Comment les Rosies se préparent à tout casser pour le 8 mars

  • il y a 6 mois
À l’approche du 8 mars, les militantes féministes les Rosies se sont réunies pour un “meeting d’échauffement”. Elles y ont dévoilé leur nouveau tube “Le sexisme, c’est fini” ainsi que leur livre “Le manifeste des Rosies”, écrit par Youlie Yamamoto et Lou Chesné.

Ce mercredi 6 mars au soir, sur une péniche du 19ème arrondissement de la capitale, des militantes se rejoignent. Elles portent un fichu rouge à pois blanc, sont vêtues d’un bleu de travail et de gants de ménage pour symboliser la double journée de travail des femmes… ce sont les Rosies.

Les projecteurs s’allument, les premières notes de la musique “Hung up” de Madonna retentissent, c’est l’heure de la répétition générale du nouveau tube des Rosies : “Le sexisme, c’est fini”.

La chanson aborde l’appel à la grève féministe du 8 mars, autrement dit “la fin du travail salarié et la fin du travail gratuit” comme le souligne Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac France et co-fondatrice des Rosies. Les paroles font aussi référence à d’autres thèmes comme la montée des idées de l’extrême droite par exemple.

Les Rosies, c’est ce mouvement féministe qui s’était insurgé au moment de la réforme des retraites. Avec pour mot d’ordre de lutter non pas par la violence ou la rage, mais la joie, le chant, la danse. Ce qui leur a valu quelques critiques que l’économiste féministe Rachel Silvera résume ainsi : “Il faut toujours que les femmes, pour se faire entendre et reconnaître, soient un peu à côté, qu’elles dérangent finalement”.

La soirée était aussi l’occasion de présenter leur ouvrage : Le manifeste des Rosies, où les autrices Youlie Yamamoto et Lou Chesné livrent le fruit de leurs revendications. À savoir, le fait que pour elles, porter la transformation sociale ou penser la lutte de classe sans traiter la question féministe est un non-sens. Car les femmes sont souvent les premières impactées par les politiques sociales.

Après cet échauffement, les Rosies sont bien déterminées à battre le pavé pour la journée de lutte des droits des femmes.
Transcript
00:00 Macron se présente plutôt comme un porte-flingue du patriarcat,
00:03 un VRP des inégalités.
00:05 Il est dans les temps maintenant.
00:08 Maintenant il est dans les temps maintenant.
00:12 Le sexisme c'est fini.
00:14 Cette chanson "Le sexisme c'est fini" c'est une reprise de "Hung up" de Madonna.
00:17 Elle est intervenue en réaction aux différents événements récents
00:21 sur la définition progressiste du viol qui était portée par l'Europe.
00:25 Il s'y est opposé.
00:26 Ça dépense de deux par Dieu dans le cadre de l'affaire de violences sexistes et sexuelles.
00:29 Sa prise de position sur le réarmement démographique.
00:32 Et aussi on aborde la question de la grève féministe,
00:35 c'est-à-dire la fin du travail salarié et la fin du travail gratuit.
00:40 La chanson vise cela et aussi un message contre les idées réactionnaires,
00:44 contre la montée de l'extrême droite.
00:46 Violence sexuelle et violence sociale, c'est sexisme.
00:52 On ne peut plus subir.
00:54 Avec les Rosies, on a une interrogation.
00:56 Tiens, elles dansent.
00:57 Tiens, elles sont en bleu.
00:58 Qu'est-ce qu'elles font ?
00:59 Il faut toujours que les femmes, pour se faire entendre et reconnaître,
01:02 soient un peu à côté, de côté.
01:03 Qu'elles dérangent finalement.
01:05 Le féminisme, non seulement il doit être une lutte pour l'égalité entre les hommes et les femmes,
01:12 contre les violences faites aux femmes,
01:14 mais je pense qu'il peut être plus que ça en fait.
01:16 Aujourd'hui, il peut irriguer la société, la politique,
01:19 parce que cette pensée féministe, c'est une pensée qui met en cause les rapports de pouvoir,
01:25 qui interroge le pouvoir et tous les rapports de domination et d'oppression.
01:28 Éducation, soins et nettoyage, c'est injuste.
01:33 Les preneurs de Corvée...

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