DB - 17-03-2024
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00:48 -Olympe,
00:50 annoncée par la disparition de Salvator,
00:52 remue tout Paris pour le retrouver.
00:54 Elle a fait appel à un détective privé
00:56 qui n'est autre que J.Bassier,
00:58 chassé par le roi de sa police.
01:00 Le colonel
01:02 est réfugié
01:04 chez ses amis républicains.
01:06 Mais ayant appris
01:08 les manoeuvres de la jeune femme
01:10 pour l'attirer dans le camp Bonapartiste,
01:12 il ne veut plus la revoir.
01:14 Le voici de nouveau
01:16 lié à des conspirateurs.
01:18 Républicains, ceux-là,
01:20 qui projettent d'assassiner le roi Louis-Philippe.
01:22 Malgré les objurgations
01:24 de Salvator hostile à cet attentat,
01:26 trois jeunes gens des plus exaltés
01:28 fanatisent un brave artisan
01:30 inventeur d'une machine infernale.
01:32 -À votre bon cœur, messieurs-dames.
01:34 N'oubliez pas que la générosité
01:36 est une vertu.
01:38 Pour un pauvre soldat honnête.
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01:58 -Du neuf.
02:00 -Un souffle, un rien.
02:02 Le parfum d'un bouquet de violette.
02:04 Rien de tel qu'un aveugle
02:06 pour suivre une odeur à la trace.
02:08 -Nous allons dépusquer, Salvator.
02:10 -Où ça?
02:12 -Au bout des violettes.
02:14 -Le dame oiseau,
02:16 amant de l'actrice,
02:18 fait à l'occasion les commissions.
02:20 L'autre sont-ils deux à partager ses chances?
02:22 Pourquoi pas?
02:24 La vie d'artiste est pleine d'imprévus.
02:26 -Mais alors, chef,
02:28 en suivant celui-ci,
02:30 on arrivera forcément à celui-là.
02:32 -La mailloche.
02:36 -Hein?
02:38 -Il y a des moments où je me demande
02:40 si tu n'es pas moins bête que tu n'en as l'air.
02:42 -L'homme ne vaut que par son mystère.
02:44 C'est vous qui l'avez dit un jour.
02:48 Vous voyez, j'ai au moins de la mémoire.
02:50 -Comme les arnes, hein?
02:52 Ha! Ha! Ha!
02:54 -Oh, mes bougres d'imbéciles!
02:56 Je me tue à te dire
02:58 que c'est un sujet admirable.
03:00 -Tch! Tch!
03:02 -Il y a un rôle en or pour Julie.
03:04 Elle trouvera 10 auteurs,
03:06 mais elle ne trouvera pas un personnage pareil avant 15 ans.
03:08 -Tu n'auras que pour 10 jours de travail.
03:10 -Mais elle a déjà un auteur, cette pièce admirable.
03:12 Demandez-lui de la changer. -Non, ce n'est pas un auteur.
03:14 Oui, c'est un essai de Sainte-Beuve.
03:16 C'est un bon critique,
03:18 mais il n'a aucun talent dramatique.
03:20 Non, non, Maryse, tu auras besoin de ce dialogue
03:22 à l'emporte-pièce que tu sais si bien nous torcher.
03:24 -Allons, Patrice,
03:26 pour me faire plaisir.
03:28 -Allez.
03:30 -Je ne suis pas un rameau d'heures de pièces demandé à Dumas.
03:32 -Il n'est pas là, Dumas. Il est en voyage. Il est en Suisse.
03:34 -Alors attends, il y a plein d'auteurs à Paris.
03:36 -Il y a plein d'auteurs, mais les bons auteurs ne courent pas les rues.
03:38 -Ah. -Moi, si.
03:40 -Ah. -Mais oui, au fait.
03:42 Qu'est-ce que tu as dans la tête en ce moment?
03:44 -Oui.
03:46 -C'est vrai, je te vois que de loin en loin,
03:48 et quand je te vois, tu fais une tête longue, hein.
03:50 -Il est comme ça. -Très longue.
03:52 C'est vrai, ce n'est pas un amant que je,
03:54 c'est un quartier de lune.
03:56 -Il a des problèmes.
03:58 -Oh, qu'il a des problèmes. -Des problèmes personnels.
04:00 -Oh.
04:02 -Ce sont les miens, puisque tu m'aimes.
04:04 -Pas forcément.
04:06 -Alors tu penses à une autre.
04:08 -Oh, mes enfants, mes enfants,
04:10 des problèmes, chacun en a sa part,
04:12 croyez-moi.
04:14 Et dans un théâtre, c'est le directeur
04:16 qui en a encore le plus.
04:18 Mon petit Patrice,
04:20 n'oublie pas que c'est moi
04:22 qui t'ai fait.
04:24 Et tu me laisserais tomber au moment
04:26 où je n'ai plus besoin de toi?
04:28 Hein? Oh, ce n'est pas possible.
04:30 Tu me le dirais, je ne le croirais pas.
04:32 -Oh.
04:34 Ta grande famille des artistes serait donc en vain, moi?
04:36 Alors je vais t'enfermer chez moi
04:40 sans pantalons ni chaussures,
04:42 et tu n'en ressortiras qu'à part avoir écrit la pièce.
04:44 Hein?
04:46 Tu seras comme un coq en pâte.
04:48 Ma femme te préparera
04:50 tes petits plats préférés.
04:52 Hein?
04:54 -Et je viendrai te rejoindre
04:56 toutes les nuits.
05:00 -Avec un régime pareil,
05:02 Sainte-Beurre lui-même aura du génie.
05:04 -Jamais, jamais
05:06 je n'habiterai cet individu dans mes foyers.
05:08 -Pourquoi? -Il a coqueluffé Victor Hugo.
05:10 Encore haut, vous ne le verriez pas.
05:12 Victor Hugo est un grand homme.
05:14 Alors moi, vous pensez...
05:16 -Mon cher directeur, moi aussi,
05:18 je peux tomber sous le charme de Mme Arel.
05:20 -Ah.
05:22 Tu me ferais sable en bec?
05:24 -C'est tant jamais.
05:26 -Je ne veux pas réfléchir
05:28 à la question.
05:30 Écris d'abord la pièce.
05:34 -Merci, mon chéri, d'avoir pensé à ma fête.
05:40 Ah, tu remercieras Roland aussi
05:46 pour ses violettes. -Ce n'est pas à toi
05:48 qu'il les emmène, ces violettes.
05:50 Tant ce serait valent. -Je retrouve
05:52 mon hôtelot.
05:54 -Hm?
05:56 -Il faut que je parte.
06:00 -Encore?
06:02 Mais où vas-tu?
06:04 -J'ai rendez-vous
06:06 avec des amis.
06:08 -Je ne te crois pas.
06:10 Toi, tu en aimes une autre.
06:12 -C'est ce que j'ai de plus sacré.
06:14 Je te jure
06:16 qu'il n'y a pas d'autre femme que toi.
06:18 -Qu'est-ce qui peut t'intéresser de plus
06:20 comme moi?
06:22 -Je ne peux pas te le dire.
06:24 -Alors,
06:28 c'est que tu n'aimes plus? -Oui, je t'aime.
06:30 Je t'aime.
06:32 ...
06:54 ...
07:22 -T'es un con.
07:24 -C'est pas vrai.
07:26 Dis-moi que je rêve.
07:28 -Ca vous rappelle des mauvais souvenirs.
07:30 -Oui, j'ai failli crever
07:32 dans ce coin-là.
07:34 -Je parie qu'il y a encore des conspirateurs.
07:36 -C'est impossible. C'est déjà là
07:38 qu'on les a dénichés. -Justement.
07:40 Peut-être qu'ils se sont dit qu'on n'aurait pas l'idée
07:42 de revenir deux fois au même endroit.
07:44 -C'est pas si bête.
07:46 -Ah!
07:48 Ils sont malins. -C'est de toi que je parle.
07:50 -C'est pas si bête. Tu commences à m'inquiéter.
07:52 -Chut!
07:54 -Bon, alors, qu'est-ce qu'on fait?
07:56 -Tu vas descendre là-dedans
07:58 et t'acheter de renifler ce qui s'y passe.
08:00 -Pourquoi pas vous? -Moi, je ne renifle pas.
08:02 D'abord, si on rencontre un aveugle
08:04 dans un endroit pareil, ça va paraître bizarre.
08:06 -J'en ai marre, moi, d'être toujours le subalterne.
08:08 -Discute pas.
08:10 Il y a peut-être une bonne chance de te refaire sur face.
08:12 -En attendant, c'est moi qui plonge.
08:14 -Allez, va.
08:16 ...
08:24 -Salvatore a raison.
08:26 -Non, Salvatore est un lache.
08:28 -Salvatore est un lache.
08:30 -Salvatore est un tien.
08:32 -Il est en armée? -Jamais.
08:34 -Jamais. C'est un trêve.
08:36 -Salvatore a raison.
08:38 -Non, Salvatore est un trêve.
08:40 -Un trêve, un lache.
08:42 ...
08:52 -Ils sont là-dedans.
08:54 Il y en a toute une bande.
08:56 J'ai entendu crier plusieurs fois le nom de Salvatore.
08:58 -Au même endroit?
09:00 Oh, quel culot.
09:02 Cette fois-là, je vais le coincer.
09:04 Va y, Hachon.
09:06 Tu vas courir au commissariat le plus proche.
09:08 -Mais nous ne sommes plus dans la police.
09:10 -C'est pas une raison pour pas lui rendre service.
09:12 La police, elle aime pas une fille avec les indicateurs.
09:16 La retourne, la maillot, je la retourne.
09:18 Allez, fouette, cocher.
09:20 Allez, fouette.
09:22 Allez, fouette.
09:24 ...
09:38 ...
09:44 -Mme Rousseau a été pris d'attendre.
09:46 -Bien, bien, bien.
09:48 Dites-moi, ma chère Adèle,
09:54 est-ce que vos gages sont suffisants?
09:56 Non, parce que,
09:58 sans ennuyer le moins du monde à votre maîtresse,
10:00 vous pourriez de temps en temps
10:02 me souffler un petit renseignement.
10:04 Vous êtes bien placée pour le faire
10:06 et je sais me montrer généreuse.
10:08 -Monsieur, je ne mange pas de ce pain-là.
10:10 -Oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui.
10:12 -Mais non!
10:14 -Farouche!
10:18 -Et moi, j'estime que votre cousin d'Orval
10:22 dépasse les bandes de la biasséance.
10:24 Je ne veux ni de ses fleurs, ni de ses bijoux
10:26 et encore moins de sa présence.
10:28 Mais pour qui me prend-il?
10:30 -Madame, je crois que vous vous trompez complètement.
10:32 Le chevalier est un homme sincère,
10:34 un homme prêt à déposer à vos pieds
10:36 son coeur et sa fortune.
10:38 -Mais ne sait-il pas que je suis fiancée?
10:40 -Ah oui? Oui, avec une ombre
10:42 qui ne vous donne aucun signe de vie.
10:44 -Ceci n'est pas votre affaire!
10:46 -Vous ne lui laissez aucun espoir.
10:50 -Aucun!
10:54 Et mon cher Vaudrey,
10:58 puisque vous vous chargez si bien des missions indélicates,
11:00 dites à votre cousin
11:02 que le meilleur moyen de me plaider
11:04 est de ne plus jamais m'importuner.
11:06 Adieu, colonel.
11:12 -Madame.
11:24 -Adieu, colonel.
11:26 -Adieu, madame.
11:28 -Ah, monsieur Pochard!
11:38 J'attendais impatiemment votre visite.
11:40 Venez.
11:42 -Je n'aurais jamais osé me présenter devant vous,
11:44 madame la comtesse, sans un mot important
11:46 d'impatience et de rapidité.
11:48 -Oh, mon Dieu! Qu'allez-vous m'apprendre?
11:50 -Quand on fait appel à nous,
11:52 ça n'est jamais comme un porteur de bonnes nouvelles.
11:54 -Beaucoup de choses, madame,
11:56 et qui nous conduiront sûrement à sa perte.
11:58 -Mais encore!
12:00 -Outre qu'il fait le siège
12:02 d'une actrice du boulevard du crime,
12:04 il a, avec les milieux anarchistes
12:06 et républicains de la relation
12:08 les plus douteuses.
12:10 -Je vois qu'il a repris d'anciennes habitudes.
12:12 -Oui.
12:14 -Est-il...
12:16 l'amant de cette Julie Armand?
12:22 -Tout porte à le croire.
12:24 Hier encore, il lui a fait parvenir
12:26 un bouquet de violettes.
12:28 La demoiselle, d'ailleurs,
12:30 semble partager ses faveurs avec un autre galant.
12:32 -Tout cela est écœurant.
12:34 -Je dois à la vérité de dire
12:36 que je n'ai pas vu Julie Armand
12:38 et M. de Valjeuneuse ensemble,
12:40 ce qui laisserait tout d'un plein
12:42 un petit doute sur leur relation.
12:44 -Arrangez-vous pour qu'il n'y en ait plus.
12:46 -Bien, madame.
12:48 -C'est bien pourquoi je vous paye, n'est-ce pas?
12:50 -Euh... À ce propos, justement,
12:52 je me permettrai de vous demander une nouvelle provision.
12:54 J'utilise de nombreux collaborateurs
12:56 et les frais qui m'incombent
12:58 ont dépassé largement l'avance minime,
13:00 tout à fait minime,
13:02 que vous m'avez consentie.
13:04 -Bref, combien vous faut-il?
13:06 -2 000 francs, en calculant tout plus juste.
13:08 -Soit mes coûts d'avance tout à fait minimes,
13:10 M. Beauchamp, vous finirez par me coûter une fortune.
13:12 -La vérité n'a pas de prise.
13:18 -Il faut se payer bien cher son propre malin.
13:20 Enfin, puisque j'ai mis le doigt dans l'engrenage.
13:24 -M. le Chevalier, j'ai d'excellentes nouvelles
13:32 pour le projet qui vous échappe.
13:34 -Curieux, car on vient de m'en apprendre de bien mauvaises.
13:36 -Le colonel Vaudrey n'était peut-être pas
13:38 le messager idéal auprès d'une personne
13:40 aussi altère que la comtesse.
13:42 -Et vous prétendez l'être, vous?
13:44 -Il suffit pas toujours de supplier
13:46 pour obtenir ce qu'on désire.
13:48 On peut atteindre son but par des chemins détournés.
13:50 -Je ne prends jamais ces chemins-là,
13:52 de peur de me salir.
13:54 -Monsieur étant à votre service, c'est moi qui me chargerai de tout.
13:56 -Vous êtes alors en cartes sur table.
13:58 Que avez-vous à me proposer?
14:00 -Je me fais fort de vous l'amener ici, chez vous.
14:02 Si j'y arrive, aurais-je ma récompense?
14:04 -Bien sûr, toute peine mérite salaire.
14:06 -Il s'agit pas de peine,
14:08 parce que j'ai prouvé à vous servir un plaisir plus grand
14:10 que vous ne pensez, ni de salaire,
14:12 parce que je travaille en artiste.
14:14 -Vous voulez un bon moment, gratification, honoraire?
14:16 -Ou témoignage de reconnaissance.
14:18 -Si vous voulez. Et combien?
14:20 -50 000 francs. -50 000 francs, monsieur.
14:22 -Seriez-vous moins riche que je ne le croyais,
14:24 ou moins amoureux que vous ne le pensez?
14:26 -Soit. Vous les aurez.
14:32 À condition, naturellement,
14:34 que soient tenues toutes les promesses que vous me faites.
14:36 -Vous en aurez pour votre argent.
14:40 ...
14:50 -Et dire que je fais ça par amour.
15:08 -Colombo m'a fait savoir
15:10 que la réunion d'aujourd'hui était importante.
15:12 -Merci d'être venu, mon colonel.
15:14 -Nous allons avoir des ennuis avec la jeunesse.
15:16 Si une nouvelle révolution éclatait aujourd'hui,
15:18 la grande différence avec celle de 89,
15:20 c'est qu'elle commencerait par la terreur.
15:22 Nos rabais spiropes semblent finprêts.
15:26 -Il y a tout de même des républicains moins sanguinaires.
15:28 -C'est pourquoi Blanqui demande qu'on élimine les énergumènes.
15:32 Il ne veut pas que quelques trubillons
15:36 portent atteinte à la grande idée qu'il défend.
15:38 -Ils en sont là, vos jeunes gens ?
15:40 -J'en connais qui fabriquent des bombes dans leur chambre,
15:42 et ce n'est pas pour fêter le 14 juillet.
15:44 -Une action prématurée risque de nous nuire à tous,
15:46 républicains ou bonapartistes.
15:50 -Je partage assez l'avis de Blanqui.
15:52 Quand un doigt est malade, on le coupe.
15:54 -Nous nous rallierons à votre proposition, je vous l'assure.
15:56 -Ce jeune pariseau...
16:00 -A des dents de loup.
16:02 -Qui pourrait bien naitre que des dents de renard.
16:04 -Quelle heure est-il ?
16:06 -Quatre heures.
16:08 -Patrice m'avait pourtant promis de venir.
16:10 -Mais il est trop tôt pour s'inquiéter.
16:12 -Parlez-vous du jeune Patrice Desforges,
16:14 dont j'ai beaucoup applaudi la Charles Cordée récemment ?
16:16 -Vous étiez sans doute à la première,
16:18 car il n'y a pas eu de seconde représentation.
16:20 -C'est juste, oui.
16:22 -Attends-là ! Personne ne bouge !
16:24 Attends-là ! Attends-là, je vous dis !
16:26 -Au nom du roi, je vous arrête.
16:30 -Inutile de me faire attendre.
16:32 -Au nom du roi, je vous arrête.
16:34 -Inutile de me montrer le chemin.
16:36 J'ai l'habitude.
16:38 -Gendarmes, emmenez-les.
16:40 -Ah, cette fois-ci, monsieur le ministre,
16:46 il faut faire un exemple.
16:48 Je veux qu'une justice impartiale
16:50 les envoie tous à l'échafaud.
16:52 -Si, ils sont presque là.
16:54 -Raison de plus pour me défendre.
16:56 C'est une véritable coalition.
16:58 -Les plus grands ont échappé à la rafle.
17:00 -Je vais faire réfléchir.
17:02 Quand un général de Prémont et un marquis de Valjeuneuse
17:04 passeront sous le coup près,
17:06 ils hésiteront à fomenter des troubles.
17:08 Voyons, Valjeuneuse,
17:12 il fallait encore qu'il me saute au dé, ce Salvator,
17:14 comme un diable sortant d'une boîte.
17:16 Ces gens-là ne meurent donc jamais.
17:18 Les héros ont la vie dure.
17:22 Les héros, vous me l'imparliez bel,
17:24 ils mériteraient d'être marqués de la fleur de lys.
17:28 -Au moment où je me suis fait marqué,
17:30 je ne dispose plus de la fleur de lys.
17:32 Mais j'ai hérité la guillotine.
17:34 -Oui.
17:36 Et une constitution.
17:38 Je crains fort que la Chambre des Pères
17:40 ne vous accorde pas un verdict aussi dur.
17:42 -J'exige au moins la déportation à vie.
17:44 Ou 20 ans de galère.
17:48 Ou 10 ans de prison.
17:50 Ou 5 ans de privation de droits civiques.
17:52 Enfin, j'ai tout de même droit à quelque chose.
17:54 -Certes, le flagrant délit de conspiration
17:56 tombe sous le coup de la loi.
17:58 Mais il ne s'agit là qu'à une réunion interdite.
18:00 -Parlons-en de votre réunion.
18:04 Des jeunes fous ont avoué qu'ils préparaient
18:06 des attentats contre moi. Vous me l'avez dit vous-même.
18:08 -Ceux qui les font vraiment ne se laissent pas apprendre
18:10 avec autant de facilité.
18:12 -J'ai des ennemis partout.
18:14 À droite, à gauche, au-dessus, au-dessous.
18:16 Voilà mon rôle.
18:18 Je suis assis sur un volcan.
18:20 J'ai un furon à la face.
18:22 -Hélas, madame, ce que j'avais prévu est arrivé.
18:24 Les inconséquences de votre fiancé l'ont fait jeter
18:26 dans les prisons du roi.
18:28 -Le pauvre fou.
18:30 -Vous le plaignez encore.
18:32 -Je ne puis faire autrement.
18:34 -Il est vrai que son sort n'est guère enviable.
18:36 Conspiration contre l'autorité.
18:38 -C'est un peu comme les autres.
18:40 -C'est un peu comme les autres.
18:42 -C'est un peu comme les autres.
18:44 -C'est un peu comme les autres.
18:46 -C'est un peu comme les autres.
18:48 -C'est un peu comme les autres.
18:50 -Il est guère enviable.
18:52 Conspiration contre le trône.
18:54 Association de malfaiteurs dans le but d'attenter
18:56 à la personne du roi.
18:58 Son cas est si grave qu'il sera
19:00 très certainement condamné à mort.
19:02 D'autant plus que sa majesté Louis-Philippe
19:04 est en ce moment très montée
19:06 contre les faccieux qu'il soit
19:08 bonapartiste ou républicain.
19:10 Une demande de grâce serait
19:12 à coup sûr rejetée.
19:14 -M. Pochard,
19:18 conseillez-moi.
19:20 -Dans ces sortes d'affaires,
19:22 Mme la Comtesse,
19:24 il faut laisser parler son coeur.
19:26 Si j'écoutais le mien...
19:28 -Que feriez-vous ?
19:30 -Vous aimez votre fiancé,
19:32 malgré tout.
19:34 -Hélas, oui.
19:38 -Dans ce cas,
19:40 vous ne négligeriez aucune chance.
19:42 Vous seriez prête à tous les sacrifices
19:44 pour lui sauver la vie.
19:46 Son coeur, à moi, me dicterait.
19:48 -Evidemment.
19:50 -Alors, le nom...
19:52 le nom que je vais prononcer
19:54 va certainement vous irriter,
19:56 mais il faut dominer
19:58 votre humeur contre un homme
20:00 qui, après tout, n'a que le tort de vous aimer.
20:02 -Vous voulez parler du chevalier d'Orval.
20:04 -Sous-secrétaire à l'intérieur.
20:06 Ce qui veut dire que le sort des conspirateurs
20:10 est plus ou moins entre ses mains.
20:14 -Le chevalier d'Orval est perdu.
20:16 -Pas forcément.
20:18 Le chevalier d'Orval est un homme influent,
20:20 un compliment ici, une promesse là.
20:22 Et on s'aperçoit que les juges ont un coeur,
20:26 comme tout le monde.
20:28 -Mais pourquoi le chevalier d'Orval
20:32 ferait-il le moindre geste ?
20:34 -Lui seul peut vous répondre.
20:36 -Demandez-le lui.
20:40 -C'est à vous de le faire.
20:42 -Mais il se croirait autorisé
20:44 à toutes les privautés.
20:46 -Le chevalier d'Orval est un gentil homme.
20:50 Il ne se permettra que ce que vous lui permettrez.
20:52 Le bonheur de plaire
20:56 à celle qu'on aime lui suffira peut-être.
20:58 -Mais j'en doute.
21:02 -N'oublions pas l'alternative principale
21:04 qui est de faire en sorte
21:06 que votre fiancé vive ou meurt.
21:10 -Vous avez raison.
21:12 Je vais écrire
21:16 au ministère de l'Intérieur pour demander audience
21:18 au secrétaire d'Etat.
21:20 -C'est choisir la difficulté. L'homme, son intimité
21:22 sera plus accessible que le fonctionnaire
21:24 dans ses rapports officiels.
21:26 -Soit j'irai chez lui.
21:28 C'est une démarche pénible.
21:36 -Celle du marquis de Valjeuneuse
21:38 ne le saura pas moins.
21:40 Voulez-vous que, pour vous éviter
21:42 une correspondance délicate,
21:44 je me charge de lui annoncer
21:46 moi-même votre visite ?
21:48 -Oui, allez. Vous me rendrez service.
21:50 ...
22:18 ...
22:42 ...
22:52 -Qui êtes-vous ?
22:54 -Antoine Mordu.
22:56 Ébéniste.
23:00 Incarcéré pour un giron-drapeau
23:02 sous Charles X.
23:04 -Le drapeau blanc est devenu très connard.
23:06 -Les drapeaux passent.
23:08 Les condamnations restent.
23:10 ...
23:12 -Vas-y, mon pote.
23:14 ...
23:16 -Il voulait continuer tout droit
23:18 sans nous y passer à côté.
23:20 -Oui. 7 ans de travail pour en arriver là.
23:22 -Et nous, 3 jours pour le même résultat.
23:24 -Combien de temps faut-il encore creuser
23:26 pour sortir de là ?
23:28 -3 jours. Venez, Roland.
23:30 -Oui. Ou bien 7 ans.
23:32 -Eh bien, ne nous refroidissons pas. Allez.
23:34 -Je suis sûr que vous êtes sûr
23:36 de ce que vous venez de m'apprendre.
23:38 Je ne vous pardonnerai pas une fausse foi.
23:40 -Je précède la comtesse de quelques minutes.
23:42 Enfin, c'est du moins ce qu'elle m'a affirmé.
23:44 -Mais souvent, femmes varient.
23:46 -Mais j'estimais pas votre pouvoir de séduction.
23:48 On vous a bien servi auprès d'elle
23:50 et dans le désarroi
23:52 où elle se trouve,
23:54 c'est vers vous, tout naturellement,
23:56 qu'elle accoue.
23:58 -Je ne puis arriver à le croire.
24:00 -Moi, je vous parie qu'elle viendra.
24:02 ...
24:04 -Vous êtes sûr de ce que vous venez de m'apprendre ?
24:06 -Oui, je suis sûr de ça.
24:08 -On voit bien, à votre assurance,
24:10 que vous n'êtes pas amoureux.
24:12 -Pas amoureux, mais...
24:14 tout de même impatient.
24:16 -Impatient ?
24:18 Pourquoi ?
24:20 -Car le moment arrive
24:22 où vous devez me témoigner pour votre reconnaissance.
24:24 -Ah oui, vos 50 000 francs ?
24:26 -Oui. -Je vous en prie,
24:28 je n'ai pas la tête à faire des comptes en ce moment.
24:30 -Je ne vous ferai pas l'injure
24:32 de douter de votre parole.
24:34 -Et puis, votre contrat n'est pas rempli.
24:36 -Il se peut faire bien
24:38 que la personne en question
24:40 revienne sur sa décision. -Non.
24:42 -Hm.
24:44 Pourquoi ?
24:46 -Elle a un petit service à vous demander.
24:48 -Ah oui ?
24:50 Et lequel ?
24:52 -J'ignore.
24:54 Je crois
24:56 qu'il est ordre intime,
24:58 enfin, je n'ai pas eu la discrétion
25:00 de lui demander.
25:02 Enfin, j'imagine
25:04 que rien n'est plus agréable que d'obliger
25:06 la femme qu'on aime.
25:08 -Certainement, certainement.
25:10 (Il toque à la porte.)
25:12 Qu'est-ce que c'est ?
25:14 Madame
25:16 la comtesse de Rione.
25:18 -J'ai gagné.
25:20 -Félicitations. -Et mes 50 000 francs ?
25:22 -Bien, revenez demain. -Mais... -Ah, écoutez, filez par le pac,
25:24 je ne veux pas qu'on le voit ensemble.
25:26 Faites entrer la comtesse de Rione.
25:28 (Il toque à la porte.)
25:30 -C'est presque une intrusion,
25:50 monsieur, veuillez me pardonner.
25:52 -Vous savez bien que ma porte
25:54 vous est toujours ouverte.
25:56 -Je vous remercie
25:58 de votre bon accueil, il me réconforte.
26:00 Il y a des moments
26:02 où Paris se fait désert,
26:04 les amis se font fuyants
26:06 et où la peur entre par toutes les fenêtres.
26:08 -Alors,
26:10 venez.
26:12 Venez.
26:14 Asseyez-vous.
26:16 Mettez-vous à votre aise.
26:18 -Je n'ai même pas pris le temps
26:20 de vous prévenir moi-même de ma visite
26:22 tant j'avais hâte de vous voir.
26:24 -Mais vous avez bien fait.
26:26 Votre empressement me va droit au cœur.
26:28 Mes usages ne sont qu'une barrière
26:30 pour nous protéger
26:32 des importuns
26:34 ou des indifférents.
26:36 Accepterez-vous une...
26:40 une tasse de thé ou un verre de Bordeaux?
26:42 -Du thé, s'il vous plaît.
26:46 -Ah.
26:48 (musique douce)
26:50 -James, du thé.
27:00 Il est quand même plus facile
27:14 de porter un toast avec un verre
27:16 qu'avec une tasse de thé.
27:18 -Je fais confiance à l'homme du monde.
27:20 -Oh, laissons l'homme du monde
27:22 de côté.
27:24 Dites-moi ce qui vous tourmente.
27:34 -Il s'agit de...
27:38 Roland.
27:40 -J'aurais dû m'en douter.
27:42 -Que penseriez-vous d'une femme
27:44 qui, en étant fiancée en danger,
27:46 ne tenterait rien pour l'aider?
27:48 -Pour moi, cela dépendrait du fiancé
27:50 et de sa façon de vivre.
27:52 -Oh, je sais.
27:54 La conduite de Roland appelle bien les critiques.
27:56 Mais le ressentiment est la marque
27:58 d'un esprit bas.
28:00 -Puisque vous me demandez mon avis,
28:02 je vous dirai, madame, que M. de Valjeuneuse
28:04 ne paiera jamais assez cher
28:06 les inquiétudes qu'il vous cause.
28:08 -Ce n'est pas question de moi.
28:10 -Et pourquoi êtes-vous là, alors?
28:12 -Parce que je pensais pouvoir
28:14 m'appuyer sur votre sympathie.
28:16 -Et par sympathie pour vous,
28:20 je devrais sauver l'homme
28:22 pour lequel je n'ai que du ressentiment.
28:24 -Soyez grand seigneur.
28:26 -J'essaie constamment de l'être.
28:30 Cela ne va pas sans quelques efforts.
28:34 -Encore un.
28:38 Encore un.
28:40 Monsieur le ministre,
28:46 je vous en serai éternellement reconnaissante.
28:48 -Oh, l'éternité,
28:52 c'est peut-être un peu long.
28:54 Admettons que je fasse de mon mieux
28:58 pour le sortir de la mauvaise passe
29:00 où il sait bêtement jeter lui-même.
29:02 Qu'en tirerai-je,
29:06 moi qui vous aime?
29:08 -Vous serez le meilleur de mes amis.
29:12 -Et vous viendrez ici
29:16 autant que je le souhaiterai?
29:18 -Ne suis-je pas venue aujourd'hui?
29:22 -C'est bon.
29:26 Je tenterai tout ce qui est en mon pouvoir,
29:28 en espérant n'être pas dupe
29:32 à la fin du compte.
29:34 -Je vois que vous regrettez une bonne action.
29:36 -Non seulement la regretter, madame,
29:38 mais m'en mordre les doigts.
29:40 Enfin, puisque nous devons nous revoir,
29:44 ne soyons pas trop sceptiques.
29:46 Et buvons
29:50 à notre prochaine rencontre.
29:52 -Au revoir.
29:54 -Au revoir.
29:56 -Au revoir.
29:58 -Bon, vu que ça marche...
30:00 -Oui, je pourrais bien savoir ce que fait Patrice.
30:02 Je me méfie de Pariseau et de son influence.
30:04 -Venez.
30:06 -Oui, madame.
30:08 -Venez.
30:10 -Vous êtes le premier à venir.
30:12 -Oui, madame.
30:14 -Vous êtes le premier à venir.
30:16 -Oui, madame.
30:18 -Vous êtes le premier à venir.
30:20 -Oui, madame.
30:22 -Vous êtes le premier à venir.
30:24 -Oui, madame.
30:26 -Vous êtes le premier à venir.
30:28 -Oui, madame.
30:30 -Vous êtes le premier à venir.
30:32 -Venez.
30:34 Nous avons dépassé l'enceinte.
30:36 Nous devons être sous la rue.
30:38 -Venez. -Ça marche.
30:40 ...
30:54 ...
31:16 -Oh, merde !
31:18 Oh, mon fou, je suis trop...
31:20 ...
31:48 ...
32:06 -Évadé.
32:08 Il s'est évadé.
32:10 (Rires)
32:12 Mon Dieu, quelle bonne nouvelle vous m'a porté là.
32:14 -Faudrait-il vraiment s'en réjouir,
32:16 madame la comtesse ?
32:18 -Bien sûr, puisqu'il échappe à la mort.
32:20 Vous l'avez dit vous-même.
32:22 -Certes, encore qu'une grâce de dernière heure
32:24 eût toujours été possible, tandis que maintenant...
32:26 -Quoi, maintenant ?
32:28 -En échappant à la justice du roi,
32:30 il échappe aussi à sa saiemence.
32:32 Ce n'est plus désormais qu'un proscrit.
32:34 -Merci, Adèle.
32:36 ...
32:42 -Ce n'est plus désormais qu'un proscrit,
32:44 un homme traqué qui ne peut même plus compter
32:46 sur les efforts de ses amis.
32:48 Ah, ce geste de désespoir,
32:50 il fait bien mort sa nature.
32:52 -Je le trouve admirable.
32:54 -Peut-être qu'enfin ça n'arrange pas nos affaires.
32:56 -Il y a un temps pour la peur,
32:58 un autre pour l'espérance.
33:00 -Si je vous comprends bien,
33:02 il était inutile de déranger
33:04 le chevalier d'Orval.
33:06 -Très utile, au contraire.
33:08 Sans ma démarche, je n'aurais jamais pu m'apercevoir
33:10 de sa délicatesse.
33:12 -Oui, je peux le dire, elle est très délicate.
33:14 -Vous me l'aviez dit, mais craintez des veines,
33:16 le chevalier d'Orval est un gentilhomme.
33:18 J'ai pu m'en apercevoir grâce à vous.
33:20 Combien vous dois-je ?
33:24 -Madame,
33:26 le tarif le plus minime.
33:28 Avance déduite, la note est de 5000 francs.
33:30 -5000 francs ?
33:34 M. Pochard, vous êtes un escroc.
33:40 -Evidemment, madame la comtesse,
33:42 un gentilhomme ne vous demanderait rien,
33:44 surtout un millionnaire.
33:46 Mais moi, qui suis un pauvre bourg,
33:48 j'ai beaucoup de faux frais.
33:50 Remarquez, en passant, les subtilités
33:52 de la langue française.
33:54 Elle ne fait pas dire que ce sont de vrais frais.
33:56 -Bon, vous les aurez pour m'avoir sciemment torturée.
33:58 Car enfin, rien ne prouve
34:00 que mon fiancé m'était infidèle, n'est-ce pas ?
34:02 Prétendez-vous le connaître mieux que moi.
34:04 -Mon mérite serait grand.
34:08 -M. de Valjeuneuse n'est pas un homme de plaisir.
34:10 -Je le regrette pour vous.
34:12 -Et mon remords est de l'avoir un instant soupçonné.
34:18 -Voilà une façon de me dire
34:24 que vous n'avez plus besoin de mes services.
34:26 J'en prends note, madame.
34:30 Et quand nos comptes seront faits,
34:32 j'irai me fondre avec votre permission.
34:36 Dans un anonymat ration.
34:38 Mais comme je mets plus haut
34:40 que tous les devoirs de ma profession,
34:42 je me permettrai de vous avertir
34:44 de toute nouvelle fâcheuse,
34:46 naturellement, que j'aurais à connaître.
34:48 -Je vous le défends bien.
34:50 -Et gratuitement.
34:52 Selon les traditions de la maison Pochard et compagnie,
34:54 silence et rapidité,
34:56 une enquête n'est vraiment terminée
34:58 qu'autant qu'il n'y a plus rien à dire.
35:00 -Ma porte vous sera fermée.
35:02 -Je trouverai toujours une fenêtre ouverte.
35:04 C'est la soupape de la curiosité.
35:06 Moi qui en vis, je peux vous l'affirmer,
35:08 la curiosité ne connaît pas de barrière.
35:10 -Allez-vous-en.
35:12 -Non, madame, non.
35:14 Pas avant d'avoir reçu le prix
35:16 de mes bons et loyaux services.
35:18 -Allez-vous-en.
35:20 -Attends!
35:24 Papa, attends!
35:26 Attends, sinon tu vas te faire engueuler!
35:32 Tu vas te faire engueuler!
35:34 À table!
35:36 -Est-ce qu'on fout de la paix un jour dans une pared?
35:38 -Oui!
35:40 -J'ai occupé, on t'a dit occupé!
35:42 Regarde la soupe au chaud en attendant que j'arrive.
35:44 Voilà!
35:46 -Maman! Maman! Il est devenu fou!
35:48 -Les conquêtes des femmes
35:50 ne se font que par l'indulgence des hommes.
35:52 -Ah! Euh...
35:54 Maxime de la Rochefoucauld.
35:56 -Non, non, de moi tout simplement.
35:58 Il est admirable.
36:00 -Faisons-en au fait, M. Duffer.
36:02 Pensez-vous que votre machine sera bientôt prête?
36:04 -Ah! Mais elle est déjà,
36:06 mon cher Campbell, mais elle est...
36:08 Je vous ai prévenu
36:10 d'un maniement délicat.
36:12 Alors, qui se changera d'opération?
36:14 -Eh bien,
36:16 vous étiez sur les ronds
36:18 avec plusieurs de nos camarades et...
36:20 -On a tiré au sort le plus intelligent
36:22 et c'est tombé sur le...
36:24 -C'est-à-dire sur le plus capable.
36:26 -C'est moi, naturellement.
36:28 Je bénis le hasard
36:30 qui fait si bien les choses.
36:32 -Le... le personnage
36:34 se rend tous les vendredis soirs
36:36 d'Etuilerie à son domicile de Neuilly.
36:38 Il emprunte toujours le même chemin
36:40 par le bois de Boulogne.
36:42 C'est sur ce parcours que nous l'attendons.
36:44 Alors, quand pensez-vous être prêt?
36:46 -Ah! Ça, je...
36:48 Je dois encore procéder à des essais.
36:50 Il faudrait un adjoint.
36:52 -Vous voulez votre mot?
36:54 -Campbell!
36:56 -Campbell!
36:58 Oh! C'est trop d'honneur!
37:00 Vous verrez, oui!
37:02 Feu, feu, feu, feu, feu, feu, feu, feu, feu, feu, feu!
37:04 Enfin, ils vont se rendre compte
37:06 tous, autant qu'ils sauront de quel tarantre je suis!
37:08 Ma femme, mes fournisseurs
37:10 et mes clients, oui, messieurs!
37:12 On n'a voulu voir en moi que d'être débile
37:14 et pusillanime!
37:16 Il leur a suffi d'un tarant comble
37:18 pour faire de moi un homme prédestiné.
37:20 Oh! Messieurs,
37:22 laissez-moi vous témoigner
37:24 de ma reconnaissance!
37:26 -Alors, surtout, le secret.
37:28 Un bœuf sur la langue!
37:30 Je me sens comme un taureau
37:32 qui aurait un bœuf sur la langue!
37:34 Bon, si maintenant, mes frères,
37:36 vous voulez partager mon modeste repas,
37:38 ma famille, toute ma petite famille
37:40 se serra pour faire de la place.
37:42 Venez.
37:44 -Venez.
37:46 -Hm, hm, hm.
37:48 (musique de l'accordéon)
37:50 -Rien de nouveau?
37:52 -Non.
37:54 -Ah, la question du théâtre!
37:56 Qui croit qu'elle a une touche?
37:58 (rires)
38:00 -Ah, il ne faut pas se décourager.
38:04 On l'a déjà agrafé une fois en partant d'ici.
38:06 Il n'y a pas de raison que ça se rende
38:08 une nouvelle fois.
38:10 -Il faudrait une sacrée chance.
38:12 -La chance du fusil, c'est la malchance du lièvre.
38:14 As-tu remarqué combien
38:16 notre gibier, à nous,
38:18 est toujours surpris quand on le débusque?
38:20 C'est parce que sa vie est trop pleine
38:22 pour penser à nous, alors que nous passons
38:24 la nôtre à penser à lui.
38:26 -Où que soit Salvator,
38:28 il y a un lien invisible
38:30 qui le relie à ce théâtre.
38:32 Ce fil,
38:34 un instant cassé,
38:36 sera renoué
38:38 aujourd'hui,
38:40 demain, ou dans huit jours,
38:42 comme par une...
38:44 -Une araignée obstinée
38:46 qui veut toujours tisser sa toile au même endroit.
38:48 -Malgré les coups de balai.
38:50 -Oh, chef!
38:52 Causant comme vous causez,
38:54 vous auriez dû être curé.
38:56 -Hm!
38:58 J'ai bien déçu
39:00 ma pauvre mère
39:02 quand j'ai jeté la soutane aux orties.
39:04 (Rire)
39:06 -Vous ne me l'aviez jamais dit?
39:08 -C'est...
39:10 C'est...
39:12 C'est...
39:14 C'est...
39:16 C'est...
39:18 C'est mon jardin secret.
39:20 Hein?
39:22 (Rire)
39:24 À votre bon cœur,
39:26 monsieur l'homme.
39:28 -Est-ce que vous avez un jardin secret?
39:30 -Ouvre les yeux
39:32 au lieu de poser des questions idiotes.
39:34 Regarde qui s'amène là.
39:36 -Oh!
39:42 Je voudrais pas me tromper,
39:44 mais je crois que c'est un des évadés
39:46 de Sainte-Bellagie.
39:48 -Eh bien, tu vois?
40:04 Tu vois?
40:06 Le fils sort à nous de lui-même.
40:08 Ce serait trop beau.
40:10 Je te parie
40:12 que ce type-là va nous ramener
40:14 à Salvador et que le Salvador
40:16 retournera en taule
40:18 pour arranger nos affaires.
40:20 Parce que la maillotche,
40:22 regarde comme le monde
40:24 est bien fait.
40:26 Le bonhomme en taule,
40:28 sa bonne femme tombe dans les bras d'un autre
40:30 et, en plus du plaisir,
40:32 ça peut rapporter 50 000 francs.
40:34 -Ça nous rapporte
40:36 50 000 francs?
40:38 Hein?
40:40 -Ça nous rapporte
40:42 50 000 francs.
40:44 -Oui.
40:46 Ne vendons pas
40:48 la peau de l'ours, nous.
40:50 -Mais il est fou!
40:52 Mais il est complètement fou!
40:54 N'était-il pas heureux avec Man?
40:56 N'était-il pas tranquille?
40:58 -Peut-être même qu'il l'était trop.
41:00 -Et vous dites que Salvador
41:02 croit pouvoir le retrouver? -Oui, mademoiselle,
41:04 mais pour cela, il a besoin de votre aide.
41:06 -Oh, Patrice, tu vas m'entendre.
41:08 -C'est huit jours sans nouvelles.
41:10 C'est vraiment trop de méchanceté. -Son idée fixe,
41:12 c'est de tuer le roi. -Quoi? -Peut-être quand vous voyons,
41:14 il retrouvera sa raison. Du moins, Salvador le souhaite.
41:16 -Bon. Je viens avec vous.
41:18 Nous sommes en répétition.
41:20 Il faut que je demande la permission.
41:22 -Mais, mon cher Raleigh,
41:24 à la fin du conte, notre bonne reine Elisabeth
41:26 est tout de même une femme.
41:28 -Je n'ai jamais pu la déshabiller
41:30 tout à fait complètement pour m'en apercevoir.
41:32 -Oui, on est sûrs, au moins,
41:34 qu'elle n'a pas de barbe
41:36 et qu'elle a un très bon rasoir.
41:38 -Mais, ciel, j'entends son pas.
41:40 Que faire?
41:42 -Cachez-vous sous le lit.
41:44 -Oui, c'est ça.
41:46 -C'est drôle. Cachez-vous sous le lit.
41:48 (Rire)
41:50 Seulement, mon vieux,
41:52 dites-moi, vous me direz ça bien au public,
41:54 face au public,
41:56 pour bien marquer l'effet comique.
41:58 Regardez ça. -Cachez-vous
42:00 sous le lit.
42:02 (Rire)
42:04 -Qu'est-ce que vous pensez, Xafrari?
42:06 -C'est écrit pour.
42:08 En principe, le jeune scribe
42:10 est un spécialiste de la farce.
42:12 (Rire)
42:14 Ces auteurs, quels étranges animaux.
42:16 Vous leur donnez une tragédie
42:18 à retoucher et ils vous rapportent
42:20 un vaux de ville. Par contre,
42:22 donnez à M. Hugo
42:24 une bouffonnerie,
42:26 il vous en fait un drame en vers
42:28 en cinquante.
42:30 Julie!
42:32 -Excusez-moi, patron, je dois partir.
42:34 -Ce n'est pas ta réplique.
42:36 -Deux petites heures, ça m'arrangerait vraiment.
42:38 -Tu crois que je peux travailler
42:40 dans des conditions pareilles?
42:42 Bon, elle s'en va.
42:44 Dites-moi. Régisseur,
42:46 vous me collerez 10 francs d'amende
42:48 à Mademoiselle Armand.
42:50 10 francs d'amende.
42:52 Ça fait 100 petits sous l'heure.
42:54 Allez, enchaînons.
42:58 Sous le lit. -Sous le lit.
43:00 -C'est le truc du lit.
43:02 -Tiens, voilà un truc.
43:04 -Eh!
43:06 -Ah!
43:08 -Rue du Pot-Fer,
43:10 à minuit de mon temps.
43:12 -Eh!
43:16 Allez!
43:18 ...
43:44 -Tiens.
43:46 -Salvador.
43:48 -Tu vois, l'avantage d'avoir étudié la chimie,
43:52 c'est qu'on peut fabriquer
43:54 soi-même ces engins explosifs.
43:56 Tu vois que les études ont du bon.
43:58 -Et à qui sont destinées cette narmite
44:04 et ces bonnes bouteilles?
44:06 -En principe, à des gens qui ont des vins
44:08 à des caves bien garnies.
44:10 Que veux-tu? On ne prête qu'aux riches.
44:12 -Bon.
44:14 -Si tu t'amuses
44:16 à jouer les terroristes, c'est ton affaire.
44:18 Mais je ne veux pas
44:20 que Patrice soit mêlé à tout cela.
44:22 Compris?
44:24 Alors tu vas me dire
44:26 où je peux le joindre.
44:28 -Comment tu l'ignores?
44:32 C'est surprenant, moi. Mes amis savent
44:34 toujours me trouver.
44:36 -Où est-il?
44:38 -Je pense que s'il avait voulu que tu le saches,
44:40 tu n'aurais pas besoin de me le demander.
44:42 -Alors ne me demande pas d'être indiscret.
44:44 Tout ce que je peux te dire,
44:48 c'est qu'il est très occupé.
44:50 -A préparer l'attentat contre Louis-Philippe, je suppose.
44:54 -C'est très possible, en effet.
45:04 -Et toi, tu restes ici pendant que les autres
45:08 vont risquer leur peau.
45:10 -Moi, je commande la manœuvre.
45:12 -De loin. C'est plus prudent.
45:14 -Je te montrerai, ainsi qu'à beaucoup d'autres,
45:18 qu'à la mort n'y ferait aucun d'entre nous.
45:20 -Salomon, petit, il faut être face à elle
45:22 pour en être sûr.
45:24 -Le jour viendra.
45:34 -Peut-être plus tôt que tu ne le penses.
45:38 -Peut-être plus tôt que tu ne le penses.
45:40 ...
46:02 ...
46:24 -L'adresse où je peux joindre Patrice.
46:26 ...
46:38 -On va vouloir empêcher quelque chose
46:40 qui est maintenant inéluctable.
46:42 -L'adresse.
46:46 ...
47:00 -Ce tuyau,
47:02 nous allons mourir pour rien.
47:04 ...
47:18 -L'adresse.
47:20 ...
47:34 -J'ai dû me faire le ferrailleur
47:36 derrière le bâtiment.
47:38 -Parfait.
47:40 ...
47:44 Je te laisse le soin d'éteindre la machine.
47:46 ...
48:14 ...
48:16 ...
48:30 ...
48:32 ...
48:34 -Faites le tour du bâtiment.
48:36 -Je ne sais pas.
48:38 ...
48:40 ...
48:46 -Nous allons voir si avec une charge de poudre plus forte,
48:48 le tir en rafale
48:50 se fait plus facilement.
48:52 -Dites-moi, monsieur le frère.
48:56 -Chut, pas de nom propre.
48:58 Appelez-moi Archimède.
49:00 -Dites-moi, êtes-vous sûr que vos convictions
49:02 vous poussent à supprimer le roi Louis-Philippe?
49:04 -Bien sûr, mon cher Cornel.
49:06 Aucune hésitation.
49:08 -Hm! Ce n'est pas pour rien
49:10 que j'ai construit ma pétule en...
49:12 -Non, non, non, non, mais...
49:14 ...
49:16 Si je vous disais aujourd'hui que ce n'est pas sur le roi
49:18 qu'il faut tirer,
49:20 mais sur Thiers, Blanqui ou Barbès.
49:22 -Aucune hésitation.
49:24 Feu, feu, feu, feu!
49:26 ...
49:28 ...
49:30 ...
49:32 ...
49:34 ...
49:36 ...
49:38 ...
49:40 ...
49:42 ...
49:44 ...
49:46 ...
49:48 ...
49:50 -Archimède, lui, avec une mule!
49:52 Hé, hé!
49:54 ...
49:56 ...
49:58 ...
50:00 -Où vas-tu encore avec ton système?
50:02 -Je vais en faire un essai.
50:04 Monsieur s'intéresse à mon invention.
50:06 -Monsieur le Président,
50:08 notre aventure aura peut-être fait le malheur
50:10 de votre petite famille.
50:12 -Ce serait déjà une fameuse récompense.
50:14 C'est bien ça, Pierre, que je me suis retenu à quatre
50:16 de ne pas entrer dans la salle à manger
50:18 avec mon système, comme ils disent,
50:20 et tout balayer! Feu, feu, feu, feu, feu, feu, feu, feu!
50:22 ...
50:24 Allez, en route.
50:26 ...
50:28 ...
50:30 ...
50:32 ...
50:34 -Cochet, arrêtez!
50:36 ...
50:38 ...
50:40 -Voilà. Ne vous mentrez pas maintenant.
50:42 -Mais pourquoi?
50:44 -Il mentirait ton bras sur elle.
50:46 Voyons d'abord ce qu'il va faire.
50:48 ...
50:50 -Cochet, suivez ce chariot.
50:52 -Rentez sur moi, bourgeois!
50:54 ...
50:56 ...
50:58 ...
51:00 ...
51:02 ...
51:04 ...
51:06 ...
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51:24 ...
51:26 ...
51:28 ...
51:30 ...
51:32 ...
51:34 ...
51:36 ...
51:38 -C'est beau, hein?
51:40 -Oui. Belle journée pour pas parler à un crime,
51:42 monsieur l'opéreur.
51:44 ...
51:46 ...
51:48 ...
51:50 ...
51:52 ...
51:54 ...
51:56 ...
51:58 ...
52:00 ...
52:02 ...
52:04 ...
52:06 ...
52:08 -Il y a une voiture qui colle à la nôtre.
52:10 -C'est un fiac.
52:12 Il est possible que ce soit aussi sa direction?
52:14 -Ce pourrait être aussi la police.
52:16 Et si par hasard, c'est d'après moi qu'elle en a,
52:18 il est préférable de ne pas la mettre sur les traces de Patrice.
52:20 ...
52:22 ...
52:24 ...
52:26 ...
52:28 ...
52:30 ...
52:32 -Il y a là-bas une auberge. Nous allons nous y arrêter.
52:34 ...
52:36 ...
52:38 ...
52:40 -Cochet, nous sommes arrivés.
52:42 Entrez dans la cour. Nous vous gardons pour le retour.
52:44 -Je veux bien, mais il faut me payer le casse-trout.
52:46 -D'accord.
52:48 ...
52:50 ...
52:52 ...
52:54 ...
52:56 ...
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53:10 ...
53:12 ...
53:14 ...
53:16 ...
53:18 -Venez.
53:20 Dressez-nous une table avec deux couverts
53:22 et occupez-vous de ce drapeau.
53:24 -Mais certainement, monsieur, certainement. Par ici.
53:26 -Je m'inquiétais pour rien.
53:28 Ce cheval gris allait son chemin
53:30 qui n'avait rien à voir avec celui de Patrice.
53:32 -Nous allons le perdre.
53:34 -Nous le retrouverons toujours, maintenant que nous connaissons l'adresse de l'offre.
53:36 Ah, cette promenade en calèche m'a donné faim.
53:40 -Ah, moi aussi.
53:42 -Allons-y.
53:44 ...
53:46 ...
53:48 -Bon.
53:50 Maintenant qu'on a empaumé Salvador,
53:52 laissons-le
53:54 à la garde de Mayoc.
53:56 Et voyons
53:58 à quoi jouent les deux autres barceurs.
54:00 Surtout,
54:02 ne perds pas la charrette de vue.
54:04 Et doucement,
54:06 Brick.
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