SMART PATRIMOINE - Emission du mercredi 13 mars

  • il y a 7 mois
Mercredi 13 mars 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Cédric Ménager (directeur général, LesFurets) , Sébastien Acdeo (Délégué général, ROAM) , Daniel Immacolato (Directeur Général, Cavissima) et Marc Fabayre (Associé, LGF Patrimoine)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine.
00:10 Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14 mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:20 Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart, sur bsmart.fr, sur les réseaux sociaux de Bsmart.
00:25 Et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:30 Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Patrimoine Passion,
00:34 le rendez-vous dédié aux investissements plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine.
00:38 Et en l'occurrence, en ce début du mois de mars 2024, nous reviendrons sur la thématique d'investissement dans le vin, le vin d'investissement.
00:45 Nous en parlerons avec Daniel Imacolato, directeur général de Cavissima.
00:49 Nous tenterons de comprendre quelles sont les grandes tendances sur ce marché en ce début d'année 2024.
00:54 Nous enchaînerons ensuite avec Enjeu patrimoine.
00:56 Un enjeu patrimoine où cette fois-ci, nous parlerons d'assurance emprunteur.
01:01 Si l'assurance emprunteur a beaucoup défrayé la chronique l'année dernière, en lien notamment avec la loi Lemoyne,
01:07 mais aussi avec des fintechs qui proposaient des offres très agressives.
01:10 Où en est-on aujourd'hui et est-il possible réellement de faire baisser le prix de son assurance emprunteur ?
01:15 Nous en parlerons donc avec Cédric Ménager, le directeur général de lesfurets.com.
01:19 Et puis enfin, dans la troisième partie de l'émission, nous ferons un point sur les taux à moyen et long terme avec Marc Faber,
01:27 l'associé de LGF Patrimoine.
01:29 On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:31 Et c'est parti pour Patrimoine Passion, le rendez-vous dédié à l'investissement.
01:38 Plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine.
01:40 Et aujourd'hui, nous allons nous intéresser à un investissement qui plaît à beaucoup de Français, l'investissement dans le vin.
01:45 Et pour cela, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Daniel Immacolato.
01:49 Bonjour Daniel Immacolato.
01:50 Bonjour.
01:51 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:52 Vous êtes directeur général de Cavissima.
01:54 On se voit régulièrement pour faire un petit peu le point, effectivement, sur les tendances de marché, de l'investissement dans le vin.
02:02 Et on se demandait, en ce début d'année 2024, déjà si on pouvait...
02:07 Alors, on s'est déjà vu, mais on s'est déjà vu en 2023.
02:09 Est-ce qu'en 2024, on peut tirer un bilan de cette année 2023 au global ?
02:13 Est-ce que, comme toutes les classes d'actifs, on a vu des difficultés sur l'investissement dans le vin ?
02:18 Ou au contraire, est-ce qu'on constate plutôt une résilience sur ces actifs un petit peu alternatifs, en dehors des marchés financiers ?
02:25 Je dirais plutôt une résilience, parce qu'on est sur des marchés qui sont décorrélés des actifs financiers classiques.
02:33 Donc, effectivement, quand je dirais qu'on s'attend, quand les marchés financiers sont un petit peu en souffrance,
02:40 et il y a quand même pas mal de paramètres l'année dernière sur ce qui est indiqué de la souffrance,
02:44 les actifs comme ça, alternatifs, ont plutôt le vent en poupe.
02:48 Donc, il y a une confirmation de la croissance.
02:50 Pour prendre juste ma structure, on a accru de 21% l'année dernière.
02:54 Dans ce contexte-là, on a quand même une croissance significative.
02:57 Donc, le contexte de hausse de taux et donc de coûts du financement plus élevés pour un certain nombre d'investissements
03:02 n'a pas d'impact sur le marché du vin d'investissement ?
03:06 Difficile de dire qu'il n'a pas d'impact. Il en a forcément un indirect, je dirais.
03:11 Mais, globalement, ce qu'il faut avoir bien en tête, c'est que l'investissement dans le vin,
03:14 ce n'est pas un investissement de court terme, c'est un investissement de très long terme.
03:17 On est plutôt en phase avec l'apogée des vins.
03:21 C'est-à-dire qu'on a eu l'occasion d'en parler, mais il y a une valorisation liée à la rareté,
03:26 de très grandes bouteilles, puis une valorisation ultérieure au moment où les vins vont se consommer,
03:31 parce que le stock mécaniquement diminue, parce que les bouteilles sont ouvertes.
03:35 C'est un produit de plaisir à la fin.
03:38 Ce qui contribue à la rareté, parce qu'on ouvre les bouteilles, donc il y en a de moins en moins.
03:41 Vous avez tout compris. Exactement. C'est effectivement un investissement de long terme.
03:45 L'aspect ponctuel d'une actualité financière sur une année donnée,
03:51 ça ne joue pas grand-chose sur le cycle de vie du vin.
03:54 Même pas sur les volumes ? Non.
03:56 Si, par contre, là, ça va être la vendange, les volumes et la qualité des vendanges
04:02 vont avoir un rôle important sur la quantité disponible.
04:05 D'accord. C'est les vendanges qui vont avoir un impact sur le volume de vin et sur l'effet rareté.
04:11 Je parlais du volume de la demande qu'on pouvait avoir sur ce type de vin.
04:15 Vous ne l'avez pas vu l'année dernière en lien avec la hausse des taux ?
04:18 Non. Il y a eu un petit effet indirect, notamment lié aux difficultés de la Chine.
04:25 Le second marché sur ces grands vins a été un petit peu ralenti,
04:29 mais ça n'empêche pas la volonté d'accéder.
04:32 Il y a toujours plus de monde mondialement qui cherche à accéder à ces grandes bouteilles.
04:36 Soit pour les consommer, ce qui est l'avocat final, soit pour les stocker et éventuellement les revendre,
04:42 les garder comme collectionneurs et éventuellement les revendre si l'occasion s'y prête,
04:48 ou pour réaliser un investissement, ou pour les consommer directement à la fin de l'investissement.
04:52 Si je comprends bien ce que vous nous dites, effectivement effet rareté,
04:55 de grandes bouteilles avec beaucoup de demandes, un peu moins l'année dernière peut-être en lien avec la Chine ou le second marché,
05:01 mais toujours suffisamment de la demande pour entretenir le marché.
05:05 Exactement. Le nombre de personnes qui veulent absolument accéder à ce marché-là ne cesse de croître mondialement.
05:15 Alors que le volume en face de très grands vins reste limité.
05:19 Il y a un décalage entre offre et demande qui reste persistant.
05:23 Est-ce que vous envisagez 2024 d'une manière différente de la manière dont s'est passé 2023, Daniel Macolato ?
05:31 Il y a des paramètres qui vont jouer sur tout ça. Structurellement, ce que je vous ai dit reste vrai.
05:38 Après, il y a des paramètres qui vont jouer. On a une des vendanges intéressantes pour rester sur la France.
05:44 Là, on parle de grands vins français, mais aussi de quelques grands vins d'un autre pays, notamment en Italie.
05:51 Si on prend les deux grands vignobles français, Bordeaux et la Bourgogne, c'est une vendange qui était plutôt importante en termes de volume et qualité.
06:03 Donc plutôt une bonne année, les vendanges 2023 ?
06:06 Pour Bordeaux, on avait une année 2022 qui était particulièrement exceptionnelle. En Bourgogne également.
06:12 Je ne sais pas si ce sera la même hauteur qualité, mais en tout cas, les volumes étaient là.
06:16 C'est une question de notation de ces grandes bouteilles et des prix de sortie que vont proposer les propriétés pour les amateurs.
06:27 Il y a ce couple notes, qualité et prix qui vont être joués pour ce marché primaire.
06:35 On n'est pas sur le couple rendement de risque, on est sur le couple notes-prix, c'est ça ?
06:39 Exactement.
06:41 Ça c'est pour le marché primaire. Quand est-ce qu'on aura les éléments ? Il y a un calendrier établi ou ça dépend un peu des maisons ?
06:51 Pour Bordeaux, c'est une campagne primaire. Les vins sont présentés au mois d'avril, second question d'avril en général.
06:59 Après, ils sont mis en marché entre avril et mai-juin. J'imagine que cette campagne sera plutôt rapide.
07:07 Mais avant mai, on n'aura pas de vraie tendance.
07:11 Chez Cavissima, votre rôle est d'accompagner ceux qui veulent investir dans le vin. Vous faites du stockage aussi quand on investit.
07:19 Est-ce que les primeurs ont un impact ? Sachant que plus un vin est gardé longtemps, plus potentiellement sa valeur s'accroît.
07:29 Est-ce que les primeurs ont un impact pour l'investissement dans le vin ou pas forcément ?
07:33 Oui. Quand on conseille des clients, une cave d'investissement va s'appuyer sur une petite partie de primeurs.
07:41 Ça fait sens parce que c'est le prix d'entrée du marché. Mais on va toujours proposer des livrables de vins de millésimes antérieures qui sont déjà en bouteille.
07:51 Avec un équilibre entre les différentes régions de France et du monde. On va constituer une cave qui représente une cohérence en termes de valorisation par rapport à deux critères.
08:07 La capacité des vins à prendre de la valeur dans le temps, c'est l'historique. Il y a les tracs gris-cordes qui vont avec.
08:12 Et la liquidité. Il y a un second marché. Il faut absolument que les vins qui rentrent dans une cave d'investissement soient des vins qui ont une liquidité forte avec des échanges tous les jours.
08:22 Ce qui permet de garantir un prix. Ce sont les aspects importants.
08:27 Très rapidement, quand on investit dans le vin, est-ce qu'il faut diversifier comme d'autres types d'actifs ? Ou pareil, comme ce n'est pas corrélé au marché, les règles sont un peu différentes ?
08:42 Si je réponds de manière purement rationnelle, oui c'est bien diversifier. C'est bien d'avoir quelques grands Toscans par exemple à côté de grands Bourgognes ou vins de Bordeaux.
08:53 Des fois quelques Rhônes. Il y a quelques grands vins en Californie aussi de la Napa-Vallée qui peuvent être intéressants d'avoir en portefeuille.
09:01 Il y en a au compte-gouttes. Par contre, il y a un aspect très irrationnel dans le rapport au vin. Il y a aussi un aspect plaisir.
09:13 Il y a le côté purement rationnel d'investissement. Et puis après, on a des clients qui vont nous dire "Oui d'accord j'entends".
09:20 Mais moi ce que je veux c'est ça. Mais je préférerais plutôt orienter dans cette direction-là. On essaie d'accompagner au mieux, en donner les bons conseils.
09:27 Après c'est à eux de choisir à la fin. Et c'est plus risqué par exemple de faire que du Bordeaux ou que du Bourgogne ou c'est pas forcément une règle qui s'applique ?
09:33 Non c'est toujours mieux de diversifier. Franchement, même si on a tous un prisme ou des plaisirs un peu particuliers, mais dans une logique d'investissement c'est mieux de diversifier.
09:43 On a eu des cycles très très solides par exemple sur la Bourgogne sur quelques années qui ont tiré un petit peu le marché. Bien sûr.
09:51 Tout miser sur la Bourgogne ce serait peut-être un petit peu risqué également. Donc je pense qu'il faut balancer les risques.
09:57 Et pas seulement sur les régions mais sur les profils de vins. Il y a des vins qui ont des cycles de valorisation plus longs, d'autres qui ont des cycles un petit peu plus courts.
10:06 Donc on essaye de donner les bons conseils par rapport à ce type de sujet qui demande un peu d'expertise.
10:12 Merci beaucoup Daniel Imacolato de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine pour nous décrypter un petit peu les tendances de fin 2023 et celles que vous attendez en 2024.
10:20 Donc en matière de vins d'investissement, je rappelle que vous êtes le directeur général de Cavissima. Merci beaucoup.
10:24 Merci beaucoup.
10:25 Et quant à nous, à bientôt. On vous retrouvera sûrement pour parler des primeurs en mai ou en juin. Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
10:38 Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine. Nous allons nous demander ensemble si l'on peut réellement baisser le prix de son assurance emprunteur.
10:46 Et pour cela, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Cédric Ménager. Bonjour Cédric Ménager.
10:51 Bonjour.
10:52 Vous êtes directeur général de l'Effure.com. L'Effure.com qui est un comparateur notamment dans le domaine de l'assurance.
10:59 Donc vous comparez différentes offres d'assurance. Et nous avons voulu cette émission un peu provocatrice. Peut-on réellement baisser le prix de l'assurance emprunteur ?
11:08 La question n'est pas innocente. On en a beaucoup parlé l'année dernière de l'assurance emprunteur pour deux raisons.
11:13 Déjà la loi Lemoyne qui a remis le sujet sur le devant de la scène. Mais aussi plusieurs fintechs qui ont proposé des offres agressives, voire très agressives sur l'assurance emprunteur l'année dernière.
11:26 Et au premier rang d'entre elles, une entreprise qui s'appelle Lucco et qui a depuis connu des difficultés.
11:33 On peut se poser légitimement la question quand on voit effectivement que les jeunes entreprises ou les fintechs proposent des prix plus agressifs que des banques ou des assurances.
11:44 Mais ont plus de mal à tenir sur la durée effectivement ces offres-là.
11:48 S'il n'y a pas un prix planché quelque part pour l'assurance emprunteur à ne pas dépasser si on veut tenir dans la durée.
11:53 Et c'est la question que nous allons voir ensemble aujourd'hui Cédric Ménager.
11:57 Alors est-ce qu'on peut réellement la baisser cette assurance emprunteur ? Est-ce qu'on peut en baisser le coût ?
12:01 Oui, oui on peut. Il y a plusieurs facteurs qui permettent de le faire. On va le voir.
12:06 Mais on va dire il y a plein de cas particuliers. Mais il y a un cas générique qui en effet de faire jouer la concurrence.
12:12 Puisque vous l'avez dit il y a des nouveaux acteurs. Il y a un marché qui s'ouvre avec les évolutions réglementaires comme la loi Lemoyne.
12:19 Donc oui il y a la possibilité de faire des économies et de baisser son coût d'emprunt.
12:24 D'accord. Sans crainte effectivement de voir qu'on aurait payé. Effectivement on aurait eu un prix très avantageux.
12:32 Mais de se rendre compte que quand on a des banques centrales qui augmentent leur taux.
12:36 Qu'il y a un peu moins de volume sur les marchés tout de suite.
12:39 Ces acteurs qui ont eu des offres un peu plus agressives ou un peu plus de mal à réagir par exemple ?
12:43 Alors pas tout à fait parce que si on regarde. Il y a le cas spécifique de Loucaux.
12:47 En effet une insurtech qui est arrivée de façon très dynamique et agressive sur le marché.
12:52 Aussi bien sur le marché d'ailleurs de l'assurance emprunteur que sur l'assurance maison.
12:56 Bien sûr. Bien sûr.
12:58 Et qui en effet a eu des difficultés récemment et donc a dû être racheté par Direct Assurance.
13:04 Ce qu'il faut savoir c'est qu'on ne prend pas de risque. Même si on va vers un acteur qu'on ne connaît pas ou qui ne rassure pas.
13:12 Puisque ces acteurs là en général ne sont pas les porteurs de risque.
13:15 Ils sont toujours adossés à un assureur qui va être lui le garant.
13:19 Et dans le cas de Loucaux si jamais Loucaux avait fait cessation.
13:23 L'assureur, le porteur qui est derrière Loucaux aurait gardé les contrats et aurait assumé le portage de l'assurance jusqu'à la fin du contrat.
13:35 En l'occurrence encore mieux là il y a Alliance Direct.
13:39 Alliance oui c'est ça.
13:40 Oui c'est ça.
13:41 Il n'y a pas Direct Assurance.
13:42 Non Direct.
13:43 Et Alliance Direct qui va donc racheter et qui va donc redéployer sans doute ses offres sur le marché.
13:50 Donc ça veut dire que quand il y a des offres aussi agressives il y a quelque part derrière des assureurs qui valident le fait qu'on peut aller jusqu'à ce niveau de prix.
13:56 Exactement.
13:57 Et il y a quand même une explication à ces prix plus bas.
14:01 C'est que par rapport à des assureurs plus traditionnels ou à des banques d'assurance il y a évidemment moins de frais de structure.
14:07 Ce sont des sociétés qui n'ont pas d'agence, des sociétés qui ont beaucoup moins de personnel, qui ont une expérience digitalisée qui est également optimisée.
14:14 Donc il y a une explication quand même à ces offres tarifaires plus compétitives et qui amènent positivement tout le marché à baisser.
14:23 C'est ça aussi l'impact qu'on voit de ces nouvelles offres.
14:26 Quand on réfléchit un petit peu aux mécanismes économiques on peut se dire plus il y a de clients on peut faire baisser les prix dans un contexte de hausse des taux
14:34 et donc de hausse des taux de crédit immobilier qui a amené à une diminution du nombre de crédits immobiliers effectivement réalisés l'année dernière.
14:42 Est-ce qu'en 2024 on peut quand même envisager faire baisser le coût de son assurance emprunteur sachant qu'on est peut-être moins nombreux à souscrire des crédits
14:51 donc que la force de négociation est peut-être un peu moins forte du côté de l'emprunteur ?
14:55 Alors ça je ne vais pas parler à la place des banquiers sur la pression qu'ils peuvent mettre parce que justement l'offre de crédit évidemment c'est raréfié.
15:07 Je crois qu'on est au plus bas historique donc en effet il y a certainement une capacité de l'émetteur du prêt à proposer et à pousser dans une direction.
15:18 Maintenant même si il y a une diminution des volumes en effet en termes de demandes justement l'évolution réglementaire fait qu'il y a une augmentation de la demande d'assurance alternative.
15:30 D'accord d'assurance emprunteur alternative.
15:32 Oui si on regarde il y a eu le CCSF qui a fait une étude un petit bilan de la loi Le Moine au mois de janvier et on a vu qu'il y avait une augmentation de 80% depuis janvier 2021 jusqu'à 2023
15:46 et donc on a une augmentation assez significative donc des demandes de prêts alternatives.
15:51 Parce qu'on a ouvert tout un champ de ces personnes qui avaient un contrat historiquement avec un fournisseur d'assurance emprunteur et qui ont pu tout d'un coup challenger cette offre et la renégocier.
16:03 C'est-à-dire que l'assurance emprunteur vit sa vie quelque part par rapport à celle qui est adossée au crédit immobilier parce qu'on ne parle pas que des nouveaux entrants entre guillemets sur le marché
16:13 des nouveaux souscripteurs de crédit mais aussi de tous ceux qui ont un crédit une assurance emprunteur et qui ont pu en plus avec le traitement médiatique qui a été fait autour de la loi Le Moine se dire pourquoi je n'irais pas renégocier finalement mon contrat.
16:23 Et donc on voit qu'il y a encore beaucoup de volume sur la négociation de contrats d'assurance emprunteur.
16:28 Sur les nouveaux contrats oui il y a de la baisse puisqu'il y a moins de nouveaux contrats par contre sur les contrats historiques tout un champ qui s'ouvre puisqu'aujourd'hui à peu près 85% du stock d'emprunt est associé à une assurance emprunteur liée à la banque.
16:43 C'est des gens qui ont pris l'assurance qui était proposée par leur bien sûr. Ça veut dire quelque part 85% des contrats aujourd'hui peuvent être soumis à une comparaison à une à la compétition et donc à permettre de éventuellement d'économiser avec un avec une offre alternative.
16:58 Je reviens sur ma question de départ Cédric Ménager vous comparez beaucoup d'offres peut-on réellement faire baisser le prix de son assurance emprunteur est-ce qu'on a un ordre de grandeur quelque part de ce qu'on peut obtenir si on fait jouer la concurrence.
17:11 Alors c'est évidemment très variable en fonction du montant de votre emprunt et donc de l'assurance qui est associée donc si vous avez un montant d'emprunt qui va être inférieur à 200 000 bah vous allez pouvoir gagner quelques centaines quelques milliers d'euros.
17:24 Mais on a des cas chez nous où on a été donc sur des montants d'emprunté beaucoup plus important jusqu'à 18 000 euros d'économiser sur la durée d'un contrat donc c'est très très significatif.
17:34 Et ça c'est plus la durée est longue plus on peut économiser ? Plus la durée et plus le montant emprunté est important plus vous pouvez économiser.
17:41 C'est d'ailleurs aussi le constat que fait le CCSF c'est que ceux qui font le plus jouer la comparaison c'est les CSP+ c'est ceux qui ont les plus gros contrats puisque le bénéfice économisé est plus important.
17:52 Mais tout le monde peut gagner et ça vaut le coup même si c'est à 1000, 2000 euros sur la durée d'un contrat ça se voit pas en mensualité mais sur une durée de contrat pour tout le monde je pense que c'est intéressant de gagner 1000 ou 2000 euros mais jusqu'à 18 000.
18:04 Est-ce qu'on a l'information ? Est-ce qu'on constate qu'aujourd'hui c'est plus facile ou plus simple de changer d'assurance emprunteur ? Parce qu'il y a toujours deux choses ce que permet la loi et le contexte économique et effectivement la discussion qu'on peut avoir avec son intermédiaire financier ou avec sa banque ou son assurance.
18:20 Alors sur les nouveaux contrats c'est difficile de se positionner puisque encore une fois je ne suis pas banquier et je ne suis pas en mesure de dire ce que font nos amis banquiers.
18:30 Par contre une fois que vous avez signé votre contrat et que vous avez entamé là vous pouvez tout à fait faire jouer la concurrence et changer d'assurance votre banquier.
18:37 Un, il n'aura pas le droit de vous sanctionner par rapport à un changement d'assurance et deux il est même obligé de vous informer tous les ans que vous avez le droit de changer d'assurance.
18:44 Donc vraiment la loi pousse à faire jouer cette concurrence et d'ailleurs les banquiers l'ont bien compris ils ont quand même baissé leur tarification d'assurance emprunteur en voyant ces nouveaux acteurs.
18:57 Et parfois c'est même eux qui vont vous proposer une assurance alternative.
19:00 D'accord oui effectivement d'une autre entité du groupe par exemple.
19:03 Qui va être plus performante que la première offre qu'ils vont faire qui en général permet d'avoir une belle marge pour la banque mais voilà.
19:11 Donc ils ont souvent maintenant cette offre alternative qu'ils vont proposer également.
19:14 Est-ce que effectivement vous comparez différentes offres est-ce que vous constatez par exemple aujourd'hui que c'est chez les InsurTech qu'on trouve les meilleures offres ?
19:22 Est-ce que c'est variable ? Est-ce que ça dépend ? Effectivement est-ce que ces nouvelles offres qui sont issues d'un groupe assurantiel ou un groupe bancaire sont compétitives vis-à-vis des InsurTech ?
19:30 Est-ce qu'il faut regarder que le prix ? Est-ce que derrière il y a autre chose à regarder aussi pour faire une comparaison globale ?
19:35 Comment on navigue un petit peu là-dedans quand on se pose juste la question de savoir comment faire évoluer son assurance emprunteur ?
19:40 Le prix reste quand même un élément assez important.
19:44 Maintenant vous allez avoir des différences entre certains contrats donc c'est quand même important de regarder un petit peu les règles.
19:51 Vous avez des différences par exemple sur la santé.
19:54 Vous avez des contrats qui vont avoir une surcôte pour les fumeurs.
19:59 Mais si vous arrêtez de fumer après 12 mois cette surcôte disparaît.
20:02 Dans d'autres contrats ça va être 24 mois.
20:04 Donc voilà donc c'est des choses qui peuvent faire un peu la différence parce que ça a un impact sur la tarification.
20:09 Ensuite sur l'OB il y a un mix un petit peu entre la notoriété quand même du fournisseur qui joue dans la tête des emprunteurs et le prix.
20:20 Donc nous dans nos offres on a des entreprises qui sont très connues comme Maïf, comme Alliance qui vont offrir des contrats plus traditionnels mais assez compétitifs.
20:33 Et puis des Insurtech qui vont être plus sur le côté prix mais qui ont des services qui sont adossés à des assureurs traditionnels qui couvrent le risque et donc qui sont des véritables assurances valables.
20:48 Donc plus on a de notoriété plus on rassure quelque part.
20:51 Ce n'est pas le seul ingrédient. Il y a le prix évidemment.
20:54 La notoriété joue quand même beaucoup pour les emprunteurs.
21:02 Si on a quelqu'un qui va être une assurance qui est un petit peu plus chère mais avec une meilleure notoriété parfois l'internaute va préférer aller vers ces offres là parce que ça va le rassurer même s'il paie un petit peu plus cher.
21:13 Donc ça dépend de votre appétence à la notoriété.
21:18 Dernière question Cédric Ménager.
21:20 Quelle stratégie, quel réflexe lorsque l'on veut effectivement optimiser au mieux ces différents contrats d'assurance ou autre ?
21:29 Est-ce que c'est forcément une sélection par le prix ? Je reviens à ce sujet là.
21:33 Est-ce qu'il faut tout remettre en cause en faisant des comparaisons justement ?
21:38 Qu'est-ce que vous conseillez ? Qu'est-ce que vous constatez ?
21:40 Alors nous évidemment par réflexe professionnel on conseille de faire jouer la comparaison tous les ans parce que tous les ans il y a de nouvelles tarifications et donc vous avez la possibilité de bénéficier de ça.
21:56 Mais au-delà de ça ce qu'on conseille c'est de vraiment faire le point sur sa situation et l'adéquation entre le contrat et sa situation.
22:04 Sa situation évolue, le contrat doit évoluer.
22:05 Exactement, par exemple dans l'assurance emprunteur si jamais vous étiez dans une profession à risque par exemple, vous avez une surcote et que vous changez d'emploi, ça vaut le coup de renégocier.
22:14 Il y a même des pratiques sportives à risque, si vous les arrêtez ça vaut peut-être le coup de...
22:18 Bien sûr.
22:19 Mais dans tous les domaines d'assurance c'est la même chose.
22:22 Regardez si le contrat est adapté à son contexte actuel et ensuite faire jouer la comparaison.
22:28 Merci beaucoup Cédric Ménager de nous avoir accompagné dans ce Matrimoine.
22:31 Je rappelle que vous êtes directeur général de l'Effure.com.
22:33 Merci beaucoup.
22:34 Et Quentin de Vauz se retrouve tout de suite dans l'Oeil du CGP.
22:36 Et nous finissons cette émission avec l'Oeil du CGP.
22:43 Nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Marc Faber.
22:46 Bonjour Marc Faber.
22:47 Bonjour.
22:48 Vous êtes associé chez LGF Patrimoine et ensemble nous allons évoquer l'émergence de ces fonds datés qui sont de plus en plus nombreux face à des taux pratiqués par les banques centrales qui sont plus hauts à présent qu'il y a quelques années.
23:03 On voit de plus en plus de fonds datés aujourd'hui.
23:05 On appelle ça aussi fonds à échéance.
23:07 Comment est-ce que vous regardez ça avec votre œil de professionnel ?
23:10 Alors nous avons regardé ça avec beaucoup de sympathie au début et maintenant avec un peu moins d'intérêt.
23:15 D'accord.
23:16 Tout simplement parce qu'il est probable qu'il y ait quelques changements dans les mois qui viennent.
23:21 Les fonds déjà sont intéressants sur du moyen long terme et pas forcément sur du très long terme.
23:27 D'accord.
23:28 Les banques centrales vont abaisser leur taux directeur sans doute d'ici 3-4 mois.
23:32 Et ça va certainement avoir une influence sur les taux à court/moyen terme.
23:37 Ce qui va impliquer que certains fonds datés vont avoir non pas des difficultés.
23:42 C'est pour ça que je veux dire que le réinvestissement des coupons qui vont tomber va être forcément à un taux inférieur.
23:47 Donc peut-être qu'il faut s'interroger sur les plus-values qui ont été dégagées sur les fonds datés qu'on a acquis depuis deux ans.
23:52 Pourtant, je pose une question un peu naïve, mais quand on achète une obligation aujourd'hui avec un taux aujourd'hui dans un fonds daté,
23:59 normalement on est censé l'avoir jusqu'à la fin, non ça pourrait être remis en cause par la baisse des taux directeurs des banques centrales ?
24:05 Alors absolument pas. Il y a deux phénomènes. C'est les taux court/moyen terme et les taux long terme.
24:10 Les taux court/moyen terme sont des banques centrales. C'est très bien. Ça ne devrait pas influencer les taux à long terme.
24:16 En revanche, on a vu que ces dernières années, ça les avait influencés parce que les banques centrales étaient acheteuses de taux long terme du fait de la crise.
24:23 Donc ça a beaucoup poussé les taux à la baisse. Ça s'est arrêté. Les taux remontaient de façon naturelle.
24:28 Aujourd'hui, si vous détenez une obligation, le problème c'est que chaque année le coupon tombe. Il faut le réinvestir.
24:35 Donc si les taux baissent, ça devient moins intéressant.
24:37 Parce que vous le réinvestissez à un autre taux.
24:39 Tout à fait. En revanche, vous gagnez en capital. Donc peut-être intéressant à ce moment-là de revendre avant la fin de l'échéance votre obligation.
24:48 Pourquoi pas de s'interroger sur le fonds daté. Peut-être qu'au bout de 24 mois, ça vaut la peine de prendre ses bénéfices et de faire autre chose.
24:55 Je vais vous demander quelle stratégie sur le fonds daté. Ce que vous dites, c'est pour l'instant garder-le.
24:59 Mais globalement, regardez. N'attendez pas l'échéance pour vous poser la question de savoir ce que vous voulez faire avec votre fonds daté.
25:05 Je dirais que le fonds daté, c'est très bien. Mais il faut regarder au bout de 18 à 24 mois ce qu'il fait.
25:11 S'il y a une plus-value qui est plus intéressante que le taux attendu au départ, profitons-en.
25:16 Et l'émetteur ne sera pas du tout embêté parce que lui aussi, il va le regagner lorsqu'il va le revendre sur les marchés.
25:22 Donc tout le monde est gagnant dans l'histoire.
25:24 Le fonds daté, c'est assez générique. C'est un mécanisme. Est-ce que derrière, il y a une sélectivité à faire sur ce qu'on met à l'intérieur d'un fonds daté,
25:30 sur les thématiques qu'on peut trouver au sein d'un fonds daté ?
25:33 Tout à fait. Vous avez ce qu'on appelle le rating. La notation est très importante. Est-ce que vous avez affaire à du triple B ?
25:40 Est-ce que vous avez affaire à du high yield ou pas ? Plus il y aura du high yield, plus ça deviendra peut-être potentiellement dangereux,
25:46 mais plus ça peut être rémunérateur aussi. C'est un choix qu'il faut faire. C'est une décision qui appartient à chaque personne.
25:53 Si je reviens un petit peu sur les stratégies Banque centrale, alors effectivement, il y a beaucoup d'attentes sur des baisses de taux cette année.
25:59 Personne n'en connaît l'ampleur. Il y a les exercices de communication. Il y a les anticipations.
26:07 Comment est-ce que vous vous présentez cette année 2024 en matière de gestion de patrimoine dans un contexte économique qui va encore évoluer avec ces baisses de taux ?
26:16 Si les baisses de taux interviennent comme on peut le penser à partir du mois de juin, cela risque d'être encore intéressant pour les marchés actions.
26:24 On va sentir des taux d'intérêt. Tout le monde attend ces mouvements à la baisse. Et les actions de croissance ou dites de croissance pourraient encore en profiter,
26:33 peut-être pas au même niveau qu'en 2023, mais en tout cas, ça risque d'être favorable pour toutes les sociétés déjà qui sont à croissance bénéficiaire.
26:42 Et au-delà des marchés actions, est-ce que par exemple le fonds euro, je ne sais pas, qui est un réflexe aussi chez beaucoup d'épargnants,
26:49 perdrait en attractivité ? Est-ce que c'est quelque chose que vous regardez ? Pas forcément ?
26:54 On dirait bien sûr le fonds euro. Néanmoins, je ne pense pas qu'il perd son attractivité parce que je ne pense pas que les taux à moyen et long terme baisseront vraiment beaucoup.
27:04 On a beaucoup de refinancements dans les années qui vont venir. Les banques centrales devraient moins intervenir sur les taux à long terme qu'elles l'ont fait jusqu'à maintenant.
27:14 Espérons que les crises soient passées en tout cas de ce côté-là. Donc les taux à long terme ont peu de raison de baisser, alors que les taux à court terme vont baisser.
27:22 Je rappelle qu'actuellement, nous sommes dans une courbe qui n'est pas tout à fait naturelle parce que les taux courts sont plus élevés que les taux à long terme.
27:28 On devrait rééquilibrer tout ça et avoir des taux à long terme plus élevés que les taux à court terme. Moralité, les fonds en euros ne devraient pas tellement souffrir.
27:36 Merci beaucoup Marc Faber de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine. Je rappelle que vous êtes associé chez LGF Patrimoine. Merci beaucoup.
27:44 C'est moi qui vous remercie.
27:45 Merci à vous également de nous avoir suivi. Smart Patrimoine, tous les jours sur Bsmart. Et moi, je vous donne rendez-vous très prochainement sur Bsmart.
27:54 [Musique]

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