SMART IMPACT - Mäder veut rendre les résines et les peintures plus responsables

  • il y a 7 mois
Ce groupe mondial consacre 10 % de son chiffre d'affaires à la R&D pour trouver des solutions plus durables. Bio-composites ou encore utilisation de matières premières issues de la biomasse, les innovations sont nombreuses.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Bonjour Julien Kyl, bienvenue.
00:08 Bonjour.
00:09 Vous êtes responsable de la business unit composite du groupe MADER, groupe mondial qui est spécialisé dans les peintures et les résines.
00:15 Je veux bien que vous nous présentiez ce groupe. Quels produits, quels services vous proposez ?
00:19 Alors le groupe MADER c'est une entreprise familiale, qui est une entreprise de taille intermédiaire.
00:25 Et on propose différents produits, que ce soit des revêtements, donc ça peut aller de la peinture pour l'automobile, le ferroviaire,
00:32 les revêtements pour les canalisations, le stockage d'eau et les composites, sur lesquels on propose les formulations que les clients utilisent,
00:41 mettent en œuvre pour faire des pièces composites dans le ferroviaire, le bus, le bateau, tout ce qui est inifugé en fait, en feu fumé,
00:50 et qui permet d'avoir le nez d'un TGV par exemple.
00:53 Est-ce que vous avez d'autres exemples comme ça qu'on puisse visualiser ?
00:56 Parce que quand on parle composite, on s'en rend compte ici au Jack World, ça concerne pratiquement tous les secteurs d'activité.
01:02 Vous êtes présent dans quel secteur en fait ?
01:04 Alors nous majoritairement sur le composite, on va être donc le ferroviaire comme je l'ai dit, le bus,
01:11 le bus ça va être des pièces comme la sortie des escaliers, les pièces sur lesquelles vous marchez,
01:18 qui doivent être feu fumé au cas où il y a un incendie, que les gens puissent sortir, pareil pour le ferroviaire,
01:23 que les gens ne soient pas intoxiqués, qu'ils puissent sortir, ou le bateau, les receveurs de douche par exemple dans les gros paquebots,
01:29 c'est des produits qui sont faits par nos clients avec nos formulations.
01:33 D'accord, quand on dit feu fumé, ça veut dire qu'ils résistent au feu ?
01:36 Ils résistent au feu et ils dégagent très peu de fumée et de la fumée non nocive.
01:40 10% du chiffre d'affaires du groupe Maider qui est consacré à la recherche et développement, j'ai vu ça en préparant l'émission,
01:46 des recherches qui sont de plus en plus tournées vers la réduction de l'impact,
01:50 ça fait partie évidemment de la stratégie des préoccupations majeures du groupe aujourd'hui ?
01:54 Tout à fait, en fait ce qu'il y a c'est qu'on est une petite entreprise, de taille intermédiaire,
01:59 donc on doit être très innovant, depuis des années on a toujours été très innovant,
02:03 on a fait partie des précurseurs dans les peintures à l'eau pour l'industrie,
02:07 donc déjà ce côté développement durable, et maintenant on a en interne développé un plan,
02:13 ce qu'on appelle Evolve 2025, qui est vraiment développer des nouvelles innovations,
02:17 mais en prenant en compte aussi le développement durable.
02:20 Et c'est vrai qu'il y a beaucoup d'argent qui est investi par le groupe, 10% du chiffre d'affaires,
02:26 c'est quand même une grosse somme pour ces recherches R&D.
02:30 Avec notamment des matières premières issues de la biomasse, de quoi on parle précisément ?
02:34 Tout à fait, donc en fait nous nous fabriquons des résines au départ,
02:37 nous synthétisons des résines avec des monomères.
02:40 Les monomères peuvent être pétrosourcés, c'est ce qui est fait jusqu'à maintenant,
02:43 ou ils peuvent être issus de la biomasse biosourcés,
02:46 c'est-à-dire venir, alors nous on utilise plutôt des déchets de l'agriculture,
02:51 de l'industrie agricole, pour justement ne pas entrer en concurrence avec l'agriculture et la nourriture,
02:58 c'est-à-dire qu'on va remplacer les briques qu'on utilise au départ qui sont pétrosourcées,
03:03 par des briques biosourcées,
03:05 on a développé un nouveau produit qui maintenant présente 55% de sa composition
03:10 qui vient du biosourcé et non plus du pétrosourcé,
03:13 donc ça vous diminue totalement l'impact environnemental du produit.
03:18 C'est là que vous parlez de biocomposite ?
03:20 C'est ça, tout à fait.
03:21 Alors nous, là où on peut intervenir à notre modeste niveau, c'est sur la formulation composite.
03:28 Après, cette formulation va être mise en œuvre et on peut venir ensuite mettre des fibres naturelles,
03:35 par exemple, qui vont encore améliorer l'impact global
03:39 et donc on a un composite qu'on va appeler biocomposite
03:42 parce qu'il est issu de résine, issu de matières premières de la biomasse,
03:47 et des fibres naturelles, par exemple.
03:48 Est-ce que c'est un défi technique particulièrement compliqué à relever,
03:52 premier aspect de la question,
03:54 et puis ensuite, c'est quand même important, est-ce que ça coûte forcément plus cher ?
03:57 Alors, c'est un défi technique, tout à fait,
04:00 parce qu'il faut repenser nos résines,
04:03 utiliser parfois des monomères pétrosourcés qu'on ne peut pas remplacer un pour un,
04:07 donc les remplacer par quelque chose d'autre,
04:09 mais pour garder des propriétés toujours équivalentes, voire supérieures.
04:13 Et aussi, ça demande donc ce travail de R&D, ces vérifications,
04:18 donc ça prend du temps, ces techniques.
04:21 Est-ce que c'est plus cher ?
04:23 Alors, ça va dépendre.
04:24 Globalement, oui,
04:27 mais on a certains monomères qui peuvent être moins chers que leur "équivalent" pétrosourcé,
04:33 mais c'est vrai que globalement, c'est surtout la structure industrielle
04:37 qui, pour l'instant, n'est pas encore forcément aussi développée que le pétrosourcé,
04:41 donc forcément, les matières premières coûtent plus cher,
04:43 parce que les volumes sont moindres, etc.
04:45 Mais je pense que quand toute la filière va aller dans cette direction,
04:49 forcément, ça va entraîner une baisse des coûts.
04:50 Et alors, justement, vous, c'est une demande de vos clients,
04:53 c'est-à-dire qu'il y a la volonté de l'entreprise, du groupe Mandère,
04:56 mais est-ce qu'il y a eu une pression, d'une certaine façon, de vos clients
04:59 pour trouver, finalement, des formulations de plus en plus éco-responsables ?
05:04 Alors, disons qu'il y a déjà, au niveau interne,
05:07 notre PDG est très intéressé par cette vision-là.
05:11 Il a mis en place différentes choses.
05:13 On est aussi inscrit sur des associations
05:16 où on va mettre en lumière nos objectifs, ce qu'on veut faire,
05:21 pour que ce soit visible et transparent.
05:23 Donc, c'est vraiment une volonté interne, très clairement.
05:26 Ensuite, il y a aussi, forcément, le besoin et la demande du client.
05:30 On le voit partout dans notre vie de tous les jours.
05:33 On va de plus en plus vers des matériaux durables, vers du recyclage, etc.
05:39 Et le composite, c'est comme partout dans la vie, on a ces demandes-là.
05:45 Après, voilà, on est proactif, parce qu'il y a du développement,
05:50 donc il y a du long terme.
05:51 Il faut être proactif, mais on sent la demande augmenter de plus en plus.
05:56 Si on passe dans le GEC, on s'en rend compte.
05:58 De plus en plus de fibres naturelles, biocomposites, etc.
06:01 Merci beaucoup, Julien.
06:03 Bon, on s'allont GEC World, notre émission spéciale continue.
06:07 On parle innovation en matière de plasturgie, tout de suite.

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