Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale et député de Paris, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de la position d'Emmanuel Macron sur la guerre en Ukraine, de la dette française, du narcotrafic qui sévit à Marseille, de la candidate La France insoumise Rima Hassan et des élections européennes.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres
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00:00 [Musique]
00:05 Bonjour Sylvain Maillard.
00:06 Bonjour Romain Desarmes.
00:07 Merci d'être avec nous.
00:08 La grande interview de Sylvain Maillard sur CNews et sur Europe.
00:12 Beaucoup d'actualités évidemment.
00:14 On va parler des européennes, de ce qui se passe à Marseille ou encore de la dette.
00:16 Mais je voulais qu'on commence avec l'Ukraine.
00:18 Emmanuel Macron dit que notre soutien à l'Ukraine n'a aucune limite, aucune ligne rouge.
00:24 Ce qui revient à dire que toutes les options sont possibles.
00:26 Y compris l'envoi de troupes au sol.
00:28 Comme il l'a dit en début de semaine, on en a beaucoup parlé.
00:30 La Russie lui répond que la France, par ses déclarations, augmente son implication dans le conflit.
00:36 En quoi c'est l'intérêt de la France que de défier directement, ouvertement, en public Vladimir Poutine ?
00:43 Poutine n'a pas de limite dans ses attaques.
00:46 La France n'aura pas de limite dans son soutien à l'Ukraine.
00:49 C'est très clair.
00:50 Le président de la République l'a dit.
00:52 Et d'ailleurs, je vous redis qu'il y aura un vote à l'Assemblée nationale, mardi,
00:57 sur notre politique de soutien envers l'Ukraine.
01:02 Et donc, chaque parti politique devra se positionner.
01:04 Chaque député devra se positionner par rapport à ce que je crois qu'il ne faut pas oublier.
01:11 Poutine a pris la parole il y a quelques jours pour ce qu'on appelle un discours à l'Union.
01:16 Et il a dit une chose...
01:17 Parce que Poutine, en fait, il dit exactement ce qu'il va faire.
01:20 Il a dit une chose très claire.
01:22 L'Empire russe a besoin de la guerre.
01:24 Et d'ailleurs, quand vous regardez l'ensemble du mandat de Vladimir Poutine,
01:28 on a maintenant 25 ans de recul, quasiment 25 ans, un peu moins,
01:32 il est toujours en guerre.
01:34 Toujours en guerre.
01:35 La Tchénique, la Géorgie, la Crimée, l'Ukraine,
01:38 il le dit, l'Empire russe a besoin de la guerre.
01:41 Et donc, il faut lui montrer les limites.
01:43 Et il faut être très ferme dessus.
01:45 Vladimir Poutine est un homme de guerre.
01:48 Et donc, nous serons là, l'Europe sera là pour lui dire stop.
01:52 Sur la façon de procéder d'Emmanuel Macron,
01:54 François Hollande lui a fait la leçon dans la Cour de l'Elysée.
01:57 Il lui a dit que c'est mieux de rester discret, de ne pas dire ses intentions.
02:02 Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:04 Moi, je pense qu'il ne faut pas se cacher.
02:07 La situation est extrêmement grave.
02:09 Extrêmement grave, ce qui se passe en Ukraine.
02:11 Nos concitoyens le savent.
02:13 Il ne faut pas avoir la main qui tremble.
02:15 C'est une situation difficile.
02:17 Et Emmanuel Macron a juste dit ce que nous ferons.
02:20 Vladimir Poutine dit ce qu'il fait.
02:22 Nous disons ce que nous ferons.
02:23 Nous continuerons à soutenir sans limite l'Ukraine.
02:26 C'est très clair.
02:27 Vous pensez que les oppositions en France se voient de la face
02:29 et que le risque d'extension du conflit est réel ?
02:32 Ça dépend des oppositions.
02:34 Il y aura un vote, je le redis, mardi.
02:36 Et j'attends avec impatience ce vote.
02:38 Elles vont se positionner.
02:40 Un rapport parlementaire l'a parfaitement montré.
02:43 Le Rassemblement national et la courroie de transmission
02:46 de Vladimir Poutine en France.
02:48 C'est dans un rapport parlementaire.
02:50 Vous dites que Georges Bardella et Marine Le Pen
02:52 sont les représentants de Vladimir Poutine en France ?
02:54 Bien sûr.
02:55 Dans cet esprit de toujours, au fond,
02:58 pliez-vous face à Vladimir Poutine.
03:01 Pliez, baissez la tête.
03:03 C'est ça, le Rassemblement national.
03:04 Ce n'est pas mieux sur la France insoumise.
03:07 Mais le Rassemblement national l'incarne.
03:09 Et mardi, vous verrez, dans les votes...
03:11 Eux, sans défaut.
03:12 Vous n'avez aucune preuve.
03:14 Ce sont des accusations très graves.
03:16 Ce sont des...
03:17 Parce que vous les accusez de jouer l'intérêt de la Russie
03:20 avant celui de la France.
03:22 Mais bien sûr, c'est leur intérêt.
03:23 Poutine a été leur banquier.
03:25 Il est maintenant leur suzerain.
03:27 Il se plie et, au fond,
03:29 souhaite que nous nous plions
03:32 devant la volonté d'un dictateur
03:34 qui est en train d'écraser un pays ami.
03:37 Oui, c'est ça. Oui, c'est très grave.
03:39 Vous savez, ce débat,
03:41 mardi prochain, sera extrêmement important.
03:43 Et c'est pour ça que nous avons souhaité...
03:45 Et extrêmement houleux.
03:45 C'est pour ça que nous avons souhaité qu'il y ait un vote à la liste.
03:47 Et extrêmement houleux.
03:48 C'est comme ça que vous l'anticipez.
03:49 On verra. Mais il y aura un vote à la fin.
03:51 Ils ne pourront pas se cacher.
03:53 Est-ce qu'ils sont pour ou contre
03:55 le fait que nous soutenons l'Ukraine
03:57 contre Vladimir Poutine ?
03:59 J'attends avec impatience de voir leur vote.
04:01 Les Français seront fixés définitivement.
04:03 Sylvain Maillard, je voulais vous entendre sur Rima Hassan,
04:06 cette militante anti-Israël qui légitime l'action du Hamas.
04:10 Elle est en 7e position sur la liste de la France insoumise.
04:13 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
04:14 Une honte absolue.
04:15 Une honte absolue.
04:16 C'est ce que peut faire la France insoumise de plus exécrable.
04:22 En envoyant une représentante d'une idée
04:28 que le Hamas au fond est un mouvement de libération de la Palestine,
04:32 n'est pas un mouvement terroriste.
04:34 Le Hamas est un mouvement terroriste qu'il nous faut combattre.
04:37 Elle est la représentante du Hamas ?
04:38 Je ne sais pas si elle est la représentante
04:40 ou qu'elle est la représentante des idées.
04:42 Des idées au fond que véhicule le Hamas.
04:46 C'est une honte absolue qui montre l'ambiguïté
04:50 dans laquelle est la France insoumise
04:52 vis-à-vis évidemment sa position en Israël,
04:55 mais plus généralement sur l'antisémitisme.
04:57 Quel électorat est l'Efitch cherchant à séduire ?
04:59 L'électorat clairement antisémite.
05:01 Vous-même, vous aviez constaté en faisant votre campagne
05:07 pour votre réélection de député
05:09 que la France insoumise avait, comment dire,
05:14 cherché à récupérer le vote d'une partie de la population.
05:21 Vous m'aviez raconté ça.
05:22 Oui, bien sûr, c'est la position de la France insoumise.
05:27 Je ne vais dire pas tous les députés de la France insoumise,
05:29 mais d'une partie de la France insoumise
05:31 est une position extrêmement clientéliste
05:34 et qui imagine finalement des populations dans les quartiers,
05:38 une partie des populations dans les quartiers
05:40 les perçoit comme antisémites.
05:43 C'est exactement ça ce qu'ils sont en train de faire.
05:45 Donc c'est au fond peut-être valider
05:49 les thèses les plus nauséabondes.
05:51 Pourquoi ?
05:52 Pour faire élire quelques députés en plus.
05:54 Et donc je trouve ça, je vous le dis,
05:56 je trouve ça infâme de pouvoir mettre cette jeune femme
05:59 sur les listes et imaginer qu'elle puisse devenir députée européenne,
06:02 c'est-à-dire représenter la France à Bruxelles, au Parlement.
06:06 Je trouve ça juste infâme.
06:08 Votre candidate aux européennes, la candidate Renaissance, Valérie Ayer.
06:12 Vous êtes confiante, Sylvain Maillard,
06:13 cette candidate dont je rappelle qu'elle est fille d'agriculteur,
06:15 députée européenne, mais très peu connue du grand public.
06:18 Elle est véritablement la candidate idéale face aux bulldozers
06:22 qu'est Jordan Bardella ?
06:24 Oui, enfin bon, il faut arrêter avec les bulldozers,
06:26 les extraordinaires, les qualificatifs.
06:28 Valérie Ayer, c'est une députée que je connais bien.
06:31 Moi, je milite depuis des semaines et des semaines
06:33 pour qu'elle soit notre tête de liste,
06:35 c'est une grosse travailleuse et c'est une députée extrêmement influente.
06:38 D'ailleurs, il y avait eu un classement qui avait été fait
06:41 il y a quelques semaines, je crois que vous l'avez relayé,
06:43 où c'était la cinquième députée sur plus de 800 députés européens,
06:48 la plus influente.
06:50 Pourquoi ? C'est une bosseuse.
06:52 Elle travaille et elle trouve des compromis et elle fait avancer,
06:55 vous savez, elle fait avancer les dossiers français.
06:57 Il sert à quoi Jordan Bardella, dont vous me parlez tout à l'heure ?
07:01 Il vote sur rien.
07:02 À chaque fois qu'il y a un vote important, il n'est jamais là.
07:05 Il a tout le temps piscine.
07:07 Comment vous expliquez les 30 % ?
07:09 Les 30 % sont complètement idiots, vous savez quoi ?
07:11 Il a tout le temps piscine, il n'est jamais là.
07:14 Je me demande si c'est un député ou un mètre nageur.
07:16 Il n'est jamais là.
07:18 Donc, à un moment, il faut aller défendre nos intérêts à Bruxelles.
07:22 Il faut défendre la France.
07:24 La France, ce n'est pas des selfies ou des slogans.
07:26 Il faut aller la défendre.
07:28 Et pour la défendre, il faut être présent et être influent.
07:31 Il faut aller réailler.
07:32 Donc, évidemment, j'ai toute confiance.
07:34 Les députés Renaissance sont vraiment derrière elle.
07:36 C'est la bonne candidate.
07:37 Pour Jordan Bardella, l'immigration sera l'un, sinon le sujet central de cette campagne des Européennes.
07:43 Vous savez quoi, Romain Désarmes ?
07:44 Le sujet principal, vous verrez, ce sera l'Ukraine.
07:48 Ce sera le soutien à l'Ukraine.
07:49 Il rêve que ce soit sur l'immigration.
07:52 Vous verrez que ce sera sur l'Ukraine.
07:53 Et d'ailleurs, Jordan Bardella, député européen de...
07:56 Il a voté sur asile et immigration au niveau européen.
08:00 Maintenant, il n'était pas là.
08:01 C'est vous qui amenez la campagne sur l'Ukraine.
08:04 Mais l'immigration est quand même un sujet central de cette campagne.
08:07 Du côté de Valérie Ayé, quand la question de l'immigration lui a été posée,
08:10 elle a répondu, pour savoir s'il fallait augmenter ou pas l'immigration,
08:13 "On doit demander aux acteurs économiques".
08:15 Elle ne voulait pas dire s'il fallait augmenter ou pas l'immigration.
08:18 Elle ne savait pas.
08:19 Elle a dit qu'il faut demander aux acteurs économiques,
08:20 aux chefs d'entreprise, si on a besoin ou pas d'immigration.
08:22 C'est comme ça que ça se joue, l'immigration, en France et en Europe ?
08:25 Vous l'avez vu, cet extrait, évidemment.
08:26 Bien sûr, Romain Désarbre.
08:28 Y a-t-il une seule entreprise en France, de taille raisonnable,
08:32 qui peut fonctionner sans immigration ?
08:35 Y a-t-il un seul hôpital en France qui peut fonctionner sans immigration ?
08:39 Aujourd'hui, il y a plusieurs millions de personnes sans emploi.
08:41 Mais Romain Désarbre, je vous pose une question.
08:43 Si je descends ici, on est en AC News,
08:46 je descends, là, il n'y a pas de gens immigrés
08:49 qui sont en train de travailler pour faire en sorte que cette matinale puisse exister.
08:52 Vous savez bien que oui.
08:53 Je vais vous dire une chose.
08:54 Ce qu'il faut qu'en France, c'est que nous travaillions plus.
08:56 Ça, c'est vrai.
08:57 Il faut qu'il y ait plus de travail pour faire fonctionner
09:00 et pour payer notre système social.
09:03 Oui, on l'a toujours dit.
09:04 D'ailleurs, c'est pour ça qu'on a fait cette réforme des retraites.
09:06 Donc, on a besoin de plus d'immigration ?
09:07 On a besoin de plus de travail.
09:09 Nous avons besoin de travailler plus, selon David.
09:11 Mais est-ce que la France a besoin ou pas ?
09:13 Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance,
09:15 a-t-il besoin de plus ou moins d'immigration ?
09:17 Ça n'existe pas un pays dynamique qui n'a pas d'immigration.
09:21 Donc, y a besoin de plus d'immigration ?
09:23 Ça vous gêne de le dire ?
09:25 Non, mais je le dis.
09:26 Je trouve que c'est mal posé, les problèmes.
09:29 Le souci, la question, elle est
09:32 peut-on vivre sans des immigrations ?
09:35 Je vous dis que non.
09:36 Parce que la France, parce qu'un pays moderne,
09:39 un pays dynamique, a de l'immigration et a de l'émigration aussi.
09:42 Une partie des Français partent à l'étranger et reviennent.
09:44 Et voilà, c'était d'ailleurs mon cas.
09:46 Et le cas de beaucoup de personnes, et c'est très bien ainsi.
09:48 Ce qui est essentiel, c'est qu'on ait du travail,
09:50 qu'il y ait du travail pour tout le monde.
09:51 Et que les règles soient respectées par tous.
09:53 Sauf ça.
09:54 Mais quand il y a 3 millions de chômeurs en France, et beaucoup plus,
09:57 certains se disent, a-t-on besoin de faire venir de la main-d'œuvre de l'étranger ?
10:01 Voilà, la question peut se poser également.
10:03 Romain Desarbes, je vous demande,
10:04 pourquoi quand vous allez dans n'importe quelle entreprise,
10:08 les chefs d'entreprise vous disent,
10:09 "Je n'arrive pas à trouver, à recruter."
10:11 Ça, c'est un fait.
10:12 Vous l'avez montré.
10:13 Dans combien d'émissions ici,
10:14 vous avez montré à quel point on a du mal à trouver.
10:16 Et donc, on travaille sur les compétences.
10:17 C'est pour ça qu'on développe, on a mis beaucoup d'argent
10:19 sur le développement des compétences tout au long de la vie.
10:21 Ça, c'est un vrai sujet.
10:22 Compétences initiales, compétences tout au long de la vie.
10:25 Mais nous avons besoin, évidemment, d'immigration.
10:29 Il faut qu'il y ait une immigration maîtrisée
10:32 et qui corresponde à une immigration de travail.
10:34 C'est pour ça que nous avons voté aussi ce projet de loi d'immigration.
10:38 J'ai eu l'occasion de venir vous en parler à votre micro.
10:40 Marseille est en train de devenir une narcoville
10:42 tenue par les trafiquants qui ont un pouvoir immense
10:45 car ils ont des montagnes d'argent.
10:47 Les magistrats sont inquiets.
10:49 Ils ont témoigné devant vos collègues du Sénat.
10:51 Ils n'ont jamais vu un tel niveau de violence.
10:54 Est-ce qu'on met assez de moyens pour frapper ces trafiquants
10:56 sans foi, ni loi, ni humanité, ni pitié ?
11:00 En posant la question, évidemment que non,
11:01 puisque sinon, on n'en serait pas là.
11:03 Et qu'est-ce que devrait faire l'État pour réaffirmer sa puissance ?
11:05 Alors, j'ai regardé des chiffres.
11:08 On a, depuis trois ans, 37 % de juges en plus sur la plaque marseillaise.
11:14 On a démantelé 70 points de deal.
11:21 Une centaine de trafiquants de haut vol qui ont été arrêtés.
11:25 On remet beaucoup d'argent, plusieurs milliards,
11:28 pour faire ce qu'on appelle Marseille en grand
11:30 parce que, oui, cette ville a été trop longtemps...
11:34 je ne dis pas abandonnée, mais laissée de côté
11:38 où l'investissement n'était pas à la hauteur de ce qu'il fallait.
11:40 Vous utilisez le passé, vous pouvez utiliser le présent.
11:42 - Écoutez... - 50 morts l'année dernière.
11:44 Oui, mais quand on met plusieurs milliards pour rénover une ville,
11:48 on est à la hauteur de ce qu'il faut.
11:50 Après, ça prend du temps, il faut construire, reconstruire des écoles,
11:53 mettre beaucoup plus de moyens, l'organiser, ça prend du temps, évidemment.
11:58 Enfin, la volonté, elle est là.
11:59 Le président de la République, tous les trois mois, est sur place,
12:02 fait en sorte que les chantiers avancent.
12:05 Nous sommes derrière pour que ça avance.
12:08 Nous mettons des moyens, on a beaucoup plus de policiers sur place.
12:12 La situation est évidemment difficile, mais moi, je vois aussi une stigmatisation
12:17 quand j'entends les propos qui sont tenus.
12:19 Quand vous êtes marseillais, vous avez envie de vivre dans cette ville ?
12:22 Évidemment que non.
12:23 Donc, oui, il y a des difficultés, oui, il y a des difficultés graves à Marseille.
12:26 Pas dans tout Marseille, partie de Marseille.
12:29 Et nous mettons les moyens, on continuera à mettre les moyens,
12:31 autant qu'il le faudra.
12:32 La dette, 20 milliards d'euros d'économie à faire l'année prochaine.
12:37 On était parti de 12 milliards.
12:38 La situation est plus compliquée que prévue.
12:40 Les recettes de l'État sont moins importantes que prévues, ce qui est inquiétant.
12:44 Et la dette de la France n'en finit pas de grossir.
12:46 Déjà, est-ce que vous êtes inquiet ?
12:48 Oui, la situation est difficile, parce qu'il y a un ralentissement économique
12:51 et donc, il faut faire en sorte, comme dans n'importe quel bon ménage,
12:54 quand il y a moins de rentrées, il faut faire des économies.
12:57 Attention, juste dans ce que vous venez de dire.
12:59 Il faut faire 12 milliards sur la fin de 2023,
13:03 où il y a eu moins de rentrées fiscales que ce que nous attendions.
13:06 Et c'est pour ça qu'il y a eu un coup de rabot de 10 milliards, exactement.
13:10 Sur le budget qui arrive, il faudra probablement 20 milliards d'économies
13:14 par rapport à la prévision et le budget que nous avons voté.
13:17 Et donc, nous sommes en train de travailler avec les députés Renaissance
13:20 et nous ferons des propositions au ministre Thomas Cazenave.
13:24 Mais moi, j'entends, on va tout regarder.
13:27 Vous savez, chaque euro d'argent public doit être un euro bien investi.
13:31 Donc, il n'y a pas de tabou dessus.
13:33 Juste, il faut regarder les masses.
13:36 Si vous regardez les masses, il faut s'attaquer pour faire 20 milliards,
13:39 pas des budgets de 200 millions, 300 millions, 400 millions.
13:43 On n'est pas dans cette épaisseur du trait là.
13:46 Il nous faut des vraies économies.
13:48 Il faut du courage politique.
13:49 Pour annoncer aux Français qu'il va falloir réduire certaines prestations sociales.
13:52 Romain Désarmes, nous aurons le courage politique
13:55 quand on porte la réforme, et ce sera la troisième réforme,
13:58 sur l'allocation chômage.
14:00 Quand je suis venu ici pour vous dire que nous ferons la réforme des retraites,
14:03 il me semble que ce n'était pas très populaire.
14:06 Il me semble que ce n'était pas très populaire.
14:07 Nous l'avons porté, parce qu'il faut du courage, il faut travailler plus.
14:09 Si nous n'avons pas plus de travail, nous ne pourrons pas financer notre modèle social.
14:13 Et donc, on le dit, il faut plus travailler.
14:16 C'est pour ça que nous accompagnons, c'est pour ça que nous formons plus.
14:18 Il faut travailler sur les carrières, mais il faut plus travailler.
14:21 Et il faudra faire des économies,
14:23 faire en sorte que chaque euro investi est un euro bien investi.
14:26 Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
14:30 C'est aujourd'hui la journée internationale des droits des femmes.
14:32 Vous serez aujourd'hui à la cérémonie au ministère de la Justice
14:35 pour la constitutionnalisation de l'IVG, l'inscription dans la Constitution.
14:39 C'est une décision qui va véritablement changer la vie des femmes ?
14:42 Je crois que c'est une décision extrêmement forte,
14:45 que nous avons votée lundi dernier.
14:47 J'en suis très heureux, très fier de porter ce combat.
14:51 Oui, c'est un symbole.
14:53 Il y a une partie, évidemment symbolique d'ailleurs,
14:56 qui a une résonance partout dans le monde.
14:58 Il y a une vingtaine de présidentes d'Assemblée nationale
15:01 qui sont à l'heure actuelle à Paris,
15:03 et on n'a eu que des retours extrêmement positifs en disant
15:06 que nous sommes le premier pays à le faire.
15:08 Dire au monde entier, avec notre tradition universaliste,
15:12 que oui, le corps des femmes appartient aux femmes.
15:15 Et c'est définitif. Nous ne reviendrons pas dessus.
15:18 Et je crois que c'est un symbole extrêmement fort.
15:20 Et sur l'interruption volontaire de grossesse,
15:24 c'est évidemment important que ce soit appliqué,
15:27 accompagné partout sur le territoire.
15:30 C'est aussi ce que nous avons entendu,
15:32 et donc nous devons faire en sorte que ce soit toujours mieux appliqué.
15:35 Une partie de la gauche veut aller plus loin
15:37 et abolir la liberté de conscience dont bénéficie le corps médical,
15:40 et notamment les médecins qui ont le droit de ne pas...
15:42 Ce n'est pas à l'ordre du jour.
15:43 ... pratiquer l'avortement. Qu'est-ce que vous dites à cette gauche ?
15:45 Ce n'est pas à l'ordre du jour.
15:47 Nous avons trouvé, je crois, un équilibre qui correspond,
15:50 qui a été voté tous ensemble,
15:52 avec une décision extrêmement forte de constitutionnaliser
15:56 le recours à l'interruption volontaire de grossesse
15:59 dans notre loi fondamentale.
16:01 Nous en sommes extrêmement fiers.
16:02 C'est un symbole incroyablement fier.
16:04 Je crois que cet équilibre, c'est celui-là que nous devons préserver.
16:07 Merci, Sylvain Maillard.
16:08 C'était votre grande interview sur CNews Europe.