Home Cinéma (Be TV): la nomination d'Arieh Worthalter aux Cesar pour le film "Le procès Goldman"

  • il y a 6 mois
Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / BeTV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: l'acteur Arieh Worthalter. Au menu: sa nomination aux César pour le film « Le procès Goldman ». Interview: Fabrice du Welz.
Transcript
00:00 [Musique]
00:07 [Sonnerie de l'alarme]
00:09 - Salut ! - Salut Arie !
00:11 - Eh, je t'ai admis dans la réunion Zoom.
00:13 [Musique]
00:17 - T'es un comédien particulier, Arie, que j'ai toujours beaucoup de plaisir à voir à l'image.
00:22 - Goldman, Pierre, Bernard, né à Lyon le 22 juin 1944,
00:28 sans profession, sans domicile fixe, est détenu actuellement à la prison de Frennes.
00:31 - Le film m'a fasciné, Arie. C'est rare de voir des films contemporains qui t'éblouissent comme ça.
00:35 [Musique]
00:37 - Les faits qui vous sont reprochés sont les suivants.
00:39 D'avoir, le 19 décembre 1969, attaqué à main armée une pharmaciste,
00:43 ici, ce boulevard Richard Lenoir, dans Paris.
00:45 Homicide volontaire sur deux pharmaciennes, vous êtes ce qu'on appelle un insoumis.
00:49 - Révolutionnaire dans l'âme.
00:50 - On va resituer en deux mots le contexte du film.
00:53 Pierre Goldman est un révolutionnaire gauchiste, de l'extrême gauche même,
00:57 qui verse dans l'Eguerria, au Venezuela, à Cuba,
01:02 qui est en même temps la coqueluche du tout Paris gauchiste.
01:07 Et donc qui est une figure très charismatique,
01:09 et qui, à la suite d'un vol à main armée, a été accusé du meurtre de deux pharmaciennes.
01:14 - J'ai décidé de ne faire citer aucun témoin pour ma défense,
01:17 parce que je considère mon innocence totale dans l'affaire de la pharmacie du boulevard Richard Lenoir.
01:21 En conséquence de quoi, je me présente devant vous avec cette seule innocence,
01:25 et sans aucun des moyens utilisés traditionnellement dans ce genre de procès,
01:28 qui en augmente la pompe, l'aspect théâtral et toute chose qui me répugne.
01:32 - La vie de Pierre Goldman a été, il a mis pratiquement en scène sa propre vie.
01:36 Donc comment tu fais la mise en abîme d'une vie qui est déjà mis en scène par le principal intéressé ?
01:43 - Alors déjà ce qui est facile c'est qu'on ne fait pas un biopic.
01:45 Là on ne s'occupe que du second procès.
01:48 Tous les éléments de sa vie ne me servent qu'à construire le personnage dans cette situation là.
01:52 Du coup en termes de responsabilité, moi la responsabilité que je ressentais,
01:56 c'est celle d'essayer d'être le plus honnête possible, de ne pas en faire un pitre,
02:00 de garder quelqu'un d'extrêmement compliqué, de nuancer à l'image de la vie qu'il a menée.
02:06 - Monsieur Goldman, peut-on vous qualifier de gangster ?
02:08 - Oui.
02:09 - Et d'assassin ?
02:10 - Non, certainement pas.
02:12 - Et pour vous, il est innocent ?
02:14 - Ne vous posez pas la question.
02:15 - On ne peut pas comprendre Pierre Goldman si on ne comprend pas la portée de son histoire familiale,
02:19 sur sa personnalité et sur ses combats.
02:21 - Effectivement, c'est quelqu'un qui a voulu écrire sa vie constamment,
02:24 parce qu'il y a des fardeaux qu'il portait, écrasés par l'histoire de ses parents,
02:28 par l'histoire du peuple juif, une sorte de blessure qu'il n'arrive pas à dépasser,
02:33 une culpabilité de survivant terrible.
02:35 Tout ça, évidemment, ça vient vivre dans la construction du personnage et dans ce procès.
02:41 - Pourquoi ce procès nous fascine tant ? Pourquoi il est impossible d'en détourner les yeux ?
02:44 - Vous êtes qui pour parler de mes parents de cette façon ? Vous avez fait quoi dans votre vie, vous ?
02:47 Mes parents sont des gens exemplaires et courageux, c'est des héros.
02:49 - Comment décririez-vous l'homme que vous avez vu ce jour-là ? Tournez-vous un peu vers le mur.
02:53 - Pierre Goldman, sous-entendez-vous que la police de ce pays est raciste ?
02:57 - Non seulement je le sous-entends, mais je l'affirme.
02:59 - Eh bien, c'est une honte !
03:00 - Et puis, il a un discours très agressif, quoi.
03:03 Il rentre tout de suite dans le vif du sujet et il est très déroutant, très déroutant.
03:08 Et c'était un showman, aussi.
03:09 - Je suis innocent parce que je suis innocent,
03:11 et non parce que diverses personnes viendraient souligner tel trait de mon caractère ou de mon comportement.
03:16 - Est-ce que tu n'as pas eu peur, parfois, de te perdre dans cette affaire qui...
03:20 On ne sait pas où est le mythe, la légende, enfin, où est la réalité.
03:24 - Le marasme de cette affaire, c'est déjà un point de vue extérieur à l'affaire.
03:29 Or, moi, j'interprète quelqu'un qui est au centre de l'affaire.
03:32 Donc, tout ça, je savais que ça n'allait pas rentrer en compte dans ma manière de travailler ou dans mon interprétation.
03:38 Je travaillais qu'à partir de sa parole à lui,
03:40 j'ai eu la chance énorme d'avoir le livre qu'il a écrit en prison, entre les deux procès.
03:46 Et c'est un bijou, ce livre.
03:48 Déjà, c'est extrêmement bien écrit.
03:51 Sa parole, elle est incroyable.
03:53 Tu vois la raison du type, sa lucidité et en même temps sa folie.
03:58 Une fois que j'avais ça entre les mains, plus le scénario,
04:00 j'avais tout pour plonger dans la tête de ce garçon.
04:04 - Comment vous a-t-il semblé à son arrivée au commissariat le soir du 8 avril ?
04:07 - Plutôt calme.
04:08 - Avec quand même deux boutons qui avaient sauté de mon par-dessus.
04:10 - Ah oui ? Comment ça ?
04:11 - Les flics ont commencé leur travail dès mon transport dans le fourgon.
04:14 Ils m'ont insulté, traité de saloperie, d'ordure et même passé à tabac.
04:17 - J'aimerais que tu me parles un petit peu comment Cédric t'a vendu la forme du film.
04:20 Parce que la forme du film est très, très simple.
04:22 - Il n'avait pas besoin de nous vendre quoi que ce soit, déjà,
04:24 parce qu'on était tous complètement charmés par l'idée du projet.
04:30 Et c'est le dispositif qui est magnifique.
04:32 C'est-à-dire qu'ils ont reconstruit une salle d'audience dans un tennis intérieur désaffecté avec une grande verrière.
04:38 Il y avait trois caméras qui tournaient constamment.
04:41 Tu ne sais pas où elles sont.
04:42 Beaucoup de téléobjectifs, donc les caméras sont loin, tu ne sais pas sur qui elles sont.
04:45 Et la règle, c'était, enfin la demande de Cédric, c'est que tout le monde soit dans la salle sans arrêt.
04:52 Tous les figurants étaient dans la salle sans arrêt pendant les trois semaines de tournage.
04:56 Parce que c'est un tournage qui n'a duré que trois semaines.
04:58 Et le film était tourné de manière chronologique.
05:01 Et le public découvrait tout au fur et à mesure.
05:05 Donc le public réagissait de manière complètement honnête et vraie.
05:10 Parce qu'ils appartenaient tous à un groupe, les gauchistes, les flics, les antillais.
05:14 Si tant est qu'il soit prouvé que tel ou tel témoin soit raciste ou antisémite, il n'en reste pas moins crédible.
05:18 Et ça n'en fait pas moins de M. Goldman un assassin.
05:20 Espèce de racisme !
05:21 Laissez-moi interdire !
05:22 Vous êtes un raciste, vous êtes un pourri, un fasciste, un raciste !
05:26 Vous puez le racisme !
05:27 Et moi je les sens les racistes, comme vous les sentez les métèques !
05:29 Et je vous emmerde !
05:30 Moi je suis dans un box avec deux policiers à mes côtés,
05:35 dans un costume qui est trop petit pour moi.
05:38 Mais là t'es vraiment à un endroit où tu ne vois que ce qui se déroule devant toi,
05:44 qui est l'audience.
05:46 Tu es sans arrêt avec le public, avec le président, avec le procureur.
05:50 C'est fantastique, c'est fantastique.
05:52 T'as rien à faire.
05:53 Si tu t'es bien préparé, tu n'as rien à faire.
05:56 Goldman, assassin !
05:57 Vous n'avez pas le droit !
05:58 Eh bien je suis innocent, monsieur le président, et ça me donne tous les droits !
06:01 Je suis innocent parce que je suis innocent.
06:07 Personne ne peut rien y faire, même pas vous.
06:09 Je te remercie beaucoup, Aries.
06:11 C'est toujours un plaisir de te voir.
06:13 Merci beaucoup.
06:14 "Could you be loved ?"
06:18 C'est sûr, il y a de l'amour dans l'air, mais aussi dans les salles.
06:22 Et ce n'est pas le rouge de Ferrari, ni les mélodies de Bob Marley qui nous contrediront.
06:27 Bonjour.
06:28 Bonjour.
06:29 J'ai vu que tu me regardais de la rue.
06:32 C'est ta mère et ton père ?
06:36 Oui.
06:39 Ils ont mort juste avant que j'aie 12 ans.
06:42 Je vais essayer de te raconter ce moment.
06:45 Comment ça va ?
06:48 Bizarrement.
06:52 Quand une nuit, vous rencontrez un mystérieux voisin.
06:55 Certains hasards peuvent parfois secouer les souvenirs d'enfance,
06:58 au point de vous entraîner dans la petite ville de banlieue où vous avez grandi,
07:02 et vous pousser devant la porte de votre maison natale, 30 ans plus tard.
07:06 C'est un hit !
07:13 Le reggae, c'est la musique des gens.
07:15 On ne peut pas séparer la musique et le message.
07:20 Reggae, c'est la musique du monde.
07:22 On veut unifier les gens.
07:23 Pas tout le monde aime ce que tu dis.
07:26 Pour la sécurité, tu dois arrêter.
07:28 Reggae, c'est la musique du monde.
07:30 On veut unifier les gens.
07:32 Pas tout le monde aime ce que tu dis.
07:34 Pour la sécurité, tu dois arrêter.
07:36 Pour la sécurité, tu dois arrêter.
07:38 Reggae, c'est la musique du monde.
07:40 On veut unifier les gens.
07:42 Pour la sécurité, tu dois arrêter.
07:44 Reggae, c'est la musique du monde.
07:46 Reggae, c'est la musique du monde.
07:48 Reggae, c'est la musique du monde.
07:50 Reggae, c'est la musique du monde.
07:52 Reggae, c'est la musique du monde.
07:54 Reggae, c'est la musique du monde.
07:56 La relation n'est pas la plus importante.
07:58 C'est la part d'intérieur qui compte.
08:00 Reggae, c'est la musique du monde.
08:02 Reggae, c'est la musique du monde.
08:04 Reggae, c'est la musique du monde.
08:06 Reggae, c'est la musique du monde.
08:08 Reggae, c'est la musique du monde.
08:10 Reggae, c'est la musique du monde.
08:12 Reggae, c'est la musique du monde.
08:14 Reggae, c'est la musique du monde.
08:16 Reggae, c'est la musique du monde.
08:18 Reggae, c'est la musique du monde.
08:20 Reggae, c'est la musique du monde.
08:22 Reggae, c'est la musique du monde.
08:24 Reggae, c'est la musique du monde.
08:26 Reggae, c'est la musique du monde.
08:28 Reggae, c'est la musique du monde.
08:30 Reggae, c'est la musique du monde.
08:32 Reggae, c'est la musique du monde.
08:34 Reggae, c'est la musique du monde.
08:36 Reggae, c'est la musique du monde.
08:38 Reggae, c'est la musique du monde.
08:40 Reggae, c'est la musique du monde.
08:42 Reggae, c'est la musique du monde.
08:44 Reggae, c'est la musique du monde.
08:46 Reggae, c'est la musique du monde.
08:48 Reggae, c'est la musique du monde.
08:50 Reggae, c'est la musique du monde.
08:52 Reggae, c'est la musique du monde.
08:54 Reggae, c'est la musique du monde.
08:56 Reggae, c'est la musique du monde.
08:58 Reggae, c'est la musique du monde.
09:00 Reggae, c'est la musique du monde.
09:02 Reggae, c'est la musique du monde.
09:04 Reggae, c'est la musique du monde.
09:06 Reggae, c'est la musique du monde.
09:08 Reggae, c'est la musique du monde.
09:10 Reggae, c'est la musique du monde.
09:12 Reggae, c'est la musique du monde.
09:14 Reggae, c'est la musique du monde.
09:16 Reggae, c'est la musique du monde.
09:18 Reggae, c'est la musique du monde.
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09:22 [Musique]

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