• il y a 7 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sophie Gaugain, Nicolas Lecaussin, directeur de l’IREF, Amine Kessaci, fondateur de l'association Conscience”, Marseille Nord et Laetitia Avia, ancienne députée, rapporteure de la “loi Avia” contre les contenus haineux sur internet, adoptée en 2020

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-03-19##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Bonjour, on vous souhaite la bienvenue dans cette belle maison Sud Radio, ça va Philippe David ?
00:00:10 Bonsoir Cécile de Ménibus, ça va extrêmement bien.
00:00:13 Eh bien écoutez, très bien, ah oui, parce qu'on a des trucs à dire quand même.
00:00:15 On a des trucs à dire, oui.
00:00:16 Record d'audience numérique en février pour Sud Radio, +101%, 3,4 millions d'auditeurs en numérique en février de cette année.
00:00:29 Alors il y avait un jour de plus, mais ça n'explique pas, comme c'est une édifice textile, le +101%.
00:00:34 Alors on est vraiment très heureux.
00:00:36 Et 400 000 nous écoutent dans le monde, c'est important de le dire, et tout ça pour écouter Philippe Bilger.
00:00:41 C'est ça des Cécile de Ménibus ? C'est dingue.
00:00:43 On est écoutés dans le monde, c'est worldwide.
00:00:47 J'ai des auditeurs, Julianne Bathor personnellement.
00:00:52 Vous avez les noms ?
00:00:53 J'ai deux noms absolument imprenonsables, et je salue mes amis mongols.
00:00:58 Très beau pays.
00:00:59 Vous n'étiez pas Genghis et Khan vos amis ?
00:01:01 Ah oui, c'est ça, deux frères, Genghis et Khan.
00:01:04 Et ils ont deux cousins, Koubla et Khan.
00:01:07 Ah, et je m'appelle Stros aussi.
00:01:09 Quoi qu'il en soit, c'est l'occasion pour nous de féliciter les équipes de Sud Radio, bien entendu, à l'antenne et hors antenne aussi,
00:01:16 parce qu'il y a un travail énorme en rentaine, et on peut vous assurer qu'on a une équipe assez dingue,
00:01:22 et on les embrasse très très fort, et surtout la nôtre, qu'on adore.
00:01:26 Ce numéro de téléphone 0826 300 300, vous l'utilisez avec Aude qui vous attend, bien entendu.
00:01:32 Allez, le sommaire de cette émission, on y va.
00:01:35 17h30, c'est le grand débat du jour.
00:01:37 Mobilisation, test des fonctionnaires à quatre mois des JO.
00:01:40 Huit syndicats ont été appelés, en tout cas ils ont appelé 5 millions 700 mille agents publics à se mobiliser
00:01:47 pour exiger des revalorisations de salaires et des améliorations de carrière.
00:01:51 Le gouvernement rappelle que près de 14 milliards d'euros ont été dépensés pour les fonctionnaires depuis 2022, et je crois que c'est non.
00:01:58 Oui, alors parlons vrai, 14 milliards dépensés depuis 2022, le gouvernement a-t-il raison de dire non ?
00:02:03 Ou est-ce que vous comprenez, vous, le mouvement social de la fonction publique ?
00:02:06 Est-ce que la question de la rémunération ne se pose pas, vu le peu d'attractivité des métiers de la fonction publique ?
00:02:11 Les fonctionnaires sont-ils sous-payés ? Vous dites oui à 56 %, vous les réagir le 0826 300 300, ou Aude Toussourir attend vos appels.
00:02:20 Et Nicolas Lecossin sera avec nous, directeur de l'Institut de Recherche Économique et Fiscale.
00:02:25 Et puis, à 18h30, le coup de projecteur des vraies voix, un jugement historique qui doit marquer un tournant dans la lutte contre le cyberharcèlement.
00:02:32 Réaction de l'avocat de Magali Berda, le tribunal correctionnel de Paris a condamné l'ensemble des prévenus pour leur hartac en meute contre l'ancienne conseillère des influenceurs,
00:02:41 suite aux allégations du rappeur Booba. 28 prévenus, 28 peines de prison, dont 14 fermes.
00:02:46 Alors parlons vrai, dans ces affaires de cyberharcèlement, faut-il aussi sanctionner les plateformes ? Faut-il supprimer l'anonymat sur les réseaux sociaux ?
00:02:54 Est-ce que les peines sont dissuasives ? Cyberharcèlement, faut-il un durcissement de la législation ? Vous dites oui à 59 %, vous les réagir encore et toujours le 0826 300 300.
00:03:04 Et pour en parler, Laetitia Avia sera avec nous, ancienne députée, rapporteure de la loi Avia contre les contenus haineux sur Internet, adoptée en 2020.
00:03:12 On vous souhaite la bienvenue, les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:15 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:17 Et pour traiter cette actualité chaude, Philippe Bilger est avec nous.
00:03:21 Il est chaud.
00:03:23 C'est une petite chocolatine de Philippe Bilger.
00:03:27 C'est un hot dog.
00:03:29 On en a entendu tout.
00:03:31 Mais pourquoi un hot dog ?
00:03:33 C'est très bon un hot dog, et puis c'est chaud.
00:03:35 On a perdu Philippe David.
00:03:37 On a perdu Philippe.
00:03:39 Vous êtes un peu bizarre.
00:03:41 J'étais dans le goûter.
00:03:43 Un truc un peu joli.
00:03:45 Est-ce que vous avez remarqué à quel point il fait "djent" ?
00:03:47 Je pense que c'est le printemps.
00:03:49 Vous avez remarqué, vous avez maté les bracelets de Philippe David.
00:03:51 Je pense qu'il est très heureux en ce moment.
00:03:53 Je connais.
00:03:55 Il est assez amoureux, je pense.
00:03:57 Il est au point de mettre des bracelets.
00:03:59 Je suis contente.
00:04:01 Merci Françoise.
00:04:03 Je lui ai dit franchement, t'es sûr avec tes bracelets ?
00:04:05 Oui.
00:04:07 Tu le sens que bientôt il va chanter "Ani, Koni, Shani".
00:04:09 Koni, Shani, Koni, Shani, Koni.
00:04:11 Koni, Shani, Koni, Shani, Koni.
00:04:13 Il a changé Philippe David.
00:04:15 Ce n'est plus ce que c'était.
00:04:17 Françoise Devoine est avec nous.
00:04:19 Ça va Françoise ?
00:04:21 Ça va très bien.
00:04:23 Je voulais juste dire à Philippe David, qui est d'humeur printanière.
00:04:25 On se demande pourquoi.
00:04:27 Je voulais dire qu'Alexandre Devoine m'a calmé tout de suite
00:04:29 en m'expliquant que Saturne arrive.
00:04:31 Je vous dis tout de suite,
00:04:33 Saturne arrive.
00:04:35 Ça veut dire que la deuxième partie de l'année sera catastrophique.
00:04:37 Jupiter est là depuis 2017.
00:04:39 Je ne comprends pas un mot de ce que vous dites.
00:04:41 Saturne arrive.
00:04:43 La planète Saturne.
00:04:45 Et alors ?
00:04:47 Et alors c'est toujours annonciateur de la date.
00:04:49 Et Saturne ou pas ?
00:04:51 Bravo.
00:04:53 Sophie Gauguet est avec nous.
00:04:55 Première vice-présidente de la région Normandie.
00:04:57 En charge du développement économique.
00:04:59 Ça va Sophie ?
00:05:01 Oui, ravie de vous retrouver en Normandie.
00:05:03 Auprès des entreprises qui cartonnent et se développent.
00:05:05 Heureusement que je vous retrouve avec beaucoup de sagesse dans cette émission.
00:05:09 Et d'ailleurs nous avons une chanson.
00:05:11 Les vaches blanches et noires
00:05:13 sur lesquelles tombe la pluie.
00:05:15 Je vous l'ai déjà dit,
00:05:17 les blanches et noires ne sont pas des Normandes.
00:05:19 C'est des pires de la Chine.
00:05:21 On n'arrête pas de vous le dire.
00:05:23 On adore cette chanson. On a le droit ?
00:05:25 Bien sûr, vous avez le droit. Mais chantez-la dans votre tête.
00:05:27 Allez, 0826 300 300.
00:05:29 Cyril Desivling est avec nous.
00:05:31 Bonsoir Cyril.
00:05:33 Bonsoir, bonsoir à vous.
00:05:35 Comment allez-vous ?
00:05:37 Attention, Saturne arrive.
00:05:39 Saturne arrive, faites gaffe.
00:05:41 Et Orion disparaît du coup.
00:05:43 C'est vrai, vous êtes au courant ?
00:05:45 Il y a des gens qui font le nid.
00:05:47 C'est enfant le nid.
00:05:49 Il y a un truc bizarre dans cette émission.
00:05:51 On regarde des fois le ciel.
00:05:53 Ah, c'est ça.
00:05:55 Cyril, de quoi parle-t-on dans un instant ?
00:05:57 Je sens qu'on va bien s'entendre.
00:05:59 Le sujet qui m'intéresse et que j'aimerais bien en parler,
00:06:01 c'est la phase médecine.
00:06:03 Venez comme vous êtes.
00:06:05 On en parle dans un instant.
00:06:07 Petit teasing intéressant.
00:06:09 En attendant, on se répond d'un 0826 300 300.
00:06:11 Bonjour, Edith Bulotte.
00:06:13 Je vous appelle juste par rapport au débat des vrais voix.
00:06:15 En fait, ce que je voulais te dire,
00:06:17 c'est qu'il y a un gros oubli dans tout ça.
00:06:19 Ce qu'on oublie, c'est qu'il y a un peuple en France.
00:06:21 Et que c'est le peuple qui gouverne et qui est souverain.
00:06:23 Et que ce surplus politique
00:06:25 s'affranchit totalement du peuple.
00:06:27 Et que ce surplus politique
00:06:29 s'affranchit totalement du peuple.
00:06:31 C'est-à-dire qu'on ne consulte jamais le peuple.
00:06:33 En tant que consulte,
00:06:35 on ne respecte pas ce que le peuple discrime.
00:06:37 Et donc ça, ça ne va pas.
00:06:39 On s'en fiche un peu des politiques,
00:06:41 de qui va faire quoi,
00:06:43 et qui va se présenter.
00:06:45 Parce que de toute façon,
00:06:47 ces gens ne gouvernent
00:06:49 qu'entre eux, et pas avec le peuple.
00:06:51 Et c'est ça qui ne va pas.
00:06:53 Merci beaucoup, Edith Bulotte.
00:06:55 On n'entendait pas très bien,
00:06:57 mais en tout cas, elle nous dit
00:06:59 que c'est au peuple de gouverner.
00:07:01 Quand je suis sur une mauvaise pente,
00:07:03 je suis assez d'accord avec elle.
00:07:05 J'aime énormément quand
00:07:07 un citoyen parle du mot "peuple"
00:07:09 et qu'il ne l'oppose pas
00:07:11 forcément à l'univers politique
00:07:13 qui est tout à fait estimable,
00:07:15 à part quelques exceptions.
00:07:17 Mais je trouve en effet que
00:07:19 à tort ou à raison,
00:07:21 du peuple tel qu'on l'envisage,
00:07:23 et si on parvient à en donner une définition
00:07:25 claire, on peut attendre
00:07:27 des messages plus cohérents
00:07:29 que du macronisme.
00:07:31 - Oui, c'est la démocratie, c'est de toute façon
00:07:33 le gouvernement parle du peuple. Moi je suis d'accord avec elle.
00:07:35 C'est intéressant
00:07:37 quand on entend ce qu'elle dit,
00:07:39 à quel point... Qu'est-ce qui est revenu encore, 2005 ?
00:07:41 Il est encore revenu...
00:07:43 - Le référendum. - Le référendum, avec
00:07:45 ce triomphe du "non", et le fait que
00:07:47 ce traité repasse par la fenêtre à Lisbonne
00:07:49 et re-rentre. Et ça,
00:07:51 on n'a pas mesuré la fracture
00:07:53 que ça a été dans une société aussi
00:07:55 mature, aussi vieille, dans une
00:07:57 aussi vieille démocratie que la France,
00:07:59 ça a été vraiment un point de rupture. Incroyable.
00:08:01 2005, on est en 2024.
00:08:03 - Sophie Gouguin ? - Oui, et puis il y a encore
00:08:05 des exemples récents. Je pense que tout
00:08:07 est toujours une question de mesure, mais c'est vrai
00:08:09 que là, dans l'exercice du pouvoir, il y a un éloignement
00:08:11 certain. Après,
00:08:13 les institutions sont là pour garantir l'expression.
00:08:15 Encore faut-il
00:08:17 les écouter, faire avancer les réformes.
00:08:19 Le grand débat, ça a été aussi
00:08:21 une erreur manifeste
00:08:23 dans la manière d'approcher les préoccupations
00:08:25 des Françaises et des Français. - Ou d'exploiter en tout cas
00:08:27 les réponses. - Exactement. - Cyril
00:08:29 Desiveline, sur cette "faste médecine",
00:08:31 qu'entendez-vous par la "faste médecine" ?
00:08:33 - Eh bien, comme
00:08:35 j'ai annoncé, venez comme
00:08:37 vous êtes. C'est-à-dire que malheureusement, comme
00:08:39 vous le savez si bien, et c'est pourquoi effectivement
00:08:41 énormément de soignants se mettent
00:08:43 en grève, et notamment comme aujourd'hui, pour faire
00:08:45 valoir un petit peu leurs droits, nous sommes sous-entendus
00:08:47 comme d'habitude par la clé politique
00:08:49 qui strictement fait
00:08:51 les beaux en allant directement dans
00:08:53 se présenter ou faire le
00:08:55 dos rond aux soignants
00:08:57 sauf qu'on n'en voit jamais la couleur.
00:08:59 Et aujourd'hui, le souci, c'est que
00:09:01 effectivement, nous n'arrivons plus à soigner
00:09:03 comme vous avez pu entendre 20 et 20
00:09:05 fois sur votre chaîne. Nous sommes
00:09:07 saturés, nous n'en pouvons plus.
00:09:09 Aujourd'hui, tous mes collègues
00:09:11 arrivent à une saturation telle que
00:09:13 les urgences, ou tout
00:09:15 service, ou tout personnel soignant
00:09:17 n'en peuvent quasiment plus.
00:09:19 Nous sommes quasiment à terre et nos politiques
00:09:21 ne veulent strictement rien
00:09:23 nous tendre. Effectivement, quand j'ai
00:09:25 commencé ma carrière, j'ai commencé au SMIC
00:09:27 et on est quasiment toujours
00:09:29 au SMIC. Rien n'avance
00:09:31 et malheureusement, les patients
00:09:33 subissent tout ça. Et la
00:09:35 phase médecine, qu'est-ce que c'est ? C'est-à-dire que malheureusement
00:09:37 dû au manque de moyens, dû au manque de médecins
00:09:39 un peu partout en France actuellement
00:09:41 les déserts médicaux, on n'en fait qu'en
00:09:43 parler, les gens
00:09:45 viennent désespérément aux
00:09:47 urgences et viennent saturer
00:09:49 les services, ou les
00:09:51 personnes qui sont réellement en
00:09:53 urgence, ont réellement besoin de
00:09:55 soi. Je pense qu'aujourd'hui,
00:09:57 il ne faut pas oublier que nous sommes citoyens
00:09:59 avant tout d'une nation qui est la France
00:10:01 et cette citoyenneté,
00:10:03 il y a des droits et il y a des obligations
00:10:05 et il faut comprendre aussi que
00:10:07 quand on vient aux urgences, quand on vient se faire soigner
00:10:09 il y a des gens qui ont besoin
00:10:11 justement de soins
00:10:13 de premier abord.
00:10:15 - Merci.
00:10:17 Merci Cyril parce que malheureusement on a
00:10:19 peu de temps, on ne peut que souscrire ce que vous
00:10:21 dites, forcément,
00:10:23 tout le monde vous a écouté religieusement. - Bien sûr, alors
00:10:25 c'est vrai, la description
00:10:27 de la crise est terrible,
00:10:29 je ne crois pas que le monde politique
00:10:31 soit indifférent tout de même,
00:10:33 même si évidemment ça ne change pas beaucoup.
00:10:35 - On en parlera de toute façon.
00:10:37 Merci beaucoup, vous restez avec nous
00:10:39 bien entendu, Cyril Desivelines.
00:10:41 On va parler dans un instant, les trois mots de l'actu,
00:10:43 c'est avec Félix Mathieu, et puis on retrouve
00:10:45 le réquisitoire du procureur, sur quel sujet
00:10:47 Monsieur le procureur ? - Alors je trouve qu'il y a
00:10:49 une vulgarité médiatique qui traite
00:10:51 certains sujets qui sont
00:10:53 odieux sur le plan du complotisme,
00:10:55 je pense à la soeur
00:10:57 de Dupond-Ligonnès.
00:10:59 - Oui, on en parle dans un instant, ne bougez pas. 0826
00:11:01 300 300, vous voulez faire comme Cyril,
00:11:03 et bien vous êtes les bienvenus, à tout de suite.
00:11:05 Les vraies voix sur le radio,
00:11:07 17h20, Philippe David,
00:11:09 Cécile de Ménibus.
00:11:11 - Chers amis, on a une nouvelle
00:11:13 à vous annoncer, un Philippe David.
00:11:15 - Non, non, ça va, je déconne,
00:11:17 je déconne, je voulais parler des audiences.
00:11:19 - Ah bien bien sûr, 3,4 millions
00:11:23 en février, c'est quand même extraordinaire.
00:11:25 Plus de 1%. - C'est dingue,
00:11:27 c'est extraordinaire. - Le directeur éprouvant,
00:11:29 Frédéric Jouffre, qui est très heureux d'ailleurs. - Non, le salut,
00:11:31 quand même, il n'est pas pour rien
00:11:33 dans cette histoire, le Frédéric Jouffre,
00:11:35 pas plus que le Patrick Roger.
00:11:37 - Oui, c'est ça. - Les deux là,
00:11:39 les deux là. - Oui, oui.
00:11:41 - Et il manage en douceur, parce que c'est vrai que
00:11:43 vu l'aménagerie de cette radio,
00:11:45 - Il devrait être un petit peu plus dur
00:11:47 avec certains. - Il nous offre le grand
00:11:49 avantage de pouvoir admirer
00:11:51 ceux qui nous dirigent, ce qui est
00:11:53 extrêmement rare en notre époque.
00:11:55 - Et les apprécier surtout. - Oui. - Et non, parce qu'ils ont
00:11:57 du tac. - Ça y est, vous êtes finis, vous êtes...
00:11:59 - Oui, c'est bon. - On a le droit de dire ce qu'on veut,
00:12:01 qu'est-ce qu'on demande. - Non mais vous êtes confirmé jusqu'au
00:12:03 juin, vous inquiétez pas, tout va bien. - On ne demande aucune augmentation,
00:12:05 moi, je vous signale que je n'en ai jamais demandé,
00:12:07 c'est pas le cas de tout le monde ici. - Allez, les amis, les amis,
00:12:09 dans un instant, les trois beaux dans l'actu,
00:12:11 avec Félix Mathieu qui viendra en traite dans le bureau. - Bonsoir.
00:12:13 - Dans le bureau. - Dans le bureau.
00:12:15 - Dans le studio. - Dans le studio.
00:12:17 - Bonsoir, bonsoir. - Ça va Félix ? - Très bien, très bien.
00:12:19 - Avec quoi parle-t-on dans un instant ? - On va parler de la
00:12:21 visite surprise d'Emmanuel Macron à Marseille
00:12:23 au lancement d'une opération Plasnet anti-drogue
00:12:25 2024 qui est bien partie
00:12:27 pour battre encore des records de chaleur
00:12:29 selon un rapport onusien qui parle d'une planète au bord
00:12:31 du gouffre. Et puis la grève des fonctionnaires
00:12:33 peu suivie, 6,4%
00:12:35 chez les agents de l'État, 2 à 3%
00:12:37 dans les collectivités et les hôpitaux.
00:12:39 En trois mots, ça donne surprise, gouffre et fonctionnaire.
00:12:41 - On en parle dans un instant, tout de suite,
00:12:43 le réquisitoire du procureur.
00:12:45 - Les vrais voix Sud Radio, le réquisitoire
00:12:47 du procureur,
00:12:49 Philippe Bézière. - Et c'est contre le livre de la soeur
00:12:51 de Xavier Dupont de Ligonnès que vous voulez requérir,
00:12:53 Monsieur le procureur. - Oui, j'ai été
00:12:55 en fait, ce sujet m'est venu
00:12:57 ce matin en écoutant Guy Carlier
00:12:59 avec Patrick Rangé
00:13:01 et c'est le premier
00:13:03 à avoir dénoncé
00:13:05 médiatiquement le vrai
00:13:07 scandale de cette invitation
00:13:09 de la soeur de Dupont de Ligonnès
00:13:11 dans quelle époque animée
00:13:13 par Léa Salamé. Cette femme
00:13:15 vient tout de même dire que
00:13:17 les enfants qu'on a retrouvés
00:13:19 n'étaient pas ceux de la famille
00:13:21 Dupont de Ligonnès, que il y a
00:13:23 une autre famille qui a été
00:13:25 tuée à sa place et je trouve
00:13:27 que là on n'est plus dans
00:13:29 ce que j'appellerais, vous aimez bien le
00:13:31 terme, Philippe, c'est très vrai,
00:13:33 une forme de décence. Les médias
00:13:35 n'ont pas capacité
00:13:37 à ne dire que le vrai.
00:13:39 Mais tout de même aller jusqu'à soutenir
00:13:41 que les enfants
00:13:43 de Dupont de Ligonnès sont
00:13:45 vivants et qu'une émission
00:13:47 animée par Léa Salamé
00:13:49 qui est
00:13:51 parfois discutable
00:13:53 vient donner de la lumière
00:13:55 à de telles absurdités que
00:13:57 Paris Match continue à le faire
00:13:59 puisque cet hebdomadaire
00:14:01 a également invité
00:14:03 la soeur.
00:14:05 Donc j'arrête là.
00:14:07 Vulgarité médiatique,
00:14:09 promotion
00:14:11 complotiste. - On a 20 secondes.
00:14:13 - 20 secondes, vous mettez ça, moi je mets ça
00:14:15 en parallèle avec l'incroyable affaire
00:14:17 Jean-Michel Tronieux. Je pense que là on atteint
00:14:19 des niveaux délirants, c'est-à-dire que
00:14:21 le fait que Britte Macron serait en réalité
00:14:23 transgenre. On est à tel point
00:14:25 que Tucker Carlson,
00:14:27 la star, l'ex-star de Fox News s'en saisit.
00:14:29 C'est des millions de vues.
00:14:31 - Françoise, on a plus le temps.
00:14:33 - Ça me rend dingue. - Non mais je suis d'accord
00:14:35 avec Philippe. - Par abandon.
00:14:37 - Ça suffit. - Ça a sauvé des os.
00:14:39 Merci beaucoup monsieur le procureur.
00:14:41 Tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est Félix Mathieu.
00:14:43 Les vrais voix Sud Radio.
00:14:45 3 mots Félix qui sont surprise, gouffre et fonctionnaire.
00:14:47 Emmanuel Macron en visite surprise
00:14:49 à Marseille pour le lancement d'une opération
00:14:51 Plasnet XXL contre le trafic de drogue.
00:14:53 Il annonce près de 900 renforts de force
00:14:55 de l'ordre et plus de 82
00:14:57 arrestations depuis hier. La planète
00:14:59 au bord du gouffre selon un nouveau rapport
00:15:01 de l'ONU sur le réchauffement climatique.
00:15:03 2024 est bien parti pour battre
00:15:05 les records de 2023 jusqu'à 62
00:15:07 degrés ressentis ces derniers jours au Mexique.
00:15:09 Et puis la grève des fonctionnaires
00:15:11 ne fait pas le plein aujourd'hui.
00:15:13 6,4% chez les agents de l'Etat,
00:15:15 2,8% dans les collectivités, un peu plus de 2%
00:15:17 chez les hospitaliers. Mobilisation pour
00:15:19 les salaires.
00:15:21 Les vrais voix Sud Radio.
00:15:23 Est-ce la réponse du chef de l'Etat
00:15:25 au cri d'alarme des magistrats marseillais
00:15:27 qui réclamait un plan Marshall contre le trafic de drogue
00:15:29 il y a deux semaines ? En tout cas,
00:15:31 Emmanuel Macron s'est rendu par surprise à Marseille
00:15:33 en milieu de journée pour une visite surprise dans le quartier
00:15:35 de la Castellane. Aux côtés de ses ministres
00:15:37 de l'Intérieur et de la Justice, le Président a annoncé
00:15:39 le lancement d'une opération PlaceNet XXL.
00:15:41 Vous avez près de 900 forces
00:15:43 de police, de gendarmerie et de douaniers
00:15:45 déployées depuis hier sur Marseille
00:15:47 et qui pendant des semaines vont
00:15:49 justement pilonner le territoire
00:15:51 pour lutter contre
00:15:53 ces dealers, ces trafiquants,
00:15:55 ces réseaux de criminalité, ces tueurs,
00:15:57 ces trafiquants de voitures,
00:15:59 tous ces trafics qui sont liés et qui sont au cœur
00:16:01 des affaires identifiées. Donc pendant plusieurs
00:16:03 semaines, nous irons ainsi
00:16:05 au travail et au contact.
00:16:07 Depuis hier, il y a déjà plus de
00:16:09 82 interpellations, une soixantaine
00:16:11 de garde à vue des criminels très
00:16:13 dangereux et des gens qui
00:16:15 nourrissaient la délinquance marseillaise.
00:16:17 Annonce après plusieurs coups de filet ces
00:16:19 dernières semaines contre les gangs des Z-Mafia
00:16:21 et Yoda, pour autant, au micro
00:16:23 Sud Radio de Lionel Maillet, beaucoup d'habitants de la
00:16:25 Castellane ne croient plus au miracle.
00:16:27 Franchement, depuis le temps, est-ce que vous trouvez
00:16:29 qu'il y a quelque chose qui a changé ? Non.
00:16:31 Je ne sais pas, pour moi c'est encore des promesses en l'air.
00:16:33 Il faut aller à la source, il faut les aider, ces jeunes.
00:16:35 Réellement. Il ne faut pas leur faire la guerre,
00:16:37 non. Il ne faut pas se prendre de cette façon.
00:16:39 C'est bien parce qu'ils sont venus pour mettre les choses à leur place.
00:16:41 Inch'Allah. Ils peuvent faire quelque chose
00:16:43 s'ils veulent. Il faut qu'ils changent le quartier,
00:16:45 mais pour le changer, il faut être tous les jours là.
00:16:47 Ils partent, ça revient au même.
00:16:49 Voilà. Ces jeunes, ils ont besoin
00:16:51 d'aide. Pourquoi ces jeunes, ils ont dévié,
00:16:53 à votre avis ? Ils le font par plaisir,
00:16:55 je ne crois pas. Bienvenue, Macron. Il faut tout
00:16:57 casser et nous reloger ailleurs. Vous n'avez pas
00:16:59 vu comment c'est foutu ? C'est les jeunes ici
00:17:01 qui déclarent l'or. Il faut tout casser.
00:17:03 Mettre des petits bâtiments, des deux étages,
00:17:05 fois plus. En tout cas, le chef de l'État annonce
00:17:07 une dizaine d'autres opérations place nette
00:17:09 contre le trafic de drogue dans d'autres villes.
00:17:11 Nous serons à Marseille après le journal de 18h en ligne
00:17:13 avec un militant associatif des quartiers nord.
00:17:15 Philippe Ligère. Moi, je
00:17:17 ne peux qu'approuver
00:17:19 ce type d'opération. J'ai entendu
00:17:21 des extraits du discours
00:17:23 du Premier ministre tout à l'heure.
00:17:25 Il a l'air de considérer
00:17:27 qu'on va continuer à
00:17:29 occuper le terrain à la Capitiale.
00:17:31 Parce que sinon, ça n'a pas
00:17:33 de sens. On fait une opération
00:17:35 très forte et on part après.
00:17:37 Donc j'espère qu'ils ont compris.
00:17:39 Un petit peu.
00:17:41 Sophie Gauguin. C'est certain que ce
00:17:43 déplacement marque
00:17:45 certainement la prise en
00:17:47 considération de l'ampleur du fléau.
00:17:49 Après, effectivement, il faut que ce soit sur la durée.
00:17:51 Le plan Marshall, il faut qu'il soit
00:17:53 aussi dans les moyens donnés
00:17:55 à la justice sur la durée parce que
00:17:57 on est loin de pouvoir résoudre en un déplacement
00:17:59 ce fléau. Et surtout,
00:18:01 il n'y a pas que Marseille. Marseille, c'est filmographique.
00:18:03 C'est iconique sur ses questions
00:18:05 de drogue, malheureusement.
00:18:07 Mais toutes les villes moyennes
00:18:09 sont aussi considérées.
00:18:11 Et donc le déploiement, il doit être au niveau national,
00:18:13 y compris dans les campagnes. Je vous l'avais déjà dit au mois de décembre.
00:18:15 Françoise de Gaulle.
00:18:17 Elle a annoncé qu'on ferait ça dans 10 villes en France.
00:18:19 Après, Marseille, c'est Marseille.
00:18:21 C'est le symbole d'Emmanuel Macron.
00:18:23 Et puis, nous ne nous cachons pas, il est en campagne.
00:18:25 C'est-à-dire que c'est très bien de parler
00:18:27 de l'Ukraine, mais à un moment donné, hop, il redescend
00:18:29 dans l'arène. Voilà. Il a fait ça, on verra bien.
00:18:31 En tout cas, c'est marrant de voir la tête de Darmanin
00:18:33 parce qu'il a coupé l'herbe sous le pied de tout le monde
00:18:35 et il est arrivé ce matin comme une fleur.
00:18:37 Ni Dupont-Moretti, ni Darmanin
00:18:39 n'étaient prévenus hier soir.
00:18:41 C'est du Macron en campagne. Il n'a pas été
00:18:43 mauvais, j'ai trouvé, dans ce déplacement.
00:18:45 Il était... Voilà. Pas mauvais.
00:18:47 - Allez, on passe au deuxième mot. Gouffre avec ce nouveau
00:18:49 rapport de l'ONU sur le réchauffement climatique.
00:18:51 - 2023 conclut la décennie la plus chaude
00:18:53 jamais enregistrée, poussant la planète au bord
00:18:55 du gouffre, alerte l'ONU. Or, un nouveau
00:18:57 rapport évoque une probabilité élevée
00:18:59 que 2024 batte de nouveaux records.
00:19:01 Conclusion présentée par Omar Badour
00:19:03 de l'Organisation Météorologique Mondiale.
00:19:05 - Je dirais qu'il y a une probabilité élevée que 2024 batte le record.
00:19:15 Nous avons également déjà enregistré le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré.
00:19:20 Les records continuent donc d'être battus.
00:19:22 Nous avons donc déjà des signes d'une année très chaude en 2024.
00:19:27 - Un rapport onusien qui fait écho à ces températures caniculaires au Mexique,
00:19:30 40 à 45 degrés, même en ressentie, plus de 62 degrés ressentis à Rio,
00:19:35 soit des températures évidemment suffocantes.
00:19:37 - Troisième mot, fonctionnaire avec une faible mobilisation dans les rues aujourd'hui.
00:19:40 - Appel à la grève pour réclamer des hausses de salaire.
00:19:42 Le ministère de la Fonction publique dénombre 6,4% de grévistes dans la fonction publique d'Etat,
00:19:47 2,8% dans la territoriale, les collectivités,
00:19:50 2,2% pour ce qui est de l'hôpital, le salaire des agents publics à décrocher,
00:19:55 affirme Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l'Union fédérale CGT des syndicats de l'Etat.
00:20:00 - Quelqu'un qui est en catégorisé aujourd'hui dans la fonction publique,
00:20:03 pourrait se retrouver facilement en dessous du SMIC,
00:20:07 notamment lorsque le SMIC est revalorisé par rapport justement à l'inflation.
00:20:11 Puisque nous, on a des rémunérations qui ne sont pas indexées par rapport au coût de la vie,
00:20:15 ce que nous revendiquons d'ailleurs aussi.
00:20:17 Donc, les dernières années où il y a eu des revalorisations du SMIC,
00:20:21 parce que justement il y avait de fortes inflations,
00:20:23 et bien les bas salaires dans la fonction publique ne suivaient pas.
00:20:26 Il y a vraiment un décrochage.
00:20:27 - Céline Verzeletti de la CGT fonction publique au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio.
00:20:32 - Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:33 Elle est dans un instant le grand débat du jour,
00:20:35 avec cette grève nationale de la fonction publique.
00:20:37 Ce mardi 19 mars, 8 syndicats ont lancé un appel à la mobilisation
00:20:41 pour une meilleure revalorisation des salaires.
00:20:43 - Oui, alors parlons vrai. 14 milliards ont été dépensés depuis 2022.
00:20:46 Le gouvernement a-t-il raison de dire non ?
00:20:49 Est-ce que vous comprenez le mouvement social dans la fonction publique ?
00:20:52 Est-ce que la question de la rémunération ne se pose pas,
00:20:54 vu la difficulté à recruter ?
00:20:56 Et à cette question, les fonctionnaires sont-ils sous-payés ?
00:20:58 Vous dites oui à 54%.
00:21:00 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:21:03 - On en parlera avec Nicolas Lecossin,
00:21:04 qui est directeur de l'Institut de Recherche Économique et Fiscale.
00:21:06 Il est déjà avec nous.
00:21:07 Bonsoir Nicolas Lecossin, merci d'être avec nous.
00:21:10 Petite question, comme à chaque fois,
00:21:12 faut-il remettre en compte le statut des fonctionnaires ?
00:21:16 - Oui, il faut le remettre en cause, oui tout à fait,
00:21:18 parce qu'il faut qu'ils soient mieux payés, mieux considérés
00:21:21 pour que l'administration soit efficace.
00:21:23 - On en parle dans un instant.
00:21:24 Bienvenue 0826 300 300, c'est les Vraies Voix, jusqu'à 19h.
00:21:27 - Bienvenue dans les Vraies Voix.
00:21:36 Il y avait des choses à dire, mais on ne voulait pas les dire à l'antenne.
00:21:39 Bien entendu, puisque beaucoup de débats
00:21:41 or ont têne sur des sujets importants de la vie.
00:21:44 C'est vrai, Philippe Bilger ?
00:21:46 - Je m'intéresse beaucoup à la graphisme.
00:21:48 - Je vous assure, je ne sais pas ce qui se passe.
00:21:53 - J'ai bien fait de revenir.
00:21:55 - On en a perdu deux, je ne sais pas pourquoi.
00:21:57 - Ils ont habillé les garçons.
00:21:58 - Oui, comme par hasard.
00:21:59 - Comme par hasard.
00:22:00 - Comme par hasard.
00:22:01 - La moindre blague, ils vous disent.
00:22:03 - Bilger a l'impression qu'il a 14 ans dans une cour de récré, c'est bizarre.
00:22:07 - C'est bizarre.
00:22:08 - C'est bizarre.
00:22:09 - Mais j'ai tout...
00:22:10 Pardon de le redire.
00:22:12 Les Vraies Voix ne m'ont pas métamorphosé.
00:22:14 J'ai toujours été comme ça.
00:22:16 Simplement, il m'arrive parfois d'être sérieux.
00:22:19 Mais les Vraies Voix, mon Dieu, c'est une occasion fabuleuse
00:22:22 d'exprimer ce qu'on a dans son teint.
00:22:25 - C'est vrai.
00:22:26 - Les plaisanteries adorables de Philippe,
00:22:28 Françoise, les enthousiasmes, les indignations.
00:22:31 - Bien sûr, bien sûr.
00:22:33 - Je vous écoute avec intérêt.
00:22:35 Vous ne me convainquez pas.
00:22:37 - Sans la séance de psy.
00:22:38 - Vous avez pris des paupères ?
00:22:40 - Non, non.
00:22:41 - Un jour, elle va bien.
00:22:42 - Allez les amis, tout de suite le grand débat du jour.
00:22:45 Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:49 - Ce que fait Emmanuel Macron depuis maintenant deux mandats,
00:22:52 c'est de casser systématiquement ce tissu social.
00:22:55 - Effondrement du service public de santé,
00:22:57 effondrement du service public de l'éducation.
00:22:59 - On a de plus en plus le poids de l'inflation
00:23:01 sur les bénéfices de la profession.
00:23:03 - Nous avons augmenté le nombre de points d'indices
00:23:05 dont pouvaient bénéficier ces fonctionnaires.
00:23:08 - Il y a un problème de non-évolution de la rémunération.
00:23:12 - Nous avons mis en place la prime Macron.
00:23:14 - Le gouvernement refuse d'investir dans la fonction publique
00:23:17 parce qu'à chaque fois, pour le gouvernement,
00:23:18 ça coûte toujours trop cher.
00:23:19 - Et donc des fonctionnaires dans la rue, partout en France.
00:23:22 5 700 000 agents publics étaient appelés à se mobiliser
00:23:26 pour exiger des hausses de salaires et des négociations.
00:23:29 Mobilisation test à quatre mois des JO
00:23:31 alors que le gouvernement refuse les hausses
00:23:34 vu le contexte budgétaire du pays.
00:23:36 - Alors parlons vrai, 14 milliards ont été dépensés depuis 2022.
00:23:39 Est-ce que le gouvernement a raison de dire non ?
00:23:41 Est-ce que vous comprenez le mouvement social des fonctionnaires ?
00:23:44 Est-ce que la question de la rémunération ne se pose pas
00:23:46 puisqu'on ne trouve plus de preuves, de policiers ?
00:23:48 Vous pensez que les fonctionnaires sont sous-payés ?
00:23:51 Vous dites oui à 54% ?
00:23:53 Vous voulez réagir ?
00:23:54 Au datant de vos appels, au 0 826 300 300.
00:23:57 Et vous pouvez nous appeler en direct depuis les cortèges d'ailleurs.
00:23:59 - Ah oui, vous avez raison.
00:24:00 Et pour en parler, Nicolas Lecossin sera avec nous.
00:24:02 Il est déjà avec nous, directeur de l'Institut de Recherche Économique et Fiscale.
00:24:06 On vous souhaite la bienvenue Nicolas Lecossin,
00:24:08 Philippe Bilger, ce sujet effectivement des agents publics aujourd'hui.
00:24:15 - Eh bien d'abord je constate que la faible mobilisation de cette manifestation
00:24:23 pourrait laisser croire que les protestataires eux-mêmes sont conscients
00:24:29 du fait que la revalorisation qu'ils demandent n'est pas fondamentale,
00:24:36 qu'ils ont déjà obtenu des avantages.
00:24:38 Ensuite, et ça c'est strictement personnel de ma part,
00:24:42 j'ai le plus grand respect pour la fonction publique,
00:24:45 mais j'ai pu constater quand j'étais dans l'univers judiciaire
00:24:49 que le salaire et les revenus doivent être évalués
00:24:55 au regard de la quantité de travail qu'on effectue.
00:24:58 Et je n'ai pas toujours eu le sentiment dans mon univers
00:25:02 qu'il y avait une surcharge absolue de ceux qui étaient fonctionnaires.
00:25:07 Cela étant dit, on ne m'entendra jamais cracher sur la fonction publique.
00:25:12 - Oui, ça dépend de ce qu'on entend dans "fonction publique".
00:25:16 Il y a la fonction publique d'Etat, territoriale, de la santé publique,
00:25:21 et donc je crois que chaque statut est différent.
00:25:24 C'est aussi un des problèmes quand on aborde ce sujet en France.
00:25:27 Je suis maire, donc la fonction publique territoriale,
00:25:30 il y a eu des revalorisations, le changement de régime
00:25:33 a permis de faire des augmentations substantielles en fonction des missions.
00:25:38 Et je crois qu'il faut effectivement se concentrer sur
00:25:41 ce qu'on attend de la mission de service public,
00:25:43 et lesquelles sont prioritaires aujourd'hui.
00:25:45 Il y a des urgences sur la santé, sur le régalien, la justice, la police,
00:25:51 tous les métiers de la protection civile, et puis l'éducation évidemment.
00:25:56 - Tout est prioritaire.
00:25:58 - Non, mais les régimes sont différents.
00:26:00 Il y a eu des efforts de fait, et les collectivités territoriales
00:26:03 ont largement répondu à l'appel des revalorisations,
00:26:06 à ce qu'on appelle le "reefset",
00:26:08 les fonctionnaires qui nous écoutent comprendront.
00:26:10 On a beaucoup progressé, et puis il y a l'intérêt qu'on donne aux métiers,
00:26:13 et le respect aussi, parce qu'on voit bien qu'il y a une partie
00:26:16 des fonctionnaires dans le pays qui sont découragés,
00:26:18 parce qu'ils ne sont pas respectés par les citoyens dans leurs missions,
00:26:21 notamment sur les questions de protection, que ce soit les pompiers,
00:26:24 quand vous voyez les salaires moyens des pompiers, des gendarmes,
00:26:27 ou des policiers quand même, on peut s'interroger,
00:26:29 de la même façon que quand on s'occupe des personnes âgées,
00:26:32 et qu'on est peu rémunérés dans certains hôpitaux,
00:26:35 c'est quand même dramatique.
00:26:37 Donc il y a plein de statuts différents dans la fonction publique,
00:26:39 donc je mets de la mesure dans les revendications,
00:26:41 parce qu'en fonction des statuts, des choses ont été faites pour d'autres pas.
00:26:45 - Non, non, non, Sophie, c'est le tour.
00:26:47 - Oui, mais je n'ai pas beaucoup parlé.
00:26:49 Sur les missions, je pense aussi que, comment dirais-je,
00:26:53 l'intérêt de la mission publique doit être vu,
00:26:56 sur des formations et des accompagnements pour motiver aussi.
00:26:59 - Françoise de Gouin.
00:27:00 - Bon, moi j'entends tout ce discours, c'est vrai, c'est faux,
00:27:02 la réalité, si vous voulez, mais non,
00:27:04 la réalité c'est que les fonctionnaires sont mal payés,
00:27:06 l'idée un peu pernicieuse de Philippe,
00:27:10 en gros, il y a des fonctionnaires qui sont payés à rien foutre,
00:27:12 parce que c'est ça, le lieu commun qui circule,
00:27:14 c'est assez faux, quand vous êtes à l'échelon C,
00:27:19 quand vous êtes catégorique C ou catégorique B,
00:27:22 la réalité c'est que vos salaires ne sont pas bons.
00:27:25 Sophie parlait des pompiers, je rajouterai la pénitentiaire,
00:27:27 je rajouterai la mobilité.
00:27:30 Vous savez, moi tous les jours, je discute avec les gens de la RATP,
00:27:33 je discute avec les gens de la SNCF,
00:27:35 honnêtement, c'est même plus une question de salaire pour eux.
00:27:38 Ils se demandent, il y en a un l'autre jour au métro,
00:27:40 il me disait "regardez la liste des dysfonctionnements",
00:27:42 cette liste, ça fait un mois que je l'envoie,
00:27:44 et un mois qu'elle me revient sans aucune réponse.
00:27:47 Donc, il y a les salaires, il y a le coût de la vie,
00:27:50 il y a la nécessité d'avoir des services publics forts,
00:27:53 c'est la force de la France.
00:27:54 - D'abord on fait parler notre interlocuteur, Nicolas Lecoceinte,
00:27:57 avec nous, directeur de l'Institut de Recherche Économique et Fiscal.
00:28:00 Si vous deviez faire une petite synthèse de ce qui a été dit.
00:28:04 - Le problème en France, c'est que c'est la masse,
00:28:08 c'est la masse des fonctionnaires.
00:28:10 Si on compare avec l'Allemagne, la France,
00:28:13 22% de la population active sont des fonctionnaires,
00:28:16 en Allemagne c'est 11%, c'est deux fois moins,
00:28:19 c'est une différence absolument énorme.
00:28:21 On a calculé qu'au pourrat de la population,
00:28:24 la France a 3,4 millions de fonctionnaires de plus que l'Allemagne.
00:28:29 C'est absolument impressionnant, énorme.
00:28:32 Et on ne peut pas dire qu'en Allemagne les choses se passent mal.
00:28:36 Donc, ce qu'il faudrait faire, c'est vraiment que l'État
00:28:40 s'occupe de ses missions, de ses missions régaliennes.
00:28:42 Il y a quelqu'un sur le bateau qui l'a dit tout à l'heure,
00:28:45 la police, la justice, la sécurité, effectivement,
00:28:48 et supprimer les statuts de la fonction publique pour le reste,
00:28:52 et justement inciter les gens à être embauchés
00:28:56 avec un statut de droit privé, instaurer la concurrence
00:29:00 pour qu'ils soient justement mieux payés,
00:29:02 et que ça les incite à travailler, à être impliqués.
00:29:07 Justement, il y a quatre jours, il y a un sondage du COP
00:29:10 qui montrait que 67% des Français
00:29:13 considéraient que les fonctionnaires étaient incompétents en France.
00:29:16 C'est absolument énorme !
00:29:18 On va faire réagir à ce que vous dites Nicolas Lecossin, bien sûr.
00:29:21 Avec vous Sophie, d'abord.
00:29:23 Oui, effectivement, il y a une distorsion dans les statuts de fonctionnaire.
00:29:27 Je vous rejoins, monsieur, quand vous dites que les métiers
00:29:30 où on est exposés à un risque méritent d'être mieux rémunérés.
00:29:33 Il y a des grandes distorsions en Europe, des pompiers, des gendarmes,
00:29:36 des policiers qui sont à 1800 euros net,
00:29:39 compte tenu de l'exposition de leur vie.
00:29:42 Ça pose question quand on sait que dans d'autres pays,
00:29:44 ils sont rémunérés de plus de 20%.
00:29:46 Donc je pense qu'il y a un vrai effort pour se reconcentrer
00:29:48 sur ces revendications pour ces personnes.
00:29:51 Et puis redonner du sens dans l'action publique, encore une fois.
00:29:54 Les réformes successives découragent les fonctionnaires.
00:29:57 Moi, je comprends l'éducation nationale.
00:29:59 Il n'y a pas de stabilité dans les politiques gouvernementales
00:30:02 avec Emmanuel Macron. C'est autant de découragement.
00:30:05 Et les élus locaux qui appliquent les régimes augmentés
00:30:08 le font bien volontiers, mais il faut redonner du sens
00:30:11 et de la stabilité aussi des billes d'argent.
00:30:13 - Vous êtes surpris d'entendre M. Lecossin.
00:30:16 - Oui, Nicolas Lecossin.
00:30:17 - Dans son intervention initiale, je l'ai trouvé un peu différent
00:30:21 de ce qu'il a dit par la suite.
00:30:23 Si je comprends bien, et c'est une question,
00:30:25 vous souhaitez qu'on réduise le nombre de fonctionnaires,
00:30:29 qu'on les place sous statut privé,
00:30:32 et d'autre part, vous les estimez globalement incompétents.
00:30:36 Est-ce que je me trompe,
00:30:38 ou est-ce que cette vision pessimiste est la vôtre ?
00:30:41 - Ce n'est pas moi, c'est un sondage IFOP,
00:30:44 selon lequel 67% des Français considèrent
00:30:47 que les fonctionnaires sont incompétents.
00:30:50 Pour différentes raisons.
00:30:52 Quand vous vous déplacez dans une administration,
00:30:55 des fois vous êtes bien servi, ou bien aidé,
00:30:59 ou des fois pas du tout.
00:31:01 C'est le ressenti des Français.
00:31:05 En fait, plus on a augmenté le nombre de fonctionnaires,
00:31:08 moins les services sont bons.
00:31:11 Même Bruno Le Maire l'a dit dans son livre.
00:31:15 - Sérieusement ?
00:31:17 - Il y a toujours...
00:31:19 - Attends, je termine ma phrase.
00:31:21 - Bruno Le Maire le reconnaît,
00:31:23 qu'on n'en a pas pour notre argent.
00:31:25 - Non mais écoutez...
00:31:27 - On dépense énormément. On est champion du monde.
00:31:29 - Ecoutez, d'abord, on est champion du monde,
00:31:32 peut-être de dépenses publiques.
00:31:34 La réalité aussi, c'est que c'est une des forces de la France,
00:31:37 d'avoir un service public de qualité,
00:31:40 que ça va du haut fonctionnaire au fonctionnaire plus modeste.
00:31:44 Ce genre de discours, c'est... Excusez-moi de vous le dire,
00:31:46 vous êtes en train de nous expliquer,
00:31:47 Philippe Bigeur a tout à fait raison.
00:31:49 Vous pouvez vous cacher derrière les sondages,
00:31:50 c'est exactement ce que vous pensez.
00:31:51 - C'est pas moi qui fais les sondages.
00:31:53 - Mais non, mais il faut tout privatiser.
00:31:54 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:31:56 - Les Allemands l'ont fait.
00:31:57 - Non mais sérieusement, sérieusement.
00:31:58 - Les Allemands l'ont fait.
00:31:59 - Mais est-ce que ça marche bien en Allemagne ?
00:32:01 - Les Suédois, oui, ça marche.
00:32:02 - Non, pas du tout.
00:32:03 - Mais ça n'est pas vrai.
00:32:05 Le taux de pauvreté en Allemagne est en train d'augmenter.
00:32:10 Et par ailleurs, les fonctionnaires sont mieux payés en Allemagne.
00:32:13 - Françoise, on n'entend pas.
00:32:14 - Ils sont mieux payés en Allemagne,
00:32:16 ils sont mieux payés en Suède,
00:32:17 ils sont mieux payés en Europée.
00:32:18 - C'est ce qu'on dit, d'accord.
00:32:19 - 0,826, 300, 300, ça fait beaucoup réagir.
00:32:22 - Ils sont plus calmes.
00:32:23 - C'est dingue.
00:32:24 - Cyril.
00:32:25 - Cyril.
00:32:26 - Oui.
00:32:27 - Moi, Cyril.
00:32:28 - Oui, alors moi, je vais être du même avis que Françoise.
00:32:30 Je trouve ça tellement étonnant de dire qu'un sondage IFOP
00:32:33 arrive à dire aux Français que 67% des Français trouvent
00:32:37 qu'il y a trop de fonctionnaires ou qu'on est totalement inefficace.
00:32:40 - Ou qu'on est incompétent.
00:32:41 - Honteux, honteux.
00:32:43 - Oui, je trouve ça complètement honteux,
00:32:45 parce que dans ces cas-là, j'aimerais bien revoir comment a été fait ce sondage IFOP
00:32:48 et quelles ont été réellement les questions qui ont été posées aux Français.
00:32:50 Parce que, personnellement, moi, je n'ai pas réellement l'impression
00:32:53 d'être incompétent ou inefficace dans le métier que j'ai.
00:32:56 - Justement payé, submergé.
00:32:59 - Justement payé, submergé, oui.
00:33:02 - Lotte et Garonne avec Joël.
00:33:04 Ne bougez pas, Cyril.
00:33:05 Bonsoir, Joël.
00:33:06 - Bonsoir, Joël.
00:33:07 - Bonsoir, je suis ravie de vous avoir au téléphone.
00:33:11 J'aime beaucoup Françoise de Bois.
00:33:13 - Ah, merci.
00:33:14 - On va être obligés de rafraîchir, Joël.
00:33:16 - Merci de me soutenir, merci Joël.
00:33:19 - On vous écoute, Joël.
00:33:20 - Alors, moi, j'ai travaillé 20 ans dans le privé,
00:33:23 20 ans dans la fonction publique.
00:33:25 - Alors, dans quelle fonction publique ?
00:33:27 Parce que si vous étiez fonctionnaire de mairie
00:33:29 ou à la préfecture ou à l'hôpital,
00:33:31 c'est pas la même chose.
00:33:32 - Non, je suis rentrée chez Orange
00:33:34 quand ils avaient besoin de personnes de l'extérieur.
00:33:36 - D'accord.
00:33:37 - Sur Orange, qui s'appelait France Télécom
00:33:40 et qui a ensuite devenu Orange.
00:33:42 Mon constat, il est que dans la fonction publique,
00:33:45 alors je pense que ce n'est pas propre qu'à Orange,
00:33:48 les fonctionnaires bien placés, les cadres sont surpayés,
00:33:52 tout ce qui est en bas est sous-payé.
00:33:54 Et les gens qui sont sous-payés, au bout d'un moment,
00:33:56 ils en ont ras-le-bol.
00:33:58 Et plus vous faites bien votre travail,
00:34:00 moins vous avez de promotion,
00:34:02 plus vous le faites mal, plus vous êtes promu.
00:34:06 Voilà.
00:34:07 Moi, aujourd'hui, j'ai travaillé,
00:34:09 j'ai sept trimestres de plus que je devrais avoir,
00:34:12 je n'ai rien du tout sur ma retraite.
00:34:15 - C'est intéressant sur les salaires.
00:34:19 La distorsion des salaires, c'est ce que disait Sophie tout à l'heure.
00:34:22 - Vrai sujet, Nicolas Lecossin.
00:34:25 Est-ce que quelque part, il n'y a pas une césure en France
00:34:27 que tout le monde constate entre la haute fonction publique,
00:34:29 notamment la catégorie A, qui est en général plutôt bien payée,
00:34:33 et la catégorie C, qui sont parfois extrêmement mal payées,
00:34:36 parce qu'avec la revalorisation du SMIC,
00:34:38 certains se retrouvent en dessous du SMIC.
00:34:39 Est-ce que ça ne pose pas question ?
00:34:41 - Oui, tout à fait.
00:34:42 D'ailleurs, quand on fait la comparaison avec les salaires du privé,
00:34:47 il faut prendre en compte le salaire médian,
00:34:49 et pas moyen, parce que vous avez une...
00:34:51 - Alors, médian, j'ai vu que la différence,
00:34:53 médian, il y a la moitié qui gagne plus, la moitié qui gagne moins.
00:34:56 - Voilà, exactement.
00:34:57 - Et moyen, c'est moyen.
00:34:58 - Le salaire médian est plus élevé dans le public que dans le privé.
00:35:01 Ça, il faut être clair là-dessus.
00:35:03 C'est le public qui gagne plus.
00:35:05 Mais en même temps, vous avez raison, c'est tout à fait...
00:35:07 C'est concentré, vous avez des hauts fonctionnaires
00:35:09 qui gagnent des salaires assez élevés,
00:35:11 surtout à Bercy, et pas seulement.
00:35:14 Et vous avez des bas salaires en bas de l'échelle de la fonction publique.
00:35:19 Mais le problème, c'est que le système est sclérosé.
00:35:21 La dame qui est intervenue tout à l'heure au téléphone a tout à fait raison.
00:35:25 Et on a rencontré plein de personnes,
00:35:27 on a rencontré plein de personnes qui sont des fonctionnaires
00:35:29 et qui voudraient accéder à d'autres postes,
00:35:32 changer de service, parce que c'est plus intéressant.
00:35:35 Et c'est très difficile, c'est très difficile de le faire.
00:35:38 Il faut changer tout ce système pour eux,
00:35:40 pour qu'ils gagnent mieux et pour qu'ils soient plus contents de leur travail.
00:35:43 - Sophie Gauguin, de réagir sur la mobilité en fonction publique.
00:35:45 - Oui, non mais merci pour ça, parce que quand on est maire
00:35:47 ou vice-président d'une région, on le vit au quotidien,
00:35:49 et c'est vrai qu'on aurait envie de pouvoir encourager
00:35:52 des promotions internes d'agents, parce qu'ils ont envie,
00:35:55 parce qu'ils ont un vrai projet dans le service,
00:35:57 une valeur ajoutée, qu'ils ont l'expertise.
00:35:59 Et que le système de grille ou de classement des agents
00:36:03 nous empêche ça, y compris au moment des évaluations, des rémunérations.
00:36:07 Il faut nous faire confiance, plus de souplesse.
00:36:09 On le fait sur la territoriale, par exemple avec le RIVSTEP.
00:36:12 Il y a des choses très très bien, mais on a besoin de revoir ce système,
00:36:15 semble-t-il, pour plus d'efficacité au service du pouvoir d'achat
00:36:19 de certains agents. Et encore une fois, je fais la grande différence
00:36:22 entre les fonctionnaires d'État, comme vous dites,
00:36:24 et dans la territoriale, où on est quand même dans deux univers
00:36:26 complètement différents. - Oui, mais ça veut dire qu'il faut tout repenser, en fait.
00:36:29 - Oui, mais enfin, sur le salaire des hauts fonctionnaires,
00:36:31 sachez que les hauts fonctionnaires, italiens ou allemands,
00:36:34 gagnent plus, par exemple, que nos ambassadeurs.
00:36:36 Vous savez, nos ambassadeurs, par exemple,
00:36:38 ils gagnent 10, 15, 17, 20 000 euros,
00:36:40 mais c'est les parents pauvres, quand ils arrivent en poste à Londres,
00:36:43 ou qu'ils arrivent à Washington en poste,
00:36:45 leurs copains ambassadeurs américains, italiens ou allemands
00:36:48 les regardent en disant "c'est un peu le Luneplan Proletariat".
00:36:51 Donc cette idée générale que les hauts fonctionnaires français...
00:36:54 - Un prolétariat rayon à 20 000 euros par mois,
00:36:57 c'est pas totalement la même conception.
00:36:59 - C'est pas ce que je dis, je veux juste expliquer...
00:37:01 C'est pas ce que je dis, je veux juste expliquer
00:37:04 que cette idée générale, parce que ça fait partie du package,
00:37:07 il y a les fonctionnaires qui foutent rien,
00:37:09 et il y a les hauts fonctionnaires qui se gardent.
00:37:11 Les hauts fonctionnaires, je dis pas ça pour vous,
00:37:13 je dis ça pour notre invité,
00:37:14 les hauts fonctionnaires sont des gens qui ont d'énormes responsabilités,
00:37:18 quand vous êtes directeur général des services vétérinaires,
00:37:20 et bien ça dépend de vous la qualité alimentaire de 62 millions de français.
00:37:24 Quand vous êtes ambassadeur de France en Afghanistan,
00:37:27 et bien vous représentez la France.
00:37:29 Quand vous êtes à Bercy, vous êtes inspecteur des finances,
00:37:32 oui, peut-être qu'on les déteste,
00:37:34 mais c'est aussi pour ça que le pays ne s'effondre pas.
00:37:37 Moi je fais toujours un hymne à la fonction publique,
00:37:39 du plus haut au plus bas,
00:37:41 parce que c'est la fonction publique qui soutient ce pays en réalité,
00:37:45 et qui le soutient même parce que comme elle est en CDI, elle consomme.
00:37:48 - Alors merci beaucoup Nicolas Lecossin d'avoir été avec nous,
00:37:51 directeur de l'IRF, l'Institut de Recherche Économique et Fiscale.
00:37:56 Dans un instant, le quiz de l'actu, avec Super Cyril,
00:38:00 qui va essayer de vous battre.
00:38:02 - Il est pour la fonction publique donc.
00:38:05 - Vous y serez, Cyril ?
00:38:07 - Oula ! C'est un bien gros mot !
00:38:10 - Vous connaissez cet oiseau qui s'appelle le houlà-houlà ?
00:38:15 - C'est un vieil oiseau, mais non !
00:38:18 - Vous connaissez ce serpent qui s'appelle le serpent ?
00:38:21 - Je ne peux pas me la faire à l'antenne parce qu'elle est un peu coquine.
00:38:23 On revient dans un instant, à tout de suite.
00:38:25 - Au 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:29 - Quel plaisir de vous retrouver, Sophie Gouguin.
00:38:32 - Oui, c'est partagé.
00:38:34 - Ah oui, c'est un peu bizarre, on parle de moi ?
00:38:36 - Elle se demande où elle est tombée.
00:38:38 - Oui, je...
00:38:40 - On est ravis de vous retrouver dans les vraies voix,
00:38:44 avec, bien sûr, Philippe Bigère, la sagesse de Goy, Sophie Gouguin.
00:38:49 - Je ne peux pas.
00:38:50 - Très joli prénom, Sophie.
00:38:51 - On vous prévient, parce que le "Qui c'est qui ?" qu'il a dit,
00:38:53 c'est devenu vraiment la foire d'empoigne, maintenant.
00:38:55 - D'accord, d'accord.
00:38:56 - Bon, écoutez, je vais définitivement arrêter de jouer.
00:38:58 - Non, non, non, il faut jouer, il faut jouer,
00:39:00 parce que Cyril est dans les starting blocks.
00:39:02 Ça va, Cyril ?
00:39:04 - Oui, très bien, très très très bien.
00:39:06 - Je déclare cette cérémonie du "Qui c'est qui ?" qu'il a dit, ouverte.
00:39:09 - On aura tout fait dans cette émission.
00:39:15 Allez, c'est une question à trois points.
00:39:17 Écoutez bien, Sophie, puisque d'abord, c'est l'auditeur qui répond.
00:39:20 Et s'il n'a pas la bonne réponse, chacun a le droit de répondre,
00:39:25 avant son partenaire.
00:39:27 - C'est la foire.
00:39:28 - Voilà, après c'est la foire, comme vous dites.
00:39:29 "Qui c'est qui ?" qu'il a dit, trois points.
00:39:31 La paix n'est pas une question de docilité,
00:39:33 la paix est une question de résistance.
00:39:35 - Cyril, alors c'est un homme politique qu'il est plus tout à fait,
00:39:38 mais qui a été un grand homme politique.
00:39:40 - Ouh là, alors c'est pas un "ouh là", ça c'est sûr.
00:39:43 - C'est pas un "ouh là".
00:39:45 - Je dirais, je ne sais pas.
00:39:47 - Un ancien Premier ministre.
00:39:49 - Un ancien Premier ministre.
00:39:50 - Alain Juppé ?
00:39:51 - Non.
00:39:52 - Rapha Rhin ? - Oui.
00:39:53 - Bonne réponse de Philippe Miliger.
00:39:54 Jean-Pierre Rapha Rhin, trois points.
00:39:56 - Je l'avais pas.
00:39:57 - Rapha Rhin, comme on l'appelait.
00:39:58 - Question à deux points, Cyril.
00:40:00 "Qui c'est qui ?" qu'il a dit.
00:40:02 Emmanuel Macron veut faire régner l'ordre à Mario Paul
00:40:05 et n'est pas capable d'arrêter des tirs de mortier à la Courneuve.
00:40:08 - Ah bah c'est... - Cyril.
00:40:10 - C'est Zemmour.
00:40:11 - Bonne réponse, Cyril, qui marque deux points.
00:40:14 - C'est Zemmour, ce Cyril, il est bon.
00:40:16 - Question "Qui c'est qui ?" qu'il a dit à trois points.
00:40:18 "Les Français ont besoin d'Europe."
00:40:21 - Ça c'est un européiste, je dirais Macron.
00:40:25 - Non.
00:40:26 - Bélamie ? - Non.
00:40:27 - Valérie Ayé ?
00:40:28 - Bonne réponse de Françoise de Goy, Valérie Ayé,
00:40:30 la tête de l'extrenaissance.
00:40:32 - Ayé, prononcer, n'ayez pas peur.
00:40:34 - "Qui c'est qui ?" qu'il a dit à deux points.
00:40:36 - Ayé, n'ayez, n'ayez pas peur.
00:40:38 - "Qui c'est qui ?" qu'il a dit à deux points.
00:40:40 "La crise agricole n'est pas terminée."
00:40:42 - Cyril.
00:40:43 - Euh, attendez...
00:40:45 Je dirais...
00:40:47 Je dirais, je dirais Marine Tendelier ?
00:40:49 - Non, c'est Rousseau.
00:40:51 - C'est Gabriel Attal-Marx.
00:40:52 - C'est une ministre déléguée maintenant.
00:40:55 - Bonne réponse de Philippe Migel.
00:40:57 - Là on peut arrêter le jeu.
00:40:58 - Agnès Pannier-Runacher.
00:41:01 - Cinq pour Philippe Migel, trois pour vous,
00:41:03 deux pour Cyril et Fanny pour...
00:41:05 - Je peux remonter encore ?
00:41:06 - Et pour ceux qui ne le sauraient pas,
00:41:08 elle est ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture
00:41:10 et de la Souveraineté Alimentaire.
00:41:12 - J'avais oublié qu'elle était au gouvernement moi.
00:41:14 - Oui, oui, bah oui.
00:41:15 - On a le temps encore pour conclure.
00:41:17 - Arrête de gagner du temps toi.
00:41:19 - Deux points, mesdames et messieurs.
00:41:20 "Qui c'est qui ?" qu'il a dit.
00:41:21 "Tout est bon pour le chef de l'État pour faire campagne contre le RN.
00:41:24 Il considère que le RN est à l'origine de tous les maux de la société."
00:41:28 - Ah bah c'est facile ça.
00:41:30 - C'est facile de quoi ?
00:41:31 - Non.
00:41:32 - Bardella ?
00:41:33 - Non.
00:41:34 - Giacobelli ?
00:41:35 - Non.
00:41:36 - Chenu ?
00:41:37 - Non.
00:41:38 - Tanguy ?
00:41:39 - Non.
00:41:40 - Le député Marine Le Pen ?
00:41:41 - Non.
00:41:42 - Marion ?
00:41:43 - Non.
00:41:44 - Un autre député ?
00:41:45 - Il a le même prénom que Courbet.
00:41:46 - Guissot ?
00:41:47 - Julien Audoul ?
00:41:48 - Non.
00:41:49 - Bonne réponse Françoise de Goit.
00:41:51 - Julien du Sort c'est original.
00:41:54 - Je remonte là, je suis à 3 et 2, 5.
00:41:57 - "Qui c'est qui ?" qu'il a dit sur la colère des agriculteurs.
00:42:00 "Je laisse Marc Fesneau se démerder avec une profession à laquelle il ne répond pas."
00:42:04 - Cyril.
00:42:05 Et c'était sur Sud Radio ce matin.
00:42:07 - Oui.
00:42:08 - Ah bah oui.
00:42:09 - Vous ne vous écoutez pas ce matin, je suis désolé.
00:42:11 - Verger.
00:42:12 - Verger l'étie ?
00:42:13 - Non.
00:42:14 - Elle n'était pas là ce matin ?
00:42:15 - C'est un patron de supermarché.
00:42:17 - Ah bah c'est clair.
00:42:18 On l'a dit en amie.
00:42:19 - Non, non, non, non, non.
00:42:21 - Il est un quart de seconde avant.
00:42:22 - La vie était beaucoup plus rapide.
00:42:23 - Et le grand gagnant est ?
00:42:25 - Philippe Billiger, 7 points.
00:42:27 Françoise de Goit, 5 points.
00:42:29 Cyril, 2 points.
00:42:30 Et Sophie, désolé.
00:42:31 - Franchement, on bat trop François.
00:42:33 - C'est exagéré, on l'a dit en même temps.
00:42:35 - Non, non.
00:42:36 - C'est vrai, on s'en fiche.
00:42:37 - Vous êtes honnête.
00:42:38 - Merci d'avoir joué avec nous et merci en tout cas d'avoir été la vraie voix du jour.
00:42:42 - Merci beaucoup.
00:42:43 - On vous souhaite beaucoup de succès.
00:42:45 Merci en tout cas de nous avoir fait confiance.
00:42:48 C'est dans 10 minutes le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:42:50 A bientôt Cyril.
00:42:51 Avec Françoise de Goit, on parle de quoi ?
00:42:53 - Ma colère parce que finalement la commission sous le joug des agriculteurs annule tous les progrès en matière d'environnement.
00:43:00 - Sophie Gauguin, la troupe de Mario Paul qui rejoue à Kiev aujourd'hui.
00:43:04 - Une grave refute du député Boyard.
00:43:07 - Eh ben dis donc, c'est l'éclate.
00:43:08 Allez, à tout de suite.
00:43:16 - Bienvenue dans les vraies voix avec Philippe Bilger, Françoise de Goit, Sophie Gauguin.
00:43:20 Et vous, au 0826 300 300, dans un instant vous avez la parole.
00:43:25 Avec Félix Mathieu, rebonsoir Félix.
00:43:27 - Rebonsoir, on part tout à l'heure à Marseille pour cette visite surprise d'Emmanuel Macron
00:43:30 pour le lancement d'une opération PlaceNet XXL contre le trafic de drogue.
00:43:35 - Et moi j'en ai franchement assez des nostalgiques des tickets de rationnement
00:43:38 qui ont disparu en France il y a 75 ans.
00:43:41 Le 1er décembre 1949, après les 6 ans de cataclysme de la seconde guerre mondiale.
00:43:46 Et pourtant, la France semble déborder des nostalgiques de la pénurie et des restrictions.
00:43:51 J'avais poussé un coup de gueule il y a quelques temps sur Jean-Marc Jancovici
00:43:54 qui veut permettre aux français de prendre l'avion 4 fois dans leur vie.
00:43:57 Une mesure débile si les chinois et les indiens le prennent autant qu'ils veulent.
00:44:01 On pouvait imaginer que ces délires s'arrêteraient au voyage, dont on peut parfaitement se passer.
00:44:05 La preuve par la vie heureuse des Nord-Coréens.
00:44:08 Mais non, ça ne suffit pas.
00:44:09 On veut aussi nous rationner le numérique.
00:44:11 Et ce n'est pas n'importe qui qui propose ça.
00:44:13 En effet, Nadjad Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l'éducation,
00:44:16 a écrit dans le Figaro une tribune intitulée "Libérons-nous des écrans, rationnons Internet".
00:44:22 Un rationnement qu'elle souhaite organiser en accordant par exemple
00:44:25 un nombre de gigas limité à utiliser quotidiennement face à la pollution numérique.
00:44:30 Une telle mesure serait pour elle profondément progressiste.
00:44:33 Alors mes parents et mes grands-parents qui avaient vécu l'occupation
00:44:36 m'ont parfois parlé du rationnement et aucun d'entre eux ne le regrettait
00:44:40 et n'ont jamais évoqué cette pénurie subie de "progressistes".
00:44:43 Coluche disait qu'en Pologne, sous Jaruzelski,
00:44:46 un sandwich c'était deux tickets de pain avec un ticket de jambon au milieu.
00:44:49 Finalement, Jaruzelski était lui aussi un grand progressiste.
00:44:52 Philippe Bilger.
00:44:53 - Comment dire ? Vous mélangez deux choses.
00:44:59 Je déteste les rationnements.
00:45:02 En effet, par rapport à une certaine époque, ils apparaissent totalement délétères aujourd'hui.
00:45:08 Mais en même temps, comme vous prenez l'exemple de Najat Vallaud-Belkacem,
00:45:13 je trouve que sa volonté de réduire, peut-être par un moyen discutable,
00:45:18 l'addiction aux écrans ou aux appareils n'est pas complètement absurde.
00:45:24 Donc, est-ce que vous ne mêlez pas des rationnements
00:45:27 qui n'ont rien à voir les uns avec les autres ?
00:45:29 - Je ne vois pas pourquoi on imposerait aux gens un nombre de gigas par jour,
00:45:32 chacun fait ce qu'il veut et les gosses, vous les surveillez.
00:45:34 - Non, non, moi je ne suis pas d'accord avec votre coup de gueule.
00:45:39 Vous me faites rire avec Jaruzelski, j'avais oublié.
00:45:41 Mais c'est vrai que ça n'a rien à voir.
00:45:43 - La situation de Coluche était excellente.
00:45:44 - Mais ça n'a absolument rien à voir.
00:45:45 La réalité, c'est qu'on va...
00:45:47 Écoutez, on a encore attendu dans le journal, ce soir,
00:45:51 et on va voir les rapports de l'ONU,
00:45:53 on va vers l'effondrement climatique.
00:45:55 Si ce n'est, peut-être nous y sommes d'ailleurs déjà.
00:45:58 Jamais les océans, la surface n'ont été aussi chauds,
00:46:00 jamais la température de la terre n'a été aussi chaude.
00:46:03 Il y a le réchauffement naturel qui est accentué par la main de l'homme.
00:46:06 Najat Baloul El-Kassem, ce n'est pas simplement l'addiction presque morale des enfants aux trucs,
00:46:11 c'est simplement le fait que les fermes qui nous permettent d'utiliser,
00:46:15 où que nous soyons désormais dans le monde, notre 5G,
00:46:20 ces fermes-là de serveurs de cloud,
00:46:22 deviennent des puits sans fond pour les réchauffer.
00:46:26 Par exemple, nous allons rentrer très vite dans un rationnement d'eau.
00:46:31 Vous vous rendez compte ce qu'il faut pour refroidir ces fermes de cloud ?
00:46:37 La pollution numérique, elle existe, elle est véritablement réelle.
00:46:42 Ces fermes sont dans le nord de l'Europe,
00:46:44 vous avez des cours d'eau entiers qui sont déviés pour pouvoir les rafraîchir.
00:46:48 Donc, il y a un moment donné, je ne suis pas du tout pour la déconsommation,
00:46:53 je suis pour une sobriété heureuse.
00:46:57 Et à un moment donné, nous allons tous devoir nous y mettre.
00:47:00 Parce que de toute façon, on va tous crever sinon.
00:47:02 Sophie Gauguin.
00:47:03 Oui, mais comme d'habitude, la réponse arrive par le dogme.
00:47:07 Et donc, plutôt que de soutenir de l'innovation qui permette des hébergements de données numériques
00:47:14 en grand nombre de façon plus vertueuse et verte, et ça existe,
00:47:18 il y a des... mais si, en Normandie, on en a un exemplaire, au niveau européen aussi,
00:47:22 et là, ça devrait être un enjeu européen, par exemple,
00:47:24 pour se mutualiser des moyens sur l'innovation, sur du digital vert,
00:47:29 et du stockage de données, effectivement, beaucoup plus vertueux,
00:47:32 en même temps que de la pédagogie, sur l'usage citoyen,
00:47:37 effectivement, plutôt que le rationnement.
00:47:39 Moi, je crois beaucoup dans l'innovation, pour avoir une empreinte carbone et digitale
00:47:45 beaucoup plus responsable que celle qu'on a aujourd'hui, mais pas de cette façon dogmatique.
00:47:49 Moi, je pense qu'il faut, à un moment donné, vous savez, moi j'aime bien le blabla sur "pas d'écologie punitive",
00:47:54 on est allé tellement loin en faisant n'importe quoi, qu'à un moment donné,
00:47:58 on va être obligé de mettre des règles et de mettre des normes,
00:48:02 que ça nous plaise ou pas, parce que c'est une question de destin collectif, Philippe, tout simplement.
00:48:07 C'est une question de destin collectif. Bien sûr qu'il y a des innovations, mais elles ne sont pas suffisantes.
00:48:11 Aujourd'hui, la consommation en eau des fermes du cloud,
00:48:14 peut-être que ça marche bien en Normandie, globalement, le tableau, il est désastreux au niveau mondial.
00:48:20 Donc, à un moment donné...
00:48:21 - Oui, mais ce n'est pas aux citoyens de payer la pénurie de stratégies d'État.
00:48:25 Parce que ce sont des stratégies d'État qui doivent être portées quasiment au niveau européen.
00:48:30 - Mais c'est déjà porté au niveau européen, il y a des programmes,
00:48:33 il y a un programme sur la transition numérique et la sobriété de la transition numérique.
00:48:37 Ce n'est pas suffisant. Mais je veux dire par là, je veux vraiment dire par là,
00:48:41 nous allons être obligés de passer par des mesures, peut-être drastiques pour nous tous.
00:48:47 C'est obligatoire. Qu'est-ce qu'on va faire ?
00:48:49 Une fois qu'on aura une planète morte et crevée, on fait quoi ?
00:48:51 On pourra toujours venir m'expliquer qu'on a 3000 milliards de dettes,
00:48:54 qu'il faut revaloriser les enseignants et que le néolibéralisme est le meilleur modèle,
00:48:59 ou le communisme. La réalité, c'est que si vous avez des plantes crevées à côté de vous, vous faites quoi ?
00:49:04 Voilà, ça c'est la réalité.
00:49:06 - Merci en tout cas, Philippe David, pour ce coup de gueule.
00:49:08 Vous restez avec nous dans un instant.
00:49:10 Le tour de table de l'actu de nos Vrais Voix avec Philippe Bilger.
00:49:13 - Louis Boyard, député incorrigible.
00:49:16 - Avec Françoise de Goy.
00:49:17 - Le renoncement de la Commission européenne sur tout le volet agro-écologique.
00:49:21 - Et Sophie Gauguin.
00:49:22 - Les comédiens survivants de Marie-Houpole.
00:49:24 - On en parle dans un instant. Soyez les bienvenus 0826 300 300.
00:49:28 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:49:34 - Bienvenue dans les Vrais Voix. Du débat, du débat, toujours du débat.
00:49:38 Et c'est ce qui est intéressant dans cette émission avec...
00:49:42 Ça va Françoise de Goy, on vous entend ? Vous vous gueulez contre qui là ?
00:49:46 - Non mais c'est pas, on s'engueule avec Sophie Gauguin.
00:49:47 Parce que j'aime pas ces manières un peu douceureuses de dire qu'on fait une chose ou pas.
00:49:51 On s'engueule.
00:49:52 - On a le droit d'avoir des points de vue différents.
00:49:54 - Bien sûr.
00:49:55 - Absolument, ça s'appelle le pluralisme.
00:49:56 - C'est ça, ça s'appelle le pluralisme.
00:49:57 - Et on y tient tous.
00:49:58 - On y tient tous.
00:49:59 - Mais tu n'as même pas plus raison que moi.
00:50:01 - Non, c'est ce que je veux vous dire.
00:50:02 - Moi je trouve qu'elle a plus raison que...
00:50:04 - Je sais bien, parce que dès que je parle d'écologie, que je le dis déjà.
00:50:08 - Mais Françoise, vous ne saviez pas à qui je m'adressais.
00:50:10 Quand j'ai dit "moi je pense qu'elle a plus raison que vous", c'était l'une ou l'autre.
00:50:14 - Vous êtes un faux derche, vous êtes une fausse derche, de toute façon.
00:50:15 - Pas du tout.
00:50:16 - Vous voulez tenir l'équilibre.
00:50:17 - Moi je ne donne jamais mon avis.
00:50:19 En revanche, je trouve que Philippe Billiger est formidable.
00:50:21 - Oui, bon sang.
00:50:22 - C'est le faillotage, mais alors, Françoise Gueric.
00:50:25 - Mais Sophie, ça n'a jamais changé.
00:50:27 - Mais c'est de la clarivoyance.
00:50:30 - Ça n'a jamais changé.
00:50:32 Il y a une injustice dans cette émission.
00:50:35 - Françoise, De Goy a besoin de parler.
00:50:36 Vous avez passé une mauvaise nuit, Françoise.
00:50:37 - Non, tout va très bien, moi.
00:50:38 Demandez donc à Philippe David comment il a passé sa nuit.
00:50:41 - Françoise De Goy a fait sa Greta Thunberg face à moi.
00:50:45 - C'est sa turne.
00:50:46 Françoise, vous pouvez envoyer le jingle, s'il vous plaît ?
00:50:49 - Le jingle ?
00:50:50 - Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:50:52 - Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.
00:50:54 - Tu épuisez-moi.
00:50:55 C'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
00:50:58 - Le tour de table.
00:50:59 - De l'actualité.
00:51:00 - Il rigole.
00:51:01 - Il s'en supperce, les gars.
00:51:02 - Et Philippe Billiger voulait parler du député Boyard
00:51:04 qui a pour vous, on peut le dire, dépassé les limites.
00:51:07 - Oui, il a refuté.
00:51:08 Alors, il y a eu un accident mortel à Aubertvilliers de scooter.
00:51:12 L'enquête est en cours.
00:51:14 Les deux versions.
00:51:16 L'avocat du jeune homme qui est mort, Yacine Bouzerau,
00:51:21 qui considère que la police a commis une grave erreur,
00:51:25 que c'est elle qui est coupable.
00:51:27 Et de l'autre côté, bien sûr, la police estime que c'est le jeune homme
00:51:32 qui, en fuyant, en coupant la route de la voiture,
00:51:36 a, d'une certaine manière, créé le drame dont il a été victime.
00:51:41 Mais ce qui m'a frappé, c'est l'outrance de Louis Boyard.
00:51:44 La police condamne à mort, met à mort.
00:51:48 J'aurais dû ne pas être surpris par cette outrance de Louis Boyard,
00:51:57 même si, bizarrement, par une forme de naïveté,
00:52:01 j'espérais que certaines péripéties
00:52:04 qui l'avaient conduit à être en but à des hostilités choquantes
00:52:09 dans les trains ou ailleurs
00:52:11 auraient pu le rendre lui-même plus tolérant,
00:52:15 plus mesuré dans ses propos.
00:52:17 Mais je me suis trompé.
00:52:19 Il continue dans le même style.
00:52:21 - Françoise de Goyes ?
00:52:23 - Oui, je suis toujours un peu sidérée de la ligne qui a été choisie par la FI.
00:52:27 Moi, j'ai soutenu quand même beaucoup la FI au moment de Noël,
00:52:31 parce que je pense qu'ils avaient raison.
00:52:33 Et ce n'est pas parce que c'est la FI, je pense qu'il y avait la justice flagrante.
00:52:36 Après, quand les émeutes se sont déclenchées,
00:52:38 on a vu le glissement.
00:52:40 Il n'y avait pas de condamnation en réalité des émeutes.
00:52:42 Et Louis Boyard, c'est sa ligne politique.
00:52:44 Vous savez, il n'y a rien d'émotionnel là-dedans.
00:52:47 C'est une stratégie, une stratégie savamment suivie.
00:52:50 Il n'y a pas que lui.
00:52:52 Tous les élus de la FI étaient sur cette ligne, là,
00:52:55 depuis le drame d'Aubervilliers, d'ailleurs, dont on voit les images.
00:52:59 On voit bien que la voiture de police, en fait,
00:53:01 elle se déboîte comme ça,
00:53:03 et elle prend le scooter de front.
00:53:05 Est-ce que vous pensez vraiment que les policiers
00:53:07 se sont déboîtés exprès ?
00:53:09 Je ne peux pas imaginer.
00:53:11 Pour Noël, j'ai été très en opposition avec vous, mais voilà.
00:53:13 Donc, c'est une stratégie.
00:53:15 Ce n'est pas simplement une erreur de jeunesse,
00:53:17 de l'émotion.
00:53:18 C'est une vraie stratégie.
00:53:20 On met de l'attention partout.
00:53:22 - Sophie, c'est de la mauvaise politique, ça.
00:53:24 - Oui, c'est ça.
00:53:25 C'est-à-dire qu'effectivement, c'est une stratégie
00:53:27 d'extrême gauche qui veut qu'une seule chose,
00:53:29 c'est le chaos et le débordement permanent.
00:53:31 Donc, ça suffit.
00:53:33 - La stratégie de l'attention, ça ne marche pas.
00:53:35 - Ça suffit. Les Françaises et les Français ont besoin d'autre chose.
00:53:38 - Mais tout de même, Louis Boyard fait fort dans ce domaine.
00:53:41 - Il est spécialiste.
00:53:43 - Non, je ne suis pas d'accord, parce qu'ils ont tous,
00:53:45 chacun des députés a sa spécialité.
00:53:47 Vous avez Guyraud sous des portes qui font très fort sur Gaza.
00:53:51 Chacun, tout ça est très relayé par,
00:53:53 comment dirais-je, c'est très bien fait.
00:53:55 - Y compris sur les réseaux sociaux,
00:53:57 où on voit bien qu'effectivement,
00:53:59 ils ont organisé leur réseau social.
00:54:02 - C'est une vraie stratégie.
00:54:04 C'est les mêmes mots qui sont utilisés.
00:54:06 Vous regardez quand il y a un événement,
00:54:08 tous les députés de la France insoumise
00:54:10 sont pas redangereux.
00:54:12 - Est-ce que tout ça n'est pas un peu dangereux ?
00:54:14 - Oui, c'est de la manipulation massive,
00:54:16 très bien exploitée aussi à partir des positions
00:54:18 exprimées par certains de leurs élus.
00:54:20 Ensuite, sur les réseaux sociaux,
00:54:22 avec une désinformation constante, aucun recul.
00:54:25 Le but, c'est vraiment le chaos et le renversement.
00:54:30 - Après, c'est des convictions aussi.
00:54:32 Il y a une conviction que, effectivement,
00:54:34 socialement c'est injuste.
00:54:36 Il y a la conviction qu'il y a des bavures policières
00:54:38 qui sont inacceptables.
00:54:40 Moi, je ne veux pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
00:54:42 Je dis juste qu'il n'y a rien de fait au hasard.
00:54:44 C'est ça que je veux dire.
00:54:46 D'ailleurs, c'est assez intéressant de voir
00:54:48 que Jean-Luc Mélenchon a entamé une tournée des facs.
00:54:50 C'est comme ça qu'elle se nomme.
00:54:52 Il fait la tournée des facs avec Louis Boyard,
00:54:54 Nantes, Clermont-Ferrand, pour faire quoi ?
00:54:56 - Nanterre.
00:54:58 - Pas du tout pour foutre le bordel.
00:55:00 C'est simplement pour ranimer la jeunesse.
00:55:02 C'est un électorat qui vote pour lui.
00:55:04 Il en a désespérément besoin pour les européennes.
00:55:06 - Je pense que les facs acceptent aujourd'hui
00:55:08 des meetings politiques.
00:55:10 - Mais toutes les facs !
00:55:12 - Non, non, non, non, non.
00:55:14 - Ce ne sont pas des meetings politiques.
00:55:16 Ce sont des conférences.
00:55:18 - Françoise, arrêtez.
00:55:20 - Les facs sont hyper politisés de toute façon.
00:55:22 Ce n'est pas nouveau.
00:55:24 - Et vous ne trouvez pas ça choquant ?
00:55:26 - Moi, je pense que les facs...
00:55:28 - Quel que soit le parti.
00:55:30 - Je ne suis pas choqué.
00:55:32 Je pense que les facs, c'est des endroits
00:55:34 où il y a une forme de conscience.
00:55:36 Tous les étudiants, la plupart des étudiants
00:55:38 ont un point de vue souverain,
00:55:40 une conscience politique.
00:55:42 A force d'y arriver, à Sciences Po,
00:55:44 tout le monde tente de l'arbre.
00:55:46 Ça fait 50 ans qu'il y a des polémiques à Sciences Po.
00:55:48 C'est le principe même de Sciences Po.
00:55:50 C'est le principe même des facs.
00:55:52 C'est d'avoir des mômes qui réfléchissent,
00:55:54 avec excès ou pas.
00:55:56 - Ce qui est choquant, c'est que des partis
00:55:58 sont ostracisés et qu'il n'y en a qu'un
00:56:00 qui peut y aller.
00:56:02 - La République, elle fait des conférences.
00:56:04 - Je ne suis pas sûr qu'elle va faire une conf à Villetanneuse ou à Nonterre.
00:56:06 - Est-ce que vous pensez que Louis Boyard va aller faire
00:56:08 une conf à Assas ?
00:56:10 - Oui, mais il y a dans une fac.
00:56:12 - Vous avez Sciences Po avec soucis,
00:56:14 vous avez des facs sabatier, c'est pas forcément gauchiste.
00:56:16 Écoutez, arrêtez avec ces classements.
00:56:18 Moi, ça ne me choque pas que les partis politiques...
00:56:20 - Pour un élu de la République,
00:56:22 je trouve ça quand même choquant
00:56:24 de ne pas respecter
00:56:26 certaines mesures.
00:56:28 - Quand on pense qu'un jour, on a même interdit
00:56:30 François Hollande de faire une conférence,
00:56:32 c'est un scandale.
00:56:34 - C'est autre chose, ça.
00:56:36 - Ah bah non !
00:56:38 - Je ne suis pas choqué par le fait que la jeunesse soit politisée.
00:56:40 À droite comme à gauche, ça ne me choque pas du tout.
00:56:42 - Non, mais ce n'est pas ça qui est choquant.
00:56:44 - Non, mais moi, ça ne me choque pas
00:56:46 que les étudiants soient politisés,
00:56:48 que les étudiants aient envie d'accueillir...
00:56:50 - On ne dit pas ça, Françoise.
00:56:52 - Ce qui est choquant, c'est que certains établent ouvert dans certaines facs
00:56:54 et d'autres n'ont pas le droit de citer.
00:56:56 - C'est au nom du pluralisme.
00:56:58 - C'est l'extrême droite, en réalité, qui est toujours dégagée,
00:57:00 ça c'est sûr. Après, je n'ai pas le souvenir que...
00:57:02 - On peut faire un petit compte quand on s'en dévoile.
00:57:04 - Si Rachid... Je m'en fiche,
00:57:06 ce n'est pas le sujet, ce n'est pas un argument.
00:57:08 - Ah si, le...
00:57:10 - Non, le Conseil d'État a reconnu que l'extrême droite
00:57:12 était bien l'extrême droite. Donc ça, ça m'intéresse
00:57:14 beaucoup. Après,
00:57:16 je ne suis pas sûr que...
00:57:18 - On ne sait plus où elle est. - Je ne sais pas. Si moi, je sais très bien où elle est,
00:57:20 peut-être pas vous, mais moi, oui.
00:57:22 - Et surtout, c'est une étiquette
00:57:24 générale qui n'a plus aucun sens.
00:57:26 - Justement, elle en a un profond, mais on n'est pas
00:57:28 d'accord là-dessus de vivre des années.
00:57:30 - Petite info qui concerne
00:57:32 Sud Radio, bien entendu, c'est
00:57:34 le décès qu'on vient d'apprendre de
00:57:36 Sylvain Ogier, qui était un
00:57:38 animateur de Sud Radio.
00:57:40 Donc on partage forcément
00:57:42 la peine de ses amis,
00:57:44 de sa famille. - C'était extraordinaire, Sylvain Ogier.
00:57:46 - Voilà, exactement. - C'était extraordinaire,
00:57:48 Sylvain Ogier. - Il faisait l'émission "Qu'est-ce qui faisait courir" il y a sept, huit ans
00:57:50 à Sud Radio. Très triste nouvelle. - Oui, absolument.
00:57:52 Écoutez, ce qu'on va faire, c'est qu'on va faire une petite
00:57:54 pause. On va revenir dans un instant avec
00:57:56 Françoise Degoy et
00:57:58 Sophie Gauguin et bien entendu, Philippe Bilger.
00:58:00 Petite pause, merci d'être avec nous.
00:58:02 Merci d'être avec nous,
00:58:04 merci de votre fidélité, "Les Vraies Voix" jusqu'à 19h,
00:58:06 comme tous les jours. Sophie Gauguin est avec nous,
00:58:08 Françoise Degoy aussi,
00:58:10 on peut pas la rater, ça c'est sûr.
00:58:12 - Bien sûr. - Ne me cherchez pas des noix,
00:58:14 soyez sympa. - Des noix.
00:58:16 - Des noix, cherche-moi pas des noix, toi.
00:58:18 - Le tour de table de l'actu "Des Vraies Voix",
00:58:20 on va démarrer par un coup de cœur avec vous,
00:58:22 Sophie Gauguin. - Oui, le coup de cœur,
00:58:24 c'est évidemment pour ces comédiens
00:58:26 du théâtre de Mariupol qui a été
00:58:28 détruit
00:58:30 par les bombes et sous les assauts
00:58:32 russes il y a deux ans.
00:58:34 Et ces comédiens qui ont
00:58:36 choisi de reprendre
00:58:38 le chemin des planches à
00:58:40 Kiev ces derniers jours
00:58:42 comme un sursaut
00:58:44 d'humanité dans ce chaos,
00:58:46 un pied de nez aussi après
00:58:48 la réélection
00:58:50 de Poutine. Et puis
00:58:52 ces survivants qui sont à la fois
00:58:54 des résistants
00:58:56 et déjà des passerelles de mémoire.
00:58:58 Et c'est important parce qu'ils le disent eux-mêmes,
00:59:00 ils sont à la fois
00:59:02 dans l'instant et la
00:59:04 survivance et la résilience, et la
00:59:06 transmission de ce qui se passe et de ce qui
00:59:08 faudra raconter
00:59:10 sur les massacres
00:59:12 et les bombardements en Ukraine
00:59:14 et la manière dont Poutine
00:59:16 opère avec aussi la désinformation.
00:59:18 Et ça fait écho à ce que
00:59:20 vit le monde aujourd'hui, quand même, la désinformation
00:59:22 sur
00:59:24 une arme dans les conflits mondiaux.
00:59:26 On reparlera aussi
00:59:28 certainement du 7 octobre de la même
00:59:30 manière et je voudrais saluer leur courage
00:59:32 et leur dignité. - Oui, ça me touche
00:59:34 beaucoup. Qu'est-ce qu'on peut rajouter à ça ?
00:59:36 - Il y a les mesures. - Un peuple
00:59:38 debout, c'est incroyable.
00:59:40 Et puis par l'art, moi je suis content de vous parler de l'art
00:59:42 parce que c'est incroyable
00:59:44 dans ce chaos, les artistes
00:59:46 continuent de créer. - Il y en a qui le tiennent le coup.
00:59:48 - Mais même les artistes palestiniens
00:59:50 et les artistes israéliens,
00:59:52 c'est une donnée, c'est de dire à quel point
00:59:54 l'art est une activité
00:59:56 fondamentale et fondatrice de l'être humain.
00:59:58 C'est ça qui est incroyable. - Et ça le bat triste.
01:00:00 - Oui, ça le bat triste. - Mais ça fait partie de notre
01:00:02 être en réalité, parce que j'ai envie de dire que
01:00:04 tout le monde est un artiste, et la réalité
01:00:06 c'est de voir les artistes qui
01:00:08 continuent, moi c'est merveilleux
01:00:10 en fait. Bravo.
01:00:12 - C'est curieux de voir les spectacles, même du côté
01:00:14 palestinien. - Mais en tout cas
01:00:16 c'est pas les spectacles, c'est les peintures, c'est l'écriture,
01:00:18 c'est la poésie. - Ah oui d'accord, non je pense faire
01:00:20 au théâtre. - Non mais non, il n'y a plus un seul théâtre
01:00:22 de vous. À Gaza, il n'y en a jamais eu.
01:00:24 - François Asdegoi, sur cette
01:00:26 colère agricole légitime.
01:00:28 - Colère légitime qui...
01:00:30 Le feu sous la braise, et là à mon avis, Sophie
01:00:32 doit le savoir, on en en dit parce que
01:00:34 moi je regardais ce qui se passe à Toulouse,
01:00:36 ils ne sont pas contents les agriculteurs,
01:00:38 ils se maîtrisent, ils attendent.
01:00:40 Gabriel Attal a encore
01:00:42 repoussé, et surtout
01:00:44 Emmanuel Macron,
01:00:46 la réunion, et puis donc il y a cette colère
01:00:48 que j'entends, et puis moi il y a ma colère contre
01:00:50 la Commission européenne. Au moindre
01:00:52 coup de vent, on détruit, on balaye
01:00:54 tout ce qu'on a mis des années,
01:00:56 et là pour le coup c'est des consensus
01:00:58 gauche-droite de la Commission.
01:01:00 C'est pas simplement les écologistes
01:01:02 qui d'un seul coup... Non, c'est
01:01:04 la social-démocratie, les écologistes,
01:01:06 la droite et le centre
01:01:08 qui ont créé ce consensus
01:01:10 sur le pacte vert. Vendredi, la Commission
01:01:12 d'un seul coup
01:01:14 d'un seul a supprimé les jachères.
01:01:16 Autant vous dire, les jachères, 4%
01:01:18 de terre doit être émise en jachères, ça veut dire
01:01:20 qu'on ne laisse plus respirer la terre.
01:01:22 A supprimé les rotations de culture, vous avez
01:01:24 l'obligation de
01:01:26 changer de culture sur 35%
01:01:28 de vos terres arabes chaque année, ça permet
01:01:30 à la terre de ne pas partir dans la monoculture.
01:01:32 Les pénalités
01:01:34 pour les exploitations, les pénalités
01:01:36 environnementales pour les exploitations
01:01:38 de moins de 10 hectares sont supprimées.
01:01:40 J'entends que les agriculteurs disent
01:01:42 "laissez nous faire", mais regardez,
01:01:44 regardez,
01:01:46 regardez ce que prend
01:01:48 l'agroécologie dans les dents.
01:01:50 C'est ça, moi, qui me désespère.
01:01:52 Ces mesures, elles étaient pas là pour emmerder
01:01:54 les agriculteurs, elles sont là parce que c'est vital
01:01:56 pour nos terres arabes. C'est vital
01:01:58 pour notre vie en tant qu'être humain,
01:02:00 pour notre sécurité alimentaire. Et elles sont
01:02:02 balayées, voilà, pour des raisons
01:02:04 électorales, parce que l'extrême-droite
01:02:06 menace, il semblerait que les agriculteurs
01:02:08 aient envie de voter pour elle, alors attention,
01:02:10 on se couvre, et comme toujours, l'écologie
01:02:12 en s'accrétifie. - Monsieur Figure.
01:02:14 - Encore une fois, je pense qu'on arrive
01:02:16 à des situations d'urgence
01:02:18 et donc à des décisions
01:02:20 parce que ça n'a pas été géré
01:02:22 en amont, ni dans l'écoute,
01:02:24 ni dans la co-construction.
01:02:26 Et donc,
01:02:28 il fallait prendre certaines
01:02:30 mesures. Au niveau national
01:02:32 français, alors François s'exprime sur
01:02:34 au niveau européen, on
01:02:36 recule encore une fois la date des
01:02:38 discussions. Je
01:02:40 comprends les représentants de la
01:02:42 FNSEA, mais pour
01:02:44 le vivre au plus près
01:02:46 des territoires, quand on co-construit
01:02:48 des politiques publiques avec les acteurs concernés,
01:02:50 on trouve des solutions. - Ça marche.
01:02:52 - Moi j'ai vu que Céguélette, un pote au Charente,
01:02:54 elle a trouvé des solutions. - La grosse foresterie
01:02:56 chez nous en Normandie avec Hervé Morin,
01:02:58 on y est déjà depuis plus de 5 ans.
01:03:00 Les normandisations des troupeaux et des cheptels,
01:03:02 on a rattrapé le retard
01:03:04 sur la réintroduction de races.
01:03:06 On avait perdu la moitié,
01:03:08 enfin 10%, on est redevenu
01:03:10 à la normale. On soutient
01:03:12 les installations en bio, il y a un plan
01:03:14 sans précédent d'investissement. Donc c'est
01:03:16 toujours pareil, c'est-à-dire que quand on n'écoute pas
01:03:18 les professionnels concernés
01:03:20 et qu'on n'est pas dans la raison,
01:03:22 on peut arriver à des distorsions et des
01:03:24 mesures. Mais encore une fois... - Les régions arrivent à faire des trucs,
01:03:26 franchement, je me souviens avec Céguelette,
01:03:28 Poitou-Chahand, incroyable, on aurait introduit
01:03:30 la vache partenaise, etc. Ce que vous faites en Normandie
01:03:32 et honnêtement, quand vous voyez le
01:03:34 boulot qui se fait au niveau des régions, ça vous
01:03:36 rend dingue qu'au niveau national
01:03:38 il n'y ait pas ce travail-là et
01:03:40 au niveau européen, on vote une PAC comme ça
01:03:42 sans nuances alors qu'il faudrait faire
01:03:44 de la dentelle en fait avec la PAC.
01:03:46 - De l'extérieur, j'avais trouvé
01:03:48 qu'il était normal de
01:03:50 satisfaire les revendications des
01:03:52 agriculteurs, mais vous
01:03:54 m'éclairez, évidemment,
01:03:56 pour arrêter la fronde
01:03:58 il fallait faire ça, mais est-ce que...
01:04:00 - C'est pas bon pour nous.
01:04:02 - Et créer des écosystèmes. Ce qu'on fait dans les territoires
01:04:04 et encore une fois, quand on veut
01:04:06 trop légiférer
01:04:08 de la même manière pour tout le monde, l'agriculture
01:04:10 n'est pas la même sur le territoire national en fonction
01:04:12 des régions et quand on est dans
01:04:14 la confiance et dans la coop et des métiers
01:04:16 ou des élevages ou des
01:04:18 productions, et bien quand on est dans la
01:04:20 confiance et qu'on bâtit des modèles
01:04:22 territoriaux, on est
01:04:24 dans la durabilité
01:04:26 et le développement le plus
01:04:28 durable possible, parce qu'on est en proximité.
01:04:30 - La Commission européenne, par exemple, n'a jamais voulu
01:04:32 faire partager
01:04:34 les retours d'expérience des régions. Il faut
01:04:36 par exemple que les régions participent
01:04:38 par exemple à la PAC.
01:04:40 La PAC c'est un truc extraordinaire,
01:04:42 vraiment la politique agricole commune, c'est des milliards
01:04:44 pour aider l'agriculture, mais au lieu d'en faire
01:04:46 une règle, comme ça en gros,
01:04:48 plus t'as d'hectares, plus tu touches le PAC, en gros
01:04:50 on va dire ça comme ça, il faut
01:04:52 écouter les grandes régions de France,
01:04:54 - Ils s'adaptaient. - Voilà, c'est ça.
01:04:56 Les grandes régions des grands pays agricoles
01:04:58 de l'Europe et dire "bon, là, pour notre
01:05:00 agriculture montagne, voilà ce dont nous avons besoin".
01:05:02 Et là, je suis sûr que si on fait
01:05:04 de la dentelle, on n'arrive pas à ces
01:05:06 conneries. Vous vous rendez compte, c'est un
01:05:08 non-sens total ce qui s'est passé vendredi,
01:05:10 et en plus, ça va rien résoudre pour
01:05:12 les agriculteurs. C'est ça le drame.
01:05:14 C'est que ça fait que des victimes, ce genre de
01:05:16 décision. - Merci beaucoup, Françoise.
01:05:18 Dans un instant, le coup
01:05:20 de projecteur des vrais voies, on va revenir sur ce
01:05:22 procès en cyberharcèlement
01:05:24 de Magali Berda.
01:05:26 28 harceleurs jugés ce matin
01:05:28 par le tribunal correctionnel de Paris,
01:05:30 donc 14 condamnés à de la prison ferme.
01:05:32 On va en parler dans un instant, Philippe.
01:05:34 - Oui, et à cette question, dans ces affaires de
01:05:36 cyberharcèlement, faut-il sanctionner
01:05:38 aussi les plateformes ? Faut-il
01:05:40 supprimer l'anonymat sur les réseaux sociaux ?
01:05:42 Est-ce que les peines sont dissuasives ?
01:05:44 Cyberharcèlement, faut-il un durcissement
01:05:46 de la législation ? Vous dites "oui" à 64%
01:05:48 sur Twitter. Vous voulez réagir
01:05:50 au date dont vos appels ? 0826
01:05:52 300 300. - Et on va en parler avec
01:05:54 Laetitia Avia, anciennement
01:05:56 ancienne députée, rapporteur de la loi
01:05:58 "Avia contre les contenus haineux" sur Internet
01:06:00 adoptée en 2020.
01:06:02 Madame la députée, bonjour, merci d'être avec nous.
01:06:04 Petite question, 28 prévenus,
01:06:06 28 condamnations pour cyberharcèlement.
01:06:08 Est-ce que c'est historique ?
01:06:10 - C'est bien sûr une décision historique.
01:06:12 J'espère qu'elle fera
01:06:14 date, qu'elle fera journée de prudence.
01:06:16 En tout cas, ça montre que c'est la fin de l'impunité.
01:06:18 - Merci et restez avec nous, on revient
01:06:20 dans un instant. Petite pause, les Vrais Voix jusqu'à
01:06:22 19h.
01:06:24 Bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
01:06:26 Philippe Bigère avec nous, Sophie Gauguin,
01:06:28 vice-présidente de la région
01:06:30 Normandie. - Non, non, on dit pas ça.
01:06:32 On dit "Philippe Bigère
01:06:34 le chouchou" et après
01:06:36 vous pouvez continuer à dire... - Non, non, il y a une faute.
01:06:38 - Vous ne pouvez pas les faire ronter. - Non, il y a une faute.
01:06:40 C'est mon chouchou, c'est pas pareil. - Oui, on est bien d'accord.
01:06:42 C'est le vôtre. - Bah écoutez...
01:06:44 - C'est pas pareil, mon chouchou. - Et puis il y a des fluctuations.
01:06:46 - Vous pouvez faire une présentation totalement
01:06:48 anodine et banale des autres personnels autour de la table.
01:06:50 - J'allais dire "Ma Françoise De Goy"
01:06:52 et "Ma Sophie Gauguin". - Non, non, non, je ne suis pas en train
01:06:54 de les voir. - En revanche, je vous laisse Philippe David.
01:06:56 - Ça c'est les triviales "Soso" et "Fanfan". - Ça, ça va très bien.
01:06:58 Ça va très bien. Mais je veux que les choses
01:07:00 soient claires. - On vous souhaite
01:07:02 la... Bienvenue tout de suite, le coup de projecteur des Vrais Voix.
01:07:04 Les Vrais Voix Sud Radio.
01:07:06 Le coup de projecteur des Vrais Voix.
01:07:08 - Ça montre que même
01:07:10 si c'est long, la justice agit.
01:07:12 Et c'est pas parce qu'on s'appelle Eliafat qu'on est au-dessus
01:07:14 de la justice. - Je crois que le tribunal a
01:07:16 sifflé le coup d'arrêt
01:07:18 de cette récréation des réseaux sociaux.
01:07:20 - Une décision qui est historique dans la lutte
01:07:22 contre le cyberharcèlement. - Le tribunal a
01:07:24 sanctionné à hauteur de la gravité
01:07:26 des faits. - 28 condamnations à des peines
01:07:28 de prison, dont 14 peines de prison
01:07:30 fermes. - Enfin, on me reconnaît comme
01:07:32 victime. Enfin, on déclare que ce que j'ai
01:07:34 subi, c'est grave. Et enfin, on déclare que
01:07:36 ça ne peut pas rester sans conséquences.
01:07:38 - C'est donc la plus importante procédure
01:07:40 jugée jusque-là pour cyberharcèlement
01:07:42 devant la justice française. 28 personnes
01:07:44 âgées de 20-49 ans étaient poursuivies
01:07:46 pour des messages haineux, des menaces de mort envoyées
01:07:48 à Magali Berda sur les réseaux sociaux.
01:07:50 Suite aux allégations du rappeur Booba,
01:07:52 28 prévenus, 28 peines de prison,
01:07:54 dont 14 fermes, Philippe. - Alors parlons
01:07:56 vrai. Dans ces affaires de cyberharcèlement, faut-il
01:07:58 sanctionner également les plateformes ?
01:08:00 Faut-il supprimer l'anonymat sur les réseaux
01:08:02 sociaux ? Est-ce que les peines sont dissuasives ?
01:08:04 Faut-il un durcissement de la législation
01:08:06 pour le cyberharcèlement ?
01:08:08 Vous dites oui à 64%.
01:08:10 Appelez-nous pour réagir et pour témoigner aux 0826-300-300.
01:08:13 - Et Laetitia Avia est avec nous, ancienne députée
01:08:15 et rapporteure de la loi Avia contre les contenus
01:08:17 haineux sur Internet, adoptée en 2020.
01:08:19 Merci d'être avec nous.
01:08:21 Avant de revenir à vous, petit tour de table avec
01:08:23 Philippe Bilger, notre procureur.
01:08:25 - Vous... D'abord,
01:08:27 je suis heureux
01:08:29 comme je pense
01:08:31 l'ensemble de nos auditeurs
01:08:33 que le cyberharcèlement
01:08:35 ait pu faire l'objet d'une condamnation
01:08:37 collective, en tenant
01:08:39 compte, évidemment, d'une administration
01:08:41 équitable de la justice.
01:08:43 Ça montre qu'il est possible
01:08:45 de sanctionner des
01:08:47 appels à la haine ou des choses
01:08:49 absolument scandaleuses. Et que
01:08:51 le départ entre la liberté
01:08:53 d'expression, qui doit être
01:08:55 à tout prix défendue,
01:08:57 et ce qui l'a dévoie,
01:08:59 est tout à fait possible
01:09:01 en matière judiciaire. Alors,
01:09:03 vous allez dire, Philippe, pour répondre
01:09:05 à la question de Sud Radio,
01:09:07 qu'il est inutile, me semble-t-il,
01:09:09 de changer la loi, alors que
01:09:11 précisément, elle vient d'être
01:09:13 mise en application d'une manière
01:09:15 très efficace. En revanche,
01:09:17 moi, je serais partisan
01:09:19 qu'il n'y ait plus
01:09:21 d'anonymat, parce que
01:09:23 à titre personnel
01:09:25 ou d'autre, on peut constater
01:09:27 que c'est un bouclier
01:09:29 terrible pour toutes les
01:09:31 sens, les saletés, les vulgarités
01:09:33 qu'on déverse sur les réseaux sociaux.
01:09:35 - Françoise Levoix. - Oui, moi, je suis
01:09:37 aussi très heureuse, j'espère que ça
01:09:39 fera jurisprudence. Je suis...
01:09:41 L'anonymat, je peux comprendre qu'on
01:09:43 en ait besoin parfois, parce qu'on est dans une profession
01:09:45 qui ne nous permet pas, mais globalement,
01:09:47 c'est pas possible. Moi, j'ai...
01:09:49 Depuis le 7 octobre, j'ai eu des campagnes, c'est monté
01:09:51 à 3 millions de tweets, des haines,
01:09:53 des démos, je réponds même pas
01:09:55 si je réponds, parce que je me mets sur
01:09:57 la figure, etc. Mais c'est vrai
01:09:59 que la moitié des comptes étaient anonymes
01:10:01 et voilà, c'est trop facile de se cacher
01:10:03 derrière, et puis je me souviens toujours de la petite
01:10:05 Mila, et je ne sais pas
01:10:07 du tout où elle en est, donc...
01:10:09 Ravi pour Magali Berda, surtout,
01:10:11 vraiment, d'abord, parce que au moins,
01:10:13 justice est faite, et je pense qu'elle a vécu un vrai
01:10:15 cauchemar, et puis je pense que ça va claquer
01:10:17 le beignet à un certain nombre de petits haters.
01:10:19 C'est ça qui m'intéresse, surtout.
01:10:21 - Sophie Gauguin, qui n'est pas une hateuse.
01:10:23 - Non, mais la justice
01:10:25 est dans son rôle, quand
01:10:27 elle se plante sur un sujet de société
01:10:29 aussi gigantesque que celui-là,
01:10:31 elle répond présente.
01:10:33 Et effectivement, elle marque
01:10:35 clairement, par ce jugement,
01:10:37 qui j'espère aussi fera jurisprudence,
01:10:39 que l'espace numérique
01:10:41 n'est pas une zone de non-droit.
01:10:43 Et qu'effectivement, si elle a pu le faire,
01:10:45 c'est que certainement, l'arsenal juridique
01:10:47 tel qu'il est, lui a permis de le faire, et ça, c'est tant mieux.
01:10:49 Ça démontre aussi la force de la loi
01:10:51 par rapport à
01:10:53 la haine déployée de façon systémique
01:10:55 sur les réseaux sociaux, et ça aussi,
01:10:57 ça fait du bien dans le système judiciaire français.
01:10:59 On a besoin aussi de se sentir protégés
01:11:01 par les lois qui sont
01:11:03 votées. Après, je suis assez partagée
01:11:05 sur l'anonymat, effectivement,
01:11:07 c'est assez facile quand on sait en plus
01:11:09 comment on peut déployer la haine
01:11:11 qui peut aller, malheureusement,
01:11:13 jusqu'à provoquer le suicide
01:11:15 de certaines personnes,
01:11:17 de ne pas avoir le courage
01:11:19 de donner son identité.
01:11:21 Mais tant mieux, c'est une belle
01:11:23 sanction. – Laëtitia Avia,
01:11:25 vous êtes ancienne députée, rapporteur de la loi
01:11:27 Avia contre les contenus maudits sur Internet.
01:11:29 La loi avait été adoptée il y a 4 ans, en 2020.
01:11:31 Quand vous avez été
01:11:33 la rapporteuse de cette loi,
01:11:35 est-ce qu'en France, la loi
01:11:37 est plus ou moins restrictive dans ce domaine
01:11:39 que dans les autres pays européens ou occidentaux, par exemple ?
01:11:41 – Alors, à l'époque,
01:11:45 on était un petit peu tous au même niveau, sauf en Allemagne
01:11:47 où il y avait déjà une loi.
01:11:49 Aujourd'hui, on peut dire qu'on est à peu près
01:11:51 tous au même niveau, puisqu'il y a maintenant
01:11:53 un cadre européen.
01:11:55 Mais ce dont je me réjouis en entendant
01:11:57 les prises de parole précédentes, c'est qu'il y a quand même
01:11:59 une unanimité, tout le monde est d'accord
01:12:01 sur le fait de devoir
01:12:03 condamner le style de harcèlement,
01:12:05 de devoir traiter cela
01:12:07 de manière judiciaire également.
01:12:09 Je peux vous dire qu'en 2020, ce n'était pas du tout le cas.
01:12:11 Il y avait énormément de débats
01:12:13 et cela montre aussi que notre société
01:12:15 a évolué, cela montre que nous sommes
01:12:17 d'accord sur des fondamentaux
01:12:19 en matière de protection des droits de chacun
01:12:21 et ça c'est une avancée qui est considérable
01:12:23 dans notre pays.
01:12:25 – Est-ce que, comme vous faites référence
01:12:27 à la période antérieure,
01:12:29 je sais que
01:12:31 tout ce qui a suivi
01:12:33 votre loi et les polémiques,
01:12:35 les controverses,
01:12:37 est-ce que vous n'aviez pas l'impression
01:12:39 qu'à l'époque, tout de même,
01:12:41 il y avait une crainte
01:12:43 que le président de la République
01:12:45 ait une sorte d'appétence
01:12:47 pour réglementer un peu
01:12:49 la liberté d'expression
01:12:51 et cela pouvait inquiéter beaucoup de citoyens ?
01:12:53 Laetitia Via.
01:12:55 – C'était dans le débat,
01:12:57 en effet, mais ce n'était absolument pas
01:12:59 le cœur du texte, puisque le texte était
01:13:01 de se donner les moyens pour agir et faire en sorte
01:13:03 que ce qui est interdit dans l'espace public,
01:13:05 dans la rue, dans un bus, dans un restaurant,
01:13:07 le soit également sur les réseaux sociaux.
01:13:09 Et pour cela, oui,
01:13:11 il fallait responsabiliser les plateformes
01:13:13 parce que ce n'est pas juste un outil technique,
01:13:15 c'est ce qui permet d'accélérer,
01:13:17 d'amplifier la haine,
01:13:19 c'est ce qui fait que certains se croient
01:13:21 anonymes, et je vous dis bien
01:13:23 se croient anonymes parce que je vous en conjure,
01:13:25 il faut absolument arrêter de parler
01:13:27 d'anonymat sur les réseaux sociaux.
01:13:29 Il n'y a pas d'anonymat sur les réseaux sociaux.
01:13:31 – Oui, vous êtes traçable en fait.
01:13:33 – C'est une fédon, mais on peut toujours le tracer.
01:13:35 Et c'est pour cela qu'on a eu 28 personnes condamnées
01:13:37 dans cette affaire Berda,
01:13:39 on en a eu également dans l'affaire Mila,
01:13:41 dans d'autres affaires,
01:13:43 dans l'affaire Edith de Pretto
01:13:45 et dans l'affaire aussi de plein d'anonymes
01:13:47 parce qu'on a créé, et ça c'est une des
01:13:49 rares dispositions qui est restée dans cette loi
01:13:51 que j'ai portée, un parquet numérique.
01:13:53 Un parquet avec
01:13:55 des magistrats, des enquêteurs spécialisés
01:13:57 qui sont en lien avec les plateformes
01:13:59 et qui vont aller chercher l'identité
01:14:01 de tous ces haters.
01:14:03 Et ça, ça nous montre qu'il n'y a pas d'anonymat,
01:14:05 on a les éléments pour aller les trouver.
01:14:07 – Laetitia, dans le cas de Magali Berda,
01:14:09 qui annonce qu'elle avait subi
01:14:11 120 000 menaces de décapitation,
01:14:13 qu'est-ce qui…
01:14:15 on ne peut pas mettre 120 000 personnes
01:14:17 dans un tribunal, mais
01:14:19 comment on fait le tri finalement ?
01:14:21 – Alors c'est le travail
01:14:23 justement du pôle spécialisé
01:14:25 contre la haine en ligne,
01:14:27 qui a été créé donc
01:14:29 le 1er janvier 2021,
01:14:31 et qui va donc chercher
01:14:33 les messages les plus graves,
01:14:35 faire ce travail
01:14:37 d'aller identifier,
01:14:39 retracer,
01:14:41 c'est une collaboration avec les plateformes aussi,
01:14:43 puisque le cadre de la loi
01:14:45 aujourd'hui ne les sanctionne pas,
01:14:47 les plateformes ne donnent pas les éléments
01:14:49 d'identification, malheureusement,
01:14:51 pas encore, et donc
01:14:53 c'est une collaboration qui est entrée
01:14:55 entre ce parquet et les plateformes,
01:14:57 et puis pour aller ensuite les chercher.
01:14:59 Et ceux qui se sont présentés au tribunal,
01:15:01 c'était des "Monsieur et Madame Tout-le-Monde",
01:15:03 alors surtout des "Monsieur Tout-le-Monde"
01:15:05 parce qu'il y avait ces deux femmes,
01:15:07 qui ont l'impression, derrière leur petit écran
01:15:09 de téléphone, qu'ils peuvent dire
01:15:11 tout et n'importe quoi sans conséquence.
01:15:13 Et c'est pour ça qu'il faut aller chercher
01:15:15 ces messages, il y avait des messages quand même à caractère
01:15:17 antisémite, des messages
01:15:19 d'incitation au meurtre,
01:15:21 de choses qu'on ne tolérerait
01:15:23 absolument pas prononcées
01:15:25 vocalement, et en fait, c'est là qu'il faut faire
01:15:27 comprendre que lorsque c'est écrit, c'est pareil,
01:15:29 c'est tout aussi violent, voire pire.
01:15:31 Vous avez été victime, ou vos enfants,
01:15:33 ou des proches de cyberharcèlement,
01:15:35 et nous, au 0826 300 300, pardon,
01:15:38 Françoise Legoy. - Laetitia, viens,
01:15:40 j'en parle avec mes camarades, je viens de poser
01:15:42 à l'instant à ma copine Sophie Gauguin
01:15:44 "Est-ce que tu as été harcelée ?" Elle m'a répondu
01:15:46 "Oui, j'ai eu des menaces de mort", et c'est
01:15:48 quand même très intéressant, parce que
01:15:50 Sophie Gauguin a eu des menaces de mort,
01:15:52 donc c'est ce que vous venez de me dire,
01:15:54 moi, n'en parlons pas, bien sûr,
01:15:56 et en fait, on s'est habitués, vous comprenez
01:15:58 ce que je veux dire ? C'est-à-dire que nous,
01:16:00 - Une de plus, quand même. - Je sais pas Sophie,
01:16:02 mais en tout cas, moi, c'est... Oh, tiens, encore !
01:16:04 C'est... Y a aussi notre...
01:16:06 Peut-être notre négligence aussi,
01:16:08 les gens, un peu pas public,
01:16:10 parce que ça me vient à grands mots, mais,
01:16:12 les gens qui ont une petite visibilité,
01:16:14 notre propre négligence, je suis sûr que Cécile,
01:16:16 c'est pareil d'ailleurs, notre... Oh, Philippe Bigère !
01:16:18 Notre négligence, finalement,
01:16:20 à nous laisser
01:16:22 harceler en se disant
01:16:24 "Bon, c'est pas la peine, de toute façon, ça m'aidera
01:16:26 nulle part". Est-ce que vous pensez qu'il n'y a pas une force
01:16:28 d'inertie, là, qu'il faut combattre aussi ?
01:16:30 Oui, je pense que c'est très important.
01:16:32 Alors, est-ce que c'est de la négligence ? Je pense pas.
01:16:34 C'est que, alors déjà, si on devait
01:16:36 condamner tout ce qu'on reçoit
01:16:38 quotidiennement, je pense qu'on devrait
01:16:40 se faire laisser d'une journée pour tout ça.
01:16:42 - C'est triste. - Et puis,
01:16:44 il y a aussi cette opinion publique
01:16:46 qui pense qu'à partir du moment
01:16:48 où on est un personnage public, ça va avec.
01:16:50 Mais non.
01:16:52 - Oui, c'est ça. - Oui, c'est ça.
01:16:54 Ça va pas avec le...
01:16:56 C'est pas une package, en fait. C'est pas ça.
01:16:58 Ça demande aussi aux personnes publiques
01:17:00 d'avoir ce courage d'aller jusqu'au bout
01:17:02 parce qu'on se fait ensuite attaquer pour avoir
01:17:04 dénoncé cette haine dont on est victime.
01:17:06 Et ça, Magali Berdel a vécu aussi.
01:17:08 C'est-à-dire que non seulement elle se prenait la haine,
01:17:10 mais elle se prenait ensuite la haine de la dénonciation
01:17:12 de la haine. Et ça demande du courage
01:17:14 de tenir, d'aller jusqu'au bout
01:17:16 dans un processus judiciaire
01:17:18 qui est très long, malheureusement, on connaît notre justice.
01:17:20 Mais in fine,
01:17:22 aujourd'hui, on a un jour de célébration
01:17:24 pour se dire "en fait, oui,
01:17:26 elle a eu raison d'aller jusqu'au bout,
01:17:28 mais elle ne doit absolument pas être la seule à le faire".
01:17:30 En quoi ça va créer finalement
01:17:32 un précédent ? Parce qu'il y a effectivement,
01:17:34 Mila avait eu la possibilité
01:17:36 de faire condamner 11 personnes.
01:17:38 Là, c'est 28 personnes. Alors, sur le
01:17:40 nombre, c'est assez léger. Mais en quoi ça,
01:17:42 finalement, ça va créer date ?
01:17:44 Alors,
01:17:46 la première chose, c'est qu'en effet, il y a
01:17:48 ces personnalités publiques avec des procès
01:17:50 qui sont vus, qui sont diffusés
01:17:52 et donc qui permettent de faire passer ce message.
01:17:54 Mais bien sûr, il y a aussi énormément
01:17:56 d'anonymes qui, aujourd'hui,
01:17:58 font des signalements
01:18:00 et qui sont protégés également.
01:18:02 Ça, il faut le savoir. Ce n'est pas réservé
01:18:04 qu'aux grands comptes et aux
01:18:06 personnes publiques.
01:18:08 Et puis surtout, moi, je pense que c'est le message
01:18:10 qui est le plus important, c'est de faire savoir
01:18:12 que vous pouvez
01:18:14 tous vous retrouver devant le juge.
01:18:16 De la même manière que lorsqu'on commet
01:18:18 un vol, tout le monde ne
01:18:20 va pas se retrouver devant le juge.
01:18:22 En effet, il y a des personnes qui volent impunément
01:18:24 et il y en a d'autres qui se font attraper.
01:18:26 Et bien, c'est pareil en fait, en même temps, quand on est
01:18:28 à Inter. - Comment on fait ? - Chacun doit savoir
01:18:30 qu'il a une épée de Damoclès. - Et qu'il y a une limite.
01:18:32 - Exactement.
01:18:34 Et que, dès le lendemain, il peut se retrouver
01:18:36 parce qu'il y a aussi la possibilité de passer
01:18:38 ce comparution immédiate, maintenant, qui a été prévue.
01:18:40 Dès le lendemain, il peut se retrouver à devoir répondre
01:18:42 de ses actes. - Comment ? Juste une
01:18:44 dernière question, très concrètement,
01:18:46 pour les fainéants dans mon genre,
01:18:48 les fainéantes, pardon.
01:18:50 Comment est-ce qu'on fait, en réalité ?
01:18:52 On porte plainte en ligne ?
01:18:54 On s'adresse à quoi ?
01:18:56 On s'adresse à un gendarme numérique ?
01:18:58 On s'adresse à qui, en fait ?
01:19:00 - Alors, on porte plainte.
01:19:02 La plainte en ligne arrive enfin.
01:19:04 Donc ça, ça va aussi simplifier
01:19:06 les choses. Et surtout, surtout,
01:19:08 si quelqu'un vous dit qu'il vous faut
01:19:10 un constat d'huile,
01:19:12 ou quoi que ce soit, ce n'est absolument
01:19:14 pas vrai. Il suffit d'avoir
01:19:16 le simple capture écran.
01:19:18 Vous pouvez aussi le signaler à Pharos.
01:19:20 Donc P-H-A-R-O-S.
01:19:22 Et Pharos, en plus, permet
01:19:24 non seulement d'engager déjà
01:19:26 l'enquête, mais en plus de conserver
01:19:28 toutes les preuves pour l'avenir.
01:19:30 Vraiment, ça, ça se fait en ligne.
01:19:32 Et c'est la première étape pour protéger
01:19:34 vos droits. - Merci beaucoup, Laetitia Avia,
01:19:36 d'avoir été avec nous, ancienne députée,
01:19:38 rapporteur de cette loi, Avia,
01:19:40 contre le contenu haineux sur Internet,
01:19:42 adopté, c'était en 2020.
01:19:44 Et vous voyez, la mise en place
01:19:46 est intéressante. Merci beaucoup d'avoir été
01:19:48 avec nous. - Merci à vous.
01:19:50 - L'occasion du retour de
01:19:52 Félix Mathieu, on parle de cette triste
01:19:54 nouvelle, Félix Mathieu, qui nous touche
01:19:56 ici à Sud Radio. On l'a appris il y a quelques
01:19:58 minutes, la disparition de Sylvien Ougier.
01:20:00 - Qu'est-ce qui vous fait courir ? C'est ce qu'il
01:20:02 demandait à ses invités, il y a quelques années, sur
01:20:04 Sud Radio, avant ça, les téléspectateurs de
01:20:06 France Télévisions le connaissaient, notamment pour
01:20:08 "Faut pas rêver" ou "La carte au trésor",
01:20:10 le jeu d'aventure où on le voyait suivre à la progression
01:20:12 des candidats dans son hélicoptère.
01:20:14 - Bon, mais il va falloir te refaire, là.
01:20:16 Tu as pris un peu de retard par rapport à Septim.
01:20:18 - Ouais, mais ça va aller. - Est-ce qu'il a
01:20:20 la même info ? - Je sais pas.
01:20:22 - Bon, bah écoute, je te laisse voler
01:20:24 paisiblement, récupérer ton souffle,
01:20:26 parce que tu vas avoir besoin de tes jambes à l'arrivée.
01:20:28 - Certainement. - C'est moi
01:20:30 qui te le dis. - Je reviens
01:20:32 de loin, selon le titre d'un livre de
01:20:34 Sylvain Ougier, cet amateur de sensations fortes
01:20:36 avait frôlé la mort en 88, lors d'un accident
01:20:38 de parapente, il en gardait des séquelles.
01:20:40 Il avait aussi brisé le tabou de la santé mentale
01:20:42 en évoquant publiquement le diagnostic de sa
01:20:44 bipolarité dans les années 90, comme ici
01:20:46 sur C8. - Je me suis dit que j'allais pas en sortir
01:20:48 et douce au TGV
01:20:50 en face duquel je me suis mis,
01:20:52 en me disant "il me faut en finir tout de suite, quoi".
01:20:54 "Il me faut se débarrasser de cette souffrance
01:20:56 qui est trop difficile à soutenir".
01:20:58 Mais j'ai des enfants adorables et pour eux,
01:21:00 je ne l'ai pas fait. - Mais sur Sud Radio,
01:21:02 dans "Qu'est-ce qui vous fait courir", c'est lui
01:21:04 qui poussait l'interlocuteur à la confidence, comme ici
01:21:06 un prêtre, le père Michel-Marie Zanotti-Sorkin.
01:21:09 - Alors, on peut croire en Dieu ? - Ah, mais il le faut.
01:21:11 C'est absolument nécessaire.
01:21:13 - Vous êtes très convaincant. Merci d'être venu à ce micro.
01:21:15 - Merci à vous, M. Augier. Bonne continuation.
01:21:17 - Merci beaucoup. - Au revoir à toutes et à tous
01:21:19 et bonne journée.
01:21:21 - Sylvain Augier, qui on l'apprend, donc,
01:21:23 aujourd'hui, c'était un samedi à 68 ans
01:21:25 à son domicile de Saumière, dans le Gard.
01:21:27 - Merci Félix Mathieu et au revoir,
01:21:29 bien sûr, à sa famille
01:21:31 et ses amis. Merci Philippe Bilger.

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