Avec Danielle di Giovanni, présidente de la DAPAT.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-03-20##
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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 [Musique]
00:18 Les femmes, les femmes on en parle beaucoup, on en parle beaucoup d'un wokisme,
00:22 on en parle beaucoup d'un "me too", on en parle beaucoup d'un "balance ton porc" etc.
00:27 On parle aussi des femmes battues, on parle des femmes victimes de violences,
00:31 et il faut en parler également.
00:33 Mais on parle peu, on parle moins effectivement des femmes en détresse.
00:37 Des femmes en détresse, des femmes en misère, en état de misère, de misère matérielle.
00:43 C'est très bien, la misère morale est très importante,
00:46 mais la misère matérielle est encore plus importante,
00:48 car comment voulez-vous parler, comment voulez-vous être libre ?
00:51 Avec un ventre vide.
00:53 Donc très important, et on va parler d'une fondation,
00:58 qui fait beaucoup, beaucoup de choses à ce sujet,
01:00 et ça me paraît très important de ne pas oublier ce côté de la réalité.
01:05 [Musique]
01:06 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:08 Le fait du jour.
01:10 Les femmes avec leurs gestes pleins de charme,
01:11 mais comment voulez-vous avoir des gestes pleins de charme ?
01:14 Quand vous êtes SDF, 38% des sans-domicile fixe sont des femmes.
01:19 48% des sans-domicile fixe de moins de 30 ans sont des femmes.
01:23 Une femme SDF sur trois est accompagnée d'enfants.
01:26 Et l'âge moyen, l'âge moyen des femmes sans-domicile fixe,
01:30 elles meurent à 45, alors que c'est 49 ans pour les hommes,
01:35 et bien les femmes qui en général ont une expérience de vie plus longue,
01:38 et bien c'est 45 ans.
01:41 Et voilà, et ça c'est un état de fait, c'est un état de fait notamment
01:45 qui fait partie de la mission de la DAPAT.
01:47 La DAPAT c'est évidemment Daniel de Giovanni avec Patrick de Giovanni.
01:52 Alors d'abord, qu'est-ce qui vous est...
01:55 Et moi je trouve que c'est très important parce qu'on dit toujours
01:57 "ah oui les donateurs, les riches donateurs", mais c'est important.
02:00 Si l'argent ne circule pas aussi pour aider ces personnes,
02:05 on parle de quoi ?
02:06 Donc comment ça vous est venu la DAPAT ?
02:08 Comment ça a été fondé, Daniel de Giovanni ?
02:10 - Eh bien, j'ai toujours pensé que quand on recevait, il fallait donner.
02:12 Ça c'est la première chose, et on donne ce que l'on peut.
02:16 On peut donner de son temps, on peut donner de l'aide,
02:18 et on peut donner aussi de l'argent.
02:20 J'ai rencontré mon mari actuel il y a 8 ans.
02:23 Nous avons été malades du Covid tous les deux,
02:26 et en 2020, nous avons décidé de nous marier et de faire un enfant.
02:29 Et à 70... voilà, j'ai 79 ans aujourd'hui,
02:33 faire un enfant c'est pas simple, donc on a décidé de lancer DAPAT,
02:36 c'est-à-dire Daniel Patrick, c'était un nom de code du dossier.
02:40 Et notre idée c'était de venir en soutien,
02:43 avec nos compétences et notre expérience professionnelle,
02:46 des associations qui accompagnent les femmes en détresse.
02:49 C'est-à-dire que nous avons un savoir-faire en matière de
02:52 renforcement des compétences des entreprises.
02:55 On s'est dit que les associations méritaient une attention et de l'argent
02:59 pour pouvoir aboutir à faire un projet d'envergure,
03:03 à faire plus et mieux quand elles ont un talent.
03:05 Donc, notre souci c'était de rencontrer les associations
03:08 qui avaient un talent pour soulager la détresse des femmes.
03:11 - Des associations qui existent déjà ?
03:12 - Qui existent déjà sur tout le territoire,
03:14 y compris dans la ruralité profonde.
03:16 - C'est ça, sur tout le territoire français.
03:18 - Dans le Beaujolais Vert, une de nos petites victoires,
03:21 Femmes Solidarité Beaujolais.
03:23 On a été les chercher au travers d'une enquête,
03:25 bien sûr qu'on s'est mis à faire,
03:26 et aussi, pour les connaître plus vite,
03:28 on s'est dit qu'il fallait être visible,
03:30 et c'est là que nous avons créé la première remise de prix DAPAT en 2021.
03:34 Donc on a lancé comme un grand filet,
03:36 voilà, on aimerait savoir ce que vous faites,
03:38 et vous allez avoir, parce que vous êtes remarquables,
03:40 parce que vous avez fait des choses bien,
03:42 un prix de 10 à 15 000 euros,
03:44 et on en a récompensé 10 la première année.
03:47 - D'accord, et vous avez fait lundi dernier...
03:49 - Et lundi dernier, on est à 15.
03:51 - De 23, voilà.
03:52 - Et la première année, on a eu 40 candidatures,
03:56 la deuxième année 60, et là, cette année 120.
03:59 Donc, il y en a de plus en plus.
04:00 - J'imagine qu'il y a des demandes.
04:02 Vous avez dit, justement, on a utilisé notre savoir-faire,
04:06 votre mari et vous,
04:08 alors c'est quoi votre savoir-faire ?
04:09 Qu'est-ce qui fait que vous avez eu les moyens
04:11 de pouvoir doter, et de combien ce fonds ?
04:15 - Alors, mon mari était dans le capital investissement,
04:18 private equity, voilà,
04:20 il a très bien gagné sa vie,
04:22 mais on la gagne souvent sur le tard dans ses métiers,
04:24 c'est-à-dire qu'à un moment donné, c'est le jackpot,
04:26 et donc, au moment où il s'est retrouvé avec beaucoup de sous,
04:29 il s'est retrouvé aussi veuf,
04:30 et donc il avait envie que sa vie ait servi à quelque chose,
04:33 et quand nous nous sommes rencontrés,
04:35 il m'a proposé de faire quelque chose pour les sans-abri,
04:38 et j'ai dit oui, d'accord, mais les femmes,
04:40 parce que moi-même, dirigeante,
04:41 j'ai été présidente des femmes chefs d'entreprise pendant des années,
04:44 j'ai créé le réseau dirigeante,
04:46 des femmes pour faire progresser les femmes dans l'économie,
04:48 avec dirigeantes sans frontières en Afrique,
04:50 et donc tout ce savoir-faire de comment on écoute
04:53 le talent d'une femme,
04:54 et les femmes ne se présentent pas comme les hommes,
04:56 même dans l'entreprise,
04:57 souvent elles ont une idée, un projet,
04:59 mais leur souci, c'est comment je fais avec mes enfants,
05:02 comment je fais avec mes responsabilités,
05:04 et comment j'arrive à concilier tout ça.
05:05 - Mais là, vous avez choisi quand même la précarité,
05:09 et même la précarité extrême,
05:10 parce que ce n'est plus le problème de gens
05:13 qui vont dans l'entreprise comme candidates.
05:14 - Non, mais l'attitude et l'attention,
05:17 elle est la même, la qualité des gens est la même.
05:19 Vous savez, les détresses,
05:20 elles arrivent souvent pas forcément aux gens auxquels on pense.
05:23 Il suffit qu'une femme, par exemple,
05:25 soit malade du cancer, machin comme ça,
05:27 le couple, en disons, se réduit en peau de chagrin,
05:32 elle a ses enfants qu'elle ne veut pas quitter,
05:35 elle a sa maladie à gérer, elle perd son job,
05:37 et ça y est, c'est le trou.
05:40 Et il n'y a pas que ça, il y a vraiment beaucoup d'autres choses.
05:43 Disons qu'il y a des accidents de la vie,
05:45 c'est ce que j'appelle les accidents de la vie,
05:47 qui vous, telle fois, vous tétanisent
05:50 et vous rendent vraiment incapables de réagir à la vie.
05:53 Et là, les associations sont très importantes.
05:56 Il y en a à la porte de plein de gens,
05:57 mais on ne les connaît pas.
05:59 On ne les connaît pas suffisamment.
06:00 Ces dernières années, on a fait du travail,
06:02 et ça commence à venir,
06:03 mais honnêtement, je crois que c'est hyper important
06:06 d'avoir une écoute, déjà.
06:08 Et depuis en 2017,
06:11 il y a eu des décisions de prise avec les différentes ministres
06:14 qui ont osé parler, etc.
06:16 Il y a des progrès.
06:17 - Alors ces fonds, dites juste pour revenir à l'économie,
06:21 - Notre fonds de dotation.
06:22 - Ce fonds de dotation est doté de combien ?
06:24 Et chaque année, ça fait combien ?
06:26 - Voilà comment ça fonctionne.
06:27 On a mis 14 millions d'euros sur la table.
06:31 - En 2020 ?
06:31 - Oui.
06:32 - 2021.
06:32 - Voilà. C'est donc un capital dont nous disposons
06:35 et que mon mari, dont c'est le métier, sait faire fructifier.
06:38 Avec un groupe, puisqu'on a un comité d'investissement, etc.
06:42 Mais cet argent ne nous appartient plus.
06:43 C'est de l'argent qui est au service...
06:45 - Qui est sur le fond.
06:46 - Et qui est au service, donc, de la cause générale
06:49 et qui ne pourra pas servir à autre chose
06:51 que d'accompagner des femmes en détresse.
06:53 C'est clair dans les statuts.
06:55 Et si nous disparaissons et que ça devait être liquidé,
06:57 ça ne pourrait aller qu'à une autre fondation
06:59 qui fasse le même type de choses.
07:01 Donc ces 14 millions, on les fait travailler,
07:03 et tous les ans, ça rapporte un million à peu près,
07:06 voire un peu plus.
07:07 Et donc là, ça coûte...
07:08 - Et ce million est dispaché dans les associations ?
07:10 - Et ce million, il est géré par nous-mêmes,
07:12 avec une équipe projet.
07:13 Nous avons 50 bénévoles remarquables
07:15 qui reçoivent les dossiers, qui les étudient,
07:17 qui vont faire leur enquête.
07:18 Nous ne faisons pas que donner de l'argent.
07:20 Ça, tout le monde en fait.
07:22 Notre projet, c'est d'apporter nos compétences,
07:24 c'est-à-dire d'apporter de l'accompagnement,
07:27 de l'écoute, de la compréhension.
07:29 Où vous en êtes ?
07:30 Vous savez, un dirigeant d'association
07:32 qui initie ça, souvent, c'est un entrepreneur social.
07:35 Il ne connaît pas tout, comme dans l'entreprise.
07:37 - Bien sûr.
07:38 - On a une belle idée, on a une envie,
07:40 on met en place des choses...
07:41 - Il faut savoir comment l'instrument,
07:42 comment faire fonctionner la machine.
07:44 - Le premier embauche ou autre,
07:46 vous vous trouvez avec un prud'homme,
07:47 et vous vous trouvez... il n'y a plus rien.
07:49 Donc, et en plus, il faut savoir que les associations,
07:51 c'est tous les gens qu'il faut recommencer tous les dossiers
07:55 pour obtenir des subventions,
07:56 parce qu'ils ne vivent que de subventions publiques
07:59 et de dons privés.
08:00 - Oui, c'est la loi 1901,
08:02 et les dons privés ne sont pas énormes.
08:04 Et celui qui a créé, en tant que président,
08:06 même s'il donne de son temps, il ne peut pas se rémunérer,
08:08 à un moment donné, il passe directeur de l'Assos.
08:11 Et comment on fait ? Voilà.
08:12 Donc, il y a tout un travail d'écoute...
08:15 - De gestion et d'écoute.
08:16 - Et surtout, de consolidation.
08:18 Parce que ces gens qui démarrent,
08:20 quelques fois, ils sont obligés d'arrêter
08:21 parce qu'il n'y a plus les moyens.
08:22 Donc, nous sommes là pour servir de relais.
08:24 - Alors, Daniel Giovanni,
08:27 combien d'associations, aujourd'hui,
08:29 vous aident, en tout cas, vous accompagnent,
08:31 que ce soit par l'argent,
08:32 mais que ce soit aussi, évidemment, par les conseils ?
08:34 - On est à pas loin de 200.
08:36 - 200 associations ?
08:37 - Pas loin de 200.
08:37 - Sur toute la France ?
08:38 - Sur toute la France, vraiment.
08:39 Sur tout le territoire.
08:40 Et nous avons créé, cette année, un tisseur de liens.
08:43 Parce qu'on s'est rendu compte
08:44 que ce qui importait beaucoup à ces associations,
08:47 souvent, c'était d'être mis en relation
08:49 d'un bout de la France à l'autre.
08:50 Une initiative prise à Marseille
08:52 peut être utilisée à Lille.
08:54 Et là, on gagne du temps.
08:55 On gagne du temps, donc on gagne de l'argent,
08:57 on gagne de l'énergie,
08:58 et ça va beaucoup plus vite.
09:00 Et c'est les associations qui nous ont ramené ça.
09:02 Donc, tisseur de liens,
09:03 c'est vraiment devenu un concept, avec un truc,
09:06 et nous mettons à disposition la maison de la pâte.
09:08 On vient d'acheter un local à Paris,
09:10 pour qu'ils puissent se rencontrer.
09:11 - Qui est devenu la maison du foin et des associations.
09:13 - Absolument.
09:15 Et donc, l'idée, c'est d'organiser des conférences,
09:18 des échanges, des trucs, et de la formation,
09:20 pour permettre aux dirigeants d'associations
09:22 de devenir des entrepreneurs sociaux.
09:24 C'est-à-dire, d'être conscients
09:26 qu'ils sont une force économique.
09:27 - Ils peuvent venir se former chez vous, à Paris ?
09:29 - Absolument.
09:29 Et même à distance,
09:30 puisque maintenant, on peut fonctionner très bien.
09:33 Donc, l'idée, c'est un, de les écouter,
09:35 de voir leurs besoins,
09:36 de mettre à disposition des compétences,
09:39 s'il y a besoin d'une personne
09:40 qui s'occupe de mettre en place des dispositifs,
09:43 d'aller voir les banques, d'aller rechercher l'argent.
09:45 Bref, c'est un accompagnement managérial,
09:47 mais aussi un accompagnement financier.
09:49 On leur achète des locaux.
09:51 Donc, on a créé un fonds d'investissement,
09:53 cette fois, c'est plus de la philanthropie.
09:55 Voilà, c'est un fonds d'investissement solidaire,
09:57 c'est-à-dire qu'on récupère des fonds,
09:59 on achète des locaux ou des...
10:02 - Pour les associations.
10:03 - Oui, et des chambres aussi,
10:05 pour garder les femmes en détresse,
10:08 les mettre à l'abri.
10:09 Et à ce moment-là, on a un loyer beaucoup moins cher.
10:14 Les investisseurs acceptent de ne pas avoir,
10:16 disons, une rentabilité de plus d'un pour cent et encore.
10:19 - En général, vous avez rencontré des bonnes volontés de ce point de vue-là ?
10:22 - Et puis même sur le plan...
10:23 - Les gens qui vous disent "ah, retour sur investissement".
10:25 - Non, non, non, vous savez,
10:26 il y a beaucoup plus de gens qu'on imagine
10:27 qui sont prêts à le faire.
10:29 D'autant plus que quand ils investissent dans l'immobilier,
10:32 ils savent qu'ils ne perdront pas de l'argent sur du long terme
10:34 et qu'ils font une bonne action
10:36 et que probablement nous allons avoir un label "Esus",
10:39 ils vont pouvoir déduire 3 francs 6 sous.
10:43 Mais il y a aussi tout ce qui épargne salarial,
10:46 où ils sont obligés d'investir dans 10% de leurs moyens.
10:50 - Vous connaissez tous les mécanismes.
10:52 - Ben, c'est faux !
10:53 - C'est important.
10:54 - Voilà, et donc on lève des fonds pour acheter des locaux,
10:56 pour les associations.
10:57 - D'accord, alors, ce que je voudrais savoir,
11:01 là aujourd'hui, donc, d'abord, oui,
11:03 c'est très important, je dis ça pour nos auditeurs qui vous écoutent,
11:06 nos éditrices, où est-ce qu'on peut...
11:08 Vous avez un site internet bien sûr,
11:10 où est-ce qu'on peut vous joindre
11:11 pour suivre l'activité de la Fondation,
11:13 ou pour y participer, ou pour demander...
11:16 - Alors www.dapat.fr,
11:20 il y a énormément de choses sur le site, mais...
11:23 - Dapat.fr, oui d'accord.
11:26 - Daniel Patrick, D-A-P-A-T.fr.
11:28 Nous sommes sur Paris,
11:30 nous accueillons volontiers toutes les bonnes volontés sur toute la France,
11:33 parce que nous ne sommes pas que sur Paris,
11:35 nous avons créé déjà une délégation d'Apat Nouvel Aquitaine,
11:38 ça couvre la Gironde, etc.
11:40 Nous sommes en train d'en créer une autre,
11:42 plutôt autour de l'Isère, de Lyon, etc.
11:44 Et nous en avons une aussi du côté de Dijon,
11:47 qui est en train de se préparer.
11:49 Parce qu'à chaque fois que nous avons des associations
11:51 très implantées, comme dans le Beaujolais Vert,
11:53 comme dans la Vendée ou autre,
11:55 ou en Auvergne,
11:57 c'est très loin Paris.
11:58 Et donc si on veut leur envoyer des compétences,
12:00 des personnes qui vont les aider...
12:02 - Aujourd'hui avec Internet et le télétravail, on peut...
12:04 - Mais il faut aussi une petite présence physique, c'est pas mal.
12:07 Donc si vous avez des gens sur le territoire
12:09 qui sont en lien avec toutes les autorités locales,
12:12 on peut leur faciliter les démarches,
12:14 on peut les aider à trouver des fonds publics,
12:16 on peut aller pour eux,
12:18 être ceux qui vont plaider leur cause et ramasser les...
12:21 - Très bien ce que vous faites.
12:22 Alors justement, vous avez, et vous n'avez aucune,
12:25 vous n'êtes pas subventionné par l'État, etc.
12:28 - Non, non, on n'a pas besoin.
12:30 - Vous restez, fondation privée...
12:31 - Nous on vient aux côtés de l'État pour apporter quelque chose
12:33 quand il en a besoin sur un dossier bien précis.
12:36 C'est ce que j'ai dit récemment en Ile-de-France,
12:38 Mme Becqueresse m'a dit "mais vous ne me demandez pas d'argent".
12:40 Non, on est là éventuellement pour soutenir un projet
12:43 que vous avez et qui nous plaît.
12:45 - Et alors, revenons à cette situation,
12:46 revenons au cœur du sujet, ces femmes en détresse.
12:49 Depuis que vous visitez, vous allez,
12:52 je suppose que vous allez sur le terrain...
12:53 - Tout à fait, on aime ça.
12:55 - Avec vous, votre comité, etc.
12:57 La situation est vraiment aussi préoccupante
12:59 parce qu'on voit des chiffres, les chiffres sont très...
13:02 - Sont très alarmants.
13:03 Je pense que ça a dû être au moins aussi alarmant dans le temps,
13:06 mais que maintenant on les voit plus,
13:08 il y a des voix qui s'élèvent.
13:09 On a eu la députée Émilie Chandler,
13:11 que je connais bien et que j'aime,
13:13 et qui nous a fait un rapport sur les violences intrafamiliales.
13:16 C'est un outil de travail.
13:18 Et à chaque fois qu'il y a un rapport qui sort,
13:20 on a de quoi communiquer, on a de quoi sensibiliser.
13:23 Et les femmes osent parler,
13:24 et les associations commencent à être visibles.
13:27 On a fait un travail vraiment de dentelière
13:29 pour trouver les petites associations
13:31 qui sont innovantes et qui ont besoin,
13:33 justement, de faire plus et mieux.
13:36 Il y a les grands acteurs,
13:37 mais les grands acteurs, ils n'ont pas besoin de nous.
13:39 Il y a ceux qu'on connaît.
13:40 Nous, on est vraiment dans la petite initiative locale.
13:44 - C'est ça. En fait, vous êtes un complément, une synergie.
13:47 Il y a beaucoup de gens qui font beaucoup de choses.
13:48 - Absolument. Nous, on a notre petite niche.
13:50 - Mais vous ratissez, oui, votre petite niche,
13:52 elle n'est pas si petite que ça,
13:53 et vous ratissez le territoire.
13:55 Mais c'est bien, écoutez, moi, quand je vous écoute,
13:57 d'abord, ça me paraît très important,
14:00 et soyons absolument clairs,
14:02 il faut qu'il y ait beaucoup de gens, en tout cas,
14:07 et encore une fois, on n'est pas...
14:09 qui ont de l'argent, et c'est très, très, très bien
14:11 quand on consacre, effectivement,
14:13 et pas seulement comme cerise sur le gâteau
14:15 et huilé à la boutonnière,
14:17 consacrer un peu de temps, et même de temps et de moyens,
14:21 à, évidemment, des situations dramatiques.
14:23 Donc, espérons que vous allez faire des petits.
14:26 - Je peux juste vous dire que le don rend heureux,
14:29 c'est scientifiquement prouvé.
14:31 Donner nous rend heureux.
14:32 Alors, allons-y tous.
14:34 - Eh bien, donnez-le moi, comme disait un certain Enrico Macias.
14:36 - Absolument.
14:37 - En tout cas, merci.
14:38 La DAPAT, vous savez où vous renseignez,
14:41 dapat.fr, vous allez voir.
14:43 Et tout ce que vous pouvez faire,
14:44 tout ce que chacun d'entre nous peut faire à son niveau,
14:47 eh bien, est très important.
14:49 Parce que la misère, ça se combat,
14:51 et on ne la laisse pas seule.
14:54 - Merci.
14:55 - Merci, Daniel De Giovanni, d'avoir été avec nous.
14:56 Je rappelle que vous êtes présidente de la DAPAT.
14:58 On marque une courte pause sur Sud Radio.
15:00 Et on va se retrouver pour le Sa Balance dans un instant.
15:02 À tout de suite.
15:04 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
15:07 midi 14h.
15:08 André Bercoff.