Mardi 24 septembre 2024, SMART IMPACT reçoit Sarah Schönfeld (vice-présidente, EC2027) , Julien Denormandie (directeur de l'impact, Sweep) , Bertrand Badré (fondateur, Blue like an Orange Sustainable Capital) et Alexandre Lemille (directeur général, Anthesis France)
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00:00Bonjour à toutes et à tous, c'est une édition spéciale de Smart Impact que je vous propose en partenariat avec le Salon Pro Durable qui se tient les 9 et 10 octobre au Palais des Congrès à Paris.
00:18Je reçois l'ancien directeur de la Banque Mondiale Bertrand Badré, fondateur de Blue Like Orange, fonds d'investissement responsable qui finance des projets à impact positif, notamment dans les pays émergents.
00:32Notre débat sera consacré à l'économie circulaire, aux leviers les plus efficaces pour opérer la bascule entre le modèle linéaire, produire, consommer, jeter et celui évidemment plus éco-responsable de la circularité.
00:43Et puis l'ancien ministre de l'Agriculture Julien Denormandie viendra nous présenter Sweep, c'est une start-up qui a été fondée en 2020, plateforme de gestion des données ESG pour atteindre leurs objectifs de durabilité.
00:54Voilà pour le sommaire, c'est donc un Smart Impact spécial Salon Pro Durable.
00:59L'invité de Smart Impact c'est Bertrand Badré, bonjour.
01:10Bonjour.
01:11Heureux de vous accueillir, vous êtes ancien directeur de la Banque Mondiale, fondateur du fonds d'investissement responsable Blue Like Orange.
01:18On va rentrer dans le vif du sujet, à propos de Blue Like Orange, vous financez quel projet ?
01:23En fait on intervient sur le développement durable dans les pays émergents exclusivement, avec une vision à la fois sociale et environnementale.
01:33On investit dans des projets de santé, d'éducation, d'énergie, ce qu'on appellerait l'économie réelle ou la vraie économie.
01:40Et avec un point de vue très fort, c'est que dans ces pays l'impact est très fort, puisqu'on part d'une situation plus difficile.
01:47Quand on fait quelque chose de très positif, on entraîne très vite beaucoup de monde, beaucoup de changements dans la société.
01:53Alors je disais effectivement notamment dans les pays émergents, c'est exclusivement dans les pays émergents.
01:58Pourquoi vous avez fait ce choix ? Parce qu'il y avait un gap de financement notamment sur ces projets ?
02:03Le choix est extrêmement simple, il date de mon expérience à la Banque Mondiale.
02:06J'étais, comme vous l'avez rappelé, directeur général de la Banque Mondiale au moment des accords de Paris sur le climat,
02:11et au moment des accords sur les objectifs de développement durable, c'est le PINS que j'ai ici.
02:16Ces accords, on l'a oublié, ce sont des accords universels.
02:19Et la réalité, si on prend l'exemple du climat, mais c'est vrai sur la condition de la femme, c'est vrai sur toute une série de variables de ces engagements,
02:26la bataille ne sera pas gagnée à Bruxelles ou à Washington, la bataille sera gagnée à Lagos, à Bogota, à Delhi ou à Jakarta.
02:33Alors précisément, ce ne sont pas là les endroits où l'argent va.
02:37On se trouve dans une situation où effectivement on fait beaucoup de choses en Europe, on fait beaucoup de choses aux Etats-Unis,
02:42on trouve toujours que ça ne va pas assez vite, pas assez loin et qu'on pourrait faire plus, c'est exact.
02:46Mais la réalité, c'est qu'on en fait très peu dans ces pays et que la bataille du développement durable au XXIe siècle,
02:52c'est dans ces pays qu'il faut la mener et qu'il faut effectivement la mener sans esprit, parfois colonialiste,
02:57c'est-à-dire qu'il faut trouver un esprit de partenariat et voir avec ces pays comment les amener sur une trajectoire de développement durable.
03:03Parce que moi, ça m'est arrivé plusieurs fois de recevoir des cadres ou des patrons de groupes mondiaux, de groupes internationaux,
03:11et effectivement le côté vertical ne passe pas. Ils expliquent que c'est compliqué et souvent on veut imposer des règles
03:19pour que l'entreprise soit plus éco-responsable, mais dans certains pays, vous êtes bien gentil, nous on n'en est pas là.
03:25Le débat, il est réel et parfois très brutal. Ce n'est pas la seule raison pour le succès des BRICS par exemple,
03:32qui voit chaque année un nombre de pays croissant vouloir les rejoindre.
03:36On voit rapidement Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud et d'autres pays les envoient.
03:41Par l'Arabie Saoudite et l'Iran par exemple, et quelques autres, l'Éthiopie et d'autres qui font l'accueil.
03:46Il y a une vingtaine de pays qui sont en attente. Et donc ces pays vous envoient un message, un peu caricatural,
03:52ils ne sont pas complètement de bonne foi non plus, mais ça fait partie du jeu, sur le thème vous, les occidentaux,
03:57vous nous faites la morale, vous nous imposez des normes et vous ne nous aidez pas financièrement, ni avec de l'argent public, ni avec de l'argent privé.
04:04Donc à un moment donné, le dialogue n'est pas équilibré, il n'y a pas de partenariat.
04:08Or les objectifs sur lesquels on s'est tous engagés en 2015, les accords de Paris en particulier,
04:13mais aussi les objectifs du développement durable, sont des accords universels.
04:16Et donc la raison pour laquelle on a créé Blue, Black and Orange, c'est précisément pour faire face à cette question de l'universalité.
04:22La bataille ne sera pas gagnée si elle n'est pas gagnée là-bas. Ce n'est pas juste le huitième arrondissement.
04:29On ne va pas rappeler tous vos titres, mais vous avez été vice-président de la Banque Lazare, on l'a dit, directeur général de la Banque mondiale.
04:35Pourtant, ça a pris du temps pour réunir les capitaux nécessaires à la création de cette entreprise en 2017.
04:41Est-ce que ça vous a surpris d'une certaine façon ? Est-ce que ça a été difficile de convaincre ?
04:46Oui et non. En tant qu'entrepreneur, on croit toujours que ça a marché mieux que prévu.
04:50C'est sûr qu'on n'a pas été aidé par le Covid, on n'a pas été aidé par la guerre en Ukraine.
04:53Il s'est quand même passé des choses depuis 2017. En même temps, on a quand même levé plusieurs centaines de millions.
04:59On a fait un certain nombre d'investissements.
05:01Mais est-ce que c'était un peu difficile de faire bouger les lignes ?
05:04Oui, bien sûr. En fait, il y a deux lignes à faire bouger.
05:08La première, c'est la ligne de l'impact, qui là aussi est une frontière qui n'est pas encore stabilisée,
05:14où on fait de plus en plus de choses, mais encore en réalité assez peu de choses par rapport à la masse des capitaux mondiaux,
05:19la masse des capitaux qui vont vers l'ESG est réduite, et puis vers l'impact, elle est encore plus réduite.
05:24Donc on a ce premier saut à faire. Et le deuxième saut, c'est le saut des pays émergents.
05:28Parce que la réalité, c'est que les flux vers les pays émergents sont minuscules.
05:32La part des actifs sous gestion européens qui va vers les pays émergents, c'est moins de 3%.
05:36Aux États-Unis, c'est moins de 2%. Et c'est en baisse.
05:40Et pourquoi c'est en baisse ? Parce que les taux ont remonté chez nous.
05:43Donc si vous avez de l'argent à placer, vous êtes une petite assurance mutuelle ou un fonds de pension américain,
05:48vous achetez des bons du trésor, ça vous rapporte 3-4% aujourd'hui, sans risque,
05:53plutôt que d'aller faire la même chose au Maroc ou en Colombie.
05:56Par ailleurs, on fait de la politique industrielle aujourd'hui.
05:59Encore une fois, un fonds de pension va préférer financer une gigafactory dans le Wisconsin
06:03que d'aller financer la même gigafactory en Bolivie, pour des raisons assez évidentes.
06:07Et puis par ailleurs, ce qui pour moi est probablement le plus problématique dans la durée,
06:11et que je vois, on le sent d'ailleurs politiquement, c'est le repli des gens sur eux-mêmes.
06:16C'est-à-dire qu'au fond, ça a été accéléré par le Covid, on s'occupe de soi.
06:20Ça s'appelle America First, et vous avez une des clénaisons dans la plupart des pays occidentaux.
06:24Encore une fois, des vraies raisons d'ailleurs, il y a eu des tensions internes qui font que les gens se...
06:28Et donc ce souci de dire, après tout, on a suffisamment de problèmes chez nous
06:32pour qu'on n'aille pas s'occuper de ces pays.
06:34Trump avait dit d'ailleurs, avec son élégance habituelle, « The shit all countries »,
06:37ce que je ne devais pas traduire à l'antenne.
06:39Non, mais on l'a compris.
06:40Mais voilà, et donc il y a le fait que les gens disent, on a nos banlieues, nos agriculteurs, etc.
06:44Pourquoi est-ce qu'on va en plus s'occuper de l'Afrique ou de l'Amérique latine ou de l'Asie ?
06:48Donc, on a tous ces facteurs qui font que c'est difficile.
06:51Et en même temps, c'est indispensable.
06:53Donc, on est dans cette tension que je vis assez bien,
06:55parce qu'au moins, je me sens au bon endroit sur la ligne de front.
06:57Oui, c'est ça. Avec peut-être quelques exemples,
06:59quelles entreprises ou quels projets vous financez, vous avez financé ?
07:03Par exemple, un des projets que j'aime beaucoup, c'est une entreprise qui s'appelle
07:07Clinicas del Azúcar, les cliniques du sucre en français, au Mexique.
07:12C'est un jeune ingénieur mexicain qui va faire ses études aux Etats-Unis,
07:16qui revient, qui se dit, quel est le premier problème de santé publique au Mexique ?
07:20Le diabète.
07:22Très bientôt, un adulte sur quatre souffrira du diabète.
07:25C'est le record du monde. On est probablement à 15-16% aux Etats-Unis.
07:28Donc, on explose tous les compteurs.
07:30La question, c'est pas de trouver une nouvelle manière d'injecter de l'insuline.
07:33En gros, le diabète, on connaît les traitements, on sait comment il faut suivre les gens, etc.
07:37C'est l'accès aux soins.
07:38Et il dit, ben voilà, on va faire quelque chose de simple.
07:40On va faire ça, on va faire des cliniques, on va pas les appeler des magasins,
07:43on va les appeler les cliniques du sucre, et on va les mettre dans les gares,
07:46dans les centres commerciaux, là où passent les gens.
07:48Et on va leur dire, vous rentrez sans rendez-vous en 90 minutes,
07:50on vous fait une prise de sang, on vous donne le résultat,
07:53vous avez un nutritionniste, vous avez un ophtalmo, vous avez un psy,
07:56vous avez un médecin, il vous fait une ordonnance, vous avez la prescription,
08:00et vous partez, et vous revenez autant que vous voulez.
08:02Abonnement.
08:03Et vous allez payer quelques centaines de dollars sur plusieurs années,
08:05au lieu de quelques milliers de dollars.
08:07Et en plus, vous attendez pas.
08:08Ben voilà.
08:09Ça, c'est l'exemple type d'un impact où l'entreprise est profitable,
08:12et en plus, elle a un impact massif.
08:14C'est des dizaines ou des centaines de milliers de Mexicains qui y sont passés.
08:17Vous avez combien de projets en cours, là, déjà financés ?
08:20Non, on a financé plusieurs dizaines d'entreprises.
08:23Et encore une fois, souvent les gens me disent, tu fais de l'impact dans les pays émergents,
08:27donc soit je fais que du solaire, soit je fais que de l'humanitaire.
08:30En fait, il y a beaucoup de choses très différentes.
08:33Et ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas du tout incompatible
08:35d'avoir de l'impact et une rentabilité financière.
08:38Est-ce qu'il y a eu des occasions manquées ?
08:39Parce que là, on est tous dans cette espèce d'urgence.
08:42On voit que ça craque.
08:44On voit le mouvement qu'il y a eu, par exemple, dans l'agriculture européenne,
08:48il y a quelques mois, et c'est loin d'être terminé.
08:51Moi, je pense, par exemple, 2007, on a le Grenelle de l'environnement en France.
08:55C'est un peu écocentrique, francocentrique.
08:58Ce que je dis, mais derrière, il y a la crise des subprimes, 2008.
09:03Il y a eu un coup d'arrêt ? Il y a eu une occasion manquée à ce moment-là ?
09:06Je pense que oui.
09:07Clairement, j'étais en charge des finances du Crédit Agricole
09:10et de la Société Générale pendant la crise.
09:12Qu'est-ce qu'on a fait pour répondre à cette crise ?
09:14On a géré l'urgence.
09:16On a augmenté les exigences en fonds propres des banques.
09:18On a durci les conditions de liquidité.
09:20On a renforcé la fonction des risques, la conformité.
09:22En gros, on a mis des airbags dans le système.
09:24On a renforcé le système.
09:25Et de fait, le système est plus sûr aujourd'hui qu'il y a 15 ans.
09:27Ça, c'est positif.
09:28On aurait pu en profiter pour changer le système ?
09:30Oui.
09:31On aurait dû se poser une question sur, au fond,
09:33est-ce que notre système est équipé pour ça,
09:35pour cette transformation vers une économie durable ?
09:37D'une certaine manière, on a posé sur la table les objectifs en 2015.
09:41On ne va pas les réécrire.
09:42On serait incapable, dans l'état de fragmentation de la planète aujourd'hui,
09:44de réécrire une feuille de route collective.
09:46Prenons celle qui est sur la table,
09:47les 17 objectifs de développement durable, les Accords de Paris.
09:50Ça fournit la trame d'une économie, comme on dit,
09:52résiliente, inclusive et durable.
09:54On a la feuille de route.
09:55La difficulté, c'est qu'on est tous d'accord sur les objectifs.
09:58On est moins d'accord sur combien ça coûte
09:59et encore moins d'accord sur qui paye.
10:01Et au fond, on a fait le pari un peu pascalien
10:04de se dire, puisque les objectifs sont formidables,
10:06la main invisible va faire le boulot et ça va suivre.
10:08Malheureusement, comme l'a rappelé le secrétaire général des Nations Unies l'année dernière,
10:12sur plus de 85% des objectifs, on a fait soit marche arrière,
10:15soit on est très en retard.
10:16Donc, en gros, on n'a pas fait ce qu'on devait faire.
10:18Et donc, cette occasion, il faut la travailler dans la durée.
10:20C'est-à-dire qu'il faut rentrer dans le dur.
10:22Comme je dis souvent, il faut changer d'operating system.
10:24Aujourd'hui, on a un operating system,
10:26pour être très simpliste, que je qualifierais de friedmanien,
10:28du nom de Milton Friedman.
10:29L'objet social de l'entreprise est d'accroître le profit.
10:31Donc, le profit est la fin en soi de l'activité économique.
10:34C'est ça que ça veut dire, en clair.
10:35Et comme il dit, le public interest, l'intérêt public,
10:39ce n'est pas l'entreprise, c'est à l'extérieur.
10:41Il ne dit pas qu'il n'y en a pas, mais il dit que c'est à l'extérieur.
10:43Et de là, tout découle.
10:45La manière dont on comptabilise, la manière dont on a des relations avec les actionnaires,
10:48tout le système déroule de là.
10:49Il faut passer à un système...
10:51J'aime bien la formule d'un économiste britannique
10:53qui s'appelle Colin Meyer,
10:54qui était le doyen de la Business School d'Oxford,
10:56qui dit qu'en fait, l'objet social de l'entreprise ne doit pas être de maximiser le profit.
11:00L'objet social de l'entreprise doit être de trouver des solutions profitables
11:03aux problèmes de la planète et de ses habitants,
11:05et pas de profiter des problèmes que vous créez.
11:07Et donc, en fait, le profit ne devient non pas une fin en soi,
11:10mais un moyen en vue d'une fin.
11:11Et cette fin, c'est nous sur cette planète.
11:13Et là, ça change tout.
11:14Alors évidemment, ça prend du temps,
11:15parce qu'il faut retravailler les normes comptables.
11:17C'est les débats qu'on a avec l'IFRS et les normes européennes aujourd'hui,
11:20le Green Deal.
11:21Il faut regarder la gouvernance des entreprises.
11:23Il faut regarder les modes de rémunération.
11:25Il y a toute une série de choses.
11:26Et il faut passer dans un système où, contrairement à ce que me dit un de mes investisseurs,
11:29je prends ta performance financière et l'impact, c'est cadeau.
11:32En fait, c'est l'impact qui a de la valeur.
11:33Et pour l'instant, il n'a pas de valeur dans notre système.
11:35Donc, c'est ça le sujet des 20 prochaines années.
11:37Comment est-ce qu'on internalise l'impact ?
11:40Merci beaucoup, Bertrand Badré.
11:42Et bon salon produrable et bon vent à votre entreprise.
11:46Évidemment, on passe à notre débat, l'économie circulaire au programme.
11:54Le débat de Smart Impact en partenariat avec le salon produrable.
11:59On décortique les facteurs du succès pour la circularité.
12:03D'ailleurs, c'est le thème d'une table ronde au salon à laquelle vous allez participer.
12:07Sarah Schoenfeld, bonjour.
12:08Bonjour.
12:09Bienvenue.
12:10Vous êtes vice-présidente d'EC 2027.
12:11Et Alexandre Lemille, bonjour.
12:12Et bienvenue.
12:13Bonjour, enchanté.
12:14Vous êtes directeur général d'Enthesis France.
12:16On présente vos organisations, vos entreprises.
12:20Collectif d'experts, d'acteurs aussi de l'économie circulaire.
12:23Exactement.
12:24Une jeune association qui a pour objet de diffuser,
12:28dans toutes les décisions de la strata politique et publique, l'économie circulaire.
12:33On est une association transsectorielle.
12:37On est aussi bien des acteurs de la mobilité, du textile, des équipements électriques, électroniques.
12:42Mais tous qui partagent la volonté d'accélérer l'économie circulaire.
12:46Vous avez aussi bien des entreprises natives de l'économie circulaire
12:48que des grands groupes représentants de l'économie linéaire
12:51qui veulent se transformer vers plus de circularité.
12:54Oui, ça concerne tout le monde en fait.
12:55Tous les secteurs d'activité, toutes les tailles d'entreprise.
12:57C'est ça le message qu'on peut aussi retenir.
13:00Enthesis, Alexandre Lemille, présentez-nous votre entreprise.
13:03Alors Enthesis, c'est d'abord un groupe international qui est présent sur cinq continents
13:08et qui est un groupement d'experts.
13:10On est des géologues, des ingénieurs, des agronomes
13:15qui aident les grandes entreprises, qui les conseillent
13:19aussi bien sur la stratégie ESG que l'économie circulaire, trajectoire climatique
13:24et les roadmaps en biodiversité.
13:26Donc on est vraiment ce qu'on appelle un one-stop-shop.
13:30On essaye vraiment de répondre à toute la problématique qu'une grande entreprise
13:34comme Danone, Suez, Veolia, pourrait avoir sur ces sujets-là.
13:37Et est-ce que vous répondez de plus en plus à des questions justement sur l'économie circulaire
13:41puisque vous avez un spectre très très large d'expertise ?
13:44Alors j'ai eu la chance de tomber dedans comme Obélix dans la soupe, dans la potion magique
13:49en 2008 à la création de la fondation Hélène MacArthur.
13:52J'étais chez la première société qui finançait la fondation à l'époque
13:57et on avait des webinaires tous les mois avec Hélène MacArthur
14:01et c'est là où j'ai dit bon voilà, ça c'est l'économie de demain
14:04puisque les co-bénéfices de cette économie et les raisons d'être de cette économie
14:09c'est vraiment d'allier le nexus entre une économie soutenable
14:14et aussi bien une soutenabilité environnementale.
14:17C'est un petit peu ce qu'on cherche tous à mettre en place
14:21et cette économie circulaire a les moyens de décarboner notre économie et d'aller au-delà.
14:28Alors avec un objectif, il faut être ambitieux dans la vie,
14:30c'est l'objectif d'une économie 100% circulaire.
14:35Je lis ça, je dis super, mais est-ce que ce n'est pas totalement illusoire ?
14:39Mais sans illusion, en fait on vit dans l'illusion aujourd'hui.
14:43On n'est pas du tout dans l'économie durelle.
14:46Aujourd'hui, on parlait tout à l'heure d'impact
14:48plutôt que de se focusser sur les revenus d'une entreprise.
14:52En fait, cette économie circulaire,
14:55on a encore du mal à percevoir l'ensemble des co-bénéfices qu'elle pourrait créer
15:00et en fait elle pourrait résoudre nombre de problématiques
15:04auxquelles la France fait face actuellement.
15:07Par exemple, sur la partie décarbonation.
15:10Il n'y a pas que ça, parce qu'on parle beaucoup de décarbonation,
15:13mais c'est vraiment un gros sujet.
15:15On pourrait décarboner l'ensemble des biens,
15:17des produits qui circulent dans notre pays
15:20et diminuer cette empreinte carbone au niveau de la fabrication.
15:24Ça pourrait créer des emplois locaux qui ne seraient pas délocalisés
15:29et délocalisables.
15:30Vous prêchez inconvaincu, on en parle régulièrement dans cette émission,
15:33mais on en est où aujourd'hui ?
15:35Essayons d'arriver à 100% d'économie circulaire.
15:38Aujourd'hui, ça représente quoi ?
15:40Avant de préciser votre question sur où on en est,
15:45il y a un aspect des co-bénéfices qu'on n'a pas forcément l'habitude
15:49de mettre en lumière et qui est important aussi de souligner.
15:53C'est un avantage économique.
15:55Aujourd'hui, on a des entreprises françaises
15:57qui ont une certaine avance en matière d'économie circulaire
16:00par rapport à d'autres pays.
16:02Investir dans l'économie circulaire,
16:04c'est aussi finalement investir dans la compétitivité,
16:06soutenir l'avance et la compétitivité des entreprises
16:09qui ont cette avance-là parmi d'autres.
16:11Premier point.
16:12Il y a des enjeux de souveraineté aussi qui sont très importants.
16:16Ça, c'est un avantage politique.
16:17Oui, mais il n'est pas neutre.
16:18Un avantage politique certain.
16:20Travailler l'indépendance économique de notre pays,
16:23c'est travailler sur sa souveraineté.
16:25Ça, c'est très important de le souligner.
16:27Mais il y a aussi, quand on investit dans l'économie circulaire,
16:30on crée du PIB en France.
16:32Créer du PIB en France plutôt que d'acheter des produits
16:35fabriqués à l'autre bout du monde,
16:37non seulement ça tombe sous le sens,
16:39mais en même temps, ça permet d'arrêter de creuser
16:41notre balance commerciale.
16:42Ça, c'est un argument aussi pour Bercy.
16:44C'est des très bons arguments.
16:45Et donc, la question sur l'état des lieux.
16:47On en est où ?
16:48On en est où ?
16:49Aujourd'hui, on a quand même un contexte législatif en France
16:52qui est très favorable.
16:54Très en avance.
16:55Je le disais, on a une loi AGEC,
16:57anti-gaspilles pour l'économie circulaire,
16:59qui a été votée en février 2020,
17:01qui est très large, très ambitieuse,
17:03qui embrasse vraiment beaucoup d'aspects.
17:07Cette avance-là, elle est reconnue au niveau de l'Europe.
17:10L'Europe nous regarde très précisément
17:12sur comment on construit les indices de réparabilité,
17:14de durabilité,
17:15comment on met en œuvre un fonds réparation,
17:17un fonds réemploi.
17:18Et elle aimerait un peu disséminer tout ça.
17:21Cet arsenal législatif, il est donc ambitieux.
17:25Il s'agirait maintenant, quand même,
17:27de faire un peu son service après-vente
17:29parce qu'on n'y est pas totalement.
17:31Il n'est pas suffisamment appliqué, c'est ça, cette loi ?
17:33Parce que moi, j'en vois les effets.
17:35Dans mon émission, les secteurs, les uns après les autres,
17:38qui finalement, aiguillonnés par la loi AGEC,
17:42ont mis en place des systèmes de récupération,
17:45de circularité, de valorisation
17:47de ce qui était auparavant des déchets
17:49qui sont aujourd'hui de la valeur.
17:50Oui, tout à fait.
17:51Sauf qu'on est, on va dire, à l'étape 1 de la fusée
17:57et il va falloir monter en puissance dans les années à venir.
18:00Par exemple, l'une des finalités de l'économie circulaire,
18:03c'est quand même de réduire nos déchets.
18:05Aujourd'hui, les déchets sont démultipliés
18:08dans une société de grande consommation.
18:10On continue de créer de plus en plus de déchets.
18:13En fait, il y a ce qu'on appelle un circularity gap.
18:16C'est un calcul du niveau de circularité,
18:19aussi bien en France que dans le monde entier.
18:21Et ce ratio de circularité diminue d'année en année.
18:25Donc, on passe d'un monde à 9 et quelques % de circularité
18:29à un monde à 7 % aujourd'hui.
18:31En fait, c'est dû au volume de biens
18:34qui sont produits chaque année.
18:36Quand vous entendez des Chine et des Temu,
18:40où on essaye de réguler un petit peu
18:42le nombre de références produites par jour.
18:44Là, on parle de l'ultra fast fashion.
18:46Entre autres, c'est un petit peu l'exemple extrême.
18:48Mais si vous voulez, l'économie circulaire
18:50a du mal à faire face dans un contexte
18:53de surconsommation à outrance.
18:56Et si on doit identifier,
18:58là vous avez commencé à y répondre,
19:00des freins ou des limites à certaines solutions,
19:03lesquelles vous viennent ?
19:05Justement, ce que je commençais à mentionner,
19:08c'est ce frein culturel.
19:10On est dans un monde
19:12où on est dopé à la publicité.
19:14Et en fait, on a cet aspect
19:17de ce qu'on appelle l'obsolescence marketing.
19:19Savoir qu'il nous faut absolument
19:21ce prochain smartphone qui va sortir.
19:23Et donc, si on ne change pas de smartphone tous les ans,
19:25on n'est pas forcément dans le coup.
19:28Alors, quand je suis avec mon téléphone modulaire,
19:31ça fait un peu jaser,
19:33surtout quand on a des adolescents.
19:35Mais si vous voulez,
19:37le consommateur est noyé par cette publicité.
19:40Il ne voit pas du tout
19:42ce dont on parle
19:44quand on parle d'économie circulaire.
19:46Et ensuite, il y a un autre aspect
19:48de l'économie circulaire,
19:50c'est qu'il va falloir rendre la sobriété
19:52beaucoup plus attractive qu'elle ne l'est aujourd'hui.
19:54Dans un monde où il va falloir
19:56consommer de façon plus responsable,
19:58réutiliser les objets,
20:01voire les pièces.
20:03Et cette sobriété, on a du mal
20:05à créer justement cet imaginaire commun.
20:07Donc le premier frein qui vous vient,
20:09c'est le frein culturel, l'imaginaire commun.
20:11Votre avis là-dessus ?
20:13Il y a un autre frein que je voudrais mettre un peu en avant.
20:15C'est le frein législatif.
20:17Je disais tout à l'heure que la loi AJEC était
20:19un très bel arsenal.
20:21Il suffisait de faire un peu plus son service après-vente.
20:23Il y a quand même une petite faiblesse
20:25dans cette loi.
20:27C'est qu'elle soutient extrêmement bien
20:29la demande des Français
20:31en produits et services circulaires.
20:33Typiquement, on a un fonds réparation
20:35qui est là pour soutenir, avec un bonus réparation
20:37pour venir alléger la facture finale.
20:39Mais on ne pense pas du tout dans cette loi
20:41le soutien de l'offre.
20:43C'est-à-dire comment on va faire
20:45pour faire émerger une véritable offre
20:47de réparateurs, une véritable offre
20:49de biens reconditionnés, réemployés
20:51qui,
20:53en permettant l'essor des acteurs historiques
20:55de ce secteur que sont les acteurs
20:57de l'ESS, mais aussi
20:59en industrialisant et en ouvrant les vannes
21:01pour que d'autres
21:03profils d'entreprises puissent
21:05se positionner sur ce marché
21:07et le faire décoller.
21:09Mais il y a aussi des effets pervers.
21:11L'un des géants de l'économie circulaire,
21:13c'est Vinted, par exemple. On parlait de vêtements
21:15et moi j'ai reçu ici des représentants
21:17d'associations, mouvements Emmaüs, etc.
21:19qui disent que ça tarie
21:21notre source. Vous voyez ce que je veux dire ?
21:23On a de moins en moins de vêtements et ils sont de moins en moins
21:25de bonne qualité. Est-ce qu'on n'est pas...
21:27Et puis en plus, vous parliez
21:29du côté culturel ou psychologique.
21:31Je peux acheter
21:3315 t-shirts parce que de toute façon, je les remettrai
21:35sur Vinted après. Vous voyez ce que je veux dire ?
21:37En fait, il y a aussi
21:39cet aspect du frein technique.
21:43Et sur l'aspect culturel,
21:45on met en place des startups,
21:47on met en place des entreprises qu'on appelle
21:49circulaires avec une mentalité linéaire.
21:51On n'arrive pas à réfléchir
21:53en disant qu'il va falloir aller
21:55vers des systèmes
21:57avec de l'énergie diffuse,
21:59de l'énergie uniquement renouvelable
22:01avec des systèmes doux
22:03et distribués complètement.
22:05On a du mal à comprendre ce concept
22:07d'économie circulaire.
22:09Il y a toute une culture circulaire
22:11à avoir parce que c'est assez technique.
22:13Il y a un ensemble d'acteurs à mettre en place
22:15puisqu'on parle d'un écosystème d'acteurs
22:17qui va pouvoir fournir
22:19ce type de service qui va
22:21essayer de ralentir
22:23l'économie de la consommation.
22:25Et comme cette barrière à la compréhension
22:27de l'économie circulaire, il y a plus de 300
22:29définitions de l'économie circulaire dans le monde,
22:31comme cette barrière
22:33est assez forte, on se réfugie dans le recyclage.
22:35Un exemple
22:37typique, c'est
22:39les déchets électroniques.
22:4198% des déchets électroniques sont recyclés.
22:43Le recyclage, c'est la destruction de la matière.
22:45On a une bouteille en verre, on va la détruire pour refaire
22:47une bouteille en verre. Donc on est encore dans l'énergie linéaire
22:49avec des énergies fossiles
22:51qui vont pouvoir nous aider
22:53à recréer cette bouteille.
22:55Moi, je vais jeter une
22:57brique dans la marre, comme on dit, c'est que
22:59si on enlevait ce cycle
23:01du recyclage au modèle
23:03de l'économie circulaire, ça nous permettrait
23:05de réfléchir beaucoup plus à tout ce qui
23:07est réparation, réemploi, à nous
23:09remettre en cause. Très bien. Merci beaucoup.
23:11Merci à tous les deux. Désolé, bon salon
23:13produrable. Le temps
23:15de ce débat est écoulé.
23:17C'est la rubrique Startup tout de suite.
23:25Smartalize avec Julien
23:27Denormandie. Bonjour. Bonjour. Heureux de vous accueillir
23:29ici. Vous êtes le chief impact
23:31officer de SWIP et évidemment ancien ministre
23:33de l'Agriculture et de l'Alimentation. SWIP,
23:35elle a été créée en 2020 par
23:37Rachel Delacour, Yannick Chas et Raphaël Gullère.
23:39Vous les avez rejoints il y a deux ans.
23:41En 2022, c'est une plateforme
23:43de données ESG. Peut-être question
23:45un peu personnelle. Pourquoi vous y êtes allé ?
23:47Qu'est-ce qui vous a séduit finalement dans cette
23:49entreprise ? Parce qu'on est
23:51aujourd'hui face à un enjeu qui est majeur, c'est
23:53comment fait-on pour accompagner les entreprises
23:55dans le chemin de la décarbonation
23:57et de la réduction de leur empreinte
23:59environnementale, quelle qu'elle soit.
24:01Et pour ça, moi j'ai une conviction,
24:03c'est que cela doit passer par la donnée.
24:05Aujourd'hui, il y a une nouvelle
24:07réglementation qui arrive, dont vous parlez
24:09souvent, la CSRD. Songez
24:11que la CSRD, c'est plus de 1 200
24:13indicateurs environnementaux,
24:15sociaux, de gouvernance, qui doivent être
24:17renseignés. C'est impossible
24:19pour toutes les entreprises qui nous écoutent
24:21de le faire par des fichiers Excel.
24:23C'est impossible de ne
24:25pas avoir, de ne pas
24:27se doter de ce qu'on appelle
24:29une plateforme de management de la
24:31donnée pour pouvoir collecter,
24:33monitorer, étudier,
24:35mais également pouvoir envoyer
24:37à la Commission européenne le rapport
24:39de la CSRD. Et SWIP,
24:41on est une ESG Data Management
24:43Platform, en mauvais français,
24:45qui permet aux entreprises de
24:47gérer ces données extra-financières,
24:49des outils d'ailleurs dont les entreprises disposent pour les données
24:51financières. Oui, mais alors ces données,
24:53elles existent déjà dans les entreprises ?
24:55Elles ont juste à
24:57vous les proposer ? Il faut aller les chercher ?
24:59Vous voyez ce que je veux dire ? Parce qu'on est dans une nouveauté.
25:01Il faut aller les chercher. On a, par exemple,
25:03au sein de nos clients, de très grandes entreprises
25:05comme Bouygues, L'Oréal
25:07ou la SNCF. Quand vous êtes
25:09l'une de ces entreprises, vous avez
25:11des données environnementales qui concernent
25:13des sites de production partout
25:15à travers le monde, des données
25:17sociales qui concernent des sites
25:19un peu partout sur le territoire.
25:21Et donc il faut aller, d'abord, c'est une première étape,
25:23chercher ces données de manière
25:25automatique ou de manière
25:27manuelle avec
25:29des questionnaires que vous devez envoyer.
25:31Tout ça nécessite
25:33une plateforme, de l'ergonomie,
25:35des choses qui sont pensées et surtout,
25:37à la fin, ces données économiques,
25:39il faut les traduire dans
25:41les données telles que la réglementation
25:43européenne sur la CSRD le demande.
25:45Et ça, c'est notre travail.
25:47On injecte les données d'activité
25:49qu'on va chercher, on les transforme
25:51et on les remplit automatiquement
25:53dans toutes les cases demandées par la commission
25:55européenne, avec ce vœu
25:57qui est de rendre la CSRD
25:59heureuse aux entreprises,
26:01la réglementation heureuse aux entreprises.
26:03En tant qu'ancien ministre, je sais
26:05à quel point c'est un challenge de faire ça.
26:07Oui, parce que ça peut être perçu
26:09d'abord comme une contrainte, voire
26:11comme un boulet ou alors une
26:13réglementation supplémentaire. Effectivement,
26:15on reproche souvent ça aux politiques en France
26:17ou en Europe. Ça peut devenir
26:19une opportunité. Comme ça va
26:21permettre à tout le monde de s'étalonner, finalement,
26:23avec les mêmes règles, ça peut permettre
26:25à une entreprise mieux disante de le faire savoir.
26:27Vous savez, sur le salon ProDurable,
26:29on va participer à une table
26:31ronde qui s'appelle la valeur
26:33du digital dans l'ESG.
26:35Et pourquoi ? Parce que oui, cela a
26:37une valeur de gérer l'environnement par
26:39la donnée. Plein d'exemples. Le premier
26:41des exemples, c'est que si vous ne le
26:43faites pas, vous avez des pénalités
26:45potentielles de ne pas respecter la réglementation.
26:47Le deuxième élément, c'est que ces
26:49réglementations, elles vous imposent
26:51d'être auditées. Ce qui veut dire que
26:53la donnée extra-financière va devenir aussi importante
26:55que la donnée financière, mais auditer
26:57des données nécessite
26:59d'avoir une architecture qui permette de le faire.
27:01Le troisième élément, on le voit tous les jours,
27:03vous avez aujourd'hui des entreprises,
27:05des grands groupes, qui sont
27:07par leur politique
27:09d'achat, déjà en train
27:11de faire en sorte que
27:13cette réglementation, en fait, se répand
27:15un peu partout, tout au long de la chaîne de valeur.
27:17Si moi, grande entreprise, je veux réduire
27:19mon bilan carbone, quelque chose
27:21que je vais faire, c'est demander à mes fournisseurs
27:23de réduire. Ça, de la même
27:25manière, si vous ne le faites pas en tant que fournisseur,
27:27vous coupez des marchés. Et enfin,
27:29vous aviez Bertrand Badré, il y a quelques minutes,
27:31sur ce plateau, financeur,
27:33financier, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit ?
27:35C'est que la valeur de votre entreprise,
27:37elle dépend de plus en plus de la valeur
27:39de vos données extra-financières. Si je veux
27:41lever des fonds, parce que je suis une PME,
27:43une OTI ou une start-up,
27:45j'ai besoin de fournir à mes investisseurs
27:47ces données extra-financières.
27:49Donc, oui, archi-oui, le fameux
27:51retour sur investissement,
27:53d'une bonne gestion des données extra-financières,
27:55il est important.
27:57Petite question perso pour terminer, retour d'expérience,
27:59vous avez plus d'impact en étant
28:01dans une green tech ou au gouvernement ?
28:03C'est une très bonne question, parce que moi, je me la pose souvent.
28:05Je suis intimement
28:07persuadé qu'on peut avoir
28:09de l'impact, et évidemment dans le public
28:11et dans le privé, mais je reprends
28:13cet exemple des politiques d'achat.
28:15Quand vous avez un grand groupe, et que vous avez une directrice
28:17ou un directeur des achats,
28:19qui dit, moi je vais changer
28:21d'orientation, et je vais acheter des produits
28:23décarbonés, soucieux de l'environnement,
28:25vous avez un impact qui est massif.
28:27C'est ce qu'on a avec
28:29la SNCF, je salue par exemple la direction
28:31des achats de la SNCF,
28:33qui sont très ambitieux. Le jour où la SNCF
28:35met en oeuvre ce qu'ils sont en train de faire,
28:37ces politiques d'achat ambitieuses,
28:39je peux vous dire que vous avez parfois
28:41plus d'impact qu'un décret signé par un ministre.
28:43Merci beaucoup Julien Denormandie.
28:45Merci à vous. Bientôt sur BeSmart4Change,
28:47bon salon produrable.
28:49La plateforme s'appelle Sweep. Sweep, je l'ai dit au début
28:51et on le redit à la fin. Merci beaucoup.
28:53Merci. A très vite pour un nouveau numéro
28:55de Smart Impact. Salut.