• l’année dernière
Réuni en Congrès au château de Versailles, le Parlement a approuvé l'inscription de l'IVG dans la Constitution, faisant de la France le premier pays à placer cette liberté dans son texte fondamental

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Transcription
00:00 Vous avez manifesté aujourd'hui à Versailles, c'est ça ? Contre la constitutionnalisation de l'IVG.
00:03 Alors, il y a deux sujets qui sont bien différents. Je suis un peu étonnée de tous les propos qu'on a entendus et qui datent d'il y a de 40, 50, 60 ans.
00:11 Le sujet d'aujourd'hui, ce n'est pas l'IVG, c'était la constitutionnalisation de l'IVG.
00:16 D'un mot, vous êtes contre l'IVG également, même si ce sont deux sujets différents ?
00:20 Tout le monde est tombé dans ce piège, gentiment entendu par Emmanuel Macron,
00:24 pour envoyer de la poudre aux yeux, pour détourner l'attention des soucis et des préoccupations des Français,
00:30 et pour finalement piéger tous les politiques. Et on voit une espèce de conformisme, la tour Eiffel s'illumine, il n'y a rien de nouveau.
00:38 Vous êtes pour ou contre l'IVG, pardon que ce soit clair ? Et je ne parle pas de la constitutionnalisation mais de l'IVG.
00:41 Le sujet, c'est la constitutionnalisation de l'IVG, pardonnez-moi.
00:45 Et sauf erreur de ma part, c'est bien là-dessus que j'ai été invitée ce soir.
00:48 Vous ne voulez pas nous dire si vous êtes pour ou contre l'IVG ?
00:51 Je vais vous dire pourquoi je n'irai pas sur ce débat-là, c'est parce qu'il me semble que la constitutionnalisation de l'IVG,
00:58 et je le répète, est de la poudre aux yeux, est un détournement de l'attention des Français vis-à-vis de leurs attentes, de leurs angoisses, de leurs préoccupations.
01:06 Elle est soutenue par 86% des Français, cette révision constitutionnelle.
01:09 Mais les Français, vous savez, on leur a tellement dit depuis des années et des années que c'était absolument formidable et que c'était essentiel,
01:15 mais est-ce qu'il y a une demande des Français ? Cette dame que j'entendais à l'instant, et cette dame disait qu'elle-même n'avait jamais pensé à une constitutionnalisation.
01:22 Elle était inutile. Il n'y a en France aucun danger, aucune menace pesant sur l'IVG.
01:29 Et j'ajouterais même que l'an dernier, on a eu 243 000 IVG.
01:35 Ça n'a jamais été aussi haut en France. Nous sommes à deux fois plus qu'en Allemagne, proportionnellement, deux fois plus qu'en Italie.
01:42 Et donc, cette espèce de rêve proposé par Emmanuel Macron, qui ouvre un débat qui n'en est pas un parce que le sujet est tellement tabou
01:53 que de toute façon, tout le monde se sent obligé d'aller dans le même sens.
01:56 Moi, je voudrais saluer les 72 parlementaires qui, courageusement, ont voté contre.
02:01 On n'a pas dit que c'est 780 parlementaires qui ont voté pour, contre 72 voix.
02:05 Ils ont fait preuve de liberté. Et je suppose que sur l'IVG, ils ont des positions diverses et variées,
02:11 sans doute comme Gérard Larcher, un certain nombre ont pensé que la Constitution, ce n'est pas un catalogue de droits de société, sociaux et sociétaux.
02:19 Ce sont ses termes. Quelle que soit leur position, il y en a 72 qui ont fait acte de liberté vis-à-vis de cet espèce de conformisme
02:28 qui, pour une mesure absolument inutile, n'apporte rien de plus aux Françaises.
02:33 Et pourtant, on les a vus aujourd'hui dans la rue, très heureuses de cette décision.
02:38 Je rappelle 86% des Français qui soutiennent cette révision. Et on aura l'occasion d'en reparler.
02:42 Les États-Unis, par exemple, ça a reculé. 14 États ont réintroduit l'interdiction de l'IVG.
02:49 C'est une petite gloriole.

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