 prochaines années à venir.
20:21 Et donc, grâce à des indicateurs, on va pouvoir flécher les investissements, attirer les meilleurs candidats et avoir les meilleurs contrats avec les meilleurs clients.
20:32 Et donc c'est ça aussi l'enjeu de pérennité pour les entreprises d'aujourd'hui.
20:35 Est-ce que c'est un nouveau modèle économique ou un nouveau capitalisme, employons les grands mots, qui est en train de se créer ?
20:42 Je pense qu'il ne faut pas opposer le capitalisme et puis cette logique un peu d'extra-financier. Les deux y contribuent.
20:48 Rappelons que la première durabilité, c'est la pérennité de l'entreprise. Donc cet aspect de capitalisme et en tout cas la nécessité d'avoir des résultats, elle reste prépondérante.
20:57 Mais pour autant, on est plutôt dans une logique de ce résultat, on ne le fait pas n'importe comment.
21:02 Donc c'est vrai que certaines entreprises, je vais prêcher pour ma paroisse nécessairement, côté maths mute, mais d'une manière plus générique,
21:08 tout le monde mutualiste avait déjà un petit peu embarqué ce sujet-là, puisque par définition, en tant que mutualiste, nous n'avons pas d'actionnaire à rémunérer.
21:15 Donc ça veut dire que le seul critère argent n'était pas celui qui faisait prendre nécessairement toutes les décisions.
21:20 Donc il y avait déjà une prise en compte, on va dire, d'aspect un peu plus humain. Et là, l'objectif de cette CSRD, c'est que ce capitalisme,
21:27 dont certains peuvent décrier à travers un capitalisme extrême, on essaie de le contrebalancer. En tout cas, il y a une vraie volonté de le contrebalancer
21:35 pour essayer que ce capitalisme se fasse dans les conditions les plus responsables, tant vis-à-vis de l'environnement que vis-à-vis des personnes.
21:41 — Est-ce que ça suppose d'embarquer aussi le Conseil des administrations, les administrateurs, pour que ce soit efficace ?
21:47 — Bien évidemment. Parce que c'est eux qui sont, bien évidemment, à la gouvernance de nos entreprises. Et donc il est nécessaire qu'ils aient une bonne conscience,
21:54 d'une part, des enjeux qui sont derrière, et une connaissance des sujets qui sont évoqués. Et là, on a aussi un véritable enjeu collectif.
22:03 C'est qu'on va dire le roi dollar, si je peux l'exprimer comme ça. Il est simple. On l'apprend partout. L'extra-financier, quand on va parler d'environnement,
22:12 de biodiversité, de social, d'inclusion, de diversité, on est sur des notions qui sont beaucoup moins palpables, beaucoup plus difficiles d'approche.
22:21 Et donc ça veut dire qu'il y a une montée en compétences. Il y a tous des dispositifs d'appropriation vis-à-vis des actionnaires, de manière à ce que
22:27 nos administrateurs ne voient plus l'entreprise que sous l'angle du roi dollar, si je reprends cette expression.
22:33 – Merci beaucoup. Merci à tous les deux d'être venus nous éclairer sur cette nouvelle directive européenne.
22:40 On passe tout de suite à notre rubrique Smart Ideas avec une association à l'honneur. Aujourd'hui, on va jouer, tiens, ensemble.
22:47 [Générique]
22:54 Smart Ideas avec Mathilde Hébert. Bonjour. – Bonjour.
22:57 – Bienvenue. Vous êtes la cofondatrice de Ma Petite Planète, association que vous avez créée en 2020 avec Clément De Bosque et Christian Nalatambi.
23:05 Vous avez donc inventé un jeu écolo. Expliquez-moi, comment je peux jouer ?
23:09 – Alors effectivement, c'est un jeu. Mais au-delà du jeu, c'est surtout un outil de mobilisation qu'on a voulu créer pour essayer d'embarquer
23:15 un maximum de personnes à adopter des nouvelles actions dans leurs habitudes, leur quotidien. Parce qu'en fait, on est face à ce constat
23:22 qu'il y a une urgence climatique environnementale. On en parle beaucoup dans les médias. Mais malheureusement, la mobilisation n'est pas forcément à la hauteur.
23:28 Et donc nous, on a essayé de faire en sorte que ça devienne un sujet un peu positif et qu'on ait donné envie à un maximum de personnes de s'en emparer.
23:35 – Positif et ludique, donc, parce qu'évidemment, c'est toujours plus facile. On peut donner des exemples de défis collectifs, c'est ça ?
23:42 C'est par équipe à relever ? – Exactement. C'est un jeu en équipe qui dure 3 semaines.
23:46 Donc pendant 3 semaines, on va faire des défis avec ses collègues, ses amis, sa famille ou avec les plus jeunes quand c'est dans le milieu scolaire pour les enseignants.
23:53 Des défis, ça va être par exemple aller au travail à vélo, faire un ramassage de déchets avec ses collègues ou alors organiser un atelier
24:00 pour essayer de comprendre comment on peut transformer son métier, qu'on soit à la communication, à la finance.
24:06 Et pour les plus petits comme pour les grands, on va avoir des défis aussi qui vont nous permettre de nous rapprocher un peu, de nous reconnecter du vivant.
24:13 Donc par exemple, faire un câlin à un arbre. – Ça, j'adore, très bonne idée.
24:17 Est-ce que les défis les plus souvent choisis, parce qu'il y a toute une liste, c'est ça ?
24:21 – Exactement. – Ce sont forcément les plus simples à réaliser.
24:24 Vous voyez ce que je veux dire ? Est-ce qu'on est parfois un peu parisseux face à l'épreuve ?
24:29 – Ça peut arriver. Alors après, ce qui est sympa, c'est que c'est un outil, c'est un jeu collectif.
24:35 Donc forcément, on est motivé, tiré par l'eau par ses collègues qui ont envie d'en faire plus.
24:41 Il y a un classement, les gens aiment bien se challenger.
24:43 Et finalement, à la fin d'un challenge, les gens valident en moyenne une quinzaine de défis par personne.
24:49 Donc là, on est à plus de 4,5 millions de défis réalisés, 350 000 personnes sensibilisées.
24:54 Et donc, on voit que sur les 18 défis, il y a plein de choses.
24:57 Il va y avoir justement faire une semaine végétarienne.
24:59 Ce n'est pas facile quand on n'a jamais essayé.
25:01 Il va y avoir se passer de café et de chocolat.
25:04 C'est un défi qui fait beaucoup parler.
25:06 Et donc non, ce n'est pas forcément que les défis faciles.
25:08 En fait, on commence par les plus faciles et nous, on aiguille les participants dans ce sens-là.
25:12 Et puis après, l'objectif, c'est de se surpasser et d'aller le plus loin possible.
25:15 – Vous nous l'avez dit, il y a des salariés qui participent.
25:18 Donc ça veut dire que vous avez des entreprises, alors vous êtes une association, on y reviendra.
25:21 Mais vous avez des entreprises qui participent.
25:24 Est-ce qu'elles payent quelque chose à partir du moment où elles participent ?
25:27 – Effectivement, on est une association un peu particulière parce qu'on a un modèle économique.
25:31 On propose des prestations de services aux entreprises, mais aussi aux collectivités,
25:35 aux administrations publiques, toutes les structures qui sont capables
25:38 d'impulser des changements plus structurants dans la société.
25:41 Et donc ces prestations de services, elles nous permettent par ailleurs
25:44 de continuer à proposer le challenge gratuitement au grand public.
25:47 Donc vous, si vous voulez jouer avec vos amis, votre famille, mais aussi dans les milieux scolaires.
25:51 Donc tous les enseignants qui ont envie de sensibiliser leurs élèves
25:53 de la maternelle jusqu'au lycée, c'est entièrement gratuit.
25:55 – Et vous venez de lancer une offre destinée aux collectivités territoriales.
25:59 Elle se différencie un peu des autres ? Et pourquoi cette offre ?
26:04 – Elle est assez similaire à ce qu'on va faire dans les entreprises.
26:07 Ce qui est intéressant pour nous avec les collectivités,
26:09 c'est qu'elles ont un pouvoir immense d'impact parce qu'elles peuvent à la fois
26:13 toucher les habitants et habitantes de leur territoire, les entreprises du territoire,
26:17 les agents élus qui sont donc les salariés, mais aussi les écoles du territoire.
26:21 Et donc nous, ce qu'on va leur proposer, c'est de mobiliser un peu ces trois cibles,
26:24 habitants, agents et établissements scolaires, et de le faire en même temps si possible.
26:30 Et donc voilà, on va les accompagner sur tout ce qui va être la communication,
26:34 la mobilisation autour de ces enjeux.
26:36 – Avec quel effet, parce que là vous commencez à avoir un peu de recul,
26:41 puisque vous l'avez créé en 2020, vous créez des ambassadeurs en quelque sorte,
26:45 vous voyez ce que je veux dire, c'est-à-dire ceux qui ont participé
26:47 au défi Ma Petite Planète, il y en a une partie importante qui continue
26:54 de se défier ou qui essaye d'essaimer autour d'eux, comment ça se passe ?
26:57 – Oui, exactement, l'objectif c'est vraiment d'avoir des personnes
26:59 qui s'emparent de ces sujets, qui ont envie de continuer d'agir,
27:02 d'embarquer du monde autour d'eux.
27:04 Donc en entreprise c'est assez facile, c'est souvent des personnes qui,
27:06 une fois qu'elles ont été ambassadrices du challenge chef d'équipe,
27:09 d'une équipe Ma Petite Planète, elles vont s'impliquer à faire partie
27:13 des personnes qu'on appelle référentes RSE, Développement Durable,
27:17 ou RSO quand c'est dans les collectivités.
27:19 Et notre objectif c'est que ces personnes-là justement,
27:21 elles puissent contribuer à continuer sur cette lancée-là,
27:24 à impulser des dynamiques un peu plus importantes,
27:27 en fonction du cœur de métier de leur entreprise.
27:29 – Vous vous êtes inspirée de mon petit gazon, le jeu pour les fans de foot ?
27:33 Je participe à un championnat en ce moment, je dois être avant dernier,
27:37 mais bon c'est pas très grave, ça a été votre source d'inspiration ça ?
27:39 – Oui, on s'en est inspirée parce qu'en fait on sait que le sport
27:42 c'est quelque chose de très fédérateur, d'où le fait qu'on lance
27:44 cette édition un peu spéciale Jeux de l'écologie qui va parler
27:47 sport et environnement, et effectivement on s'est appuyé de mon petit gazon
27:51 parce qu'on s'est dit, il y a le mondial de foot,
27:53 tout le monde attend avec impatience cet événement,
27:55 c'est un sujet très positif, et bien nous on va créer le mondial de l'écologie
27:59 et tout le monde va attendre pour pouvoir participer,
28:01 et va avoir envie de s'emparer de ces sujets.
28:03 – Ça c'est l'offre spéciale JO ça que vous êtes en train de lancer ?
28:06 – Oui, c'est l'offre spéciale JO, parce que cette édition
28:08 elle va vraiment allier sport et environnement pour toucher des personnes
28:12 qui se sentent peut-être plus éloignées de ces sujets,
28:14 et d'attirer les personnes qui ne sont pas forcément convaincues
28:17 par ces thématiques-là, et leur parler quand même d'environnement.
28:20 Mais on s'appuie sur ces mécaniques de jeu dans toutes nos éditions.
28:24 – Merci beaucoup Mathilde Hébert et bon venant à Ma Petite Planète.
28:27 – Avec plaisir, merci beaucoup.
28:28 – Voilà, fin de ce numéro de Smart Impact,
28:30 merci à toutes et à tous de votre fidélité, à l'e-smart, salut !
28:33 [Musique]