Léna Raud: «C'est normal que les gens ne souhaitent pas finir leur vie dans un hôpital»
La secrétaire nationale Union des étudiants communistes Léna Raud était l’invitée de 180 Minutes Info ce lundi 11 mars sur CNEWS. Selon elle, il est primordial de renforcer les services de soins palliatifs de l’Hexagone, car seule la moitié des personnes pouvant y prétendre y ont accès : «C'est normal que les gens ne souhaitent pas finir leur vie dans un hôpital».
Transcript
00:00 Non, je ne pense pas sur l'aide à mourir.
00:02 Je pense que nous avons besoin d'un débat plus large,
00:05 celui de la société.
00:06 Il y a quelques réserves qu'on peut émettre d'ores et déjà,
00:11 qui sont celles des moyens,
00:13 mais aussi il faudra que ça reste dans le cadre public,
00:16 géré par l'État pour qu'il y ait un contrôle
00:19 et pas que ce soit géré par le privé
00:21 et que ça devienne finalement une source de revenus
00:24 et de rentabilité.
00:27 Ce serait assez terrible.
00:29 Mais le vrai sujet le plus central,
00:30 je pense que c'est avant tout les soins palliatifs,
00:32 puisque nous avons ces services-là.
00:35 Aujourd'hui, ce serait 300 000 personnes
00:37 qui ont besoin des soins palliatifs
00:39 et seulement la moitié qui peuvent y avoir accès
00:42 pour des questions notamment de présence sur les départements.
00:46 C'est-à-dire que le projet tel qu'il est défini dans les grandes lignes,
00:49 on n'est pas encore allé dans la matière,
00:50 mais le cadre qui est imparti pour l'instant,
00:53 vous ne le voteriez pas en l'état de ce qui est proposé ?
00:56 Nous avons besoin d'un débat.
00:57 Aujourd'hui, ça n'a pas encore été discuté tout à fait.
01:01 Le Parti communiste ne s'est pas encore exprimé là-dessus.
01:04 C'est en discussion actuellement.
01:06 Nos parlementaires aussi en discutent.
01:08 Mais nous avons vraiment des signaux finalement contradictoires,
01:11 puisque on a une casse organisée de l'hôpital public
01:16 et derrière, on nous parle de la fin de vie
01:19 et vaguement des soins palliatifs qu'il faut renforcer.
01:23 Et en réalité, j'invite M. Emmanuel Macron, le président,
01:27 à discuter avec les personnels hospitaliers,
01:30 avec les syndicats, à aller dans un hôpital.
01:32 Aujourd'hui, c'est normal que les gens ne veulent pas mourir
01:34 dans un hôpital en soins palliatifs.
01:36 Vous avez vu l'état de nos services.
01:37 Aujourd'hui, on manque de médecins, on n'arrive plus à recruter,
01:40 les métiers ne sont pas assez attractifs
01:42 et c'est normal que les gens ne souhaitent pas finir leur vie dans un hôpital.
01:46 [Musique]
01:50 [SILENCE]