Pierre Gomy, Head of Sustainability, Central & Southern Europe et Global Head of Luxury - Kantar Insights
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00:00 Le contenu de mon intervention constituait à resituer une étude que Kantar a menée
00:06 pour la troisième année consécutive.
00:08 C'est une étude qui s'appelle Sustainability Sector Index, qui est une étude exploratoire
00:13 visant à comprendre les motivations, attentes et comportements des consommateurs en matière
00:18 de développement durable sur 42 secteurs d'activité.
00:20 Alors ce que l'on a fait, comme dans ces 42 secteurs d'activité on a le luxe, c'est
00:25 que l'on a fait en exclusivité pour The Good une analyse sur les acheteurs réguliers
00:30 du luxe, ce qu'ils attendent et comment ils évaluent le secteur du luxe.
00:36 Alors qu'est-ce que l'on constate dans cette étude ? C'est qu'ils attendent que les marques
00:40 de luxe proposent un nouveau modèle économique, plus sobre, avec moins de gâchis, que les
00:46 marques de luxe s'engagent sur des sujets sociétaux comme l'égalité salariale, le
00:51 droit de l'accès, les droits du travail, la lutte contre la pauvreté et bien sûr
00:56 qu'ils luttent sur des dimensions liées à l'environnement comme par exemple la pollution
01:02 de l'eau, la pollution de l'air, l'impact carbone ou la déforestation.
01:06 On a deux autres thématiques qui émergent, une thématique relative au packaging et au
01:10 plastique et une dernière, enfin deux dernières d'ailleurs sur la cruauté animale et la santé
01:16 mentale.
01:17 Concernant la santé mentale, c'est une attente positive vis-à-vis des marques de luxe, puisqu'effectivement
01:21 on a, dans le prolongement de cette étude, réalisé une étude qui sera publiée d'ailleurs
01:25 dans The Good, qui montre que le luxe peut participer à renforcer la santé mentale
01:31 des citoyens du monde très affectés par le contexte écologique, géopolitique et
01:36 économique.
01:37 Ce que l'on a aussi découvert dans cette étude, c'est que le secteur du luxe est plutôt
01:42 assez mal évalué par les acheteurs réguliers du luxe, alors mieux que la population dans
01:47 son ensemble mais tout de même moins bien que la majorité des autres secteurs, ce qui
01:51 veut dire que les marques de luxe, qui sont, et c'est ça le paradoxe, naturellement durables,
01:58 ne sont pas vraiment perçues comme agissant efficacement sur l'ensemble des thématiques
02:02 que j'ai citées, sur lesquelles les acheteurs réguliers du luxe les attendent.
02:06 Alors du coup, elles ont un rôle tout particulier à aider les consommateurs de luxe à changer
02:13 comme ils le souhaitent, puisqu'on a des consommateurs réguliers du luxe qui sont
02:16 dans une dynamique de changement, ils veulent arrêter certains comportements et s'orienter
02:20 vers de nouveaux comportements, mais pour ça ils ont besoin d'aide.
02:22 Ils ont besoin qu'on les informe, qu'on leur montre que l'impact de leur consommation aura
02:28 un vrai effet sur les thématiques sociales et environnementales.
02:32 Ils ont aussi besoin qu'on les accompagne, parce que parfois, ils ont du mal à faire
02:37 un compromis entre le désir d'un luxe classique qu'ils ont l'habitude de faire, et puis la
02:43 crainte peut-être sur de nouveaux comportements, avec de nouvelles matières, de nouveaux packaging,
02:48 de ne pas avoir une expérience à la hauteur de ce qu'ils escomptent, donc du coup les
02:51 marques du luxe doivent aussi les accompagner dans le fait qu'effectivement, un nouveau
02:56 luxe est possible et qu'il leur apportera autant de satisfaction et qu'il sera aussi
03:01 désirable.
03:02 [Musique]