TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 -Prenez un homme jeune qui pose sa main sur le monde d'une jeune fille qui n'est pas plus encore là.
00:08 [Rires]
00:10 -Garde-à-dire.
00:12 [Rires]
00:14 -Et en championnette de la folie de la pauvreté, je le révélerai juste.
00:21 [Rires]
00:23 [Applaudissements]
00:27 -Il a dit ça. -Alors il paraît qu'il y a des femmes qui ont pleuré, qui sont parties du spectacle.
00:32 Qu'est-ce que vous en pensez ? Alors êtes-vous choqués ? On va voir les autres trucs après, dans un instant.
00:36 Alors Daniel, t'es pas choqué ma chère ? -Non, je suis pas choqué parce que c'est Michel Sardou, c'est cette époque-là.
00:42 Il est provocateur, il l'a toujours été. Si on vient voir Michel Sardou, on sait ce qu'on vient voir, c'est sur scène.
00:47 Il faut que la scène reste le dernier espace de liberté. À la limite, il l'aurait dit sur une émission, on aurait pu faire un débat.
00:53 Là, il n'y a pas de débat, c'est un espace de liberté. Il a fait du Sardou, c'est pour ça qu'on l'aime.
00:57 Je suis super triste qu'il ait pris sa retraite. Et voilà, c'est un génie et franchement, il n'a pas fait une apologie du viol.
01:04 Il a juste fait une blague un peu provocatrice. -Il y a beaucoup de noms. Alors on va faire vite, on va enchaîner vous quatre comme ça.
01:10 Allez-y, vous. -Non, il a toujours été provocateur, effectivement. Il a des textes critiques.
01:14 Moi, je trouve ça intéressant. Par exemple, à l'époque, il avait fait les Ricains, qui étaient déjà importants, à la période du Vietnam.
01:19 Il avait soutenu les soldats américains, alors qu'en France, c'était pas la mode.
01:22 "Je suis pour", c'était pour la peine de mort. Il disait carrément, par rapport à l'affaire de Henri, on a tué mon gosse.
01:26 Moi, je suis pour la peine de mort. Il a toujours été critique, le mec. Il a toujours été comme ça.
01:30 Et puis même le dernier, c'est "Le temps des colonies". J'avoue que ça choque énormément, le temps doré des colonies.
01:36 Bon voilà, c'est choquant. Il a toujours été comme ça. Il répond à l'attente de son public. C'est pas grave.
01:40 Et puis il a mis un tac, la Sandrine Rousseau. -On va le mettre. Regardez le tac, la Sandrine Rousseau.
01:44 C'était pas mal, ça. Regardez. Ça, c'était mon moment préféré. -Ça, c'était drôle. -L'autre, il a pleuré.
01:49 Cette chanson, je l'espère, va peut-être déstructurer un peu plus, si c'était possible.
02:00 Une charmante femme, délicieuse, bien coiffée, toujours à l'arrêt au milieu, comme la caissière du Grand Café.
02:10 Tant intelligente, chiante. Madame Sandrine Rousseau.
02:20 -Alors, Sandrine Rousseau, elle lui a répondu, je crois, ce matin. On regarde sa réponse ou pas ? -Oui.
02:29 -On a la réponse de Sandrine Rousseau ou pas ? -Oui, c'est un tweet. Qu'est-ce qu'elle a dit ?
02:34 -Elle est sympathique. D'arca. -Elle a dit quoi dans celui de radio ? -Benahim, alors non, pourquoi ?
02:46 -Non, parce que c'est Michel Sardou et qu'on sait exactement ce qu'on va voir et entendre quand on va voir un concert de Michel Sardou.
02:52 Évidemment, c'est pas très malin. Évidemment, c'est un peu maladroit. Enfin, c'est même très maladroit.
02:57 Mais après, je pense qu'il y a un truc très générationnel. Les jeunes filles qui sont parties, c'était des jeunes filles de 20 ans.
03:03 Et je pense qu'il y a quelque chose de générationnel. Le public de sexagénaire a plutôt ri. Et je vois d'ailleurs les réactions, moi,
03:11 quand j'en ai parlé à des copains de mon fils, qui me disent « mais non, mais c'est honteux », etc. Et les gens, les quincales et sexables, disent
03:17 « oui, bon, y a pas de quoi fouetter un chat ». Voilà, c'est très générationnel, je pense.
03:21 -Kélie, qui n'est pas quincale ni sexable. -Moi, j'arrive à voir que c'est un vieux de la vieille, qu'il parle de son époque et qu'ici,
03:29 il dénonce certaines dérives qu'il y a pu avoir sur ce sujet-là. C'est pas pour ça qu'il fait l'apologie du viol.
03:35 Parce que c'est pas parce qu'on dit quelque chose qu'on est d'accord avec l'extrême. Faut pas parler à sa place non plus. Donc moi, ça me choque pas.
03:42 -On attend le gilet avec impatience. Chérie, bien entendu. Tous. C'est vraiment la pierre angulaire de ce débat.
03:51 -Il veut souligner le changement d'époque. Il est nostalgique, évidemment. Il cautionne pas, évidemment, des agressions.
03:57 -C'est pas du tout. -C'est malade, moi, quand même. -Il est pas loin d'avoir raison. Aujourd'hui, dans la zone de tolérance que peuvent avoir les femmes,
04:07 il n'y a plus que les mains. Et on me rapportait une anecdote dans un milieu d'entreprise récemment où une femme s'était plainte simplement parce qu'un homme,
04:15 en passant à côté, lui avait touché les épaules et elle avait dit « Non, mais je veux pas que tu rentres dans ma bulle protectrice, ma bulle intime ».
04:21 -A droit ! -Non, mais je dis pas qu'elle a pas le droit. Je dis qu'il s'agit là de toucher la main. C'est-à-dire que normalement, dans des relations normales sociétales,
04:30 on est susceptible de pouvoir se serrer la main entre un homme et une femme. -Oui, mais le problème de Géraldine, c'est que là...
04:35 -Géraldine a pas parlé de la pauvre. -Mais au fond, il a raison. -Là, c'est vu comme une agression sexuelle parce que l'exemple que dit Jacques,
04:42 c'était une femme. Mais s'il avait touché l'épaule d'un homme, est-ce qu'on aurait dit que c'était aussi une agression sexuelle ?
04:46 -C'est ça qui me dérange. -On va donner la parole à Mister Chion. Allez. -Non, mais ce qui me gêne énormément dans les noms, c'est que...
04:53 -Dites tout. -On est à une époque où tout tourne autour de la notion de consentement. D'accord. Chaque fois qu'on parle de faits divers, c'est le consentement.
05:03 -T'en fais trop. -C'est fondamental. -Oui, alors vas-y. -C'est fondamental. -T'en fais trop. -Pas du tout. Le mot consentement, il est derrière vous, Cyril.
05:11 -Pour la main. -Sans son consentement. Pour tout. Pour tout. Pour tout. Mais vous avez parlé. Laissez-moi finir. -Fais attention de pas trop en faire quand même, mon fils.
05:17 -Non, mais je te le dis, n'importe quoi. -Non, mais c'est l'absence... -Attention. -Non, mais c'est l'absence de consentement, Cyril.
05:24 Donc là, j'ai l'impression, moi, quand Kelly dit c'est une question de génération, il dit un jeune homme qui pose sa main sans son consentement.
05:31 Il a l'air de dire qu'aujourd'hui, un jeune homme peut le faire. Il a l'air de banaliser l'absence de consentement. Et ça, c'est terrible
05:40 parce que c'est la porte ouverte aux violences faites aux femmes. -C'est l'avis de Gilles. -Ce sont les violences faites aux femmes qui sont ravageuses, meurtrières
05:47 dans la société d'aujourd'hui. Je vais pas jusqu'au féminicide, mais vous voyez très bien, il y a des femmes battues, on en parle tout le temps.
05:52 Et lui, il a l'air de dire c'est un peu regrettable qu'on aille à Fleury parce que, finalement, on fait ci, on fait ça, on met la main ailleurs que sur la main de la femme.
06:01 Vous vous rendez compte ? -C'est pas ça qu'il a... -Non, il dit pas ça, là. -C'est pas ça. -Il en fait des caisses. -Exactement. C'est exactement ce qu'il dit.
06:09 -Justement, tu vas dans les extrêmes et c'est pas ce dont il a parlé. -C'est ça, c'est un constat. -C'est ça ton problème, Gilles. -Malheureusement, on en est là.
06:14 -Ca veut pas dire qu'il a exactement ses propos. -Non, pas du tout. -Ton interprétation est pas la tienne. -Consentement, absence de consentement, tout tourne autour de ça.
06:20 -Mais tu peux pas demander un consentement pour serrer la main de quelqu'un, Gilles. Je suis désolé. En revanche, par contre, sur le fond des propos, je pense que les hommes doivent
06:25 arrêter de jouer au con avec cette histoire de "aujourd'hui, on sait plus où est la limite avec MeToo, etc." La limite, elle est claire. Tu peux toucher la main, tu peux serrer la main
06:32 d'une femme, après quand ils parlent d'une main aux fesses, c'est non, sans consentement, évidemment. Donc je pense qu'il y a beaucoup d'hommes qui jouent là-dessus, qui savent très bien où est la limite.
06:38 En revanche, demander le consentement... -Fais pas trop non plus, attention. -Non, mais moi, par contre, non. Demander le consentement pour n'importe quoi, je trouve ça ridicule. En revanche, on sait très bien où est la limite aujourd'hui.
06:45 On le sent en tant qu'homme, mais pas une main aux fesses à une femme sans son consentement. -Évidemment, Géraldine, c'est clair. -Vous oubliez juste un petit truc, c'était quand même de l'humour.
06:52 -C'est pas Géraldine, toi. -C'est pas Géraldine. -Il y a eu un moment de silence, moi, je suis engouffrée, excusez-moi. -Tu me diras quand t'as défilé. Oui, alors vas-y, Géraldine finira après, laisse Mamie, parce que sinon, après, elle risque de s'endormir, il est 20h01, on sait jamais.
07:06 -Non, mais en tant que tout ça, vous oubliez juste un petit truc et j'aimerais que ce petit truc ne disparaisse pas, c'est de l'humour. -Bien sûr. -C'était quand même de l'humour. -Oui, mais après, bon.
07:14 -Il y a des femmes qui sont parties. -Si on ne peut plus faire ça, mais qu'est-ce qu'on va faire ? Il est à 2000 km de faire de la pologie du diable. -Je pense que c'est pas de l'humour. Il est nostalgique d'une période où on pouvait toucher la main d'une femme sans avoir un a priori.
07:28 -Moi, je vais parler. -Attendez, il y a Frosty de Callum, ça.
07:32 *Rires*
07:42 -C'est bon, vas-y, Frosty. -Étant une féministe dure et pure, je pense que Michel Sardou, on connaît ses tubes incommensurables, les lacs du... -Connemara. -Vas-y, là, c'est bon.
07:53 -Les toutes femmes des années 81, oui, femmes, oui, jusqu'au bout, non, non, incroyable. Je pense que c'est un monsieur qui est nostalgique, qui a un conflit générationnel et qui, effectivement, au jour d'aujourd'hui, les mecs ont peur de recevoir une nana pour leur signer un contrat dans son bureau.
08:07 Tu lui mets une main, etc., tu te retrouves à fleur et mirage. Je comprends parce que c'est partout depuis ce phénomène "me too, not for me". On t'adore, Michel, et continue, we love you.
08:17 -Voilà. -C'est bon. -Vas-y, femme féministe. -C'est pas chauffeur de salle, aussi. *Rires* -Mais enfin, Cyril, c'est magnifique, ce que je viens de dire. C'est génial. -C'est bon, vas-y. -Femme des années 80.
08:29 -Oui, évidemment, c'est une légende, évidemment, j'adore Michel Sardou, évidemment, il est cute et tout ça. -Après moi, tu peux plus rien dire, c'est mort, là. -Au-delà de ça, excusez-moi, je trouve qu'il s'est complètement raté, en fait.
08:40 -Je pense que c'est une sorte de réflexion de vieux boomer réac, c'est ça ? -Non. -Qui fait un peu pitié, et oui, c'est malin. -Tu vas fort, hein, tu vas fort. Respecte la respecte. -Tu vas pas le voir.
08:48 -Respecte Michel Sardou, s'il te plaît. -Moi, il y a aucun problème, il dit ce qu'il veut. -Ne va pas le voir, mais respecte Michel Sardou, je te demande pas grand-chose. -Ce sont des faits de liberté.
08:53 -J'aurais d'ailleurs... -Tu peux ne pas respecter le vaccin, mais respecte Michel Sardou. -D'ailleurs, j'aurais adoré voir ce spectacle, parce que j'aime absolument toutes ses chansons,
08:59 et quand je regardais le spectacle avec les stories qui avaient été faites, je me disais "mais en fait, c'est incroyable, c'est que des chansons plus cultes les unes que les autres".
09:05 Mais voilà, en fait, je trouve que cette sortie-là, ce heurt, a l'autre côté complètement, on va dire, wokiste, hyper radical, de l'autre côté, en fait.
09:15 Et je trouve que c'est les deux qui se rencontrent, et c'est catastrophique. Et moi, je me mets à la place aussi d'aujourd'hui de parent, c'est-à-dire que vous,
09:20 vous avez envie de dire à votre jeune fille, à vos filles, "non mais t'inquiète pas, si un mec pose sa main sur toi, mais qu'il te le demande pas, c'est cool, vas-y, c'est bon".
09:28 Donc en fait, je pense qu'il faut quand même aujourd'hui apprendre, il ne faut pas judiciariser les rapports entre les hommes et les femmes, et ça c'est le risque,
09:35 mais il faut quand même apprendre aux filles, aux garçons à s'empêcher, et aux filles à se défendre.
09:40 - Moi j'ai été le voir à Tours, Michel Sardou, en concert. J'ai été le voir à Tours, il a fait les mêmes vannes. Alors il n'a pas fait la vanne de faire une mélodie, c'est de lui poser la main.
09:48 Mais lui, il fait son métier pour qui ? Pour les gens qui viennent le voir. Et les gens, ils font quoi quand ils viennent le voir ? Ils prennent du plaisir en écoutant toutes ses chansons,
09:54 et il a tout le temps fait des vannes sur scène, il a tout le temps essayé de faire le comique sur scène. Donc les gens sont contents, ils ont payé une place pour voir Michel Sardou faire du Michel Sardou.
10:02 Après derrière, ça se récupère parce qu'il y a deux gamines qui se sont parties choquées, et je les comprends parce que le monde change, pas de problème, le monde change,
10:10 il ne faut plus dire des choses comme ça, mais quand tu vas voir un concert de Michel Sardou, il faut t'attendre à ce qu'il sorte des dingueries comme ça,
10:14 et je pense que si tu fais une interview aux gens en sortant de la salle, ils ont tous passé un moment merveilleux, ils étaient tous contents, je pense.
10:20 – T'as raison, et en plus, t'as raison, et il l'a toujours fait en concert, il a toujours balancé des trucs.
10:25 – Il a toujours été très franc du coup.
10:27 – Ils se sont fait même brouiller avec Johnny à cause du blague.
10:29 – Non mais je dis juste que si nos filles ici, toutes et tous ici, si nos filles reçoivent un jour une main baladeuse sans leur consentement, on serait les...
10:37 Je dis sans consentement.
10:39 – C'est bon, elles leur ont tous 42 ans.
10:41 – Mais nous on sait !
10:43 – S'il vous plaît, on va regarder le sondage, merci, vous parlez rapide, vous faites chier.
10:45 – Voilà, non, merci, êtes-vous choqué, 80% ? Non, donc les woke, là, vous allez manger du grais.
10:50 – Je ne veux pas être un joli garçon.
10:52 – Les woke, allez manger du maïs, là, et arrêtez de nous bouffer.
10:54 [Musique]