IVG dans la Constitution : revivez la cérémonie du scellement

  • il y a 6 mois

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Transcript
00:00 Donc, assistée au début de la cérémonie,
00:04 en présence également de l'épouse d'Emmanuel Macron,
00:07 Brigitte Macron, et de la ministre de la Culture,
00:09 Rachida Dati.
00:11 Et on voit aussi, d'ailleurs, quelques-unes de ces parlementaires
00:19 qui ont permis ce texte d'aboutir.
00:22 On voit Mélanie Vogel, on voit Mathilde Panot,
00:25 et d'autres de ces femmes.
00:27 On voit d'ailleurs aussi l'ancienne 1re ministre, Elisabeth Borne.
00:30 Beaucoup de femmes de tous les camps qui ont participé
00:33 à porter ce texte à l'Assemblée nationale et au Sénat,
00:37 et qui ont permis son adoption aujourd'hui
00:39 dans la Constitution française.
00:41 -Il y a également des organisations féministes
00:51 qui sont présentes à cette cérémonie,
00:53 des organisations syndicales qui ont également fait le déplacement,
00:57 et on voit d'ailleurs Elisabeth Borne,
00:58 l'ancienne 1re ministre.
01:00 Il faut rappeler quand même que c'est un moment...
01:02 Alors, on va écouter.
01:04 -Monsieur le Premier ministre,
01:06 madame la présidente de l'Assemblée nationale,
01:10 madame la vice-présidente du Sénat,
01:14 mesdames et messieurs les parlementaires,
01:18 mesdames et messieurs,
01:20 monsieur le garde des Sceaux,
01:24 en ma qualité de directeur des Affaires civiles et du Sceau,
01:29 j'ai l'honneur de requérir
01:31 qu'il vous plaise de bien vouloir apposer
01:34 le grand sceau de la République française
01:37 sur la loi constitutionnelle du 8 mars 2024
01:41 relative à la liberté de recourir
01:44 à l'interruption volontaire de grossesse.
01:48 Je vous présente l'original de cette loi.
01:53 ...
02:08 -Ho, putain !
02:09 ...
02:39 ...
03:09 -On voit Eric Dupond-Moretti, le garde des sceaux,
03:11 dans sa plus peure expression sur ce titre,
03:15 qui tourne à 10 reprises exactement la roue,
03:18 parce que ça permettra de bien imprimer le seau.
03:21 S'il fait plus, ça va l'écraser.
03:23 S'il en fait moins, ça va pas bien l'imprimer.
03:25 Donc il a été tenu à ses 10 tours.
03:27 Techniquement, d'ailleurs, c'est pas nécessaire
03:30 d'avoir cette cérémonie de scellement
03:33 pour que ça rentre dans la Constitution.
03:34 C'est plus un symbole supplémentaire
03:37 pour rendre encore plus solennel le moment.
03:40 -Un seau qui date de 1810.
03:42 -Et qui a été utilisé il y a 16 ans pour la dernière fois.
03:45 ...
04:03 -Un moment historique pour les droits des femmes.
04:07 -Le combat n'est pas fini.
04:09 La mise en pratique du droit et donc de l'accès à l'IVG,
04:12 la prévention avec la contraception,
04:14 l'éducation sexuelle des jeunes.
04:17 Il y a encore des progrès à faire.
04:19 -Il y a beaucoup à faire, mais c'est quand même
04:22 l'aboutissement de plus de 50 ans de lutte pour les droits des femmes.
04:25 Je pense qu'il faut quand même qu'on profite
04:26 de ce moment historique de joie
04:29 qui traduit, en fait, encore une fois,
04:32 l'aboutissement de ces années de lutte
04:35 pour le droit des femmes à disposer de leur corps.
04:36 Il faut rappeler que c'est ça, d'abord, l'IVG,
04:38 c'est que les femmes puissent décider si, oui ou non,
04:41 elles veulent mener une grossesse à son terme.
04:43 Et bien souvent, ces grossesses qu'elles ne veulent pas mener
04:46 à leur terme, c'est des grossesses qu'elles n'ont pas décidées.
04:48 Ça n'est pas un changement d'avis en cours de route.
04:50 C'est vraiment un moment très important.
04:53 -Je suis d'accord, mais l'accès n'est pas simple.
04:55 Il y a peu de praticiens, on manque de gynécologues en France,
04:59 il y a des fermetures de centres d'IVG.
05:01 -Alors absolument, il y a eu beaucoup de...
05:03 -Et ça a amélioré l'accès, après.
05:04 -Voilà. En fait, cette cérémonie,
05:07 elle fait rentrer le texte dans la Constitution, certes,
05:10 mais ça ne traduit pas l'effectivité de l'accès à l'IVG.
05:15 En fait, il y a beaucoup d'éléments
05:17 qui peuvent empêcher cet accès à l'IVG.
05:19 Il y a des centres de soins qui ferment,
05:22 avec notamment le manque de moyens attribués à la Sécurité sociale
05:26 et à la santé publique.
05:29 Et il y a aussi les remboursements de la procédure,
05:31 parce que là, le fait que l'IVG soit dans la Constitution,
05:36 ça la protège d'un retournement à la Roe contre Wade.
05:39 En France, il faut quand même les 3/5 du Congrès
05:42 pour faire un changement constitutionnel.
05:44 C'est beaucoup plus compliqué
05:45 que quand c'est la Cour suprême américaine,
05:47 dont les 9 juges...
05:48 Excusez-moi, je profite quand même de ce moment.
05:52 Orose, c'est l'une des 343 femmes
05:55 qui avait signé le manifeste d'autodénonciation,
05:57 où elle disait "Oui, j'annonce, je reconnais avoir avorté."
06:00 A l'époque, on était encore sous le coup de la loi de 1920,
06:03 c'était avant 1975, on est en 1971 au moment de ce manifeste.
06:07 D'ailleurs, elle tient le numéro du Nouvel Observateur
06:09 dans lequel elles avaient signé ce numéro.
06:12 (La Marseillaise)
06:25 (Applaudissements)
06:26 -Bonne nouvelle, M. le ministre.
06:28 (...)
06:31 -Voilà, donc Emmanuel Macron, qui tient l'exemplaire de 1971
06:34 du Nouvel Observateur,
06:35 dans lequel il y avait ce manifeste des 343.
06:38 Ca avait été ensuite moqué, critiqué,
06:42 ou un petit peu de manière provocatrice par Charlie Hebdo,
06:45 qui avait parlé des 343 salopes,
06:46 mais c'est 343 femmes qui avaient dit
06:49 "Oui, je reconnais avoir avorté."
06:51 Parmi elles, il y avait Simone de Beauvoir,
06:53 il y avait Catherine Deneuve,
06:55 il y avait Gisèle Halimi,
06:56 et tant d'autres qui déclaraient,
06:59 dans une procédure d'autodénonciation,
07:00 donc qui tombaient sous le coup de la loi de 1920.
07:02 A l'époque, elles étaient passibles de peine de prison,
07:05 2 ans pour les femmes qui avaient avorté,
07:07 5 ans pour les femmes qui avaient fait les procédures d'avortement.
07:13 Donc c'est quand même un symbole
07:15 qui permet de revenir là-dessus sur cette tranche d'histoire.
07:18 -Ce jour-ci est un très grand jour pour notre République.
07:22 Le sceau de la République,
07:24 c'est en ce jour un long combat pour la liberté.
07:29 Un combat fait de larmes, de drames,
07:36 de destins brisés.
07:38 Destin des faiseuses d'anges comme Marie-Louise Giraud,
07:43 qui pratiquait l'avortement dans le Cherbourg de l'Occupation
07:46 et fut pour cela même guillotinée par le régime de Vichy.
07:50 Destin de générations de femmes
07:52 privées du plus intime de leurs choix,
07:55 celui d'avoir ou non un enfant.
07:59 Destin de ces femmes,
08:01 au visage de souffrance, souffrance de l'effroi,
08:04 des adresses échangées sous le manteau,
08:06 des opérations clandestines,
08:08 des cris ravalés, des convalescences impossibles,
08:11 du secret, des soupçons, des sermons,
08:15 du risque de tout perdre,
08:18 son bonheur et sa vie.
08:21 Destin de jeunes filles rangées
08:23 et de femmes dans la force de l'âge
08:25 racontées par Simone de Beauvoir.
08:28 Destin aux amours vides et à la mémoire trop pleine
08:31 narrée par Annie Ernaud,
08:33 se souvenant de l'avortement, ses instruments,
08:36 leur brûlure, sa douleur.
08:40 Destin de Marie-Claire Chevalier, violée à 16 ans
08:44 et qui, défendue par Gisèle Halimi,
08:46 dut affronter les procès de Bobigny, le sien,
08:50 puis celui de sa mère et de ses amis,
08:54 son nom jeté en pâture,
08:56 son insouciance envolée, son avenir confisqué.
09:00 Destin de Catherine, Marceline, Bernadette,
09:05 de ces 343 qui osèrent,
09:08 à la une du nouvel observateur,
09:10 donner un peu de leur lumière à toutes celles
09:12 qui avaient trop longtemps vécu dans l'ombre de la honte.
09:17 Oui,
09:19 durant de trop longues années,
09:21 le destin des femmes était scellé par d'autres,
09:25 leur vie capturée, leur liberté bafouée.
09:30 Alors, face à ces souffrances et cette injustice,
09:34 il y eut des femmes pionnières,
09:36 pionnières de la lutte pour le droit à l'avortement
09:38 et l'émancipation.
09:40 Madeleine Pelletier, Séverine, Nelly Roussel, tant d'autres.
09:44 Femmes qui, après guerre, arrachèrent leur droit
09:46 à l'armure étouffante du patriarcat
09:49 avec le suffrage en fin universelle
09:51 établi par le général de Gaulle en 1944,
09:54 puis l'autorisation de la pilule contraceptive
09:56 permise par Lucien Nevirte en 1967.
10:01 Hommes de science et de lettre éclairés
10:02 par leur expérience aussi, humanistes de tous bords,
10:07 qui savaient ce que l'avortement emportait
10:09 de tragédies intimes, de violences,
10:12 d'insoutenables solitudes.
10:15 Militantes du mouvement de libération des femmes,
10:18 du mouvement pour la liberté de l'avortement
10:20 et de la contraception, du planning familial.
10:24 Militantes de choisir la cause des femmes,
10:26 créées en 1972 par Gisèle Halimi
10:29 avec Simone de Beauvoir et Christiane Rochefort.
10:34 Femmes d'engagement et de courage,
10:37 comme Simone Veil, qui, soutenue par le Premier ministre
10:39 Jacques Chirac et le président Valéry Giscard d'Estaing,
10:43 fit voter par le Parlement la loi autorisant
10:45 l'interruption volontaire de grossesse en janvier 1975.
10:50 Combien d'existences furent-elles changées
10:56 grâce à cette loi historique ?
10:59 Combien de femmes françaises,
11:01 dont bon nombre sont certainement sur cette place,
11:04 ont pu choisir leur vie ?
11:07 Être libres.
11:09 Combien de vies furent-elles changées
11:11 par les lois Roudy et Touraine,
11:13 remboursant l'interruption volontaire de grossesse,
11:16 la loi créant le délit d'entrave,
11:18 la loi supprimant la notion de détresse
11:20 portée par Najat Vallaud-Belkacem,
11:22 les lois étendant les délais de recours
11:23 portés par Martine Aubry, Elisabeth Guigou,
11:26 puis Albane Gayot ?
11:29 Aujourd'hui, c'est dans les pas de ces combattantes
11:34 que nous nous engageons avec humilité.
11:37 Inscrire dans notre Constitution
11:42 la liberté garantie du recours à l'avortement
11:46 pouvait sembler moins nécessaire
11:47 voilà encore quelques années.
11:51 Mais les reculs de notre époque
11:53 en ont fait une nécessité et une urgence.
11:58 Car partout dans le monde,
12:00 y compris dans les plus grandes démocraties,
12:02 y compris chez nos voisins en Europe,
12:04 nous assistons au recul du droit à l'avortement,
12:07 du droit des femmes,
12:08 à la montée de ceux qui refusent aux femmes
12:10 la liberté d'aimer, de choisir, de vivre libre.
12:14 Alors, puisque l'impensable survient,
12:19 il nous fallait graver l'irréversible.
12:23 C'est pour cela que le 8 mars dernier,
12:27 lors de l'hommage de la nation à Gisèle Halimi,
12:31 j'ai fait la promesse d'inscrire dans notre Constitution
12:35 la liberté de recourir à l'interruption volontaire
12:37 de grossesse.
12:40 Ce serment est aujourd'hui tenu
12:42 parce que des responsables politiques de tous bords
12:46 ont oeuvré dans la Concorde.
12:49 Travail bâti par des parlementaires,
12:52 Éliane Assassi, Aurore Berger, Laurence Cohen,
12:55 Mathilde Panot, Laurence Rossignol,
12:57 Mélanie Vogel notamment,
12:59 qui ont appelé de leur vœu une telle initiative.
13:03 Travail mené avec une détermination constante
13:06 par Elisabeth Borne puis Gabriel Attal,
13:09 Premier ministre,
13:11 par Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux,
13:14 par Bérangère Couillard puis Aurore Berger,
13:16 ministre chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes
13:20 et dont l'aboutissement a été rendu possible
13:22 à l'issue d'un dialogue engagé par ce gouvernement
13:25 avec l'Assemblée nationale et le Sénat.
13:29 Ce jour est devenu possible grâce à vous.
13:33 Il est devenu possible aussi grâce à la mobilisation
13:37 de générations de militantes,
13:39 des associations de défense du droit des femmes
13:42 qui, dans toute la société, ont porté cette espérance.
13:47 Peut-être aussi grâce à ces jeunes Françaises
13:50 qui ont parfois converti le regard d'un père, d'un oncle,
13:54 changé un vote et insufflé un peu de leur jeunesse
13:58 dans la constitution la plus ancienne
14:01 de l'histoire de la République.
14:05 Et Français, celui qui se montre intranquille
14:10 tant que la promesse d'égalité n'est pas tenue,
14:13 pour l'humanité, pour l'universel.
14:17 Aujourd'hui n'est pas la fin d'une histoire.
14:22 C'est le début d'un combat.
14:26 La France est devenue aujourd'hui le seul pays au monde
14:29 dont la Constitution protège explicitement le droit
14:33 à l'interruption volontaire de grossesse en toute circonstance.
14:38 Et nous ne trouverons le repos que lorsque cette promesse
14:41 sera tenue partout dans le monde.
14:44 Nous mènerons ce combat sur notre continent,
14:49 dans notre Europe, où les forces réactionnaires
14:51 s'en prennent d'abord et toujours au droit des femmes
14:54 avant de s'attaquer ensuite au droit des minorités,
14:56 de tous les opprimés, à toutes les libertés.
14:59 Voilà pourquoi je souhaite l'inscription
15:03 de cette liberté garantie de recourir à l'interruption volontaire
15:06 de grossesse dans la Charte des droits fondamentaux
15:09 de l'Union européenne.
15:11 (Applaudissements)
15:13 (...)
15:32 Car aujourd'hui, dans notre Europe, plus rien n'est acquis
15:35 et tout est à défendre.
15:37 Au-delà de l'Europe, nous nous battrons
15:40 pour que ce droit devienne universel et effectif.
15:44 Et nous mènerons ce combat pour toutes les femmes.
15:47 Plusieurs combattantes sont ici, à nos côtés,
15:51 qui ont risqué et risquent encore leur vie dans leur pays.
15:54 Femmes des pays où ce droit n'existe pas,
15:56 femmes encore soumises au bon plaisir des hommes
15:58 pour étudier, s'habiller, choisir leur vie,
16:01 leurs amours, leurs destins,
16:03 femmes des pays où ce droit n'existe plus
16:06 et où sont revenus les bâillons, les soupçons, les procès.
16:11 Nous lutterons contre les obscurantismes
16:13 qui se répandent et cherchent leur revanche.
16:15 Nous lutterons contre la désinformation,
16:17 les entraves du quotidien et les difficultés d'accès,
16:21 citoyennes et citoyens.
16:25 Car c'est un combat universel.
16:27 Et ce combat est le nôtre,
16:30 celui des femmes et celui des hommes.
16:33 Et parce que ce combat pour la liberté du corps des femmes
16:35 emporte tous les autres, nous n'aurons de cesse d'agir.
16:40 Agir pour en finir avec les coups, les violences, les féminicides,
16:44 la peur qui empoigne quand on rentre chez soi.
16:47 Agir pour en finir avec ces préjugés qui empêchent,
16:50 ces agressions qui traumatisent, ces insultes qui empoisonnent.
16:54 Agir pour ces femmes qui travaillent plus et gagnent moins,
16:58 l'esprit révolté par l'injustice.
17:00 Agir pour ces femmes à qui les quotidiens surchargés,
17:04 les pensions alimentaires impayées,
17:06 les vies de familles compliquées
17:07 assignent des chemins qu'elles n'ont pas choisis.
17:10 Agir parce que le progrès des droits des femmes
17:14 est le progrès des droits de l'homme.
17:17 (Applaudissements)
17:32 Et de cette histoire faite de drames et de larmes
17:35 restent les larmes de joie,
17:38 celles des militantes que la République salue
17:40 avec respect et reconnaissance
17:43 et qui voient aujourd'hui leur combat parachevé,
17:47 victoire indéracinable.
17:50 Aujourd'hui, ces militantes des droits des femmes
17:54 se souviennent peut-être
17:57 du 1er jour de leur engagement pour le droit à l'avortement.
18:02 C'était un drame qu'elles ont lu, la violence qu'elles ont vécue,
18:07 une vie meurtrie dont elles ont entendu l'écho,
18:11 une conversation devenue conversion.
18:14 Et pour toujours, elles se souviennent.
18:17 Tout a commencé ce jour-là.
18:21 Certaines furent contemporaines des faiseuses d'anges.
18:25 Elles sont aujourd'hui devenues des faiseuses de possibles,
18:29 de libertés, d'espérance.
18:33 Oui, notre Marianne est cette femme libre
18:39 qui tous nous représente et nous oblige.
18:44 En mémoire pour nos mères et leur bataille,
18:49 en viatique pour nos filles et leur liberté.
18:53 Et tous, lorsque le droit à l'avortement
18:57 sera devenu enfin universel,
19:00 nous nous souviendrons tout a commencé ce jour-là.
19:05 Ce 8 mars 2024,
19:09 où la France a été grande,
19:12 parce qu'elle a voulu l'être pour toutes les femmes,
19:16 universellement.
19:20 Alors merci.
19:23 Vive la République et vive la France.
19:26 (Applaudissements)
19:30 (...)
19:36 -Voilà pour ce discours du chef de l'Etat, Emmanuel Macron.
19:40 Le sceau de la République, c'est en ce jour un long combat
19:43 pour la liberté, a-t-il déclaré.
19:45 Il a rappelé le rôle des femmes pionnières
19:47 et des grandes figures du féminisme,
19:49 comme Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi ou Simone Veil.
19:52 Il a rappelé qu'on assiste à un recul en ce moment
19:56 sur les droits des femmes dans le monde,
19:58 en même temps qu'une progression d'extrême droite
20:01 et des intégrismes religieux.
20:03 Et on va peut-être écouter...
20:05 -La Marseillaise. -Voilà.
20:08 -C'est le moment de l'entrée nationale
20:10 avec Catherine Ringer d'Erita Mitsouko.
20:12 -Allons, enfants de la patrie,
20:15 le jour de gloire est arrivé.
20:20 Contre nous de la tyrannie,
20:26 l'étendard sanglant est levé.
20:31 L'étendard sanglant est levé.
20:36 Entendez-vous dans nos campagnes
20:41 rugir ces féroces soldats ?
20:47 Ils viennent jusque dans nos bras
20:52 égorger les fils, les compagnes.
20:58 Aux armes, citoyens, citoyennes,
21:03 formons nos bataillons.
21:07 Marchons et chantons
21:13 cette loi pure
21:18 dans la Constitution.
21:23 ...
21:33 -Une Marseillaise un peu revue et corrigée
21:36 par Catherine Ringer, "Citoyens, citoyennes",
21:39 et elle conclut sur l'inscription dans la Constitution.
21:43 C'est un hommage sympathique.

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