Home Cinéma (Be TV): "La vie de ma mère" avec Julien Carpentier et William Lebghil

  • il y a 6 mois
Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / Be TV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: Julien Carpentier et William Lebghil. Ils nous présentent "La vie de ma mère", premier long-métrage de Julien Carpentier qui aborde le sujet de la bipolarité et son impact sur les membres d’une famille. Interview: Fabrice du Welz.
Transcript
00:00 [Musique]
00:07 Julien Carpentier, salut !
00:09 William Leibnig, bonjour !
00:12 Bonjour !
00:13 Alors, on expérimente quelque chose d'assez étonnant aujourd'hui,
00:16 à l'occasion de ton premier film, donc "La vie de ma mère".
00:19 On expérimente un concept technologique absolument fabuleux,
00:22 avec toi en live ici, à Bruxelles,
00:25 et William qui est à Paris en Zoom.
00:28 Bienvenue !
00:29 Juste vous situer un petit peu.
00:31 Julien, tu es un réalisateur, tu fais ton premier film,
00:34 un film qui est une comédie dramatique,
00:37 avec William dans le rôle principal,
00:40 et Agnès Jaoui qui interprète la maman bipolaire de William.
00:44 Et toi William, tu es un comédien qu'on a découvert avec cette série "Soda",
00:49 qui tourne énormément, notamment, principalement en comédie.
00:52 Mais ici, c'est la première fois que tu oses presque un drame, en fait.
00:56 Pour toi, c'est quelque chose d'assez différent.
00:59 Oui, oui, oui, c'est un rôle assez différent de ce que j'ai pu faire auparavant.
01:03 Je l'avais peut-être un peu déjà abordé avec les films de Thomas Lilty.
01:08 Là, effectivement, c'est une des premières fois où j'aborde ce registre.
01:13 Vas-y, aide-moi à finir les bouquins.
01:16 Lisa, tape ces deux potes.
01:18 Ils sont incroyables ces roses, on dirait qu'elles ont été dopées.
01:21 Je les arrose avec du blanc d'oeuf le matin.
01:23 Ça ne va pas ?
01:24 Si, si, mais là, j'ai une urgence.
01:26 Maman ?
01:28 J'aimerais savoir à quel moment tu t'es dit "je vais faire un film
01:31 qui parle de mon histoire, pas au prou".
01:33 À l'origine, j'écris un court-moyen métrage
01:36 et je vais, avec l'envie de travailler avec Agnès Jaoui, immédiatement.
01:39 Donc je vais la voir à la sortie d'une pièce de théâtre il y a dix ans.
01:43 Et je lui soumets le projet.
01:46 Et en fait, c'est par son retour que me vient l'idée d'en faire un non-métrage.
01:50 C'est parce qu'elle me dit qu'elle a adoré, qu'elle a trouvé ça super.
01:52 Donc moi, ça me donne confiance.
01:54 Mon fils !
01:55 Oh !
01:56 Tu veux une tonne de moules, contente !
01:58 Comment t'es sorti, là ?
01:59 Par la porte, figure-toi.
02:00 Tu devrais essayer.
02:01 Allez, je vais aller danser avec ta maman.
02:03 Je ne sais pas quoi faire.
02:04 Ça va, c'est gérable.
02:05 Mais tu sais comment ça se termine, parfois.
02:07 Maman !
02:08 Le film soulève certaines questions.
02:10 Donc forcément, la responsabilité aux autres,
02:13 à ses proches, à son père, sa mère.
02:16 Mais aussi la question de qu'est-ce que c'est être un bon fils.
02:19 C'est un parcours initiatique de...
02:21 C'est ça.
02:22 ... d'acceptation de la maladie.
02:24 En fait, on en veut à la personne plus qu'à la maladie.
02:28 Et c'est ça, la catastrophe de ces maladies-là, en fait.
02:32 C'est qu'elles séparent les gens, en fait.
02:35 Quand tout le monde accepte cette maladie
02:37 et accepte le fait que la personne ne fait pas exprès, en fait,
02:41 d'être malade,
02:43 c'est un pas vers une réconciliation,
02:47 une avancée qui est énorme.
02:51 C'est comme le dit William.
02:52 À un moment, on devient forcément le parent de son parent.
02:55 La vie nous oblige à prendre des décisions, à faire des choix.
02:58 C'est bon, elle se doute de rien.
03:00 Je la ramène à la clinique.
03:02 Maman !
03:03 Elle a pas marre de me foutre la honte, là, sérieusement.
03:05 Papa !
03:07 Arrête !
03:09 Désolée.
03:11 Tu te rends compte de ce que tu fais, là ?
03:13 Tu crois que c'est facile ?
03:14 Je pense que c'est cool d'avoir une mère comme toi, en fait !
03:16 Comment tu travailles avec Agnès ?
03:18 Comment est-ce que tu as travaillé avec William, aussi ?
03:20 Sur le plateau, est-ce que tu leur laissais énormément de latitude ?
03:23 Est-ce que c'était une collaboration ?
03:25 Bah, individuellement, on a passé du temps...
03:28 On a passé beaucoup de temps avec William
03:30 à se parler du personnage, etc.
03:32 Et William m'interrogeait beaucoup
03:35 pour comprendre le personnage et savoir ce qu'il traversait.
03:39 Et puis, avec Agnès, on se voyait,
03:42 on se parlait de films.
03:44 Il y a des références comme "Une femme sous influence".
03:47 "Qu'est-ce que ça va être, ça ?"
03:49 Elle-même a une proche qui souffre de cette maladie,
03:53 donc elle a pu voir ce que ça pouvait être au quotidien.
03:56 Et puis après, il y a des acteurs fantastiques
04:00 qui s'emparent de ce qui est écrit.
04:02 Ils sont surpris, parfois ?
04:04 Tout le temps, parce que là, d'un seul coup,
04:06 ils incarnaient ce qui était une projection.
04:09 J'étais ému de les voir prendre part
04:12 et accepter les personnages et les aimer.
04:16 Et ouais, bien sûr, c'était un plaisir immense.
04:20 On a plus l'impression d'être un flic qu'un fils.
04:28 On peut pas la forcer à soigner.
04:30 Mais ce qui est certain, c'est qu'avec votre soutien,
04:33 elle peut aller beaucoup mieux.
04:34 Ça va, t'as jamais fait de conneries, toi ?
04:36 Que ce soit pendant la préparation,
04:39 que ce soit pendant le film,
04:41 que ce soit quand on a...
04:43 Les premières fois où on a joué ensemble avec Agnès,
04:47 où on avait des intuitions
04:51 et une façon de jouer assez, je dirais, commune.
04:55 Moi, ça m'a fait évoluer en tant qu'humain, en tant qu'acteur.
05:00 J'ai quand même une affection incroyable pour ce personnage.
05:06 On est pas exprès d'être comme ça.
05:09 On s'en rend pas compte, en fait.
05:11 Tu vas aller.
05:13 Je vais avec toi, je te lâche pas.
05:17 Je voulais pas que ça se passe comme ça.
05:19 C'est un film qui est fait avec amour,
05:26 avec des gens que j'aime et qui parlent d'amour.
05:29 Donc, globalement, je suis plutôt content de porter ça
05:32 et que le film puisse porter ça.
05:34 On va terminer là-dessus.
05:35 Je te remercie beaucoup, Julien, pour ce très beau film.
05:37 Merci, William.
05:38 Merci.
05:39 Merci à vous.
05:40 Au plaisir et bonne merde.
05:42 Salut.
05:44 Coup de gueule, coup d'oeil, coup de boule, coup double ou coup de sang,
05:48 cette semaine dans les salles, tous les coups sont permis.
05:51 Surtout les coups de cœur.
05:53 Edith, tu es un vieux fou.
05:57 Tu es vraiment un vieux fou.
06:00 Et tu es une fille triste et dégueulasse.
06:03 Au final, je pense que c'est juste de la jalousie.
06:06 Hey !
06:08 Tu es un vieux fou, un vieux fou, un vieux fou !
06:10 Un vieux fou, un vieux fou, un vieux fou !
06:12 Pourquoi je lui envoyerais un mail quand je peux le dire ?
06:16 Je dirais probablement que tu es comme la putain de Victorie Chaunteau,
06:20 une putain de laine ou une putain de pussy, je ne sais pas.
06:23 Tu te fous de la merde et les bâtons te font ressembler à des fous.
06:26 Un putain de fou !
06:27 Mieux.
06:29 Et si on dégustait une comédie britannique délicieusement grossière,
06:32 pilotée par Olivia Colman, Oscar de la meilleure actrice pour la favorite,
06:36 cette shocking perle truffée d'injures nous plonge dans une petite station balnéaire du sud de l'Angleterre.
06:43 Adnan, viens, viens.
06:47 Maman, tu es un vieux fou.
06:50 Tu es une fille de Dieu.
06:52 C'est comme ça que tu veux, n'est-ce pas ?
06:56 Il y a les 4 dernières fois que tu as payé pour moi.
06:59 Mais je ne veux pas vendre mon vélo.
07:01 Tu ne peux pas le conduire.
07:03 Récompensé par le Ride or à la semaine de la critique à Cannes l'an dernier,
07:07 le combat de Nawal, jeune veuve jordanienne,
07:10 résonne comme un cri collectif dans une société qui peine à reconnaître l'égalité homme-femme.
07:15 Les parents de la femme qui est morte ont eu une fortune de la mérite de la famille.
07:18 Si le mari n'a pas reçu un enfant de son mari.
07:24 C'est une femme.
07:26 Un premier film magistral, ambassadeur de la Jordanie aux Oscars cette année.
07:51 Alcool, sexe et violence.
07:53 C'est pour l'écarter de ce cocktail destructeur que les autorités ont placé le jeune Liam en centre fermé.
07:59 Auteur des remarquables Ex-Drummer et Un ange,
08:02 c'est notre compatriote Coon Mortier qui signe ici ce portrait d'un ado hanté par son passé.
08:09 So, my mystery friend, what's the story?
08:13 I ran away from my school trip.
08:15 I was kinda doing my own thing.
08:21 We're filmmakers.
08:23 We want you.
08:24 Yeah, we do.
08:25 Can we just walk?
08:26 Yes, of course.
08:27 This is not a safe place for you to be.
08:31 Liliane au pays des merveilles.
08:33 Wait.
08:34 Bienvenue dans l'Amérique post-Trump pour une fugue en mode décalé.
08:38 Do you like electronic music?
08:40 Embarquée pour un road movie d'un genre nouveau,
08:43 parsemée de fractures mentales, sociales et politiques,
08:46 aux antipodes du gentil voyage scolaire initialement programmé.
08:50 Shit's only gonna keep getting heavier.
08:56 Envie de vous mobiliser autour de sujets d'actualité brûlants?
09:01 Rendez-vous au Festival international du film documentaire du 15 au 23 mars.
09:06 Fondé en 2009 avec le soutien des Nations Unies,
09:09 il accueillera cette année Oliver Stone, réalisateur de JFK,
09:13 qui nous interpelle aujourd'hui sur la question de l'énergie nucléaire.
09:17 ♪ ♪ ♪
09:22 [Musique]

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