Jeune chirurgien urologue, greffeur, transplanteur au CHU de Nice, Imad Bentellis nous dit tout sur la greffe rénale !
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00:00 Docteur Bentelis, vous êtes chirurgien urologue au CHU de Nice,
00:03 donc vous prélevez et vous transplantez, on peut donc faire les deux.
00:06 Effectivement, nous nous sommes formés au prélèvement d'organes et à la transplantation,
00:15 seulement nous ne réalisons pas les deux dans la même journée.
00:18 On apprend assez vite, le geste de prélèvement d'organes est long,
00:25 ça dure en général toute la nuit ou plusieurs heures en tout cas,
00:28 mais c'est une technique qui est assez rapide à maîtriser.
00:32 C'est ce qui est intéressant dans cette pratique, c'est que rien n'est programmé.
00:40 Quand on doit prélever, on est contacté par la coordination,
00:43 il y a un très gros travail de coordination derrière.
00:45 On doit se déplacer probablement dans un autre endroit, parfois prendre l'avion,
00:49 c'est à des horaires qui sont parfois très tardifs,
00:53 ce n'est pas une journée typique d'organisation.
00:55 Exactement, on est en contact permanent avec les infirmiers de coordination,
00:59 on nous informe de différents horaires, de la préparation du bloc opératoire dans un autre lieu.
01:04 C'est souvent une équipe paramédicale qui est différente de celle avec laquelle on a l'habitude de travailler.
01:09 Il faut agir en bonne intelligence avec tous ses collègues.
01:11 Ces deux techniques chirurgicales sont complètement différentes.
01:18 Si on parle de contraintes physiques, le prélèvement d'organes,
01:21 se déroule souvent sur de très longues heures, physiquement c'est assez éprouvant.
01:25 D'un point de vue de technique chirurgicale,
01:27 la transplantation nécessite des gestes d'expertise plus élevés.
01:30 C'est non seulement important, mais c'est primordial.
01:37 Au départ, quand on accompagne les chirurgiens et qu'on est étudiant,
01:41 on est intéressé par le travail technique,
01:44 et puis petit à petit, on a plus de pouvoir de faire des choses.
01:47 On a plus de poids sur les enjeux fonctionnels, vitaux pour le patient,
01:52 et on s'implique de plus en plus.
01:54 Non seulement je le recommande, c'est nécessaire,
02:00 et surtout c'est un travail d'équipe.
02:02 Dédier seul sa vie à la greffe, c'est une profession de foi, c'est extrêmement difficile.
02:08 Mais quand chacun a une part dans l'édifice, on fait les choses avec beaucoup de plaisir.
02:14 [Musique]
02:17 Avec plaisir.
02:17 *Musique d'outro*